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III
Cet ouvrage fait par tie de
Plastiques et composites
(Réf. Internet ti100)
composé de :
Plasturgie : fabrications de corps creux, de films et de fils Réf. Internet : 42149
Finitions des plastiques - Fabrication additive des polymères Réf. Internet : 42475
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Plastiques et composites
(Réf. Internet ti100)
Jean-François AGASSANT
Professeur Mines-Paristech, Responsable Département « Mécanique et Matériaux »,
Délégué Mines-Paristech à Sophia-Antipolis
Christophe BINÉTRUY
Professeur à l'Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (GeM), École Centrale de
Nantes
Pierre CHARRIER
Global Advanced Engineering , CAE Durability Prediction Director, Modyn,
TrelleborgVibracoustic Group
Claude JANIN
Conseiller scientifique du LRCCP
Patricia KRAWCZAK
Professeur à l'Ecole des Mines de Douai, Responsable du Département Technologie des
Polymères et Composites et Ingénierie Mécanique
Marie-France LACRAMPE
Responsable du Groupe Polymères, Professeur au Département Technologie des
Polymères et Composites et Ingénierie Mécanique de l'Ecole des Mines de Douai
Jean-Benoît LE CAM
Professeur des Universités, Institut de Physique de Rennes, CNRS/Université de Rennes 1
Francis PINSOLLE
Ingénieur ENSEM (École nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy),
IAE (Institut d'administration des entreprises d'Aix-en-Provence)
Gilbert VILLOUTREIX
Professeur au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)
Redouane ZITOUNE
Maître de conférences-HdR à l'IUT-A de l'Université Paul Sabatier
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V
Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
Robert HINAULT
Pour l’article : AM3663
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VI
Plasturgie : fabrications de corps creux, de films et de fils
(Réf. Internet 42149)
SOMMAIRE
Réf. Internet page
Calandrage AM3663 47
Thermoformage AM3660 57
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VII
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amSWTP
Filage textile
P our fabriquer les étoffes (tissus, tricots, etc.) servant à l’habillement, à con-
fectionner des serviettes, des nappes, des draps, des rideaux et des voila-
ges…, pour réaliser des textiles à usages techniques (voiles de bateau, tentes,
chapiteaux, bâches, géotextiles, architectures de bâtiments, etc.), on a utilisé,
jusqu’à la fin du XIXe siècle, les fibres naturelles fournies par l’agriculture (coton
p。イオエゥッョ@Z@ッ」エッ「イ・@QYYX
et lin…) et par l’élevage (laine, soie…). Depuis un peu plus d’un siècle, les
besoins de tous les marchés correspondant à ces divers produits ont conduit à
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Y
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un emploi de plus en plus massif, à côté des fibres naturelles, de fibres n’existant
pas dans la nature et que l’on appelle fibres synthétiques (ou parfois fibres chi-
miques).
Le filage textile consiste essentiellement en la fabrication de ces fibres synthé-
tiques. Celles-ci non seulement peuvent donc remplacer les fibres naturelles sur
un plan quantitatif, mais apportent également des caractéristiques originales
répondant à de nouveaux besoins. C’est pourquoi la technologie du filage textile
est en constante évolution depuis son invention dans les années 1880, et
englobe désormais la fabrication de fibres « à hautes caractéristiques
mécaniques », telles que les fibres de carbone ou de céramique.
Bien que ces notions n’aient pas encore fait l’objet, à notre con-
naissance, d’une terminologie précise et homologuée, nous dési-
gnerons sous l’expression de filage textile, et de façon volontaire-
ment restrictive, l’opération (ou l’ensemble d’opérations) consistant
à transformer une masse visqueuse de polymère organique (fondue Bain de coagulation
ou dissoute dans un solvant adéquat) en un ensemble de filaments
continus parallèles et jointifs et, le plus souvent, bobinés, en finale,
sous la forme d’un multifilament continu, dit aussi fil continu. Les
produits ainsi obtenues, bobinés ou « câblés », sont essentiellement
des produits intermédiaires destinés aux opérations textiles usuel- Bloc filière
Point de rassemblement
les prévues en aval [transformation en fibres coupées (dites aussi des filaments individuels
discontinues), texturation, tissage, tricotage, etc.] ou bien à certai- Ensemble Bobine terminale
nes modalités de la technologie d’élaboration des composites. Ainsi des filaments de fil de rayonne
défini, le filage textile fait partie de l’ensemble des procédés dits de extrudés
« mise en forme des matériaux » (essentiellement, sinon exclusive-
ment, des matériaux macromoléculaires organiques). Figure 1 – Schéma de principe du filage selon le procédé viscose
Le besoin de cette précision terminologique est la nécessité, selon
nous et divers autres auteurs, de bien saisir les ressemblances et les
différences entre le procédé que nous venons de définir et le pro- — un piston, en tête de cette canalisation, qui symbolise la pres-
cédé textile généralement appelé filature : ce dernier permet de sion exercée sur cette masse visqueuse pour l’extruder au travers
transformer une masse de fibres dites en bourre (fibres naturelles d’une série de trous percés dans une plaque en métal réfractaire ;
telles que laine ou coton, et/ou aussi mélange de ces fibres avec des — l’ensemble plaque plus trous qui prend le nom de filière ;
fibres synthétiques coupées) en un fil (dit aussi filé de fibres). Les — le bain dit « de coagulation » essentiellement aqueux dans
filés de fibres, d’une part, et les multifilaments continus synthéti- lequel est immergée la filière et au sein duquel prennent naissance
ques, d’autre part, sont d’une certaine manière des concurrents chacun des filaments individuels du fil final. Chacun de ces fila-
pour les transformations de l’aval, en surfaces textiles par exemples ments passe très rapidement de l’état liquide visqueux à l’état solide
(tissage, tricotage...). La filature implique, en général, une forte tor- dès qu’il entre au contact de l’eau (on peut parler de
sion des fibres de départ, ce qui la distingue fondamentalement du « précipitation » au sens physico-chimique du terme) ;
filage. — les filaments solidifiés qui sont alors rassemblés au sein du
bain et bobinés à la sortie sous la forme de fil continu
L’invention du procédé de filage textile date de la fin du XIXe siè-
cle, époque où Hilaire de Chardonnet inventa (vers 1883) la soie arti-
ficielle, sous le nom de procédé viscose : le polymère utilisé était
alors la cellulose, polymère naturel qui est un constituant fonda-
mental de la paroi des cellules végétales. Cette cellulose, extraite de 2. Principaux procédés
certaines pâtes de bois (matière première de l’industrie papetière)
de pureté particulière, est transformée en un dérivé soluble, le xan- de mise en œuvre du filage
thogénate de cellulose, à la suite d’une série de transformations
dont nous ne parlerons pas dans le présent article. La figure 1 repré-
sente un schéma de principe de ce procédé de filage, avec, On distingue deux grandes classes de procédés :
successivement : — le procédé de filage à partir de l’état fondu (melt spining en
— la canalisation d’amenée du liquide visqueux à filer : ce liquide anglais) : nous emploierons souvent, dans la suite du texte, une
possède une viscosité de l’ordre de quelques poiseuilles adaptation de cette expression anglaise, en parlant de « filage du
(1 Pl = 1 Pa.s), disons comparable à celle du miel, pour une concen- fondu (ou en fondu) » ;
tration de l’ordre de 30 % en masse de xanthogénate de cellulose, — le procédé de filage à partir d’une solution concentrée, plus ou
dans un solvant aqueux à très forte alcalinité ; moins dérivé de l’ancien procédé viscose.
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Le premier procédé est de beaucoup le plus utilisé, car son prix de — soit auprès de la société Rhône-Poulenc Filtec, qui produit
revient est très inférieur (et il évite les solvants souvent polluants), notamment des fils de PET (et aussi de PA6-6) à emplois
mais il ne s’applique qu’à des polymères ayant un point de fusion techniques : tissus PET « supports » d’enduction PVC pour des
assez bien défini et qui ne subissent pas de réactions secondaires applications types bâches, chapiteaux ou autres « constructions
(telles que réticulations) sous l’action de la chaleur. Le second est légères » (architectures textiles) ; fils PET (ou PA) pour renforcement
employé chaque fois que le premier est inapplicable. de matrices en élastomères (pneumatiques et autres produits en
Le filage à l’état fondu est utilisé pour le filage du poly(téréphta- caoutchouc), tissus PET pour bandes transporteuses, etc. ;
late d’éthylèneglycol) (PET, communément nommé Polyester), qui — soit auprès de la société Nylstar (filiale commune entre Rhône-
est depuis une vingtaine d’années, et encore sans doute pour long- Poulenc et SNIA BPD), qui produit essentiellement des fils de PA6 et
temps, le plus important des polymères textiles à l’échelle mon- PA6-6 destinés notamment aux emplois dans le domaine des bas et
diale. La production mondiale de PET (en cumulant fils continus et collants.
fibres coupées) dépasse les 11 Mt* en 1994 sur un total, toutes
fibres chimiques confondues, de 21 Mt**. Depuis le début des
années 1980, le total des fibres synthétiques a rejoint celui des fibres 3.1.1 Polymères de base
naturelles et croît, depuis, sensiblement au même rythme, en dépit
de très grosses fluctuations pour ce qui concerne le coton, princi-
pale fibre textile naturelle. Le polyamide (PA, essentiellement PA6 et Le PET filé à l’usine Rhône-Poulenc Filtec d’Emmenbrücke pos-
PA6-6), qui est la seconde en importance des fibres synthétiques, sède les caractéristiques macromoléculaires suivantes :
approche les 4 Mt en 1994 (dont 840 000 t environ, pour les emplois — masse moléculaire moyenne en nombre (Mn) 32 000 à 38 000,
dits « techniques ») et est aussi filé à l’état fondu. Le filage en solu- soit un degré de polymérisation moyen (DPn) compris entre 170 et
tion (essentiellement l’acrylique), avec 2,4 Mt en 1994, ne repré- 200, environ ;
sente qu’environ 14 %*** du total de ce qui est filé sur la planète. — indice de polydispersité (Mw /Mn) : 2,20 à 2,25 (avec Mw masse
Bien que la position relative des divers polymères textiles soit sen- moléculaire moyenne en masse) ;
siblement différente quand on se place à l’échelle de l’Europe de — viscosité intrinsèque (VI) : 1,0 dL/g ;
l’Ouest plutôt qu’à l’échelle mondiale (cf. Pour en savoir plus, Doc. — teneur en groupes terminaux : ––COOH : 12 mol/t ;
AM 3 754 figure A), il n’en reste pas moins vrai que partout le filage — température de fusion (Tf ) : 255 °C ;
à l’état fondu représente la grande majorité des tonnages produits. — température de transition vitreuse : environ 80 °C.
* 5 % environ de ce tonnage est utilisé pour les textiles dits techniques. Il convient de noter que le polymère utilisé pour les applications
** Ce chiffre représente grossièrement 20 % du tonnage des « matières plastiques » techniques est obtenu sur place par un procédé dit de post-conden-
produites mondialement.
sation en phase solide (PCS) à partir de granulés de polymère stan-
*** Il existe un certain flou dans les statistiques des tonnages produits : on ne connaît
pas très bien les tonnages concernant le polypropylène, ainsi que ceux relatifs aux fibres
dard (à applications textiles) ayant un Mn plus faible, de 18 000 à
cellulosiques produites par le procédé viscose : selon certaines sources, le polypropylène 20 000 (DPn de 90 à 110), une VI de 0,66 dL/g et un indice de polydis-
correspondrait à 4 Mt ; selon d’autres, les cellulosiques correspondraient à 3 Mt. En admet- persité de 2,03 à 2,06.
tant toutes ces données, on arriverait à 6 Mt pour le filage en solution contre 19 Mt pour le
filage fondu, soit plutôt une proportion de 24 %. Le PA6-6, utilisé par Nylstar, possède les paramètres moléculaires
Pour les deux procédés, l’événement fondamental consiste en la suivant, en règle générale :
« naissance » du filament solide à partir de la phase liquide vis- — Mn = 15 000 à 20 000 (DPn environ 70) ;
queuse. S’il s’agit de l’état fondu, cette naissance implique un refroi- — indice de polydispersité : 2 ;
dissement du jet liquide ; s’il s’agit de la solution, elle implique — teneur en groupes terminaux : ––NH2 : 38 à 45 mol/t ; ––COOH :
l’élimination du solvant ; or cette dernière peut être obtenue de deux 80 à 90 mol/t ;
façons : soit par précipitation dans un bain aqueux (c’est le cas du — Tf = 260 °C.
procédé viscose), soit par évaporation, si le solvant est suffisam- Le PA6, également utilisé par Nylstar, a pour caractéristiques :
ment volatil ; on parle ainsi de voie humide et de voie sèche respec- — Mn = 15 000 à 20 000 (DPn environ 150) ;
tivement. Il existe aussi une voie hybride, dans laquelle le jet de — indice de polydispersité : 2 ;
collodion (nom donné à la solution concentrée de polymère) sort de — teneur en groupes terminaux : ––NH2 : 38 à 45 mol/t ;
la filière à l’état sec, traverse une courte distance (généralement de
— Tf = 215 °C.
l’ordre du centimètre) dans l’air, puis pénètre dans le bain de coagu-
lation au sein duquel il parcourt une longueur variable, souvent de
l’ordre du mètre, dépendant évidemment de la vitesse de filage,
avant d’être bobiné à l’état solide sur une bobine placée générale- 3.1.2 Température de filage
ment hors du bain. C’est selon cette dernière variante que sont filés
les polymères dits lyotropes, dont les solutions concentrées dans
certains solvants adéquats présentent un caractère mésophase ou C’est la température à laquelle est portée la masse de polymère
cristal liquide : le plus ancien de cette famille est le poly(paraphény- fondue en amont de la filière. Cette température est généralement
lène téréphtalamide) qui est la macromolécule de base des fibres et de 25 à 30 °C au-dessus de la température de fusion du polymère,
filaments de Kevlar. soit en pratique autour de 290 °C pour le PET à applications techni-
ques (il s’agit, dans ce cas précis, de la température à la sortie des
boudineuses d’alimentation des filières, la température à la sortie de
la filière pouvant être augmentée, pour une très courte durée, jus-
3. Filage à l’état fondu qu’à 330 °C).
Pour les polyamides de Nylstar, deux exemples très courants de
profils de températures de filage sont présentés tableau 1.
3.1 Filage actuel Pour les trois polymères, le réservoir de polymère fondu en
amont de la filière est maintenu sous une légère surpression d’un
gaz inerte et sec, afin d’éviter toute oxydation et /ou hydrolyse qui
La description qui suit concerne des multifilaments de polyester serait extrêmement préjudiciable à la masse moléculaire moyenne
[poly(éthylènetéréphtalate) ou PET] à emplois techniques, ainsi que au sein des filaments obtenus et donc à leurs propriétés mécani-
des multifilaments de PA6 et PA6-6 à emplois textiles. ques. Les températures de filage utilisées dans chaque cas concret
Les indications chiffrées qui illustrent le texte correspondent sont ajustées pour maintenir un compromis adéquat entre la visco-
généralement aux informations recueillies : sité, la pression de filage et la vitesse d’extrusion.
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b forme typique dans le cas du filage
de filaments à usages textiles
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1. Contexte..................................................................................................... AM 3 741 - 2
2. Modèle newtonien isotherme .............................................................. — 4
2.1 Expérience de Trouton : la notion de viscosité élongationnelle ............. — 4
2.2 Procédé et paramètres................................................................................ — 5
2.3 Équations ..................................................................................................... — 5
2.4 Test des approximations effectuées.......................................................... — 5
3. Modèle viscoélastique isotherme ....................................................... — 6
3.1 Comportement viscoélastique et loi de Maxwell ..................................... — 6
3.2 Viscosité élongationnelle pour un liquide obéissant à la loi de Maxwell ... — 7
3.3 Équations ..................................................................................................... — 7
3.4 Nombres adimensionnels du modèle viscoélastique isotherme............ — 8
3.5 Résolution numérique ................................................................................ — 8
4. Modèle newtonien non isotherme...................................................... — 9
4.1 Transfert de chaleur : l’équation de bilan thermique............................... — 9
4.2 Équations adimensionnelles et résolution couplée ................................. — 10
5. Stabilité du procédé ............................................................................... — 10
5.1 Instabilité d’étirage : draw resonance ....................................................... — 10
5.2 Un problème modèle : la stabilité du filage newtonien isotherme ........ — 12
5.3 Stabilité du filage viscoélastique isotherme............................................. — 13
5.4 Stabilité du filage newtonien non isotherme ........................................... — 14
6. Conclusion................................................................................................. — 14
6.1 Acquis de la modélisation .......................................................................... — 14
6.2 Limites actuelles des modèles et améliorations possibles ..................... — 15
7. Glossaire .................................................................................................... — 15
8. Sigles, notations et symboles.............................................................. — 15
Pour en savoir plus .......................................................................................... Doc. AM 3 741
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de filage
fil
Figure 1 – Schéma d’un système de production de fils textiles à haute vitesse (d’après [AM 3 740])
confiné et le débit, bien que cela ne soit pas évident intuitivement, matière et l’équilibre des forces en présence. Cette analyse est dans
n’est pas forcément constant dans le temps à une distance don- le cas du filage largement simplifiée par le caractère unidirectionnel
née de l’extrusion. Cela induit naturellement des variations de dia- de l’étirage qui permet une modélisation unidimensionnelle. On
mètre du fil bobiné. C’est l’instabilité de draw resonance et l’on obtient alors un système d’équations différentielles le long du che-
observe alors, avec le temps, des variations importantes du dia- min de filage pour des variables thermomécaniques (vitesse, tempé-
mètre du fil bobiné. rature et contraintes) moyennées sur la section du filament. Ce
système est complété par des données aux extrémités, à la sortie de
La démarche suivie est classique : on construit d’abord un sys- la filière et à la fin du chemin de filage (la solidification du filament).
tème d’équations différentielles (le modèle) permettant de décrire Ce système d’équations différentielles ainsi que les données aux
les champs de vitesse, de contrainte et de température à l’inté- extrémités constituent le modèle dont la solution est, en général,
rieur du polymère lors de l’écoulement. L’adimensionnement des calculée numériquement. On obtient ainsi un ordre de grandeur des
équations fait naturellement apparaître des nombres sans dimen- taux d’élongation, des contraintes élongationnelles et de la vitesse
sion quantifiant l’intensité de l’étirage (le taux d’étirage ou draw de refroidissement. Ces paramètres conditionnent le développement
ratio), la mémoire que le matériau peut avoir de cet étirage (le de la structure et les propriétés mécaniques de la fibre. Les modèles
nombre de Deborah) et l’intensité du refroidissement (le nombre instationnaires (c’est-à-dire dépendant du temps) permettent d’étu-
de Stanton). La résolution numérique de ces équations par des dier la stabilité du procédé. Le modèle est opérant s’il permet de
méthodes appropriées permet de connaître les contraintes élon- prévoir et de comprendre les différentes limitations du procédé qui
gationnelles (liées aux forts gradients de vitesse) ainsi que les gra- sont observées expérimentalement. Par exemple la modélisation
dients thermiques lors de l’étirage. Les résultats sont présentés en permet de comprendre l’apparition de l’instabilité d’étirage ou draw
utilisant ces nombres sans dimension. Par exemple les résultats resonance au-delà d’un taux d’étirage critique lorsque l’étirage est
de stabilité du modèle viscoélastique isotherme sont présentés faiblement anisotherme. Il permet aussi de comprendre la dispari-
dans le plan taux d’étirage – nombre de Deborah. tion de cette instabilité périodique lorsque le couplage étirage-refroi-
L’analyse thermomécanique utilise la loi de comportement du dissement est significatif. De même le comportement fortement
polymère liant les contraintes d’écoulement à l’intensité de la défor- viscoélastique de certains polymères permet de comprendre les
mation par l’intermédiaire de constantes rhéologiques. Ces données phénomènes de casse du filament (même si dans ce cas le modèle
sont complétées par les équations traduisant la conservation de la est moins prédictif).
QU
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x
Filière
y
S0
w0
L S (z)
l
w (z)
Bac d’eau
Δl
z
SL F
z
wL
par souci de simplicité) soumise à une force F de traction dans la
direction z (voir figure 3). Les parois latérales (normales aux direc-
tions x et y) sont libres de contraintes.
Figure 2 – Schématisation du procédé de filage
Le liquide obéit à une loi de comportement newtonnienne et on
a donc la relation suivante entre le tenseur des contraintes σ et le
On construit ainsi des modèles de complexité croissante qui, tenseur des vitesses de déformation :
dans les limites de la mécanique des milieux continus, permettent
de dégager les grandes tendances et les limites du procédé.
isotherme
Ce modèle stationnaire, qui est le plus simple, est par exemple
une première approximation du filage en solution. On ne consi-
dère ici qu’un seul filament. Un point important est que la partie Le tenseur des vitesses de déformation est donc diagonal avec :
extrusion, c’est-à-dire la réorganisation du profil de vitesse et le
passage d’un profil de Poiseuille dans la filière à un profil de
vitesse quasiment homogène dans une section du filament lors de
l’élongation, est négligée. Ce sera aussi le cas dans la suite pour
la plupart des autres modèles. Cette approximation est légitime Le tenseur des contraintes est donc aussi diagonal :
dès que l’étirage s’effectue sur une longueur assez grande devant
le diamètre du capillaire car cette réorganisation du profil de
vitesse s’effectue, en général, sur une longueur de l’ordre d’un
demi-diamètre. Nous verrons dans la suite les limites de cette
approximation. Cet écoulement étant essentiellement élongation-
nel nous considérons tout d’abord l’étirage d’une éprouvette Puisque les efforts surfaciques sont nuls sur les parois latérales de
liquide : c’est l’expérience de Trouton [1]. l’éprouvette on a : σxx = σyy = 0 et donc . On en déduit
l’expression . Cela s’écrit classiquement sous la forme
de la relation dite de Trouton [1] :
2.1 Expérience de Trouton : la notion dw dw
de viscosité élongationnelle dz dz
(1)
On considère une éprouvette cylindrique liquide de longueur l La viscosité élongationnelle est donc égale à trois fois la visco-
et de section courante S (cette section est ici carrée uniquement sité en cisaillement.
QV
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Trémie d’alimentation
Extrudeuse en granulés ou poudre
Tête d’équerre
Bouteille en cours
de soufflage
Roue de soufflage
Ventilateur d’air
1/2 Moule ouvert de refroidissement
Empreinte
Bouteille en cours
d’éjection Moteur d’entraînement
de la vis d’extrusion
QX
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2 1
Soufflage Injection
dans le moule de la préforme
Déformation
a PET amorphe
3
Éjection de la pièce
Déformation
– la relaxation de la structure bi-orientée est directement liée à la
Cristallisation
stabilité des points d’enchevêtrement.
induite par l’étirage
QY
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3. PET (polyéthylène
Contrainte (MPa)
70 téréphtalate)
et applications en soufflage
60
50 Bref historique
0
2 4 6 8 10 L/L0 Les granulés de PET sont très hygroscopiques et doivent être
protégés de la reprise d’humidité pour pouvoir être transfor-
b en fonction de la vitesse de déformation εɺ (avec T = 95 oC) més en préformes (taux d’humidité 2 500 ppm maximum).
RP
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■ Viscosité intrinsèque
HO O
C’est la limite de la viscosité réduite (η – η0)/(η0 C ) lorsque la
C C + HO − CH2 CH2 − OH concentration en polymère dissout C tend vers zéro. La viscosité
O intrinsèque a également la dimension de l’inverse d’une concen-
OH
tration.
C’est cette viscosité intrinsèque, exprimée en dL/g que l’on
trouve dans les fiches techniques des références commerciales de
O PET. Mais par abus de langage, on parle souvent d’indice de visco-
C C OH + nH2O sité (IV).
avec t (s) temps d’écoulement de la solution contenant le Un mauvais séchage provoque également une chute de la visco-
polymère dissous dans le solvant, sité par hydrolyse (les molécules d’eau réagissant avec les
chaînes). La baisse de l’IV entre granulés et préformes doit être
t0 (s) temps d’écoulement du solvant seul, inférieure à 0,02 dL/g pour éviter des difficultés au soufflage et une
dégradation des propriétés mécaniques des bouteilles (résistance
η0 viscosité du solvant seul, au fluage surtout, puis résistance à l’impact, rigidité, tenue en
η viscosité du solvant avec le polymère dissous. compression verticale...).
Pour cela, le PET doit être séché à un taux résiduel d’humidité
ηrel est sans dimension.
inférieur à 25 ppm environ.
■ Viscosité spécifique
3.2.3 Analyse thermique du PET
η sp = (t − t0 ) /t0 = (η − η0 ) /η0
Au cours des procédés industriels de transformation, le PET tra-
verse différentes plages de températures où des comportements
ηsp est sans dimension. différents sont mis en évidence par l’analyse enthalpique différen-
tielle AED (Differential Scanning Calorimetry DSC).
■ Indice de viscosité ou viscosité réduite (cf. ISO 1628-5)
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Granulés de PET
Réaction exothermique
Montée en
température INJECTION
(20o C/mn)
Tg Tc Tf
Le passage de la phase amorphe d’un état vitreux à un état La température de fusion Tf est la température à laquelle les
caoutchoutique (et inversement) correspond à la température cristaux ont tous fondu ; cela correspond au désordre maximal
de transition vitreuse notée Tg ; cela traduit l’apparition de dans la matière.
premiers mouvements de longs segments de chaînes.
On peut dire aussi que cela correspond à la température de
L’apport de chaleur permet de débloquer certains degrés de fusion du polymère : c’est la température de fusion des cristallites,
liberté, ainsi les molécules qui étaient figées à l’état vitreux (liaison le passage de l’état solide à l’état liquide (cf. figure 7).
entre les noyaux benzéniques) sont plus mobiles et peuvent L’ordre de grandeur pour le PET est de 250 à 270 oC.
translater.
La transition vitreuse est fortement dépendante de la morpholo- 3.2.4 Acétaldéhyde (AA)
gie du PET. En effet, lorsque l’IV est élevé, ou la cristallinité élevée,
la mobilité des chaînes est limitée et par conséquent Tg augmente. L’acétaldéhyde (CH3CHO) est un composé volatil présent à l’état
Cette augmentation peut attendre une dizaine de degrés. L’orien- de traces (0,5 à 2 ppm) à l’issue de la polymérisation du PET et qui
tation mécanique subie par l’échantillon et la vitesse de refroidis- peut également se former au cours de la fusion des granulés de
sement lors du passage précédant la Tg jouent également un rôle PET et de l’injection de la préforme (§ 4.3.1).
important (cf. dossier [AM 3 274]).
C’est également un composé organique présent dans de
nombreux aliments, certains fruits (jusqu’à 230 ppm), aliments, ou
3.2.3.2 Température de cristallisation le vin (jusqu’à 140 ppm).
Bien que l’acétaldéhyde ne soit pas toxique à ces niveaux de
La température de cristallisation Tc correspond au maximum concentration [fiche INRS FT120], sa présence dans la boisson, en
du pic exothermique de cristallisation (cf. figure 7). particulier l’eau minérale, est indésirable, ce composé lui donnant
un goût peu agréable.
La teneur organoleptique limite généralement admise est de 20
L’élévation de température entraîne une cristallisation partielle à 30 ppb (soit 20 à 30 mg/m3 d’eau), détectable par un « goûteur »
de type sphérolitique correspondant à un réarrangement local des expérimenté.
chaînes macromoléculaires liées entre elles par des forces inter- Cette limite peut être dépassée si la préforme en PET contient
moléculaires. plus de 5 à 6 ppm d’acétaldéhyde, surtout pour une bouteille de
Pour le PET, le taux de cristallinité maximal est de l’ordre de 55 %. petite capacité (moins de 50 cL).
RR
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RS
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RU
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Trémie
Élément Les principaux constructeurs de souffleuses pour corps creux
d’alimentation
chauffant et
ventilateur de grandes dimensions sont KAUTEX Maschinenbau (Bonn,
Groupe Allemagne), BEKUM Maschinenfabriken (Traismauer, Autriche),
motoréducteur
Soffiagio Technica (groupe MEICO, Monza, Italie), The Japan
Steel Work (Yokohama, Japon) et KINGSWEL MACHINARY
(Shanghai, Chine).
RV
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RW
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matière est éjectée au fur et à mesure pendant le cycle de soufflage – une largeur importante de la distribution de masse molécu-
de la pièce précédente, d’une durée typique de 60 à 150 s. laire, pour éviter les pressions élevées dans l’outillage ainsi que
2/ en fin d’expulsion, le bas de la paraison est étiré et scellé ; la l’apparition de défauts de surface en sortie de filière ;
paraison est ensuite prégonflée. Ces opérations sont destinées à – une bonne étirabilité, afin d’obtenir, lors du plaquage de la
lui assurer une configuration stable et reproductible ; paraison sur les parois du moule, une distribution d’épaisseur la
3/ après fermeture du moule, les gaz de soufflage sont introduits à plus homogène possible ;
l’intérieur de l’enveloppe au travers d’orifices ; ceux-ci peuvent pren- – une bonne stabilité thermique, de manière à limiter les phéno-
dre la forme de cannes ou d’aiguilles, logées dans la paroi du moule ; mènes de réticulation lors des arrêts ainsi qu’après les recyclages
4/ le refroidissement de la pièce est assuré par contact avec les multiples des chutes de production ;
parois du moule et par circulation du gaz à l’intérieur de 2/ Les contraintes liées au produit demandent :
l’enveloppe ; pendant cette étape, il est possible de procéder à un
traitement de la surface interne, destiné à réduire la perméabilité – un poids moléculaire élevé, de manière à satisfaire les performan-
de la peau interne (fluoration en ligne) ; ces mécaniques (résistance à l’impact, fluage sous charge limité) ;
5/ en fin de cycle, on procède à l’évacuation des gaz de soufflage – une bonne résistance à la fissuration sous tension en présence
via la canne et les aiguilles ; de carburant ;
6/ après ouverture du moule, la pièce brute est évacuée vers le – un indice de fluidité faible, afin d’éviter, lors d’un test de feu,
poste de décarottage. un percement trop rapide de l’enveloppe ;
– dans le cas de la fluoration en ligne, une teneur réduite en oli-
Un exemple de synoptique est présenté sur la figure suivante,
gomères ainsi qu’en additifs, et ce afin d’assurer un bon accro-
dans le cas du soufflage monocouche par accumulation.
chage de la couche fluorée ;
– une bonne résistance au rayonnement UV.
Le tableau 1 reprend les principales propriétés des résines utili-
sées dans le cas de soufflage de grands corps creux (ici réservoirs
Attente
à carburant). Le tableau 2 fournit les principaux grades homolo-
gués pour cette application.
Expulsion paraison
Transfert paraison
Drapage
Tableau 1 – Propriétés des résines de soufflage
PEHD
Fermeture des pinces des prégonflage Caractéristiques Méthode
(soufflage)
Prégonflage
Densité ISO 1183 0,943 à 0,953
Fermeture rapide du moule
MFI (190 °C, 21,6 kg) (g/10 min) ISO 1133 3,7 à 9,0
Fermeture lente du moule
Module en traction (MPa) ISO 527 > 800
(50 mm/min)
Piquage
Limite élastique (MPa) ISO 527 > 23
Soufflage (50 mm/min)
Ouverture des pinces des prégonflage Limite élastique (%) ISO 527 9 à 15
(50 mm/min)
Avance pince de sortie article
IZOD entaillé +23 °C (kJ/m2) ISO 180/1A > 23
Dégazage (désaérage)
IZOD entaillé -40 °C (kJ/m2) ISO 180/1A > 17
Ouverture du moule
Température de fusion (°C) ISO 3146 > 130
Descente drapage
Vicat A – 1 kg (°C) ISO 306 > 125
Extraction de pièce
Vicat B – 5 kg (°C) ISO 306 > 75
Rapprochement des étireurs
> 30 min souf-
Période d’induction à l’oxy- flage coex
ISO 11357
gène « OIT » (min) > 14 min souf-
flage mono
2.4 Applications et polymères utilisés
Résistance à la fissuration
La résine de base utilisée pour les réservoirs à carburant est le sous tension ASTM D1693 A > 500
polyéthylène haute densité (PEHD). Plusieurs types de contraintes
guident le choix des matières utilisées ainsi que leurs propriétés ESCR Bell test A (h)
rhéologiques, mécaniques et chimiques.
1/ Les contraintes liées au procédé nécessitent : Dureté Shore A ISO 868 60 à 65
– un poids moléculaire élevé, de manière à limiter les phénomè- MFI (Melt Flow Index) : Indice de fluidité
nes d’étirage lors de la phase d’expulsion : cette contrainte est par-
ticulièrement sévère dans le cas de l’extrusion continue ;
RX
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LYONDELL
JPE INEOS EXXON TOTAL
Caractéristique Méthode BASELL
HB111R K46-06 BA46-055 MS201B
4261AG
Masse volumique ........................ (kg/m3) ISO 1183 945 946 945 946 949
Module en flexion 23 °C ............... (MPa) ISO 178 1000 1000 1000 1100 1200
Élongation à la rupture ......................(%) ISO 527 640 570 620 630 670
Charpy Impact -40 °C .................. (kJ/m2) ISO 179 9,8 9,3 9,9 9,9 9,5
Résilience en traction avec ISO 180 158 147 157 146 140
entaille 0 °C .................................. (kJ/m2)
Résistance à la fissuration sous tension ASTM >600 >600 >600 360 550
ESCR 10 % IGEPAL..............................(h) 1693A
HLMI (High Load Melt Index) : indice de fluidité mesuré selon la norme ISO 1133 en utilisant comme poids 21,6 kg pour l’extrusion du matériau
RY
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19 % Trémie
Niveau max
Extrusion
20 % 61 %
Chauffes
Mouvements
Clapet
Niveau min
a consommation relative des éléments d'une souffleuse
Cellule de mesure
17 %
Chambre de mesure
Souffleuse
6% Extrudeuse
56 % Compresseur
21 % Broyeur
Groupe Froid
b consommation relative d'une souffleuse et de ses périphériques Le débit réel est calculé en
mesurant la perte de poids dans la
Figure 6 – Répartition de la consommation d’énergie chambre de mesure, isolée de la
au sein de la machine de soufflage et du procédé trémie par le clapet
Les paramètres H, X et nf peuvent varier sur la longueur de la vis. Le débit réel est comparé
à la consigne
Quelques valeurs typiques des différents paramètres, pour des
extrudeuses PEHD à fourreau rainuré, sont données ci-après :
– rapport L /D : 20…28 ; La vitesse est adaptée en
– pas X : au niveau du fourreau rainuré, 0,8 à 1D , le long du cylindre fonction de l’écart avec
1…1,4D ; la consigne
– profondeur du filet H : 0,06…0,08D ;
– nombre de filets n f : 1 ou 2 ;
– épaisseur du filet b : 0,07 à 0,1D . Figure 8 – Équipement gravimétrique pour le contrôle du débit
SP
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Soufflage de gaine
SQ
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Abréviations Abréviations
PEUBD polyéthylène ultra basse densité (Ultra Low density FLH hauteur de figeage de la gaine (Frost Line Height)
Polyéthylène ULDPE)
PEBD polyéthylène basse densité (Low Density Polyéthy- BUR taux de gonflement (Blow Up Ratio)
lene LDPE)
PEBDL polyéthylène basse densité linéaire (Linear Low TUR taux d’étirage (Take Up Ratio)
Density Polyéthylene LLDPE)
PEHD polyéthylène haute densité DDr taux d’amincissement du film (Draw Down Ratio)
EVOH copolymère d’éthylène et d’alcool vinylique IBC Internal Bubble Coding System
(Ethylene Vinyl Alcohol)
SR
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Rouleaux
pinceurs
Rouleaux pinceurs
FLH
Anneau de
Rf refroidissement
Ligne de figeage
∆P
Air de refroidissement
a TUR = 6,6 et BUR = 3,1
Extrudeuse Filière
Bobineur
Air de gonflement
SS
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Sacs de
Emballages
petites
dimension 2. Outillage
automatique
Films industriels
2.1 Extrudeuses
Films agricoles Films bâtiment
Le procédé de soufflage de gaine fait appel à des extrudeuses
Figure 4 – Répartition des marchés du film plastique en Europe monovis relativement longues, c’est-à-dire avec un ratio longueur sur
(doc. Plasteurofilm) diamètre compris entre 24 et 32. Le diamètre D de la vis pilote en
ST
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grande partie le débit. L’utilisation d’un fourreau rainuré d’une lon- Plusieurs types de filières sont disponibles sur le marché. Elles
gueur d’environ 4D situé sous la trémie permet d’augmenter le débit. sont caractérisées par leur coût, leur complexité et leurs fonction-
La présence de rainures augmente le coefficient de friction entre les nalités. L’alimentation en polymère peut être réalisée sous la
granulés et le fourreau, ce qui entraîne un transport vers l’avant de la filière, sur le périmètre externe ou à l’aide d’un mandrin spiralé.
vis plus efficace et par le fait même un débit plus important. Contrai- Les filières de coextrusion sont utilisées pour l’élaboration de
rement au reste du fourreau, cette petite section est refroidie afin structures multicouches. En général, il s’agit de filières à mandrins
d’éviter des problèmes de colmatage au pied de la trémie. spiralés ou de filières à couches empilables.
Les filières à alimentation latérale ou cardioïde (figure 5a) [2] sont
Nota : les principes généraux de l’extrusion monovis sont expliqués en détail dans les
dossiers Extrusion. Extrusion monovis [AM 3650] et [AM 3651]. les plus simples et les moins coûteuses à produire. Le polymère est
introduit sur un des côtés de la filière et il s’écoule de chaque côté du
mandrin central situé à l’intérieur de la filière. Ce mandrin central est
fixé à la filière par sa base. À l’opposé du point d’introduction, les
2.2 Filières d’extrusion deux fronts de matière se rencontrent, s’assemblent et forment une
ligne de soudure. Les lignes de soudure sont des sources potentielles
La fonction principale de la filière est de recevoir le polymère
de défauts optiques ou de faiblesses sur le film. Un autre problème lié
fondu provenant de l’extrudeuse et de lui donner la forme d’un
à ce type de filière est qu’il est difficile d’obtenir une épaisseur uni-
tube très fin. Les principales caractéristiques géométriques des forme en sortie de filière. En effet, comme la longueur d’écoulement
filières de soufflage de gaine sont le rayon interne R0 et l’entrefer parcourue par le polymère est différente entre la zone d’alimentation
H0. Typiquement le ratio H0/R0 est inférieur à 0,01. En général et la zone de recouvrement des fronts de matières, le champ de
l’extrusion est effectuée à la verticale du bas vers le haut. Il existe vitesse à l’intérieur de la filière n’est pas uniforme, ce qui engendre
aussi quelques lignes où l’extrusion est effectuée du haut vers le donc nécessairement une variation de vitesse (selon la circonférence)
bas et encore plus rarement des systèmes permettant l’extrusion à en sortie de filière et donc une variation d’épaisseur. Afin de lisser les
l’horizontale. La filière doit permettre de délivrer le polymère défauts, il est possible de fixer la filière sur une plateforme rotative ou
fondu de façon régulière, c’est-à-dire sans présence de ligne de oscillante. La rotation permet de répartir les défauts sur la totalité de
resoudure qui pourrait se traduire par la présence de défauts de la circonférence de la bulle, ce qui n’élimine pas les défauts mais per-
surface, de défauts optiques ou de défauts structurels pouvant met de les rendre moins apparents. Ce type de système augmente le
engendrer des faiblesses. Il faut aussi s’assurer de l’absence de coût de l’outillage. Pour ces raisons, ces filières sont de moins en
variation circonférentielle de débit qui pourrait entraîner une varia- moins utilisées industriellement.
tion locale de l’épaisseur du film. Pour ce faire, la conception de la Les filières par alimentation inférieure (figure 5b) [3] sont aussi
filière doit être effectuée en tenant compte des matériaux qui sont nommées filières par alimentation centrale, à ailettes ou à torpille
extrudés. Une attention particulière doit être donnée au centrage (spider leg die). Elles présentent une amélioration notable par rap-
du poinçon à l’intérieur de la filière afin de minimiser les variations port à la filière à alimentation latérale car elles permettent d’avoir
d’épaisseur, ce qui est particulièrement important car contraire- une longueur d’écoulement circonférentielle uniforme et donc un
ment aux filières d’extrusion à plat, les filières de soufflage de film d’épaisseur uniforme. Le polymère est alimenté au centre du
gaine ne comportent pas de lèvres flexibles permettant d’ajuster mandrin externe et s’écoule le long du mandrin interne qui est
localement l’entrefer. constitué d’un cône inversé. Le mandrin est maintenu en place
Mandrin Canaux
central hélicoïdaux
Mandrin Mandrin
interne externe
Mandrin
central Alimentation
Alimentation
Alimentation
a flière cardioïde [2] b filière à torpille [3] c filière à mandrin spiralé [4]
Figure 5 – Types de filières utilisés pour la production de film monocouche par soufflage de gaine
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Les films produits par extrusion à plat sont principalement utilisés dans le
marché de l’emballage. Il peut s’agir d’emballage alimentaire ou d’emballage
de produits techniques, marchés qui tous les deux conduisent au dévelop-
pement de films sophistiqués, à très haute technicité, soit par le nombre de
matériaux associés, soit par les épaisseurs relatives des couches obtenues.
Ainsi, la coextrusion est une technique de plus en plus rencontrée dans le pro-
cédé d’extrusion de film à plat, avec des systèmes allant de façon exceptionnelle
jusqu’à 11 couches, mais restant généralement limités à 5 couches.
Cet article se limite essentiellement au procédé d’extrusion du film mono-
couche. Le procédé d’extrusion de film plat est réputé pour permettre d’obtenir
d’excellentes propriétés optiques et dimensionnelles. Le refroidissement par le
biais d’un rouleau thermostaté permet d’atteindre de grandes vitesses de
production (plusieurs centaines de mètres par minute) et influence significati-
vement les morphologies obtenues dans le film. (0)
1. Extrusion des polymères cast film, toujours lorsqu’on le compare au soufflage de gaine, per-
met d’obtenir une meilleure transparence, un meilleur brillant et
vue du procédé film à plat une meilleure rigidité, alors que le soufflage de gaine offre un
meilleur compromis de propriété mécanique dans le sens trans-
verse et le sens longitudinal. Cette différence avec le soufflage de
gaine est surtout avérée pour le PE mais ne se transfère pas systé-
1.1 Description du procédé matiquement au cas d’autres polymères semi-cristallins, comme le
PA ou le PVDF.
L’extrusion de film à plat consiste à extruder un polymère à l’état
fondu à travers une filière plate, à l’étirer dans l’air sur une courte
distance et à le refroidir de façon rapide sur un rouleau thermostaté. 1.2 Vis d’extrusion utilisées en cast film
Le film obtenu est ensuite stabilisé au contact de rouleaux suc-
cessifs puis enroulé, après en avoir préalablement découpé les
bords. En fonction de l’épaisseur du film et de l’application, il est Le procédé d’extrusion de film à plat utilise généralement des
important de distinguer les films fins (10 à 50 μm), les films épais extrudeuses monovis, qui ont des longueurs comprises entre 27 et
(100 à 300 μm) et les feuilles destinées au thermoformage (200 à 33 fois le diamètre de la vis. En ce qui concerne les principes géné-
2 500 μm). Les deux premières catégories de film sont effectivement raux de l’extrusion monovis, le lecteur pourra se référer aux articles
obtenues par étirage de la matière à l’état fondu, comme nous consacrés à l’extrusion dans ce traité [AM 3 650] [AM 3 651] [38].
l’avons décrit. Les feuilles destinées au thermoformage sont Dans le cas de l’extrusion de polyoléfines, l’extrudeuse peut être
obtenues par un procédé qui s’apparente au calandrage de feuille. équipée de culasse refroidie par circulation d’eau. Il est également
Dans ce dernier cas, les dimensions sont atteintes par l’entrefer de possible de rencontrer des culasses rainurées afin d’améliorer l’effi-
la calandre et l’étirage y est limité. cacité de l’avalement du granulé.
Tous ces types de film à plat sont soit enroulés après découpe, Le choix de la géométrie de la vis en extrusion de film à plat doit
soit engagés directement vers une autre étape de conversion prendre en considération la réincorporation et le recyclage des
comme la mono ou biorientation ou le thermoformage. bords découpés en aval de la ligne. L’utilisation de vis dotées
d’éléments dispersifs et distributifs facilite généralement la plasti-
Le schéma de principe d’une ligne d’extrusion de film à plat est fication et le mélange du matériau réincorporé dans la matière
illustré figure 1. vierge.
En associant plusieurs extrudeuses, il est possible de coextruder
La présence de raccords de grande longueur entre l’extrudeuse
des films multicouches et ainsi de combiner plusieurs types de
et la filière plate est souvent observée sur les lignes d’extrusion à
matériaux polymères, généralement choisis en raison de leurs pro-
plat. La présence d’un mélangeur statique placé avant la filière
priétés complémentaires.
peut s’avérer avantageuse afin d’homogénéiser le polymère fondu.
En comparaison du procédé de soufflage de gaine, les films Il est également possible de rencontrer des pompes à engrenages,
obtenus en technologie cast offrent une meilleure tolérance d’épais- également intercalées entre la filière et l’extrudeuse, et qui ont
seur. Il est également connu dans la profession que le procédé de pour objectif de minimiser les fluctuations de débit d’extrusion.
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2.1 Quelques règles de conception porte-manteau sont les plus fréquemment rencontrées aujourd’hui.
La principale raison est que cette géométrie, lorsqu’elle est bien
La filière a pour vocation de transformer un écoulement de poly- conçue, permet d’obtenir une bonne distribution de la perte de
mère d’une géométrie circulaire vers une géométrie rectangulaire. charge sur la largeur, de façon peu dépendante des conditions opé-
Cette distribution est effectuée par un canal appelé manifold, suivi ratoires et sans s’appuyer de façon systématique sur les dispositifs
d’une zone résistant à l’écoulement, appelée land. Comme l’illustre de correction (barre d’étranglement, lèvres ajustables). Son princi-
la figure 2, le polymère fondu pénètre au centre de la filière puis pal désavantage est le coût de réalisation en raison de la complexité
est reparti de façon régulière et symétrique de chaque côté de la de la géométrie à usiner.
filière. Afin d’obtenir un écoulement de polymère le plus régulier Les filières en T sont très simples à réaliser ; elles sont plus
possible le long de la largeur de la filière, la géométrie du canal fréquemment rencontrées dans une technologie proche du cast
d’écoulement doit être conçue en prenant en compte d’une part les film qui est l’extrusion couchage. Ce type de filière n’est pas
propriétés rhéologiques et thermiques du polymère, et d’autre part recommandé pour les polymères sensibles à la dégradation ther-
les conditions opératoires. Ce processus de conception est décrit mique, puisque cette géométrie favorise les zones de stagnation du
dans l’article [A 3 655] [39] du présent traité. polymère fondu.
La filière queue de carpe se situe entre les deux autres systèmes
en termes de compromis coût/qualité de distribution. Comme la
2.2 Types de filières plates filière en T, la filière « queue de carpe » nécessite l’incorporation de
systèmes additionnels permettant l’ajustement du flux afin d’amé-
Ces règles de conceptions aboutissent à la définition d’une géo- liorer l’uniformité de l’écoulement sur la largeur.
métrie particulière du canal d’écoulement. Il existe plusieurs types
de géométries, les plus importantes étant représentées figure 3.
Ces filières sont connues sous le nom de :
2.3 Dispositifs d’ajustement
— filière en T (T-die, en anglais) ;
— filière « queue de carpe » (fish tail die, en anglais) ; Malgré le respect des règles de conception, des hétérogénéités
— filière porte-manteau (coathanger die, en anglais). d’écoulement sur la largeur de la filière sont très fréquentes et
Certains développements ont consisté à combiner les atouts peuvent être résolues par différentes méthodes. Des différences
de chacun de ces trois systèmes de base pour aboutir à unegéo- locales de vitesse d’écoulement peuvent être généralement éli-
métrie hybride, mais ils ne sont pas très répandus. Les filières minées en modifiant localement l’ouverture des lèvres constituant
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SY
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Parties mobiles
coulissantes
Boîte de coextrusion
b filière en T
Filière plate
c filière « queue de carpe » type externe, qui consiste à boucher partiellement une partie de
l’entrefer en y vissant une pièce métallique (la restriction) qui
Figure 3 – Différents types de filières plates épousera localement la forme de l’entrefer. L’écoulement de poly-
mère situé en amont d’une restriction externe génère générale-
ment de fortes surépaisseurs de bord. Afin de réduire ce
l’entrefer. Cela est réalisé par exemple, en effectuant un léger phénomène, il est possible d’utiliser un système de restriction dit
cintrage de la lèvre à l’aide de vis de pressions (autrement appelée interne. Le principe de la restriction interne consiste à combler par-
lèvre flexible, figure 2b ). Les métaux utilisés pour cette partie de tie ou totalité du canal d’écoulement à l’intérieur de la filière
l’outillage permettent d’atteindre des déformations allant jusqu’à (figure 4). La géométrie de la restriction interne peut être conçue
2 mm. La lèvre prend sa forme grâce à l’élasticité du métal d’une de façon à minimiser les perturbations de l’écoulement. Des systè-
part et à la pression générée par le polymère fondu d’autre part. mes de restriction hybrides, combinant interne et externe, peuvent
Dans certains cas, la filière plate est dotée d’un dispositif appelé être rencontrés.
barre de restriction (choker bar, en anglais), qui est localement
ajustable (déformable par cintrage). Cette bande de métal est
située à l’intérieur de la filière et permet d’effectuer un ajustement
grossier de l’écoulement grâce à sa taille massive. Ce dispositif est 3. Systèmes de coextrusion
plus fréquemment rencontré en extrusion de feuille, mais là aussi
les lèvres réglables sont utilisées pour les ajustements fins.
La mise en œuvre de plusieurs polymères par coextrusion est
Les lèvres flexibles, qui sont positionnées sur toute la largeur de très fréquemment rencontrée dans la technologie cast film. Il existe
la filière, peuvent être ajustées de façon à s’écarter de la section deux grandes façons de réaliser un film cast multicouche :
rectangulaire naturelle. Une différence d’ouverture entre les bords
— utiliser une filière monocouche en aval d’une boîte de coex-
et le centre de la filière est généralement appliquée pour contrôler
trusion (appelée feed block ou black box ) ;
l’épaisseur de l’extrudat et compenser les effets de bords engendrés
— utiliser une filière multicouche (multicanal, ou multimanifold
par le comportement rhéologique du polymère fondu (gonflement
en anglais).
ou effets de bord dû à l’étirage que nous verrons plus loin).
La valeur de l’écartement des lèvres flexibles, appelé généra- L’association feed block et filière monocouche reste le système le
lement entrefer, est souvent comprise entre 0,25 mm et 1 mm. La plus fréquemment utilisé. Nous allons décrire ici principe, avantages
largeur des filières couramment rencontrées en cast film varient de et inconvénients de chacun de ces systèmes.
700 mm à 4 000 mm. Une filière monocouche (appelée single-manifold en anglais)
Il est possible d’utiliser un système d’ajustement de la largeur peut être utilisée en aval d’une boîte de coextrusion (appelée
utile de la filière, appelé restriction (en anglais, deckling system ). généralement feed-block ) comme cela est illustré figure 5.
Ce système peut également contribuer à la réduction des surépais- Plusieurs matériaux polymères sont extrudés dans le feed block,
seurs de bord générées après étirage sur le film. Tous les polymè- dans lequel ils sont rassemblés en un seul écoulement multicou-
res ne se prêtent pas à ces restrictions de largeur, en effet les che. Ce polymère multicouche s’écoule ensuite dans la filière
matériaux sensibles à la dégradation sont éliminés naturellement monocouche. L’avantage de ce système est qu’il n’est pas limitatif
de ce type de configuration. Le système le plus commun est de en termes de nombre de couches différentes. L’inconvénient est
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
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procédé. Après la formation de la première couche de polymère, la La chaleur est transférée hors du moule à travers les parois, à une
deuxième couche se forme sur cette première couche fondue vitesse dépendant du coefficient de transfert thermique du sys-
chaude. Ce processus continue jusqu’à la consommation de la tota- tème. La pièce va subir un retrait et une couche d’air isolant se
lité de la poudre de polymère pour obtenir une pièce avec la distri- forme entre la surface du moule et la pièce formée. Cette couche
bution d’épaisseur souhaitée. d’air favorise le démoulage. Le procédé de rotomoulage peut alors
être considéré comme terminé.
Dans un cycle de rotomoulage, la température du moule aug-
mente de la température ambiante jusqu’à la température maximale
demandée. Le chauffage du polymère est réalisé par conduction
directe entre la surface interne du moule et le système poudre/air
1.2 Principales étapes du rotomoulage
qui est en contact avec la surface. Pendant que la température (à la De façon générale, on distingue quatre étapes dans le procédé de
surface interne du moule) augmente et dépasse la température de rotomoulage (figure 2).
fusion du polymère, les particules de poudre deviennent visqueuses
et adhèrent sur la surface du moule. & Chargement du moule
La figure 1 montre le mécanisme de la fusion d’une particule de Une charge de poudre en polymère est placée dans le moule, qui
poudre et son adhésion sur la surface interne du moule. Durant le est ensuite fermé. Cette quantité doit être prédéfinie afin d’obtenir
chauffage et la rotation, les particules de poudre fondent progressi- la forme avec l’épaisseur voulue. La quantité de poudre est déter-
vement et s’étalent sur la paroi inférieur (figure 1a). L’étalement est minée à l’aide de la formule suivante :
assuré par le poids du matériau fondu et par la tension superfi-
cielle. Sur la partie verticale, la force de cisaillement et la tension m = S .e.p
superficielle assurent l’adhésion entre le polymère fondu et la
paroi (figure 1b). Sur la partie supérieure du moule, la tension avec S surface de la paroi interne du moule,
superficielle empêche le décollement du matériau fondu de la e épaisseur de la pièce à fabriquer (supposée
paroi (figure 1c). uniforme),
Lors du rotomoulage le mécanisme physique principal est la r masse volumique du polymère.
coalescence de chaque grain de poudre avec les grains voisins.
En effet, quand la température dépasse le point de fusion du poly- Après la fermeture, le moule commence à tourner selon deux
mère, on constate la formation d’une interphase entre les grains axes orthogonaux à une vitesse de 1 à 40 tr/min.
qui résulte de l’interdiffusion des macromolécules de deux grains
voisins en contact. Grace à la coalescence, les deux grains devien- & Chauffage
dront un grain unique. On obtient ainsi la première couche puis les Le moule en rotation est ensuite introduit dans un four où il est
couches successives sur la paroi du moule. La coalescence est chauffé à une température supérieure au point de fusion TF des
accompagnée par un autre phénomène physique appelé densifica- polymères semi-cristallins. Pour les polymères amorphes, cette
tion. Il s’agit de l’élimination de l’air piégé entre les grains de pou- température est supérieure à la température caoutchoutique-
dre. La poudre se transforme en pièce unique, sa densité augmente liquide TCL. Le polymère commence à fondre et prend progressive-
sous l’effet de la densification. ment la forme interne du moule. La rotation continue jusqu’à ce
À la fin de cette étape, quand la poudre a complètement fondu et que la matière soit équirépartie de façon que l’épaisseur de la
que le matériau est réparti de façon homogène, le moule est trans- pièce soit la plus constante possible. La chaleur est normalement
porté dans une chambre de refroidissement. apportée par des brûleurs à gaz ou du fuel, mais peut également
être produite par résistance électrique, par infrarouge et récem-
Le refroidissement du moule et de la pièce formée peut être
ment par énergie solaire.
effectué par air forcé, jet d’eau ou une combinaison des deux.
& Refroidissement
mg
γ + mg
τ – mg > 0
a chargement b chauffage
γ
γ – mg > 0
TS
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De façon générale, on refroidit le polymère par l’extérieur du & Moules chaudronnés en tôle
moule, mais dans une technique récente, on utilise la méthode de Ils sont constitués de feuilles de métal relativement fines, mises
refroidissement interne [4]. en forme puis soudées les unes aux autres. Le moule est fini par
Le refroidissement continue jusqu’à ce que le polymère soit soli- polissage :
difié et tienne en forme. – avantages :
& Démoulage la durée de production du premier moule est courte,
Après refroidissement, le moule est transféré au poste de charge- le prix du premier moule n’est pas élevé,
ment/déchargement. Le moule est ouvert et le produit final est la résistance thermomécanique de l’acier est élevée,
retiré du moule. Pour faciliter le démoulage, on utilise souvent un la stabilité dimensionnelle du moule est bonne,
agent démoulant, étalé préalablement sur la surface interne du
moule. Une fois le produit démoulé, le moule peut être rechargé la réalisation de moules de grandes dimensions est possible ;
et le cycle peut recommencer. – inconvénients :
il est difficile de fabriquer des moules de formes géométri-
ques complexes,
2. Moules et machines le moule est relativement lourd,
l’état de surface interne du moule n’est pas très bon.
& Moules obtenus par électroformage
2.1 Moules Dans cette technique, la pièce est obtenue par le dépôt de plu-
sieurs millimètres d’un métal (nickel ou cuivre) sur un modèle.
Les moules de rotomoulage sont souvent réalisés en deux par- L’électroformage est en effet un procédé de fabrication additive
ties démontables. Après sa fermeture, le moule est complètement spécifique pour la production de pièces métalliques de haute préci-
étanche. La figure 3 montre deux exemples de moules en deux par- sion. La particularité de cette technique est qu’on peut développer
ties. La matière utilisée pour la fabrication du moule possède une des pièces métalliques atome par atome, offrant une précision
conductivité thermique très élevée afin de transmettre rapidement extrême.
la chaleur au polymère à l’intérieur du moule et également d’éva-
Les moules électroformés sont utilisés pour des pièces de for-
cuer rapidement la chaleur lors du refroidissement. Il existe quatre
mes très complexes avec des détails de surface fins. Ils sont très
types de moules différents.
chers. Les moules sont fabriqués en nickel, en cuivre ou dans un
& Moules coulés en aluminium alliage des deux avec une bonne conductivité thermique.
Quelques avantages et inconvénients : & Moules spéciaux
– avantages : Il existe des moules spécifiques en composite à matrice orga-
il est possible de réaliser des formes complexes, nique ou des moules avec système de chauffage et de refroidisse-
la conductivité thermique de l’aluminium est élevée ce qui est ment incorporé.
favorable pour un transfert thermique rapide,
la durée de vie de ce type de moule est élevée ; 2.2 Machines
– inconvénients :
Les machines de rotomoulage ont des dimensions variées. En
le coût de la réalisation de ce type de moule est élevé, effet, avec ces machines on peut fabriquer des articles creux d’une
la durée nécessaire pour la production du premier moule est capacité de 0,2 litre à 50 000 litres. La figure 4 montre une machine
élevée, de rotomoulage de laboratoire pour la fabrication des pièces de
la réalisation de moules de très grandes dimensions est dimensions moyennes.
difficile, Dans l’industrie, nous pouvons distinguer les types de machines
des porosités se forment dans les parois du moule lors de sa suivants : les machines de rotomoulage à carrousel, à balancement
fabrication, et à va-et-vient.
la résistance thermomécanique de l’aluminium est faible.
Figure 3 – Exemples de moules de rotomoulage (source : Indian Figure 4 – Machine de rotomoulage à deux axes perpendiculaires
TradeBird) indépendants de la société STP (laboratoire PIMM de l’ENSAM/Paris)
TT
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& Machine de rotomoulage à carrousel & Machine de rotomoulage à balancement (rock and roll)
Cette machine est très courante dans l’industrie. Elle est utilisée Cette machine est utilisée pour la fabrication des pièces de fac-
pour la fabrication de diverses pièces, par exemple des canoës. teur de forme très élevé comme un kayak, un silo, etc. Dans ce
Pour augmenter la cadence, la machine est constituée de plusieurs type de machine, nous avons deux types de mouvements :
bras, ce qui permet la fabrication de plusieurs pièces simultané- – la rotation autour de l’axe de révolution ;
ment. Ces bras sont soit fixes soit indépendants : – le balancement (mouvement croisé) de l’axe principal.
– les machines à bras fixes comportent trois ou quatre bras
(figure 5). Les bras étant fixes les uns par rapport aux autres, les La figure 7 montre les différentes phases d’une machine de roto-
pièces réalisées doivent avoir des temps de cycle similaires ; moulage à balancement, utilisée pour la fabrication d’un silo.
– les machines à bras indépendants sont constituées de plusieurs & Machine de rotomoulage à va-et-vient
bras portant chacun un moule et tournant autour d’un même axe
La machine à va-et-vient est utilisée pour la fabrication de certai-
(figure 6). Les bras peuvent se mouvoir indépendamment les uns
nes pièces industrielles (figure 8). Dans cette technique, le poste de
des autres, ce qui permet d’avoir des durées de cycle différentes
chauffe est occupé alternativement par les chariots 1 et 2. Ils effec-
pour chacune des pièces.
tuent un mouvement de va-et-vient entre leur position « froide » et
le poste de chauffe.
Enceinte de Il existe encore d’autres types de machine, mais d’utilisation
refroidissement moins fréquente.
3. Conditions du rotomoulage
Four
3.1 Matériaux rotomoulables
Ve
rs
raison leur viscosité à l’état fondu est très élevée. Pour diminuer la
has
chauffage
de cycle du procédé est élevé. C’est le cas du rotomoulage.
En conséquence nous sommes devant deux exigences contradic-
Phase 1 : toires. D’une part, nous devons augmenter la température pour
chargement augmenter la fluidité du polymère et d’autre part nous ne devons
pas augmenter trop la température pour éviter sa dégradation.
Phase 4 :
À cause de cette contradiction, le rotomoulage de la majorité des
démoulage
polymères (masse moléculaire élevée et stabilité thermique faible)
est difficile.
Figure 5 – Schéma d’une machine à carrousel à trois bras fixes Les thermoplastiques sont classés en deux grandes catégories :
(source : www.rotomoulage.org)
les polymères amorphes et les polymères semi-cristallins.
TU
TV
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Calandrage
est bien adapté aux productions de grandes séries où l’on recherche à la fois
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TW
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CALANDRAGE ________________________________________________________________________________________________________________________
qualité et débit ; l’extrusion, qui peut être facilement dimensionnée à la taille des
séries, est surtout recherchée pour sa polyvalence (pratiquement tous les poly-
mères thermoplastiques peuvent s’extruder).
En Europe de l’Ouest, la consommation annuelle de PVC est d’environ six mil-
lions de tonnes (d’après l’European Council of Vinyl Manufacturers : 1997). Le
calandrage représente environ 18 % de la totalité des procédés de transforma-
tion du PVC, les principaux marchés des produits calandrés étant l’emballage
rigide (films thermoformés), les revêtements de sols et de toitures, les films pour
la maroquinerie, l’automobile, les revêtements textiles…
Dans ce qui suit nous évoquerons uniquement le calandrage du PVC.
1. Les bases du procédé Si la gélification a lieu dans un mélangeur interne fournée par
fournée (batch) (60 à 90 kg), elle est dite discontinue. Si au contraire
de calandrage elle est réalisée dans une extrudeuse gélifieuse, elle est dite conti-
nue. Une ligne de calandrage n’est pas universelle, c’est-à-dire qu’il
faut la définir en fonction des produits que l’on veut réaliser.
■ Description du procédé Il existe deux procédés de calandrage : à basse température ou
Le procédé de calandrage est basé sur un écoulement à tempéra- procédé Luvitherm, et à haute température, le plus courant.
ture élevée d’une matière thermoplastique viscoélastique entre au
● Le procédé Luvitherm
moins deux cylindres entraînés. En fait, l’expérience montre que
seul le calandrage avec quatre cylindres permet de maîtriser correc- C’est un procédé dédié au PVC rigide, c’est-à-dire non plastifié. Il
tement la qualité des films ou des feuilles. Dans une calandre à qua- permet d’obtenir des films minces (50 µm) à hautes propriétés
tre cylindres (figure 1), la masse plastique fondue en provenance du mécaniques pour l’emballage alimentaire et les bandes adhésives.
mélangeur gélifieur passe d’un cylindre à l’autre par trois entrefers Le calandrage s’effectue à basse température (150 °C), donc en des-
qui sont de plus en plus étroits, ce qui entraîne un reflux avant cha- sous de la température de gélification. La gélification proprement
que entrefer, en même temps qu’un élargissement de la feuille. Ces dite se fait ultérieurement par conduction sur un ou deux cylindres
reflux forment ce qu’on appelle les bourrelets. Seul le premier bour- chauffés à 250 °C. La matière est ensuite refroidie à 120 °C et étirée
relet, appelé bourrelet d’alimentation, est limité en largeur par des en phase élastique sur un train de cylindres de petits diamètres ani-
guides matière. Les bourrelets 2 et 3 ont une largeur libre et une més de vitesses croissantes, ce qui donne un film mono-orienté lon-
forme cylindrique, sauf aux extrémités où la forme s’ovalise. La gitudinalement, donc mécaniquement renforcé dans ce sens. Ce
feuille passe d’un cylindre à l’autre par différences de vitesse et de procédé, en phase d’abandon, est remplacé depuis plusieurs
température. Les cylindres sont entraînés indépendamment, ce qui années par le procédé haute température.
permet d’établir une friction entre eux (typiquement une différence ● Le procédé haute température
de vitesse de 5 à 30 %) et ainsi d’assurer un passage parfait de la
feuille d’un cylindre à l’autre. Le passage par simple différence de Dans ce procédé, décrit plus en détail au paragraphe 2, la matière
température est plus difficile à maîtriser. est d’abord gélifiée et homogénéisée avant d’arriver dans le premier
entrefer de la calandre pour former le premier bourrelet d’alimenta-
■ Lignes de calandrage tion. La calandre est donc une machine de mise en forme, et ne
Une calandre ne fonctionne pas de façon indépendante ; elle fait contribue que marginalement à la gélification du PVC.
partie d’un ensemble complexe appelé ligne de calandrage. Les dif-
férentes phases généralement rencontrées sont les suivantes : ■ Problèmes du calandrage
— mélange des composants de la formulation (dry-blending) ; Le but du calandreur est d’obtenir des films ou des feuilles avec
— gélification ; une faible tolérance d’épaisseur (± 2 µm) sans défauts d’aspect.
— homogénéisation ; Pour cela, il lui faudra éviter les principaux défauts rencontrés en
— alimentation ; calandrage qui sont les suivants :
— calandrage ;
— défaut de planéité : au déroulage la feuille n’est pas plane, elle
— extraction-étirage ;
présente des ondulations d’amplitude plus ou moins importante ;
— grainage ;
— refroidissement ; — défaut de cintrage : au déroulage la feuille ne suit pas une
— conditionnement. ligne droite dans le plan mais un arc de cercle (effet banane) qui
peut être quantifié par le rapport , /L ; (figure 2a) ;
— défaut de stabilité dimensionnelle : l’effet mémoire entraîne des
Bourrelet contraintes résiduelles dans la feuille qui sont responsables des phé-
d'alimentation nomènes de retrait rédhibitoires pour les applications ultérieures ;
— défaut de mouillabilité : il est le plus souvent lié à la formula-
tion ; la feuille présente une tension de surface trop faible qui rend
+ + difficiles voire impossibles les opérations ultérieures de collage,
soudage, impression.
Surface A — défaut d’aspect : fish-eyes, bulles, fusées, mattage, chevron :
Bourrelet 2 +
• fish-eyes : il s’agit de grains de PVC infondus. Ce défaut est lié
Surface B à la qualité des résines et en aucun cas au procédé lui-même,
Bourrelet 3 • bulles : il s’agit de vides sphériques dans l’épaisseur de la
+
feuille, caractéristiques du calandrage de feuilles épaisses
+
(> 1,5 mm),
• fusées : il s’agit de bulles écrasées en surface donc de forme
Figure 1 – Principe du calandrage à quatre cylindres ovoïde et de taille importante (1 mm à 1 cm) (figure 2b),
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Tapis
Graineuse Mesure
Gélifieur
Mélangeurs Détecteur d'alimentation Calandre
2 cylindres de métal 4 cylindres d'épaisseur
Straineur Refroidissement Enroulage
Extraction Contrôle
Stabilisation visuel
Calandre Contrôle
Grainage
4 cylindres de tension Mesure Contrôle
Extraction Stabilisation d'épaisseur visuel
Mélangeurs Détecteur Tapis
Gélifieur Refroidissement Enroulage
2 cylindres de métal d'alimentation
Contrôle
Calandre Extraction d'épaisseur Étirage Refroidissement
5 cylindres gélification
Mesure
Détecteur Tapis d'épaisseur Enroulage
Gélifieur
de métal d'alimentation
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Simulation numérique
des procédés de soufflage
1. Généralités............................................................................................... AM 3 705 - 2
1.1 Présentation des différents procédés ...................................................... — 2
1.2 Problèmes de fabrication et enjeux de la modélisation ......................... — 2
2. Équations à résoudre ............................................................................ — 3
2.1 Loi de comportement ................................................................................ — 3
2.2 Conditions aux limites mécaniques ......................................................... — 4
2.3 Équilibre mécanique.................................................................................. — 5
2.4 Conditions aux limites thermiques .......................................................... — 5
2.5 Équation de la chaleur............................................................................... — 5
3. Formulation volumique ou de type membrane ............................. — 5
3.1 Formulation volumique............................................................................. — 5
3.2 Formulation de type membrane............................................................... — 6
3.3 Formulation membrane ou volumique : éléments de choix.................. — 7
4. Discrétisation numérique et résolution........................................... — 8
4.1 Résolution mécanique............................................................................... — 8
4.2 Résolution thermique................................................................................ — 9
4.3 Stratégies de contrôle du maillage .......................................................... — 10
5. Identification des paramètres des lois de comportement ......... — 11
5.1 Les méthodes d’identification classique.................................................. — 11
5.2 Méthode d’identification par analyse inverse ......................................... — 12
5.3 Identification du frottement ...................................................................... — 12
6. Application à la simulation des procédés industriels ................. — 13
6.1 Thermoformage......................................................................................... — 13
6.2 Extrusion-soufflage ................................................................................... — 18
6.3 Injection soufflage-biétirage. Application au formage d’une bouteille. — 22
7. Conclusion ............................................................................................... — 23
Pour en savoir plus......................................................................................... Doc. AM 3 705
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1. Généralités
1.1 Présentation des différents procédés
■ Les différents procédés de thermoformage sont présentés dans
l’article [38] des Techniques de l’Ingénieur. Nous rappelons ici les
étapes successives du procédé le plus classique (figure 1) :
• Chauffage de la feuille à l’état solide (généralement par un dis-
positif de type infrarouge).
• Positionnement de la feuille sur l’empreinte du moule.
• Réalisation de la pièce par mise au vide et assistance éven-
tuelle d’un piston.
• Refroidissement et éjection.
■ Le procédé de soufflage consiste à extruder un tube (PVC ou
polyéthylène) en continu, à fermer le moule de corps creux autour a extrusion de la paraison
de la paraison fondue, à souffler de l’air pour gonfler la paraison
jusqu’à ce qu’elle atteigne les parois du moule puis à refroidir la
pièce et à l’éjecter (figure 2). Ce procédé est présenté de façon
détaillée dans l’article [39] des Techniques de l’Ingénieur. Le pro-
cédé de soufflage est de moins en moins utilisé pour la fabrication
de bouteilles. Il est en revanche largement utilisé pour la réalisa-
tion de flacons, de réservoirs automobiles.
■ Le procédé de soufflage-biétirage est, lui, essentiellement dédié
à la fabrication de bouteilles en polyester. Les étapes du procédé
sont décrites à la figure 3 :
• Fabrication par injection de préformes (moules de 32, 48 ou 64
empreintes).
• Chauffage de ces préformes solides dans un four infrarouge.
• Installation de la préforme dans le moule.
b soufflage
• Étirage longitudinal à l’aide d’une canne (vitesse de l’ordre du
mètre par seconde) et soufflage de la préforme : on appellera
« retard au présoufflage » l’intervalle de temps entre le déplace-
ment du piston d’étirage et l’établissement de la pression de souf-
flage.
• Refroidissement puis éjection de la bouteille formée.
Le procédé est présenté dans l’article [39].
a chauffage c refroidissement
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v = vd (8)
冢 冣
2 2 2 1 1 1
W = C 1 (λ 1 + λ 2 + λ 3 – 3 ) + C 2 --------
2
+ --------
2
+ --------
2
–3 (6)
λ1 λ2 λ3 avec v champ de vitesse,
v d vecteur vitesse prescrite (nul dans le cas d’un blocage).
avec C 1 et C 2 deux coefficients élastiques.
■ Application d’une pression
● Le modèle néo-hookéen, utilisant l’expression (6) dans laquelle Lorsqu’une région ∂Ωp de ∂Ω est soumise à une pression envi-
C 2 = 0. ronnante pext , le vecteur contrainte s’exprime localement :
● Le modèle d’Ogden :
= n = – pext n (9)
m
µn α α α avec tenseur des contraintes,
αn 冢 1
W = ∑ - λ n + λ 2n + λ 3n – 3冣
------- (7)
n vecteur normal extérieur à Ω.
n=1
Par défaut, pour une surface libre, la pression p ext sera prise
Ce modèle dégénère vers le modèle le Mooney-Rivlin pour : égale à la pression atmosphérique p atm .
m=2, µ1 = 2 C 1 , µ2 = – 2 C 2 , α1 = 2 , α2 = – 2 ■ Contact avec un outil
■ Dans le cas du soufflage-biétirage du polyester, le compor- Les outils des procédés de soufflage peuvent être supposés par-
tement du matériau est très complexe dans la mesure où la pré- faitement rigides. Les équations du contact unilatéral doivent alors
forme amorphe, initialement chauffée au-dessus de la température être vérifiées sur la zone de contact ∂Ωc . Elles traduisent la
de transition vitreuse, est donc à l’état fondu mais où se développe non-pénétration de la matière dans l’outil et incluent la possibilité
progressivement une structure cristalline au cours de l’étape d’éti- d’une perte de contact :
rage-biétirage. Les modèles hyperélastiques que nous venons n ⋅ n ⭐ 0
d’évoquer sont alors particulièrement légitimes. Les travaux
récents visent à donner une forme particulière au potentiel W qui ( v – v out ) ⋅ n ⭐ 0 (10)
soit à même de tenir compte du développement de cette ( ( v – v ) ⋅ n ) ( n ⋅ n ) = 0
out
structure [2].
La première condition traduit le fait que la contrainte normale
σ n = n ⋅ n doit être négative au contact (il existe alors une pres-
sion de contact positive p c = – σn). La deuxième exprime la
2.2 Conditions aux limites mécaniques non-pénétration. Enfin, la troisième exprime que l’on a nécessaire-
ment soit σn = 0 (perte du contact), soit ∆v ⋅ n = 0 (poursuite du
contact sans interpénétration, ∆v = v – v out désignant le différen-
On note Ω le domaine occupé par la feuille ou la paraison de tiel de vitesse entre le matériau et l’outil).
polymère déformée, à un instant quelconque du procédé. Sa fron-
tière est désignée par ∂Ω. Au cours d’une opération de soufflage, Dans le cas où une hypothèse de contact collant est adoptée, la
les différentes régions de ∂Ω sont affectées de l’une des conditions vitesse relative du matériau par rapport à l’outil est nulle :
aux limites suivantes (figure 4). ∆v = 0 (11)
Cette hypothèse est adoptée par la quasi-totalité des auteurs
ayant étudié le soufflage de polymères, pour sa capacité à traduire
le figeage du matériau au contact de l’outil plus froid, mais aussi
pour sa facilité d’implémentation dans les logiciels de simulation.
∂Ωv En fait, comme nous l’illustrerons plus loin, il est préférable de
v = vd séparer clairement les phénomènes thermiques et mécaniques, en
développant des modélisations du transfert thermique d’une part,
et du contact glissant avec frottement d’autre part.
Ce dernier peut être abordé au moyen de diverses lois de frotte-
∂Ωp ment. La loi de Coulomb relie par exemple la composante tangen-
tielle du vecteur contrainte à la pression de contact (– σ n , à valeurs
p
positives) :
1
τ = µ f σ n ---------------- ∆v (12)
∆v
où µ f est le coefficient de frottement, ∆v étant tangent au contact
∂Ωc de par la condition de non-pénétration. La cission de frottement τ
s’oppose alors à la vitesse de glissement relative ∆v.
Un autre modèle utilisé est celui du frottement visqueux, intro-
duisant une dépendance linéaire de la contrainte tangentielle en
v = vout fonction de la vitesse relative :
τ = – α f K ∆v (13)
avec αf coefficient de frottement,
K consistance du matériau.
Figure 4 – Schématisation d’une opération de soufflage
et des conditions aux limites associées à différentes régions La détermination de ces coefficients de frottement µ f et α f est un
de la frontière du domaine occupé par le polymère problème délicat.
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UT
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∀v* , 冕 εε̇ 冕
: * dV – ρ g ⋅ v *dV + p ext n 冕 · v* dS
une relation similaire à celle pour la surface libre :
– κ T ⋅ n = h th ( T – Tout ) (20)
Ω Ω ∂Ω p
冕 冕
– τ ⋅ v* dS + ρ␥ ⋅ v * dV = 0 (15) Là encore, l’identification du coefficient d’échange n’est pas évi-
dente. De plus, la température de surface de l’outil, Tout , est sus-
∂Ω c Ω ceptible d’évoluer significativement si le matériau est peu diffusif,
Le champ de vitesse virtuel v* est quelconque et εε̇ * désigne le ce qui complique encore le problème.
tenseur des vitesses de déformation associé (partie symétrique du
gradient). La densité volumique de puissance virtuelle de défor-
mation, présente dans la première intégrale, a encore pour 2.5 Équation de la chaleur
expression :
L’équation locale du transfert thermique s’exprime :
冢 冣
* ∂v*
1 ∂vi j
: ε̇ε * = σ ij ε̇ε ij* = σ ij ----- ------------- + -------------
2 ∂x j ∂x i dT
ρ c p --------- = ⋅ ( κ T ) + : εε̇ (21)
dt
3 3
∂v * ∂v*
∑ ∑ σij ------------
i i
= - = σ ij ------------
- = :v* (16) avec cp capacité thermique massique à pression constante du
∂x j ∂x j
i=1 j=1 polymère.
Nota : dans la suite, sauf précision contraire, nous utiliserons la convention de som- Le dernier terme est un terme de source traduisant l’autoéchauf-
mation des indices répétés (convention d’Einstein).
fement du matériau par l’énergie dissipée par la déformation.
L’équation d’équilibre (15) doit être vérifiée sous la condition
d’incompressibilité ( ⋅ v = 0 ) dont la forme faible s’écrit :
avec T température,
κ conductivité thermique, 3.1 Formulation volumique
n vecteur normal extérieur,
h th coefficient de convection, Dans cette formulation, la feuille, préforme ou paraison défor-
Tair température du milieu ambiant. mée est considérée comme un corps pleinement tridimensionnel :
les équations précédentes sont résolues sur le domaine géomé-
Dans certains cas, le rayonnement peut être non négligeable, trique qu’elle occupe, aussi appelé configuration. Dans l’équation
mais il peut être modélisé par un coefficient de transfert thermique d’équilibre mécanique, toutes les contributions sont prises en
équivalent. compte dans l’énergie de déformation. Dans l’équation de la
En pratique, les opérations de soufflage et de thermoformage chaleur, le transfert thermique est envisagé dans toutes les direc-
sont la plupart du temps rapides et il est licite, en première tions à l’intérieur du matériau. En d’autres termes, on ne fait
approximation, de considérer que le transfert thermique avec l’air aucune approximation résultant d’un quelconque facteur de forme
ambiant est nul. sur les équations générales de mécanique et de thermique.
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∂x t
g i = ----------i- (22)
∂θ
t=0 t>0
est tangent à la courbe θ i au point Mt. La feuille ou paraison admet
donc en tout point Mt une base tangente définie par : b en extrusion-soufflage
∂x t ∂x t 1
g 1 = ----------
- g 2 = -----------
- g 3 = --------------------------- ( g 1 ⊗ g 2 ) (23) Figure 5 – Coordonnées curvilignes
∂ θ1 ∂θ 2 g1 ⊗ g2
À partir de cette base tangente, dont les deux premiers vecteurs Le vecteur g 3 étant la normale unitaire à la membrane, on
ne sont ni orthogonaux entre eux ni unitaires, on peut définir une remarque que l’on a :
base réciproque, notée (g1, g 2, g 3) et définie par :
g 33 = g 33 = 1 et g i3 = g i3 = 0 pour i = 1, 2 (29)
gi ⋅ g j = δ i
j
pour tout couple (i, j ) d′indices variant de 1 à 3 (24)
Tout vecteur v ou tenseur peut alors être exprimé dans les
j deux bases, en introduisant différents types de composantes qui
avec δi symbole de Kronecker dont nous séparons clairement
les deux indices pour faciliter les sommations ulté- sont les composantes dites covariantes (indices inférieurs), les
rieures. composantes contravariantes (indices supérieurs), et les
composantes mixtes pour les tenseurs :
Les vecteurs g1 et g 2 sont alors normaux aux courbes θ 2 et θ 1
v = v i g i = vi g i (30)
respectivement, les vecteurs g 3 et g 3 étant quant à eux confondus.
Si nous notons gij les composantes des vecteurs tangents, g i , dans i
la base réciproque, c’est-à-dire : = τ ij gi × g j = τ ij g i × g j = τj gi × g j (31)
gi = gij g j (i, j = 1, 3) (25) Les relations entre les différents types de composantes se dédui-
sent des relations précédentes :
alors nous déduisons de (24) :
v i = g ij v j vi =gij v j (32)
g i ⋅ g j = g ik g k ⋅ g j =
k
g ik δ j = g ij (26) j m
τ ij = g im τ m = g im g jn τ mn Tij = gim τ j = g im g jn τ mn (33)
Les gij sont les composantes du tenseur métrique g. On peut
On définit la dérivée covariante de la composante contravariante
également introduire la décomposition duale :
v i (respectivement de la composante covariante v i ) du vecteur v
g i = g ij g j (i, j = 1, 3) (27) dans la base tangente des vecteurs gi (respectivement dans la base
réciproque des vecteurs g i ) comme étant la composante dans cette
et en déduire les relations : base de la dérivée partielle du vecteur v par rapport à θ i :
∂v i
g ij = g i ⋅ g j g ik g kj = δ j
i
( i, j, k = 1, 3 ) (28) ----------i- = v | j g i = v i | j g i (34)
∂θ
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Thermoformage
et Francis PINSOLLE
Ingénieur ENSEM, Master of Sciences University of Philadelphia
Institut d’administration des entreprises (IAE), Aix-en-Provence, France
8. Glossaire ................................................................................................... — 25
Pour en savoir plus.......................................................................................... Doc. AM 3 660v2
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THERMOFORMAGE _________________________________________________________________________________________________________________
1. Présentation peuvent donc être formés que lorsque, après élévation de tem-
pérature, leurs propriétés mécaniques ont chuté, dans la zone
du plateau caoutchoutique pour les polymères amorphes et
dans la zone de la température de fusion pour les semi-cristal-
1.1 Principe lins.
L’art du thermoformage consiste à maîtriser le comportement
Le thermoformage [1] [2] [3] consiste à chauffer le semi-produit du semi-produit au cours de toutes les transformations qu’il va
(feuille/plaque) à une température permettant sa déformation subir notamment pendant le chauffage, le formage et le refroidis-
dans un moule dont il épouse la forme par action d’une différence sement. Ce semi-produit (plaque ou feuille) est souvent constitué
de pression entre ses deux faces. Après refroidissement dans le de plusieurs couches du même polymère (avec une couche cen-
moule, l’objet formé est démoulé. trale de polymère recyclé) ou de polymères différents dont la
La mise en forme s’effectue généralement par une pression combinaison va permettre de réaliser les propriétés désirées
d’air sur la feuille, ou une dépression d’air sous cette dernière, (étanchéité aux gaz, aux liquides, biocompatibilité, propriétés
souvent assistée mécaniquement par un poinçon (figure 1). mécaniques…).
C’est un procédé de transformation « basse pression », qui Quelles que soient la taille, les dimensions et la destination de
impose de faibles contraintes à la feuille. Les matériaux ne l’objet thermoformé, les principes du thermoformage restent les
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2. Relations matériaux-
thermoformabilité
2.1 Thermoformabilité-étirabilité
On rappelle que le thermoformage [1] [4] s’effectue à partir
d’une plaque ou d’une feuille [AM 3 644], semi-produit lui-même
issu de l’extrusion d’une matière première à partir de granulés ou
de poudre (figure 5).
La notion de thermoformabilité associe le polymère et le semi-pro-
duit. La thermoformabilité s’évalue avec un appareil de laboratoire,
dont le mode opératoire se rapproche des conditions réelles de ther-
moformage (température, pression, vitesse d’étirage). Une série de
moules cylindriques de même diamètre d et de profondeurs h crois-
santes sont testés les uns après les autres jusqu’à trouver celui pour
lequel l’échantillon testé (polymère et semi-produit d’épaisseur ei et
Extrusion
Matière plastique Coextrusion Thermoformage
Feuilles Objet fini
en granulés
ou plaques
+ Calandrage
Figure 5 – Étapes successives de fabrication d’un objet thermoformé
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