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Résistance des Matériaux
Résumé du cours
2. R APPELS .............................................................................................................. 1
2.1. Contraintes .......................................................................................................... 1
2.2. Déformations évanouissantes ............................................................................... 1
2.3. Loi de Hooke (comportement élastique linéaire).................................................... 1
3. S ECURITE STRUCTURALE ........................................................................................... 1
3.1. Approche déterministe ......................................................................................... 2
3.2. Approche semi probabiliste .................................................................................. 2
3.3. Types d’actions .................................................................................................... 3
4. S CHEMA STATIQUE .................................................................................................. 3
1. I NTRODUCTION ...................................................................................................... 6
2. S ECURITE DES PIECES TENDUES .................................................................................... 6
CHAPITRE 3. F LEX IO N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1. D EFINITION ........................................................................................................ 16
2. E SSAI DE TORSION ................................................................................................ 16
3. S ECURITE STRUCTURALE DES PIECES TORDUES ................................................................ 17
4. A NALOGIE DE L ’ HYDRODYNAMIQUE ............................................................................ 17
5. P AROIS MINCES .................................................................................................... 17
1. M OTIVATION ...................................................................................................... 18
2. D EFORMEE DUE A LA FLEXION ................................................................................... 18
1. E SSAIS .............................................................................................................. 20
1.1. Essai de traction/compression ............................................................................ 20
1.2. Essai de fatigue .................................................................................................. 21
2. E FFETS DE LA TEMPERATURE ..................................................................................... 21
1. A propos du cours
2. Rappels
2.1. Contraintes
La loi de Hooke est un lien linéaire entre les contraintes et l’allongement relatif : σx = E εx où E
est le module de Young. On peut définir les allongements dus à l’effet Poisson comme ceci :
⎪⎧ ε y = −νε x
⎨ (où ν est le coefficient de Poisson)
⎪⎩ εz = −νεx
3. Sécurité structurale
Toute structure doit être conçue de manière à résister, avec une marge appropriée, à l’ensemble
des sollicitations prévues durant les périodes de montage et d’exploitation. On parle alors du
concept de durée de vie qui est influencée par la sécurité structurale.
Pour quantifier cette notion de sécurité, on utilise des coefficients de sécurité qui modélisent une
marge de réserve et des incertitudes. Ils prennent en compte :
On tient ici compte des incertitudes de manière probabiliste. On définit des états limites,
c’est-à-dire des états dans lesquels la structure ne peut être utilisable. Il en existe 2 :
• Etat Limite Ultime (ELU) : état dans lequel la structure est en ruine, à cause de :
o Rupture par contrainte excessive, matériau déficient, par fatigue (sollicitations
répétées),...
o Le système est instable (flambement : voir chapitre correspondant) ou en déséquilibre
global (glissement ou renversement)
o Déplacements excessifs (comme un toit trop flexible soumis au poids important de l’eau)
• Etat Limite de Service (ELS) : état dans lequel la structure est inutilisable mais récupérable,
à cause de :
o Structure trop déformée bloquant les mécanismes (comme les portes qui ne peuvent plus
s’ouvrir ou se fermer) ou faisant perdre de la précision
o Déplacements localement excessifs (exemple : rupture des joints d’étanchéité par effet
thermique)
o Fissures ou vibrations exagérées (exemple : bâtiment oscillant)
o Dégradations (corrosion, détérioration, rouille, éclatement « givré », ...)
Le principe est qu’on veut maintenir la probabilité d’atteindre un état limite inférieure à une
certaine valeur (sauf en montage où on s’en fout de l’état limite de service, vu qu’on est en
train de monter la structure).
Ces états limites sont représentés par différentes valeurs :
• Valeurs caractéristiques (notées avec un indice k). Il existe une probabilité déterminée
pour que les résistances effectives soient supérieures aux résistances caractéristiques et
que les actions effectives soient inférieures aux actions caractéristiques.
• Valeurs de calcul (ou de dimensionnement, notées avec
un indice dim ou d) : ce sont les valeurs caractéristiques
modifiées par un coefficient de pondération modélisant
les incertitudes. La condition de sécurité est Sd ≤ R dim
4. Schéma statique
4.1. Appuis
4.2.1 Calcul
Un système est isostatique lorsqu’il y a autant d’équations que d’inconnues (toutes les
réactions de liaison peuvent être déterminées). Il est hyperstatique lorsqu’il y a trop
d’inconnues par rapport aux équations. S’il manque n équations pour déterminer n
inconnues « de trop », alors on dit que le système est
n fois hyperstatique.
Un système peut également être intérieurement
hyperstatique sans l’être extérieurement. Des
exemples sont donnés ci-contre. On voit que la
deuxième structure, par exemple, est intérieurement
hyperstatique : si on fait une coupe verticale en plein
milieu, six inconnues sont libérées (3 en haut et 3 en bas).
• Solide 3D : toutes les dimensions sont du même ordre de grandeur, et il n’y a pas de
simplification possible.
• Plaque et coque : une dimension (l’épaisseur) est plus petite que les deux autres
o La structure est plane et il n’y a pas d’effort dans le plan : plaque (flexion et cisaillement)
o La structure est plane et il y a des efforts uniquement dans le plan : état plan (tension)
NB : une tension est comme une traction sauf qu’il n’y a une force que d’un côté et pas deux
de chaque côté.
5. Diagrammes MNT
• Effort normal N
o Valeur : N = ∫ σxdA
A
• Effort tranchant T
o Valeur : Ty = ∫ τxy dA
A
• Moment fléchissant M
o Valeur : Mz = ∫ σx ydA
A
La réalisation des diagrammes MNT se fait selon toutes ces notions. Mais avant de les
appliquer, il faut toujours calculer les réactions de liaison !
N Ty Tz Mx My Mz
Traction simple x
Flexion pure
x
(M constant)
Flexion simple
x x
(M variable)
Flexion composée x x x
Flexion oblique x x x x
Torsion x
1. Introduction
?
• Equation d’équilibre en volume ∂ jτij + fi = 0 : oui si fi = 0
G ? G N
• Equations d’équilibre en surface σ1x A = N1x : oui si il y a équilibre avec N, c’est-à-dire si σ =
A
⎛ σ /E 0 0 ⎞
?
⎜ ⎟
• Equations de compatibilité δijk δpqr ∂ jqakr = 0 : oui car aij = ⎜ 0 −νσ /E 0 ⎟ = cste
⎜ 0 0 −νσ /E ⎟⎠
⎝
N
• On définit A en tant que module de résistance en traction/compression : σ =
A
• On définit EA en tant que module de rigidité en traction/compression :
Hooke σ NL NL
u
N = εN L = L= ⇒ u=
allongement allongement E EA EA
relatif
Si on ajoute le poids propre, les valeurs de sécurité en sont modifiées. Soit une poutre
soumise à une force P, et de poids mg = ρgV , et donc de poids linéique
ρgV N P + px
p= = ρgA . L’effort normal total vaut donc : N = P + px ⇒ σx = = , et si
L A A
on utilise la méthode des contraintes admissibles :
P + px x =L P
σx ≤ σadm ⇒ ≤ σadm ⇒ P + ρgAL ≤ Aσadm ⇒ P ≤ A ( σadm − ρgL ) ⇒ ≤A
A σadm − ρgL
Si on prend en compte le poids propre pour une poutre (ou un câble : imaginons que ce soit
un très lourd et long cable), quel devrait être la variation de la section pour que la
contrainte soit identique dans toute la longueur de la poutre ?
Pour ça, on utilise le schéma ci-contre où :
σ ( A + dA ) = σ
NA + ρ gAdx
⇒ σA + σdA = σA + ρgAdx
traction
traction N en poids qui se rajoute
N en A entre A et A+dA
A + dA
ρg
dA ρg A ρg L
⇒ = dx ⇒ ln = L ⇒ A = A 0e σ
A σ A0 σ
⎧ N = N1 + N2 = A1σ1 + A2σ2
Lorsqu’une poutre est composée de deux matériaux, on a les équations : ⎨
⎩ ε1 = ε2
On pose ici l’hypothèse que l’allongement des deux matériaux sera le même si ils sont
suffisamment bien attachés ensemble. Ceci permet de lever l’hyperstaticité interne.
La deuxième équation se développe comme ceci :
⎧ N1 N − N1 ⎛ 1 1 ⎞ N A1E1
⎪ = ⇒ N1 ⎜ + ⎟= ⇒ N1 = N
σ1 σ2 N1 N2 N=N1 +N2 ⎪ A1E1 A 2E2 A
⎝ 11E A E
2 2 ⎠ A E
2 2 A1 1 + A 2E2
E
ε1 = ε2 ⇒ = ⇒ = ⇒ ⎨
E1 E2 A1E1 A 2E2 ⎪ N − N2 N2 ⎛ 1 1 ⎞ N A 2E2
⎪ A E = A E ⇒ N2 ⎜ A E + A E ⎟ = A E ⇒ N2 = A E + A E N
⎩ 11 2 2 ⎝ 11 2 2 ⎠ 1 1 1 1 2 2
Et aussi :
⎧ A1E1 u 1
⎪ N1 = A E + A E N ⇒ L = A E + A E N
u u N N ⎪ 1 1 2 2 1 1 2 2 NL
ε1 = ε2 = ⇒ = 1 = 2 ⇒ ⎨ ⇒ u=
L L A1E1 A 2E2 ⎪N = A 2E2 u 1 A1E1 + A 2E2
N ⇒ = N
⎪⎩ 2 A1E1 + A 2E2 L A1E1 + A 2E2
Principes qui se généralisent à toute poutre composée de n matériaux :
AiEi NL
Ni = N et u =
∑ A jE j ∑ A jE j
Appliquons ce principe, par exemple, au duo acier-béton. On pose le coefficient d’équivalence
E σa σb E σ
(rapporté à l’acier) : n = a ⇒ εa = εb ⇒ = ⇒ σa = σb a = nσb ⇒ σb = a
Eb E a Eb Eb n
⎧ N
⎪ σa = j
σ ⎛ A ⎞ ⎪ Aa
On a donc l’effort normal : N = σa A a + σb Ab = σa A a + a Ab = σa ⎜ A a + b ⎟ , ce qui donne : ⎨
n n
⎠
⎝ ⎪ NL
j
A a ⎪ u=E A j
⎩ a a
j = A + Ab
avec A nommée la section homogénéisée.
a a
n
NB : n est souvent pris comme étant le rapport du module de Young le plus grand sur le module
de Young le plus petit (n est donc >1)
2.3.3 Précontrainte
La précontrainte consiste à utiliser deux matériaux pour une construction, dans l’unique
but que si le premier matériau atteint sa limite de résistance, le deuxième « continue à
résister » pour lui. Il existe deux types de précontraintes : la pré- et la post-tension.
P: ⎨ 2
( )
σb( ) = 0
2
⎪⎩ σa = P/A a
o A l’étape 3, on coule du béton
o A l’étape 4, on relâche le fil et ce dernier a tendance à
revenir à son état initial : il effectue donc une
compression –P sur le béton par frottement (on applique
les équations d’une poutre composée de 2 matériaux) :
⎧ ( 4) Ea A a Eb Ab
Nb( ) = −P
4
⎪ Na = −P E A + E A Ea A a + Eb Ab
⎨ a a b b
⎪ ( 4) ( 4) j ( 4) ( 4)
⎩ σa = Na /A a = −P/A a σb = σa /n
o Superposition des deux :
⎧ 0 (2) ( 4) ⎛ Ea A a ⎞ Eb Ab
⎪ Na = Na + Na = P ⎜1− ⎟=P
⎪ ⎝ E a A a + Eb Ab ⎠ Ea A a + Eb Ab
⇒ N0a + Nb0 = 0
⎨
⎪ N0 = N(2) + N( 4) = −P Eb Ab
⎪ b b b
Ea A a + Eb Ab
⎩
On est donc dans un état d’autocontrainte, puisque les forces internes sont auto-
équilibrées.
⎧ 0 (2) ( 4) P P
⎪ σa = σa + σa = A − A j
⎪ a a
⎨
⎪ σ0 = σ(2) + σ( 4) = − P
⎪ b b b jn
A
⎩ a
⎧ P P Q
⎪ σa = A − A j A
+
j
⎪ a a a
o Ainsi, si on applique maintenant une force extérieure Q : ⎨
⎪σ = − P Q
+
⎪ b jn A
A jn
⎩ a a
jA 1 1 P Q − P P Q
et comme A a a ⇒ ⇒ ⇒ , la force
A j
A A j
A A j
A
a a a a a a
o A l’étape 2 : ⎨
(2)
σb( ) = −P/Ab
2
⎪⎩ σa = P/A a
o Ainsi, si on applique maintenant une force extérieure Q :
⎧ P Q
⎪ σa = A + A
j
⎪ a a
⎨ et on obtient le même résultat qu’au-
⎪σ = − P Q
+
⎪ b Ab A jn
⎩ a
3. Tubes et anneaux
De plus, comme la section est beaucoup plus grande que l’épaisseur, on peut supposer que
⎧ N qr
⎪⎪ σθ ≈ c = A = A
te
⎪⎩ θ
E EA
θ
EA
4. Treillis articulés
Un treillis articulé est un ensemble de barres assemblées les unes aux autres à
leurs extrémités articulées (aux nœuds). Rappelons que la présence de
articulations annule la présence de moments, et fait bien d’un treillis une
structure qui ne comporte que des efforts normaux N. La cellule de base d’un
treillis est le triangle (le carré est instable, voir ci-contre).
Pour qu’un treillis soit isostatique, il faut que barres + réactions = 2noeuds
1. Flexion pure : Mz
1.1. Définition
Une flexion pure est une poutre soumise à un M constant, sans aucun effet
⎛ dM ⎞
tranchant ⎜ = T = 0 ⎟ . On va utiliser l’hypothèse de Bernoulli qui consiste à poser
⎝ dx ⎠
que les sections planes restent planes et perpendiculaires (la flexion se fait dans le
plan). Mettons cette hypothèse en équation en se basant sur le schéma ci-contre.
Les deux triangles étant semblables, leur rapport base/hauteur sont identiques :
ds
εx =
ds s ds − y s y Ey
= ⇒ = ⇒ εx = − ⇒ σx = − où R y est le rayon de
−y R y s Ry Ry Ry
courbure. On peut vérifier que la flexion pure (d’un matériau élastique linéaire)
⎛ −Ey /R y 0 ⎞
respecte les équations constitutives. Si on pose τij = ⎜ ⎟ , on a :
⎝ 0 0⎠
?
⎧
⎪ ∂ jτij + fi = 0 respecté si fi = 0
⎨ ?
⎪ δ δ ∂ a =0 respecté car τij linéaire
⎩ ijk pqr jq kr
E
• Effort normal : N = ∫
A
σxdA = − ∫A ydA
=
R y
0
N
on est en flexion
⇒ yG = 0
yGA pure, il n'y pas de N
⎧ E EI EI
⎪ Mz = ∫A σx ydA = − ∫ y 2dA = − z ⇒ Mz = − z
⎪ Ry A Ry Ry
⎪
⎪ E E
• Moment fléchissant : ⎨ My = ∫ −σxzdA = ∫ yzdA = Iyz = 0
⎪
A R y
A R y N
car axes
⎪ principaux
⎪
(
⎪ Mx = ∫A τxz y − τxy z dA = 0
⎩ )
Ey EIz Mz Mz y
• Contraintes : σx = − et Mz = − ⇒ σx = Ey ⇒ σx =
Ry Ry EIz Iz
Mz y
Pour des calculs de sécurité, il faudra connaître la contrainte maximale. Comme σx = ,
Iz
celle-ci est simplement la contrainte lorsque y est maximal : σx = Mz y sup/inf /Iz
Iz M
• On définit en tant que module de résistance en flexion : σx =
y sup/inf Iz /y sup/inf
1 M
• On définit EIz en tant que module de rigidité en flexion : =−
Ry EIz
bh3 bh3
• Pour un rectangle : Ix,base = Ix,centre =
3 12
⎧ Ix = IxC + b2A
⎪⎪
• Formule de Steiner : ⎨ Iy = Iy C + a2A
⎪
⎪⎩ Ixy = IxC y C + ab A
• Calcul par décomposition : Ix = ∑ (I xCi + bi2Ai )
• Aux axes principaux : les moments Ix et Iy sont maximaux, Ixy = 0
My M I
Pour diminuer les contraintes σx = = , on doit augmenter z , mais en augmentant
Iz Iz /y y
Iz = ∫
A
y 2dA , on augmente y. On va donc tenter de trouver un juste milieu à l’aide du
2.1. Définition
On a ici la présence d’un moment Mz variable (donné par σx = My /Iz , puisque T n’influence
que peu σx ) et donc d’un effort tranchant T y, donné par Ty = ∫A
τxy
N
dA . Remarquons que
contraintes de
cisaillement
My
Ty n’intervient pas dans σx = , car il ne perturbe que peu les contraintes normales, de
Iz
même pour la courbure.
a4 I a3
Si on compare les figures ci-contre, on trouve pour 1/2 : Iz = 2 ; z =2 et
12 y max 6
pour 3 : Iz = a (2a ) /12 ; Iz /y max = 2a (2a ) /6 , donc 3 est 4x plus rigide et 2x plus
3 2
résistant.
T( )
n
portée en x, où il n’existe aucune force de volume (le poids est en y), donne :
(n) (n)
Tx( )dS + ∫∫ Tx( )dS + ∫∫ Tx( )dS + ∫∫ Tx( )dS = 0
−x x n n
∫∫ T
w S x dS + ∫∫∫V x
f dV = 0 ⇒ ∫∫ T
w S x dS = ∫∫ Σ Σ′ coupe AA 'B 'B Slatérale
(NB : ici T n’est pas l’effort tranchant mais bien le tenseur des contraintes projeté selon une
direction précisée en exposant)
On va supposer ici qu’il n’y a pas de force tangentielle en surface (on s’en occupera par après),
et que la poutre est prismatique ( Σ = Σ′ ) :
⇒ ∫∫
Σ
∂σx indépendant
∂σx ∂σx
⇒ ∫∫
Σ ∂x
dxdS + ∫∫ τ dAdx = 0
coupe AA 'B 'B nx
⇒
de x ∫∫Σ ∂x
dS + ∫ τnxdA = 0
AB
⇒ ∫
AB
τnxdA = − ∫∫
Σ ∂x
dS
Σ
S( Σ )
n =− y Ty S ( Σ )
Dans le cas particulier où AB est parallèle à Oz : τnx = − τyx = −τxy ⇒ τxy = ( STIB )
Iz b
Le moment statique défini au point précédent est un moment géométrique par rapport au
yc =
∫A
ydA
=
Sx
⇒ S = A yc
∫ dA A
A
Le moment statique d’une surface d’aire Σ est égal au produit de l’aire Σ par
la distance de son centre géométrique à l’axe. Si cet axe passe par le centre
géométrique, alors le moment statique est forcément nul.
Ainsi, pour la section ci-contre, on aura deux choix de calcul :
b h/2 b 2 h/2 b ⎡ h2 ⎤
• Méthode standard : S ( Σ ) = ∫ dx ∫ ydy = ⎡y ⎤ = ⎢ − y2 ⎥
0 y 2 ⎣ ⎦y 2⎣ 4 ⎦
h/2 + y ⎛ h ⎞
• Méthode simplifiée : S ( Σ ) = b⎜ − y ⎟
2
⎝2 ⎠
yG Σ
Ty S ( Σ ) Ty 1 ⎡ h2 2⎤
On obtient alors les contraintes avec la formule de Jourawski : τxy = = ⎢ − y ⎥ qui
Iz b Iz 2 ⎣ 4 ⎦
Ty h2 ???? 3 Ty
est une parabole valant 0 en ± h/2 et qui est maximum au centre : τmax
xy = =
Iz 8 2A
La formule de Jourawski donne une bonne précision pour les parois minces :
T S (Σ)
τxn ≈ τxn = − y . La structure comporte un flux de cisaillement donné par
Iz t
Ty Ty t = cte Ty s
τxnt = − S (Σ) = − ∫∫ ydA = − ∫ yt ds . Ce flux se conserve à travers les parois
Iz Iz A Iz 0
• Pour les parois minces ouvertes, c’est-à-dire les parois pour lesquelles il n’existe pas de
Ty S ( Σ )
chemin fermé parcourant toute la section, τxn = − (qui est maximum en Smax ( Σ ) ). Par
Iz t
contre, tout changement brutal induit des concentrations (et donc des discontinuités) de
contraintes, ce qui est, selon Saint-Venant, mal interprété par les formules de Jourawski.
On va donc y rajouter des facteurs de concentration de contraintes.
4
o Sous effort normal : σmax = K t σnominale = K t P
πd2
32
o Sous effort fléchissant : σmax = K t σnominale = K t M
πd3
• Pour les parois minces fermées (comme les poutres tubulaires), on a difficile à appliquer
Jourawski car il n’existe plus d’endroit où le flux f de cisaillement est connu à priori.
Selon la loi de Hooke, on a τxy = G γ xy . Seulement τxy n’est pas uniforme et donc γ xy
(déformations) non plus. De ce fait, les sections vont gauchir (= être déformées) et
l’hypothèse de Bernoulli n’est plus rigoureusement satisfaite. Seulement, dans le
cas où h << L, cet effet de gauchissement est négligeable et on peut donc dire qu’à
ce moment là, Bernoulli est applicable : c’est la généralisation de l’hypothèse de Bernoulli.
• Cisaillement direct
L’assemblage de deux poutres par un rivet ci-contre ne peut être
modélisé par une poutre en traction N. En effet, le rivet génère des
contraintes responsables de discontinuités qui ne plaisant pas vraiment à Saint-Venant. De
F
plus, le cisaillement n’est pas pur. En pratique, on calcule comme ceci : τm = ≤ τadm
A N
déterminé par
des essais
• Assemblages longitudinaux
Il est possible de résoudre analytiquement les assemblages longitudinaux... [???]
3.1. Définition
• L’effet de ces deux moments se superpose donc dans le calcul de la contrainte normale :
Mz y Myz
σx = + . On trouve ainsi l’axe neutre (axe où les contraintes sont nulles σx = 0 )
Iz Iy
4. Flexion composée : N, Ty et Mz
4.1. Définition
La flexion composée apparaît dès qu’il existe une force qui n’est ni perpendiculaire, ni
parallèle à la poutre considérée (exemple ci-contre). M, N et T sont ainsi présents.
N My
Pour une flexion composée ci-contre, on a σx = σN + σM = + z
A Iz
On voit sur le schéma que la superposition des deux effets peut
donner trois solutions différentes : soit σx est positif partout, soit
il est positif partout mais s’annule à l’extrémité supérieure, soit il est positif et négatif.
Dans chacun des trois cas sur les schémas précédents, on définit un y0 qui est la distance
entre la force appliquée et l’annulation de σx . Il s’agit donc de y0 tel que
N Mz y 0 Mz y 0 N N Iz
+ =0 ⇒ =− ⇒ y0 = −
A Iz Iz A Mz A
On peut décrire cette double sollicitation M+N comme étant équivalente à la
même force N excentrée en un point E d’une distance e (voir ci-contre). A ce
N Iz I
moment là, on a que Mz = Ne et l’axe neutre devient alors y 0 = − =− z
Mz A eA
On définit le noyau central comme étant la zone de la section telle que, si E s’y trouve, σx ne
change pas de signe sur toute la section (deux premiers cas dans le schéma précédent).
N Mz y Myz ⎛ 1 e y e z⎞
Si on a une flexion composée oblique, on a σx = + + = N⎜ + y + z ⎟
A Iz Iy ⎜A Iz Iy ⎟⎠
⎝
Pour trouver la distance entre l’axe neutre ( σx = 0) et le point d’application E de la force :
1
⎛ 1 e y e z⎞
σx = N ⎜ + y + z ⎟ = 0 ⇒ d = distance (E,axe neutre) = A
⎜A Iz Iy ⎟⎠ 2
⎝ ⎛ ey ⎞ ⎛ ez ⎞
⎜ ⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ Iz ⎠ ⎝ Iy ⎠
1. Définition
A 2
Ip
2. Essai de torsion
Il est possible de déterminer G par des essais de torsion. Ces essais nous fournissent l’angle de
dθx πR 4
Mx = G J J =Ip =
dθ dx M 2 Mx 2 2LMx
torsion total θx = L x = L x = L ⇒ G=
dx GJ G πR 4 θx πR 4
Or, on sait aussi que G = E/2 (1+ ν ) , donc on trouve ν (coefficient de Poisson) grâce à ces essais.
• Matériaux ductiles
σe
Le critère de von Mises stipule que τe = , ce qui donne :
3
σadm
o Critère déterministe : τ ≤ τadm =
3
o Critère semi-probabiliste : Mx,d ≤ Mx,dim
• Matériaux fragiles
τu
o Critère déterministe : τ ≤ τadm =
γ
o Critère semi-probabiliste : Mx,d ≤ Mx,dim
4. Analogie de l’hydrodynamique
Pour les sections qui ne sont pas circulaires, il n’existe pas de solution analytique : on doit trouver
une solution approchée. Pour imaginer ce qu’il se passe au niveau du flux des contraintes de
cisaillement dans les autres sections, on fait une analogie avec l’hydrodynamique. Par
exemple, pour la section rectangulaire ci-contre, on imagine qu’il s’agit de la section
du fond d’un bac d’eau que l’on fait tourner (effet de la torsion). L’eau va tourner
autour du centre du bassin, et il va se développer un profil de vitesse. On va, dans
notre analogie, dire que ce profil de vitesse est identique à celui des contraintes de
cisaillement.
5. Parois minces
Dans le cas de parois minces, on a une épaisseur t beaucoup plus petite que la
longueur b. On peut alors se permettre de dire que le profil des contraintes est
linéaire, s’annulant au centre de l’épaisseur. Il faut remarquer que dans ce
genre de configuration, il apparaît de forces contraintes dans les angles
entrants (à la jonction des rectangles), que cette théorie ignore. On contre cet
effet en rajoutant des congés de raccordement qui augmentent J.
1. Motivation
On utilise le calcul des déplacements pour déterminer les états limites de service
point de vue rigidité (souvent plus exigeant que la résistance).
Comme les déplacements sont petits, la courbure est définie comme étant :
1 y ′′
= ≈ y′′ . Ainsi, on assimile la déformée (normalement étant parabolique) comme
R y (1+ y ′ 2 )3/2
Il existe deux types de théorèmes pour les travaux virtuels : soit on a des forces réelles et on fait
apparaître des déplacements virtuels, soit on a des déplacements réels et on fait apparaître des
forces virtuelles. L’idée de Mohr a été de considérer ce dernier cas en plaçant une force unitaire
aij
N
dV = 1N . δN
force déplacement
travail dû aux travail dû aux tenseur des tenseur des unitaire recherché
forces virtuelles de forces virtuelles de contraint es déformations
volume surface évanouissantes
N′ N′
• Pour l’élévation de température ∆T : ∫∫∫
α ∆T dV = ∫ α ∆T dx ∫∫ dA = ∫ N′ α ∆T dx
τ′ij aij dV = ∫∫∫
A A A V A A V
M y ∆T
′ ′ M ∆T
′ ′ M′ ∆T′
• Pour le gradient thermique ∆T′ : ∫∫∫ τ′ij aij dV = ∫∫∫ α y dV = ∫ α dx ∫∫ y 2 dA = ∫ α dx
V V I h A hI A A h
1. Essais
Les propriétés mécaniques des matériaux sont des propriétés macroscopiques qui décrivent le
comportement microscopique. Certaines de ces propriétés nécessitent des essais en laboratoires
pour être connues.
Ces essais sont purement unidimensionnels et les résultats sont également valables pour la
flexion des poutres. Il existe des matériaux ductiles et des matériaux fragiles.
• Matériaux ductiles
Toutes les déformations vont apparaître sous forme d’une variation de
section (voir ci-contre). S’il y a rupture, elle aura lieu à cet endroit.
Lors d’un essai de traction, le matériau va suivre plusieurs phases dans le
plan des contraintes en fonction de l’allongement.
• Matériaux fragiles
Ces matériaux se rompent dès que la limite élastique est dépassée (le matériau ne
peut être rendu plastique). On les caractérise par une limite de rupture en traction
et une limite de rupture en compression (souvent plus importante). Les essais de
compressions sont difficiles sur les matériaux fragiles : ils se fissurent (voir ci-
contre) juste avant la rupture mais on a pas le temps de voir apparaître ces
fissures. On procède donc à des essais en traction nommés essais brésiliens
(deuxième photo ci-contre). On trouve comme cela l’élongation axiale qui nous
permet de trouver les autres élongations.
2. Effets de la température
de transition TTDF.
• La variation des propriétés mécaniques : la norme définit pour chaque matériau une résistance
au feu RF.
3. Effets différés
4. Modèles constitutifs
• Modèles élastoplastiques
o Avec écrouissage : on a ici une zone d’écrouissage et non plus une zone de palier.
1. Traction plastique
Npl
La plasticité offre un plus donné par le gain Gain =
Ne
ce fait, on est dans état d’autocontraintes : A1 σrés 1 + A 2 σrés 2 = 0 . On voit sur le diagramme ci-
contre que le matériau 2 ne peut reprendre sa forme initiale à cause de ses déformations
permanentes (il empêche donc l’autre de revenir à sa configuration initiale).
Une structure ne se comporte plastiquement qu’à sa première mise en charge, après quoi elle
se comporte élastiquement grâce aux contraintes résiduelles produites par la déformation
plastique initiale.
[???]
1. Types d’instabilités
2. Flambement élastique
Le flambement apparaît si :
M = F (e + y )
Qx
• Il existe des charges axiales transversales : un moment M = se
2
Qx
rajoute et donc le moment sur Ω′ devient M = Fy +
2
1 M M
Puisque les rotations sont modérées, on a = y′′ = − ⇒ y ′′ = − où M est une fonction de F,
R EI EI
de y, ... Dans le cas de la poutre comprimée excentriquement : on a trouvé
F EIπ2
M = F ( e + y ) ⇒ y ′′ = − ( e + y ) , ce qui amène à trouver que Fcr = 2 . Ainsi, la charge critique
EI L
est indépendante de l’excentricité e. Cette charge existe toujours, même si la poutre est
parfaite et parfaitement sollicitée (compression non excentrée). Dans le cas parfait, on parle
3. Imperfections industrielles
Les pièces industrielles ont des imperfections inévitables, aussi bien géométriques (forces toujours
excentrées, dimensions réelles différentes des dimensions nominales) que matérielles (contraintes
résiduelles, matériau non homogène).