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Faculté de Technologie
Département d’Architecture
Chapitre 2:
Le confort thermique dans le bâtiment
Changement climatique, convention, stratégie
et mécanisme pour surmonter les défis.
Il est utile de répéter que le rôle premier d'un bâtiment est de protéger ses occupants
des rigueurs du climat extérieur, et d'assurer à ses habitants un climat intérieur agréable
et peu dépendant des conditions extérieures, notamment météorologiques et
acoustiques. La qualité architecturale participe, à notre avis, aux conditions de confort
ou réciproquement, le confort offert par un bâtiment est un des aspects de son
architecture.
On appelle métabolisme de l’homme la quantité de chaleur qui est produite par l’organisme pour
permettre la vie. Le corps humain doit produire de chaleur. C’est par la combustion ou oxydation des
aliments, en l’occurrence les hydrates de carbone ou sucres, les protéines et les graisses que cela est
rendu possible. Cette oxydation se passe au sien des cellules composant les tissus de l’organisme
l’oxygène nécessaire à aux réactions de combustion est porté par respiration.
Oxydation
des Energie + Eau + CO
2
aliments
Fonctions
Dégagement
vitales
+ Activité
musculaire
de chaleur
1 met = 58 W/m2corps
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Equipement I (Le confort thermique dans le bâtiment, département d’architecture de UABB Tlemcen l 2020-2021)
C6H12O6+6O2 6CO2+6H2O+3557KJ
Exemple :
• Rayonnement 72 W
• Convection 25 W
• Evaporation 22 W
Les échanges de chaleur entre le corps humain et l’ambiance ont lieu par (fig.1) :
a. Convection ; qui est la transmission de chaleur du corps humain avec l'air ambiant.
b. Rayonnement ; de la surface du corps vers toutes les parois qui l’entourent.
c. Evaporation ; évaporation de l’eau à la surface de la peau (perspiration)
d. respiration ;
e. conduction ; (pied,…) dans une moindre mesure
f. ingestion d’aliment froid ;
Ces modes de transmission de chaleur du corps peuvent se classer sous deux formes principales :
Le corps humain possède un mécanisme de régulation qui adapte ses pertes de chaleur aux
conditions thermiques de l'ambiance.
Ce mécanisme d'autorégulation laisse apparaître une zone où la variation de sensation de confort
thermique est faible : c'est la zone dite de confort thermique. Il existe donc pour chaque situation une
plage de températures confortables. Cette plage peut être évaluée selon la méthode développée dans la
NBN X 10-005. ‘’Cette méthode est assez longue à expliquer’’;
A cet effet l'indice de vote moyen prévisible (PMV) est utilisé et le pourcentage prévisible d'insatisfaits
(PPD) est calculé.
L'indice de vote moyen prévisible, (PMV - Predicted Mean Vote) donne l'avis moyen d'un groupe
important de personnes qui exprimeraient un vote de sensation de confort thermique en se référant à
l'échelle suivante :
• Une valeur de PMV de zéro exprime une sensation de confort thermique optimale.
• Une valeur de PMV négative signifie que la température est plus basse que la température
idéale.
I.2. Habillement :
Son influence sur le confort thermique est très importante. On peut avoir une sensation de bien-
être dans un local un peu froid en s’habillant peu plus, et inversement, dans un local un peu chaud en
s’habillant plus légèrement. La modification de niveau d’habillement est une modification de la
résistance thermique.
Nu. 0
Short. 0,1
Tenue tropicale type (short, chemise à col ouvert et à manches courtes, 0,3
chaussettes légères et sandales).
Tenue d'été légère (pantalon léger, chemise à col ouvert et à manches courtes, 0,5
chaussettes légères et chaussures).
Tenue d'intérieur pour l'hiver (chemise à manches longues, pantalon, pull-over à 1,0
manches longues, chaussettes épaisses et chaussures).
Tenue de ville traditionnelle (complet avec pantalon, gilet et veston, chemise, 1,5
chaussettes de laine et grosses chaussures).
Dans les conditions habituelles, l'homme assure le maintien de sa température corporelle autour
de 36,7°C. Cette température est en permanence supérieure à la température d'ambiance, aussi un
équilibre doit-il être trouvé afin d'assurer le bien-être de l'individu.
La température de l’air intervient dans l’échange de chaleur du corps avec l’ambiance par
convection :
q c : le flux de chaleur transmise par convection [W], Mc : coefficient de transmission de chaleur par
convection [W/m2.°C], S : Surface de corps [m2], T corps : Température de corps à la surface des habits
[°C], T A : température de l’air [°C].
L’équation (1) montre que le flux de chaleur perdu par convection par le corps vers l’ambiance est
directement proportionnel au gradient de température entre la surface du corps et l’air ambiant. Le
contrôle de flux de chaleur q c passe par le contrôle de la température de l’air T A . le confort thermique
qui, par ailleurs, est lié à d’autre facteurs, est fortement influencé par la température de l’air qui pour
mieux comme l’indiquent les règlements sanitaires doit être, en hiver de l’ordre de 20 °C et en été de 24
°C.
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q r : le flux de chaleur transmise par rayonnement [W], Mc : coefficient de transmission de chaleur par
rayonnent [W/m2.°C], S : Surface de corps [m2], T corps : Température de corps à la surface des habits
[°C], T MR : température radiante moyenne [°C].
L’équation (2) montre que le flux de chaleur est directement proportionnel au gradient de
température entre la surface du corps et la face intérieure des parois du local.
n
∑i=1 Ti × Si
T MR = n =
∑i=1 Si
T 1 ×S 1 +T 2 ×S 2 +T 3 ×S 3 +⋯+T n ×S n
S1 +S 2 +S3 +⋯+Sn
(3)
De façon simplifiée, on définit une température de confort ressentie (appelée aussi "température
opérative" ou "température résultante sèche") :
T°opérative = (T°air +T°parois) / 2 (4)
Cette relation simple s'applique pour autant que la vitesse de l'air ne dépasse pas 0,2 m/s.
Le transfert de chaleur du corps par vois sensible est gouverné par l’équation :
qs = ℎ × S × (∆T) = ℎ × S × (Tcorps − TÆ) (5)
Avec : ℎ = ℎ r + ℎc , qs = q r + qc
Donc les équations (1) et (2) permettent d’écrire :
qs = q r + qc = ℎc × S × (Tcorps − TÆ) + ℎ r × S × (Tcorps − TMR ) (6)
T +T
qs = (ℎ r + ℎ c ) × S × (Tcorps − A MR ) (7)
2
T +T
Topér a t ir e = A MR (8)
2
Fig.4 : Température opérative idéale en fonction de l'habillement et du métabolisme [EN ISO 7730].
5. Humidité de l’air :
L'humidité a relativement peu d'impact sur la sensation de confort d'un individu dans un
bâtiment. Ainsi, un individu peut difficilement ressentir s'il fait 40 % ou 60 % d'humidité relative dans
son bureau.
• Augmentation de l’électricité statique (petites décharges lors du contact avec des objets
métalliques),
• Gêne et irritation accrue à la fumée de tabac (du fait d'un abaissement du seuil de perception
des odeurs).
• Augmentation de la concentration en poussières dans l'air (diminution de la taille des
particules) et donc de leur vitesse de sédimentation et dès lors du nombre de bactéries
aéroportées, ce qui serait susceptible d'induire une augmentation de la fréquence de maladies
respiratoires en hiver lorsque l'humidité de l'air est faible.
Les gains énergétiques entraînés par une diminution drastique de l'humidification de l'air doivent être
comparés aux pertes entraînées par un absentéisme accru...
De hauts niveaux d'humidité (au-delà 70 % HR) donnent lieu à une croissance microbienne importante
et à des condensations sur les surfaces froides :
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C'est ce qu'indique le diagramme ci-dessous, précisant la plage de taux d'humidité ambiante optimale
d'un point de vue hygiénique (d'après Scofield et Sterling)
Pour un confort optimal et pour une température de l'air aux environs de 22°C, on peut dès lors
recommander que l'humidité relative soit gardée entre 40 et 65 %.
Plus précisément, on peut définir une plage de confort hygrothermique dans le diagramme suivant
(extrait de l'article de R. Fauconnier "L'action de l'humidité de l'air sur la santé dans les bâtiments
tertiaires" paru dans le numéro 10/1992 de la revue
Chauffage Ventilation Conditionnement).
La vitesse de l'air (et plus précisément la vitesse relative de l'air par rapport à l'individu) est un
paramètre à prendre en considération car elle influence les échanges de chaleur par convection et
augmente l'évaporation à la surface de la peau.
A l'intérieur des bâtiments, on considère généralement que l'impact sur le confort des occupants est
négligeable tant que la vitesse de l'air ne dépasse pas 0,2 m/s.
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A titre de comparaison : se promener à la vitesse de 1 km/h produit sur le corps un déplacement de l'air
de 0,3 m/s.
Le mouvement de l'air abaisse la température du corps, facteur recherché en été mais pouvant être
gênant en hiver (courants d'air).
7. influence diverses :
Les figures suivantes sont basées sur des expériences portant sur un nombre relativement
restreint d'individus (une centaine). Elles donnent une indication sur l'influence de divers paramètres
sur la satisfaction des usagers [Fanger, 1983].
Un écart de température de 4 K entre la tête est les pieds génère déjà 10% d'insatisfaits, comme le
montre la Figure, où l'on représente le pourcentage d'insatisfait parmi des personnes assises présentant
un écart de température entre la tête (1.1 m) et les chevilles (0.1 m).
st 100
afi
si
ast
ni
'
d
e 10
ga
net
cr
u
o
P 1
0 2 4 6 8 10
Ecart de température tête-pieds [K]
L'asymétrie de température radiante par elle-même peut engendrer une sensation d'inconfort.
Cette asymétrie est définie par la différence de température radiante moyenne entre les deux faces d'une
petite surface, chacune des faces voyant la moitié de la pièce. Ce diagramme a été mesuré en plaçant
des personnes dans des chambres climatiques avec différentes asymétries de température radiante, mais
toujours avec une température opérative optimale.
On notera que le plafond chaud est nettement moins bien supporté qu'un plafond froid, alors qu'une
paroi chaude est préférée à une paroi froide.
Paroi froid : [vitrage, mur extérieur mal isolé, plafond et/ou plancher rafraîchissant]
Paroi chaud : [vitrage ensoleillé, plafond et/ou plancher chauffant, émetteur de chaleur rayonnant
(lumière, chauffage, etc…)].
100
Plafond chaud
Paroi froide
Pourcentage d'insatisfait
Plafond froid
10
Paroi chaude
1
0 10 20 30
Assymétrie
Asymétrie dede température
température radiante
radiante [K]
[°C]
Fig.9: l’influence de l’asymétrie du rayonnement sur le confort
I.7.4. Autre :
A ces six principaux facteurs qui conditionnent le confort thermique il en est un certaines nombre
d’autres dont l’influence est plus ou moins importante. Ce sont principalement les poussières, les gaz et
les paveurs, les odeurs, le bruit, la couleur des murs et l’aspect architectural qui peuvent avoir une
certaine influence sur le confort thermique.
I.8. conclusion
Les différentes parties traitées dans ce chapitre montrent que le confort thermique de l’être
humain dans le bâtiment n’est pas une simple sensation ou une simple impression. Il est l’expression de
l’équilibre entre la chaleur produite par le corps et celle qui en évacuée vers l’ambiance, cet équilibre
est lié au métabolisme donc le niveau d’activité et à l’intensité de l’échange de chaleur suivant les deux
formes sensible et latente. Le niveau d’activité de même que le niveau d’habillement sont fixés par la
nature des locaux.