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Thermique du bâtiment
– Po ly co pié d u co u r s -
Pr : Abdelmajid JAMIL
LE CONFORT THERMIQUE
Le confort thermique peut être défini comme étant " une satisfaction vis a vis de l'environnement
thermique ".
Le confort ne se remarque pas. Ce qui se remarque c'est absence de confort.
Le confort thermique n’est pas le même pour tous et tout le temps. De nombreux facteurs psychologiques et
physiologiques peuvent les faire varier : l’habillement - l’âge - le sexe - l’état général de santé ( fatigue,
stress, pathologie ) - l’état psychologique - les origines - …
La réponse physiologique d'un occupant sera déterminer principalement par des mécanismes de régulation
du corps humain qui vont augmenter ou diminuer les échanges thermiques entre l'occupant et son
environnement afin d’assurer une température constante du corps humain à 37 °C.
Evaporation d’eau ( E)
Respiration
Transpiration
Rayonnement ( R ) Convection ( Cv )
Me
Température surfacique T = 37 °C
du corps 34 °C
Travail mécanique ( W )
Conduction ( Cd )
négligeable en général
Le corps produit de la chaleur par combustion des aliments. La quantité minimale de chaleur est le
métabolisme de base. Le métabolisme Me est fonction de l’activité du sujet :
Couché, sommeil 70
Basketball 720
En fonction des conditions environnementales variables, le corps humain doit échanger une quantité de
chaleur, qui peut être elle aussi variable en fonction de l'individu, tout en maintenant sa température
constante et éqale à 37 °C.
Un homme normalement vêtu a une température cutanée moyenne de 33 °C. Cette valeur varie afin de
réguler les échanges avec l'extérieur.
Le corps régule la température du sang et pour cela met en jeu différents mécanismes de régulation :
La vasorégulation
La vasodilatation permet la dilatation des vaisseaux sanguins afin d'augmenter le débit sanguin et
donc les échanges entre la surface de la peau et l'intérieur du corps.
La vasocontraction permet la contraction des vaisseaux sanguins afin de réduire le débit sanguin
et donc les échanges entre la surface de la peau et l'intérieur du corps.
La transpiration crée un effet de rafraîchissement par évaporation d'eau sur la surface de la peau.
Le frissonnement dégage un supplément de chaleur grâce à un apport de travail musculaire.
Pour assurer des conditions de température satisfaisantes pour le bien être des occupants en hiver, il est
nécessaire d’étudier les échanges de chaleur entre l’intérieur d’un local et l’extérieur.
Le système de chauffage sera dimensionner afin que sa puissance compensent les pertes de chaleur
appelées Déperditions.
Ces déperditions seront calculées pour une température intérieure de l’ordre de 19 ou 20 °C dans le cas
général et pour une température extérieure appelée Température de Base
Déperditions surfaciques
Déperdition par renouvellement d’air
Déperditions par ponts thermiques (linéiques et ponctuels)
Une paroi est déperditive à la seule condition qu’elle sépare deux pièces de températures
différentes.
Sources de déperditions
Toiture
Ventilation
Infiltrations
Ponts thermiques
Murs
Fenêtres
Sol
La carte ci-contre permet de déterminer la température extérieure de base de la zone concernée. Cette
température correspond à la température la plus basse se produisant au moins 5 fois par an (pris entre le
15 novembre et le 15 mars). On détermine sa valeur à l’aide de mesures effectuées sur 20 ou 30 ans.
TRANSMISSION SURFACIQUE
DPS1 = U x A x T [W]
DPS2 = b x U x A x T [W]
DPl1 = x l x T [W]
TRANSMISSION LINEIQUE
Les déperditions linéique appelées aussi ponts thermiques correspondent au flux qui traverse la
jonction de 2 surfaces une paroi. Les pertes de chaleur ont lieu à l’intersection de 2 parois et
apparaissent lorsqu’il y a un défaut d’isolation. Ce défaut d’isolation est du au principe constructif.
Ordre de grandeur : Dans le cas de logement collectif, les déperditions par ponts thermiques sont de
l’ordre de 15 à 20 % des déperditions surfaciques.
Méthode Simplifiée
CO
OEEEFFFFFFIIICCCIIIEEEN
O NT
N TTDDEEE RRREEED
D DDU
UUCCCT
TIIIO
T ON
O N
N
D
D EE TT E
E
DE TEMPERATUREM
M P
PEERRAATT U
U RREE b
- Aue : aire totale des composants séparant le local non chauffé ou d’un autre local non chauffé en
m².
- Aie : aire totale des composants séparant le local chauffé au local non chauffé en m².
- Uv,ue : équivalent d’un coefficient surfacique de la paroi située entre le local non chauffé et
l’extérieur. Il représente les déperditions par renouvellement d’air ramené à l’unité de surface de la
paroi.
Ordres de grandeur
Maison individuelle
Logement Collectif
PO
ON
O NT
NT ST H
TS
S HHEEERRRM MIIIQ
M QU
Q UEEES
U S
S
CO OEEEFFFFFFIIICCCIIIEEEN
O NT
N TT
Un pont thermique est une partie d’enveloppe du bâtiment ou la résistance thermique est modifiée de façon
sensible par :
- Une différence entre les surfaces intérieures et extérieures comme il s’en produit aux liaisons
entre parois.
- Un changement local d’épaisseur des matériaux.
- La pénétration totale ou partielle de l’enveloppe du bâtiment par des matériaux ayant une
conductivité thermique différente.
Ordres de grandeur
Isolation intérieure
Isolation extérieure
Plancher intermédiaire
Plancher lourd
Plancher léger
Plancher haut
Plancher lourd
Plancher léger
Mur - Refend
Menuiserie - Mur
Isolation intérieure
Appui fenêtre = 0,10
Linteau et tableau = 0,00
Isolation extérieure
Appui fenêtre = 0,35
Linteau = 0,07
Tableau = 0,05
Seuils de porte
la conduction,
la convection,
le rayonnement.
S T0 et Te température de surface
T0 Te Flux de chaleur
0 e
Densité de flux de chaleur
R=e/
La résistance thermique d’une paroi composée :
RT = e i/ i + Ri
Avec :
Ri la résistance thermique pour un matériau hétérogène (brique creuse, parpaing …) donnée
par les constructeurs
ei/i la résistance thermique pour un matériau homogène (béton laine de verre, bois …) a
calculée.
LA CONVECTION
Mode de transmission de la chaleur entre un fluide en mouvement et un solide. Le fluide, au contact d’un
solide chaud, se réchauffe et emporte avec lui cette chaleur qu’il cède à un autre solide. Elle est de deux
types :
Flux de chaleur
T1 T0 Te = hc . S . (T0 – T1)
= hc . (T0 – T1)
avec : rc [m2.K1.W-1]
Coefficient de convection
Les coefficients de convection que nous utiliserons nous seront donnés par les DTU (document technique
unifié) et la réglementation.
LE RAYONNEMENT
La chaleur à la surface d’un corps est transformée en ondes électromagnétiques qui se propagent même
dans le vide. Ces ondes, en arrivant sur un autre corps, sont en partie absorbées, et transformées en
chaleur, et en partie réfléchies ou transmises vers d’autres corps.
Le rayonnement thermique se situe dans les longueurs d’ondes allant de 0,38 à 10 m. ( visible 0,38 à 0,76
m). La plus grande partie du rayonnement utilisé se trouve dans l’infrarouge (de 0,76 m à 10 m).
Flux de chaleur
T1 T0 Te
1 2 = S . hr . ( T0 – T1 )
0 x
= hr . (T0 – Te)
avec : rr [m2.K1.W-1]
Coefficient de rayonnement
Les échanges par rayonnement sont proportionnels à la différences des températures à l’exposant 4
(T14 – T24) avec T exprimé en Kelvin.
Dans le bâtiment, les températures exprimées en K étant proches, une linéarisation de la formule du
flux thermique permet d’établir une expression plus simple. Le coefficient de rayonnement tient alors
compte de caractéristiques de surface des parois et de la température moyenne d’échange.
Le flux de chaleur qui traverse une paroi fait intervenir les 3 modes de transfert thermiques :
Conduction
Convection
Rayonnement
Ti Te
hc
hr
Ext
RT
Int
Int
Epaisseur [m]
Flux de chaleur
= U. S. (Ti – Te)
avec : U [W.m-2.K-1] - T0 et Te [K].
U = 1 / RT
avec : Rsi et Rse résistance thermique superficielle qui tient compte des échanges par convection
et par rayonnement. Les valeurs de Rsi et Rse sont données dans les DTU
Ri et ei/i résistances de conduction de la paroi
R EEESSSIIISSSTTTAAAN NCCCEEES
N S
S
S UUUPPPEEERRRFFFIIICCCIIIEEELLLEEESSS
Paroi verticale
Paroi horizontale
Si la paroi donne sur un autre local non chauffé, un comble ou un vide sanitaire, Rsi s’applique des 2 côtés.