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ELECTROCINETIQUE
NIVEAU I, SEMESTRE I
ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE :
1. d’écrire l’expression du courant et celle de la densité du courant en régime continu dans un fil
conducteur. Ensuite, de donner les lois et théorèmes de l’électrocinétique (loi d’Ohm, loi des nœuds,
loi des mailles, loi de Joule, lois de Kirchhoff, loi de Pouillet, Théorème de Kennelly, théorème de
superposition) pour un réseau linéaire. Enfin, de schématiser les circuits équivalents en donnant les
expressions des résistances équivalentes.
2. d’analyse des réseaux linéaires en termes de courant et de tension en appliquant les théorèmes
généraux sur des circuits électriques en courant continu. Ensuite, de discuter le signe et l’effet de
l’intensité de courant sur les différents dipôles formant les réseaux.
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3. De donner les expressions des courants et tensions en régime transitoire (régimes : apériodique,
critique et pseudopériodique) pour les circuits LC, RC et LRC. Ensuite, d’écrire les impédances
complexes pour chaque branche pour un réseau linéaire. Enfin, de choisir le théorème adéquat pour
simplifier et schématiser les circuits équivalents et identifier le courant et la tension pour un dipôle.
De procéder à un bilan énergétique.
Le but de cette unité d’enseignement est de se familiariser aux concepts de base de l’électrocinétique
et de la magnétostatique.
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CHAPITRE 1 : DIPÔLES ÉLECTROCINÉTIQUES
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Il s’agit donc d’un nombre décrivant le débit de charge électrique à travers une surface
donnée, notamment la section d’un fil électrique.
Dans le système international d’unités, l’intensité du courant se mesure en ampères, une
unité de base dont le symbole normalisé est A. Un ampère correspond à un débit de charge d’un
coulomb par seconde. (A) ∶ 1 A = 1 C/s.
1.2.3. Sens du courant
Le courant électrique circule dans le sens décroissant des potentiels, c'est-à-dire dans le sens
du champ électrique. Ainsi, le sens choisi conventionnellement est contraire au sens des charges
négatives L’intensité se mesure à l’aide d’un ampèremètre qui doit être branché en série dans le
circuit.
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Si 𝑆⃗ représente le vecteur surface de la section transversale du conducteur, et qui est colinéaire
au vecteur 𝑗⃗, l’intensité du courant est donc la grandeur scalaire :
N.B : Le vecteur densité de courant a toujours le même sens que le courant réel dans le circuit.
Dans un circuit, la densité de courant totale 𝑗⃗ est la somme des densités de courant
⃗⃗𝑘 .
correspondant à chaque type de porteurs de charges : 𝑗⃗ = ∑𝑘 𝑗⃗𝑘 = ∑𝑘 𝜌𝑘 . 𝑉 (9)
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Exemple pour le cas ci-contre, on a: 𝐼1 − 𝐼2 − 𝐼3 + 𝐼4 + 𝐼5 − 𝐼6 = 0
1.6.Loi des mailles
Considérons la maille suivante :
2- DIPOLE ELECTROCINETIQUE
2.1. Definition
Un dipôle est un dispositif possédant deux bornes permettant de le raccorder à d’autres
composantes dans un circuit.
Lorsque le sens conventionnel de I est choisi, il existe deux possibilités pour définir la tension aux
bornes du dipôle.
La puissance électrique reçue par le dipôle AB s’écrit en convention récepteur 𝑝(𝑡) = 𝑈(𝑡)𝐼(𝑡). Si
IAB et U(t) > 0 alors 𝑝(𝑡) > 0, d’où le dipôle est alors récepteur d’énergie.
En convention générateur, si IAB et 𝑈(𝑡) > 0 alors 𝑝(𝑡) = 𝐼(𝑡)(𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 ) < 0, le dipôle cède de
l’énergie électrique au reste du circuit. Le dipôle est alors générateur.
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2.3. Caractéristique statique courant-tension d’un dipôle
La caractéristique statique courant-tension d’un dipôle est la représentation graphique de la
relation 𝐼 = 𝑓(𝑈) liant l’intensité du courant I traversant le dipôle et la tension U à ses bornes en
régime continu.
Un dipôle est dit linéaire si la tension U appliquée à ses bornes et l’intensité I qui le traverse
sont liées par une relation affine (la caractéristique est donc une droite) ou plus généralement en
régime variable si la tension u(t) et l’intensité i(t) sont reliées par une équation différentielle linéaire
à coefficients constants.
Lorsque le dipôle est passif, la caractéristique passe par l’origine O. Dans le cas contraire le
dipôle est dit actif.
2.4. Dipôles passifs linéaires
2.4.1. Le résistor
Dans le résistor il y a proportionnalité entre la tension à ses bornes et l’intensité qui le traverse.
En convention récepteur, la relation entre la tension et le courant est donnée par la loi d’Ohm V=RI.
La caractéristique est une droite dont la pente est la résistance R du conducteur mesuré en ohm. On
en déduit la puissance électrique reçue par un résistor et dissipée par effet joule
𝑝(𝑡) = 𝑢(𝑡). 𝑖(𝑡) = 𝑅𝑖 2
2.4.2. Le condensateur
C’est un dipôle constitué de deux armatures métalliques séparées par un isolant qui est
représenté par le symbole :
La relation qui lie la charge du condensateur et la tension à ses bornes en convention récepteur est la
suivante : 𝑞 = 𝐶𝑢.
En convention récepteur, l’intensité est reliée à la charge par la relation
𝑑𝑞 𝑑𝑢
𝑖= = 𝑐 𝑑𝑡 . L’énergie emmagasinée dans un condensateur s’écrit :
𝑑𝑡
𝑑𝑢 1
𝜀 = ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 𝑢𝑖𝑑𝑡 = ∫ 𝑢𝑐 𝑑𝑡 𝑑𝑡 = 2 𝑐𝑢 2
2.4.3. La bobine
C’est un dipôle constitué de fil bobine, sa représentation est la suivante
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En convention récepteur, la relation qui lie la variation de l’intensité qui traverse la bobine à la tension
𝑑𝑖
à ses bornes est la suivante : 𝑢 = 𝐿 𝑑𝑡.
𝑑𝑖 1
L’énergie emmagasinée par la bobine se traduit par : 𝜀 = ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 𝑢𝑖𝑑𝑡 = ∫ 𝐿 𝑑𝑡 𝑑𝑡 = 2 𝐿𝑖 2
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Un dipôle actif linéaire peut être modélisé par l’une ou l’autre des associations suivantes :
• La source de tension ou modèle de Thévenin dans lequel E représente la force électromotrice
du dipôle actif et r représente sa résistance interne.
𝐸
• La source de courant ou modèle de Norton dans lequel le courant électromoteur vaut 𝐼0 = et
𝑟
1
la conductance interne 𝑔 = 𝑟. L’intensité qui traverse le dipôle générateur vaut
𝑈
𝐼 = 𝐼0 − 𝑟 = 𝐼0 − 𝑔𝑈
Remarques
(1) Une source idéale de tension n’admet pas de représentation de Norton équivalente.
(2) Une source idéale de courant n’admet pas de représentation de Thévenin équivalente
2.6. Association de dipôles
2.6.1. Association des résistors
- La résistance du dipôle équivalent à l’association en série de n résistors de résistance R k (k=1,
…, n) est telle que 𝑅𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝑅𝑘
- La résistance du dipôle équivalent à l’association en parallèle de n résistances Rk (k=1, …, n)
1 1
est telle que 𝑅 = ∑𝑛𝑘=1 𝑅
𝑒𝑞 𝑘
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Le dipôle équivalent à une association de n générateurs en série est un générateur ayant pour f.é.m la
tension Eeq égale à la somme algébrique des f.é.m de chaque générateur. Sa résistance interne est R eq,
somme des résistances internes de chaque générateur.
𝐸𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝐸𝑘 et 𝑅𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝑅𝑘
• Dans le cas d’une association des dipôles en parallèle, il est judicieux d’utiliser les représentations de
Norton pour chaque dipôle.
Le dipôle équivalent à l’association de n générateurs est un générateur de courant électromoteur
égal à la somme algébrique des courants électromoteurs de chaque générateur, et de conductance la
somme des conductances de chaque générateur.
𝐼𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝐼𝑘 et 𝐺𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝐺𝑘
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CHAPITRE 2 : RESEAUX ELECTRIQUES LINEAIRES EN REGIME
PERMANENT
1. QUELQUES DEFINITIONS
Un réseau électrique est un ensemble de dipôles reliés entre eux par des fils conducteurs
parfaits (c’est-à-dire de résistance nulle).
Le réseau est dit linéaire si tous les dipôles qui le constituent sont linéaires (c’est-à-dire si leur
caractéristique est une droite).
Un nœud est un point du circuit où sont connectés plus de deux conducteurs ou dipôles ; le
courant peut s’y diviser. Il constitue l’extrémité d’une branche.
Une maille est constituée d’un ensemble de branches formant un circuit fermé et ne passant
qu’une fois par un nœud donné.
2. ETUDE PAR LES LOIS DE KIRCHOFF
L’étude d’un circuit électrique peut-être menée à partir des lois de Kirchhoff c’est-à-dire les lois des
nœuds et les lois de mailles.
2.1. Circuit à une maille : loi de Pouillet
Soit le circuit à une maille suivant :
∑𝑘 𝜀𝑘𝐸𝑘
L’intensité qui circule dans la maille unique vaut 𝑖 = ∑𝑘′ 𝑅𝑘′
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𝑅2
La tension du résistor n°2 vaut 𝑈2 = 𝑅 𝑈
1+𝑅2
Remarque : la relation de diviseur de tension n’est utilisable qui si le courant est le même dans R 1 et
R2.
De manière générale, la tension aux bornes d’une résistance placée dans un circuit série comportant
𝑅𝑖
n résistances, alimentées par une source de tension U est donnée par : 𝑈𝑖 = 𝑅 𝑈
1+𝑅2 +⋯..+𝑅𝑛
𝑅1 𝑅2 𝑅1
Car : 𝑈2 = 𝑅2 𝐼2 = (𝑅1 //𝑅2 ) = 𝐼 ⇔ 𝐼2 = 𝐼
𝑅1+𝑅2 𝑅1 +𝑅2
De manière Générale, le courant traversant une résistance 𝑅𝑖 placée dans un circuit parallèle
comportant n résistance alimentées par une source idéale de courant I est :
𝐺𝑖
𝐼𝑖 = 𝐼
𝐺1 + 𝐺2 + ⋯ . +𝐺𝑛
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Soit un nœud N d’un réseau auquel sont reliées les résistances R k (k=1, …, n), on a :
𝑉
∑𝑘 𝑘
𝑅𝑘
𝑉𝑁 = 1 , en introduisant les
∑𝑘
𝑅𝑘
1 ∑𝑘 𝐺𝑘𝑉𝑘
conductances𝐺𝑘 = 𝑅 , 𝑉𝑁 = ∑𝑘 𝐺𝑘
(i)
𝑘
La relation (i) est le théorème de Millman
Les deux montages sont équivalents si les intensités qui les traversent sont identiques et si les tensions
entre les points A, B et C présentent les mêmes valeurs. Ces relations seront exprimées en fonction
des résistances ou en fonction des conductances pour obtenir des relations simples.
Les lois des nœuds et des mailles appliquées à chaque montage donnent :
UAC+UCB+UBA=0 et iA+iB+iC=0, en plus, il suffit que les relations liant iA et iC à UAB soient les mêmes
dans les deux montages. Ceux-ci sont alors équivalents :
𝑈𝐴𝐵 = 𝑅𝐴 𝑖𝐴 − 𝑅𝐵 𝑖𝐵
Dans le montage étoile on a les tensions qui s’expriment par { et iB= -iC-iA
𝑈𝐶𝐵 = 𝑅𝐶 𝑖𝐶 − 𝑅𝐵 𝑖𝐵
𝑖𝐴 = 𝐺𝐴𝐶 𝑈𝐴𝐶 + 𝐺𝐴𝐵 𝑈𝐴𝐵
Dans le montage triangle les intensités s’expriment par {
𝑖𝐶 = 𝐺𝐴𝐶 𝑈𝐶𝐴 + 𝐺𝐵𝐶 𝑈𝐶𝐵
et UAC= UAB-UCB=-UCA
ce qui nous donne les deux systèmes suivants :
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𝑈𝐴𝐵 = (𝑅𝐴 + 𝑅𝐵 )𝑖𝐴 + 𝑅𝐵 𝑖𝐶 𝑖 = (𝐺𝐴𝐶 +𝐺𝐴𝐵 )𝑈𝐴𝐵 − 𝐺𝐴𝐶 𝑈𝐶𝐵
(1){ et (2) { 𝐴
𝑈𝐶𝐵 = 𝑅𝐵 𝑖𝐴 + (𝑅𝐵 +𝑅𝐶 )𝑖𝐶 𝑖𝐶 = −𝐺𝐴𝐵 𝑈𝐴𝐵 + (𝐺𝐴𝐶 + 𝐺𝐵𝐶 )𝑈𝐶𝐵
❖ Passage triangle-étoile
A partir du système (2) en exprimant les tensions UAB et UCB , on obtient :
𝐺𝐴𝐶 + 𝐺𝐵𝐶 𝐺𝐴𝐶
𝑈𝐴𝐵 = 𝑖𝐴 + 𝑖
𝐺𝐴𝐵 𝐺𝐴𝐶 + 𝐺𝐴𝐵 𝐺𝐵𝐶 + 𝐺𝐴𝐶 𝐺𝐵𝐶 𝐺𝐴𝐵 𝐺𝐴𝐶 + 𝐺𝐴𝐵 𝐺𝐵𝐶 + 𝐺𝐴𝐶 𝐺𝐵𝐶 𝐶
Cette expression de la tension UAB comparée à celle obtenue dans le système (1) permet d’identifier
la résistance RB à l’expression suivante :
1
𝐺𝐴𝐶 𝑅𝐴𝐶
𝑅𝐵 = 𝐺 = 1 1 1
𝐴𝐵 𝐺𝐴𝐶 +𝐺𝐴𝐵 𝐺𝐵𝐶 +𝐺𝐴𝐶 𝐺𝐵𝐶 + +
𝑅𝐴𝐵 𝑅𝐴𝐶 𝑅𝐴𝐵 𝑅𝐵𝐶 𝑅𝐴𝐶 𝑅𝐵𝐶
𝑅𝐴𝐵 𝑅𝐵𝐶
D’où 𝑅𝐵 = 𝑅
𝐴𝐵 +𝑅𝐴𝐶 +𝑅𝐵𝐶
Les deux autres résistances s’obtiennent par permutation circulaire des indices, soit alors :
𝑅𝐴𝐵 𝑅𝐴𝐶 𝑅𝐴𝐶 𝑅𝐵𝐶
𝑅𝐴 = 𝑅 ; 𝑅𝐶 = 𝑅
𝐴𝐵 +𝑅𝐴𝐶 +𝑅𝐵𝐶 𝐴𝐵 +𝑅𝐴𝐶 +𝑅𝐵𝐶
❖ Passage étoile-triangle
𝑅𝐵 +𝑅𝐶 𝑅𝐵
A partir du système (1) exprimons iA et iC : 𝑖𝐴 = 𝑅 𝑈𝐴𝐵 − 𝑅 𝑈𝐶𝐵
𝐴 𝑅𝐵 +𝑅𝐴 𝑅𝐶 +𝑅𝐵 𝑅𝐶 𝐴 𝑅𝐵 +𝑅𝐴 𝑅𝐶 +𝑅𝐵 𝑅𝐶
Cette expression de iA comparée à celle obtenue dans le système (2) permet d’identifier la
conductance GAC à l’expression suivante :
1
𝑅𝐵 𝐺𝐵
𝐺𝐴𝐶 = =
𝑅𝐴 𝑅𝐵 + 𝑅𝐴 𝑅𝐶 + 𝑅𝐵 𝑅𝐶 1 1 1
+ +
𝐺𝐴 𝐺𝐵 𝐺𝐴 𝐺𝐶 𝐺𝐵 𝐺𝐶
𝐺𝐴 𝐺𝐶
D’où 𝐺𝐴𝐶 = 𝐺
𝐴 +𝐺𝐵 +𝐺𝐶
Les deux autres conductances s’obtiennent par permutation circulaire des indices
𝐺𝐴 𝐺𝐵 𝐺𝐵 𝐺𝐶
𝐺𝐴𝐵 = 𝐺 𝐺𝐵𝐶 = 𝐺
𝐴 +𝐺𝐵 +𝐺𝐶 𝐴 +𝐺𝐵 +𝐺𝐶
NB : En général, le résultat suivant nous permet de déterminer la conductance Gij entre les nœuds i
et j du montage triangle par :
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑎𝑏𝑜𝑢𝑡𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑎𝑢𝑥 𝑛𝑒𝑢𝑑𝑠 𝑖 𝑒𝑡 𝑗 𝑑𝑒 𝑙′é𝑡𝑜𝑖𝑙𝑒
𝐺𝑖,𝑗 =
𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙′é𝑡𝑜𝑖𝑙𝑒
4. THEOREME DE SUPERPOSITION
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4.1. Extinction d’une source électromotrice indépendante
On dit qu’on éteint une source électromotrice indépendante si on la remplace par sa résistance interne.
Eteindre une source de tension indépendante consiste donc à annuler sa f.é.m. c’est-à-dire à la
remplacer par un fil. Eteindre une source de courant indépendante consiste donc à annuler son courant
électromoteur c’est-à-dire le remplacer par un coupe-circuit
Remarque : Eteindre une source électromotrice revient sur un schéma, à enlever le cercle de son
symbole.
Dans un réseau linéaire comportant des résistances et des sources linéaires indépendantes, l’intensité
du courant dans une branche est égale à la somme algébrique des intensités produites dans cette
branche par chacune des sources considérées isolément, les autres sources du circuit étant éteintes.
Ce théorème est aussi valable pour toute tension aux bornes d’un dipôle, puisque cette tension est
reliée à l’intensité du courant par une relation affine.
Exemple d’application
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En appliquant le théorème de superposition, déterminer l’intensité du courant circulant dans la
résistance R.
Solution :
On éteint la source de tension E (il suffit d’enlever le rond sur le schéma, le dipôle correspondant au
générateur devient alors un fil) ; remplaçons de plus la source de courant (I0, 2R) par son modèle
équivalent de Thevenin ; le circuit proposé se ramène à :
La tension UAC1 aux bornes de la résistance R s’obtient par la relation du pont diviseur, soit
3
𝑅 4𝑅𝐼0 𝑈𝐴𝐶1 4𝐼0
2
𝑈𝐴𝐶1 = 3 2𝑅𝐼0 = , soit 𝐼1 = =
𝑅+5𝑅 17 𝑅 17
2
Eteignons la source de courant I0 (il suffit d’enlever le rond dans le schéma ; le dipôle correspondant
à la source correspond alors à un court-circuit) ; le circuit proposé se ramène ainsi à :
2R A 3R
I2
2R
E
R
C
5𝑅
Entre A et C apparait une association (R, 5R) en parallèle, dont la résistance équivalence à , le
6
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CHAPITRE 3 : ANALYSE DES CIRCUITS EN REGIME
TRANSITOIRE
1. OUTILS MATHEMATIQUES
Dans un réseau linéaire, la tension aux bornes de chaque dipôle est reliée à l’intensité du courant
le traversant par une relation affine ou par une équation différentielle linéaire à coefficients constants.
L’évolution de toute grandeur électrique x(t) du circuit est décrite par une équation différentielle
linéaire à coefficients constants. La résolution de ces équations différentielles introduit des constantes
d’intégration que l’on détermine grâce aux conditions initiales dont la recherche s’appuie sur les
hypothèses de continuité suivantes : la tension u(t) aux bornes d’un condensateur ainsi que sa charge
électrique q(t) sont les grandeurs continues -L’intensité i(t) du courant traversant une bobine est une
grandeur continue.
Un circuit du 1er ordre est un circuit décrit par un seul paramètre physique, sa constante de
temps 𝜏. Elle represente le temps caractéristique pour que le système, soumis à un échelon de tension
ou de courant appliqué à partir de la date t=0, atteigne le régime permanent continu imposé par cet
échelon. En pratique un tel circuit ne comprend que des résistances, des grandeurs de tension ou de
courant et une bobine ou un condensateur. Les grandeurs électriques satisfont à une équation
différentielle de type :
𝑑𝑦 𝑦 𝑦(∞)
+ = où 𝜏 est le même pour toutes les grandeurs électriques du circuit.
𝑑𝑡 𝜏 𝜏
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La constante d’intégration apparaissant dans la solution homogène s’obtient à l’aide de la condition
initiale du système étudié soit y(0+), qui repose sur des considérations physiques (continuité de la
tension aux bornes d’un condensateur ou de courant dans une bobine).
La solution de l’équation différentielle de 1er ordre ci-dessus peut donc se mettre sous la forme :
𝑡
𝑦(𝑡) = 𝑦(∞) + (𝑦(0+ ) − 𝑦(∞))exp (− 𝜏).
Un circuit du 2nd ordre est régi par une équation différentielle normalisée de la forme
𝑦 ′′ + 2𝑚𝜔0 𝑦 ′ + 𝜔02 𝑦 = 𝜔02 𝑦(∞) où m est le coefficient d’amortissement du circuit (il fait forcement
intervenir l’élément dissipatif qui est la résistance d’un circuit) et 𝜔0 sa pulsation propre.
Les coefficients sont des paramètres physiques caractéristiques du circuit, ils sont donc communs à
toutes les grandeurs électriques de ce circuit. Toutes les grandeurs obéissent à la même équation
différentielle. Seul le régime permanent continu y(∞) diffère d’une variable à l’autre. La solution de
l’équation différentielle est la somme de la solution générale de l’équation différentielle homogène
et d’une solution particulière de l’équation différentielle complète. La résolution de l’équation
différentielle conduit à envisager deux comportements différents pour le circuit, liés au signe du
discriminant de l’équation caractéristique associée r2+2m𝜔0r + 𝜔02=0
- Le régime apériodique m>1
𝑦(𝑡) = 𝑦(∞) + exp(−𝑚𝜔0 𝑡) [𝛾 cosh(Ω𝑡) + 𝜇 sinh(Ω𝑡)] avec Ω=𝜔° √𝑚2 − 1
- Le régime pseudopériodique
𝑦(𝑡) = 𝑦(∞) + exp(−𝑚𝜔0 𝑡) [𝛾 cos(𝜔𝑡) + 𝜇 sin(𝜔𝑡)] avec 𝜔 =𝜔° √1 − 𝑚2
- Le cas particulier théorique m=1, appelé régime critique, s’interprète physiquement comme
un régime de transition (la condition m=1 n’est pas réalisable de façon durable à cause des fluctuations
des caractéristiques des composantes). D’une façon générale une égalité au sens strict n’a pas de
01 𝑇
réalité physique. Le temps typique d’amortissement est défini par : 𝜏 = 𝑚𝜔 = 2𝜋𝑚 .
0
Le condensateur assure la continuité de la tension à ses bornes, mais pas celle de l’intensité du
courant.
L’évolution de la tension aux bornes du condensateur pour t>0 est obtenu en appliquant la loi des
𝑑𝑢𝑐 1 𝐸
mailles qui conduit à l’équation différentielle + 𝜏 𝑢𝑐 = avec 𝜏 = 𝑅𝐶
𝑑𝑡 𝜏
La solution de cette équation est la suivante compte tenu des conditions initiales et de la continuité
−𝑡
de la tension aux bornes du condensateur du condensateur 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝐸(1 − 𝑒 𝜏 )
La tangente à l’origine coupe l’asymptote uc=E à l’abscisse 𝑡 = 𝜏
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Le temps de montée du signal est la durée t M au cours de laquelle la tension passe de 10% à 90% de
−𝑡
sa valeur finale d’équilibre. Le calcul de tM se fait à partir de l’équation uc(t) = 𝐸 (1 − 𝑒 𝜏 ) et
conduit à : 𝑡𝑀 = 𝑡2 − 𝑡1 = 2,2𝜏.
Le temps de réponse à x% est une durée au bout de laquelle la tension uc ne diffère que de x% de sa
valeur finale d’équilibre. En général on détermine le temps de réponse à 5% : 𝑡𝑅5% . Le calcul de 𝑡𝑅5%
−𝑡
à partir de uc(t) = 𝐸 (1 − 𝑒 𝜏 ) conduit à 𝑡𝑅5% = 3𝜏.
−𝑡
𝑑𝑢𝑐 𝐸
L’évolution de l’intensité du courant à partir de l’expression de l’intensité 𝑖 = 𝑐 = 𝑒 𝜏 est la
𝑑𝑡 𝑅
suivante :
∫ 𝐸𝑖𝑑𝑡 ′ = ∫ 𝑅𝑖 2 𝑑𝑡 ′ + ∫ 𝑢𝑐 𝑖𝑑𝑡′
0 0 0
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(2) représente l’énergie électrique reçue par le résistor. Cette énergie est ensuite dissipée sous forme
de chaleur par effet joule.
(3) représente l’énergie emmagasinée par le condensateur.
L’égalité ci-dessus traduit la conservation de l’énergie. Enfin de charge du condensateur, c’est-à-dire
∞
t tendant vers l’infini le générateur à fourni l’énergie ∫0 𝐸𝑖𝑑𝑡 ′ =CE2, le condensateur a emmagasiné
∞ 1
l’énergie Ec=∫0 𝑢𝑐 𝑖𝑑𝑡 = 2 𝑐𝐸 2 . Le résistor a reçu l’énergie électrique (dissipée ensuite par effet
∞ 1
joule) 𝐸𝑅 = ∫0 𝑢𝑅 𝑖𝑑𝑡 = 2 𝑐𝐸 2. L’énergie fournie par le générateur a été pour moitié, emmagasinée
par le condensateur et, pour moitié, dissipée par effet joule dans le résistor et ce, indépendamment de
la valeur de la résistance R ou de la capacité c.
L’évolution de l’intensité i(t) du courant est obtenu pour t>0, la loi des mailles conduit à
𝑑𝑖 1 𝐿
l’équation différentielle 𝑑𝑡 + 𝜏 𝑖 = 0 où 𝜏 = 𝑅 est la constante de temps du circuit RL. Compte
i(t) 𝑢(𝑡)
𝜏 𝑡
E/R
𝑡 −𝐸
𝜏
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3.2. Réponse d’un circuit RL à un échelon de tension. Réponse indicielle
A l’instant t=0, l’interrupteur est fermé, ce qui revient à appliquer un échelon de tension
d’amplitude E aux bornes du circuit.
𝑑𝑖 1 𝐸 𝐿
Pour t>0, la loi des mailles conduit à l’équation différentielle𝑑𝑡 + 𝜏 𝑖 = 𝐿 avec 𝜏 = 𝑅
Compte tenu des conditions initiales et de la continuité du courant dans la bobine on a la solution
−𝑡
𝐸 𝐿
de l’équation différentielle 𝑖(𝑡) = (1 − 𝑒 𝜏 ) avec 𝜏 =
𝑅 𝑅
−𝑡
𝑑𝑖
La tension aux bornes de la bobine est donnée par 𝑢𝐿 = 𝐿 = 𝐸𝑒 𝜏 . L’évolution de la tension
𝑑𝑡
𝑡 𝑡 𝑡
En multipliant par idt (1) on a donc 𝐸𝑖𝑑𝑡 = 𝑅𝑖 2 + 𝑙𝑖𝑑𝑖 soit ∫0 𝐸𝑖𝑑𝑡 = ∫0 𝑅𝑖 2 𝑑𝑡 + ∫0 𝐿𝑖𝑑𝑖
𝑡 𝑡 1
D’où ∫0 𝐸𝑖𝑑𝑡 = ∫0 𝑅𝑖 2 𝑑𝑡 + 2 𝐿𝑖 2
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(I) (II) (III)
(II) représente l’énergie représente l’énergie dissipée par effet Joule dans le résistor
𝑑𝑖 𝑑 2 𝑢𝑐
𝑢𝐿 (𝑡) = 𝐿 = 𝑙𝑐 ,𝑢 𝑑𝑢
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2 𝑅=𝑅𝑖=𝑅 𝑑𝑡𝑐
𝑅 𝐶
Le coefficient d’amortissement du circuit vaut 𝑚 = 2 √𝐿 . Avec ces notations, l’équation
𝑑 2 𝑢𝑐 𝑑𝑢𝑐
différentielle s’écrit : + 2𝑚𝜔0 + 𝜔0 2 𝑢𝑐 = 𝜔0 2 𝑢(𝑡)
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
1 1 𝐿 𝐿𝜔0 1
Le facteur de qualité du circuit RLC série est défini par :𝑄 = 2𝑚 = 𝑅 √𝐶 = = 𝑅𝐶𝜔
𝑅 0
𝑑 2 𝑢𝑐 𝜔0 𝑑𝑢𝑐
L’équation différentielle s’écrit encore + + 𝜔0 2 𝑢𝑐 = 𝜔0 2 𝑢(𝑡)
𝑑𝑡 2 𝑄 𝑑𝑡
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𝑟2 = −𝑚𝜔0 − √𝜔02 (𝑚2 − 1) = −𝜔0 (𝑚 + √𝑚2 − 1
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La pseudo-pulsation du circuit vaut 𝜔 = 𝜔0 √1 − 𝑚2 . La solution de l’équation
différentielle s’écrit ainsi : 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝑒 −𝑚𝜔0𝑡 [𝐴𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡] ou encore 𝑢𝑐 (𝑡) =
𝐴′𝑒 −𝑚𝜔0𝑡 cos (𝜔𝑡 + 𝜑)
Les conditions de continuité de la tension uc(t) et de l’intensité i(t) permettent de déterminer
les constantes A, B ou A’ et 𝜑.
La tension uc(t) se présente sous la forme d’une tension pseudo-sinusoïdale, de pseudo-
pulsation ω dont l’amplitude est modulée par le facteur 𝑒 −𝑚𝜔0𝑡 . Le coefficient −𝑚𝜔0 est la
partie réelle des racines de l’équation caractéristique.
Si 0<m<1, la partie réelle −𝑚𝜔0 des racines est négative. Il en résulte dans ce cas que
l’enveloppe exponentielle 𝑒 −𝑚𝜔0𝑡 décroit au cours du temps. Dans ces conditions, le régime
libre est un régime transitoire c’est-à-dire qui s’attenu et tend à disparaitre. Le temps
1
d’amortissement est 𝜏 = , la pseudo-période des oscillations amorties est 𝑇=
𝑚𝜔0
2𝜋 2𝜋
=
𝜔 𝜔0 √1−𝑚 2
Le condensateur est initialement déchargé et l’interrupteur est fermé à l’instant t=0. La tension u(t)
correspond à un échelon de tension. On a uc(t) aux bornes du condensateur qui vérifie l’équation
𝑑 2 𝑢𝑐 𝑑𝑢𝑐
différentielle + 2𝑚𝜔0 + 𝜔02 𝑢𝑐 = 𝜔02 𝐸
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
La solution particulière de l’équation avec second membre est une fonction de même forme
mathématique que le second membre c’est-à-dire une constante 𝑢𝑐𝑜 = 𝑐𝑡𝑒 = 𝐸.
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La solution générale de l’équation homogène associée a été étudiée précédemment et correspond à la
réponse libre du circuit RLC série. Les cas à distinguer sont :
L’allure des courbes représentant les variations de uc(t) suivant la valeur de m est donnée par
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