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Sommaire
Liste des Tableaux :................................................................................................................... 7
I- Introduction : ................................................................................................................... 12
I- Introduction : ................................................................................................................... 24
1. Définitions : .................................................................................................................. 24
1- Définitions : .............................................................................................................. 37
4- Décarburation : ......................................................................................................... 41
V- Décarburation : ................................................................................................................ 51
I- Introduction : ................................................................................................................... 60
1- SolidWorks : ............................................................................................................. 60
2- Fonctionnement : ...................................................................................................... 60
1- ABAQUS : ................................................................................................................ 64
1- Le matériau : ............................................................................................................. 66
4- Maillage : .................................................................................................................. 68
5- Chargement :............................................................................................................. 69
6- Job :........................................................................................................................... 69
7- Résultats : ................................................................................................................. 70
Conclusion :............................................................................................................................. 72
Introduction générale :
Les suspensions sur un véhicule sont les éléments permettant de relier les masses non
suspendues (typiquement la roue, les systèmes de freinage, d'entraînement de roue, etc.) aux
masses suspendues (typiquement le châssis, le moteur et tous les composants du véhicule fixés
au châssis).
L'utilisation de la suspension est imposée par les irrégularités de la surface sur laquelle se
déplace le véhicule. Elle diminue l'impact sur l'engin, évitant des ruptures et une usure excessive
en améliorant le confort de la conduite. Par ailleurs le fait qu'un véhicule possède une masse
nécessite l'utilisation d'un mécanisme de rappel pour éviter que le système ne s'affaisse
indéfiniment au fur et à mesure des aspérités du terrain.
Parmi les types de suspension il y en a les ressorts à lames qui ont pour objectif principal
d’assurer l’amortissement des chocs et des vibrations entre l’essieu et le châssis, ils garantissent
ainsi la répartition des charges pour les rendre constantes et offrant un débattement optimum en
atténuant la violence des chocs et des vibrations pour les voitures, camions, autocars, engins de
génie civil, wagons de chemin de fer offrant ainsi un grand confort de conduite au champ et sur
la route. Le ressort à lame est donc l’un des plus importants éléments du système de suspension.
La Compagnie Tunisienne des Ressorts à Lames accorde une attention particulière à
l’amélioration de ses produits. Notre projet de fin d’étude s’inscrit dans ce contexte son objectif
principal est l’optimisation de la qualité du laminage.
Pour ce faire, ce présent rapport est divisé en quatre chapitres
Le premier est une présentation de l’entreprise d’accueil, de ses produits et du processus de
fabrication des ressorts à lames.
Le deuxième chapitre est une étude bibliographique incluant quelques notions sur les ressorts à
lames d’une part, et sur le procédé de laminage d’autre part.
Le troisième chapitre comprend une étude d’investigation sur les paramétrages utilisés par les
opérateurs de laminage à COTREL et une étude métallurgique, en particulier, une étude de
décarburation.
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Caractérisation du laminage parabolique des lames de ressorts Maryem CHAOUAT
Finalement, le dernier chapitre incorpore une étude de conception d’un ressort monolame sur
SolidWorks et de simulation sur ABAQUS afin de déterminer les zones de concentration de
contraintes sur un ressort à lames.
Chapitre 1 :
Entreprise d’accueil :
Identification :
Caractéristiques :
I- Introduction :
Dans l’objectif de découvrir la société COTREL, et de bien étudier son processus de fabrication
ainsi que les opérations de transformations de ses produits, cette partie comprendra une
description générale de l’entreprise, de ces produits et du processus général de production.
La Compagnie Tunisienne des Ressorts à Lames (COTREL) est une société anonyme fondée
en 1981, avec un capital de 8 250 000 DT dont 60% Tunisien et 40% étranger. Elle appartient
au groupe Tunisien UFI group. Géographiquement, son usine et son siège social se situent dans
la zone industrielle de BORDJ EL CEDRIA et elle couvre une superficie totale de 30 000 m2
dont 12 000 m2 sont couverts.
Selon la typologie adoptée par la promotion de l’industrie, la société COTREL est classée dans
le secteur « Industrie mécanique et métallurgique » dans la branche d’activité « Industrie
automobile ». Elle est spécialisée dans la conception, fabrication et vente de ressorts à lames de
suspension conventionnels et paraboliques pour tous véhicules motorisés ou tractés.
COTREL a acquis son savoir-faire de la société japonaise NHK, premier fabricant mondial de
ressorts à lames pour suspension de véhicules.
COTREL a signé en 2011 un joint-venture avec une entreprise espagnole spécialisée dans le
même secteur (FUNVERA) pour constituer une nouvelle entreprise appelée CAVEO.
COTREL compte un effectif de plus de 502 employés dont 82 cadres.
Actuellement, la société occupe une position stratégique au cœur du marché international des
ressorts à lames caractérisé par son aspect concurrentiel. En effet, elle assiste les clients dans la
phase de conception des nouveaux produits, assure la bonne qualité de ses produits et montre
une maîtrise de sa logistique.
Grâce à la qualité de ses produits et à son savoir-faire dans la conception et le développement,
COTREL a pu conquérir des marchés dans toute l’Europe.
Comme la plupart des grandes entreprises industrielles, COTREL fait la distinction entre le
travail de l’usine et celui de l’administration. Cependant toutes les distinctions se réunissent
dans le but de satisfaire les clients en termes de qualité, coûts délais et pérennité de l’entreprise.
L'organisation de COTREL est représentée par l'organigramme (figure 1.2) suivant:
La direction Qualité, Sécurité et Environnement : Elle vise à intégrer la qualité dans toutes
les fonctions de l’entreprise, atteindre le zéro défaut tout en se conformant aux normes des
clients, ainsi que l’amélioration de l’environnement du travail et le recyclage des déchets tout
en se conformant aux réglementations.
La direction Financière : son rôle consiste à assurer la gestion financière de l’entreprise. Elle
s’occupe essentiellement de l'élaboration et le suivi des budgets, la tenue des comptes, la gestion
de la trésorerie et l’accomplissement des opérations financières.
La direction Logistique : Elle garantit les livraisons à temps et planifie les exports tout en
optimisant le niveau de stock de matière primaire, des accessoires et des produits finis, à toutes
les étapes.
La direction Maintenance: Elle veille à installer et maintenir en bon état les équipements et
tous les biens de COTREL tout en améliorant leurs performances et leurs durées de vie.
2- Gamme de produits :
Les ressort à lames paraboliques : Ce type de ressorts est constitué de lames qui ont subi un
laminage parabolique, et qui présentent une épaisseur centrale plus importante que celle des extrémités.
Cette solution technique permet de réduire le nombre de lames utilisées. On peut aller d’un ressort
Barre stabilisatrice : COTREL est en cours de la mise en place d’une nouvelle ligne pour la
fabrication des barres stabilisatrices qui sont composées d'une tige métallique. A ses deux
extrémités se trouve des rotules orientées différemment l'une de l'autre. Le rôle de cette pièce
est de régler le comportement de véhicule en virage. Celle-ci est fixée à l'amortisseur en haut et
à la carrosserie en bas come la montre la figure (1.6) :
Le ressort à lames est constitué par un empilement de lames dont la forme, le nombre, le type
d’accessoires montés dessus et la couleur de la peinture sont choisis conformément à un cahier
des charges bien défini par le client. Le ressort à lames doit satisfaire les exigences suivantes :
Supporter élastiquement des charges déterminées
Assurer toutes les fonctions de liaison entre charges suspendues
Amortir les effets dus aux charges et aux chocs
Pour que les ressorts atteignent leur état final (produit fini) et qu’ils soient conformes aux
caractéristiques prédéfinies, ils doivent suivre plusieurs opérations comme présenté dans la
figure (1.7):
En effet, les ressorts à lames passent par trois étapes, à chaque étape correspondent plusieurs
étapes enchainées. Le contrôle de la qualité se fait en autocontrôle par les opérateurs de la ligne
de fabrication. Cependant des auditeurs qualité maintiennent sous surveillance les différents
processus. Voire figure 1.8 :
Le poinçonnage : il est réalisé à froid ou à chaud. Le choix s’effectue selon l’épaisseur de la
lame et du diamètre à poinçonner. Le poinçonnage à froid se fait pour les lames dont le diamètre
du trou est plus grand que l’épaisseur de la barre. Dans le cas contraire, avant de passer par la
poste de poinçonnage, les lames d’acier sont chauffées dans un four de chauffe central. Ensuite,
elles sont transférées vers l’exécutant qui les positionne sous une presse de poinçonnage pour
effectuer un poinçonnage juste au centre (le positionnement et le centrage de la lame se font par
les butées correspondantes). Les lames poinçonnées seront transférées au processus de laminage
qui peut être conventionnel ou parabolique selon le type des ressorts à lames.
Le Laminage conventionnel : permet de réduire les épaisseurs aux extrémités des lames d’une
façon linéaire selon un coefficient de pente propre à chaque type de lames. Les lames sont
chauffées à leurs extrémités dans le four de chauffe extrémité (la température de travail du four
est constante mais la durée de séjour de la lame varie selon son épaisseur). Le régleur ajuste la
longueur de pénétration des lames entre les deux cylindres du laminoir à l’aide d’une butée. Il
règle aussi l’espace entre les deux tambours afin d’obtenir l’épaisseur voulue de l’extrémité de
la lame.
Le laminage parabolique : il est conçu pour améliorer la répartition des contraintes avec
l’épaisseur de l’acier et réduire ainsi le poids des lames. Les épaisseurs des lames sont obtenues
selon un profil parabolique. Les lames doivent aussi passer par un four de chauffe extrémité
avant d’être laminées.
Le rognage : consiste à régler les extrémités des lames selon Les formes spéciales exigées. La
formation des œillets : elle sert à enrouler les extrémités des lames à chaud. Le passage des
lames à travers un four de chauffe extrémité est donc nécessaire. Ces formes assurent la liaison
de l’essieu avec le châssis du véhicule.
Le but de ce processus est de modifier les caractéristiques et les propriétés de l’acier. En effet,
pendant cette phase, les lames subissent des opérations permettant d’améliorer le comportement
mécanique des composants du ressort :
Le chauffage à une vitesse contrôlée de l’acier jusqu’à une température varie selon le type de
lame de 930 à 960°C pendant une durée entre 25 et 35 minutes.
La trempe dans un bain d’huile de trempe à 60°C. Suite à ces opérations, les caractéristiques
de résistance des ressorts s’améliorent considérablement. Cependant, cette résistance s’élève au
point que le matériau devient très dur et non ductile ce qui nécessite un traitement de revenu. A
la sortie de ce four l’acier a une dureté Brinell qui varie entre 555 et 654 HB selon le produit.
L’opération de revenu consiste en un chauffage jusqu’à une température dite de revenu 500°C,
un maintien contrôlé à cette température, puis un refroidissement jusqu’à la température
ambiante à l’eau. A la sortie de ce four l’acier a une dureté Brinell qui varie entre 388 et 490
HB selon le produit.
Ce dernier processus comporte toutes les opérations de finition avant d’assembler le produit et
le mettre sous sa position finale. Les principales opérations de ce dernier cycle sont les suivantes
:
Le grenaillage : Les lames sortantes du four de revenu et refroidies présentent souvent à leurs
surfaces des tâches de corrosion qui sont éliminées par bombardement à une vitesse bien définie
de grains de métaux dans une grenailleuse équipée d’un système de récupération des grains. Le
grenaillage intensif est conçu pour améliorer les performances en assurant un écrouissage d’un
film d’acier (0,5 mm) qui englobe toute la lame et la protège des agressions, il assure aussi une
préparation des surfaces favorables à l‘adhérence de la peinture. Il permet d’allonger la vie du
produit et d’améliorer l’état de la surface des lames, le grenaillage permet d’augmenter leur
résistance à la fatigue.
La peinture primaire : Une application d’une couche très mince (70 micron) de peinture
antirouille permet aux lames de résister à l’attaque de la rouille.
Finition des œillets : Plusieurs opérations d’usinage sont prévues pour préparer le produit au
montage sur le véhicule. Ces opérations sont l’alésage, le meulage parallèle, l’insertion de la
bague et l’alésage de la bague.
Peinture finale et marquage : Tous les ressorts qui ont subis avec succès les essais de charges
seront peints et marqués selon les exigences du client.
IV- Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté la société COTREL, son organisation ainsi que ses
produits et son processus de fabrication. Cette étape était primordiale dans la mesure où elle
permet d’assimiler la description du travail réalisé au sein de l’entreprise. Néanmoins, il faut
présenter aussi les outils théoriques et les concepts mobilisés pour notre projet : objet du
chapitre suivant.
Chapitre 2 :
Etude Bibliographique
I- Introduction :
L’industrialisation des pièces mécaniques de complexité moyenne à forte est une tâche lourde
qui consomme un temps conséquent et requiert une expertise élevée. Ceci est particulièrement
vrai dans le domaine d’automobile. La grande diversité de formes ne permet pas une
automatisation totale de la fabrication. La non prise en compte des particularités difficilement
accessibles aboutit souvent à la réalisation de pièces non conformes qui doivent être reprises.
La mise en évidence de ces particularités doit diminuer considérablement les erreurs et par
conséquent réduire le temps nécessaire à leur traitement. Le temps consommé induit un impact
direct sur le coût de la production et la mise sur le marché.
Dans ce contexte, une étude bibliographique approfondie sur les ressorts à lame, les facteurs
qui influencent leurs durées de vie, ainsi que le procédé de laminage à chaud a été effectuée
dans ce chapitre afin d’optimiser la production des ressorts ultérieurement dans ce rapport.
1. Définitions :
Les ressorts peuvent être considérés comme des poutres ou des ensembles de poutres soumises
aux lois générales de la Résistance des matériaux sous réserve de leurs conditions restrictives
constituant les hypothèses fondamentales de la Résistance des matériaux.
Lame : élément de ressort de flexion appuyé à ses deux extrémités et chargé en son milieu.
Ressort à lames : ressort composé d’une ou plusieurs lames.
Flèche d’une lame ou d’un ressort : hauteur de l’arc géométrique formé par sa face concave
et mesurée par rapport à la droite de référence sur la ligne d’action de la charge.
Flèche géométrique d’un ressort à lames : hauteur de l’arc géométrique formé par la face
concave de la lame maîtresse mesurée par rapport à la droite passant par la naissance des
oeils ou, s’il n’y en a pas, par les points d’appui.
Naissance d’un œil : point de raccord géométrique, dans le plan de symétrie, de l’alésage de
l’œil avec la face concave de la lame maîtresse.
Ressort droit : ressort pour lequel la flèche géométrique est nulle.
L’articulation sur le châssis comporte souvent un point fixe à une extrémité de la lame
maîtresse, l’autre extrémité étant un glissoir ou articulée sur une jumelle. Mais l’essieu peut
être relié au châssis par des barres ou des bielles et le ressort appliqué à deux jumelles ou à deux
glissoirs.
Les poids lourds sont généralement portés à l’arrière par un bogie1 qui répartit plus ou moins
uniformément la charge entre les essieux. Un levier disposé entre les essieux peut répartir la
charge entre les ressorts (figure 2.8). Sur certains poids lourds, les ressorts à lames sont articulés
sur le châssis par leur bride et appuient chacune de leurs extrémités à un essieu différent (figure
2.9). Sur certains véhicules légers, le ressort est parfois disposé en travers. [2,3]
1
Un bogie (ou boggie) est un chariot situé sous un véhicule ferroviaire, sur lequel sont fixés les essieux (et donc
les roues).
Figure 2.10 : Profondeur totale de décarburation en une heure de séjour dans un four
ouvert
Dans notre projet, nous nous sommes intéressés à ce facteur en particulier et nous avons
consacré une partie de notre travail à l’étude de l’influence des paramètres du laminage sur le
taux de décarburation, pour ce faire nous expliquerons davantage ce phénomène dans le
paragraphe III-4 de ce chapitre.
4.3- Rugosité :
La rugosité a une influence sensible sur la durée de vie des ressorts. La figure 2.11 donne selon
la rugosité un coefficient de réduction des amplitudes de contraintes admissibles, par rapport à
l’état parfaitement poli. Les progrès faits dans les machines et les outils permettent
actuellement, au moins pour les ressorts de suspension d’automobile, d’obtenir par écroûtage2
à l’outil un état de surface meilleur que le rectifié et proche du poli.
2
Élimination par usinage de la croûte superficielle obtenue lors du travail à chaud de certains métaux.
3
Oxyde produit à la surface des pièces métalliques soumises à de hautes températures
et griffes de laminage ne peuvent être tolérés que s’ils ont moins de 0,2 mm de profondeur et
s’ils sont bien parallèles au laminage. Ils réduisent beaucoup la durée de vie quand ils sont
obliques ou transversaux.
4.5 Inclusions :
Les inclusions qui apparaissent au cœur du métal à la solidification de l’acier sont rarement
gênantes, mais celles qui sont proches de la surface amènent des concentrations de contraintes,
elles peuvent aussi être la cause d’arrachements quand le métal est usiné en cours de fabrication,
ou de tapures quand il est traité thermiquement. Dans tous ces cas, elles constituent des amorces
de rupture pour le ressort.
4.6 Grain :
Un grain grossier, résultant d’un corroyage insuffisant ou d’un maintien trop long à haute
température, diminue la résilience (Figure 2.12).
5. Conditions d’utilisation :
5.1 La corrosion :
Généralement, la corrosion a lieu aux points de fixation et aux points de contacts entre les
éléments constitutifs comme l’encastrement des ressorts à lames dans leurs brides ainsi que le
frottement des lames entre elles qui provoquent souvent une sorte de grippage. Ce dernier a
pour effet d’exposer le métal aux agents corrosifs par l’enlèvement des oxydes à fur et à mesure
qu’ils se forment.
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Caractérisation du laminage parabolique des lames de ressorts Maryem CHAOUAT
Concernant les ressorts à lames multiples, un autre problème est posé. C’est celui des lames
devant glisser librement l’une par rapport aux autres. D’où la nécessité de la protection contre
la corrosion atmosphérique. Certains passent par un grenaillage intense suivi d’une
phosphatation et sont enduits d’une couche épaisse de graisse. D’autres sont graissés entre
lames et peints sur toutes les autres faces.
5.2 La Température :
Une température élevée, dépassant 200 °C, amène un vieillissement du métal et une diminution
des contraintes résiduelles, notamment de celles qui sont dues au grenaillage et à la
préconformation. Les contraintes admises doivent en tenir compte. Les basses températures
fragilisent le matériau surtout en cas de forte dureté. Il faut de préférence choisir les nuances
d’acier au vanadium (50 CV 4), au chrome-nickel-vanadium ou au nickel. Tout effet d’entaille
doit être soigneusement évité surtout si le ressort est soumis à des températures inférieures à -
20°C. [1]
Pour le cas du ressort à lames égales, il suffit d’appliquer au ressort une surcharge convenable
pour mettre toute la matière du ressort dans les conditions requises. L’opération donne au
ressort une déformation permanente qui se manifeste par une perte de flèche géométrique Δϕ
qu’il faut avoir prévue dès la conception du ressort. Chaque lame avant préconformation a une
flèche libre égale à ϕL+Δϕ pour avoir après conformation la flèche libre ϕL.
Pour le cas d’un ressort à lames multiples, les contraintes ne sont pas uniformes. En général,
on applique cependant le même procédé de préconformation au ressort monté en s’assurant que
la lame maîtresse subit bien une déformation permanente. Les autres lames, et en particulier les
petites lames, subissent des déformations plus importantes. On veille à ce que leurs points
représentatifs restent pourtant en deçà du sommet N de la courbe préconformées (figure 2.13).
La courbe peut éventuellement être allongée en jouant sur la température de revenu lors du
traitement thermique. La forme de la courbe est telle que les contraintes atteintes varient peu
d’un point à l’autre du ressort, mais les contraintes résiduelles les plus élevées sont, comme il
se doit, introduites aux points les plus sollicités en service. Quand la déformation permanente
de la lame maîtresse est insuffisante, il faut lui appliquer une préconformation préalable en la
forçant à épouser un calibre de forme appropriée.
Les différentes parties d’un ressort qui ne travaillent pas également doivent être préconformées
différemment. On y parvient en les préconformant séparément. [4]
qu’ils sont trop gros, et donc pas assez nombreux pour contribuer au durcissement de l’acier à
température ambiante, et parce que les éléments tels que le niobium, le titane ou le vanadium
jouent un rôle très important sur l’évolution de la structure au cours du laminage et de la
transformation allotropique lorsqu’ils sont en solution solide.
2.2 Laminage :
Vu par le métallurgiste, le laminage proprement dit n’est qu’une succession de déformations
(des passes) qui vont engendrer un écrouissage du métal et de temps d’attente (les interpasses)
pendant lesquels la structure de l’acier pourra évoluer.
Laminage à température contrôlée :
De point de vue général, le paramètre thermomécanique sur lequel des optimisations sont
possibles est la température. En effet, les taux de déformation, les vitesses de déformation et les
temps interpasses sont fixés par la configuration et la puissance des outils et par des contraintes
de productivité. C’est également vrai pour la température dans le cas des aciers microalliés car
la température de réchauffage est liée à la remise en solution des éléments de microalliage ;
pour les aciers C-Mn, il y a théoriquement une plus grande souplesse.
Il est alors intéressant de visualiser l’effet d’un abaissement de la température de laminage sur
la structure austénitique finale dans le cas où la recristallisation statique est le phénomène
prépondérant. La figure 2.14 schématise le fait que, lorsque cette température est abaissée
(Figure 2.14a ), on a :
— un ralentissement de la cinétique de recristallisation (Figure 2.14b ) ;
— en conséquence, une réduction du temps de croissance après recristallisation si
recristallisation complète (Figure 2.14c ) ;
— une taille de grain recristallisé plus faible (Figure 2.14c ) ;
— un accroissement de l’écrouissage résiduel en sortie de l’outil (Figure 2.14d ). L’abaissement
de la température de laminage permet donc d’affiner davantage le grain austénitique et,
simultanément, d’augmenter son écrouissage résiduel. Un effet identique est obtenu par
l’addition d’éléments de microalliage.
2.3 Refroidissement :
Le refroidissement constitue l’étape du laminage la plus importante du point de vue des
traitements thermomécaniques. En effet :
3- Aspect Métallurgique :
Le laminage pose une grande diversité de problèmes thermiques. Ils commencent avec les fours
de réchauffage pour le laminage à chaud, où l’on doit assurer, tout en utilisant le moins possible
d’énergie, l’homogénéité de la température pour que le produit soit laminé à une température
aussi homogène que possible, et de plus reproductible d’une brame à l’autre. Le contact du
métal chaud sur les tables à rouleaux, s’il se prolonge, peut créer des points froids
dommageables lors du laminage comme pour les propriétés du produit fini. La thermique de
l’emprise est particulièrement délicate, puisque nous y trouverons des contacts à haute pression
où des flux très forts seront échangés : en conséquence, la peau du produit subit des cycles
thermiques de grande amplitude, qui retentissent sur sa microstructure (et le comportement de
sa couche d’oxyde, la calamine dans le cas des aciers), celle du cylindre subit des cycles de
contraintes thermoélastiques qui, pour les alliages laminés à haute température (aciers),
contribuent au faïençage4, et à son oxydation qui endommage la surface du produit. La
thermique elle-même est donc un problème couplé produit-outil. Ensuite, il y a la
thermomécanique très particulière du décalaminage des aciers (par jets d’eau sous pression
suivant la fissuration de la calamine par une légère passe de laminage), le refroidissement plus
ou moins contrôlé après laminage à chaud, qui peut induire des déformations et des contraintes
4
Apparition progressive d’un réseau de fissures.
résiduelles liées aux transitions de phase (rails, poutrelles, tôles fortes), nécessitant dressage ou
planage. [6]
4- Décarburation :
4.1 Définition :
La décarburation est définie comme étant l'appauvrissement en carbone de la couche
superficielle du métal sous l'action, à température suffisamment élevée, du milieu extérieur. Cet
appauvrissement peut être soit partiel: décarburation partielle, soit quasi total: décarburation
totale; l'ensemble des deux types de décarburation partielle et totale est désigné par
décarburation globale. La profondeur de la décarburation globale est la distance entre la surface
du produit et la limite à partir de laquelle la teneur en carbone est celle du métal de base non
altéré. Dans le cas où le produit aura subi une opération entraînant une carburation, la notion de
la teneur en carbone de base fera l'objet d'une convention entre les parties.
4.2 Méthodes de mesure :
Le choix de la méthode et la précision de cette dernière dépendent du degré de décarburation,
de la microstructure, de la teneur en carbone du produit examiné et de sa forme. Les méthodes
usuellement employées sur les produits à l'état de livraison sont :
— la méthode micrographique;
— la méthode de mesure de microdureté;
—la méthode par détermination de la teneur en carbone (analyse chimique et analyse
spectrographique).
Le maintien de plusieurs méthodes de mesure, ayant chacune un domaine d'application propre,
permet d'éviter en particulier les traitements thermiques dont le but est de mettre l'échantillon
dans un état de structure de référence, et qui peuvent, quelles que soient les précautions prises,
modifier la composition des couches superficielles du métal
4.2.1 Méthode micrographique :
Elle consiste à examiner les variations de structure accompagnant les modifications de la teneur
en carbone du produit à partir de la périphérie vers le centre. Cette méthode, couramment
utilisée, est valable pour les aciers présentant une structure de recuit. Elle devient cependant
imprécise pour de faibles décarburations dans les aciers à teneur en carbone supérieure à
environ 0,60 % ou inférieure à 0,10 %. Elle peut s'appliquer, avec réserve, au cas des produits
présentant une structure de trempe pour lesquels l'interprétation des variations de structure
devient difficile.
4.2.1.1 Prélèvement et préparation de l'échantillon
L'échantillon prélevé est constitué par une coupe perpendiculaire à l'axe longitudinal du produit.
Dans le cas d'un produit n'ayant pas d'axe longitudinal, le prélèvement fait l'objet d'un accord
entre les parties. L'échantillon de faible dimension (section inférieure à 4 cm2) est examiné dans
la totalité de sa périphérie. Pour des échantillons de grande dimension, plusieurs prélèvements
sont effectués afin d'assurer la représentativité de l'échantillonnage. Les coupes prélevées au
voisinage des angles des produits polygonaux sont exclues. Le nombre et la position relative
des divers prélèvements sont spécifiés par accord entre les parties. Le polissage
micrographique, fait suivant les méthodes habituelles, est conduit de façon à ne pas arrondir les
arêtes de la coupe. Pour cela, l'échantillon peut être enrobé ou inséré dans un étau, la surface du
produit pouvant être éventuellement protégée par un dépôt métallique obtenu
électrolytiquement. Une attaque au nital 2à4% (2à4% d'acide nitrique dans l'alcool) met en
évidence la structure de l'acier.
4.2.1.2 Mesure proprement dite et interprétation
Les structures observées se différencient par la variation de la ferrite par rapport aux autres
constituants dans le cas des aciers hypoeutectoïdes et par la variation relative de la densité des
carbures dans le cas des aciers hypereutectoïdes. La distance de la surface observée à la limite
à partir de laquelle aucune variation visible de structure n'est décelée, en regard de la structure
du métal non altéré, est mesurée soit à l'aide d'un oculaire micrométrique soit directement sur
le verre dépoli du microscope. Le choix du grossissement est fonction de la profondeur de
décarburation et fait l'objet d'un accord entre les deux parties. Le grossissement de 100 est
considéré, dans la plupart des cas, comme le minimum recommandable. Un examen
préliminaire à faible grossissement permet de s'assurer qu'il n'y a pas d'anomalie importante
dans la pénétration de la décarburation le long de la périphérie observée. Plusieurs mesures (4
au minimum) sont effectuées dans la partie présentant la zone décarburée homogène la plus
importante, les points singuliers étant exclus. La moyenne de ces mesures définit la profondeur
de décarburation globale maximale.
(Méthode utilisée dans l’étude de décarburation- Chapitre 3)
IV- Conclusion :
Dans ce chapitre, les caractéristiques des ressorts ainsi que celles du procédé de laminage ont
été présentées dans l’objectif de préparer l’étape d’optimisation du cycle d’industrialisation du
produit qui sera développée dans la suite du travail.
Dans ce contexte, une étude d’investigation et d’expertise sera présentée dans le chapitre
suivant afin de détecter les anomalies du produit.
Chapitre 3 :
Caractérisation du laminage
parabolique
I- Introduction :
Pour répondre à la stratégie d’amélioration continue de COTREL, l’entreprise a choisi
d’étudier les différents paramètres qui influent sur le laminage parabolique.
Dans ce chapitre, nous ferons une expertise en évaluant le procédé de laminage parabolique
(mesure de température, mesure du temps de séjour dans le four, mesure de la décarburation
…) afin de déterminer l’influence de ces paramètres sur l’état de surface des lames et la qualité
du laminage.
on prend des précautions pour éviter les tapures au cours de la mise en œuvre. En effet, les
aciers au chrome et au chrome-Vanadium sont caractérisés par une calamine friable et qui se
détache facilement.
Tableau 3.1: Composition chimique des nuances choisies par COTREL
On remarque que l’état de surface présente le pourcentage le plus important (25%). De part la
dureté, ce critère a une grande importance pour les ressorts soumis en fatigue. La tenue en fatigue
dépend aussi des facteurs métallurgiques mais aussi des contraintes résiduelles, de la
microstructure, de la concentration des contraintes et du mode de sollicitations.
L’état de surface est fonction des paramètres de plusieurs procédés durant le cycle de fabrication
d’un ressort à lames. Dans notre étude nous nous intéresserons uniquement à la qualité du laminage.
III-2 Facteurs conduisant à la dégradation de l’état de surface :
Le diagramme cause/effet (ou appelé aussi diagramme Ishika wa) de la figure 3.2 résume tous les
facteurs conduisant à la dégradation de l’état de surface dont le laminage est considéré parmi les
facteurs les plus importants.
Les causes de rupture illustrées dans ce diagramme ne font qu’accentuer l’importance du choix
des paramètres du procédé de laminage parabolique. De ce fait, nous poursuivrons notre étude
par une expertise dont nous collecterons des informations sur le paramétrage utilisé
actuellement par les opérateurs afin de détecter les défauts éventuels.
Une partie du travail a été consacrée à cette expertise afin de collecter des mesures précises.
Dans le tableau 3.2, nous avons classé les lames par leurs épaisseurs et pour chaque pièce, nous
avons mesuré la température de la lame à la sortie du four et la durée du préchauffage.
De première vue, on constate une grande différence entre les fours des laminoirs 1,2 et 3 de
point de vue température et temps de préchauffage, exemple des lames n° 1 et 2 de même
épaisseur : dans le four 1, la lame est préchauffée à 820°C pendant 56 min et la lame 2 est
préchauffée à 975°C pendant 18 min. Une différence très importante qui peut influer
directement sur la productivité de l’entreprise (temps perdu) et aussi sur la qualité du laminage
puisque les températures élevée peuvent engendrer une surchauffe qui mène à la décarburation.
V- Décarburation :
1- Choix des échantillons :
Pour évaluer la variation de la qualité du laminage d’une lame à une autre, nous avons choisi
quelques lames dont nous avons pris des échantillons pour mesurer la décarburation. Le tableau
3.3 suivant renferme les différentes lames choisies pour le test de décarburation.
Le choix des échantillons a été fait suivant différentes épaisseurs des lames (cas des échantillons
1, 2, 3 et 6) et aussi dans des différentes conditions (cas des lames 4 et 5 : même épaisseur mais
des paramètres différents) afin de pouvoir comparer la variation de température et temps de
chauffage et leurs effets sur la qualité du laminage et sur l’état de surface des lames de ressorts
de point de vue général.
VI- Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons étudié le choix de la matière première pour les ressorts à lames,
les différents facteurs qui mènent à la dégradation de l’état de surface et on a effectué une étude
généralisée sur les paramètres de laminage.
Les essais expérimentaux à réaliser sur les matériaux non finis sont généralement très limités
vu que les lames de ressort vont subir, après le laminage, un traitement thermique, un cambrage
et un traitement de surface ce qui rendra l’évaluation de la qualité du laminage très difficile,
pour cela, nous allons concevoir un modèle de ressort monolame et réaliser une simulation d’un
essai de charge afin de déterminer la contrainte maximale que peut subir un ressort à lames, la
distribution des contraintes et le déplacement.
Chapitre IV : Modélisation
Numérique d’un ressort monolame
I- Introduction :
Après avoir effectué une étude métallurgique pour mettre en évidence la qualité du laminage
nous allons modéliser et simuler un essai de charge sur un ressort monlame afin de déterminer
sa contrainte et sa déformation limites. Pour ce faire, nous avons eu recourt aux logiciels de
conception et de dimensionnement. Dans la première partie de ce chapitre nous allons concevoir
notre ressort à lame à l’aide du modeleur SOLIDWORKS et dans la seconde partie nous allons
simuler ce ressort à l’aide du logiciel de calcul par éléments finis ABAQUS.
3- Modèle Etudié :
A l’aide de SolidWorks nous avons conçu une lame de ressort avec la méthode « section par
cercle » en passant par les étapes suivantes :
1 : Pour commencer nous allons dessiner le cercle de point milieu de l’esquisse et le point
d’extrémité en les reliant par un arc de cercle(1) (Figure 4.1)
2 : Nous allons ensuite dessiner les points de départ des autres sections en dessinant des cercle que
ayant chacun un diamètre bien déterminé. Chaque intersection entre un cercle et l’arc de cercle(1)
va déterminer le point milieu d’une section de la lame (Figure 4.2).
3 : nous dessinons un point dans chaque intersection, nous éliminons les cercles puis nous
effectuant la symétrie de l’esquisse et nous dessinons les oeuilles de la lame (Figue 4.3)
4 : Ensuite nous insérons des plans qui coïncident chacun avec l’un des points dessiné
précédemment et dans chaque plan, nous dessinant le profil de la lame correspondant (Figure 4.4)
Figure 4.6 : Modèle fini d’une lame de ressort parabolique réalisé avec SolidWorks
utilisé dans les industries automobiles et aéronautiques. En raison du large spectre de ses
capacités d'analyse et de sa bonne ergonomie, il est également très populaire dans les milieux
universitaires, pour la recherche.
2- Loi de comportement :
Le comportement linéaire est le plus fréquemment recherché, les lois qui relient les
déformations globales des ressorts aux efforts qui leur sont appliqués sont beaucoup plus
variées que ce que l'on pense généralement.
Une raideur indépendante de la charge correspond au comportement linéaire décrit par la loi
de Hooke.
1- Le matériau :
Le matériau est élastique isotrope et homogène avec :
E= 210 GPa, ν=0,3 (Figure 4.4)
2- Les contraintes :
On définit ensuite les contraintes et les mouvements possibles des points d’appui.
- La lame est bridée à l’essieu dans la partie centrale (partie plane)
- Les deux oeuillets sont montées sur des barres ou des bielles et sont animées en
rotation.
(U1=U2=U3=0 ; UR2=UR3=0)
- L’œil arrière est animé d’un mouvement de rotation autour de son axe
(U1=U2=U3=0 ; UR2=UR3=0)
-
Figure 4.10: Définition des conditions aux limites
4- Maillage :
On effectue ensuite le maillage comme suit :
Maillage: Hex / Sweep / Medial axis, (figure 4.11)
5- Chargement :
On applique un chargement statique perpendiculaire au point milieu de la partie plane de la
lame d’une valeur de 10403N (donnée de COTREL)
7- Résultats :
Après l’exécution complète du Job, nous obtenons les résultats suivants :
On remarque que la partie de la lame n’est pas sollicité (couleur bleu) qui est dû au bridage au
niveau de cette partie et à la non linéarité géométrique, (le bridage est le couplage de la surface
plane supérieur de l’essieu et la surface plane inférieur du ressort).
De plus σmax <σadmissible=1350Mpa
7.2 Déplacement :
Conclusion :
Conclusion générale :
En guise de conclusion, lors du projet de fin d’études effectué au sein de la société COTREL et
en collaboration avec l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax, nous nous sommes intéressés au
procédé de laminage des ressorts à lames paraboliques, et la modélisation numérique d’une
lame de ressort.
Dans un premier lieu, nous avons exploité les différents paramètres qui mènent à la dégradation
de l’état de surface d’un ressort à lame et les différentes causes de rupture en fatigue. Ensuite,
Nous avons mené une étude expérimentale sur les paramètres de laminage afin de déterminer
l’influence de ces derniers sur l’état de surface des lames et la qualité du laminage à travers des
mesures du taux de décarburation.
Enfin, nous avons continué notre étude par la modélisation d’un ressort monolame et la
simulation d’un essai de charge afin de déterminer les zones de concentrations de contraintes
et la contrainte maximale subite par le ressort.
Références Bibliographiques :