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1. NOTIONS GÉNÉRALES
1.1. Définitions
1.1,1. Domaine de la Mécanique
En synthétisant la définition de Paul Germain () - professeur des Universités,
secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, spécialiste de la théorie de la
Mécanique des Milieux Continus en France - au domaine du Génie Civil,
« la mécanique est la science des lois de l’équilibre & du mouvement & de
l’application de ces lois à la construction ... d’ouvrages ».
fluide, « corps liquide ou gazeux qui peut prendre la forme de la structure qui
le contient » - dont les molécules constitutives sont faiblement liées -.
Définitions du Larousse
L'objet est lui-même composé de points matériels, que ce soit des points
discrets — par exemple un assemblage de boules reliées par des baguettes de masse
négligeable, chaque boule pouvant être modélisée par un point matériel — ou un
ensemble continu de points. En général, on suppose le solide indéformable ; la
déformation du solide relève de la mécanique des milieux continus.
Définitions de Wikipedia
EC 0 - § 1.5,1.6. : Structure
Assemblage de pièces conçu pour supporter des charges & assurer un degré
suffisant de rigidité.
Exemples ci-dessus des structures étudiées comme études de cas dans les modules
MS 1 & MS 2 : une passerelle pour piétons - ouvrage d’art - ; une potence à tirant
d’atelier - élément de manutention -.
1.2. Référentiels
Einstein, A. dans La Relativité=1964, Fayot
« Toute description d’événements dans l’espace nécessite l’emploi d’un corps
rigide auquel ces événements doivent être rapportés. »
repère R O, i , j , k Oxyz pour simplifier les écritures ;
k
O
x
i
O , origine du repère ; z
i , j , k , vecteurs directeurs unitaires des axes orthogonaux du
repère.
Repère national - pour l’EC 2 : matériau béton armé ; l’EC 5 : matériau bois -,
servant à la détermination des caractéristiques géométriques des sections droites de
solides en RdM, noté Gxyz : cf. modules MS 2, CCS 1, CCS 2.
2. CORPS ÉTUDIÉS
2.1. Élément structural ou solide
EC 0 - § 1.5,1.7. : Élément structural
Partie d'une structure, identifiable physiquement.
En conception & en technologie, l’expression élément structural s’impose.
Exemples d’éléments structuraux.
Pour un bâtiment : un poteau, une poutre,
une semelle de fondation, etc. ;
Pour la potence à tirant - cf. ci-contre - : le
tirant 2 , le fût 1 , la flèche 3 .
En Mécanique, une partie élémentaire
d’un ouvrage, de masse constante, ayant
une fonction technologique précise est
usuellement nommée un solide -
indéformable ou déformable -.
Exemples. Suivant la nécessité des calculs, le choix du système matériel peut être :
un élément structural ou solide - cf. chapitres MS 1-4 - : le tirant 2 , la flèche
3 , etc. ; un ensemble d’éléments structuraux : la potence à tirant 1 2 3 ,
l’ensemble fût & flèche 1 3 , etc. ;
un tronçon d’élément structural - cf. chap. MS 1-5 & modules MS 2 & CCS 2 - :
une partie du tirant 2 , de la flèche 3 , etc.
3. ACTIONS MÉCANIQUES
3.1. Définitions
3.1,1. Mécanique générale
En Mécanique, on nomme action mécanique toute cause - interaction -,
exercée sur un système matériel, capable de :
le maintenir en équilibre statique - vitesse nulle -, ou en équilibre - vitesse
non nulle constante - : cf. chap. MS 1-4 ;
modifier sa forme - le déformer - : cf. chap. MS 1-5 & modules MS 2, MS 3,
CCS 1, CCS 2 & CCS 3 ;
modifier son mouvement : cf. les matières Cinématique & Dynamique
- déplacements de grue de chantier & effets de séisme -.
Synthèse. Une action mécanique est définie par les effets - conséquences -
mécaniques qu’elle crée sur le système matériel sur lequel elle est exercée.
3.1,2. Eurocodes
3.1,2.1. Actions
EC 0 - § 1.5,3.1. : Action F
Ensemble de forces (charges) appliquées à la structure (action directe) ;
Ensemble de déformations ou accélérations imposées, résultant par exemple de
changements de température, de variations du taux d'humidité, de tassements
différentiels ou de tremblements de terre (action indirecte).
4. INTRODUCTION à la MODÉLISATION
4.1. Généralités
4.1,1. Présentation
Extrait Damien, A. - ENSIL dans Résistance des Matériaux = 2018
L’étape de modélisation en physique consiste à appliquer à un problème réel un
certain nombre d’hypothèses simplificatrices pour pouvoir traiter ce problème
mathématiquement.
Cette étape de modélisation est une étape clé dans la résolution d’un problème de
structure : elle met en exergue le sens d’observation, l’expérience, & les
connaissances théoriques du projeteur. Le diagramme suivant montre la démarche
générale de modélisation d’un problème.
Résolution
mathématique
Problème réel Modèle Prédiction
Applications
Hypothèses
numériques
4.1,2. Exemple
Exemple d’une potence à tirant
d’atelier de construction de charpentes
bois.
Soit à calculer les actions aux
points de contact - F, E, A, B, D -,
sous l’effet de la charge maximale
soulevée.
La modélisation choisie
permettant de répondre au Y0
problème est représentée ci- E
contre. 200 Fût 1
La structure est décomposée 70 D Tirant 2
en éléments structuraux de
forme simple ; les contacts entre 837 G1
170
éléments structuraux sont P1 B
modélisés par des liaisons A Flèche 3 200
C
mécaniques ; les poids sont
200 p3 X0
modélisés par des actions
mécaniques. z F P
Toutes ces notions seront 170 1 611 494 150
étudiées dans le module MS 1.
4.3. Synthèse
4.3,1. Isolement d’un système matériel
En Mécanique, l’action de séparer un système matériel des autres systèmes
matériels en interaction - Larousse : influence réciproque de deux phénomènes - avec
lui dans le but de l’étudier se nomme isolement.
Y0
E Modèle mécanique GLOBAL
Fût 1
200 AVANT calculs
70 D Tirant 2
G1
837 170 Frontière
P1 d’isolement B
200
A Flèche 3 C
200 X0
F p3
z P
170 1 611 494 150
B
Isolement
de la flèche
y3
200 Flèche 3 18 , 21o
Modèle mécanique B x3
de la flèche C
AVANT calculs z A
p3 26 daN/m P 2 000 daN
y3 B2 3 878 daN
/3
200 Flèche 3 18 , 21o
Schéma mécanique B
- ou bilan mécanique - 12 , 94 o x3
de la flèche C
APRÈS calculs z A
A1 3 780 daN p3 26 daN/m P 2 000 daN
/3
Nota Bene. Les représentations des liaisons pivots n’ont comme justification
que de faciliter la lecture des dessins.
5.1,2. Dynamique
La dynamique est la science de l’étude de la relation existant entre le
mouvement d’un système matériel en fonction du temps & les causes de ce
mouvement : actions mécaniques extérieures exercées.
En fonctionnement d’usage
En étudiant les déplacements dans un élément de structure déformable,
. Calculer ces déplacements en fonction des actions mécaniques extérieures
exercées & des caractéristiques mécaniques du matériau utilisé : cf. modules MS 2,
CCS 2 & MS 3.
6. NOTIONS GÉNÉRALES
6.1. Définition réglementaire
Décret n° 2009-697 du 2009/06/16 - Art 1
La normalisation est une activité d'intérêt général qui a pour objet de fournir des
documents de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties
intéressées, portant sur des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des
exemples de bonnes pratiques, relatives à des produits, à des services, à des
méthodes, à des processus ou à des organisations.
Elle vise à encourager le développement économique & l'innovation tout en
prenant en compte des objectifs de développement durable.
p 11
Un sujet de norme peut être proposé
par toute personne ou organisation
concernée.
Cette proposition est soumise à une
commission de normalisation
regroupant toutes les parties prenantes
du secteur donné. La commission travaille
sur le sujet pour aboutir à un consensus.
C’est le projet de norme
L’élaboration d’un document de travail
peut être faite soit par la reprise d’un
document existant reconnu (spécification
professionnelle, norme étrangère…), soit
par la rédaction d’un nouveau document à
partir d’éléments fournis par les
partenaires intéressés par le sujet
Ce travail doit être réalisé dans les
dates cibles décidées par la commission
de normalisation.
Existence de normes dans tous les secteurs d’activité des entreprises privées :
production ; services : approvisionnements, études, contrôles, documentation,
etc.
Utilisation des normes en tant que référence dans le règlement de litiges par les
tribunaux.
6.5. Marquage CE
AFNOR=2011 : Le guide de la normalisation - p 22
Le marquage CE concerne les produits entrant dans le champ d’application
d’une ou plusieurs directives « nouvelle approche » renvoyant à des normes. Il est
alors obligatoire pour tous ces produits & confère le droit de libre circulation sur le
territoire de l’Union européenne.
Pour apposer le marquage CE sur son produit, le fabricant doit réaliser ou faire
réaliser des essais, des contrôles précisés dans chaque directive.
Certains contrôles peuvent se faire sous la responsabilité du fabricant (auto
déclaration), d’autres doivent être faits par un organisme notifié.
Les organismes notifiés sont des organismes indépendants, désignés par un État
membre pour réaliser les missions d’évaluation de conformité, de contrôle & d’essais
dans le cadre d’une directive spécifique.
Définitions de 2019/05
kilogramme
Nouvelle définition. Le kilogramme, kg, est l'unité de masse ; sa valeur est définie
en fixant la valeur numérique de la constante de Planck à exactement
6,626 070 15 × 10−34 s−1 m2 kg - ou J s -.
mètre
Nouvelle définition. Le mètre, m, est l'unité de longueur ; sa valeur est définie en
fixant la valeur de la vitesse de la lumière dans le vide à exactement
299 792 458 m s−1.
7.4,3. Unité
7.4,3.1. Multiples : NF X 02-004 - Art. 6
Multiples usuels en génie civil
Préfixes Facteur Préfixes Facteur
Symbole Symbole
multiplicateurs multiplicatif diviseurs multiplicatif
Nom d’une fabrique soi-disant américaine - délocalisée dans des pays asiatiques en
développement - d’attributs vestimentaires fréquemment portés par les étudiants de génie civil en
dépit d’un rapport qualité prix douteux, en référence sans doute aucun à la signification du
terme, & non à sa prononciation réelle.
Le rapport des valeurs numériques d’une grandeur exprimée en multiples d’unité différents est
MS 0-3 : TD - GRANDEURS et UNITÉS inversement proportionnel au rapport des multiples d’unité.
Vérification.
210000 MPa
0,09471 T
Valeurs
2. Donner l’incertitude absolue sur les mesures suivantes. numériques
Conversion 1 Conversion 2
36,096 kN
. Chercher une relation entre unités d’une même grandeur ;
L’article 10.6.1 de la norme EN 13670-1 donne la précision exigible sur chantier sur les Exemple. Établir la relation entre « MPa » et « N mm2 ou N.mm2 »
dimensions d’un élément de structure en BA, soit 15 mm pour des dimensions transversales de
400 mm .
Les résultats de calcul d’un élément structural doit donc être donné avec une précision de :
pour le volume - V bh L -, de l’ordre du dm 3 , soit en m 3 avec trois décimales ;
pour le poids - P V bhL -, de l’ordre du daN , soit en kN avec deux décimales.
Une rampe d’accès de huit mètres de longueur complète l’ouvrage (cf. fig. 6 , 7 ) : Poids propre du platelage & chevrons : 37 daN/m2 sur le tablier de la passerelle ; 42 daN/m2 sur la
la structure porteuse de la rampe d’accès est composée de deux poutres en BA rampe d’accès
(cf. repères ) supportant un platelage en bois. Charges variables : fournies dans le chapitre étudié.
Fig. 7
POTENCE à TIRANT
L’entreprise adjudicatrice du lot Équipements pour la réalisation des mains courantes du projet possède
une potence utilisée en atelier pour la manutention de charges.
Description
La potence à tirant - cf. modèle ci-contre - se
compose d’un fût métallique 1 lié à des
supports métalliques fixés à un mur 0 , d’une
flèche 3 réalisée à partir d’un profilé
métallique IPE 220 , et d’un tirant 2 composé
d’une barre métallique cylindrique creuse.
La manutention des charges - opérations de
levage et translation des charges entre les points
d’extrémité N et M - est réalisée par un palan
6 se déplaçant le long de la flèche grâce à des
galets roulant sur la semelle inférieure du profilé.
Modèle d’étude
Modèle structural
Y0
Description cinématique : liaisons E
Fût 1 - mur 0 : liaison pivot d’axe Fz 200 D
1 2
au point F ; liaison linéique rectiligne (appui 70
simple) au point E ;
837 G1
170
Flèche 3 - fût 1 : liaison pivot d’axe B
Az au point A ; P1 A 3 C 200
Flèche 3 - tirant 2 : liaison pivot 200 p3 X0
d’axe Bz au point B ; F
z P
Tirant 2 - fût 1 : liaison pivot d’axe 170 1 611 494 150
Dz au point D
Charges
Charge soulevée par le palan, modélisée par une force appliquée au point C , d’intensité P 2 000 daN
Poids du fût 1 modélisé par une force appliquée au point G1 , d’intensité P1 100 daN
Poids de la flèche 3 modélisé par une charge linéique uniforme, d’intensité p 3 26 daN/m
Nombres usuels
Racines carrées : 2 1, 414 ; 3 1, 732 ; 5 2, 236 ; 10 3, 162
Rouget, JL