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Cours ETH Département GM

Introduction

L'électrotechnique est l'étude des applications techniques de l'électricité, ou encore, la discipline


qui étudie la production, le transport, le traitement, la transformation et l'utilisation de l'énergie
électrique.

Traditionnellement on associe l'électrotechnique aux "courants forts" par opposition aux


"courants faibles" qui seraient du domaine exclusif de l'électronique.
Cependant si on rencontre bien en électrotechnique :
 de très fortes puissances, de plusieurs mégawatts ( MW ) à quelques milliers de MW,
principalement lors de la production et du transport de l'énergie électrique ( une tranche
de centrale nucléaire a une puissance de 1300 MW ) ;
 on rencontre aussi de faibles puissances, de l'ordre du kW ou du W, pour le chauffage,
l'électroménager, etc. ;

 voire de très faibles puissances, de quelques µW pour les micro moteurs de montres à
quartz, à quelques nW dans la motorisation de certaines techniques d'exploration
médicale ;

L'électrotechnique a un champ d'application extrêmement vaste, elle concerne de très


nombreuses entreprises industrielles, dans les domaines de la production et du transport de
l'énergie électrique , dans les équipements électriques, dans les transports utilisant des
moteurs électriques, en électronique de puissance, et également dans des domaines plus
inattendus comme l'aérospatial.
L'électrotechnique est liée étroitement à l'électronique et à l'automatique (disciplines de
l'E.E.A.) auxquelles elle a fréquemment recours, en particulier pour la commande des
moteurs.
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Chapitre 1.

Ce chapitre consiste à donner quelques notions fondamentales nécessaires pour l’analyse des
réseaux électriques à savoir la loi d’Ohm, l’association des dipôles (série et parallèle), les lois
de Kirchhoff et les règles de division de courant et de tension.

1. Régime Continu :

On dit qu'on est en régime continu ou permanent si les courants et les potentiels électriques sont
indépendants du temps.

1.1 Dipôles Electriques

Le dipôle électrique est un composant électrique possédant deux bornes. On distingue en


général deux sortes de dipôles (passifs ou actifs)

1.1.1 Dipôle passif

Un dipôle passif est un récepteur qui consomme de l'énergie électrique. Sa caractéristique


U= f(I) passe par l'origine (u = 0 ; i = 0). En Convention récepteur Les flèches pour la tension
et le courant sont en sens opposé, on dit qu’on adopte la convention récepteur.

Les dipôles passifs les plus fréquents sont :


• Les résistances, symboles R
• Les condensateurs, symbole C
• Les inductances (ou plus simplement bobines), symbole L

Pour la représentation ci-dessous, la convention (récepteur) a été retenue.


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1.1.2 Dipôle Actif

On appelle dipôle actif tout dipôle pouvant fournir de la puissance électrique; c'est-à-
dire capable de débiter un courant dans une charge branchée à ses bornes. Aussi, sa
caractéristique U= f(I) ne passe pas par l'origine.
Parmi les dipôles actifs, on site les sources de tension et de courant.

Pour les dipôles actifs et plus particulièrement les sources, on adopte la convention générateur.
Dans celle-ci, les flèches pour la tension et le courant sont de même sens.

1.2 Association des dipôles passifs de même nature

1.2.1 Résistances : La résistance électrique comme élément électronique, est un dipôle


récepteur qui transforme l’énergie électrique en chaleur. La valeur de la résistance est donnée
en Ohm (symbole Ω).
Différentes types de résistances fabriquées en pratique
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Le symbole de la résistance est présenté ainsi :

1.2.1.1 Association en série des résistances :

En série, un seul courant parcours tous les dipôles résistifs et chaque résistance développe en
ses bornes une différence de potentiel. La Figure ci-dessous, montre un exemple de trois
résistances connectées en série

En appliquant la loi d’Ohm (mailles), on aura


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1.2.1.2 Association en parallèle des résistances

En parallèle, une seule tension est appliquée sur tous les dipôles résistifs et chaque résistance
est parcourue par un courant différent. La Figure ci-dessous, montre un exemple de trois
résistances connectées en parallèle.

En appliquant la loi d’Ohm (nœuds), on aura

1.2.2 Inductances (bobines)

Une bobine est constituée d’un fil conducteur enroulé autour d’un isolant, formant ainsi ce
qu’on appelle des spires (souvent des cercles). Elle est responsable de la création du champ
magnétique de façon signifiante consommant ainsi de l’énergie réactive. Une bobine est
caractérisée par une inductance, notée L, en Henry (H).

Quelques bobines connues


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Le symbole d’une bobine ressemble évidemment à un tel enroulement

1.2.2.1 Association en série des inductances


En série, comme les résistances, les inductances s’additionnent pour donner une
inductance équivalente Léq.
Mathématiquement la relation liant la tension, l’inductance et le courant s’écrit :

1.2.2.2 Association en parallèle des inductances


Quand on met des bobines en parallèle, les inverses de leurs inductances s’additionnent pour
donner l’inverse d’une inductance équivalente 1/Léq.
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1.2.3 Condensateurs

Un condensateur est constitué de deux armatures conductrices (des plaques) séparées par un
isolant appelé diélectrique.

Différentes types de condensateurs fabriqués en pratique

Il est symbolisé de la manière suivante :


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Les électrons, négatifs, vont s’accumuler sur une armature, qui va donc avoir une charge
négative.
Pour compenser, l’autre plaque va se charger positivement. La plaque positive est donc celle
par laquelle arrive le courant : on note +q et -q les charges des deux plaques.
De plus la tension aux bornes du condensateur est notée UC :

Un condensateur est caractérisée par une capacité notée C, en Farad (noté F).

1.2.3.1 Association en série et en parallèle des condensateurs

Le principe est l’inverse de celui des bobines, à savoir que quand on a des condensateurs en
parallèle, leurs capacités s’additionnent, alors qu’en série c’est l’inverse de leurs capacités qui
s’additionnent :

L’inverse, s’explique parce que la capacité C se trouve en dénominateur par rapport à la


relation U=f(i) et que R et L sont au numérateur
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NB: Il est difficile de parler de l’association mélangé e des résistances, des inductances et des
capacités en régime continu. Sans la prise en compte des phénomènes transitoires, les
inductances se comportent comme des court-circuits et les capacités comme des circuits
ouverts.

2. Définition d’un circuit électrique

Il est constitué par un nombre fini d'éléments connectés entre eux (générateurs et des
récepteurs).
2.1. Eléments d’un circuit électrique
2.1.1. Un nœud
Un nœud est le point où se rencontrent plusieurs fils conducteurs (correspond à la connexion
d'au moins 3 éléments entre eux)

Exemple d’un circuit qui contient un nœud

2.1.2. Une branche


Une branche est une portion de circuit comprise entre deux nœuds consécutifs. Le courant
circulant dans cette branche sera appelé courant de branche.

Exemple d’un circuit qui contient deux branches


2.1.3. Une maille
Est un ensemble de branche formant un circuit fermé, qui ne passe qu'une fois par un nœud
donné. Un élément n'apparait qu’une fois dans une maille.
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Exemple d’un circuit qui contient deux mailles, six nœuds et sept branches

2.3. Courant électrique


2.3.1. Définitions : un courant électrique est le déplacement d'un ensemble de porteurs de
charges électriques. Dans les métaux conducteurs (cuivre, aluminium …) : les porteurs de
charges sont des électrons libres.
Charge électrique de l’électron : q = -e = -1,6×10-19 coulomb (C).
Dans les solutions liquides (électrolytes) : le courant électrique est du aux ions (cations et anions
: H+, Cl- …).

2.3.2. Le sens du courant électrique


le sens conventionnel du courant électrique est le sens du mouvement des porteurs de charges
positives. Le sens conventionnel du courant est donc le sens inverse du mouvement des
électrons (q < 0)

 L’intensité du courant électrique i est la quantité d’électricité transportée par unité de


temps.
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dq est la quantité d’électricité qui traverse la section du conducteur pendant la durée dt.

 Pour mesurer l'intensité d'un courant électrique, on utilise un ampèremètre, il doit être
branché en série et jamais en parallèle

2.4. Tension électrique


2.4.1. Définitions
Une tension électrique est une différence de potentiel électrique
Exemple : Sur le circuit il existe entre les deux points A et B une différence de potentiel : une
tension. Le point A se trouve à un potentiel supérieur à celui du point B.

UA – UB = +6 V (V : volts)
La tension UAB est égale à UA – UB
UAB = UA - UB
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 Pour mesurer une tension on utilise un voltmètre, on le branche en parallèle.


Il a une résistance très grande pour que le courant qui le traverse soit très faible ( nul)
Exemple :
Dans la figure ci-contre, Calculez les potentiels UAB, UAM, UBM:
Réponse :
UAB = UA - UB.
UAM = UA - UM.
UBM = UB - UM.
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3. Lois de Kirchhoff

3.1. Loi des noeuds : 1ère loi de Kirchhoff

Cette loi traduit la règle de conservation du courant. Elle est régie par l’égalité suivante :
La somme algébrique des courants rentrants dans un nœud =
la somme des courants sortants de ce nœud.
Ou bien :

La somme des intensités des courants entrants dans le nœud est égale à la somme des intensités
des courants sortant du nœud.

∑ 𝐼𝐸𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡𝑠 = ∑ 𝐼𝑆𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠

En appliquant cette loi sur le schéma de la figure suivante, on trouve :

Exemple :
i1 = 3 A
i3 = 5 A
Calculer i2
Réponse : i1+i2+i3 = 0
i2 = -(i1 + i3)
i2 = -8 A

3.2 . Loi des mailles : 2ième loi de Kirchhoff


La somme algébrique des tensions aux bornes des différentes branches d'une maille est égale
à zéro.
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En appliquant la loi des mailles sur le schéma suivant, on trouve :

4. les règles de division

4.1 Diviseur de tension :

Deux dipôles en série aux bornes desquels on connaît la tension VAB, et parcourus par le
même courant I :

𝑽𝑨𝑩
En effet : 𝑉𝐴𝐵 − 𝑅1𝐼 − 𝑅2𝐼 = 0 ⇒ 𝐼 = 𝑹𝟏+𝑹𝟐

𝑽𝑨𝑩
 𝑉1 = 𝑅1𝐼 = 𝑅1 𝑹𝟏+𝑹𝟐

𝑽𝑨𝑩
 𝑉2 = 𝑅2𝐼 = 𝑅2 𝑹𝟏+𝑹𝟐

Le principe du pont diviseur de tension : Pour obtenir le résultat de la division de tension, on


multiplie la tension de la source par la division de sa propre résistance (celle qui est
correspondante à la tension calculée) par toutes les résistances en série dont fait partie le
diviseur (Req).
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Remarque : Le principe du pont diviseur de tension ne peut s’appliquer que si les deux
résistances sont parcourues par le même courant

4.2 Diviseur de courant :

Deux dipôles en parallèle aux bornes desquels on connaît la tension VAB :

Le principe du pont diviseur de courant : Lorsqu’une source de courant I alimente deux


résistances associées en parallèle, chacune des résistances est parcourue par le courant I
multiplié par la valeur de l’autre résistance et divisé par la somme des deux [4].

Remarque : En plus des diviseurs de tension et courant résistifs, il existe également des
diviseurs de tension et courant capacitifs (constitués de deux capacités) et inductifs (constitués
de deux inductances).
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Exercice 1:

1. Dans les deux premiers schémas, calculer la résistance équivalente entre les nœuds A et B ,
R1= R2= R3= R4= R5= 10Ω

2. Calculer la capacité équivalente des condensateurs ayant pour valeur :

C1 = 22 F, C2 = 100 F, C3 = 47 F et C4 = 68 F et C5 = C6 = 10 μF.

Exercice 2 : (Devoir de maison)

1. Déterminer la tension à travers R1, R2, R3 et R4 en utilisant le diviseur de tension puis le


diviseur de courant.
On suppose que: E = 20 V, R1 = 15 Ω, R2 =10 Ω, R3 = 30 Ω et R4 = 5 Ω.
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Solution :

Corrigé exercice 1 :

1. Dans les deux premiers schémas, calculer la résistance équivalente entre les nœuds A et B ,
R1= R2= R3= R4= R5= 10Ω

2)
Mon22
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2. Calculer la capacité équivalente des condensateurs ayant pour valeur :

C1 = 22 F, C2 = 100 F, C3 = 47 F et C4 = 68 F et C5 = C6 = 10 μF.

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