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Université d’Aboubekr BELKAÏD -Tlemcen-

Faculté de Technologie
Département d’Architecture

Chapitre 2:
Le confort thermique dans le bâtiment
Changement climatique, convention, stratégie
et mécanisme pour surmonter les défis.

Niveau ciblé: 3ème Année Architecture.


Système LMD -Semestre 5-
Année Universitaire : 2020-2021

• Enseignant chargé de la Matière :


- Mr. TERKI HASSAINE I.
- Mr. YAHIAOUI M.
- Mme MESLI I.

Département d’architecture de UABB Tlemcen


Equipement I (Le confort thermique dans le bâtiment, département d’architecture de UABB Tlemcen l 2020-2021)

CHAPITRE II : Thermique du bâtiment


Le confort thermique dans le bâtiment

Il est utile de répéter que le rôle premier d'un bâtiment est de protéger ses occupants
des rigueurs du climat extérieur, et d'assurer à ses habitants un climat intérieur agréable
et peu dépendant des conditions extérieures, notamment météorologiques et
acoustiques. La qualité architecturale participe, à notre avis, aux conditions de confort
ou réciproquement, le confort offert par un bâtiment est un des aspects de son
architecture.

I. Les paramètres de confort thermique :

Le confort thermique dépend de 6 paramètres :

1. Le métabolisme, qui est la production de chaleur interne au corps humain permettant de


maintenir celui-ci autour de 36,7°C. Un métabolisme de travail correspondant à une activité
particulière s’ajoute au métabolisme de base du corps au repos.
2. L'habillement, qui représente une résistance thermique aux échanges de chaleur entre la
surface de la peau et l'environnement.
3. La température ambiante de l’air TA.
4. La température moyenne des parois (température radiante moyenne) TMR.
5. L'humidité relative de l'air (HR), qui est le rapport exprimé en pourcentage entre la quantité
d'eau contenue dans l'air à la température ta et la quantité maximale d'eau contenue à la même
température.
6. La vitesse de l'air, qui influence les échanges de chaleur par convection. Dans le bâtiment, les
vitesses de l'air ne dépassent généralement pas 0,2 m/s.

I.1. Métabolisme de l’homme :

On appelle métabolisme de l’homme la quantité de chaleur qui est produite par l’organisme pour
permettre la vie. Le corps humain doit produire de chaleur. C’est par la combustion ou oxydation des
aliments, en l’occurrence les hydrates de carbone ou sucres, les protéines et les graisses que cela est
rendu possible. Cette oxydation se passe au sien des cellules composant les tissus de l’organisme
l’oxygène nécessaire à aux réactions de combustion est porté par respiration.

Oxydation
des Energie + Eau + CO
2
aliments

Fonctions
Dégagement
vitales
+ Activité
musculaire
de chaleur

1 met = 58 W/m2corps
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Exemple : la combustion ou l’oxydation d’une molécule de glucose produit de l’eau, du gaz


carbonique et de la chaleur :

C6H12O6+6O2 6CO2+6H2O+3557KJ

I.I.1. L'évaluation du niveau d’activité:

Diverses valeurs du métabolisme sont indiquées ci-après pour diverses activités.

Activité W/m² met


Repos, couché 45 0,8
Repos, assis 58 1
Activité légère, assis (bureau, école) 70 1,2
Activité légère, debout (laboratoire, industrie légère) 95 1,6
Activité moyenne, debout (travail sur machine) 115 2,0
Activité soutenue (travail lourd sur machine) 175 3,0

Exemple :

(Emission de chaleur chez l’homme travail au bureau)

Pour une température de 20°C :

• Rayonnement 72 W
• Convection 25 W
• Evaporation 22 W

La chaleur totale (120 W)

2. Mécanismes de régulation thermique :

a. Quand il fait trop chaud:

Si la température monte, les échanges par rayonnement, convection et conduction, qui


dépendent directement de la différence de température entre la peau et l'ambiance, diminuent.
L'évacuation de chaleur a lieu essentiellement par évapotranspiration, ce mode de transport étant le
seul possible si la température ambiante dépasse la température de la peau, à savoir environ 36°C.
Le corps réagit de la façon suivante lorsque la température ambiante ou le métabolisme augmente:

1.les vaisseaux sanguins se dilatent et le sang devient plus fluide


2. l'irrigation de la peau et des poumons augmente
3.la température de la peau augmente, ce qui augmente les déperditions thermiques du corps.
4. les glandes sudoripares éjectent de la sueur, qui requiert 2500 J/g pour s'évaporer.
L'évaporation de 0,7 g/h permet d'évacuer 1 W, ou 100 W. L'évaporation de 1 litre d'eau par
jour permet d'évacuer près de 30 W.
5.Si la température est trop haute, le corps se met en syncope ("coup de chaleur") et se limite au
métabolisme basal pour assurer la survie.

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b. Quand il fait trop froid

Si la température baisse au-dessous de la valeur de confort, les échanges par rayonnement,


convection et conduction augmentent avec la différence de température, et l'organisme diminue
l'évapotranspiration pour maintenir, autant que possible, les déperditions au niveau de la production
de chaleur métabolique. Au-dessous de 16°C toutefois, les déperditions sont trop grandes et le
métabolisme augmente. Lorsque la température baisse, le corps réagit de la manière suivante:

1. les vaisseaux sanguins se contractent et le sang devient plus épais,


2. de ce fait, l'irrigation de la peau et des poumons diminue,
3. la peau refroidit, ce qui diminue les déperditions thermiques du corps,
4. le métabolisme augmente: nous nous hérissons, nous frissonnons, et nous consommons
les réserves de carburant (par ex. graisse).
5. Si la température est vraiment trop basse, nous nous endormons et la température interne
du corps baisse. La survie est possible dans certaines limites.

3. L’échange thermique de l’homme dans l’enveloppe bâtie :

Les échanges de chaleur entre le corps humain et l’ambiance ont lieu par (fig.1) :

a. Convection ; qui est la transmission de chaleur du corps humain avec l'air ambiant.
b. Rayonnement ; de la surface du corps vers toutes les parois qui l’entourent.
c. Evaporation ; évaporation de l’eau à la surface de la peau (perspiration)
d. respiration ;
e. conduction ; (pied,…) dans une moindre mesure
f. ingestion d’aliment froid ;

Fig.1 : échange thermique de l’homme dans un local de bâtiment

Ces modes de transmission de chaleur du corps peuvent se classer sous deux formes principales :

- Chaleur sensible : perdue par conduction, convection, rayonnement et par l’ingestion


d’aliments froids
- Chaleur latente : dissipée par évaporation (respiration et perspiration).

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I.3.4. Détermination des zones de confort thermique :

Le corps humain possède un mécanisme de régulation qui adapte ses pertes de chaleur aux
conditions thermiques de l'ambiance.
Ce mécanisme d'autorégulation laisse apparaître une zone où la variation de sensation de confort
thermique est faible : c'est la zone dite de confort thermique. Il existe donc pour chaque situation une
plage de températures confortables. Cette plage peut être évaluée selon la méthode développée dans la
NBN X 10-005. ‘’Cette méthode est assez longue à expliquer’’;
A cet effet l'indice de vote moyen prévisible (PMV) est utilisé et le pourcentage prévisible d'insatisfaits
(PPD) est calculé.
L'indice de vote moyen prévisible, (PMV - Predicted Mean Vote) donne l'avis moyen d'un groupe
important de personnes qui exprimeraient un vote de sensation de confort thermique en se référant à
l'échelle suivante :
• Une valeur de PMV de zéro exprime une sensation de confort thermique optimale.

• Une valeur de PMV négative signifie que la température est plus basse que la température
idéale.

• Réciproquement, une valeur positive signale qu'elle est plus élevée.


+3 chaud
+2 tiède
+1 légèrement tiède On considère que la zone de confort thermique s'étale de la sensation de
0 neutre légère fraîcheur (- 1) à la sensation de légère chaleur (+ 1), soit de -1 à + 1.
-1 légèrement frais
-2 frais
-3 froid

Le pourcentage prévisible d'insatisfaits (PPD - Predicted Percentage Dissatisfied) donne, en


fonction de l'indice PMV d'une situation thermique précise, le pourcentage de personnes insatisfaites
par rapport à la situation.
Connaissant PMV, la figure ci-après permet d'évaluer directement PPD. Si par exemple, le PMV est de
- 1 ou + 1, l'indice PPD montre que près de 25 % de la population n'est pas satisfaite. Pour ramener le
PPD à une valeur maximale de 10 % (ce qui est généralement l'objectif à atteindre dans un bâtiment), le
PMV doit se situer entre - 0,5 et + 0,5. Et pour une valeur 0 de PMV, soit un état de confort thermique
optimal, il y a encore 5 % d'insatisfaits.

Fig.2 : pourcentage prévisible d'insatisfaits(PPD) et


vote moyen prévisible(PMV)
4 2
PPD = 1 - 0.95 · exp(- 0.03353 PMV - 0.2179 PMV )

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I.2. Habillement :
Son influence sur le confort thermique est très importante. On peut avoir une sensation de bien-
être dans un local un peu froid en s’habillant peu plus, et inversement, dans un local un peu chaud en
s’habillant plus légèrement. La modification de niveau d’habillement est une modification de la
résistance thermique.

L’unité de résistance thermique considérée pour qualifier le niveau d’habillement est :

Le col (de clothing) =0.155 m2°C/W

Tenue vestimentaire Habillement

Nu. 0

Short. 0,1

Tenue tropicale type (short, chemise à col ouvert et à manches courtes, 0,3
chaussettes légères et sandales).

Tenue d'été légère (pantalon léger, chemise à col ouvert et à manches courtes, 0,5
chaussettes légères et chaussures).

Tenue de travail légère (chemise de travail en coton à manches longues, 0,7


pantalon de travail, chaussettes de laine et chaussures).

Tenue d'intérieur pour l'hiver (chemise à manches longues, pantalon, pull-over à 1,0
manches longues, chaussettes épaisses et chaussures).

Tenue de ville traditionnelle (complet avec pantalon, gilet et veston, chemise, 1,5
chaussettes de laine et grosses chaussures).

I.3. Température de l’air ambiant TA

Dans les conditions habituelles, l'homme assure le maintien de sa température corporelle autour
de 36,7°C. Cette température est en permanence supérieure à la température d'ambiance, aussi un
équilibre doit-il être trouvé afin d'assurer le bien-être de l'individu.

La température de l’air intervient dans l’échange de chaleur du corps avec l’ambiance par
convection :

qc = ℎc × S × (∆T) = ℎc × S × (Tcorps − TÆ) (1)

q c : le flux de chaleur transmise par convection [W], Mc : coefficient de transmission de chaleur par
convection [W/m2.°C], S : Surface de corps [m2], T corps : Température de corps à la surface des habits
[°C], T A : température de l’air [°C].

L’équation (1) montre que le flux de chaleur perdu par convection par le corps vers l’ambiance est
directement proportionnel au gradient de température entre la surface du corps et l’air ambiant. Le
contrôle de flux de chaleur q c passe par le contrôle de la température de l’air T A . le confort thermique
qui, par ailleurs, est lié à d’autre facteurs, est fortement influencé par la température de l’air qui pour
mieux comme l’indiquent les règlements sanitaires doit être, en hiver de l’ordre de 20 °C et en été de 24
°C.
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I.4. Température radiante moyenne TMR :

La température moyenne radiante à l’intérieur d’un local est la température moyenne de la


surface intérieure de toutes les parois qui composent de local. Dans le cas où toutes les parois du local
sont à la même température, par exemple 20°C, le flux de chaleur échangé entre le corps et les parois
par rayonnement s’écrit :

q r = ℎ r × S × (∆T) = ℎ r × S × (Tcorps − TMR ) = ℎ r × S × (Tcorps − 20) (2)

q r : le flux de chaleur transmise par rayonnement [W], Mc : coefficient de transmission de chaleur par
rayonnent [W/m2.°C], S : Surface de corps [m2], T corps : Température de corps à la surface des habits
[°C], T MR : température radiante moyenne [°C].

L’équation (2) montre que le flux de chaleur est directement proportionnel au gradient de
température entre la surface du corps et la face intérieure des parois du local.

n
∑i=1 Ti × Si
T MR = n =
∑i=1 Si

T 1 ×S 1 +T 2 ×S 2 +T 3 ×S 3 +⋯+T n ×S n
S1 +S 2 +S3 +⋯+Sn
(3)

Fig.3 : La température moyenne radiante

I.4.1. Température de l'air et température des parois définissent "la température


opérative"

De façon simplifiée, on définit une température de confort ressentie (appelée aussi "température
opérative" ou "température résultante sèche") :
T°opérative = (T°air +T°parois) / 2 (4)
Cette relation simple s'applique pour autant que la vitesse de l'air ne dépasse pas 0,2 m/s.
Le transfert de chaleur du corps par vois sensible est gouverné par l’équation :
qs = ℎ × S × (∆T) = ℎ × S × (Tcorps − TÆ) (5)
Avec : ℎ = ℎ r + ℎc , qs = q r + qc
Donc les équations (1) et (2) permettent d’écrire :
qs = q r + qc = ℎc × S × (Tcorps − TÆ) + ℎ r × S × (Tcorps − TMR ) (6)
T +T
qs = (ℎ r + ℎ c ) × S × (Tcorps − A MR ) (7)
2
T +T
Topér a t ir e = A MR (8)
2

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Fig.4 : Température opérative idéale en fonction de l'habillement et du métabolisme [EN ISO 7730].

5. Humidité de l’air :

1. L'impact de l'humidité relative dans un bâtiment :

L'humidité a relativement peu d'impact sur la sensation de confort d'un individu dans un
bâtiment. Ainsi, un individu peut difficilement ressentir s'il fait 40 % ou 60 % d'humidité relative dans
son bureau.

L'inconfort n'apparaît que dans des situations extrêmes

- soit une humidité relative inférieure à 30 %,


- soit une humidité relative supérieure à 70 %

De faibles niveaux d'humidité (en deçà de 30 %) donnent lieu à certains problèmes :

• Augmentation de l’électricité statique (petites décharges lors du contact avec des objets
métalliques),
• Gêne et irritation accrue à la fumée de tabac (du fait d'un abaissement du seuil de perception
des odeurs).
• Augmentation de la concentration en poussières dans l'air (diminution de la taille des
particules) et donc de leur vitesse de sédimentation et dès lors du nombre de bactéries
aéroportées, ce qui serait susceptible d'induire une augmentation de la fréquence de maladies
respiratoires en hiver lorsque l'humidité de l'air est faible.

Les gains énergétiques entraînés par une diminution drastique de l'humidification de l'air doivent être
comparés aux pertes entraînées par un absentéisme accru...

De hauts niveaux d'humidité (au-delà 70 % HR) donnent lieu à une croissance microbienne importante
et à des condensations sur les surfaces froides :
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C'est ce qu'indique le diagramme ci-dessous, précisant la plage de taux d'humidité ambiante optimale
d'un point de vue hygiénique (d'après Scofield et Sterling)

Fig.5 : la plage de taux d'humidité ambiante optimale

I.5.2. La plage de confort température-humidité :

Pour un confort optimal et pour une température de l'air aux environs de 22°C, on peut dès lors
recommander que l'humidité relative soit gardée entre 40 et 65 %.

Plus précisément, on peut définir une plage de confort hygrothermique dans le diagramme suivant
(extrait de l'article de R. Fauconnier "L'action de l'humidité de l'air sur la santé dans les bâtiments
tertiaires" paru dans le numéro 10/1992 de la revue
Chauffage Ventilation Conditionnement).

1. Zone à éviter vis-à-vis des problèmes de sécheresse.


2. et 3 : Zones à éviter vis-à-vis des développements
de bactéries et de micro-champignons.
3. Zone à éviter vis-à-vis des développements
d'acariens.
4. Polygone de confort hygrothermique

Fig.6 : Zone de confort en fonction de l’hygrométrie


de l’air et de la température de l’ambiance

I.6. la vitesse de l'air :

La vitesse de l'air (et plus précisément la vitesse relative de l'air par rapport à l'individu) est un
paramètre à prendre en considération car elle influence les échanges de chaleur par convection et
augmente l'évaporation à la surface de la peau.

A l'intérieur des bâtiments, on considère généralement que l'impact sur le confort des occupants est
négligeable tant que la vitesse de l'air ne dépasse pas 0,2 m/s.
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A titre de comparaison : se promener à la vitesse de 1 km/h produit sur le corps un déplacement de l'air
de 0,3 m/s.

Le mouvement de l'air abaisse la température du corps, facteur recherché en été mais pouvant être
gênant en hiver (courants d'air).

7. influence diverses :

1. Gradient vertical de température :

Les figures suivantes sont basées sur des expériences portant sur un nombre relativement
restreint d'individus (une centaine). Elles donnent une indication sur l'influence de divers paramètres
sur la satisfaction des usagers [Fanger, 1983].

Un écart de température de 4 K entre la tête est les pieds génère déjà 10% d'insatisfaits, comme le
montre la Figure, où l'on représente le pourcentage d'insatisfait parmi des personnes assises présentant
un écart de température entre la tête (1.1 m) et les chevilles (0.1 m).

st 100
afi
si
ast
ni
'
d
e 10
ga
net
cr
u
o
P 1
0 2 4 6 8 10
Ecart de température tête-pieds [K]

Fig.7 : l’influence de l’écart de température tête-pied sur le confort

I.7.2. Température du sol :


60
Pourcentage d'insatisfaits

La température du sol est ressentie au


travers des semelles des chaussures. Son effet est
50
particulièrement important si l'on porte des 40
chaussures légères. 30
20
10
0
10 20 30 40
[°C]
Température du sol [K]
Fig.8 : l’influence de température de sol sur le
confort

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I.7.3. Asymétrie du rayonnement :

L'asymétrie de température radiante par elle-même peut engendrer une sensation d'inconfort.
Cette asymétrie est définie par la différence de température radiante moyenne entre les deux faces d'une
petite surface, chacune des faces voyant la moitié de la pièce. Ce diagramme a été mesuré en plaçant
des personnes dans des chambres climatiques avec différentes asymétries de température radiante, mais
toujours avec une température opérative optimale.

On notera que le plafond chaud est nettement moins bien supporté qu'un plafond froid, alors qu'une
paroi chaude est préférée à une paroi froide.

Paroi froid : [vitrage, mur extérieur mal isolé, plafond et/ou plancher rafraîchissant]

Paroi chaud : [vitrage ensoleillé, plafond et/ou plancher chauffant, émetteur de chaleur rayonnant
(lumière, chauffage, etc…)].

100
Plafond chaud
Paroi froide
Pourcentage d'insatisfait

Plafond froid
10

Paroi chaude

1
0 10 20 30
Assymétrie
Asymétrie dede température
température radiante
radiante [K]
[°C]
Fig.9: l’influence de l’asymétrie du rayonnement sur le confort

I.7.4. Autre :

A ces six principaux facteurs qui conditionnent le confort thermique il en est un certaines nombre
d’autres dont l’influence est plus ou moins importante. Ce sont principalement les poussières, les gaz et
les paveurs, les odeurs, le bruit, la couleur des murs et l’aspect architectural qui peuvent avoir une
certaine influence sur le confort thermique.

I.8. conclusion

Les différentes parties traitées dans ce chapitre montrent que le confort thermique de l’être
humain dans le bâtiment n’est pas une simple sensation ou une simple impression. Il est l’expression de
l’équilibre entre la chaleur produite par le corps et celle qui en évacuée vers l’ambiance, cet équilibre
est lié au métabolisme donc le niveau d’activité et à l’intensité de l’échange de chaleur suivant les deux
formes sensible et latente. Le niveau d’activité de même que le niveau d’habillement sont fixés par la
nature des locaux.

L’intensité de l’échange sous forme sensible est dépendante du niveau d’habillement, de la


température de l’air, de la température moyenne radiante, et de la vitesse de l’air, l’échange de chaleur
sous forme latente est déterminé quant à lui l’humidité de l’air et par sa vitesse.

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