Leçon 1 Généralités sur le courant chapitre 1 analyse des circuits à c.

c L1GEII

GENERALITES SUR LE COURANT ELECTRIQUE

Objectif général : ce chapitre traite des généralités sur le courant électrique, rassemble les propriétés
essentielles d’un réseau électrique : loid’Ohm, loi de Joule, lois de Kirchhoff, identifier le courant et la
tension pour undipôle (passif et actif) et de tracer ses caractéristiques courant -tension.
Objectifs spécifiques :
- écrire l’expression du courant et celle de la densité du courant en régime continu dans un fil
conducteur.
- Ensuite, de donner les lois de l’électrocinétique (loi d’Ohm, loi de Joule, lois de Kirchhoff) pour un
réseau linéaire.
- Aussi, de schématiser les circuits équivalents en donnant les expressions des résistances équivalentes.
- Enfin, de tracer la caractéristique linéaire I(V) d’un dipôle.
- Enfin, d’identifier et d’énumérer son rôle dans un réseau électrique.
Mots clefs : caractéristiques courant-tension, lois d'Ohm et de Joule, dipôles passifs et actifs et
associations de dipôles.
Durée :environ6heures pour le cours et les applications
Prérequis nécessaires :les connaissances des propriétés générales du courant continu. Aussi, la
connaissance des propriétés des réseaux linéaires (loi des nœuds et loi des mailles) et des dipôles passifs et
actifs (courant, tension, loi d’Ohm pour un dipôle passif….)

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INTRODUCTION
- L’électricité est une forme d’énergie produite par la circulation de charges électriques dans un corps
conducteur ou semi-conducteur.
- Certains corps, en particulier les métaux (aluminium, cuivre...) sont de très bons conducteurs parce
qu’ils possèdent des électrons qui peuvent se libérer. Dans d’autres matériaux appelés isolants, les
charges électriques ne peuvent pas circuler.
- L’étude du mouvement de ces charges électriques et des phénomènes qui s’y rattachent est
l’électrocinétique. En réalité, la mise en mouvement des charges dans un conducteur n’est pas
instantanée. Le champ électromagnétique se propage le long du conducteur à une vitesse proche de la
vitesse de la lumière qui est : c = 3×108 m.s−1
- Un système est en régime stationnaire quand les grandeurs physiques qui le décrivent sont
indépendantes du temps
I. LES GRANDEURS ELECTRIQUES
1.1. Définitions
- Circuit électrique : c’est un ensemble de conducteurs reliés entre eux par des fils de jonction et dans
lequel circule un courant électrique.
- Dipôle : c’est un composant électrique limité par deux bornes.
- Nœud : un nœud est un point commun à plus de deux dipôles.
- Maille : une maille est une partie d’un circuit électrique formant un contour fermé.
- Branche : une branche est une suite de dipôles entre deux nœuds consécutifs.
- Conducteur :un conducteur est un corps dans lequel des porteurs de charges peuvent se déplacer sous
l'action d'un champ électrique

Figure 1.1.
Par exemple dans la figure 1.1 :
- Le circuit est constitué des dipôles D1, D2, D3, D4, D5 et D6 reliés par des fils de jonction.
- B et E sont des noeuds du circuit.
- La maille ABEFA est constituée des dipôles D2, D6, D5, et D1. Les contours fermés. ABCDEFA et BCDEB
sont les deux autres mailles du circuit.
- BCDE, EFAB et EB sont les branches du circuit.
1.2. Courant électrique – Intensité – Loi des nœuds
- Un conducteur est un corps dans lequel des porteurs de charges peuvent se déplacer sous l'action d'un
champ électrique. Il est caractérisé par saconductivité.
- Le courant électrique résulte du mouvement d'ensemble de ces porteurs de charges
1.2.1. Charge électrique et courant électrique

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- Un générateur (par exemple une pile ou une batterie) est à l’origine de l’établissement d’un champ
électrique qui permet le déplacement des charges électriques avec une vitesse proportionnelle à E. Cette
vitesse notée est égale à :

- En un intervalle de temps égal à 1 seconde, un certain nombre de charges « N » traverse la surface

considérée. Ce nombre est donné par la relation

- n étant la densité des charges ; c’est-à-dire le nombre de porteurs par unité de volume. La charge
électrique qui traverse la section en 1 seconde devient :

- Le flux d’électrons qui circule dans le conducteur est appelé courant électrique I. Son intensité
s’exprime en ampère (A).

Généralement, « dQ » représente la quantité de charges (en coulomb) traversant la section

«dS» pendant l’intervalle de temps « dt » (en seconde).

Fig.1.2.
- La densité du courant J est liée à la vitesse «v » d’ensemble des porteurs de charges mobiles, et à leur
densité volumique de charges locale « ρv ».

En remplaçant la vitesse par son expression, nous obtenons :

Σ représente la conductivité électrique du conducteur, exprimée en siemens par mètre

(S.m−1). L’inverse de la conductivité qui est appelée la résistivité du conducteur.

- Lorsqu'il y a un seul type de porteur de charge le vecteur densité de courant , permet

caractériser le mouvement d'ensemble des porteurs à la vitesse

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En général, on distingue plusieurs porteurs dans les électrolytes ou les semi-conducteurs....Dans ces cas, le
vecteur s'écrit de la manière générale suivante :

, k représente le type de porteur présent dans le milieu considéré.

Conclusion :
- Le courant électrique est un déplacement de porteurs de charge (électrons, ions) dans un
conducteur.
- Le sens conventionnel du courant est celui du déplacement des porteurs de charge positive. C’est
donc aussi le sens opposé au déplacement des porteurs de charge négative.
1.2.2. Relation entre charge et intensité
• L’intensité I du courant qui traverse un conducteur est un débit de charge. C’est une grandeur
algébrique. Elle est mesurée à l’aide d’un ampèremètre.
• Soit la charge « dq » qui traverse dans le sens positif choisi arbitrairement une section de
conducteur pendant une durée élémentaire « dt » .L’intensité s’écrit :

• Avant d’étudier un réseau électrique, chaque branche doit être orientée arbitrairement (voir figure
1) en plaçant une flèche sur le trait représentant le fil de jonction surmontée de la lettre I pour
l’intensité.

Figure 1.3.

1.2.3. Loi des nœuds

En régime stationnaire, il n’y a ni accumulation ni disparition de charge ; il y a conservation de la charge. La
loi des nœuds traduit la loi de conservation de la charge.

• Loi des nœuds :la somme des courants arrivant à un nœud est égale à la somme des courants qui
en partent :

• Remarque :
- L’intensité en amont d’un dipôle est égale à sa valeur en aval ; le courant « ne s’use pas »
dans un dipôle.

- L’intensité est la même en tout point d’une branche car elle ne contient pas de nœud

Fig.1.4
TD N°1
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Exercice 1 : Courant électrique en régime permanent continu
Si l’on estime que le nombre des électrons de conduction d’un métal tel que l’argent est le même que le
nombre d’atomes, quelle est la vitesse de dérive moyenne des électrons de conduction dans un fil d’argent
de 1mm de diamètre traversé par un courant continu d’intensité I = 30A?
On donne : Na = 6, 02 × 1023mol−1, MAg= 107, 9 g.mol−1, ρAg= 10, 5 g.cm−3,e = 1, 6 × 10−19C.

Exercice 2 : Conducteurs ohmiques.

Un câble en cuivre de 150m de longueur doit être remplacé par un câble en constantan (alliage métallique
constitué de cuivre et de nickel) de même longueur, qui a la particularité d’avoir un très faible coefficient
de dilatation. De combien faudra-t-il augmenter ou diminuer le diamètre du conducteur pour que la
résistance du câble reste la même ? La résistivité du constantan vaut 49.10−8.m et celle du cuivre vaut
1, 7 μ.m (à 20°C).
1.3. Tension aux bornes d’un dipôle – Loi des mailles
- Comme dans tous les domaines de la physique, le déplacement d’un objet quelconque (une bille,
des molécules d’eau, de l’air...) est dû à un apport d’énergie caractérisé par le travail.
- En électricité, cet apport d’énergie est assuré par un générateur électrique (piles ou
accumulateurs)et l’objet à déplacé est un ensemble de charges électriques.
- La différence d’état électrique (équivalent de la pression) est appelée différence de potentiel ou
tension électrique.
- Nous pouvons aussi comparer le déplacement d’une charge électrique au déplacement d’une
masse entre un niveau haut et un niveau plus bas, ce qui constitue la chute de la masse.
- Dans tous les cas, nous avons affaire à un travail qui peut être exprimé par :

1.3.1. Tension aux bornes d’un dipôle

La tension entre deux points d’un dipôle est la grandeur électrique mesurée entre ces deux points par un
voltmètre. Elle est représentée par une flèche. C’est une grandeur algébrique et elle s’exprime en volt
(symbole V).

fig. 1.5
1.3.2. Loi des mailles
On choisit arbitrairement un sens de parcours (sens horaire ou antihoraire) .La somme des tensions aux
bornes des dipôles d’une maille est nulle :

Exemple

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Fig. 1.6.

Attention : les résultats obtenus en appliquant la loi des mailles sont indépendants du sens de parcours
choisi.

II. LES DIPOLES ELECTROCINETIQUES

2.1. Définition
Un dipôle électrocinétique est un ensemble de conducteurs possédant deux bornes. On distingue deux
catégories : les dipôles passifs et les dipôles actifs
2.1.1. Les dipôles passifs
Ce sont des dipôles (les résistors) qui ne transforment l'énergie électrique qu'en énergie calorique.
2.1.2. Les dipôles actifs
On distingue deux types de dipôles actifs :

- Les générateurs qui transforment de l'énergie non électrique en une énergie électrique.
- Les récepteurs qui transforment de l'énergie électrique en énergie autre que calorifique.
2.2. Caractéristique d’un dipôle
C'est la courbe représentative de la fonction U = f (I) où I est l'intensité du courant qui traverse le dipôle et
la différence de potentiel aux bornes du dipôleou la courbe I = g (U).

- Un dipôle passif est un dipôle dont la caractéristique passe par l’origine.

- Un dipôle actif est un dipôle dont la caractéristique ne passe pas par l’origine
2.2.1. Dipôle linéaire
La caractéristique est une droite.

2.2.2. Dipôle non linéaire

La fonction I = g (U) n'est pas une droite

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En un point de fonctionnement P (U1, I1) de la caractéristique de la courbe (diodes) on définit deux types
de résistances :

• la résistance statique Rs

• la résistance dynamique Rd

On remarque que si le dipôle est linéaire Rs=Rd. La résistance Rdpeut avoir une valeur négative

2.3. Conventions d’orientation pour un dipôle

Le circuit étant orienté (sens du courant I défini), on peut choisir arbitrairement pour la tension U :

• le même sens que celui de I (flèches dans le même sens) ; c’est la convention générateur ;
• ou le sens opposé (flèches de sens opposé) ; c’est la convention récepteur

Il faut systématiquement représenter sur les schémas électriques les sens d’orientation des branches (sens
de l’intensité) et les sens choisis pour les flèches tension.

III. Conducteur ohmique – Loi d’Ohm

3.1. Loi d'Ohm locale : notion de résistance
La conduction électrique est dite ohmique si

Cette relation est connue sous le nom de la loi d'Ohm locale où γest la conductivité électrique ; c'est une
caractéristique du matériau.
Plus la conductivité est grande, plus le matériau est conducteur

γcuivre = 58.106Ω-1.m-1γverre=10-11Ω-1.m-1

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La loi d'Ohm intégrale s'écrit UAB= R.I où Rest la résistance du conducteur. Cette résistance peut entre
calculée par l’expression

Dans le modèle de conduction, il y a des frottements au cours dumouvement d'ensemble

des porteurs entraînant une puissance perdue ou cédée à l'extérieur : c'est l'effet Joule, qui
traduit la transformation de toute l'énergie reçue par le dipôle en chaleur

Exemple de calcul de résistance

- On considère un conducteur cylindrique de faible section droite (S), parcouru par un courant I de

densité uniforme
- Deux sections droites A et B de ce conducteur, séparées par la distance l, sont soumises aux
potentiels (VA et VB)
- On peut ecrire

D’où

En réalisant les simplications nous aurons

3.2. Conducteur ohmique

Un conducteur ohmique est un dipôle dans lequel le passage d’un courant provoque un effet thermique
appelé effet Joule. On lui donne souvent le nom de résistor.
3.2.1. Loi d’Ohm
Un conducteur ohmique est caractérisé par sa résistance et satisfait à la loi d’Ohm.
Loi d’Ohm pour un conducteur ohmique en convention récepteur :

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La caractéristique d’un conducteur ohmique est une droite. C’est un dipôle passif.
La conductance G est l’inverse de la résistance ; elle s’exprime en siemens (symbole S)

Conseil
Orienter de préférence un conducteur ohmique en convention récepteur et appliquer la loi U = RI.

Si le conducteur ohmique est orienté en convention générateur, la relation devient U = -RI

3.2.2. Résistance d’un conducteur ohmique homogène et de section constante

La résistance d’un conducteur ohmique homogène et de section constante est

La résistivité ρ est une caractéristique du matériau conducteur. Elle dépend de la température.

3.2.3. Association de résistors

a) Groupement en série
Dans un circuit électrique, deux dipôles sont dits montés en série s'ils sont traversés par le même courant
d'intensité I. Les tensions aux bornes de ces deux dipôles en série s'ajoutent.
Cette définition peut se généraliser pour plusieurs dipôles en série
o Loi d’association
N résistors de résistance associés en série sont équivalents à un seul résistor de Réq résistance égale à la
somme des résistances de chacun d’eux (R1, R2, …, RN)

Réq = R1 + R2+ … + RN

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Conseil : Pour savoir si des dipôles sont en série, toujours se poser la question : sont-ils tous parcourus par
le même courant ?

o Diviseur de tension
Deux résistors en série sont soumis à une tension U la tension de chacun est proportionnel à la tension
totale U et à la valeur de la résistance. On cherche les tensions et aux bornes de chacun d’eux.

b) Association de résistors en parallèle

Les dipôles sont en parallèle (ou en dérivation) quand tous les dipôles ont leurs deux bornes en commun.
Ils sont soumis à la même tension.
o loi d’association
N résistors de conductance (G1, G2, …, GN) associés en parallèles sont équivalents à un seul résistor de
conductance Géq égale à la somme des conductances de chacun d’eux :

o Diviseur de courant
Deux résistors en parallèle sont soumis à un courant d’intensité totale I. les intensités I1 et I2 parcourant
chacun d’entre eux sont proportionnelles à l’intensité du courant principal I et inversement
proportionnelles aux résistances

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TDN°2 Conducteurs ohmiques

1. Déterminer la résistance équivalente au réseau vue des points A et C et vue des points A et D.

2. Le circuit ci-dessous est composé d’un générateur idéal de tension et de résistances. Calculer la
résistance équivalente de tout le circuit vue des points A et B. En déduire l’intensité du courant qui
circule dans la branche AB pour E = 5V.

3. Résistance équivalente (1)

Toutes les résistances sont identiques de valeur R. Déterminer la résistance équivalente vue entre les
bornes A et B pour les schémas ci-dessous.

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IV. Dipôles actifs
4.1. Loi d’Ohm aux bornes d’un générateur de tension
Lorsque le générateur fonctionne, les électrons se déplacent, à l'intérieur du générateur, du pôle P vers le
pôle N. On peut attribuer ce mouvement à un champ électromoteur qui assure un "pompage" permanent
de ces électrons vers le circuit extérieur.

4.1.1. Circuit ouvert

Lorsque le circuit est ouvert, on peut considérer que les électrons sont au repos.U = E où Eest appelée
force électromotrice (f.é.m.) du générateur
4.1.2. Circuit fermé
En régime stationnaire les électrons en mouvement avec la vitesse à l'intérieur du générateur subissent
l'action de forces de frottement, la tension U vaut U = E – r.I où rreprésente la résistance interne du
générateur.
Cette équation représente la loi d'Ohm aux bornes du générateur.

4.2. Loi d'Ohm aux bornes d'un récepteur

Un récepteur est un dipôle qui transforme l'énergie électrique en énergie utile (chimique
ou motrice, autre que l'effet Joule). Il est alors caractérisé par une force contre
électromotrice définie par E’= P’/I où est la puissance transformée par le récepteur.

U= E’ + r .Ireprésente la loi d’Ohm pour un récepteur actif

4.3. Schémas équivalents

4.3.1. Sources idéales d’énergie
a) Source ou générateur idéal de tension
C’est un dipôle actif qui impose une tension constante E, appelée force électromotrice (noté f.é.m.), entre
ses bornes.

Attention :

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Ne pas oublier que la tension E est indépendante de l’intensité I du courant débité
b) Source ou générateur idéal de courant
C’est un dipôle actif qui impose un courant constant d’intensité I0, appelé courant
électromoteur (noté c.é.m.), dans la branche dans laquelle il est placé.

Attention
Ne pas oublier que le courant débité I0 est indépendant de la tension U aux bornes
4.3.2. Modélisation linéaire d’un dipôle actif
On peut modéliser un générateur réel par l’association :
o d’un générateur idéal de tension et d’un conducteur ohmique en série dont la résistance est
appelée résistance interne du générateur ; c’est le modèle linéaire de Thévenin.
o ou d’un générateur idéal de courant et d’un conducteur ohmique en parallèle dont la conductance
est appelée conductance interne du générateur : c’est le modèle linéaire de Norton.

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Conseil :
- Pour la modélisation de Thévenin, la flèche tension correspondant à la f.é.m. doit être orientée du
pôle – du générateur vers le pôle +.
- Pour la modélisation de Norton, la flèche courant correspondant au c.é.m. doit être orientée du
pôle – du générateur vers le pôle +.

Remarque : Les deux représentations sont équivalentes, ce qui impose : r =r’ etE =r.I0

4.4. Puissance électrocinétique reçue par un dipôle

La puissance électrocinétique reçue par un dipôle en convention récepteur est :

Conséquences
- La puissance reçue par un dipôle en convention générateur est :
P= -U.I.
- La puissance fournie par un dipôle est égale à l’opposé de la puissance reçue.

4.4.1. Signe de la puissance reçue et caractère d’un dipôle

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La puissance reçue par un dipôle est une grandeur algébrique. Son signe indique le caractère générateur
ou récepteur du dipôle.
Il est équivalent d’écrire :
- un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il fournit est positive ;
- un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il reçoit est négative.
Un dipôle a un caractère récepteur si la puissance qu’il reçoit est positive. Il transforme l’énergie qu’il
reçoit en une autre forme d’énergie (thermique, mécanique, lumineuse…)
Un dipôle a un caractère générateur si la puissance qu’il reçoit est négative. Il transforme en énergie
électrique une autre forme d’énergie.
Attention La relation P = U.In’est applicable qu’en convention récepteur. UI =
4.4.2. Bilan de puissance dans un circuit
La puissance reçue est l’énergie reçue par unité de temps. Comme l’énergie, la puissance se conserve.
On peut aussi écrire :
- La somme des puissances fournies par les dipôles générateurs d’un circuit est égale à la somme des
puissances reçues par les dipôles récepteurs de ce circuit ou ;
- la somme des puissances reçues par les dipôles d’un circuit est nulle.
TDN°2
Exercice 1 : Adaptation d’impédance
On considère un générateur de force électromotrice E et de résistance interne r qui alimente un radiateur
électrique modélisable par un dipôle résistif de résistance R. L’effet du passage du courant est thermique ;
c’est l’effet Joule.

1. Exprimer la puissance PR reçue par le radiateur en fonction de E, de r et de R.

2. Quelle est la valeur de la puissance quand R = 0 ? Quelle est la valeur de la puissance quand la
résistance est très grande ? Que peut-on en déduire ?
3. Déterminer la valeur de R0 pour laquelle la puissance dissipée dans le radiateur est maximale ?
Représenter l’allure de la courbe donnant la puissance PR en fonction de R.
4. Dans le cas où le radiateur a la résistance R0 exprimer la puissance thermique dissipée PR0 dans le
radiateur et la puissance thermique Pr0 dissipée dans le générateur en fonction de E et de ? Faire un
bilan de puissance.
5. Pour quelle valeur de r le rendement est-il maximal ? En déduire le type de générateur qu’il faut
utiliser pour alimenter un radiateur électrique.

Exercice 2 : On considère différents dipôles AB. Déterminer pour chacun d’entre eux la valeur des
grandeurs suivies d’un point d’interrogation

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4.5. Association de générateurs

4.5.1. Générateurs de tension en série
a) Loi de l’association
On considère N générateurs associés en série, caractérisés par leurs f.é.m. et résistances (E1 ; r1), (E2 ;
r2),…..EN; rN). Ces N générateurs sont équivalents à un seul générateur de f.é.m.(Eéq) et de résistance
interne (réq).

Conseil : Pour associer des générateurs en série, commencer par modéliser tous les générateurs en
représentation de Thévenin

b) Loi de Pouillet
Cette loi permet d’obtenir l’intensité circulant dans une maille constituée de N résistors (R1, R2, … RN) et N
générateurs caractérisés par leurs f.é.m. et résistances internes (E1 ; r1), (E2 ; r2), ….(EN; rN).

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Conseil : Pour un circuit à une maille, utiliser directement la loi de Pouillet pour calculer l’intensité du
courant qui y circule. Trouver le résultat en appliquant la loi des mailles fait perdre du temps.

Attention : ne pas appliquer ces relations pour un circuit constitué de plusieurs mailles
4.5.2. Association de générateurs en parallèle
On considère Ngénérateurs associés en parallèle, caractérisés par leurs courants
électromoteursc.é.m. et conductances internes (I01 ; g1), (I02 ; g2)…, (I0N; gN). Ces
Ngénérateurs sont équivalents à un seul générateur de c.é.m.Iéq et de conductance interne

Conseil : pour associer des générateurs en parallèle, commencer par modéliser tous les générateurs en
représentation de Norton

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4.5.3. Équivalence des représentations de Thévenin et de Norton d’un générateur

Un générateur de tension de Thévenin (E ; r) est équivalent à un générateur de courant de Norton (I0 ; g)
où

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