Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pour l’obtention du
Diplôme National d’Ingénieur en Génie Mécanique
Réalisé à
COMET Automobiles
Soutenu le 03/05/2023
Devant le Jury :
Avant d’entamer le rapport, je voudrais présenter mes remerciements à toute personne qui a
contribué à la réalisation de mon projet de fin d’études.
Je voudrais d’abord remercier M. Adel HAMDI et M. Amer BEN KHLIFA pour la qualité de
leur encadrement, pour toute leur patience et leurs conseils, ainsi que le temps qu’ils ont dédié
tout au long de ce projet. Je voudrais aussi remercier COMET Automobiles et tout le staff pour
leur accueil chaleureux.
J’adresse aussi mes remerciements à tous les professeurs de notre département GM à l’ENIT,
qui ont assuré notre formation au long de ces trois dernières années. Toutes les compétences
qu’ils nous ont transmises étaient cruciales pour la réalisation de ce projet.
Finalement, je voudrais remercier mes parents, ma famille et mes amis pour tout le support
moral qu’ils m’on fournit. Je ne serai pas la même personne sans eux.
Je dédie spécialement ce rapport à ma mère, une femme exceptionnelle, et qui sera toujours
mon modèle.
I
Résumé
Abstract
The objective of this project is to design a bus body shaper, which will allow the
user to position the of a bus to attach it to the chassis. The body shaper must be
integrated into an assembly line and will replace the manual method already used.
We performed a functional analysis, which allowed us to spread out the possible
choices for the design. We then refined these choices according to several criteria.
We also modeled the system using the software "SolidWorks" and re-evaluated
these choices through finite element analysis on the software "Abaqus".
II
Table des matières
III
3.6 Calcul Statique .............................................................................................................. 20
3.7 Dimensionnement de l’arbre de transmission (3) .......................................................... 22
3.8 Conclusion ..................................................................................................................... 24
4 Modélisation du système et ré-évaluation des choix 25
4.1 Introduction .................................................................................................................. 26
4.2 Modélisation du système .............................................................................................. 26
4.3 Validation de la poutre centrale ..................................................................................... 30
4.4 Redimensionnement du moteur .................................................................................... 32
4.5 Validation du bras de transmission ............................................................................... 33
4.6 Nouvelle modélisation du système ............................................................................... 36
4.7 Etude du phénomène d’arc-boutement ......................................................................... 36
4.8 Conclusion .................................................................................................................... 37
Conclusion générale 38
Références bibliographiques 39
IV
Table des figures
Figure 1.1 : Réseau COMET Group .......................................................................................... 3
Figure 1.2 : Organigramme Stratégique .................................................................................... 3
Figure 1.3 : Benne à ferailles ..................................................................................................... 3
Figure 1.4 : Citerne à eau ........................................................................................................... 3
Figure 2.1 : Bête à cornes .......................................................................................................... 6
Figure 2.2 : Diagramme Pieuvre de la phase A .......................................................................... 7
Figure 2.3 : Diagramme Pieuvre de la phase B .......................................................................... 7
Figure 2.4 : Hiérarchisation des fonctions de service ................................................................ 9
Figure 2.5 : Diagramme A-0 ...................................................................................................... 7
Figure 2.6 : Diagramme FAST ................................................................................................. 11
Figure 3.1 : Schéma Cinématique ........................................................................................... 15
Figure 3.2 : Graphe des laisons ................................................................................................ 16
Figure 3.3 : Arbre de transmission .......................................................................................... 22
Figure 3.4 : Base utilisée pour l’arbre ..................................................................................... 22
Figure 3.5 : Champ de contraintes ........................................................................................... 23
Figure 3.6 : Champ des normes des vecteurs déplacement ..................................................... 23
Figure 4.1 : Porteur de carrosserie............................................................................................ 26
Figure 4.2 : Joint de poutres ..................................................................................................... 27
Figure 4.3 : Support de porteur ............................................................................................... 27
Figure 4.4 : Porteurs avec système de guidage en translation .................................................. 28
Figure 4.5 : Assemblage écrou-bras de transmission ............................................................... 28
Figure 4.6 : Assemblage complet ............................................................................................. 29
Figure 4.7 : Support en tôle ...................................................................................................... 29
Figure 4.8 : Base utilisée pour la poutre................................................................................... 30
Figure 4.9 : Champ des normes des vecteurs déplacement pour le cas initial ......................... 30
Figure 4.10 : Champ des normes des vecteurs déplacement pour le cas des deux moteurs..... 31
Figure 4.11 : Champ des normes des vecteurs déplacement pour le troisième cas.................. 31
Figure 4.12 : Champ de contraintes de Von Mises .................................................................. 32
Figure 4.13 : Base utilisée pour le bras de transmission .......................................................... 33
Figure 4.14 : Champ de contraintes de Von Mises .................................................................. 34
Figure 4.15 : Nouveau bras de transmission ............................................................................ 34
V
Figure 4.16 : Base utilisée pour le nouveau bras de transmission............................................ 35
Figure 4.17 : Champ de contraintes de Von Mises .................................................................. 35
Figure 4.18 : Champ de déformations logarithmiques ............................................................. 35
Figure 4.19 : Assemblage final ................................................................................................ 36
Figure 4.20 : Phénomène d’arc-boutement .............................................................................. 37
VI
Liste des tableaux
VII
Introduction générale
Pour des milliers d’années, l’Homme marchait ; mais l’Homme voulait aller plus vite, donc il
a dompté les chevaux. Avec l’invention de la roue, on a attaché des chariots à ces chevaux, pour
pouvoir transporter plus de personnes, ou tout ce qu’on ne pouvait pas transporter à la main. Et
pour plusieurs siècles, ce fut le seul moyen de transport terrestriel. En 1712, le premier moteur
à vapeur a été conçu par Thomas Newcomen, puis raffiné par James Watt et introduit
commercialement en 1776. Cette machine avait créé une révolution, nommée de nos jours la
Révolution Industrielle.
En 1802, la première locomotive utilisant ce moteur a été inventé par Richard Trevithick, puis,
en 1812, Salamanca (conçue par Matthew Murray) fut la première locomotive utilisée
commercialement. Ce fut la première étape d’une explosion dans le monde du transport
terrestre, et le premier moyen de transport terrestre en masse. Les réseaux de rails se prolifèrent
très rapidement en Europe et Amérique, et se propageant en Asie d’une façon moins prononcée.
C’était dans cette période de l’Histoire qu’on peut voir les premiers bus. Alimenté par un moteur
à vapeur, le premier bus a été introduit le 22 avril 1833 à Londres, et les premières lignes
interurbaines apparaissent dans les années 1830s au Royaume-Uni pour remplacer les chariots.
Avec l’invention du moteur à combustion et la prolifération des premières voitures, le bus a
vu un développement très rapide tout au long du 20ème siècle, jusqu’à arriver aux bus et autocars
qu’on voit tous les jours. En Tunisie, la fabrication de ces autobus est une industrie plutôt jeune.
C’est pour ça que COMET Automobiles, en partenariat avec le groupe chinois DFSK, ont
décidé d’implémenter une usine de construction de carrosseries et assemblage d’autobus à La
Mghira. Notre projet s’insère dans ce cadre, et qui consiste à concevoir un conformateur de
carrosseries, afin de les mettre en place pour les attacher aux châssis des bus.
Notre rapport sera constitué de 4 chapitres. Le premier va servir à introduire le cadre du projet,
en présentant l’entreprise d’accueil tout en détaillant la problématique. Ensuite, dans le
deuxième chapitre, on va réaliser l’étude fonctionnelle du système, puis on va dégager les
solutions technologiques qu’on va utiliser. Dans le troisième chapitre, on va réaliser l’étude
préliminaire du système, c’est-à-dire l’étude cinématique et statique du système, et le
dimensionnement préliminaire du moteur et de l’arbre de transmission. Ensuite, dans le
quatrième chapitre, où on réalisera la modélisation du système sur le logiciel de CAO
« SolidWorks », et on validera nos choix et calculs en utilisant le logiciel de calcul éléments
finis « Abaqus ». On finira par une conclusion générale avec des perspectives afin de récapituler
tout le travail accompli dans le cadre de ce PFE.
VIII
1. Chapitre 1 : Cadre général et
problématique du projet
1
1.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous présenterons l’entreprise COMET Automobiles ainsi que la société
mère COMET Group. Ensuite, on va détailler la problématique du projet et on va faire l’analyse
des solutions déjà utilisées pour l’assemblage des carrosseries d’autobus dans l’industrie.
2
Figure 1.2. Organigramme Stratégique COMET Tunisie
Figure 1.3. Benne à ferrailles [1] Figure 1.4. Citerne à eau [1]
3
que ses activités sont totalement indépendantes du reste du groupe, mais elle n’a pas encore le
statut d’entreprise publiquement, donc plusieurs informations restent confidentielles.
1.4. Conclusion
Cette partie nous a permis de définir le cadre du projet, ainsi que les principales exigences
auxquelles on va adhérer. En effet, notre projet est dans un cadre de début à zéro. Nous
envisageons maintenant d’entamer la réalisation du travail demandé.
4
2. Chapitre 2 : Analyse
fonctionnelle et Choix des
solutions
5
2.1. Introduction
Dans ce chapitre, on va réaliser l’analyse du besoin du conformateur, ce qui nous permettra de
bien définir les fonctions que réalisera le système tout au long de son cycle de vie, ainsi que les
contraintes qui seront imposées à sa conception. Nous mettons en place l’analyse fonctionnelle
technique, qui nous aidera au cours de la phase de choix des solutions technologiques.
Enoncé du besoin :
• A qui rend-il service : L’ouvrier
• Sur quoi agit-il : La carrosserie
• Dans quel but : Mettre la carrosserie en position d’assemblage.
Le conformateur rend service à l’ouvrier en lui permettant de mettre la carrosserie de l’autocar
en position d’assemblage.
6
2.2.2. Analyse Fonctionnelle du Besoin
Dans cette partie, nous construisons le diagramme Pieuvre pour identifier les fonctions
principales et de service du système.
On peut identifier deux phases différentes dans le cycle de vie du système, notamment :
• Phase A : Fonctionnement normal du système (Figure 2.2) ;
• Phase B : Installation et maintenance (Figure 2.3).
7
Enoncé des fonctions :
• FP1 : Permettre à l’ouvrier de mettre la carrosserie en position d’assemblage
• FC1 : Fixer la carrosserie au système
• FC2 : Supporter le poids de la carrosserie
• FC3 : Permettre à l’ouvrier d’accéder à l’intérieur de la carrosserie (pour l’assembler)
• FC4 : Respecter les normes de sécurité de l’entreprise
• FC5 : Résister à l’environnement
• FC6 : Permettre à l’ouvrier d’installer et de maintenir le système facilement
• FC7 : S'adapter à la chaine de production lors de l’installation
• FC8 : S’adapter aux outillages standards
Une fois ces fonctions établies, on passe à leur hiérarchisation en utilisant le système de
pondération reporté dans le Tableau 2.1.
Tableau 2.1. Système de Pondération.
Importance relative de la fonction Pondération
Equivalente 0
Légèrement Supérieure 1
Moyennement Supérieure 2
Nettement Supérieure 3
La hiérarchisation des fonctions est détaillée dans le tableau 2.2, avec un diagramme circulaire
(figure 2.4) pour visualiser l’importance de chaque fonction.
8
Tableau 2.2. Hiérarchisation des fonctions de service.
FC1 FC2 FC3 FC4 FC5 FC6 FC7 FC8 Points %
FP1 1 1 2 2 2 3 3 3 17 28.3%
FC1 0 1 1 2 2 3 3 12 20%
FC2 1 1 2 2 3 3 12 20%
FC3 1 1 1 2 2 7 11.7%
FC4 1 1 1 2 5 8.3%
FC5 1 1 2 4 6.7%
FC6 1 1 2 3.3%
FC7 1 1 1.7%
Total 60 100%
FC3
12%
FC1
FC2 20%
20%
9
2.3. Analyse Fonctionnelle Technique
Afin de pouvoir choisir les différentes solutions technologiques adéquates pour la conception
de notre système, il faudra faire une analyse fonctionnelle technique.
2.3.1. Modélisation SADT
La première étape de l’analyse fonctionnelle technique du système est de réaliser la
modélisation SADT, qui consiste à faire le diagramme A-0 (figure 2.5). Cela nous permettra de
dégager les entrées et les sorties de notre système.
10
Figure 2.6. Diagramme FAST.
11
• 3 : Forte.
• FP1 :
o FT1 :
D’abord, on va éliminer le choix d’un vérin pneumatique, puisqu’à cette charge (la carrosserie
pèse approximativement 1 tonne), les deux autres solutions sont beaucoup plus performantes
(stabilité, précision et complexité), surtout avec un budget illimité.
Pour les deux choix restants du tableau 2.3, l’utilisation de vérins hydrauliques est la solution
la moins complexe, et ce car on n’aura pas besoin d’un système de transformation de
mouvement. De plus, un vérin est plus simple à contrôler, puisqu’on il ne nécessitera qu’une
consigne de mise en marche ou arrêt. D’autre part, les moteurs électriques sont plus commodes
en termes de maintenance (surtout les moteurs asynchrones triphasés) et de taille (un vérin
nécessite une servovalve ou un distributeur à commande proportionnelle).
Finalement, l’entreprise impose l’utilisation d’un moteur électrique, et ce pour les raisons déjà
citées, ainsi que la disponibilité d’un plus grand choix au niveau national.
Le choix du type de moteur sera élaboré dans le chapitre 3, et ce après avoir étudier en détail
la puissance nécessaire et les vitesses requises.
Quant à la méthode d’implémentation, on utilisera deux motoréducteurs accouplés chacun à
un système vis-écrou pour transformer le mouvement rotatif en mouvement linéaire, avec un
unique système de commande pour garantir la symétrie du système.
o FT2 :
Le choix est assez simple, vu les forces et masses impliquées dans ce système. Le contact direct
entre les composantes (guidage lisse) n’est pas une solution envisageable. Donc on utilisera un
guidage à galets.
o FT3 :
Le choix est dicté par la solution technologique proposée pour la FT2 de la fonction de service
FC3. En effet, comme on doit accommoder plusieurs types de carrosseries, donc différentes
courses, il nous faudra d’utiliser un automate programmable, où on programmera ces
différentes variables, et un pupitre de commande pour permettre à l’utilisateur de sélectionner
facilement la course souhaitée.
12
On pourra aussi utiliser les deux solutions en conjonction, afin d’avoir une redondance, ainsi
augmentant le niveau de sécurité du système.
L’entreprise a opté de ne pas traiter la partie commande du système dans ce projet, et ça sera
plutôt élaborée par un sous-traitant ou par le bureau d’études de l’entreprise.
• FC2 :
o FT2 :
En plus de ces critères, la sauterelle à serrage est plus adaptée à notre cas d’utilisation. En
effet, la sauterelle est plus fiable quant au maintien en position, pouvant même être retenue dans
certains systèmes, alors que le serre-joint est plutôt utilisé dans les cas de fixation temporaire.
Donc on va retenir la sauterelle à serrage.
2.5. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons réalisé l’analyse fonctionnelle du système, afin d’identifier
l’environnement dans lequel il va exister, ainsi que les fonctions qu’il va effectuer. Cette étude
nous a permis de dégager les solutions technologiques qu’on va utiliser dans la conception du
système.
13
3. Chapitre 3 : Etude préliminaire
du système
14
3.1. Introduction
Dans cette partie, nous réaliserons l’étude préliminaire du système, c’est-à-dire l’étude
cinématique et statique du système, ainsi qu’un choix préliminaire du moteur qu’on va utiliser.
On va aussi faire l’étude et le dimensionnement du réducteur qu’on utilisera dans notre
conception du système.
I H
Nous définirons quelques variables qui seront utilisées dans tous les calculs qui suivront.
• a : distance entre le point G (centre fictif du moteur) et l’axe de symétrie central ;
15
• b : distance entre le point G et le bâti ;
• L : distance entre le support de carrosserie 1 et l’axe de symétrie central.
On peut simplifier nos calculs dans la suite de cette partie en supposant que notre système est
plan (tous les mouvements sont dans le même plan).
16
Dans cette partie, on va établir la loi d’entrée sortie, c’est-à-dire la relation analytique entre
notre variable d’entrée (position angulaire de l’arbre de sortie du moteur) et la variable de sortie
(longueur L).
On pose θ la position angulaire de l’arbre de sortie du moteur.
En appliquant la loi de fermeture cinématique de la chaîne, puis en remplaçant chaque vecteur
par sa valeur, on obtient l’équation suivante :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐵
𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐶𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐷𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐸𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐹𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐺𝑂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
⃗⃗ ; (3.1)
⃗⃗ ;
𝑂𝐴. 𝑥⃗ + 𝐴𝐵. 𝑦⃗ + 𝐵𝐶. 𝑥⃗ + 𝐶𝐷. 𝑦⃗ − 𝑙. 𝑥⃗ − 𝐸𝐹. 𝑦⃗ − 𝐹𝐺. 𝑥⃗ − 𝑎. 𝑥⃗ + 𝑏. 𝑦⃗ = 0 (3.2)
𝑂𝐴 + 𝐵𝐶 − 𝐷𝐸 − 𝐹𝐺 − 𝑎 = 0
{ 𝑝𝑎𝑠
𝐹𝐺 = 𝜃 ∗ 2𝜋 ; (3.3)
𝑝𝑎𝑠
𝐿= 𝜃∗ +𝑙; (3.4)
2𝜋
17
Tableau 3.1. Comparaison des types de moteurs.
Type de moteur Avantages Inconvénients
Moteur Asynchrone • Meilleur variateur de • Rendement
vitesse Relativement Faible
• Alimentation directe
• Bonne maintenabilité
• Faible coût relativement
aux autres types
Moteur Synchrone • Couple important • Nécessite un démarreur
• Meilleur rendement • Plus difficile à
entretenir
• Vitesse constante quel que
soit la charge • Prix plus important
• Décrochage (lorsque on
dépasse le couple
maximal)
Donc pour notre projet, le moteur asynchrone est la solution la plus avantageuse.
Donc chaque moteur entrainera à peu près 1013.44 kg. On ajoutera un facteur de sécurité de
20% et ce pour tenir en compte de la masse du bras de transmission, ainsi que toute autre masse
qu’on pourra ajouter au système, donc on a une masse finale de 1216 kg.
18
On pourra estimer les forces de frottements dans notre système. Comme on utilisera des galets
pour assurer la translation, on parle plutôt de force de résistance au roulement, et sa valeur peut
être déterminée par l’expression suivante :
𝐹𝑟𝑟 = 𝜇𝑟 ∗ 𝑚 ∗ 𝑔 (3.5)
Avec 𝜇𝑟 le coefficient de résistance au roulement qui vaut aux alentours de 0.0018 [2] pour
les roulements, 𝑚 la masse du système, et 𝑔 la constante de gravitation terrestre. On obtient
donc une force 𝐹𝑟𝑟 = 21.47 𝑁.
L’entreprise a imposé une vitesse linéaire uniforme de valeur 𝑉 = 0.5 𝑚. 𝑠 −1 .
On choisit une accélération de 𝑎 = 1 𝑚. 𝑠 −2 pour avoir une accélération quasi-instantanée, et
on fixe le pas de la liaison hélicoïdale à 𝑝 = 10 𝑚𝑚. On utilisera un filetage trapézoïdal, car
pour ce pas les filetages métriques nous donnent des diamètres nominaux assez importants
(d’après la norme ISO 261 [3]).
On applique le principe fondamental de la dynamique :
𝐹⃗ = 𝑚. 𝑎⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑟𝑟 ; (3.6)
Comme on le mouvement est linéaire plan, on peut passer à une écriture scalaire :
𝐹 = 𝑚. 𝑎 + 𝐹𝑟 = 1237.47 𝑁 ; (3.7)
Pour déterminer le couple, on utilisera la formule de transformation suivante [4] pour une
charge opposée à la direction de la vis (cas de montée) :
𝑑 𝜇∗sec 𝛼+tan 𝛽
𝐶 =𝐹∗ ∗( ); (3.8)
2 1−𝜇∗sec 𝛼∗tan 𝛽
19
Tableau 3.3 Tableau comparatif des moteurs.
Moteur Couple Nominal Vitesse Nominale Rendement 𝜂 (%) Rapport de
(N.m-1) (tr/min) réduction
nécessaire 𝑖
LSES 100L 10 2855 85.3 0.952 :1
LSES 100LR 19.9 1440 85.5 0.48:1
LSES 132S 29.8 960 83.4 0.32 :1
La solution la plus évidente est d’utiliser le moteur LSES 100L, puisqu’il ne nécessitera pas
l’utilisation d’un réducteur. En effet, pour ce cas, on aura une vitesse linéaire du système de
valeur 𝑉 = 0.476 𝑚. 𝑠 −1, qui est assez proche de notre contrainte initiale.
Il pourra être intéressant de calculer le rendement du système vis-écrou implémenté. On pose
𝑃𝑡 = 𝑉 ∗ 𝐹, la puissance nécessaire pour translater le porteur. On a :
𝑃𝑡
𝜂𝑣𝑖𝑠−é𝑐𝑟𝑜𝑢 = = 22.48% ; (3.9)
𝑃𝑛
Cette valeur peut sembler faible, mais cela est dû aux importantes forces de frottements au
niveau du système-vis écrou.
20
2𝜋
. 𝐿23 + 𝑋03 = 0
𝑝𝑎𝑠
𝑌23 = 0
𝑍23 = 0 ; (3.13)
𝐿23 + 𝐶 = 0
𝑀23 = 0
{ 𝑁23 = 0
On applique le PFS :
𝑋12 − 𝑋23 = 0
𝑌12 − 𝑌23 = 0
𝑍12 − 𝑍23 = 0
; (3.17)
𝐿12 + 𝑙′. 𝑍12 − 𝐿23 = 0
𝑀12 − 𝑙. 𝑍12 − 𝑀23 = 0
{𝑁12 + 𝑙. 𝑌12 − 𝑙′. 𝑋12 − 𝑁23 = 0
• Isolation du support de carrosserie (1) :
On deux torseurs d’actions de liaison (on posera ℎ la distance BC et ℎ′ la distance CD) :
{𝜏21 }𝐷 = −{𝜏12}𝐷 ; (3.18)
0 𝐿01 0 𝐿01 − ℎ′. 𝑍01
{𝜏01 }𝐵 = { 𝑌01 |𝑀01 } = { 𝑌01 |𝑀01 + ℎ. 𝑍01 } ; (3.19)
𝑍01 𝑁01 𝐵 𝑍01 𝑁01 − ℎ. 𝑌01
𝐷
On a aussi le torseur d’action du poids de la carrosserie (on posera 𝑙′′ la distance IH) :
0 0 0 0
{𝜏𝑐𝑎𝑟𝑟𝑜𝑠𝑒𝑟𝑖𝑒 }𝐼 = {−𝑚𝑐 . 𝑔|0} = {−𝑚𝑐 . 𝑔| 0 } ; (3.20)
0 0𝐼 0 𝑙′′. 𝑚𝑐 . 𝑔 𝐷
Avec 𝑚𝑐 masse de la carrosserie, g constante gravitationnelle.
On applique le PFS :
21
𝑋12 = 0
𝑌01 − 𝑌12 − 𝑚𝑐 . 𝑔 = 0
𝑍01 − 𝑍12 = 0
; (3.21)
𝐿01 − ℎ′. 𝑍01 − 𝐿12 = 0
𝑀01 + ℎ. 𝑍01 − 𝑀12 = 0
{𝑁01 − ℎ. 𝑌01 − 𝑁12 + 𝑙′′. 𝑚𝑐 . 𝑔 = 0
𝑌01 = 𝑚𝑐 . 𝑔
{ ; (3.22)
𝑁01 = (𝑙′′ − ℎ). 𝑚𝑐 . 𝑔
Le reste des inconnues statiques sont nulles. Cela peut sembler illogique, car on a 𝐶 = −𝐿23,
donc le couple est nul, or que l’étude statique fait l’hypothèse que le système est en équilibre
statique (au repos ou en mouvement uniforme, c’est-à-dire accélération nulle), donc dans ce cas
le couple sert seulement à annuler les forces de frottements.
22
On commence par fixer la base. Comme on a une pièce de révolution, on fixera 𝑧⃗ comme le
vecteur directeur de l’axe de révolution (figure 3.4). On retiendra comme résultat les
déplacements en norme et les contraintes équivalentes de Von Mises.
On utilisera comme matériau l’acier allié de désignation AISI 4340 (équivalent AFNOR
40NCD3), qui est un acier très utilisé dans les arbres de transmissions sa haute résistance et sa
bonne usinabilité [7]. Sa limite élastique à 0.2% est 𝑅𝑒 = 407𝑀𝑃𝑎.
Pour simplifier le calcul, on va solliciter l’arbre en torsion simple (on n’a pas de charge de
flexion), où le couple (10 𝑁. 𝑚) est appliqué au bout lisse, et on a un encastrement de l’autre
bout.
23
Quant aux déplacements, comme on peut le voir dans la figure 3.6, on a un maximum (en
norme) de 1,6.10−6 𝑚𝑚. Cette valeur est bien sûr très acceptable.
3.8. Conclusion
Dans cette partie, nous avons mené une étude préliminaire du système, qui nous a permis de
clarifier la solution qu’on va utiliser dans la modélisation du système. On a aussi fait le choix
du moteur. Finalement, on a étudié le diamètre minimal de l’arbre de transmission. Tous ces
choix vont être réévalués dans le chapitre suivant.
24
4. Chapitre 4 : Modélisation du
système et réévaluation des choix
de solutions technologiques
25
4.1. Introduction
Dans cette partie, nous procédons à la modélisation de notre système en utilisant le logiciel de
CAO « SolidWorks », ce qui nous permettra de valider les solutions qu’on a déjà fixé. On va
ensuite utiliser le logiciel de calcul Eléments Finis « Abaqus » pour valider les calculs
analytiques qu’on a fait dans la partie précédente.
26
Figure 4.2 Joint de poutres
On ensuite modéliser le guidage en translation, qui sera effectué par des galets et des rails. On
a choisi des galets-supports à base de roulements à rouleaux, et ce pour leur capacité de charge
radiale élevée (désignation NATR 30 PPXA, fabriqués par SKF) [9]. Il faudra utiliser une pièce
intermédiaire pour cela, qu’on appellera support de porteur. Pour assembler les roulements au
support, on a utilisé une pièce intermédiaire (qui servira de moyeu pour le roulement) et un
circlip pour fixer la translation du galet.
Pour chaque porteur, nous utiliserons 3 paires de ce support, avec 4 galets pour chaque paire.
Notre choix porte sur les galets car il est justifié par le faible coefficient de frottement mis en
jeu et donc la faible usure. On arrive donc à l’assemblage dans la figure 4.4.
27
Figure 4.4. Porteurs avec système de guidage en translation.
Pour ce qui est de l’arbre de transmission, on a déjà fait la modélisation dans le chapitre
précédent.
On peut passer à la modélisation du bras de transmission et l’écrou du système de
transformation de mouvement.
28
Finalement on obtient l’assemblage complet représenté sur la figure 4.6.
29
4.3. Validation de la poutre centrale
Pour vérifier que la poutre centrale pourra supporter la charge appliquée, il faudra faire un
calcul EF sur Abaqus, afin d’étudier les contraintes qu’elle va subir, ainsi que les déplacements
engendrés.
On fera un calcul statique, qui va modéliser la première application de la force, c’est-à-dire le
moment de démarrage du moteur. D’après nos calculs faits dans le chapitre 3, on a une force
de 1050.98N. La base utilisée est représentée dans la figure 4.8. Pour le matériau, les poutres
IPE utilisent l’acier de construction S235JR [8]. Les résultats obtenus sont reportés dans la
figure 4.9.
Figure 4.9. Champ des normes des vecteurs déplacement pour le cas initial
Comme on peut le voir dans la figure, on a une norme de vecteur déplacement maximale de 7
mm au niveau du point d’application de la force, qui est assez important. Pour résoudre ce
problème, on pourra diviser l’effort appliqué en utilisant deux moteurs de chaque côté au lieu
30
d’un seul. Cela réduira de moitié l’effort appliqué aux poutres en question, c’est-à-dire une
force de 525.49N, qui nous donne le champ de déplacement de la figure 4.10.
Figure 4.10. Champ des normes des vecteurs déplacement pour le cas de deux moteurs
On remarque que les déformations sont encore importantes (norme de vecteur déplacement
maximale de 3.95mm) donc il nous faudra réévaluer notre solution d’assemblage. On pourra
modifier notre système de façon que la force soit appliquée suivant la direction 𝑦⃗. Les résultats
pour ce cas sont présentés dans les figures 4.11 et 4.12.
On a une norme de vecteur déplacement maximale 1,1.10−4 𝑚𝑚, qui est une valeur beaucoup
plus acceptable. On pourra aussi visualiser les contraintes de Von Mises dans la figure 4.11.
On peut constater que la contrainte maximale est de 11.31 𝑀𝑃𝑎 , qui est nettement inférieure
à la limite d’élasticité du matériau, qui vaut 235 𝑀𝑃𝑎 à 20°C.
Figure 4.11. Champ des normes des vecteurs déplacement pour le troisième cas
31
On devra remplacer les poutres IPE 140 par des poutres IPE 270 pour pouvoir les assembler
dans la nouvelle configuration, ce qui va engendrer un changement de la masse, donc de la
force de poussée. On devra donc redimensionner le moteur qu’on va utiliser.
32
Tableau 4.1 Tableau comparatif des nouveaux moteurs
Moteur Couple Nominal Vitesse Nominale Rendement 𝜂 (%) Rapport de
(N.m-1) (tr/min) réduction
nécessaire 𝑖
LSES 112MG (2 18 2920 87.7 0.97:1
pôles)
LSES 132SU (4 36.1 1456 88.5 0.49 :1
pôles)
LS 132M (6 54.4 966 86.1 0.32 :1
pôles)
On choisira le moteur LSES 112MG, et ce car on n’aura pas besoin d’utiliser un réducteur,
donc on minimise la complexité du système. Néanmoins, on devra utiliser un variateur
électrique pour ramener le couple à la valeur nécessaire. Pour l’arbre de transmission, on va
garder le même diamètre, puisqu’il pourra supporter des couples beaucoup plus importants que
nos valeurs.
33
On relèvera les contraintes équivalentes de Von Mises. Comme on peut le voir dans la figure
4.14, on a une contrainte de Von Mises maximale de 293.5 GPa, qui bien sur dépasse la limite
élastique de la plupart des aciers (notamment celle de l’acier 235JR qu’on va utiliser dans cette
pièce, et qui vaut 235MPa).
34
Figure 4.16. Base utilisée pour le nouveau bras de transmission
Pour le matériau de la pièce, on utilisera l’acier S235JR, qu’on a déjà utilisé pour les poutres,
et ce pour sa bonne résistance. On rappelle que sa limite élastique vaut 235 𝑀𝑃𝑎. La contrainte
équivalente de Von Mises et les déformations logarithmiques sont reportées respectivement
dans les figures 4.17 et 4.18.
35
4.6. Nouvelle modélisation du système
Dans cette partie, on va faire une nouvelle modélisation du système, en utilisant la nouvelle
solution d’assemblage des poutres (figure 4.19). On va aussi ajouter des entretoises pour
minimiser la flexion latérale du système. On a aussi ajouté un deuxième guidage en translation
en haut du système avec une cage de support, afin d’éviter le basculement du support
carrosserie. Finalement, on a ajouté un accouplement rigide sur l’arbre de transmission, qui va
jouer le rôle de liaison entre l’arbre et le moteur, afin de garantir leur coaxialité.
36
Figure 4.20. Phénomène d’arc-boutement [10]
4.8. Conclusion
En conclusion, la modélisation du système sur SolidWorks nous a permis de visualiser et
d'analyser le comportement mécanique de notre système dans son ensemble. Nous avons
également utilisé le logiciel Abaqus pour effectuer des calculs d'éléments finis et ainsi valider
la résistance de la poutre centrale ainsi que le bras de transmission. Les résultats de ces
simulations ont montré que les dimensions du moteur et du bras de transmission devaient être
revues pour garantir la fiabilité et la sécurité du système. Nous avons donc entrepris de
redimensionner le moteur et de reconcevoir le bras de transmission en utilisant les informations
obtenues à partir des calculs d'éléments finis. Le modèle sur SolidWorks a ensuite été mis à
jour pour tenir compte de ces modifications. Enfin, nous avons étudié le phénomène d'arc-
boutement qui peut survenir dans le système. Grâce à ces différentes étapes, nous avons pu
réévaluer les choix de solutions technologiques pour améliorer les performances de notre
système et assurer sa fiabilité.
37
Conclusion Générale
38
Références Bibliographiques
[1] Site Web official du groupe COMET [consulté le 17 avril 2022]. <www.comet.com.tn>
[2] Coefficent of friction, Rolling resistance and Aerodynamics [consulté le 15 janvier 2023].
Disponible sur Internet <https://www.tribology-abc.com/abc/cof.htm>
[3] ISO 261:1998; ISO general purpose metric screw threads.
[4] Shigley, Joseph E.; Mischke, Charles R.; Budynas, Richard Gordon (2003), Mechanical
Engineering Design (7e éd.), McGraw Hill, ISBN 978-0-07-252036-1.
[5] ISO 2902:2016; ISO metric trapezoidal screw threads.
[6] Catalogue Leroy-Somer IMfinity® Asynchronous Motors – Réf. 5147 [consulté le 21 juin
2022]. Disponible sur Internet <https://www.leroy-
somer.com/documentation_pdf/5147_fr.pdf>.
[7] Peng, Austin. Arbres de transmission : un guide complet [En ligne], DEK, le 13 juillet
2021 [Consulté le 17 avril 2022]. Disponible sur Internet <
https://www.dekmake.com/fr/arbres-de-transmission-un-guide-complet/> .
[8] ILNAS-EN 10365:2017 ; Profilés en U en aciers laminés à chaud, poutrelles I et H -
Dimensions et masses.
[9] Fiche Technique NATR 30 PPXA Support Roller [consultée le 3 décembre 2022].
Disponible sur Internet <https://www.skf.com/us/productinfo/productid-
NATR%2030%20PPXA>.
[10] Noguet (2009) ; La liaison glissière ou comment guider en translation ;Lycée Blaise
PASCAL COLMAR. Disponible sur Internet
<http://sitemecanique.free.fr/Documents%20TGE1/Etude%20des%20constructions/Technolo
gie/CI6%20Analyser%20et%20concevoir%20la%20solution%20constructive%20d'une%20li
aison/Liaison%20a%201%20degre%20de%20liberte/Cours%20Guidage%20en%20translatio
n.pdf>
39