Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
et de Technologie de Sousse
Département de Génie Mécanique
Notes de Cours
Ali Khalfallah
1
Table des matières
CHAPITRE 1
2
2.4.6 Filage Direct ................................................................................................................... 36
2.4.7 Filières d’extrusion et presses ....................................................................................... 37
2.4.8 Section de la filière non circulaire ................................................................................. 38
2.4.9 Matériaux pour les filières............................................................................................. 38
2.4.10 D’autres procédés d’extrusion ...................................................................................... 39
2.4.11 Extrusion hydrostatique ................................................................................................ 40
2.5 Procédé de tréfilage .............................................................................................................. 41
2.5.1 Filage des barres ou tiges .............................................................................................. 41
2.5.2 Analyse simple du procédé du tréfilage ........................................................................ 42
2.5.3 Application..................................................................................................................... 42
2.5.4 Maximum réduction par passe ...................................................................................... 42
3 Procédé d’emboutissage ..................................................................................................... 44
3.1 Généralités ............................................................................................................................ 44
3.2 Matériaux pour l’emboutissage ............................................................................................ 45
3.2.1 Les aciers ....................................................................................................................... 45
3.2.2 Les alliages non ferreux ................................................................................................. 45
3.3 Caractérisation d’une opération d’emboutissage ................................................................. 46
3.3.1 Déformation dans l’emboutissage ................................................................................ 46
3.3.2 Modes de déformation.................................................................................................. 47
3.4 Les essais d’emboutissage ..................................................................................................... 47
3.4.1 Les essais élémentaires ................................................................................................. 48
3.4.2 Les essais simulatifs ....................................................................................................... 48
3.5 Les aspects métallurgiques.................................................................................................... 50
3.5.1 Les critères d’emboutissabilité ...................................................................................... 50
3.5.2 Influence de la structure des tôles ................................................................................ 52
3.6 Les aspects opératoires ......................................................................................................... 53
3.6.1 Paramètres liés à la presse d’emboutissage ................................................................. 53
3.6.2 Paramètres liés à la tôle ................................................................................................ 56
Bibliographie .............................................................................................................................. 59
3
Chapitre 1
1.1 Généralités :
Le formage des métaux regroupe un grand nombre de procédés dans lesquels la déformation
plastique est utilisée pour changer la forme de la pièce à fabriquer. La déformation est
obtenue par un outil appelé matrice, qui applique des contraintes au-delà la limite élastique du
métal. Le métal est déformé pour prendre la géométrie et la forme déterminée par la matrice.
Le formage des métaux domine la classe des opérations de transformation plastique de forme.
Les contraintes appliquées pour déformer plastiquement les métaux sont généralement des
contraintes de type compression. Alors que, les contraintes d’extension sont appliquées dans
certaines opérations ou procédés de mise en forme. Pour réussir les opérations de formage, les
métaux doivent posséder certaines propriétés. Les caractéristiques désirées des métaux pour
leur mise en forme par déformation plastique sont : une faible limite de résistance mécanique
et une forte ductilité. La température de travail des métaux affecte ses propriétés mécaniques.
En effet, quand la température du travail du métal est élevée, la ductilité est améliorée alors
que sa limite de résistance mécanique est réduite. Les effets de la température donnent lieu à
la distinction entre le travail des métaux à froid et le travail des métaux à chaud. La vitesse de
déformation et le frottement sont les facteurs additionnels qui affectent la réussite des
opérations de mise en forme des métaux.
Chaque catégorie fait parti de plusieurs classes d’opérations de formage comme c’est indiqué
par la figure 1.
4
Figure 1. Les classes des opérations de mise en forme des métaux par déformation plastique
Figure 2. Les procédés de formage des métaux par compression, (a) procédé de laminage, (b) procédé de
forgeage, (c) procédé d’extrusion et (d) procédé d’extrusion.
5
c) Procédé d’extrusion : Ce procédé de formage est compressif où la pièce métallique
est forcée de couler à travers une matrice ouverte, donc elle prend la forme de
l’ouverture qui devient sa section transversale.
d) Procédé tréfilage : Dans ce procédé de formage, le diamètre d’un fil cylindrique ou
une barre est réduite par le tirage de celui-ci à travers une matrice ouverte.
6
1.4.2 Le procédé d’emboutissage :
L’emboutissage consiste à transformer une tôle plane en une forme creuse ou concave,
comme par exemple un godet par l’expansion de la tôle dans une matrice. Un serre-flan est
généralement utilisé pour supporter le flan quand le poinçon pousse le métal dans la matrice.
K n (1)
7
Figure 4. La courbe d’écrouissage typique pour les métaux métallique déformés plastiquement à froid
Cette courbe d’écrouissage montre que le métal subi de la déformation et que sa résistance
mécanique augumente sous l’effet de l’écrouissage. Pour continuer la déformation plastique,
une augmentation de la contrainte est nécessaire afin d’atteindre l’élévation de résistance
mécanique du métal. La contrainte d’écoulement est définie comme la contrainte instantanée
nécessaire pour continer à déformer le métal.
Dans les opérations de mise en forme par déformation plastique qui vont être discuter dans les
chapitres suivants, la contrainte d’écoulement instantanée peut être utilisée pour analyser les
procédés de formage. Par exemple, dans certaines opérations de forgeage, la force instantanée
au cours de la compression peut être déterminée à partir de la courbe d’écoulement du métal.
La force maximale peut être calculée sur la base de cette contrainte d’écoulement.
Dans d’autres cas, l’analyse est basée sur la valeur moyenne des contraintes et de
déformations que subi le métal plutôt que sur les valueurs instantanées. Le procédé
d’extrusion représente l’une de ces cas. Comme la billette est réduite dans sa section
transversale pour passer à travers la matrice d’extrusion, le métal s’écroui lentement pour
atteindre une valeur maximale. Au lieu de déterminer une séquence des valeurs de contrainte-
deformation au cours de la réduction, qui n’est pas uniquement difficile à déterminer mais
aussi elle n’a pas un grand intérêt, il sera plus judicieux d’analyser le procédé sur la base
d’une contrainte d’écoulement moyenne au cours de la déformation.
8
valeur finale ou maximale. La valeur est représentée sur la courbe d’écoulement représentée
par la figure 5.
K n
Yf (2)
1 n
9
1.6.1 Le formage à froid :
Le formage des métaux à froid est réalisé à la température ambiante ou légèrement en dessus.
Les avantages du formage à froid sont :
(1) les opérations nécessitent des forces et des puissances très élevées ;
(2) Les surfaces doivent être propres ;
(3) La ductilité et l’écrouissage de la pièce limite le taux de déformation.
Au cours de certaines opérations de mise en forme, le métal doit subir un recuit dans le but de
déformer davantage plastiquement la pièce. Pour surmonter les problèmes de l’écrouissage,
afin de réduire les forces et les puissances nécessaires pour déformer la pièce, plusieurs
opérations de formage sont réalisées à chaud. Il ya deux limites de températures élevées qui
donne lieu aux termes formage à température moyenne et formage à haute température.
10
La diminution de la résistance et de l’écrouissage, ainsi la ductilité élevée du métal à la
température intermédiaire, permet le formage à température moyenne avec les avantages
suivants par rapport au formage à froid:
Les principaux avantages du formage à chaud par rapport au formage à froid sont:
(3) les métaux qui se rompent généralement dans la déformation plastique à froid peuvent
aisément se déformer plastiquement à chaud sans rupture ;
11
(4) les propriétés de résistance sont généralement isotropes à cause de l’absence d’une
structure de grains orientés typiquement crée dans le formage à froid ;
Ce dernier point peut être aussi regardé comme un inconvénient du formage à chaud, si la
consolidation du métal et son durcissement sont considérés parmi les avantages du formage à
froid. Cependant, il y a des applications dans lesquels la consolidation est indésirable, car elle
réduit la ductilité du métal. Parmi les inconvénients du formage à chaud peuvent comprendre
les faibles tolérances dimensionnelles, la grande consommation d’énergie thermique,
l’oxydation des surfaces de la pièce et formation des écailles, la faible finition des surfaces
obtenues, et la faible durée de vie des outils de formage.
La recristallisation du métal dans le formage à chaud induit de la diffusion atomique qui est
un processus dépendant du temps. Les opérations du formage des métaux sont souvent
réalisées à grandes vitesses qui ne laissent pas suffisamment du temps pour une
recristallisation complète des grains au cours du cycle de déformation lui-même.
v
(3)
h
où est la vitesse de déformation (en s-1) et h est la hauteur instantanée de la pièce en cours
de déformation.
12
Si la vitesse v est constante au cours de l’opération de formage, la vitesse de déformation
change, étant donné que la hauteur varie.
Nous avons observé que l’écoulement plastique des métaux est fonction de la température.
Pour le formage des métaux à haute température, l’écoulement plastique du métal dépend de
la vitesse de déformation . L’effet de la vitesse de déformation sur les propriétés de
résistance est connu sous le nom de la sensibilité à la vitesse de déformation. L’effet peut être
illustré par la Figure 5.
Figure 6. (a) Effet de la vitesse de déformation sur la contrainte d’écoulement plastique pour des hautes
températures ; (b) même relation tracée dans le repère log-log.
Y f C m (4)
13
déformation du métal augment considérablement avec l’augmentation de la vitesse de
déformation.
Dans le travail des métaux à froid, la vitesse de déformation à un effet, même faible sur
l’écoulement plastique du matériau. Pour le travail à chaud cet effet significatif. Une relation
plus complète décrivant l’évolution de la contrainte d’écoulement en fonction de la
déformation et la vitesse de déformation est donnée comme suit :
Y f A n m (5)
14
Chapitre 2
Les procédés de déformation par compression
2.1 Généralités
Les procédés de déformation par compression déforment des pièces brutes pour changer
significativement leurs formes. La pièce brute de départ a la forme des barres cylindriques,
des billettes rectangulaires, des lopins et des formes élémentaires similaires. Ces procédés de
formage compriment les pièces pour obliger le métal à écouler dans les formes désirées. Ces
procédés sont pratiqués à froid comme à chaud.
L’importance de ces procédés est résumée comme suit :
Le formage à chaud permet de changer significativement la forme des pièces métalliques
volumineuses.
Quand le formage à froid est effectué, il permet non seulement de changer la forme des pièces
mais aussi de modifier la résistance des pièces par écrouissage.
Ces procédés permettent d’avoir des pièces sans déchets ; ils permettent d’obtenir des pièces
presque finies qui ne nécessitent que peu d’opération d’usinage.
Les procédés de formage par compression présentés dans ce cours sont (1) Le procédé de
laminage, (2) le procédé de forgeage, (3) le procédé d’extrusion et (4) les procédés de filage et
tréfilage.
15
Les rouleaux tournent pour pousser et comprimer simultanément la pièce entre eux. Le
principe du procédé représenté dans la figure 1 montre le laminage des tôles, il est utilisé pour
réduire la section des pièces plates. La plupart des procédés de laminage sont réalisés à chaud,
appelé laminage à chaud. Les pièces métalliques laminées à chaud sont généralement sans
contraintes résiduelles et leurs propriétés sont isotropes. Les inconvénients du laminage à
chaud sont les faibles précisions et l’oxydation des surfaces de la pièce.
La sidérurgie fournie les applications les plus courantes des opérations de laminage. La pièce
provient du coulage sous forme de lingot qui vient juste de se refroidir. Le lingot est placé
dans un four pendant quelques heures pour atteindre une température homogène de 1200°C.
Après, le lingot est mis sous les laminoirs, où il est laminé dans trois formes intermédiaires
appelées : blooms, billettes et brames. Un bloom à une section carrée de 150mmx150mm ou
plus large. Une brame est laminée à partir d’un lingot et elle est formée dans une section
rectangulaire de largeur plus que 250 mm et d’épaisseur plus que 40mm. La billette est
laminée à partir d’un bloom et sa section est carrée de coté plus que 40 mm. Ces formes
intermédiaires sont finalement laminées pour obtenir la forme finale des pièces.
Les blooms sont laminés dans des structures de construction de charpente métallique et dans
des rails pour le chemin de fer. Les billettes sont laminées dans des barres et poutres. Ces
produits sont utilisés comme des pièces brutes destinées à l’usinage, au tréfilage, filage, et le
forgeage. Les brames sont laminées dans des plates, tôles et bandes. Les tôles laminées à
chaud sont utilisées dans la construction navale, les constructions génie civile, etc. Un
laminage à chaud des tôles est généralement suivi par un laminage à froid pour préparer ces
tôles à d’éventuelles opérations de mise en forme. Le laminage à froid permet un
durcissement des tôles et leurs confèrent de faibles intervalles de tolérance. Ces
caractéristiques donnent aux tôles laminées à froid leurs aptitudes à la mise en forme par
emboutissage.
16
Figure 2. Quelques formes de pièces obtenues après laminage
(2)
(4)
17
Le rouleau est en contact avec la pièce le long d’un arc définie par un angle . Chaque rouleau
a un rayon R ; il tourne avec une vitesse qui lui donne une vitesse linéaire . Cette vitesse est
supérieure que la vitesse d’entrée de la pièce et inférieure à la vitesse de sortie . Du faite
que l’écoulement du métal est continue, il ya un changement graduel de la vitesse de la pièce
entre les rouleaux. Cependant, il ya un point le long de l’arc où la vitesse de la pièce est égale
à la vitesse du rouleau. Ce point est appelé le point du non glissement ou encore le point
neutre. De part et d’autre de ce point, le glissement et le frottement se manifeste entre la pièce
et le rouleau.
Figure 3. Profile du laminage des tôles indique les vitesses avant et après laminage
La quantité de glissement entre les rouleaux et la pièce peut être mesurée par le glissement en
amont, ce terme utilisé en laminage définit par :
(5)
La déformation réelle que subi la pièce est basée sur l’épaisseur initiale et finale :
(6)
18
La déformation vraie peut être utilisée pour déterminer la contrainte moyenne d’écoulement
appliquée à la pièce dans le laminage des tôles.
(7)
La contrainte moyenne est utilisée pour calculer les forces et puissances du laminage.
Le frottement en laminage est obtenu avec un certain coefficient de frottement, et les forces
de compression des rouleaux sont augmentées par ces coefficients de frottement, résultant à
une force de frottement entre les rouleaux et la pièce. Dans le coté d’entrée du point du non
glissement (point neutre) la force de frottement est dans une direction et de l’autre côté cette
force de frottement est dans une direction opposée. Cependant, les deux forces ne sont pas
égales. La force de frottement du côté de l’entrée est plus grande, donc, ces forces poussent la
pièce à travers les rouleaux. Si ce n’est pas possible dans ce cas, le laminage ne peut pas
avoir lieu. Il ya une limite maximale possible de la quantité d’épaisseur à réduire de la pièce
dans le laminage des tôles pour un coefficient de frottement donné :
(8)
19
Etant donné un coefficient de frottement suffisant pour réaliser le laminage, la force du
roulage nécessaire pour maintenir la séparation entre les deux rouleaux peut être calculée par
l’intégration de la pression unitaire du rouleau le long de l’arc du contact, ceci est exprimé
par :
(9)
Figure 4. Variation typique de la pression le long de l’arc de contact dans le laminage. La pression maximale
correspond au point neutre
Les pressions atteintes au point neutre sont maximales et diminuent de part et d’autre de ce
point. Comme le frottement augmente, la pression maximale augmente par rapport aux
valeurs des pressions à l’entrée et à la sortie. Quand la pression diminue, le point neutre se
déplace de l’entrée vers la sortie pour maintenir une force de poussée dans la direction de
laminage. Autrement, avec un faible coefficient de frottement, la pièce peut glisser que passer
à travers les rouleaux.
20
Une approximation de la force de laminage qu’exerce les rouleaux est calculée en se basant
sur la contrainte moyenne d’écoulement exprimée par :
(10)
(11)
Le couple dans le laminage peut être exprimé en supposant que la force est centrée sur la
pièce quand elle passe à travers les rouleaux, et qu’elle agit avec un moment sur la moitié de
la longueur du contact L. Donc le couple pour chaque rouleau est exprimé par :
(12)
La puissance nécessaire pour tourner chaque rouleau est le produit du couple par la vitesse
angulaire. La vitesse angulaire est 2N où N = la vitesse de rotation du rouleau. Donc, la
puissance de chaque rouleau est 2NT. En substituant l’équation T=0.5FL du couple dans cette
expression et doublons la valeur pour tenir compte du fait que un laminoir est constitué par
deux rouleaux, nous trouvons l’expression suivante :
(13)
Une plaque de largeur 300mm et d’épaisseur de 25mm est alimentée à un laminoir avec
deux rouleaux. Chaque rouleau est de rayon r=250mm. Dans un seul passe l’épaisseur de la l
pièce est réduit à 22mm pour une vitesse de rouleau de 50 tours/min. Le comportement du
métal est décrit par une loi de type : où K=275 MPa et n=0.15. Le coefficient de
frottement entre le rouleau du laminoir et la pièce est de µ=0.12. Montrer si le frottement
est suffisant pour permettre cette opération du laminage. Si, oui, calculer la force qu’exerce
le rouleau, le moment et la puissance.
21
Solution : La quantité d’épaisseur à diminuer est
D= 25-22 = 3mm
On sait que le maximum d’épaisseur à enlever est donné par la relation suivante :
Pour calculer la force du laminage, nous avons besoin de la longueur de contact L est de la
contrainte d’écoulement moyenne . La longueur de contact est donnée par :
= 27.4 mm
=0.128
= 175.7 MPa
F=175.7x300x27.4 = 1444786 N
22
P= 2x50x1444786x27.4x10-3/60 = 207.201 KW
A partir de cet exemple, il est clair que la force, le couple et la puissance sont très élevés pour
réaliser l’opération de laminage. Ce grandeurs peuvent être réduisent en réduisant un ou
plusieurs de ces facteurs :
Que se soit par impact ou par pression graduelle sont utilisés en forgeage. La
différence provient de type d’équipements utilisés plutôt que les différences dans la
technologie du procédé. Une machine de forgeage qui applique un chargement d’impact est
appelé un marteau de forgeage, alors que celle qui applique une pression graduelle est
appelée une presse de forgeage.
23
a) Forgeage libre
b) Estampage
c) Forgeage sans bavure
Dans le forgeage libre, la pièce est comprimée entre deux matrices planes, qui permettent au
métal de s’écouler sans contraintes dans les directions latérales par rapport aux surfaces des
matrices. Dans l’estampage, les surfaces des matrices contiennent des empreintes qui sont
laissées sur la pièce pendant l’opération de compression. Dans ce type d’opération, une partie
du métal s’écoule au-delà des l’empreinte de la matrice pour former des bavures. La bavure
est l’excès de métal qui doit être ébavuré ou enlevé par la suite. Dans le forgeage sans
ébavurage, la pièce est complètement enfoncée dans l’empreinte de la matrice sans bavure
excédentaire. Le volume de la pièce ébauche doit être contrôlé et très proche du volume de la
cavité de la matrice.
Le cas le plus simple d’un forgeage libre correspond à la compression de la pièce d’une
section cylindrique entre deux matrices planes.
Si le forgeage libre est effectué dans des conditions idéales sans frottement entre la pièce et
les matrices, alors la déformation est homogène et l’écoulement radial de métal est uniforme
suivant la hauteur comme c’est montré sur la figure 6.
24
Figure 6. Déformation homogène d’une pièce cylindrique dans les conditions idéales
Sous ces conditions idéales, la déformation vraie subit par la pièce pendant ce procédé peut
être déterminé par :
(14)
La force nécessaire pour continuer la compression à une hauteur donnée durant le procédé
peut être obtenue en multipliant la section de la pièce correspondante par la contrainte
d’écoulement instantanée:
(15)
où F est la force (N) ; A est la section de la pièce (mm2) et est la contrainte d’écoulement
correspondant à une déformation donnée (MPa). La section A de la pièce continue à
augmenter pendant la diminution de la hauteur. La contrainte d’écoulement augmente aussi
comme un résultat de l’écrouissage de la plièce, sauf dans le cas ou le métal est parfaitement
plastic (formage à chaud). Dans cas, le coefficient d’écrouissage est nul (n=0) ; et la
contrainte d’écoulement est égale à sa limite élastique. La force atteint sa valeur maximale à
la fin de l’opération de forgeage, quand la section et la contrainte d’écoulement atteignent
leurs valeurs maximales.
25
En réalité, le forgeage libre ne s’effectue pas de façon idéale comme c’est montré dans la
figure 6, car les forces de frottement s’opposent à l’écoulement du métal en contact avec les
surfaces des matrices. Ceci crée un bombage sur la surface latérale de la pièce comme c’est
montré sur la figure 7. Quand le forgeage est réalisé avec une pièce chaude et sur des matrices
froides, l’effet du bombage est plus prononcé. Ce phénomène est dû aussi à un coefficient de
frottement élevé typique en formage à chaud et au transfert thermique aux surfaces des
matrices, qui refroidissent le métal et augmentent sa résistance à la déformation. Le métal au
centre de la pièce est plus chaud qu’à ses extrémités, il s’écoule plus facilement que dans les
zones relativement froides proches des extrémités. Ces effets sont plus significatifs quand le
rapport diamètre/hauteur de la pièce augmente, dû à grande surface de contact entre la pièce
et la matrice.
Tous ces facteurs sont la cause du faite que la force de forgeage est plus importante que celle
prédite dans les conditions idéales. Comme une approximation, on applique un facteur de
forme pour tenir compte des effets D/h et du frottement :
(16)
(17)
Figure 7. Le forgeage libre d’une pièce cylindrique qui montre le phénomène de ballonnement.
26
2.3.1.2 La pratique du forgeage libre
Le forgeage libre à chaud est un procédé industriel très important. Les formes générées par
forgeage libre sont simples ; par exemples les arbres, les disques, et les anneaux. Dans
certaines applications, les matrices ont des surfaces profilées qui aident à former la pièce. En
outre, la pièce doit être souvent manipulée pour réaliser la forme souhaitée. La qualification
de l’opérateur humain est un facteur de succès pour ces opérations. Un exemple du forgeage
libre dans l’industrie de sidérurgie est la transformation d’un lingot de section carrée à une
section ronde. Les opérations de forgeage libre produisent de pièces de formes brutes, et
d’autres opérations sont nécessaires pour la finition des géométries et des dimensions de ces
formes.
a) L’étirage
b) Le refoulement
c) Le dégorgeage
L’étirage consiste à allonger une barre métallique par réduction de sa section.
Il est réalisé sur des matrices avec des surfaces convexes.
Le refoulement est une opération contraire à l’étirage, elle vise à augmenter la section
d’origine de la barre pour compenser un manque de matière. Cette opération se fait donc au
détriment de la longueur de la barre en exerçant des chocs à l’extrémité de la barre à haute
température.
Le dégorgeage consiste à étirer le métal en cherchant à conserver une largeur importante.
Cette opération est utilisée dans l’industrie de sidérurgie pour produire les blooms et billettes
à partir de lingot coulés. Elle est effectuée en utilisant des matrices ouvertes avec surfaces
planes ou légèrement profilées. Parfois le terme forgeage incrémental est utilisé pour cette
opération.
27
Figure 8. Les opérations du forgeage libre.
La pièce brute à la forme cylindrique similaire à celle utilisée dans le forgeage libre. Quand
la matrice se ferme pour atteindre sa position finale, l’ébavure est formé à partir du métal qui
s’écoule en dehors de la cavité de la matrice dans l’espace entre les deux faces planes des
matrices. Pourtant que, cet ébavure est découpé de la pièce dans une opération de finition, il a
une fonction importante dans le procédé d’estampage. Quand la bavure est en cours de
formation dans l’espace entre les deux matrices, la résistance due au frottement à écouler le
métal dans cet espace, ainsi contraint le métal de la pièce pour rester dans la cavité de la
matrice. Dans le forgeage à chaud, l’écoulement du métal est plus limité car la fine ébavure se
28
refroidi rapidement contre les parois planes des matrices, ainsi augmenter sa résistance à la
déformation. Limiter l’écoulement du métal dans l’espace entre les matrices contribue à
l’augmentation des pressions de compression sur la pièce, ainsi forcer le métal à remplir
complètement la cavité dans les matrices sans laisser du vide.
Plusieurs étapes sont nécessaires dans le procédé d’estampage pour transformer une pièce
d’ébauche dans une forme finale souhaitée. Des cavités séparées dans la matrice sont
nécessaire pour chaque étape. Les étapes de départ sont conçues pour répartir le métal dans la
pièce et réaliser une déformation uniforme avec une microstrcture désirée aux étapes finales.
Les étapes finales apportent la pièce à sa forme finale.
A cause de la formation des bavures, dans le procédé d’estampage, les forces sont plus
importantes et relativement complexes à analyser. Néanmoins, une simple formule et des
facteurs de conception sont généralement utilisés pour estimer les forces dans le procédé
d’estampage. La relation de l’effort est la même que celle utilisée dans le forgeage libre,
mais l’interprétation est légèrement différente.
(18)
F= la force maximale ; A= l’aire de la pièce projeté en tenant compte des bavures ; Kf= facteur
de forme de forgeage ; Yf = la contrainte d’écoulement. Dans le forgeage à chaud, la valeur de
la contrainte d’écoulement correspond à la résistance à la rupture du métal à la haute
température. Dans d’autres cas, choisir la valeur de la contrainte d’écoulement est difficile à
cause de la variation de la déformation à travers de la pièce pour des formes complexes. Le
facteur de forme Kf est introduit pour tenir compte de l’augmentation de la forme nécessaire
pour forger des formes complexes. Le tableau 1 indique l’étendu des valeurs du facteur de
forme pour les différentes géométries des pièces. Il est évident, la difficulté de spécifier la
bonne valeur du facteur Kf limite la précision de la force estimée.
Forme de la pièce Kf
Forme simple 6.0
Forme complexe 8.0
Forme très complexe 10.0
29
L’estampage est procédé qui ne permet pas des tolérances très sévères ; c’est pour cette raison
l’usinage est indispensable pour obtenir les tolérances strictes demandées. La forme de base
est obtenue à partir de l’opération de forgeage, mais l’usinage est nécessaire pour les parties
de la pièce qui nécessite une tolérance très précise comme les trous, les axes et les surfaces en
contacts avec d’autres. Les avantages du forgeage, comparés à l’usinage sont : une grande
productivité, gain de matière première, grande résistance et une conservation des structures
fibreuse des pièces métalliques. Une comparaison entre les structures fibreuses entre une
pièce forgée et une autre complètement usinée (Figure 10).
Figure10. Comparaison entre les structures fibreuse d’une pièce forgée et d’une pièce usinée.
30
Notons que le forgeage de précision n’élimine pas les bavures, mais il les réduit. Quelques
opérations d’estampage de précision se font sans bavures.
Le forgeage sans bavure nécessite un contrôle procédé plus que celui demandé par le procédé
d’estampage. Le volume de la pièce qui doit être égal à celui de la cavité imprimée dans la
matrice avec une faible tolérance, est le facteur le plus important. Si le flan est large, les
pressions excessives peuvent endommagées la matrice ou la presse. La cavité de la matrice est
non remplie, si le volume du flan est petit. Ce procédé conduit à la fabrication des pièces de
bonne géométrie qui sont généralement des géométries simples et symétriques. Généralement,
des matériaux comme l’aluminium, le magnésium et leurs alliages sont travaillés par ce
procédé. Le forgeage sans bavure est souvent classé comme un procédé de forgeage précis.
31
2.4 Le procédé d’extrusion
32
2.4.1 Généralités
33
2.4.3 Extrusion directe
34
2.4.4 Extrusion indirecte
35
2.4.6 Filage Direct
36
2.4.7 Filières d’extrusion et presses
37
2.4.8 Section de la filière non circulaire
38
2.4.10 D’autres procédés d’extrusion
39
2.4.11 Extrusion hydrostatique
40
2.5 Procédé de tréfilage
41
2.5.2 Analyse simple du procédé du tréfilage
2.5.3 Application
42
43
Chapitre 3
Le travail des tôles métalliques
3 Procédé d’emboutissage
3.1 Généralités
L’emboutissage est un procédé de mise en forme par déformation plastique des tôles minces. Il
consiste à transformer une tôle en une pièce creuse de surface non développable. Ce procédé est
pratiqué à l’aide d’une presse d’emboutissage hydraulique ou mécanique équipée d’un outillage
constitué essentiellement par un poinçon et une matrice. En général, on ajoute un serre-flan pour
prévenir le plissement de la tôle en périphérie du poinçon. La tôle métallique subie une déformation
plastique permanente lorsque la tôle est entraînée par le poinçon dans la matrice. On appelle embouti
la pièce creuse obtenue par le procédé d’emboutissage.
La figure suivante présente trois séquences de réalisation d’un embouti à partir d’un flan découpé
d’une tôle.
Dans le mode de déformation par expansion, le flan est bloqué sous le serre flan donc
l’épaisseur sous le poinçon diminue.
Dans le mode de déformation par rétreint, le flan glisse sous le serre-flan, donc l’épaisseur
entre le serre-flan et la matrice diminue et reste constant sous le poinçon.
44
L’art d’emboutissage consiste à réaliser le meilleur compromis entre ces deux modes de
déformation et à optimiser ainsi l’écoulement du métal entre le poinçon, la matrice et le serre-
flan.
Les laitons sont des alliages cuivre-zinc, la nuance la plus couramment utilisées est celle de
60/40 et de 78/28 pour l’emboutissage extra profond. Cette qualité est employée pour la
fabrication de cartouches et de douilles.
45
Le zinc s’emboutit facilement mais, pour des emboutis de formes complexes, il est nécessaire
de le chauffer.
Le magnésium est le métal le plus léger dans métaux utilisés dans l’industrie mais, son
emboutissage est difficile à froid, d’où il est nécessaire de chauffer les flans de 200°C à
500°C en fonction de la qualité d’emboutis désirés.
Le titane se comporte comme le magnésium et les flans doivent être chauffées entre 200°C et
350°C selon s’il s’agit de titane pure ou d’un alliage.
La grille la plus utilisée est celle proposée par Caillot. Elle consiste en un quadrillage régulier
de carrées auxquels viennent s’ajouter un réseau de cercles tangents. D’autres motifs sont
également employés tels que les réseaux de cercles disjoints, tangents ou enchevêtrés. Ces
motifs bien que moins communs, apportent des résultats plus satisfaisants dans le cas d’essais
de rétreint pur. Pour réaliser des mesures précises dans les zones critiques ou les gradients de
déformation sont très localisés, il est important d’utiliser un pas de 2 à 5 mm. Lors de la
déformation du flan, la grille de Caillot entraîne la création de parallélépipèdes et d’ellipses.
46
3.3.2 Modes de déformation
L’étude des déformations à l’aide de ces grilles ont permis de mettre en évidence les
différents modes de déformations existant lors d’un emboutissage. On distingue
principalement :
47
3.4.1 Les essais élémentaires
Dans cette catégorie, les essais réalisés sur les tôles font appels à la sollicitation simple telle
que la traction uniaxiale, la traction biaxiale, traction –compression retreinte. Ces essais
permettent de déterminer les propriétés mécaniques conventionnelles des tôles (Rm, Re0.2%,
A%, Z%). Ainsi les caractéristiques intrinsèques comme le coefficient d’écrouissage n et le
coefficient d’anisotropie de Lankford r sont également obtenus.
Le but de ces essais est de mesurer la capacité de la tôle à former un embouti de forme simple
en se rapprochant aux principaux modes de déformation rencontré dans l’opération
d’emboutissage et a leur combinaison.
Ces essais s’effectuent sans frottement (essai de gonflement hydraulique : Jovignot) et avec
frottement (poinçon hémisphérique : Essai Erichsen modifié).
48
3.4.2.2 Essai de rétreint
Ces essais permettent de juger l’aptitude du métal à se déformer par rétreint. L’essai le plus
utilisé est l’essai de Swift, c’est un essai de rétreint sur poinçon à fond plat. Le but de cet essai
est de caractériser le rapport entre le diamètre d du poinçon et le diamètre D du flan. Ce
rapport est défini le rapport limite d’emboutissage (Limiting Drawing Ratio) LDR.
Malgré ses difficultés d’exécution, cet essai a connu un certain développement suite à
l’excellente corrélation entre le LDR et le coefficient d’anisotropie r.
L’essai Engelhardt, qui se déroule entre deux temps. On laisse d’abord le métal former un
godet par rétreint, puis on bloque fortement la collerette, ce qui permet de connaître, par
un seul essai, la capacité de déformation globale du métal.
L’essai Swift hémisphérique, où l’on forme un godet cylindrique dont le fond est
hémisphérique. L’essai fait donc appel simultanément à la formabilité en rétreint et en
expansion.
L’essai de KWI, il consiste de provoquer l’expansion d’un trou usiné et à mesurer
l’augmentation de diamètre à la rupture.
49
L’essai de coupelle conique Fukui ; il est rarement utilisé de nos jours, surtout en raison
de la difficulté d’usinage des éprouvettes. Cette essai a connu une grande reconnaissance
justifiée par sa grande simplicité, sa rapidité d’exécution et sa reproductibilité. Il permet
de calculer le rapport entre le diamètre d du poinçon et le diamètre à mi-hauteur D de la
matrice conique.
Ces critères ont pour but de juger l’aptitude d’une tôle à subir les différentes déformations
possibles d’emboutissage. On considère trois types de critères : les critères conventionnels,
rationnels et combinés.
Ce sont les plus rapides et les moins couteux à mettre en œuvre. Il s’agit de simples essais sur
le flan tendant à reproduire autant que possible les déformations survenant sur la presse
d’emboutissage. On utilise généralement les essais de traction (Re, Rm A%), les essais de
dureté, l’essai d’Erichsen (indice IE) pour déterminer les caractéristiques indispensable du
métal.
Ce sont les plus difficiles et les plus couteux à déterminer mais ce sont eux qui offrent le
meilleur jugement face à l’emboutissabilité d’une tôle. Il en existe deux : les coefficients
d’écrouissage n et d’anisotropie r
50
Le coefficient d’écrouissage n est lié à la consolidation du métal, c'est-à-dire que
l’écrouissage augmente les limites élastique et à la rupture du matériau.
Le coefficient d’anisotropie r est lié l’orientation préférentielles des grains. C'est-à-
dire que la tôle ne possède pas les mêmes propriétés mécaniques suivant la direction
considérée.
Ces critères sont présentés par Jente et Josselin, ils utilisent des combinaisons de facteurs
conventionnels. On retrouve des critères : Re/Rm ; Rm-Re ; (Rm-Re)*A ;…Ils apportent une
plus grande précision dans la caractérisation de l’embouti mais nécessite un plus grand
nombre d’expériences et de matériels.
51
3.5.2 Influence de la structure des tôles
Les tôles minces sont des agrégats polycristallins. Leur emboutissabilité, de même que
l’ensemble de leurs caractéristiques, dépend pour une grande part de ces agrégats.
Afin d’obtenir une pièce de dimensions conformes, il est donc important de prendre en
considération le phénomène de retour élastique. Il faut ajouter que ce phénomène est d’autant
plus important que la limite élastique de la tôle est élevée, comme le cas des aciers
inoxydables relativement aux aciers doux.
52
3.6 Les aspects opératoires
Lors de l’emboutissage d’une pièce, plusieurs paramètres permettent d’aboutir à un embouti
de bonne qualité :
A ces paramètres, il faut ajouter la lubrification, la taille optimale de la tôle ainsi que son
épaisseur. Les nombreuses interactions existant entre ces paramètres font que pendant
longtemps, l’emboutissage est resté un art.
Ces réglages doivent être précis car ce sont eux qui déterminent la qualité du produit final,
mais doivent également tenir compte du besoin de rentabilité de l’entreprise. En effet, si la
vitesse de poinçon est trop faible, la durée de mise en forme d’une pièce dépasserait son
niveau de rentabilité.
Lorsque l’espace entre le poinçon et la matrice est théoriquement égal à l’épaisseur de la tôle,
il se produit une augmentation de l’épaisseur de la paroi. L’augmentation de ce jeu a une
influence favorable sous l’effet du poinçon mais entraîne certains inconvénients tels que :
Inversement , si l’épaisseur du flan est plus grande que l’espace existant entre le poinçon et la
matrice, il se produit un écrasement et un amincissement indésirable de la paroi de l’embouti.
Il est courant d’utiliser des tables donnant le jeu en fonction de l’épaisseur du la tôle. Elles
sont basées sur l’expérience et données par les formules suivantes :
53
Pour l’acier J= e0+0.07*(10*e0)1/2
Pour l’aluminium J= e0+0.02*(10*e0)1/2
Pour métaux non ferreux J=e0+0.04*(10*e0)1/2
Pour l’acier :
Pour l’aluminium :
D est le diamètre du flan (mm), d est de diamètre du poinçon (mm) et e0 est l’épaisseur de la
tôle (mm).
54
3.6.1.4 La vitesse d’emboutissage
Dans la pratique, il faut que le serre-flan soit bien trempé et rectifié. La pression est réglée à
l’aide de clés dynamométriques, de ressorts ou de caoutchouc, en fonction de l’aspect de
l’embouti :
Fp ( D 2 d 2 ) * *p
4
55
où p est la pression spécifique donnée en fonction du métal embouti
F * d * e0 * k * Rm
Avec k est un coefficient en fonction du rapport d/D, e0 est l’épaisseur du flan et Rm est la
résistance à la rupture en traction.
Généralement une méthode analytique est utilisée qui consiste à subdiviser la pièce en
éléments géométrique simple (voir le tableau ci-dessous), en leur attribuant aussi de formules
pour calculer leurs surfaces, ainsi la surface totale du flan correspond à la somme des surfaces
56
partielles. D’après le dessin de l’embouti désiré et en ajoutant de 2 à 3 mm autour du flan pour
détourage, on détermine le diamètre du flan donné par :
3.6.2.2 La lubrification
Parmi les techniques permettant de maîtriser le frottement, l’adhésion et l’usure entre deux
corps, la lubrification est certainement la plus courante et la plus anciennement pratiquée.
Elle consiste à intercaler entre les deux corps, un troisième corps de faible scission et de
contrainte de rupture faible.
Ainsi, une lubrification adaptée facilite l’écoulement de la tôle entre la matrice, le serre-flan et
le poinçon. Cependant, la lubrification de la partie centrale du flan a un effet néfaste. On peut
expliquer ce phénomène par le fait que lubrifier diminue l’adhérence entre le poinçon et les
parois de l’embouti. L’effort est alors concentré sur le fond de l’embouti a proximité duquel il
y a rupture. C’est pour cette raison qu’il n’est utile de lubrifier que la face du flan opposée au
poinçon. Dans le cas d’un poinçon de petit rayon, il est préférable de ne pas lubrifier voir
même d’augmenter la rugosité du poinçon afin d’éviter une forte déformation par expansion
localisée.
57
58
Bibliographie
Groover MP, Fundamentals of Modern Manufacturing, Materials, Processes, and Systems,
Edition John Wiley & Sons, Inc, 2007
Pomey G, Recherche des critères d’emboutissage, Institut de recherche de la sidérurgie
française, saint Germain en Laye 1976
Pompey G, Essai d’emboutissage, Institut de recherche de la sidérurgie française, saint
Germain en Laye 1976
Col A, Emboutissage des Aciers, Edition Dunod, Paris, 2010
Col A, Emboutissage des tôles : Aspects mécazniques, Techniques de l’ingénieurs M 181,
2002
Col A, Emboutissage des tôles : Importance des modes de déformation, techniques de
l’Ingénieur BM 7510, 2002
Quatremer R, Déformation plastique des tôles, Delagraves, Paris, 1981
Wassilieff B, Emboutissage, Règles principales, calculs, exemples. Edition Dunod, Paris,
1970
François D, Essais d’aptitude à la mise en forme, Techniques de l’Ingénieur, M4162, 2006
Felder E, Lubrification et choix, Techniques de l’ingénieur, BM7530
59