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Thermique des bâtiments

Sdiri Ahlem
Année universitaire : 2021/2022
Email : ahlem.sdiri@yahoo.com

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Plan du cours (15 heures)
I . Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments
II. Convection
III. Conduction
IV. Rayonnement

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Chapitre I

Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments

1. Introduction et généralités
• Bâtiment : tout local destiné à l’habitat ou à une activité, administrative commerciale ou industrielle.
• Structure en béton, briques-.. muni de surfaces transparentes pour l’éclairement journalier et d’ouvertures pour
l’aération du bâtiment.
• Tout bâtiment interagit avec l’environnement extérieur : apport ou perte de chaleur auquel s’intéresse la
thermique du bâtiment.
• L’enveloppe du bâtiment : représente la frontière entre l’intérieur et l’extérieur d’une construction.
• Fonctions et utilités :
-Stabilité et résistance structurelle
-Sécurité au feu (limite la propagation)
-Etanchéité à l’eau
-Perméabilité controlée à l’air
-Isolation thermique et acoustique
-Les interactions avec l’extérieur
-Une fonction esthétique

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments
L’action de l’environnement sur un local :
a- Actions sur les éléments de la structure solide en contact avec l’environnement : Surface
extérieure du bâtiment : façades, toitures , sol ...
-Effet ressentie ultérieurement à l’intérieur à travers le milieu ( mur ) séparant l’extérieur
du local de son intérieur.
- Décalage thermique entre les températures des surfaces internes et externes du bâtiment,
b- Actions de l’environnement extérieur sur l’intérieur du
bâtiment à travers les surfaces assurant l’éclairement du
local (vitrages transparents) : effet instantané.
L’environnement extérieur a donc un effet décalé à travers
les murs et parois et un effet direct en traversant les vitrages
du bâtiment.
c- le bâtiment est muni d’ouverture permettent
l’aération du local par apport d’air frai ou évacuation d’air
saturé.
Principales grandeurs thermo physiques :
- La température.
- L’humidité de l’air ambiant.
- Matériaux de construction.
- Orientation du local. 5
Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments
2- Définitions
2-1 Inertie thermique : capacité à emmagasiner de la chaleur et la restituer progressivement en cas de
changement de la température.
L’inertie thermique d’un matériau est évaluée à l’aide des deux paramètres suivants :
λ
la diffusivité : 𝛼 = [m²/s] : la vitesse avec laquelle la température d'un matériau va évoluer en
ρ𝑐
fonction des sollicitations thermiques extérieures.
l’effusivité : 𝐸 = √ (𝜆 𝜌 𝑐)[ J.K-1.m-2.s-1/2] : sa capacité à stocker au maximum l’énergie thermique.
ρ la masse volumique du matériau en [kg.m-3]
c la capacité thermique massique du matériau en [J.kg-1.K-1]
𝜆: la conductivité thermique du matériau .
2-2 Température et transfert de chaleur
• Température grandeur macroscopique : la mesure de la chaleur d'un corps. ( °C ou °K). K =℃+ 273.15
• Chaleur: la forme d'énergie qui se transmet ou se transfère d'un corps à l'autre, qui eux peuvent être à
différentes températures: Q quantifie la quantité de chaleur dégagée (Joules).
2-3 Thermique: le domaine de la physique qui traite des transferts de chaleur accompagnés ou non
d’échanges de masse et de changements d’état. Ils se produisent au niveau moléculaire lorsque des écarts
de température liés à un processus physique ou chimique quelconque .

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Matériau Masse volumique Diffusivité thermique Effusivité
ρ (kg/m3) α (10-7 m2/s ) E(J/kg m2 s1/2)

Béton lourd armé 2400 7,08 2020


Béton normal lourd non armé 2200 5.91 1691

Brique de béton argile expansé 1000 3.5 592

Béton léger 700 3 383


Béton cellulaire 600 3 329
Polystyrène extrudé 25 9.38 35
Bois massif 500 1.38 350
Verre 2500 5.33 1369
Air 1.2 260 5
Eau 1000 1.39 1556

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments

1. par conduction
de solide à solide
ex. le carrelage froid
2. par convection
le déplacement de fluides
ex. le vent sur la peau
3. par rayonnement
de surface à surface
ex. le soleil, le feu de cheminée, la paroi froide

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments

2-4 Surfaces isothermes


Ensemble des points de l'espace ayant à l'instant t la même température : T(x,y,z,t)= cste.

2-5 Gradients de la température


Grandeur vectorielle : Variation d’une fonction scalaire dans une direction donnée de vecteur
unitaire 𝑛.
𝜕𝑇
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑇 = 𝑛.
𝜕𝑛
𝜕𝑇
: Dérivée de la température le long de la direction.
𝜕𝑛
- Normale aux surfaces isothermes.
- Orienté positivement dans le sens des températures croissantes.
𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇
- cordonnées cartésiennes: 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑇 =( , , )
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments
3-Notions de base
3-3 Flux de chaleur : est une transmission de chaleur (ou énergie thermique) à travers un corps. Le flux de chaleur
s'exprime en W/m2. On définit le flux de chaleur (flux thermique, puissance thermique ) par :
𝒅𝒒 = 𝒅𝑸/𝒅𝒕

La densité de flux de chaleur est le flux échangée par unité de surface : dΦ = dQ/dt.dS
3-4 Capacité calorifique et chaleur spécifique

Il s'agit de la quantité de chaleur à fournir à un système pour élever sa température de 1°C.

𝒅𝑸
Capacité calorifique =𝒅𝑻 (J/°C ou J/°K)
𝟏 𝒅𝑸
chaleur spécifique : c = (J/kg °K)
𝒎 𝒅𝑻

c : Quantité de chaleur fournie à l’unité de masse m pour élever sa température de 1 °C

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments

3-5 conductivité thermique λ


• une grandeur physique caractérisant le comportement des matériaux lors du
transfert thermique par conduction.
• C’est le flux de chaleur qui traverse 1 m² d’une paroi de 1 m d’épaisseur lorsque
la différence de température entre les deux faces de cette paroi est de 1 degré.
• Dans le Système international d’unités, la conductivité thermique est exprimée,
(W·𝑚−1 𝑘 −1 ).
• Plus λ est petit plus le flux de chaleur est faible et plus le matériau est isolant.
• une caractéristique physique du matériau indépendant de sa forme.

coefficient n'est valable que pour les matériaux homogènes. Il n'a pas de sens pour les matériaux hétérogènes au
travers desquels la chaleur se propage en même temps par conduction, convection et rayonnement.
Le coefficient de conductivité thermique d'un matériau varie en fonction de la température et de l'humidité de
celui-ci.
On tâchera de s'approcher des valeurs normales d'utilisation. Température entre 10°C et 20°C.
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Pratiquement on distinguera :
λi : Conductivité thermique d'un matériau dans une paroi intérieure ou dans une paroi extérieure, à condition
que le matériau soit protégé contre l'humidité due à la pluie ou à la condensation.
λ e: Conductivité thermique d'un matériau dans une paroi extérieure qui n'est pas protégé contre l'humidité due
à la pluie ou à la condensation.
3-6 Résistance thermique R
Le flux de chaleur traversant une paroi dépend de son épaisseur et de sa conductivité thermique.
La résistance thermique met en relation l’épaisseur et la conductivité thermique : R = d / S λ
où : d est l’épaisseur en m, λ est la conductivité thermique en W / K.m , R est la résistance thermique en m².K/W
Plus R est grand plus la paroi est isolante.
Ce coefficient est valable que pour les matériaux homogènes et pour les matériaux
hétérogènes.
Matériau homogène : R = d / S λ .
Matériau hétérogène : Ru (utile) est déduite d'essais effectués au laboratoire.
En général, la résistance thermique des couches dont l'épaisseur d <0.001 m n'est pas prise en
compte pour le calcul de la résistance thermique totale des parois.

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La perméance thermique (P) indique la quantité de chaleur qui se propage :
en 1 seconde,
à travers 1 m² d'une couche de matériau,
d'une épaisseur déterminée,
lorsque la différence de température entre les deux faces est de 1 °K.
La perméance thermique s'exprime en W/m²K.
Plus la perméance thermique est élevée, plus la couche laisse passer la chaleur.
Ce coefficient est valable que pour les matériaux homogènes et pour les matériaux
hétérogènes.
Matériau homogène : P = l/ d où d = épaisseur de la paroi.
Matériau hétérogène : P est déduite d'essais effectués en laboratoire.

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments
3- La propagation de la chaleur à travers une paroi
Une paroi séparant deux ambiances de températures différentes, constitue un obstacle plus ou moins efficace, au flux
de chaleur qui va s'établir de la chaude vers la froide.
La chaleur va devoir :
pénétrer dans la paroi,
traverser les différentes couches de matériaux constituant la paroi,
traverser des couches d'air éventuelles,
et sortir de la paroi.

Outre la résistance thermique des différents matériaux (R), les


coefficients thermiques utilisés
sont les suivants :
La résistance thermique d'échange superficiel (Ri et Re)
La résistance thermique des couches d'air (Ra)
La résistance thermique totale d'une paroi (RT)
Le coefficient de transmission thermique d'une paroi "U"
La résistance thermique d'échange superficiel (Ri et Re)

RT = Ri + R1 + (R2) + (R...) + (Ra) + Re


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hi, le coefficient d'échange thermique superficiel entre une ambiance intérieure et
une paroi est la somme des quantités de chaleur transmise entre une ambiance
intérieure et la face intérieure d'une paroi, par convection et par rayonnement, par
unité de temps, par unité de surface de la paroi, et pour un écart de 1 K entre la
température de la résultante sèche de l'ambiance et la température de surface.
hi s'exprime en W/m²K.
Ri, la résistance thermique d'échange d'une surface intérieure est égale à l'inverse du
coefficient d'échange thermique de surface intérieure hi.
Ri= 1/hi
Ri s'exprime en m²K/W.
he, le coefficient d'échange thermique superficiel entre une paroi et une ambiance
extérieure est la somme des quantités de chaleur transmise entre la face extérieure
d'une paroi et une ambiance extérieure, par convection et par rayonnement, par unité
de temps, par unité de surface de la paroi, et pour un écart de 1 K entre la
température de la résultante sèche de l'ambiance et la température de surface.
he s'exprime en W/m²K.
Re, la résistance thermique d'échange d'une surface extérieure est égale à l'inverse du
coefficient d'échange thermique de surface extérieure he.
Re = 1/he
Re s'exprime en m²K/W.

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments
4- L’isolation thermique

• L’isolation thermique s’impose comme étant une technique qui permet de fournir une meilleure qualité de
vie.
• Une bonne isolation permet de réduire les coûts de chauffage en hiver et les coûts de climatisation en été.
Elle contribue ainsi à la protection de l’environnement en limitant les besoins en énergie ce qui a pour effet
de réduire les émissions polluantes.
• Un isolant thermique de bâtiment est un matériau qui ralentit la dissipation de l’énergie calorifique. Ce
produit a une résistance thermique au moins égale à 0,5 m2.K/W, et le rapport de l’épaisseur par sa
résistance thermique est au plus égal à 0,065 W/m.K
• L’isolation permet également d’améliorer la durée de vie des murs : une maison bien isolée vieillit mieux
et nécessite moins de travaux d’entretien. Ainsi, il faut savoir comment isoler une habitation et surtout avec
quels matériaux pour empêcher les déperditions d’énergie. Les principaux matériaux isolants thermiques
sont : les polystyrènes expansés, les mousses de polyuréthane, les lièges et les fibres minérales ou laines de
verre.

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Chapitre I: Initiation aux transferts thermiques dans les bâtiments
4- L’isolation thermique

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Rappel des opérateurs
mathématiques

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Gradient

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Divergence

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Laplacien

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Chapitre II

Convection

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Chapitre II: Convection

• C’est l’échange de chaleur entre un fluide mobile (gaz ou liquide) et la surface d’un corps solide.
• Les parois d’un bâtiment, extérieures ou intérieures, sont le siège de ces échanges entre l’air et les surfaces des
parois.
• Les équations décrivant ces échanges sont complexes et dépendent d’une multitude de paramètres ; pour le cas
particulier des constructions on utilise des formules simplifiées pour quantifier les flux mis en jeu.
• Le flux dés échanges convectifs entre la surface d’une paroi, à une température uniforme Ts, et un fluide, à une
température uniforme Tf, s’écrit (la loi de Newton ) :
φ= hc S ǀTf - Tsǀ
Φcv : Flux des échanges convectifs ; exprimé en W
hc : Coefficient des échanges superficiels convectifs, exprimé en (W/𝑚2 °C) : déterminée par des relations
empiriques (des relations déterminées expérimentalement).
Tf : Température du fluide, exprimée en °C
Ts : Température de surface de la paroi, exprimée en °C
S : la surface de paroi (𝑚2 ) 26
Chapitre II: Convection
On distingue deux modes ou types de convection ; à savoir :
 Convection naturelle : où le mouvement du fluide est naturel. Il s’agit, par exemple des échanges par
ventilation naturelle dans le bâtiment et qui contribuent au confort des usagers en particulier en saison
estivale. Le chauffage par un convecteur électrique repose sur ce principe : l'air chaud au voisinage du
convecteur étant moins dense que l'air environnant, entame un mouvement ascensionnel du fait de la poussé
d'Archimède. Cette ascension aspire de l'air froid qui va pouvoir se réchauffer au contact du convecteur mais
permet aussi à l'air chaud d'échanger de l'énergie avec l'air situé en hauteur. De ce fait, l'air en mouvement se
refroidit et donc retombe. Cette circulation en rouleau produit une homogénéisation (partielle) de la
température beaucoup plus rapide que la conduction.
 Convection forcée : où le mouvement du fluide est provoqué par une action mécanique. C’es particulièrement
des équipements équipés d’un ventilateur qui mais en jeu des débits d’air importants et des échanges
énergétiques importantes entre l’air et les échangeurs de chaleur (Batterie chaude et/ou froide des climatiseurs,
convecteurs électriques, centrales de traitement d’air etc.)
 Par exemple, on refroidit plus vite une cuillerée de soupe brûlante en soufflant au-dessus. On appelle ce
phénomène convection forcée.

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Chapitre II: Convection

Echange convectif entre fluide et paroi


L ’étude du transfert de chaleur par convection permet de déterminer les échanges de chaleur se produisant entre
un fluide et une paroi. En effet, la quantité de chaleur échangée par unité de temps (le flux thermique
ϕ) dépend de plusieurs paramètres :
- La différence de température entre la paroi et le fluide.
- La vitesse du fluide.
- La surface d’échange.
- La capacité thermique massique du fluide.
- L’état de surface du solide.
Rappel : La chaleur massique c, représente la capacité d'un matériau à accumuler de l'énergie sous
forme thermique, pour une masse donnée, quand sa température augmente.

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Le coefficient de convection h
Lorsque l’on examine (par exemple) le champ de températures dans un solide entouré par un fluide, on voit bien
que l’on ne peut pas résoudre complètement le problème: il faudrait calculer l’écoulement lui même et l’équation de
transport de la chaleur dans cet écoulement, ce qui est souvent quasi impossible. On peut, pour simplifier le
problème thermique, définir le coefficient d’échange h (heat transfer coefficient) qui traduit de maniéré empirique
les échanges de chaleur de l’intérieur (ici le solide) avec l’extérieur (ici le fluide).
Le coefficient h dépend de plusieurs paramètres et l’échange de chaleur est d’autant plus actif lorsque:
-La vitesse ϑ d’écoulement du fluide est plus grande
-Sa masse volumique ρ est plus grande (kg/𝑚3 )
-Sa chaleur massique Cp est plus grande (J/kg °K)
-Sa conductivité thermique est forte (W/m °K)
𝜇
-Sa viscosité cinématique ν est plus faible (m²/s).ν=
𝜌
𝜇 : la viscosité dynamique du fluide

Détermination de h : l’outil empirique des nombres adimensionnels

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Application analytique de la loi de Newton
Convection naturelle
L’analyse dimensionnelle permet de déduire une relation analytique qui relie le flux de chaleur transféré par convection aux
variables dont il dépend. Ce variables s’écrivent sous la forme d’une expression adimensionnelle Nu= f(Gr,Pr)

Le flux de chaleur transmis par convection est calculé comme suit:


1. Déterminer les nombres adimensionnels de Gr et Pr
2. Selon Gr, choisir la corrélation expérimentale qui dépend de la configuration étudiée
3. Déduire Nu à partir de la corrélation
𝜆𝑁𝑢
4. Calculer h= 𝑑

5. Appliquer par la suite la relation de Newton

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Application analytique de la loi de Newtoon
• Convection naturelle
Nu = f (Gr, Pr). La relation entre ces trois nombres adimensionnels ne peut pas être établie théoriquement mais
doit être déterminée expérimentalement. De nombreux résultats obtenus par des scientifiques ont été rassemblés
dans la littérature. Ils sont appelés « corrélations expérimentales». Dans cette partie nous présenterons les
corrélations expérimentales les plus usuelles en convection naturelle. Les corrélations expérimentales les plus
usuelles en convection naturelle sont généralement de la forme :

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Application analytique de la loi de Newtoon
• Convection naturelle

La valeur du coefficient C dépend de


la nature du régime et des fluides.
Elle se détermine en calculant Ra, selon la
valeur trouvée
on choisit les valeurs de c et de m

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Application analytique de la loi de Newton
• Convection forcée sans changement de phase

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Application analytique de la loi de Newtoon
• Convection forcée sans changement de phase
Écoulement externe
Par écoulement externe nous considérons un écoulement se développant librement à une surface solide. Cette
surface pourra être plane (plaque) ou bien courbée (cylindre, sphère...).

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Application analytique de la loi de Newtoon
• Convection forcée sans changement de phase
Écoulement externe
Par écoulement externe nous considérons un écoulement se développant librement à une surface solide. Cette
surface pourra être plane (plaque) ou bien courbée (cylindre, sphère...).

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Chapitre III

Conduction

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Définition
C’est le transfert de chaleur au sein d’un milieu opaque, sans déplacement de matière, sous
l’influence d’une différence de température. La propagation de la chaleur par conduction à
l’intérieur d’un corps s’effectue selon deux mécanismes distincts : une transmission par les
vibrations des atomes ou molécules et une transmission par les électrons libres. La théorie de
la conduction repose sur l’hypothèse de Fourier : la densité de flux est proportionnelle au
gradient de température :

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Application 1 : mur monocouche
On considère un mur isotrope d’épaisseur e. En choisissant l’axe Ox normal au plan du mur, le problème devient
unidimensionnel. Par raison de symétrie, il suffit d’intégrer la relation :

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Analogie électrique Transfert thermique
Différence de potentiel ΔU Différence de température ΔT
Courant électrique I Flux de chaleur 𝑄ሶ
Résistance électrique R Résistance thermique R
𝐿 𝐿
Loi d’Ohm Δ U = RI , R=𝑆 𝜎 ΔT= R 𝑄ሶ , R=𝑆 λ
𝜎 : la conductivité électrique λ : la conductivité thermique

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Application 2 : mur multicouche veritcale
Lorsque le mur résulte de la sucession de n couches jointives chacune ayant une épaisseur ei et une conductivité λi, on
obtient une évolution similaire à l’intérieur de chaque couche: T = Ai x + Bi ce qui conduit à un profil T(x) en ligne
brisée.

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Application 2 : mur multicouche horizontale

∅ = 𝑄ሶ

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Application3 : conducteur cylindrique creux

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Couches cylindriques composites

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Chapitre IV

Rayonnement

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• Les rayonnements sont des échanges à distance entre deux ou plusieurs corps à travers l’onde magnétique: échange
surfacique.
• Le rayonnement solaire, véhiculé par des courtes longueurs d’onde est émis à très grande température. Ce rayonnement
constitue une part importante des apports énergétiques dans le bâtiment en particulier en saison chaude. Le rayonnement
thermique dans notre espace environnant immédiat est essentiellement constitué de grandes longueurs d'onde et de
l'infrarouge lointain.
• Toutefois, tous les matériaux n'absorbent pas le rayonnement thermique; certains le réfléchissent et/ou le transmettent.
Cette capacité d'une surface à réfléchir le rayonnement thermique dépend davantage de la densité et de la composition du
corps que de sa teinte. Alors que la couleur est un bon indicateur du pouvoir de réflexion d'une paroi vis-à-vis du
rayonnement solaire, elle renseigne peu sur la réflexion du rayonnement thermique
• Le verre, qui laisse pratiquement traverser une grande partie du rayonnement solaire incident, absorbe par contre presque
tout le rayonnement thermique qu'il intercepte, infrarouge proche ou lointain. Cette propriété du verre est pour le cas des
bâtiments conditionnés (chauffés et/ou refroidis), un avantage dans la mesure où il constitue des apports énergétiques
gratuits et un inconvénient dans la mesure où il provoque des surchauffes.
Ce mode de transfert devient prépondérant à des températures supérieurs aux températures ordinaires. Généralement, tous les
corps (solides, liquides et gazeux) émettent un rayonnement de nature électromagnétique.
La majorité des solides et des liquides sont des corps opaques puisque ils stoppent la propagation du rayonnement juste au
niveau de leur surfaces.

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Echanges Face extérieure Face intérieure A l’intérieur de la paroi
Entre l’air extérieur et la Entre l’air intérieur et la face intérieure de
Convection face extérieure de la paroi : la paroi :
L’air extérieur brasse la L’air intérieur brasse la facette de la paroi,
facette de la paroi, selon la selon la différence de température entre la
différence de température température de surface et l’air, ce dernier
entre la température de se réchauffe ou se refroidi
surface et l’air, ce dernier se
réchauffe ou se refroidi
Entre la face extérieure de Entre la face intérieure de la paroi et les
la paroi et les surfaces surfaces intérieures du local
Rayonnement environnantes

A l’intérieur des différents


Conduction matériaux de la paroi

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expression unité
Flux de chaleur 𝑄 Watt (J/s)
𝜑=
𝑡
densité de flux de 𝜑 (W/m2)
𝛷=
chaleur 𝑆
chaleur massique
capacité calorifique 𝑑𝑄
Cc =
𝑑𝑇
quantité de chaleur Q Joules
coefficient de convection h W m−2 ·K−1

coefficient de convection hi W m−2 ·K−1


intérieur
coefficient de convection he W m−2 ·K−1
extérieur
conductivité thermique λ W/mK-1
résistance thermique Rth m2. K/W
Loi de Newton φ= hc S ǀTf - Tsǀ
Loi de Fourrier
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(densité)
Références Bibliographiques
1. CORTES H., BLOT, J. (1999) Transferts thermiques Application à l’habitat, Ellipses,
Paris, ISBN 2-7298-7841-6, 212 pages.
2. JOHN H LIENHARD. (2001) Heat Transfer, Phlogiston Press, Cambridge,
Massachusetts, U.S.A, 705 pages.
3. JANNOT Y. (2005) Transferts thermiques, Nancy, 158 pages.
4. BEJAN A., KRAUS A.D. (2003) Heat transfer handbook, John Wiley & Sons, Inc.,
Hoboken, New Jersey, U.S.A, 1480 pages.
5. Support de cours Tarek Kormi, ENIG

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