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Circuits électriques
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Description du contenu du module
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École Nationale Supérieure d’Arts et
Métiers Université Hassan II de Casablanca
Circuits électriques
CH1 : Circuit électrique en régime stationnaire
Année universitaire : 2022-2023
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Généralités
➢ Les circuits électriques sont des ensembles de composants électroniques connectés ensemble pour
effectuer une tâche spécifique.
➢ Ils peuvent être simples ou complexes et peuvent être utilisés pour générer, transmettre, distribuer,
mesurer et contrôler l'énergie électrique.
➢ Les concepts fondamentaux sont : loi de Ohm, loi de Kirchhoff, théorie de la résistance.
➢ Un système est en régime stationnaire quand les grandeurs physiques qui le décrivent sont
indépendantes du temps.
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Généralités
Les domaines des circuits électriques incluent :
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Notions de base d’électrocinétique
➢ Un circuit électrique est un ensemble de conducteurs reliés
entre eux par des fils de jonction et dans lequel circule un
courant électrique.
➢ Un nœud est un point commun à plus de deux dipôles.
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Courant électrique
➢ Un courant est un déplacement de porteurs de charges, sous l’action d’un champ
électrique extérieur.
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Courant électrique
On voit ici que le courant dépend de la section du conducteur. Pour caractériser le matériau,
on va utiliser une définition faisant abstraction de cette section : c'est la densité de courant.
➢ Densité de courant
La densité de courant J est tout simplement le rapport de l'intensité à la section, soit :
𝜇: Mobilité des charges (m²/(V.s))
I E: Champ électrique
J = = ne E S: Section du conducteur (m²)
S
n: Nombre de charge
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Courant électrique
➢ Les porteurs de charges peuvent être:
✓ des électrons libres dans les métaux ;
Circulation de courant dans un conducteur
✓ des ions (cations et anions) dans les solutions électrolytiques.
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Courant électrique
➢ Le courant est une grandeur algébrique : il peut être positif ou négatif.
Par convention, l’intensité du courant circule dans le sens du déplacement des charges
positives (le sens opposé des porteurs de charge négative).
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Courant électrique
➢ L’intensité du courant se mesure avec un ampèremètre, branché en série, dont le
symbole est :
(Multimètre) n.C
I=
m
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Courant électrique
Application
Pour recharger une batterie, un chargeur délivre un courant d’intensité 5A sous une tension
de 12V et fonctionne pendant 10 heures.
a) Quelle quantité d’électricité circule dans les fils d’alimentation de la batterie lors de cette charge ?
b) Les porteurs de charge sont les électrons. Combien d’électrons ont circulé pendant cette charge ?
a) L’intensité du courant I = 5,0 A est constante. La durée de la charge est t = 10 h = 3,6 · 104 s.
La quantité d’électricité circulant dans les fils d’alimentation vaut donc :
Q = It = 5,0 3,6 · 104 = 1,8 · 105 C
b) La valeur absolue de la charge d’un électron est e = 1,6 · 10–19 C. Pour avoir la charge Q, il
a donc circulé dans les fils N électrons tels que :
Q 1,8.105
Q = Ne N = = −19
= 1,1.10 24
électrons
e 1,1.10
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Courant électrique
➢ Conservation de la charge : la loi des nœuds
La somme des intensités Ii des courants algébriques arrivant à un nœud du circuit est égale à
la somme des intensités Ij des courants algébriques s’éloignant de ce nœud :
arrivant
Ii =
sor tan t
Ij
Au nœud A, on a :
I1 + I 2 + I 3 = I 4 + I 5 A
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Tension aux bornes d’un dipôle
➢ La tension entre deux points A et B d’un dipôle est la grandeur électrique mesurée entre
ces deux points par un voltmètre.
➢ Elle est représentée par une flèche. C’est une grandeur algébrique indépendante de l’origine
des potentiels électriques et elle s’exprime en volt (V).
➢ Il n’existe pas d’appareil pour mesurer le potentiel électrique en un point, on ne fait que
mesurer des différence de potentiels : pour cela, on fixe arbitrairement le point de
potentiel nul appelé la masse (Vm = 0).
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Tension aux bornes d’un dipôle
➢ Il est possible de visualiser les variations d’une tension à l’aide d’un oscilloscope. La valeur
affichée se donne en Volt, noté V, en hommage à Alessandro Volta (1745-1827), qui réalisa
de nombreux travaux sur l’électricité et inventa la première pile (1800).
n.C
U=
m
oscilloscope voltmètre
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Tension aux bornes d’un dipôle
➢ Additivité des tensions : la loi des mailles
✓ Soit trois points A, B et C d’un circuit. Les différences de potentiel entre les points A et B,
B et C, A et C s’écrivent respectivement :
La tension entre A et C est la somme des deux tensions, selon l'additivité des tension on a :
U AC = U AB + U BC
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Tension aux bornes d’un dipôle
➢ Additivité des tensions : la loi des mailles
✓ On considère une maille dans un circuit. En partant d’un point B quelconque et en
parcourant complètement la maille dans un sens donné, l’additivité des différences de
potentiel s’écrit :
U1 − U 5 − U 4 + U 3 + U 2 = 0
La loi des nœuds et la loi des mailles sont appelées les lois de Kirchhoff, en référence à son
inventeur.
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Tension aux bornes d’un dipôle
➢ Additivité des tensions : la loi des mailles
Dans une maille, la somme algébrique des différences de potentiel mesurées en parcourant
complètement la maille dans un sens donné est nulle :
U
Maille
i i =0
Les flèches représentant u et i sont en sens Les flèches représentant u et i sont dans le
inverse même sens
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Conventions d’orientation pour un dipôle - Dipôle actif, dipôle passif
➢ Convention récepteur et convention générateur
Les conventions utilisées sont :
Convention récepteur convention générateur
Exemples
– moteur
– lampe – générateur basse fréquence G.B.F.
– conducteur ohmique – pile
– diode
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Conventions d’orientation pour un dipôle - Dipôle actif, dipôle passif
➢ Caractéristique statique courant-tension
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➢ Remarque
Il existe d'autres catégories pour les dipôles, telles que les dipôles linéaires et non linéaires
ainsi que les dipôles symétriques et non symétriques.
✓ Un dipôle est linéaire lorsqu’il existe une relation affine ou une équation
différentielle linéaire à coefficients constants entre l’intensité et la tension.
✓ Un dipôle est dit symétrique si sa caractéristique courant –tension est symétrique par
rapport à O; si ce n’est pas le cas, le dipôle est qualifié de non-symétrique.
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Loi d’Ohm
➢ Conducteur Ohmique
✓ Conducteur Ohmique noté R est un composant passif, linéaire et symétrique, qui s’oppose
à la circulation du courant électrique d’unité Ohm (Ω)
✓ Le passage du courant entraîne un échauffement de ce dipôle appelé l’effet Joule
Loi d’Ohm :
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Diode à jonction
Diode à jonction est un composant passif, non-linéaire et non-symétrique, qui ne laisse passer
le courant que dans un sens.
A K
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Sources d’énergie électrique
➢ Générateur idéal de courant
✓ Générateur de courant est un composant actif, linéaire et non-symétrique.
✓ Un générateur idéal de courant délivre un courant d’intensité constante I0 quelle que soit
la tension, positive ou négative, aux bornes de celui-ci. I0 appelé courant électromoteur
(noté c.é.m.)
Symbole d’un
générateur idéal
de courant Caractéristique
en convention
générateur.
symbole d’un
I
générateur idéal
de tension
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Sources d’énergie électrique
➢ Association série de générateurs idéaux de tension
✓ On considère l’association en série de n générateurs de tension idéaux.
✓ L’intensité du courant traversant chaque générateur est la même.
✓ Par additivité des tensions, l’association série est équivalente à un générateur de tension
idéal unique tel que :
Eéq = Ek
k
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Générateur de tension (modèle de Thévenin)
➢ Représentation de Thévenin
Générateur réel de tension
(modèle de Thévenin) :
Caractéristique :
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Sources d’énergie électrique
➢ Association série de générateurs linéaires
U = Eéq − Réq I
✓ On peut modéliser le générateur réel ainsi linéarisé par un générateur idéal de courant I0
en parallèle avec un conducteur ohmique de résistance R. G=1/R est appelée
conductance interne du générateur .
✓ Ce modèle, appelé modèle de Norton, est valable si la tension U aux bornes du générateur
est proche de zéro, c’est-à-dire au voisinage du court-circuit.
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G=
✓ Un générateur de courant réel délivre un courant tel que : R
U
I = I0 − I0 : courant de court – circuit en A
R
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Sources d’énergie électrique
➢ Générateur de courant
Générateur de courant réel :
Caractéristiques
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Sources d’énergie électrique
➢ Association parallèle de générateurs linéaires
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Sources d’énergie électrique
➢ Passage d’une représentation à l’autre
Si le générateur est linéaire pour des intensités comprises dans l’intervalle [0, I0] (c’est-à-dire,
pour des tensions comprises dans l’intervalle [0, E]), les modèles de Thévenin et de Norton
sont valables. On a alors :
U U
E − RI 0 = 0
U = E − RI = E − R I 0 − = E − RI 0 + R
R R
Les modèles de Thévenin et de Norton sont équivalents. On passe de l’un à l’autre par la
relation :
E tension à vide en volt (V)
E = RI 0 R résistance interne en ohm (Ω)
I0 courant de court-circuit en ampère (A)
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Sources d’énergie électrique
Application
Un générateur électrochimique linéaire délivre une tension à vide E = 1,5 V Sa résistance interne vaut R = 150 Ω.
Donner les représentations de Thévenin et de Norton de ce générateur.
Solution
Dans le modèle de Norton, le générateur de courant idéal associé délivre une intensité :
E 1,5
I 0= = = 10mA
R 150
Les représentations équivalentes de Thévenin et de Norton du générateur sont donc :
I0 =10 mA
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Point de fonctionnement d’un circuit
Le point de fonctionnement d’un circuit comportant deux dipôles est le point d’intersection
des caractéristiques de ces deux dipôles.
Le point de fonctionnement M du circuit est à l’intersection des deux caractéristiques :
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Puissance en régime stationnaire
➢ Puissance électrocinétique reçue par un récepteur en convention récepteur.
– Le terme E’I représente la puissance reçue par le récepteur idéal de tension (convention
récepteur).
– Le terme R’I2 représente la puissance dissipée par effet Joule dans la résistance interne
(convention récepteur).
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Puissance en régime stationnaire
➢ Puissance électrocinétique fournie par un générateur
La puissance électrique fournie par un générateur est : Pg = UI
où I est l’intensité du courant traversant le générateur et U la tension à ses bornes en
convention générateur.
Dans la représentation de Thévenin, on a : U = E − RI Pg = EI − RI 2
– Le terme EI représente la puissance fournie par le générateur idéal de tension (convention
générateur).
– Le terme RI2 représente la puissance dissipée par effet Joule dans la résistance interne
(convention générateur).
La somme des puissances fournies par les dipôles générateurs d’un circuit est égale à la
somme des puissances reçues par les dipôles récepteurs de ce circuit.
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Puissance en régime stationnaire
➢ Remarque
La puissance électrique fournie par la résistance interne, négative, est –RI2. Elle correspond
à la puissance électrique reçue positive RI2.
Dans la représentation de Norton, on a :
I = I 0 − GU Pg = I 0U − GU 2
➢ Remarque
✓ La puissance électrique fournie par la résistance interne est –GU2 (convention générateur).
✓ Elle correspond à la puissance électrique reçue positive GU2(convention récepteur).
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Caractéristiques d’un conducteur ohmique
➢ Résistance d’un conducteur ohmique homogène et de section constante
La résistance d’un conducteur ohmique homogène et de section constante est :
R en ohm (W),
L ρ la résistivité en (W.µ),
R= L la longueur en mètre (m),
S
S la surface de la section en (m2).
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Caractéristiques d’un conducteur ohmique
➢ Effet Joule dans un conducteur ohmique
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École Nationale Supérieure d’Arts et
Métiers Université Hassan II de Casablanca
Circuits électriques
CH2 : Méthodes d’étude en régime permanent
Année universitaire : 2022-2023
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