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ROYAUME DU MAROC

SECRÉTARIAT D’ÉTAT CHARGE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

FORMATION PROFESSIONNELLE EN MILIEU DE


TRAVAIL

PROGRAMME DE LA FORMATION
GENERALE ET TECHNOLOGIQUE
- NIVEAU "S"

MÉTIER :
OUVRIER SPÉCIALISÉ EN TISSAGE

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ÉQUIPE DE PRODUCTION

Coordination projet FPMT- GTZ


POLLAK Christian Conseiller Principal Allemand
EL AMRI Fouad Coordinateur National

Conception & Rédaction

DALAL Mohamed : Enseignant en Tissage


& Conseiller pédagogique en APC

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Guide de soutien

FILATURE

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La fabrication du fil
I. Aperçu

Les fibres, qu'elles soient naturelles ou synthétiques, constituent la base de tous les textiles.
Une bonne compréhension des propriétés des fibres est essentielle à de nombreux aspects
ayant trait à l'industrie du textile, de la fabrication à la conception des produits.

La fabrication du fil est un procédé qui consiste à convertir des fibres sous une forme précise
destinée à une utilisation particulière. Les fils constituent la base des articles tricotés et des
tissus.

II. Système de fabrication du fil à fibres courtes

Les fibres courtes sont transformées en fils au cours d'étapes successives utilisant de
nombreux types d'équipement de fabrication.

2.1 Les étapes des procédés


Les étapes des procédés de chacun des principaux systèmes de filature du coton à fibres
courtes sont présentées ci-dessous.

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2.2 Filature à anneaux (coton cardé)

Voici les étapes de la filature à anneaux (coton cardé) :

• Ouvraison

• Cardage

• Étirage préliminaire

• Étirage finisseur

• Bambrochage

• Filage

• Bobinage

2.2.1Ouvraison

™ But
Les fibres arrivent sous forme de balles compressées à l'usine de filature. L'ouvraison vise à :

• Décompresser
• Nettoyer le coton

™ Processus
Les étapes de l'ouvraison comprennent :
• La disposition des balles selon les caractéristiques des fibres
• L'ouvraison et le nettoyage des fibres
• Le mélange des différents types de fibres

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2.2.2 Cardage

™ But
La carde a pour but de peigner les fibres de façon à ce que chaque fibre soit séparée des autres.
La séparation des fibres permet :

• De nettoyer à fond les fibres naturelles

• La parallélisation les fibres

Les fibres entrent sous forme de masse lourde et compacte pour être par la suite, réunies pour
former un ruban dont le poids est de 50 à 75 grains par verge.

™ Processus

Les fibres sont entraînées de la ligne d'ouverture à un dispositif d'alimentation. Il est possible
de contrôler la densité de ces fibres en modifiant la vitesse relative des rouleaux
d'alimentation.

• Les fibres sont entraînées par un rouleau ou une plaque d'alimentation qui les agrippe
pour se diriger vers les couteaux nettoyeurs.
• Les couteaux nettoyeurs permettent d'éliminer les impuretés de la fibre.
• Les fibres sont ensuite transférées sur le grand cylindre (tambour) de la carde et se
dirigent jusqu'au chapeau.

• Le cylindre (tambour) se déplace plus rapidement que le chapeau, ce qui a pour


effet de séparer complètement les fibres pendant qu'elles sont transférées en
mouvement de va-et-vient.

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™ Qualité

Transformation de la voile de carde en ruban.


Les principaux paramètres liés au contrôle de la qualité du cardage qui visent à faciliter la
production de fils de qualité sont :
• Le poids du ruban
• La régularité du ruban
• Le compte des neps

2.2.3 Étirage

™ But

Le procédé d'étirage a pour but de réduire la variation des rubans et de poursuivre le mélange
des fibres.
Le procédé d'étirage doublage permet de diminuer les variations présentes dans le ruban de
carde.

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™ Processus

Procédé : Le ruban obtenu de la carde peut être étiré une, deux ou même trois fois en fonction
d'une ou plusieurs variables. Voici des exemples de ces variables :
• Le système de filature des fibres courtes utilisé
• Le type de fibre qui est étirée
• La qualité voulue du produit final
Les noms des procédés d'étirage ne sont pas normalisés
• Le premier procédé d'étirage peut être appelé étirage de préparation ou étirage
préliminaire
• Le second procédé d'étirage peut être appelé étirage préliminaire, intermédiaire ou
finisseur
Le ruban est étiré à la longueur désirée (grains/verge) et bobiné dans un pot pour faciliter
l'alimentation vers le procédé suivant.

™ Qualité

Plus le ruban est étiré, plus le coefficient de variation en pourcentage est faible (ou plus la
qualité du produit final est élevée).
Les paramètres liés à la qualité sont semblables à ceux utilisés pour le cardage, mais sont
réalisés plus fréquemment. Le poids du ruban/verge est vérifié et surveillé fréquemment à
l'aide du graphique spectrographe. De plus, la régularité du ruban est analysée pour vérifier si
elle est conforme aux normes statistiques et par la suite elle est comparée aux statistiques
internationales.

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2.2.4 Bambrochage

™ But

Dans le processus de fabrication de fil à anneaux cardé et peigné, le procédé de bambrochage


suit l'étirage final. Nous n'utilisons pas ce procédé pour les systèmes de filature à fibres
libérées, à jet d'air et vortex.
Le but du bambrochage est d'étirer le ruban pour obtenir un produit de dimension appropriée
pour la filature.

™ Processus

• L'étirage se produit lorsque le ruban passe dans un ensemble de rouleaux qui accélèrent
à une vitesse constante.
• Pendant que le boudin est créé au rouleau avant, l'ailette et la bobine tournent pour lui
donner une torsion. Le degré de torsion est contrôlé par la vitesse du rouleau avant par
rapport à la vitesse de rotation de l'ailette.

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2.2.5 Filage

™ But

Le procédé de filage étire la mèche à la taille voulue et la tord suffisamment pour lui conférer
la résistance désirée.
Le sens de la torsion est exprimé par la torsion en Z ou en S.
• Ceci fait référence à l'angle créé par la disposition des fils dans le tissu.

™ Processus

• La mèche est étirée à la taille voulue par les rouleaux d'étirage.


• Les fils produits au rouleau avant passent dans un guide-fil en queue de cochon et
ensuite dans un curseur en forme de U qui tourne sur un anneau autour d'une bobine.

• La torsion est conférée aux fils lorsque ceux-ci proviennent du rouleau avant
par la rotation de la bobine et du curseur.

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2.2.6 Bobinage

™ But

Le procédé de bobinage est la dernière étape du processus de transformation des fils.


Le procédé de bobinage a pour but de :
• Faire la vérification électronique des fils
• Éliminer les défauts
• Lubrifier les fils
• Enrouler les fils sur des bobines en vue du procédé suivant
Il existe deux types de bobinoirs :
1. Bobinoirs à tambour (bobinoirs aléatoires)
2. Bobinoirs à broche (bobinoirs de précision)

™ Processus
Le fil est encantré à la broche d'approvisionnement du bobinoir et passe dans un guide-fil pour
se rendre au tendeur de fils où la tension appropriée est appliquée.
• Le fil passe dans un purgeur de fil qui détecte électroniquement les défauts d'épaisseur,
les bouloches et les fils entremêlés.
• La bobine de réception est placée à proximité d'un tambour rotatif (rainuré ou lisse) qui
fait que le fil s'enroule sur la bobine.
• Le tambour rainuré déplace enroulements le fil d'arrière en avant lorsqu'il s'enroule sur
la bobine.
• Le va-et-vient engendre aussi un « angle de bobinage ».

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™ Emballage

Les bobines peuvent être de type fromage ou cône.


• Les fromages (aussi appelés tubes) ont des extrémités parallèles et des côtés presque
parallèles
• Les cônes ont des côtés fuselés
Le poids des bobines est déterminé par la hauteur et le diamètre de la bobine pleine. Le poids
est déterminé par le client (que ce soit à l'interne ou à l'externe) et se situe en moyenne entre 3
et 6 kg.

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™ Qualité

Le contrôle de la qualité du procédé de bobinage comporte les paramètres suivants :


• Contrôle de la densité de la bobine
• Surveillance de la force des rattachements (noeuds et renforts)
• Surveillance du bobinage de la bobine
• Vérification de l'état des bobines d'alimentation
• Supervision des opérations de l'opérateur
• Contrôle des conditions de la salle
• Surveillance des réglages et du fonctionnement du purgeur de fil

2.3 Filature à anneaux (coton peigné)

Voici les étapes du procédé de filature à anneaux (coton peigné) :

• Ouvraison

• Cardage

• Étirage de préparation

• Réunion des rubans

• Peignage

• Étirage préliminaire

• Étirage finisseur

• Bambrochage

• Filage

• Bobinage

Ce procédé est identique à la filature à anneaux du coton cardé à l'exception de l'étirage de


préparation, de la formation des rubans et du peignage.

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2.3.1 Réunion des rubans

™ Processus

La réunion des rubans, également appelée l'enroulement de nappe, précède toujours le


peignage. À cette étape, les rubans sont assemblés en nappes de peigneuse uniformes et
compactes.

On utilise ces nappes comme délivreurs pour le peignage.

2.3.2 Peignage du coton

™ But
Le but du peignage est d'enlever les fibres courtes (blousses) du coton afin de créer une fibre
plus uniforme dotée d'une longueur moyenne plus élevée.
Les fibres longues restantes sont tendues tandis que les boutons (neps) et les petites particules
de déchets sont enlevés.

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™ Processus

La nappe de la peigneuse est entraînée par un rouleau ou une plaque d'alimentation jusqu'à un
mécanisme doté d'une pince supérieure et d'une pince inférieure.
• Après le peignage, les fibres courtes sont transformées en rubans et dirigées vers un
entonnoir à condensation.
• Ces rubans combinés passent ensuite dans des rouleaux étireurs pour produire un ruban
aux dimensions désirées pour le procédé suivant.

™ Qualité

Le contrôle de la qualité paramètres est similaire au procédé d'étirage ainsi qu'à la vérification
de la contamination et des fibres courtes (blousses).
• Ces vérifications permettent de contrôler le pourcentage de fibres courtes (blousses) et
de déchets enlevés par la peigneuse.

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TISSAGE

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Mise en ouvre des opérations de tissage

I. NOTIONS GENERALES SUR LE TISSAGE

1.1. Découvertes des échantillons textiles

L'industrie textile rassemble de très nombreux procédés tout le long d'une chaîne
de transformation, partant de matières premières fibreuses jusqu'à l’obtention
d’une étoffe.
Il existe trois types d’étoffes :
™ Tricot : Etoffe formée par l’entrelacement des mailles (boucles)
formées par un fil ou plusieurs fils, obtenue par tricotage.

™ Non tissée : le non-tissé est constitué de voile ou de nappe de fibres


orientées directionnellement ou au hasard, liées par friction,
cohésion ou avec adhésion.

™ Tissu : Etoffe formée par l’entrecroisement perpendiculaire de deux


types de fils (fil de chaîne et fil de trame), obtenue par tissage.

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II. TERMES TECHNIQUES GENEREAUX

2.1. Termes se rapportant au tissu.

• Tissu : Article textile, formé par l’entrecroisement de file chaîne et de fils


de trame. Cet entrecroisement est réalisé au cours du tissage sur métier ou
machine à tisser.

• Chaîne : Dans le tissu


Ce sont les fils qui forment la longueur du tissu et ils sont parallèles à la
lisière.
• Trame : Dans le tissu
Ce sont les fils qui forment la largeur du tissu.

• La contexture : représente l'ensemble des paramètres qui caractérise le


tissu.

La contexture d'un drap de lit, par exemple, serait :

Toile, 100% coton, 27/23, 40/40,

Toile : l’armure de base

100% coton : le type de la matière et le pourcentage utilisé.

27/23 : indiquent les comptes (en fils par cm).

40/40 : indiquent le numéro métrique des fils utilisés.

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• Lisières : série de fils formant la bordure du tissu de chaque côté de sa
largeur.

• Laize : largeur du tissu y compris les lisières.

Laize = laize utile = lisière gauche = lisière droite

Lisière

Laize utile

Laize

• Nombre de fils et de duites : Nombre de fils de chaîne ou de trame par


unité de longueur. L’unité servant de référence est le centimètre

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• Compte chaîne : synonyme de nombre de fils de chaîne par centimètre.

• Compte trame ou duitage : synonyme de nombre de duits par centimètre.

• L’embuvage : Différence entre la longueur d’un fil de chaîne ou de trame


extrait d’un tissu et tendu, et la longueur que ce même fil occupait dans le
tissu. L’embuvage s’exprime en pourcentage par rapport à la longueur du
fil dans le tissu.

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• Retrait : terme souvent employé pour désigne l’embuvage en trame.

• Armure : Désignation du mode de liage d’entrecroisement des fils de


chaîne et de trame.
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• Mise en carte : Représentation schématique de l’armure. La mise en carte
se fait sur du papier quadrillé dont chaque rangée verticale représente un
fil de chaîne et chaque rangée horizontal un fil de trame

• Pris : Passage du fil de chaîne au-dessus du fil de trame.

• Laissé : passage de fil de chaîne en dessous du fil de trame.

• On appelle rapport d'armure l'illustration d'une armure dans son nombre


le plus petit en chaîne et en trame.
Ce rapport d'armure se répète indéfiniment "horizontalement" pour la
chaîne, "verticalement" pour la trame, pour former le tissu entier.

2.2. Le métier à tisser : histoire et évolutions techniques.

Le métier à tisser permet de tisser entre elles deux séries de fils perpendiculaires
pour produire des tissus. Le principe de fonctionnement de cette machine est
resté le même au fil des siècles malgré les progrès techniques et la mécanisation
de l’industrie textile.

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• Origines du métier à tisser :
Le métier à tisser le plus rudimentaire consiste en un simple cadre de bois sur
lequel on tend une série de fils, la chaîne.
On tire ensuite un fil de chaîne sur deux ou plus pour créer un espace vide, la
foule, où un autre fil, appelé la trame, passe perpendiculairement.

Vers 3 000 avant J.C., il existait déjà des métiers où les fils de chaîne étaient
tendus sur une barre transversale par des poids.

Les premiers métiers verticaux, encore utilisé de nos jours pour la tapisserie, sont
apparus vers 1 400 avant J.C.

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Vers 1 000 avant J.C., les métiers horizontaux sont dotés d’un cadre rigide et
certains fils de chaîne sont munis d’un bâton que l’on soulève pour ouvrir la
foule.

Métier horizontal au sol d’origine égyptienne

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Métier horizontal avec cadre

• L’évolution du métier à tisse


Métier à pédale
Le métier à tisser n'a plus évolué jusqu'au Moyen Âge, où l’on équipe cette
machine de pédales servant à soulever tour à tour un certain nombre de lisses,
c’est-à-dire de cadres différents, pour créer des motifs complexes.
Cette invention est probablement d’origine chinoise.

Pour réaliser des motifs plus sophistiqués, le jeu de lisses ne pouvait être
positionné que manuellement. Ce travail était presque toujours confié aux enfants
qui, assis sous le métier, montaient et descendaient les lisses selon les ordres du
tisserand.

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Le métier à la tire
Métier Jacquard

Dès le début du XVIIIème siècle plusieurs tisserands ont cherché à automatiser le


mouvement des lisses : travaux de Bouchon (1725), Falcon (1728) et Vaucanson
(1744). Ce dernier, constructeur d’automates, a réalisé un prototype qui ne sera
jamais mis en service. C’est le Lyonnais Joseph-Marie Jacquard qui, reprenant
l’étude du prototype de Vaucanson, mettra au point le mécanisme qui porte
désormais son nom (1806).
Jacquard eut l’idée de mettre en mémoire les positions des lisses sur des cartons
perforés, un système mécanique permettant de positionner automatiquement ces
derniers à partir de la position des perforations.

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Le métier de Jacquard achevé en 1806
Des cartons perforés déterminaient l'exécution du
dessin.

La navette volante
Pendant longtemps, on a utilisé une navette pour faire passer le fil de trame dans
la foule : la navette renfermant le fil de trame devait être glissée à la main dans
l'ouverture, ce qui limitait la largeur de l'ouvrage.

Pour réaliser de grandes pièces sur un métier à tisser, deux tisserands devaient se
passer la navette.
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En 1733, le tisserand britannique John Kay met au point la navette volante.
Ce système mécanique est un perfectionnement majeur car il permet de lancer la
navette d’une extrémité à l’autre de la pièce et rend le tissage très rapide.
Il restera omniprésent pendant plus de deux siècles, jusqu’à l’apparition du
nouveau système d’insertion.

Métier à projectile
La mécanisation du métier à tisser est pratiquement achevée à la fin des années
1940.
La navette, trop lourde et donc limitée en vitesse est remplacée par un outil
appelé projectile à partir de 1945.

Cette innovation, réalisé par le constructeur suisse de métiers à tisser Sulzer, a


ensuite été remplacée par une technologie encore plus simple : les métiers à jet
de fluides (jet d’eau ou jet d’aire).

Les métiers à tisser mécaniques.

Les premiers métiers mécaniques utilisant la machine à vapeur sont apparus dès
1786. La rentabilité imposait qu’une seule machine puisse entraîner plusieurs
dizaines de métiers.

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L’arrivée de l’électricité, au début du XX ème siècle, va permettre de remplacer
les machines à vapeur par de gros moteurs électriques, tout en conservant le
système de transmission d’énergie par poulies.

Les métiers à tisser modernes

Les nouvelles machines sont dotées d’une haute technologie qui permet de créer
des produits capables de satisfaire aux exigences les plus pointues.

Ces machines à tisser sont libérées de toute contrainte mécanique, ce qui permet
de travailler avec des grandes vitesses 1800 coups/min.

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2.3. Termes se rapportant au métier à tisser.

Métier à tisser : le Métier à tisser (MAT) est une machine qui permet
d'entrelacer deux sortes de fils dans le but de fabriquer du tissu.

Schéma d’un métier à tisser :


La chaîne (A), dont le nombre de fils varie suivant le genre et la qualité du tissu à
exécuter, est préparée sur une machine appelée ourdissoir, puis pliée, c'est-à-dire
enroulée sur un gros cylindre de bois appelé rouleau de chaîne ou ensouple, fixé
à l'arrière du métier (B).
Pour l'exécution d'un tissu, les fils de chaîne sont séparés en deux nappes formant
un angle suffisamment ouvert (foule) pour que la trame (C) puisse y être
introduite à l'aide de la navette, les fils passant alternativement soit au-dessus de
la trame, soit en dessous,d'après un ordre déterminé. Le choix de la séquence des
fils qui se lèvent ou s’abaissent, appelée armure, est déterminé par le type de
tissus que l’on désire fabriquer.
Pour actionner les fils de chaîne, on enfile ceux-ci dans des mailles des lisses qui
sont groupées dans des cadres dont l'ensemble forme une lame (D), l’ensemble
des lames forme le harnais.
En avant du harnais, tous les fils traversent le peigne (E), organe mécanique
formé de lames d'acier très minces (dents) dont le rôle est de distribuer les fils de
chaîne dans la largeur d'exécution du tissu et également de tasser la trame; le
peigne est supporté par le battant.
Chaîne : sur métier à tisser
Ensemble des fils parallèles au sens d’avancement du tissu en cours de

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fabrication, parallèles aux lisières dans le sens de la longueur.
Les fils de chaîne de désignent également par mot « fils ».

Trame : sur métier à tisser


Ensemble des fils perpendiculaire à la chaîne tendus dans la largeur du métier à
tisser et enroulés sur bobine.
Les fils de trame se désignent également par le mot « duites » lorsqu’ils sont insérés dans le
tissu.
Foule : espace ou angle formé par les fils de chaîne pairs et impairs soulevés et
abaissés par les lisses. Cet espace permet à la navette de passer d’un bord à
l’autre du métier.

Rouleau toilier : rouleau de tissu : rouleau qui emmagasine l’étoffe tissée.

Ensouple ou rouleau de chaîne : rouleau sur lequel est enroulé tous les fils de
chaîne après ourdissage, qui est le travail de préparation le plus long et le plus
délicat puisqu’il détermine la qualité du tissu.

Battant support de peigne : le peigne muni de dents permet la distribution des


fils de chaîne et de tasser le fil de trame à chaque passage.

Pédales : reliés au système de harnais, permettent d’actionner les lames et de


faire monter et descendre les fils de chaîne.( système de formation de la foule)
Harnais : ensemble qui permet de manœuvrer les fils de chaîne par
l’intermédiaire du système de formation de la foule.

Lisses ou lices : aiguilles métalliques qui supporte les fils de chaîne par
l’intermédiaire des mailles ou maillons.

Mailles ou maillons : partie centrale de la lisse, dont l’ouverture laisse passer le


fil de chaîne

Lame : sur une Machine à Tisser, la séparation des fils pour former la foule se
fait au moyen de lames.

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Une lame est composée d'un cadre, de tringles et de lisses (une lisse par fil).

Le Rentrage aux lames : On appelle RENTRAGE le mode de passage des


différents fils de l'armure dans les lames.

Le rentrage réalisé dépend essentiellement de l'armure que l'on désire et de la


technologie de la M à T.

Le piquage au Peigne : On appelle piquage au peigne le passage des fils de


chaîne dans les dents du peigne.

Empeignage = la distance entre le premier et le dernier fil de chaîne

Empeignage = laize x (1+ R/100)

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III. ETABLISSEMENT DE LA FICHE DE LANCEMENT

En général les fiches de lancement sont formulées par le service d’analyse et


de lancement, ce dernier établit des fiches fournissant toutes les indications
nécessaires pour la préparation, l'exécution et le finissage du tissu.

Pour bien comprendre toutes les indications de la fiche technique, comprendre le


processus de tissage, Il faut :

• Analyser les données du tissu

Armure ou dessin, laize, métrage, contexture et la masse surfacique

• Analyser la conformité du fil

Composition, couleur, nature, titre, Numéro

• Identifier la séquence des procédés de préparation

Ourdissage, encollage, rentrage, piquage ou nouage

Dans notre étude on va se baser sur 4 échantillons et remplir ces fiches de


lancement. (Toile, sergé, satin, dérivé)

A B

C D

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IV. PROCEDE D’ANALYSE
4.1. Généralités.
La décomposition des tissus, consiste à rechercher, sur un échantillon
donné, la nature de sa composition et les moyens employés pour le reproduire
aussi exactement que possible.

Le but principal de l'analyse d'un tissu est évidemment de déterminer


l'armure, le compte en chaîne et en trame, la mise en broche (encantrage),
l’ourdissage, le nombre de lames et de lisses, le mode de rentrage, la largeur au
métier et le peigne.

Une analyse complète doit fournir toutes les indications nécessaires pour la
préparation, l'exécution et le finissage du tissu.
.
4.2. Détermination de l’endroit et l’envers d'un tissu.
Pour les croisés et sergés, tant simples que composés, l'endroit est presque
toujours le côté où la nervure se dirige de gauche à droite.
Pour n'importe quel article, le côté dont l'apprêt est le plus soigné et où la
croisure et la disposition des nuances se présentent le mieux, doit être considéré
comme l'endroit.

4.3. Détermination de la chaîne et de la trame.


Avant de commencer la décomposition d'un échantillon, il est de première
nécessité de déterminer le système de fils formant la chaîne, et par suite celui qui
forme la trame.
Si l'échantillon à décomposer présente sur l'un de ses côtés, un très petit
fragment de la lisière de l'étoffe, le sens des fils de chaîne est évidemment donné
par cette lisière.
Examen du tissu
• Le système de fils qui se présente sous la forme la plus régulière dans le
tissu forme la chaîne.
• Les matières de qualité inférieure, gros numéro, fils irréguliers et peu
résistants constituent la trame. En général le côté « chaîne» du tissu est
plus solide que le côté « trame».
• Quand on examine le tissu à la lumière et qu'on y remarque des roselines,
c'est à dire que les fils s'y trouvent par groupes de deux, trois, quatre ou
plus, ces roselines indiquent le sens de la chaîne.
• Pour les tissus rayés, la chaîne est généralement indiquée par le sens des
rayures.
• Généralement, le compte en fils de chaîne est plus grand que celui de la
trame.

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Examen des filés
• Quand les deux systèmes de fils sont simples, ceux qui ont la plus forte
torsion constituent la chaîne.
• Quand les deux systèmes de fils sont simples et que l'un des deux est
encollé, celui-ci constitue la chaîne.
• Lorsqu'un système de fils est retors et l'autre simple, les fils retors forment
la chaîne.

• Quand les deux systèmes de fils sont simples ou retors, le système qui
comporte la plus grande densité en tissu constitue la chaîne.
• Quand les deux systèmes de fils sont simples ou retors, la. chaîne sera
généralement formée par la matière première la plus belle et de meilleure
qualité.
En règle générale, on peut dire que les fils les plus résistants forment la
chaîne.

4-4. Détermination des pertes en dimensions.

Il est impératif de déterminer les pertes en dimension (embuvage pour la


chaîne et retrait pour la trame) pour connaître les besoins en matière et en
matériel.
• A l'aide d'une paire de ciseau on pratique deux entailles parallèles sur un
côté du tissu. On mesure la distance entre les deux entailles. Ce qui donne
la longueur (largeur) apparente.
• On enlève une dizaine de fils entre les deux entailles afin de les
mesurer hors du tissu. On marque sur une feuille blanche une croix
comme point de départ.
• On place chaque bout de chaque fil (un par un) au point de départ.
• On supprime les ondulations du fil et on marque le point d'arrivée.
• On prend des points d'arrivée différents pour chacun des fils.
• On mesure ensuite chacune des distances qui donnent les longueurs
(largeurs) réelles. On calcule la moyenne de ces longueurs (largeurs)
réelles.
• La perte en chaîne appelée embuvage s'exprime en pourcentage par la
formule suivante:
( L2 – L1)
Embuvage % = ------------------ x 100
L1

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L2 = longueur réelle (ondulations supprimées)
L1 =longueur moyenne apparente (sortie du métier)

On peut profiter de peser les fils ayant servis à la détermination des


longueurs réelles afin d'avoir une indication sur le numéro métrique du fil.

La perte en trame appelée retrait s'exprime en pourcentage par la formule


suivante:
( L2 –L1)
Retrait % = ------------------ x 100
L1

L 2 = largeur réelle (ondulations supprimées)


L1 = largeur moyenne apparente (sortie du métier)

4-5 .Détermination titre des fils.

Le titre s’effectue très facilement, il suffit de peser une longueur bien


déterminée.
Si on prend la longueur des fils sans ondulations, le calcul sera effectué comme
suite :
Exemple : 50 fils de 10 cm soit 5m pèsent 0,5g
Sachant que le Tex est la masse en gramme de 1 km de fil, une simple règle de
trois permet de trouver le titre ;

Mg Mg
Titre en (tex) = ------ x 1000 = ----------------------------------------- x 1000
Lm LFO x nombre de fils x 10-²

LFO = Longueur d’un fil sans ondulations

Si on prend la longueur des fils avec ondulations, il faut tenir compte de


l’embuvage, le calcul sera effectué comme suite :

Mg Mg
Titre en (tex) = ------x 1000 = ------------------------------------------------ x 1000
Lm LF x nombre de fils x 10-²x (1+E /100)

LF= Longueur d’un fil

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4-6 Les réductions.
Quatre méthodes peuvent être employés pour déterminer les réductions.
Ces méthodes sont expliquées ci-après :
Les dessins
On détermine les coloris des différents fils (chaîne ou trame) jusqu'à
l'obtention des répétitions. Ces répétitions s'appellent les dessins (d'ourdissage
ou de tramage). Pour déterminer les réductions (chaîne ou trame) du tissu fini,
il suffit de prendre le maximum de raccords (d'ourdissage ou de tramage) sur la
distance mesurée de l'ensemble de ces raccords. Connaissant le nombre de fils
par raccord, on obtient la réduction par la formule suivante :

( nombre de fils / dessin) x nombre de dessins


Réduction (fils /cm) = ------------------------------------------------------
distance mesurée

Les raccords d'armure


Connaissant l'armure du tissu et ses rapports d’armure on peut compter le
nombre de fils (de duites) contenus dans un centimètre en comptant sur une duite
(un fil) le nombre de points de liage. Ces nombres multipliés par les rapports
d’armure de l'armure correspondant donne le nombre total des fils (de duite) au
centimètre.
Le compte fil
Dans les cas, ou l'on ne connaît pas le dessin d'ourdissage (de tramage) et
le raccord d'armure en largeur (en hauteur), on peut placer un compte fil sur le
tissu et en suivant le long d'une duite (d'un fil) compter le nombre de fils (de
duites) sur une distance repérée sur le compte fil. Pour être plus précis, on peut
placer un réglet le long d'une duite (d'un fil), compter et glisser le compte fil au
fur et à mesure du comptage.

Méthode des rectangles


Un autre moyen consiste à couper un rectangle dans le tissu et d'enlever les
fils sur les bords afin d'avoir des franges de chaque côté et d'éliminer les petits
bouts de fils pouvant perturber le comptage.

On prend ensuite les mesures de la largeur et la hauteur des fils restants du


nouveau rectangle.
On décortique ensuite complètement le rectangle en séparant les deux systèmes
de fils. On compte ensuite le nombre de fils (de duites) contenu dans la largeur
(hauteur) du rectangle.
Les résultats obtenus donnent la réduction chaîne et trame.

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Le calcul est d'autant plus exact si on prend des dimensions du rectangle
plus importantes.

4.7 Poids du tissu.

Le poids est l’un des éléments essentiels d’un tissu, car une étoffe se vend en
même temps au mètre courant et au poids ; le poids varie suivant l’utilisation.

La masse surfacique calculée

Poids g/ m² = Poids de la chaîne + Poids de la trame

1m

1m
Poids g/m²

Poids (g) au Mètre courant

C ch x T tex x (1+E/100)
Poids de la chaîne (g) = --------------------------------
10

C tr x T tex x (1+R/100)
Poids de la trame (g) = ------------------------------
10

Avec :
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• Cch = compte chaîne (fils/cm)
• Ctr = compte trame (duites/cm)
• E = embuvage
• R= retrait
Le poids au mètre courant (linière) = le poids g/ m² x laize (m)

Exemple : nous avons un article dont les caractéristiques sont :

Chaîne : compte 24 fils/ cm Embuvage : 6% Tex 20


Trame : duitage 20 duites /cm Retrait : 5% Tex 40
Laize = 150 cm

1. Calculer la masse surfacique g/m² ?


2. Calculer le poids au mètre courant ?

La masse surfacique calculée


Le poids au m² peut s’obtenir directement en découpant un carré de tissu de
10x10 cm et en le pesant. (Masse surfacique pesée).

Remarque :
On peut découper un carré de tissu de 4 cm x 4cm.

M (g)
La masse surfacique pesée (g/m²) = ---------------------
4 cm x 4 cmx 10-4

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Pour être sûr que les calcules sont correctes, on doit faire la comparaison entre
la masse surfacique pesée et la masse surfacique calculée, l’écart ne doit pas
dépasser plus au moins 4% .

M SC - MSP
∆= -------------------------- x 100
MSP

∆ doit être compris entre -4 < ∆ < 4, Si non contrôler tous les paramètres déjà
calculés.
4.8 Détermination de la croisure

Généralités
Elle est basée avant tout sur la connaissance indispensable des différentes
croisures, simples et composées, et de leurs moyens d'exécution.
Pour décomposer un tissu, il est nécessaire d'avoir une aiguille à pointe fine et un
compte-fils.
Quand on a déterminé le côté endroit et le côté envers du tissu, et que l'on
connaît le sens de la chaîne et de la trame, on peut commencer l'examen de la
croisure.
On enlève des deux côtés du morceau qui doit être décomposé pour
trouver la croisure, un certain nombre de fils et de duites (un centimètre au
moins), et on forme ainsi une frange destinée à tenir les fils et les duites qu'il
faudra séparer du tissu.
Décomposition par la chaîne.

Elle consiste à détacher au moyen d'une aiguille le premier fil du tissu qui
se présente en le faisant glisser légèrement sur la trame. Puis on examine ses
évolutions par rapport aux trames, en ayant soin de prendre pour point de départ,
le premier coup de la frange de trame.
Quand le fil de chaîne passe au-dessus de la trame, le carré du papier de
mise en carte est noirci et lorsque le fil de chaîne passe au-dessous du fil de
trame, le carré reste blanc.
Quand on retire les fils d'un échantillon, il est conseillé d'indiquer sur le
papier, à côté de chaque fil enlevé, sa nuance ainsi que toute remarque
intéressante, comme le numéro, la torsion, l'encollage, etc ...
En procédant de cette manière, on trouvera après un certain nombre de fils
successifs, le même arrangement ou la même disposition des fils de chaîne.
Le raccord de la croisure ou le rapport de la croisure est le nombre de fils et de
duites nécessaire à la réalisation du tissu.

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Décomposition par la trame.
La décomposition est identique à celle par la chaîne. Utilisée lorsque la chaîne
est très serrée par rapport au duitage.

Quelle que soit la méthode appliquée, on conservera le fil ou la duite examiné


dans la frange pour qu'il puisse servir de témoin.

4.9 L’ourdissage
La note d’ourdissage comprend:
• Le nombre de fils de chaîne à ourdir
• Les matières premières employées
• La largeur de l’ensouple
• Le nombre de bobines au râtelier
• La longueur des pièces et de la chaîne complète.

4.10 Le rentrage
La note de rentrage comprend:
• Le type de rentrage
• Le nombre de lames
• Le nombre de lisses par lame
• Le marchage

4.11 Caractéristiques du peigne


La note du peigne comprend:
• La largeur total du peigne
• Le nombre de dents total
• La densité
• Le piquage

4.12 Encollage
La note de l’encollage comprend:
• Le type de la colle
• Le pourcentage

Les quatre dernières parties seront vues dans le cours et les exercices réaliser en
travaux dirigés et pratiques.

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V- ARMURES FONDAMENTALES

L'étoffe issue d'un tissage se caractérise par l'entrecroisement de au moins deux


nappes de fils : les fils de chaîne et les fils de trame. (il peut y avoir plusieurs
chaînes et/ou plusieurs trames).

• Les nappes de fils s'entrecroisent toujours perpendiculairement.


• Pour représenter le tissu, on utilisera donc un quadrillage.
• L'espace entre deux traits verticaux représentera un fil de chaîne.
• L'espace entre deux traits horizontaux représentera un fil de trame.
• Chaque carreau représentera l'endroit où un fil de chaîne croise un fil de
trame. (Et réciproquement!)

Pour définir le tissu, il faudra, pour chaque case, indiquer le fil qui est au dessus,
et celui qui est au dessous.
On noircira les carreaux qui représentent un croisement dans lequel le fil de
chaîne passe SUR le fil de trame. Comme si la chaîne était noire, et la trame
blanche.
À cet endroit d'un carreau noir, le fil de chaîne étant levé, c'est un "fil pris". On
dit un pris, par opposition au fil de chaîne laissé sous le fil de trame, qu'on
nomme : un laissé.
L'armure d'un tissu réside dans le mode d'entrecroisement (de liage) des fils de
chaîne et de trame.
La représentation graphique de l'armure (ou son dessin théorique) est donc faite
sous forme de ce quadrillage.
C'est souvent cette armure qui donne son nom au tissu : toile, batavia, reps,
casimir, sergé, satin…

5.1. La toile ou l'uni :

C'est le mode de liage entre les fils et les duites le plus simple et le plus ancien.

Le rapport d'armure de la toile RA = 2 x 2.

En théorie, il faut 2 lames pour exécuter ce tissu et le rentrage est suivi.


Pratiquement, cette configuration n'est utilisée que pour des articles à faibles

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comptes (par exemple: la Singalette). Pour des articles de compte moyen ou fort,
le rentrage est effectué sur 4 ou 6 lames (parfois jusqu'à 12).

Deux effets principaux peuvent être obtenus avec l'armure toile :

1) si la contexture chaîne est identique à la contexture trame (Compte chaîne =


compte trame et Nm chaîne = Nm trame), on obtient :

- un tissu à surface unie, graineuse et mate,

- sur chaque face du tissu la chaîne apparaît autant que la trame,

- l'effet dans le sens chaîne est très comparable à l'effet dans le sens trame,

- si la matière utilisée en chaîne est la même que celle utilisée en trame, alors les
propriétés mécaniques dans le sens chaîne seront voisines de celles en trame.

2) si les contextures chaîne et trame sont différentes :

- Il est à noter que dans la grande majorité des cas, on choisira une contexture
chaîne plus serrée que la contexture trame (compte chaîne > compte trame et
Nm chaîne > Nm trame) pour des raisons de prix de revient en tissage.

- Les fils de chaînes apparaissent plus sur l'endroit et sur l'envers que les duites.
On observe l'apparition de petites cannelures (sillons) entre chaque duite. Les
tissus ainsi obtenus se nomment les toiles cannelées.

Plus la différence entre comptes et entre numéros est importante, plus l'effet est
marqué.

Remarque : L'effet inverse qui consiste à employer :

Compte chaîne < compte trame et numéro chaîne < numéro trame est peu
souvent employé.

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Propriétés de la toile :

- tissu le plus simple à concevoir,

- tissu difficile à tisser pour les mécaniques, en effet, à chaque duite tous les fils
doivent changer de place,

- tissu difficile à tisser pour la matière, en effet, l'armure unie est celle qui
engendre le plus de frottements entre les fils.

- tissu "sans envers" : il présente le même aspect à l'endroit qu'à l'envers,

- armure présentant le plus d'embuvage (pour un tissu "plat"),

- armure la plus résistante à l'usure (à comptes et numéros égaux) en raison du


nombre de point de liage maximum entre les fils et les duites,

- armure de faible résistance à la déchirure.

Cas de l'utilisation d'armure toile en "tissé teint" (ou fil à fil) :

Le tissé teint consiste à tisser des fils et duites au préalablement teints.

L'utilisation de fils et duites teints avec une armure toile peut permettre la
création de motifs, les effets obtenus portent le nom générique "d'effets
factices".

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Exemple :

Les principales appellations de l'uni sont :

A- En coton :

1) Calicot : utilisé en linge de lit, linge et ameublement.

2) Cretonne : plus fin qu'un calicot, utilisé en lingerie, tabliers.

3) Mousseline : Tissu très fin, léger et transparent utilisé en vêtement femmes et


enfants, en ameublement (rideaux)

4) Popeline : Tissu à fines côtes transversales, utilisé en chemiserie, linge,


blouse et vêtements femmes.

B) En lin :

1) Toile Batiste : Tissu très léger et très fin utilisé en linge, mouchoirs, etc...

2) Linon

C) En soie ou rayonne :

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1) Taffetas : Tissu très fourni, fin et léger utilisé en robe, blouse, doublure, etc...

2) Batiste de soie : utilisé en linge

3) Crêpe de Chine, Crêpe marocain, Crêpe Georgette, Crêpe chiffon, etc...

D) En laine :

1) Mousseline de laine (20 à 24 / 20 à 24) en peigné Mérinos utilisé en vêtement


femme.

Dérivés :

Reps :

La croisure se fait sur 2 coups comme dans le taffetas mais les fils travaillent par
groupes de 2, 3,4... .Le grain est accentué dans le sens de la chaîne .Le rapport
est égal à 2 groupes de fils soit : 6 fils dans reps de 3.

Reps de 2 fils Reps de 3 fils

CANNELÉ :

Les fils croisent par moitié comme dans le taffetas mais on insère plusieurs
coups dans le même pas .Le tissu présente alors des côtes transversales formées
par des flottés de chaîne.

Cannelé de 2 (Gros de Tour) Cannelé de 3

Cannelé de 2 coups 1 coup

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Cannelé de 2 coups 1 coup 1 coup

Cannelé de 3 coups 2 coups

NATTÉ:

Combinaison de reps et de cannelé .Le grain est nettement marqué .Le natté est
souvent construit en accord avec le piquage en dents du peigne (natté de 2 :
peigne à 2 fils).

Natté de 2 Natté de 2 et 1 (Grain de poudre)

5.2. Les sergés :

Les sergés sont des armures carrées : R.Ch = R.Tr

Ils s'obtiennent en levant un fil, dans un ordre suivi, à chaque passage d'une
duite.

Le plus petit rapport d'armure pour un sergé est de 3 fils par 3 duites.

Deux classes de sergés se distinguent :

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Les sergés à effet trame et les sergés à effet chaîne.

Définition : Un sergé à effet trame est un sergé dont les flottés d'endroit sont
formés par la trame.

Un sergé à effet chaîne est un sergé dont les flottés d'endroit sont formés par la
chaîne.

Ces armures présentent des lignes obliques orientées à 45 degré, si le Cpte CH


= Cpte TR et que les numéros métriques des fils sont voisins des numéros
métriques des duites.

Lorsque le Cpte CH devient supérieur au Cpte TR, l'obliquité du sergé augmente


(>45 degré), inversement lorsque le Cpte CH est inférieur au Cpte TR.

Ces lignes obliques portent le nom d'obliquité ou de nervure.

L'obliquité peut être orientée du bas à gauche vers le haut à droite, on parle alors
de nervure "Z" ; Elle peut également être orientée du bas à droite vers le haut à
gauche, on parle alors de nervure "S" ou nervure "anglais" :

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L'intensité de l'obliquité d'un sergé augmente si la torsion du fil flottant est
opposée à celle de l'obliquité.

Par exemple, pour un sergé "S" effet chaîne, il faut utiliser des fils de chaîne de
torsion Z, pour un sergé effet trame "Z" il faut utiliser des duites en torsion "S".

Remarque : L'envers d'un sergé est généralement très différentié de son endroit.

L'effet trame des sergés sera d'autant plus marqué que le compte trame et la
qualité du fil de trame seront supérieurs à ceux existant pour la chaîne.
Réciproquement pour l'effet chaîne.

Pratiquement, on tisse les sergés jusqu'à des RA = 6. Passé cette limite, les
flottés deviennent trop longs et l'étoffe ne présente plus de tenue suffisante.
Toutefois, on peut trouver des sergés de 8, 10 et même 12 dans des exécutions
en Jacquard.

Dérivées :

Sergé Composé :

Les sergés composés sont ceux formés de plusieurs flottés et liages; ainsi, le
sergé de 3lie1, 1lie1, le sergé de 5lie1, 3lie1 .....Sont des sergés composés. On
conçoit donc que l'on peut créer une très grande variété de ces sergés.

3 lie 1,1 lie 1 5 lie 1, 3 lie 1

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Sergé Croisé :

Les sergés croisés se distinguent des sergés simples ou composés, ils sont sans
envers, ce qui s'obtient en faisant répéter les flottés et les liages d'une manière
égale sur les deux faces du tissu.

Il faut donc dans la réalisation du sergé, que les deux nombres qui expriment le
flotté et le liage, soient égaux ; ainsi, le sergé de 2lie2, le sergé de 2lie2,
3lie3,.....sont des sergés croisés.

2 lie 2 (croisé 2 /2) 2 lie 2 , 3 lie 3

Chevron sens chaîne :

Le chevron dans le sens chaîne est la figure que l'on obtient en appliquant
l'armure d'un sergé quelconque par le rentrage suivi au rentrage à retour.

Base 3 lie 1 pointe double

Base 2 lie 2,3 lie 3 pointe simple

Chevron sens trame :

On dit qu'un chevron est dans le sens trame lorsque les pointes du chevron sont
dirigées horizontalement, ce genre de chevron s'obtient par le rentrage suivi et
l'armure à retour.

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Base 3 lie 1 pointe double base 3 lie 1 ,1lie 1 pointe simple

Losanges :

Le losange est le résultat de la combinaison du chevron dans le sens chaîne et du


chevron dans le sens trame.

Base 5 lie 1 base 2 lie 1, 1lie 1

5.3. Les satins :

Comme les sergés, les satins sont des armures carrées qui présentent un unique
point de liage par fil et par duite.

Contrairement aux sergés qui présentent un décochement de 1, les satins


présentent des décochements supérieurs à 1. Cela permet d'éviter les effets
d'obliquité constatés avec les sergés.

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Les satins et les sergés peuvent s'obtenir sur un même tissu soit :

• en passant d'un rentrage suivi à un rentrage sauté raisonné et en gardant la


même marchage (jeu des lame),

• en conservant le rentrage et en changeant de manière raisonnée le


marchage.

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Comme les sergés, les satins se divisent en satins à effet trame et satins à effet
chaîne.

Le décochement d'un satin ne peut pas avoir n'importe quelle valeur.


Cependant, selon le RA, plusieurs décochements peuvent être utilisés.

Pour trouver l'ensemble des décochements possibles pour un raccord donné, la


règle suivant peut s'appliquer :

Tout nombre, premier avec le RA, peut servir de décochement s'il est
supérieur à 1 et inférieur à RA - 1.

Exemple :

RA Décochement potentiel Décochement réel utilisable


3 Aucun aucun
4 2 aucun
5 2,3 2,3
6 2,3,4 aucun
7 2,3,4,5 2,3,4,5
8 2,3,4,5,6 3,5
9 2,3,4,5,6,7 2,4,5,7
10 2,3,4,5,6,7,8 3,7
11 2,3,4,5,6,7,8,9 2,3,4,5,6,7,8,9
12 2,3,4,5,6,7,8,9,10 5,7
13 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11
14 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12 3,5,9,11
15 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13 2,4,7,8,11,13
16 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14 3,5,7,9,11,13

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Certains décochements peuvent produire des tissus comparables (ayant juste des
différences concernant les directions des pointés). Ces satins sont appelés
complémentaires directs s'ils sont l'image l'un de l'autre vue dans un miroir. Ils
sont dit complémentaires indirects, si de plus le sens du décochement (horizontal
ou vertical) change.

Remarque : on peut retrouver les satins carrés au moyen d'une formule :

Soient deux nombres premiers entre eux : N et N'

Le satin construit avec RA = (N²+N'²) et Déc H = N. (N-N')+N' sera carrée.

Remarque : De la même manière, une formule permet de construire les satins


losange à partir d'un décochement donné : RA = (Déc)² - 1

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Les satins irréguliers :

La règle d'existence d'un décochement n'offre aucune possibilité pour les satins
de 4 et de 6.

Cependant, ces deux satins existent, mais sous formes irrégulières :

Cas du satin de 4 :

Le satin de 4 est parfois appelé Satin Turc ou Sergé Brisé. Il se rencontre sous
différentes représentations :

Cas du satin de 6 :

Aspect des satins :

L'endroit des satins est le plus souvent uni et brillant. Par contre l'envers est moins uni et plus
mat.

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VI- PRINCIPE DE TISSAGE :

Le tissage (weaving) est l'entrecroisement d'une série de fils tendus dans le sens
de la longueur, appelée chaîne, et d'une autre série de fils perpendiculaires aux
premiers, nommée trame sur métier à tisser.

La réalisation d'un tissu se décompose en un certain nombre de tâches à


effectuer depuis la conception jusqu'à la complète réalisation du tissu.

Ces différentes tâches sont effectuées selon l’ordre chronologique ci-dessous :

6.1. L'approvisionnement en matières premières (Raw matériel).

La performance des tissus et des vêtements est liée aux propriétés des fils qui les
composent, d’où la nécessité de faire le bon choix de la matière à travailler.

En général les commandes de la matière première sont formulées par le service


d’approvisionnement, ce dernier établit un programme prévisionnel selon le
besoin et les types de tissu à produire.

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6.2. L'ourdissage (warping) :

Consiste à mettre aussi parallèlement que possible et avec la même tension les
fils sur l'ensouple. L'ensemble de ces fils constitue la chaîne. Sur machines
appelée ourdissoir.

L’ensouple se caractérise par :

- Diamètre du fût

- Diamètre du flasque

- Nombres de fils total

- La largeur entre flasque (Empeignage)

- La densité (nombre de fils /cm)

- La longueur de la chaîne

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Il existe deux types d’ourdissoir, l’ourdissoir classique et l’ourdissoir sectionnel.
Les deux machine disposent d’un cantre ou râtelier : dispositif muni de broches,
retenant les bobines pendant le défilement (ourdissage).

Le cantre est constitué : d'un cadre porte bobines qu’est situé entre les deux
tabliers porte tendeurs

• Des broches :

• Des tendeurs :

• Des guides fils :

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• Des casses-fils :

Il se caractérise par :

• La capacité :
• La forme :

• Le type :

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6.2.1Ourdissoir classique (direct warping) :

L’ourdissage se fait directement sur des rouleaux primaires qui seront réunis sur
la réunisseuse pour obtenir le rouleau final.

2.1.1Opération d’ourdissage :

Après l’emplacement des bobines dans les broches du cantre (encantrage),

¾ Passage du fils dans les tendeurs

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¾ Passage du fils dans le peigne (peigne extensible),

On commence à ourdir les fils sur la première ensouple puis la deuxième, la


troisième…..jusqu’à la dernière ensouple.

Le nombre d’ensouple dépend du nombre de fils total demandés.

Exemple : On veut réaliser une ensouple de 600 fils :

- largeur entre flasques 60cm (empeignage)


- longueur de la chaîne 50m
- capacité du cantre 200 bobines.
- Calculer le nombre de rouleaux préliminaires ?

6.2.1.2 Opération de réunissage :

Consiste à vider l’ensemble ses ensouples sur ensouple final.

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6.2.2 Ourdissoir sectionnel (sectional warping machine):

L’ourdissage des fils de chaîne se fait directement sur le grand tambour puis ils
sont vidés sur l’ensouple.

6.2.2.1 Opération d’ourdissage

Après l’emplacement des bobines dans les broches du cantre

¾ Passage du fils dans les tendeurs,


¾ Passage du fils dans les guides fils,
¾ Passage du fils dans le peigne d’envergure et le peigne miseur,

On commence à ourdir les fils sous forme de sections sur le grand tambour,
lorsque la longueur réelle de la première section est atteinte, on coupe.

On ourdie la deuxième section à côté de la première et en refait le même travail


pour toutes les autres sections, jusqu’à l’obtention du nombre de fils total de la
chaîne.

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Peigne miseur : ce peigne permit de déterminer al largeur de la mise, il existe
deux types :

• Peigne miseur droit


• Peinge miseur en V

Peigne d’envergure :

Ce peigne est d'une construction particulière et présente 2 genres de dents : les


dents impaires sont libres sur toute leur hauteur, tandis que les dents paires sont
garnies de soudure à leur partie supérieure et inférieure. Dans le but de limiter
le déplacement des fils qui y sont placés.

Le nombre des dents du peigne d’envergure est nécessairement égal à celui des
broches du cantre. Le piquage est toujours 1fils/dent

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Mouvement du peigne

1-Peigne en positon moyen, tous les fils sont au même niveau.

2-Peigne position haute, les fils sont séparés en deux pour permettre le passage
de la ficelle d’envergure. (fils1.3.5.. en bas, fils 2.4.6… en haut)

3-Peigne en position basse, les fils sont séparés en deux pour permettre le
passage de la ficelle d’envergure. (Fils 2.4.6…en bas, fils1.3.5…en haut)

Important :

Durant l’opération d’ourdissage, il faut faire attention de bien faire l’encroix


(enverjure). Car en cas de casse lors d’une des opérations suivantes, l’encroix
permet de retrouver avec précision la place exacte d’un fil dans la chaîne. Ainsi
à tout moment on sait parfaitement où se trouve le premier fil, le 32ème comme
le 73ème ou le 197ème, aussi bien que le 2311ème (pour les chaînes larges).

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6.2.2.2 Opération d’ensouplage (Beaming)

Après l’opération d’ourdissage on fait l’opération d’ensouplage, cette opération


consiste à vider la chaîne enroulée sur le grand tambour vers l’ensouple.

Application sur machine

On veut réaliser une ensouple de 600 fils :

Un client veut réalise 12000 m de l’article A, après analyse on a trouvé :


• La Laize = 150 cm
• le retrait = 5%
• compte chaîne = 20 fils/cm
• lisière = 1cm de chaque bordure.

Caractéristique de l’ourdissoir :
• Capacité du cantre = 400 bobines
• peigne miseur (densité de 5 fils/cm)

1. Déterminer le nombre des fils de chaîne ?

On détermine le nombre des fils de chaîne en fonction de la largeur du tissu et


du nombre de dessins souhaités dans cette largeur.

NFT = largeur utile (cm) x compte chaîne + (2 cm x 20 fils x 2)

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2. Détermination de la largeur d’ensouple. (Empeignage) ?

On détermine la largeur de l’ensouple ; l’empeignage ; en fonction de la largeur


du tissu et le retrait.

Empeignage (cm) = laize (cm) x (1 + retrait/100)

3. Détermination de la longueur à ourdir ?


On sait que la chaîne se rétrécit pendant le tissage. La perte en chaîne sur métier
(embuvage) étant connue, on peut déterminer .la longueur de chaîne à ourdir,
mais il faut tenir en compte les pertes durant la préparation et le tissage.

Lorsque l'on se trouve avec des systèmes de fils à embuvage différents, il faut
utiliser autant d'ensouples qu'il y a de systèmes.

Longueur à ourdir (m) = longueur demandée x (1+ Embuvage/100) + pertes

4. Calculer le nombre de mises ?

Nombre de mise= nombre total du fils/ capacité du contre

5. Calculer la largeur de la mise ?

Largeur de la mise = empeignage/ nombre de mises

6. Calculer le piquage au peigne miseur

Capacité du cantre
Piquage au peigne miseur = ----------------------------------
Densité x largeur de la mise

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6.3. L’encollage (Sizing) :

6.3.1 Définition de l’encollage

Dans l'industrie textile, lors des opérations de tissage, les fils ou fibres sont
soumis à un travail d'extension répété. Les extensions des fils peuvent provoquer
des casses. Il faut donc jouer sur la capacité d'allongement du fil dépendant de sa
nature.
En plus du phénomène d'extension, d'autres contraintes existent. Ce sont
essentiellement :
L’abrasion : action d'user par frottement. Il y a ébouriffage des fils, formation de
bouloches dues au frottement sur différentes pièces (lamelles, dents du peigne...)
la pilosité : la tendance qu'ont les extrémités des fibres à s'écarter du corps du
filé. Elle va provoquer des pontages inter fils qui donneront des casses de fils ou
des défauts d'insertion par le vecteur trame.
Il est à noter que l'encollage est un apprêt intermédiaire, qui est éliminé suite à
l'opération de tissage. C'est une opération préalable à l'ennoblissement du tissu, à
l'issue de laquelle on élimine complètement l'encollage. Celle-ci peut s'avérer
être très polluante de par les rejets engendrés. Il est donc intéressant d'avoir un
produit présentant une bonne solubilité pour le désencollage.

Fig.11

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Alimentation Bain de colle

Table de séparation Ensouplage

Circuit d’encollage Cuisine

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6.3.2. But de l’encollage

L’encollage doit permettre de diminuer les frottements et les extensions subies


par le fil.

L’encollage doit donc:

1- Améliorer la tenue aux extensions répétées,

2- Unifier les fibres entre elles,

3- Améliorer la capacité de travail,

4- Améliorer la résistance à l’abrasion,

5- Diminuer ou éliminer les accrochages de fils,

6.3.3. Besoins d’encollage :

Besoins d’encollage augmentent si:

1. Le Fil est non retors


2. Le titre chaîne diminue,
3. Le compte chaîne augmente,
4. La torsion chaîne diminue,
5. La pilosité chaîne augmente,

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6.4. Le rentrage ( Drawing in ):

Consiste à passer chaque fil de chaîne dans le maillon d'une lisse, dans un ordre
déterminé, à l'aide d'une passette

6.4.1. Rentrage dans les lisses du cadre :

Ce type de rentrage est effectué sur les machines (métier à cadre) dont la
formation de la foule est assurée par bloc de came ou ratière. (voir chapitre…)

Lame (cadre+lisses)

Fil de chaîne Le maillon de la lisse

Lisse

Passette
Fig12

6.4.1.1 Type de rentrage

Le rentrage donne lieu à des combinaisons les plus variées, mais les types les
plus courants sont les suivants :

1/-Rentrage suivi
2/-Rentrage sauté
3/-Rentrage à pointes et retour

Le rentrage est indiqué par un graphique dans lequel les cadres sont représentés
par des traits horizontaux que l'on numérote de bas vers le haut. Le premier trait
(en haut) correspond sur le métier au cadre le plus éloigné du tisseur quand il
tisse.

1/- rentrage suivi (straight through draft)

Il est le plus simple et le plus courant. Les fils sont passés dans les mailles du
premier au dernier cadre sans interruption. S'il y a 4 lames (cadres) :

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Le 1er fil est rentré dans la 1ère maille de la 4ère lame.
Le 2ème fil est rentré dans la 2ème maille de la 3ème lame.
Le 3ème fil est rentré dans la 3ème maille de la 2ème lame.
Le 4ème fil est rentré dans la 4ème maille de la 1ème lame.

4
3
2
1

2/- rentrage sauté (skip dent)

Avec ce rentrage, l’accrochage entre les fils de chaîne diminue pendant la


formation de la foule.

Le 1er fil est rentré dans la 1ère maille de la 4ère lame.


Le 2ème fil est rentré dans la 2ème maille de la 2ème lame.
Le 3ème fil est rentré dans la 3ème maille de la 3ème lame.
Le 4ème fil est rentré dans la 4ème maille de la 1ème lame.

4
3
2
1

3- rentrage à pointe et retour

Rentrer un certain nombre de fils suivis de la première à la dernière maille


(lisse) et un certain nombre de fils de la dernière à la première.

4
3
2
1

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6.4.1.2 Opération de rentrage

Quelque soit le type de rentrage, l'opération du passage des fils à toujours lieu de
la même manière. Cette opération se fait le plus souvent en dehors du métier
d’une façon manuelle, semi-automatique ou automatique.

6.4.1.2.1 Rentrage manuel

Pour le rentrage manuel le rouleau et le harnais sont supportés par un chariot


approprié à ce genre de travail (BANC de rentrage).

BANC DE RENTRAGE

Fil de chaîne

Ensouple

lame
Harnais

Baguettes
d’envergure

Chariot

Fig.13

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Cette opération de préparation au tissage est exécutée par une seule personne ou
deux qui procèdent de la manière suivante :

1. Remplacer les cordons d’envergure par les baguettes d’envergure.


2. Diviser la chaîne en 6ou 8 paquets ou plus, selon le nombre de fils total.
3. Brosser et aligner les fils du premier paquet.
4. Saisir le premier paquet de fil et le faire traverser sous le corps du harnais.
5. Donner la tension au fils (utilisation d’un poids, …….)
6. Choisir la lisse de la lame le plus prés du rouleau.
7. Choisir le premier fil puis l’enfiler dans la lisse.
8. De la même manière pour le deuxième fil ainsi que pour tous ceux de
chaîne.

- En général Le rentrage commence toujours de la gauche vers la droite.

- Le choix des lisses est effectué d'après l'ordre indiqué par la disposition de
rentrage

Geste 1 : sélection de la lisse et enfilage de la passette.

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Geste 2 : sélection du fil à l’aide des baguettes d’envergure.

Geste 3 : accrochage du fil au passette passé dans la maille (lisse).

Geste 4 : tirage du fil dans la lisse avec la passette

Geste 5 : accrochage du fil sur le valet

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6.4.2.1.2 Rentrage semi-automatique et automatique.

1- Machine de rentrage semi-automatique

La machine de rentrage semi-automatique (FISCHER POEGE) permet de faire


rentrer les fils de chaîne dans les lisses du harnais et des casse- fils en même
temps avec une grande souplesse.

Fig.14

Avantages :

9 Réduire les frais de la main d’ouvre


9 Réagir de manière souple aux besoins variables du marché.
9 Réduire le délai
9 Travailler sans erreur

Inconvénient : Prix

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2- Machine de rentrage automatique

La machine de rentrage automatique, c’est l’automatisation plus au moins


complète du matériel.

Fig.15

3-Comparaison entre les trois types du rentrage

¾ La vitesse de rentrage manuelle est en moyenne de 400 fils /heure avec


deux personnes.
¾ La vitesse de rentrage semi-automatique est en moyenne de 1000
fils/heure avec une seule personne.
¾ La vitesse du système automatique est en moyenne de 8000 fils/heure
(7000 à 10000 fils /heur)

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6.4.2. Rentrage dans les lisses des arcades

Ce type de rentrage est effectué sur les machines dont la formation de la foule

est assurée par le jacquard. (Voir chapitre …)

Harnais

Fig.16

Pour les métiers jacquard :

¾ Le rentrage dans les lisses des arcades est toujours suivi.


¾ Le rentrage se fait manuellement fil par fil sur la machine.
¾ Perte du temps considérable lors de l’installation.

Aujourd’hui les harnais sont livrés avec une chaîne rentrée pour gagner du
temps.

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6.5 - Le piquage au peigne (denting):

Consiste à passer chaque fil de chaîne indépendamment ou des fils groupés par
2, 3, 4 ... dans une dent du peigne.

Le peigne est constitué de garde, broches et se caractérise par :

• la densité (nombre de dents/cm)


• largueur total (cm)
• le nombre de dents totales
La densité dents/cm largeur nombre de dents

6 100 600

Garde Broche Dent : écartement entre deux broche


6.5.1 Opération de piquage :

Le piquage au peigne est une opération de préparation très importante, qui


nécessite une certaine habitude pour ne pas sauter de dent ou piquer des dents
doubles sur la largeur du peigne. Cette opération peut être effectué d’une façon
manuelle au automatique.

6.5.1.1 Piquage manuel :

Lorsque le rentrage est terminé, tous les fils étant passés dans les lisses du
harnais, on procède au piquage en peigne.

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Le rentrage est terminé, nous allons effectuer le piquage au peigne.

Cette opération de préparation au tissage est exécutée par une seule personne ou
deux qui procède de la manière suivante :

1. Le peigne est suspendu par ses deux extrémités, puis légèrement incliné
en arrière et fixé contre les lisses comme on le constate sur la photo.

2. Après la sélection du fil ou les fils à passer dans la dent, l’opérateur glisse
entre les dents du peigne une petite passette plate. Les fils choisis sont
accrochés à la passette puis tirés entre les dents du peigne.

Passette

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6.5.1.2. Piquage automatique :

Le piquage est réalisé avec une petite machine de piquage, qu’on peut installer
directement sur la machine (fig.17) ou sur montage (fig.18) dans la sale de
préparation.

Fig.18
Fig.17

Avantages :

9 Convenable pour les peignes allant jusqu’à 40 dents/cm


9 Valable pour les peignes standard (1) ou peignes avec profil (2)
9 Valable pour les différentes largeur du tissage
9 Réglage de déplacement en fonction de la densité du peigne
9 Le risque d’endommagement du peigne est faible
9 Travail sans erreur

Inconvénient :

9 Prix

1 2

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Remarque : l’opération de piquage se fait toujours de la partie gauche vers la partie droite.

Le piquage est terminé. Il ne reste plus qu'à procéder à la mise en place du


montage sur machine.

6.6- Emplacement du montage sur machine :

Le nouveau montage est prêt et peut être transporté à la machine à l’aide du


chariot hydraulique qui convient pour le changement d’article complet ou le
simple changement de chaîne.

Montage= ensouple 1+ harnais 2+peigne 3

.Fig.19

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6.7- Fixation du montage

Une fois le chariot est près de la machine on procède selon les étapes suivantes :

9 Positionner le chariot sur le métier,

9 Ensuite fixer les lames aux tires lames

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9 Positionner l’ensouple puis la fixer sur les supports de fixation

9 Fixer le peigne sur le battant (3)

9 reculer le chariot : son emploi est terminé pour ce montage

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6.8 - L'enroulage :

Après la fixation on commence l’opération d’enroulage qui consiste à attacher


les fils de chaîne sur le rouleau avant (rouleau d’appel) à l’aide d’un tissu.

6.9 – Pose lamelle (casse –fils).

Pour assurer une meilleure qualité du tissu, tous les métiers à tisser sont équipés
d’un capteur de présence de fil arrêtant la machine sur laquelle le fil vient de
manquer ou de se casser.

L’arrêt est assuré par une petite lamelle appelée casse chaîne,

Tringle

Casse chaîne

Fig.21

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6.9.1 l’opération de pose lamelle :

L’opération de la pose lamelle est une opération de préparation qui peut être
effectuée d’une façon manuelle ou à l’aide d’une petite machine.

Pose lamelle manuelle : Cette opération de préparation au tissage est exécutée


par une ou plusieurs personnes qui procèdent de la manière suivante :

1-Préparation de l’envergure en séparant la nappe inférieure de la nappe


supérieure par deux baguettes d’envergure pou faciliter la sélection de chaque fil
de chaîne.

Fig.22

2- passage d’une ficelle ente les supports des tringles.

Ficelle

Support des tringles

Fig.23

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3- pose lamelle fil par fil on utilisant les baguettes d’envergure.

Casse chaîne

Fil d chaîne
Fig.24

Pose lamelle automatique :

La machine pose lamelle automatique (FISCHER POEGE) permet de poser les


casses chaîne sur les fils du montage avec une grande souplesse.

Avantages :

9 Valable pour tous les types du casse chaîne


9 convenable pour les différentes largeurs de tissage
9 Le risque d’endommagement du casse chaîne est faible
9 Travail sans erreur
9 Gain du temps

Inconvénient :

9 Prix

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6.10. Nouage (knotting of warp thread)

Le nouage est une opération de préparation qui consiste à nouer les fils de la
nouvelle chaîne avec les fils de l’ancienne chaîne lorsqu’on utilise :

9 le même montage
9 le même nombre de fils
9 le même empeignage
9 le même titre (avec différent titre faisable mais difficile à réaliser)
9 la même matière (avec différente matière faisable mais difficile à réaliser)

Afin d’évite la longue et difficile opération du rentrage et celle du piquage au


peigne.

Pour faire le nouage, on a besoin du banc de nouage (voir fig.23) plus machine à
nouer (fig.24).

F ig.26

Fig.25

6.10.1. Opérations de nouage :

L’opération de nouage est toujours exécutée par une seule personne qui procède
de la manière suivante :

¾ Pincer et couper l'ancienne chaîne à une longueur suffisante pour le


nouage
¾ Enlever l’ensouple vide.
¾ Mettre la nouvelle ensouple en place

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¾ Mettre le banc de nouage en place
¾ Mettre les fils de la nouvelle chaîne sur le banc de nouage

¾ Brosser et paralléliser les fils de la nouvelle chaîne

¾ Mettre les fils de l'ancienne chaîne sur le banc de nouage

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¾ Brosser et paralléliser les fils de l'ancienne chaîne

¾ Mettre en place la machine à nouer sur le banc de nouage

¾ Après nouage 1, passage des fils à travers les casse-fils 2, passage des fils
à travers les lisses 3, passage des fils à travers le peigne 4, on commence à
réalise le tissu.

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VII- DEBUT DE TISSAGE

La machine à tisser doit réaliser un certain nombre de fonction pour réalise un


tissu. Ces principales fonctions sont :

™ Formation de la foule (shed ding)

™ L’insertion de la trame (picking)

™ Tassement de la duite (beating-up)

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™ Appel du tissu : (cloth control)

™ Déroulement de la chaîne (warp control)

™ Enroulements du tissu

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7.1. Formation de la foule :

La réalisation d’un tissu est obtenue par la séparation des fils de chaîne en deux
nappes suffisamment écartées, pour permettre le passage du système d’insertion
qui transporte la trame.
Pour former ces deux nappes, c'est à dire la foule, tous les fils sont passés
individuellement dans les lisses des lames ou des arcades qui sont commandées
par le système de formation de la foule.

Mouvement lève et baisse des lames

La foule

7.1.1. Bloc de came (shedding cams)

Les fils de chaîne sont levés ou baissés simultanément par l'intermédiaire des
lames commandées soit par bloc de came intérieur ou bloc de came extérieur.
Pour les deus systèmes, tous les fils appartenant au même lame, auront la même
position dans la foule et le même liage à l'intérieur du tissu. (Sélection par
groupes de fils)

7.1.1.1 Bloc de cames placé sous le métier :

Ce système placé sous le métier permet la sélection de tous les fils rentrés aux
lisses d’une même lame au moyen d’une came (Voir fig.27).
Il est réservé pou le tissage :
¾ Des armures simples
¾ Des armures de petits rapports

Fig.27

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Principe de fonctionnement :

Légende :

1- Came
2- Galet
3- Chaîne
4- Nappe inférieure
5- Nappe supérieure
6- foule
7- Fils de chaîne

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Caractéristiques et limites d'emploi

caractéristiques: limites d'emploi:

¾ précis, rapide, puissant


¾ 6 à 8 cames (6 à8 lames).
¾ peu accessible
¾ réservé aux armures de base
¾ difficile, voire impossible à
changer

7.1.1.2 Bloc de came placé à l’extérieur du métier :


Ce système placé à l’extérieur du métier permet la sélection de tous les fils
rentrés aux lisses d’une même lame au moyen d’une came (Voir fig.28).
Il est réservé pour le tissage :
¾ Des armures simples
¾ Des armures avec grand rapport (jusqu'à 16 lames).

Fig.28

Coupe d’un bloc de came extérieur

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Principe de fonctionnement :

Légende :

1- Came
2- Galet
3 et 5- Bielle
4-Levier
6- Equerre
7- Tire lame
8- lame
Caractéristiques et limites d'emploi

caractéristiques: limites d'emploi:

¾ un peu moins précis, rapide et ¾ 16 cames (16 lames)


puissant,
¾ réservé aux armures de base et
¾ plus accessible, les armures allant jusqu’à un
rapport de 16.
¾ difficile à changer.

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7.1.2. Ratière : dobby

Ce dispositif complexe est toujours placé à l'extérieur du métier (Voir fig.29),


commandé à partir d'une carte perforée (ratière mécanique) ou une commande
électronique (ratière électronique),
Pour les deux systèmes, tous les fils appartenant au même lame, auront la même
position dans la foule et le même liage à l'intérieur du tissu. (sélection par
groupes de fils)

Fig.29
7.1.2.1 Ratière mécanique :

Ce système permet :
¾ la sélection de tous les fils rentrés aux lisses d’une même lame au moyen
d’un carton perforé (Voir fig.30).

Fig.30

¾ un changement instantané d'armure dans le même tissu avec un rapport en


trame illimité.

¾ permet de contrôler un nombre de cadres plus important que le bloc de


came (jusqu'à 28 cadres).

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Principe de fonctionnement :

Légende :

1. Carton
2. Aiguille de lisage
3. Couteau de sélection horizontal
4. Aiguille horizontale
5. Etrier
6. Couteau de sélection vertical
7. Couteau de traction
8. Crochet
9. Balancier
10. Levier
11. Sélecteur
12. Bielle
13. Levier équerre
14. Tire lame
15. Lame

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Caractéristiques et limites d'emploi :

caractéristiques: limites d'emploi:

¾ très accessible ¾ 21 lames (record: 28


¾ rapide à changer Lames)
¾ moins rapide que la ratière ¾ illimité en trame.
électronique
¾ prix élevé

7.1.2.2. Ratière électronique :

Ce système permet :
¾ la sélection de tous les fils rentrés aux lisses d’une même lame au moyen
d’une commande électronique (Voir fig.31).

Fig.31

¾ un changement rapide d'armure dans le même tissu que la ratière


mécanique avec un rapport trame illimité.

¾ permet de contrôler un nombre de cadres plus important (jusqu'à 28


cadres)

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Caractéristiques et limites d'emploi

caractéristiques: limites d'emploi:

¾ très accessible ¾ 21 lames (record: 28 James)


¾ rapide à changer ¾ illimité en trame.
¾ plus cher la ratière mécanique

7.1.3. Jacquard.

Le tissage Jacquard consiste à commander de façon indépendante le mouvement


de lève et de baisse des fils de chaîne. Ceci permet de réaliser des grands motifs.
(Sélection individuelle)

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7.1.3.1 Schéma général d'une installation Jacquard.

Schéma simplifié de l'installation d'un métier Jacquard

A : Le métier à tisser généralement un métier à lance ou parfois un métier


à projectiles.

C : le bâti : qui supporte la mécanique jacquard

B : Le harnais est l'ensemble des arcades, lisses et ressort.

D : La mécanique Jacquard qui permet la formation de la foule, est placée


au dessus du métier à tisser.

7.1.3.2 Types de jacquard

Il existe deux types de jacquard :

Jacquard mécanique : Le mouvement de lève et de baisse des fils de chaîne est


assuré par le harnais de la mécanique Jacquard commandé à partir d’ un carton
perforé. (Voir fig.32).

100 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
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Fig.32

¾ Jacquard électronique : Le mouvement de lève et de baisse des fils de


chaîne est assuré par le harnais de la mécanique Jacquard commandé à
partir d’un commande électronique. (Voir fig.33).

Fig.33

101 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
161
7.1.3.2.1 Jacquard mécanique (GROSSE).

Ce système permet :

¾ La réalisation des grands motifs illimités en taille et beaucoup plus


élaborés.

¾ La réalisation d’un tissu composé de plusieurs armures différentes.

Principe de fonctionnement :

Légende :

1. Table de lisage
2. Aiguille de
lisage
3. Train de barre
4. Crochet
5. Griffe
6. Collet
7. Arcade
8. lisse
9. Ressort
10. Socle
11. Carton

102 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
161
Caractéristiques et limites d'emploi

caractéristiques: limites d'emploi:

¾ Encombrant, ¾ Jusqu'à 2680 crochets,


¾ Relativement lent, ¾ Illimité en trame.
¾ Cher

7.1.3.2.2. Jacquard électronique

Ce système permet :

¾ réalisation des grands motifs illimités en taille et beaucoup plus


élaborés.

¾ la possibilité de réaliser un tissu composé de plusieurs armures


différentes.

¾ possibilité de faire un grand nombre d’échantillonnage. (Voir fig.34).

Fig.34

103 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
161
Principe de fonctionnement :

Légende :

1- l'aimant de
traction
2- platine
3- griffe
4- poulie
5- arcade
6- lisse
7- fils de chaîne
8- ressort
9- socle

Caractéristiques et limites d'emploi

caractéristiques: limites d'emploi:

¾ Encombrant, ¾ Jusqu'à 22000 crochets,


¾ Rapide ¾ Illimité en trame.
¾ Plus cher

104 /
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7.2. L’insertion de la trame (picking) :
La trame peut être introduit dans la foule au moyen d’une navette, d’un
projectile, d’une pince, d’un jet d’aire ou d’un jet d’eau.

7.2.1 La navette:
Le fil de trame est déroulé depuis la cannete située dans la navette qui effectue
des allés et retours d'une lisière à l'autre.
Peu productif, ce type d'insertion tend à disparaître, bien qu'encore très présent
en Extrême Orient, et obligatoire pour certains tissus spéciaux (tubulaires).

Peigne (reed)

Chaîne ( warp)

Navette
(shuttle

Caractéristiques et limites d’emplois

Vitesse
Nb maxi
Laize maxi Titre de Type de
« couleur » Remarques
usuelle métier trame tissu
De trame
(cps/min)
Tous (mais
Productivité
1m40 300cps/min 4 changement Tous
limitée
de canette)

105 /
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7.2.2 Les lances: Rapiers

La trame en provenance d’une bobine située d’un côté du métier, est prise par
une pince (voir fig.35 ) solidaire d’une lance qui traverse la totalité (lances
unilatérale) ou une partie de la foule (lances bilatérales).

Fig.35

On peut classer les machines à lances selon :

7.2.2.1 Le nombre de lances :

¾ Machine à lance unilatérale


Une seule lance tire la trame à travers toute la foule.

¾ Machine à lances bilatérales


Deux lances situés chacun d’un côté du métier ont des mouvements synchrones
mais de sens inverse.
La première lance amène la trame jusqu’au milieu de la foule pendant que
l’autre vient à vide. Après transfert de la trame, la première lance ressort à vide
pendant que la deuxième tire la trame à travers la deuxième moitié de la foule.

7.2.2.2- Le type de lance :


¾ Lances rigides :
La trajectoire de la trame est mieux assurée mais le métier a un encombrement
latéral très important.

106 /
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Lances rigides gauche et droite

¾ Lances souples :
Les lances en position de sortie sont enroulées sur un tambour, l’encombrement
est donc moindre mais la trajectoire est plus aléatoire.
Pour remédier à ce problème, les lances sont souvent guidées par des dents de
guidages solidaires au battant.

107 /
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161
Lances souples gauche et droite (Ruban)
7.2.2.3 Le type de transfert :
Il existe deux types de transfert, le transfert négatif et le transfert positif :
¾ Transfert négatif :
La lance alimentaire possède une pince de serrage dans laquelle se coince
l’extrémité de la trame (phase1). Après interpénétration (phase2), la lance de
sortie munie d’un crochet prend la trame de la lance alimentaire à travers la
deuxième moitié de la foule (phase3).
.

Phase 1

Phase 2

Phase 3

108 /
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¾ Transfert positif :
La lance alimentaire possède une pince de serrage dans laquelle se coince
l’extrémité de la trame (phase1), pour réaliser le transfert les deux lances sont
commandées par deux doigts d’ouvraison qui assurent l’ouverture et la
fermeture des leviers de fermeture. Après l’opération de transfert, la lance de
sortie prend la trame à travers la deuxième moitié de la foule (phase3).

Phase 1

Phase2

Phase3

109 /
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Principe de fonctionnement:
1
3
2

6 5
7

Légende:
1- Prédélivreur 2- casse trame
3- sélecteur de trame 4- ciseaux coupe trame
5- trame 6- Lance gauche
7- lance droite

110 /
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Caractéristiques et limites d’emplois

Vitesse Nb maxi
Laize Titre de Type de
maxi métier « couleur » Remarques
usuelle trame tissu
(cps/min) De trame
Lance
souple : 700
coups/min Tous
en 190 cm Possible
Machine à
2m Lance titres
8à12 Tous tisse la plus
rigide : différents
polyvalente
570cps/min dans le
en 175cm même tissu

Les constructeurs qui utilisent ce principe sont : DORNIER, VAMATEX,


PICANOL, SOMET, SULZER.
7.2.3 Les projectiles:
Le vecteur est constitué par un projectile métallique de faible dimension et de
faible masse (40g). Comportant à sa partie arrière une pince dans laquelle est
tenue l’extrémité de la trame, chaque projectile portant la trame traverse la foule
du côté droit au côté gauche.

Le métier est équipé d'une quinzaine de projectiles qui "tournent" en


permanence les uns après les autres. (1 projectile par 10 cm)

Chaîne

Projectile

Trame

111 /
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Principe de fonctionnement:

1 2 4
5
Légende :
1-Prédélivreur
3 2-Frein de trame
3-Tendeur de trame
4-Donneur de trame
5-Projectile
6-Frein de projectile
7-Pince à lisière
8-Ciseaux
9-Convoyeur
10-Aiguille à lisière

10

112 /
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Caractéristiques et limites d’emplois

Vitesse Nb maxi
Laize Type de
maxi métier « couleur » Titre de trame Remarques
usuelle tissu
(cps/min) De trame

Fibres : Nm 160 à
Nm 0.5
Pour les
3m60 350cps/min Filament :
6 Tous grands
Doubles 12à55dtex (titre
largeurs
Laize identique dans le
même tissu

Ce principe est utilisé seulement avec le SULZER.

7.2.4 Le jet d'air: Air jet

De l'air sous pression, injecté par une buse principale à l'entrée de la foule puis
par une série de buses relais disposées régulièrement le long de la laize.
Ces buses permettent le transport de la trame d'une lisière à l'autre à travers un
peigne de profil spécial qui canalise le trajet de la trame. (Voir Fig.36)

Buse principale

Buse relais
Peigne profilé

113 /
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Fig.36

Le principe de fonctionnement :
1
2 3
Légende :
1-Prédélivreur
2-Clapet
4 5 3-Buse principale
4-Cisaux
5-Buse relais

114 /
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Caractéristiques et limites d’emplois

Vitesse Nb maxi Type


Laize
maxi métier « couleur » Titre de trame de Remarques
usuelle
(cps/min) De trame tissu

Fibre : Nm120 à Nm4 Mieux pour


2m20 Filament : 40 dtex à les fils
1800
(4m30maxi) 8 500dtex Tous texturés que
cps/min
Titre identique dans le pour les
même tissu filaments

Les machines à tisser qui utilisent ce principe sont : DORNIER, PICANOL,


SOMET, SULZER, TSUDAKOMA, TOYO

7.2.5 Le jet d'eau: Water jet

Même principe que le jet d'air, avec une seule buse principale, l’air étant
remplacé par de l'eau.

115 /
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Caractéristiques et limites d’emplois

Vitesse Nb maxi
Laize Titre de
maxi métier « couleur » Type de tissu Remarques
usuelle trame
(cps/min) De trame
Risque de
Synthétique et moisissures
2m50maxi 1200cps/min 2(4) 22à1000dtex verre de tissu
exclusivement Laize
limitée

Les machines à tisser qui utilisent ce principe sont TSUDAKOMA, TOYODA,


NISSAN

7.3.Tassement de la duite (beating-up)

Le battant est un organe animé d’un mouvement de va-et-vient (voir fig.37) qui
a pour rôle :
¾ Guider le vecteur à l’aide du peigne et les dents de guidage.
¾ Frapper la duite qui vient d’être insérée contre le tissu.

Fig.37

Sur les machines actuelles, la commande du battant se fait par came et contre
came (voir fig.38), ce qui permet d’optimiser le déplacement.

116 /
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Fig.38

7.4. Appel du tissu : (cloth control)

L’appel du tissu est assuré par le cylindre d’appel, un rouleau recouvert d’une
matière rugueuse (toile émeri, toile émeri ou métallique picoté, revêtement
caoutchouté, etc.….) ou avec surface sablée. Lorsqu’il tourne, il force le tissu à
avancer pour établir le duitage désiré.

Aucun glissement ne doit avoir lieux entre le cylindre et le tissu. Dans ce but, on
dispose d'un (ou de deux) rouleaux de pression qui a pour rôle d'augmenter
l'angle de contact entre le tissu et le cylindre d’appel.

Rouleaux de pression

117 /
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161
Généralement, les rouleaux de pression (2 et 3) sont pressés contre le rouleau
d'appel du tissu (1) par un ressort (4), donc le tissu est tenu entre les rouleaux
par la force de la pression.

La mise en rotation du cylindre d’appel doit être faite de manière qu’i fait
avancer, à chaque duite une longueur égale à la place occupée dans le tissu par
une duite (Avance).
Cette rotation est établie par le régulateur, ce système assure deux fonctions
principales :
¾ commander l'enroulement du tissu.
¾ établir le duitage d'un tissu.

Il existe 3 types de régulateurs :

7.4.1 Régulateur de duitage mécanique avec changement de pignons :

Le cylindre d'appel est commandé en rotation à partir de l'arbre principal par une
chaîne cinématique composée de pignons que nous pouvons schématiser de la
manière suivante : ( machine Nouvo Pignon)

118 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
161
Avec ce type de régulateur, il existe une relation simple entre le nombre de
dents des pignons de change mis en place et le duitage qu’on veut obtenir.

Lors de l’utilisation d’une machine équipée de ce type de régulateur,


Généralement le constructeur donne :

• Des tables indiquant les nombres des dents des pignons de rechanges en
fonction du duitage désiré.

119 /
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161
• La constante du régulateur K

BxD 2x6
Duitage = k x ------------- duites/cm avec K = ---------
AxC 1x5

Exemple :
Une machine tisse un article de11, 07 duites/cm. Les pignons de rechange
A = 15, B = 50, C= 38 et D = 51 dents.
Calculer le nombre de dents du pignon C pour réaliser le duitage de 123.7
duites ?

120 /
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7.4.2. Régulateur de duitage mécanique sans changement de pignons :

Le cylindre d'appel est commandé en rotation à partir de l’arbre principal par


une chaîne cinématique composée deux polies à flasque, que nous pouvons
schématiser de la manière suivante : (Machine Vamatex)

CYLINDRE D’APPEL

R2

NAR Vitesse de l’arbre à


la sortie du régulateur

R1

NAP Vitesse de l’arbre


principal

121 /
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Avec ce type de régulateur, il existe une relation simple entre les diamètres des
poulies et le duitage qu’on veut obtenir.

Le choix de la valeur de duitage permet de varier la position de la chaîne entre


les deux poulies à diamètres variables et d’obtenir la valeur de duitage
souhaitée.

Sachant que :

NAP x R1 = NAR x R2

R1
NAR = NAP ---------
R2

NCA (vitesse du cylindre d’appel) = NAR x k

R1
NCA = NAP -------- x K
R2

122 /
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7.4.3 : Régulateur de duitage électronique :

La rotation du servomoteur AC 2 à gauche à la machine à tisser est transmise


par la démultiplication 3 vers le renvoi 4, qui entraîne le rouleau d'appel du tissu
5 avec la densité de duitage programmée au terminale 6.

La programmation de la valeur de duitage au terminal [6] se fait de la manière


suivante :
• Presser les touches FIXER - MENU – WARP

Densité de trame 20 / / Cm

Tension de la 200 Kg

Diamètre de 800 mm

Rétrécissement 3%

1 2 3 4 5 6 7 8 9 0

Enter

123 /
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Remarque:
L'appel du tissu électronique est nécessaire lorsque des densités de duitage
différentes dans le tissu sont demandées.

7.5- Déroulement de la chaîne.

Au fur et à mesure que la machine fabrique du tissu, l'ensouple tourne de


manière à fournir la longueur de fils nécessaire (longueur du tissu + embuvage).

Donc, il est nécessaire de commander et contrôler la rotation de l'ensouple. Cette


commande / contrôle est assuré par le DEROULEUR.

Deux familles de dérouleurs existent : les dérouleurs mécaniques et les


dérouleurs électroniques.

7.5.1 Les dérouleurs mécaniques :

Dans ce type de dérouleur, le déroulement de l'ensouple est commandé


mécaniquement par la Machine à tisser.

Parmi les dérouleurs mécaniques, on trouve le dérouleur type HUNT. Dérouleur


avec poulies à diamètres variables, la vitesse de déroulement est fonction du
diamètre de l'ensouple.

124 /
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Principe de fonctionnement :

Légende :
1-Templet 4- Poulie à flasque mobile
2- Levier basculant 5- Pignon intermédiaire
3- Ressort 6- Grand pignon d’ensouple

7.5.2 Les dérouleurs électroniques

Sur les machines modernes, les constructeurs ont développé des dérouleurs dits
"électroniques", dont le principe peut être schématisé de la manière suivante :

125 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
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Dans un tel dérouleur, le déroulement de la chaîne est commandé par un moteur
indépendant à vitesse variable (servomoteur, moteur à courant continu, etc...).
La vitesse du moteur est modulée en fonction de la position du porte-fils qui
joue le rôle de capteur de tension de la chaîne.

La détection de la position du porte-fils peut être réalisée par un capteur de


proximité ou une jauge de contrainte.

Principe de fonctionnement :

Légende :
1. moteur du dérouleur de 4. Fanion de commande
Chaîne 5. Capteur du porte-fils
2. Transmission intermédiaire
3. Porte-fils

126 /
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7.5.3 porte- fils :

Un cylindre permettant de dévier la nappe pour :

¾ Maintenir la nappe dans un plan bien déterminé.


¾ Régler la tension de la chaîne.
¾ Compenser la tension de la chaîne au moment de l'ouverture de la foule.

7.6. Enroulements du tissu

Sur une machine à tisser, le tissu s'enroule sur le rouleau toilier. La commande
en rotation de ce rouleau peut s'effectuer de 3 manières :

¾ Commande directe à partir du cylindre d'appel,


¾ Commande indirecte à partir du cylindre d'appel,
¾ Enroulement indépendant de la machine à tisser.

7.6.1 Commande directe :

Le rouleau de tissu formé est appliqué contre le cylindre d'appel, l'entraînement


est réalisé par friction. Ce mode de commande permet des enroulements durs
pour des tissus pas trop délicats.

127 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
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7.6.2 Commande indirecte :

Le rouleau de tissu formé est entraîné par le cylindre d'appel, sans contact, par
un système de transmission. Ce principe ne permet pas des enroulements durs,
mais convient parfaitement pour les tissus très délicats.

7.6.3 Enrouleurs indépendants :

Les enrouleurs directs ou indirects sont prévus par les constructeurs comme
faisant partie intégrante des machines. Ils permettent des enroulements sur des
diamètres ne dépassant généralement pas 200 m.

Pour les tisseurs qui réalisent des tissus en grandes séries ou des tissus épais,
cette limite est un handicape. Un système optionnel d'enroulement indépendant
peut alors être adapté sur la machine.

128 /
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VIII- FONCTIONS DE SECURITE :

8.1. Casse-fils (warp stop motion)

Le casse chaîne est un dispositif de surveillance placé à l’arrière de la machine,


il surveille les fils de chaîne et arrête la machine automatiquement lors de la
rupture d’un fil de chaîne.
Si un fil de chaîne 1 se casse, la lamelle 2 tombe sur la barre de contacte (
tringle) 3, ferment le circuit de al machine par la plaque de contact 4 et le cable
5.

8.1.1. Causes d’un arrêt de chaîne

™ La matière

o Fil irrégulier : fil qui présente des point mince et des points gros
o Fil fragile : peut résistant
o Fil rebobiné : on rebobine plusieurs fin de cône pour avoir des
bobines de grand volume, ces bobines contiennent plusieurs

129 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
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nœuds, une fois ourdies à l’ourdissoir elles provoquent beaucoup
de casse en chaîne.

Fin de cône Bobine

™ La marche normale métier

Pendant la marche normale du métier à tisser le fil subit des tractions qui sont
due :
o La formation de la foule : pendant la formation de la foule, le fil de chaîne
subit une sollicitation par la montée et la descente du cadre ce qui
provoque des casses en chaîne.

L2
L1

Foule fermée Foule ouverte

o La frappe du peigne : Sur les métiers à tisse, tous les fils de chaîne
travaillent avec une tension. Pendant la frappe cette tension augmente ce
entraîne des casses de fils de chaîne.
peigne
duite

T+TI
Fil de chaîne

130 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
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™ Réglage (exemples)

o Mauvais réglage de la foule

L2 L2

Bon réglage
Mauvais réglage

o Vecteur défectueux
™ Tisserand

Mauvaise manipulation (mauvais nœud, fil croisé, oublie d’un outil de travail
sur machine…….)

8.2. Casse trame ( weft stop motion)

La surveillance de la trame est assurée par le casse-trame (Voir fig.40) qui


détecte toutes les casses du fil de trame sur la machine à tisser.

Le déplacement du fil de trame pendant l’insertion sur toute la largeur du tissu


est analysé à l'aide d’un transmetteur de signaux qui arrête la machine lorsque la
duite manque.

Fig.40

131 /
Programme FPMT/GTZ : Programme de formation générale et technologique – niveau "S"
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8.2.1 Le nombre du casse-trame :

ƒ Sur les machines (NOUVO PIGNON, VAMATEX, SULSER RUTI) on


trouve un seul casse tram placé à la partie gauche de la machine.

ƒ Pour la machine (SULZER TEXTIL) on trouve deux casses trame. Le


premier est placé à la partie gauche, le deuxième est placé à la partie
droite de la machine.
o

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Remarque :

La réparation d’arrêts en chaîne prend normalement plus de temps que celle des
arrêts trame, et avec plusieurs milliers de fils dans la chaîne la probabilité de
l’évènement d’un arrêt chaîne est élevée.

Pour minimiser le problème du casse chaîne, avoir un meilleur rendement et un


tissu sans défaut, l’opérateur de la machine à tisser doit réparer les fils cassés
rapidement en travaillant avec le nœud de tisserand et le nœud droit.

o nœud de tisserand : Nœud résistant et fin qui peut passer facilement à


travers le casse fils, la lisse et le peigne, il ne présente pas de défauts sur
le tissu. Utilisé lorsque le fil et coupé entre les casses fils et le peigne.

o Nœud droit : utilisé lorsque le fil est coupé derrière les lisses.

133 /
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IX. FONCTIONS ANNEXES :

9.1 : Prédélivreur :(drum accumulator)

Le prédélivreur est utilisé sur les machines qui tournent avec grande vitesse,
pour faciliter le défilement et régler la tension de la trame, il existe deux types
de prédélivreur :
o Prédélivreur mesureur :

Utilisé pour les machines à jet d’aire, avec ce prédélivreur en programme le


nombre de spire à vider à chaque insertion, pour obtenir la longueur de la duite
souhaitée. Prédélivreur mesureur

o Prédélivreur normal :

Utilisé pou les machines avec système d’insertion (lances, projectile), la


longueur de la duite est défini par la course du système d’insertion.

Prédélivreur normal

Segment

Spire de trame

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9.2. Freins à brosse

Pour assurer le bon freinage de la trame pendant l’insertion, les prédélivreurs


sont équipés par des freins à brosse.
Le choix des freins à brosse est en fonction de la matière à utiliser, il existe 3
types :

• Frein E-flex

• Frein métallique MBS

• Frein à brosse

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9.2.1. Enfilement du trame dans le prédélivreur :

Pour enfiler le fil de trame dans le prédélivreur normal en utilise une passette, le
sens d’enfilement est toujours de l’arrière vers l’avant.
Pour le prédélivreur à tambour mesureur en utilise simplement de l’aire.

Fil de trame
Passette

9.3-Dispositif à pas de gaz.

Ce dispositif fait le liage de la nouvelle duite avec les duites déjà tisser avec un
fil résistant appelé fil gaz, pour renforcer la lisière du tissu et pour empêcher
que la lisière se détisse. Il existe deux types :
ƒ Dispositif à pas de gaz mécanique :

ƒ Dispositif à pas de gaz électronique :

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9.4 Templets :

Les templets (voir fig.39) servent à fixer et tirer le tissu sur la même largeur
que celle rentrée dans le peigne pendant les premiers cm, pour assurer une
qualité régulière du tissu.

Empeignage

Templets

Tissu

Fig.39

L’opération de tirage du tissu par les templets est assurée par les mollettes, on
trouve deux types :

137 /
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¾ Molette à picots : utilisée pour les articles ayant une contexture
importante.

¾ Molette de nylon : utilisée pour les articles ayant une contexture moins
importante.

Pour l’enroulement du tissu, on trouve deux types d’enroulement :

¾ Enroulement intérieur : le tissu passe au dessus des templets.

Couvercle

Tissu
Templet

¾ Enroulement extérieur : le tissu passe au dessous des templets.

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X. LA VISITE ET LES DEFAUTS DES TISSUS

A l’heure actuelle, face à la demande des clients et à la pression économique, les


fabricants d’étoffes et les confectionneurs doivent garantir une certaine qualité
pour leur production.

Chez les fabricants, cela conduit à coupler les contrôles " off line " en
laboratoires et les contrôles " on line " durant le procès pour valider leur
production.

Chez les confectionneurs, ils doivent garantir leurs approvisionnements en


matière et la bonne réalisation des articles.

Ainsi la visite consiste à détecter les défauts qui peuvent affecter les étoffes
(chaîne et trame, tricot, non tissé) et les produits finis.

Son but est d’éviter d’augmenter les coûts de non-qualité en donnant de la plus-
value (confection, teinture, emballage, manutention...) aux défauts.

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11.1. Les machines de visite

Il y a deux types de machines : les traditionnelles et les automatiques.

Les machines traditionnelles

Ces machine de visite permettre tout simplement de :

• dérouler l’étoffe souvent présentée en rouleaux


• mettre à plat celle-ci pour assurer la visualisation des défauts
• remettre l’étoffe sous forme de rouleaux

Pour ces machines l’opérateur doit :

• Contrôler le tissu à l’œil nu


• Poser des sonnettes
• Classer lés défauts
• Mesurer la longueur du tissu
• Enregistrer les données saisies en cours de visite

Les systèmes de VTAO ( Visite de Tissu Assistée par Ordinateur)

Les machines de base disparaissent au profit de machines plus évoluées qui


offrent des systèmes facilitant le travail du visiteur. Cela comprend un mesureur
à la continu de la laize, un compteur métrique, une pose automatique des
sonnettes, éventuellement d’un capteur colorimétrique.

Il peut aussi y avoir un système de monitoring permettant d’informatiser la


saisie des défauts, qui permet à la fin de la visite de donner la longueur
réellement mesurée et la longueur marchande. Le système tient aussi compte de
l’emplacement et de la taille des défauts.

Les systèmes de monitoring mis en place sur les visiteuses traditionnelles sont
des aides à l’opérateur. Les systèmes de VTAO déchargent l’opérateur au
maximum des fonctions annexes :

• Le contrôle et l’enregistrement des données saisies en cours de visite,


• L’édition des étiquettes et des comptes rendus

140 /
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• L’archivage et le cumul de production
• Les analyses de production

11.2 La classification des défauts

Cette classification est pour les défauts qu’on peut trouver au département
tissage.

Défauts de chaîne

• Fil de chaîne double

Présence de deux fils de chaîne involontairement tissés ensemble.

• Fil de chaîne rompu

Fil de chaîne présentant une coupure ou une cassure.

• Fil de chaîne flottant

Fil de chaîne insuffisamment tendu.

• Fil de chaîne manquant (fil couru)

Absence locale d'un fil de chaîne.

• Fils de chaîne tendus

Présence d'un ou plusieurs fils de chaîne tissés sous une tension trop importante
donnant un aspect non uni.

• Fil de chaîne tirant

Partie de fil de chaîne sans embuvage pouvant provoquer un froncement du


tissu.

• Fils de chaîne brillants

Présence d'un ou plusieurs fils de chaîne plus tendus que leurs voisins mais dont
la tension est insuffisante pour déformer le tissu. Ils sont simplement rectilignes
et le reflet de la lumière leur donne un aspect brillant.

• Rayure

141 /
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Existence dans le sens chaîne d'une bande plus ou moins étroite se distinguant
du reste du tissu.

• Rayures dues aux irrégularités des fils

Défauts de fils se produisant d'une façon systématique sur une longueur plus ou
moins grande et constituant une des rayures suivantes:

- rayure de fils irréguliers,

- rayure de gros fils,

- rayure de fins fils,

- rayure de fils étrangers.

• Défaut de peigne

Espace anormal entre des fils de chaîne sur toute la longueur de la pièce de tissu
ou sur une partie de celle-ci.

• Encollage irrégulier

Présence locale d'une quantité anormale de matières d'encollage.

• Chaîne irrégulièrement tendue

Apparence ondulée ou cloquée donnée au tissu par suite d'une tension inégale
des fils de chaîne.

Défauts de trame

• Double duite

Présence de deux duites dans le même pas sur toute la laize d'un tissu ou sur une
partie de celle-ci.

• Eboulure

Portion de duite repliée plusieurs fois sur elle-même dans le même pas.

• Duite rompue

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Duite présentant une coupure ou une cassure en un point quelconque de la laize.

• Duite détendue

Duite dont la longueur est supérieure à celle des duites voisines.

• Duite manquante

Absence totale d'une duite.

• Duite manquée (duite sautée, pas failli)

Duite incorrectement insérée, provoquant un défaut de l'armure.

• Duite tendue

Duite dont la longueur est inférieure à celle des duites voisines.

• Barre

Défaut dans le sens trame constitué par l'existence d'une bande plus ou moins
étroite se distinguant du reste du tissu.

• Irrégularité du duitage

Barre claire due à un duitage insuffisant ou barre serrée due à un duitage trop
important par rapport au duitage du tissu.

• Barres dues aux irrégularités des fils

Défauts des fils se produisant d'une façon systématique sur une longueur plus ou
moins grande et constituant une des barres suivantes

-barre de duites irrégulières,

-barre de grosses duites,

-barre de fines duites,

-barre de duites étrangères.

• Pairage

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Regroupement par deux des duites insérées dans leur pas normal.

• Erreur de tramage

Pour les tissus à motifs, erreur dans la succession des duites provoquant une
déformation du motif

• Rentrée de trame

Fil de trame supplémentaire entraîné par une duite normale sur une partie
seulement de la laize.

Défauts des pièces

• Irrégularité de motif

Pièce de tissu dont le motif tissé ne se répète pas de façon régulière.

• Répartition asymétrique du motif

Pièce de tissu dans laquelle le motif ne se répète pas de façon identique sur les
deux moitiés de la pièce, prises dans le sens longitudinal.

• Laize non conforme

Laize hors de la tolérance admise pour la laize demandée.

• Lisière non conforme

Lisière différente de celle qui a été demandée.

Autres défauts Retour au sommaire

• Duvet

Amas de fibres généralement courtes faiblement liées au filés. On emploi le


terme "petit duvet " lorsqu'il s'agit de duvet de longueur inférieure à 4 mm.

• Volard

Retombée de duvet ou de déchets qui a lieu en cours de la filature ou du tissage.

• Anneau de fibres

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Accumulation de fibres enroulées autour du filé formant un anneau autour de ce
dernier.

• Corps étranger

Matière étrangère, autre que la fibre textile, ou matière de même nature mais
ayant un comportement différent, se trouvant accidentellement incorporée dans
le tissu.

• Coupure

Incision de longueur variable dans le tissu.

• Déchirure

Ouverture dans le tissu provoquée par la rupture de plusieurs fils de chaîne ou de


plusieurs duites.

• Trou

Ouverture dans le tissu, provoquée par la rupture ou la destruction d'un ou


plusieurs fils de chaîne et d'une ou plusieurs duites.

• Marque de templets

Trou, impression ou marque nettement visibles, causés par les templets.

• Tache

Souillure ou altération locale plus ou moins importante ou apparente.

• Rentrage défectueux (piquage défectueux)

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Teinture, finissage
et
impression
des tissus

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Teinture, finissage et impression des tissus

I. Aperçu du programme :

Ce programme fournit des renseignements essentiels au sujet de l'échantillonnage des


couleurs pour les textiles, de la teinture, du finissage et de l'impression, et présente également
le matériel utilisé au cours de chacun de ces procédés.

II.Teinture

2.1 Introduction aux couleurs


La couleur constitue l'un des attributs cruciaux d'un tissu. La couleur d'un produit textile peut
être le facteur déterminant en ce qui a trait à la décision d'un consommateur d'acheter ce
produit.
Les textiles et la teinture sont parmi les plus anciennes réalisations de l'être humain.
À la fin de ce thème, vous serez en mesure de :
• Définir le spectre visible de la lumière
• Nommer les trois variables qui ont une incidence sur notre perception
des couleurs
• Reconnaître l'incidence de ces variables sur la perception des couleurs

2.2 Qui-ce que la couleur?


La couleur, c'est la réflexion des ondes lumineuses. Une couleur différente est caractérisée par
une différente longueur d'onde de la lumière.

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2.3 Comment nous percevrons la couleur

La sensibilité chromatique dépend de la combinaison de trois variables :


• Une source de lumière
• Une surface colorée réfléchissant la lumière
• Un observateur

Il se produit une différence dans la couleur perçue si l'une de ces variables subit un
changement.

2.4. Préparation des textiles pour la teinture

Un certain nombre de procédés peuvent être nécessaires afin de préparer un produit textile
donné à l'étape de la teinture. Ces procédés visent à :
• Retirer les impuretés naturelles ainsi que celles qui se sont ajoutées lors de la
production
• Rendre la surface lisse
• Assurer la stabilité dimensionnelle
À la fin de cette section, vous serez en mesure de :
• Différencier les huit procédés servant à préparer les textiles pour la teinture

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Voici les procédés servant à préparer les textiles pour la teinture :

• le flambage

• le lavage

• le désuintage

• le désencollage

• le blanchiment

• le traitement aux enzymes

• la thermofixation

• le mercerisage

Pour le processus de flambage, on passe le tissu au-dessus de flammes de gaz à des vitesses
très élevées afin de retirer le duvet des fibres de la surface.
• On obtient une surface plus lisse prête pour la suite du traitement.
• Si le flambage est inégal sur la surface du tissu, il peut en résulter une
coloration inégale.

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Pour le lavage, on utilise de l'eau (de froide à bouillante) pour enlever les saletés simples ou
les petites impuretés du tissu.

Pour le désuintage, on utilise de l'eau (de tiède à bouillante) avec une concentration en agents
mouillants, en agents de surface, en agents tensio-actifs et en alcali supérieure à celle de l'eau
utilisée pour le lavage.

Le processus de désuintage repose sur le principe d'émulsification pour enlever les huiles et
les cires et requiert l'ajout d'un agent tensio-actif

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Le processus de désencollage fait appel à de l'eau (de tiède à bouillante) pour éliminer de la
surface d'un tissu l'amidon ou les apprêts synthétiques qui y ont été déposés avant le processus
de tissage.

Le blanchiment fait appel à de l'eau bouillante ou de température plus élevée, qui contient un
alcali, un agent mouillant, un agent de surface, un agent séquestrant, un agent de blanchiment
et un azurant optique concentré pour éliminer complètement toutes les impuretés du tissu et le
blanchir.

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Le traitement aux enzymes fait appel à de l'eau tiède dans laquelle sont présentes des
cultures d'enzymes actives, obtenues par génie génétique, et des agents mouillants, pour des
utilisations finales précises.

La thermofixation fait appel à des conditions de température supérieures à celles de la Tg


transition vitreuse d'une fibre synthétique afin de modifier la structure des fibres synthétiques.
Le tissu résistera au rétrécissement et au froissement, et gardera un pli si on lui en donne un.

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Le mercerisage fait appel à une solution d'hydroxyde de sodium froid pour modifier la
structure moléculaire des tissus de coton.

Le mercerisage entraîne un changement très remarquable de l'apparence et de l'aptitude à la


teinture du tissu.

III. Colorants textiles

3.1 Aperçu
Les colorants sont utilisés pour ajouter de la couleur aux textiles.
À la fin de cette section, vous serez en mesure de :
• Faire la différence entre une teinture et un pigment
• Nommer les six catégories de teinture les plus couramment utilisées
• Associer les caractéristiques des colorants aux bonnes catégories de
colorant
• Reconnaître les utilisations de chaque catégorie de teinture

Deux types de colorants sont utilisés pour ajouter de la couleur aux textiles :
• Les teintures
• Les pigments
Les teintures :
• Sont solubles dans l'eau
• Sont absorbées par la fibre
• Ont une affinité chimique avec la fibre dans la plupart des cas

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Les pigments :
• Ne sont pas solubles dans l'eau
• Restent à la surface de la fibre et ne sont pas absorbés

Les teintures sont les colorants les plus répandus. Des centaines de teintures sont mises à la
disposition du secteur manufacturier. Elles sont divisées en douze catégories principales
définies par leur structure chimique.

Les catégories de teinture les plus souvent utilisées sont les suivantes :
• colorants directs

• colorants réactifs

• colorants de cuve

• colorants acides

• colorants basiques

• colorants dispersés

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IV. Procédés de teinture

4.1 Aperçu

Il est possible de teindre les matériaux textiles à l'aide des procédés de teinture par lot et en
continu.
À la fin de ce thème, vous serez en mesure de :
• Nommer les trois types de procédés de teinture par lot
• Déterminer les huit machines utilisées dans les procédés de teinture par
lot
• Reconnaître les trois procédés de teinture en continu

4.2 Procédés discontinus

Les machines utilisées pour effectuer la teinture par lot sont classées de la façon suivante :
• Celles dans lesquelles le tissu est en circulation
• Celles dans lesquelles le bain de teinture est en circulation alors que le
matériau teint reste immobile
• Celles dans lesquelles le bain et le matériau sont en circulation

Voici les machines de teinture dans lesquelles le tissu est en circulation :


• barque à tourniquet
• jet
• jigger

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Les machines de teinture par lot dans lesquelles le bain de teinture est en circulation et le tissu
reste immobile sont les suivantes :
• machines de teinture en paquets
• machines de teinture sur ensouple
• machines de teinture en écheveaux

III. Finissage

3.1 Introduction au finissage

Tous les procédés auxquels est soumis un tissu au cours de sa préparation finale sont appelés
finissage.
À la fin de cette section, vous serez en mesure de :
• Définir le finissage
Le finissage est un terme collectif regroupant de nombreux procédés et traitements auxquels
peut être soumis un tissu au cours des dernières étapes de la production de produits textiles.
Le finissage vise à conférer au tissu les propriétés appropriées en vue de son utilisation finale
prévue.
Les procédés de finition peuvent produire des effets négatifs aussi bien que des effets positifs
sur un tissu donné. Les résultats sont souvent un compromis entre les deux.

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3.2 Catégories d'apprêt

Le finissage et les apprêts de textile peuvent être classés de plusieurs manières :


• Apprêts esthétiques versus apprêts fonctionnels
• Méthodes d'apprêtage chimique versus l'apprêtage mécanique
• Degré de permanence des apprêts

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Un apprêt peut être soit esthétique, soit fonctionnel :
• Les apprêts esthétiques modifient l'apparence ou le toucher (main) des tissus
• Les apprêts fonctionnels améliorent la performance du textile dans des
conditions d'utilisation finale précises

Les apprêts peuvent être appliqués de manière chimique ou mécanique :


• Les apprêts chimiques sont des procédés au mouillé dans lesquels des produits
chimiques sont appliqués sur les tissus
• Les apprêts mécaniques sont des procédés par voie sèche produits par certains
moyens mécaniques, tels que le brossage ou le rasage

3.3 Apprêtage chimique

On applique un apprêt chimique sur un tissu pour lui donner une propriété qui n'est pas
inhérente à la fibre, ou pour modifier les propriétés du tissu afin d'améliorer sa performance et
sa valeur aux yeux du consommateur.
À la fin de ce thème, vous serez en mesure de :
• Nommer les apprêts chimiques courants et leur rôle
• Nommer les procédés d'application des différents types d'apprêts
• Nommer les divers types d'appareils et d'applicateurs utilisés pour
l'apprêtage chimique

3.4 Apprêtage mécanique

L'apprêtage mécanique utilise la force pour modifier la surface de la fibre.

3.4.1La thermofixation

La thermofixation des fibres synthétiques sert à :

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• Améliorer le rendement et la durabilité des apprêts pour les traitements de nettoyage

• Augmenter l'infroissabilité et la résistance au rétrécissement

• Réduire le boulochage

• Augmenter la rétention du pli ou du faux-pli

La thermofixation s'effectue :

En largeur sur des rames élargisseuses

En soumettant le tissu à des températures élevées (de 350 à 400 °F)

IV. Introduction à l'impression

L'impression consiste à reproduire un dessin ou un motif sur un matériau textile en appliquant


un colorant ou un réactif, généralement de la pâte ou de l'encre, selon un modèle
prédéterminé. L'impression peut être réalisée sur des fibres, des fils, des tissus, des tapis ou
des vêtements.

Il existe de nombreux procédés d'impression. Il y a, pour chacun d'entre eux, certaines étapes
de préparation.

5.1 Impression par rongeage

L'impression par rongeage est une technique d'impression qui consiste en la teinture d'un tissu
à l'aide d'adjuvants additifs de rongeage, qui éliminent la couleur à des endroits précis. Une
zone de motifs blancs est ainsi créée.

Autres méthodes :

• Dans la formule originale du colorant, on peut utiliser un colorant non rongeable. Il


reste alors une zone colorée, qui n'est pas de la nuance originale de la teinture.

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• On peut aussi imprimer, avec un adjuvant additif de rongeage, un colorant non
rongeable, qui crée une couleur rongée entourée d'une couleur de fond, celle-ci étant la
couleur du tissu précédemment teint.

5.2 Impression par transfert thermique

Impression par transfert thermiqueAu cours de l'impression par transfert thermique, un motif
est transféré d'un papier préimprimé à un tissu.

• Les articles tissés et tricotés peuvent être imprimés par transfert

• Ce procédé est surtout utilisé pour l'impression des articles tricotés

• Des rouleaux de tissu peuvent être imprimés de manière continue

• Les t-shirts, les survêtements et les vêtements assemblés peuvent être imprimés par lot

• Cette méthode est utilisée couramment pour les tissus ignifuges, les tissus
d'ameublement et les vêtements.

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