TP Filature 2ème année TEXTILE

Ministère de l’Enseignement supérieur et de la

Recherche scientifique
Université de Monastir
Ecole nationale d’Ingénieurs de Monastir

Département Génie Textile

TP N°2 : Continu à filer

et Bobinoir

Enseignante : Mme YOSER BEN MLIK

Elaboré par : Sarra Bouchiba

2ème année génie textile groupe 2

Année universitaire : 2023/2024

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• Introduction :
Le continu à filer constitue la dernière étape de la filature classique. Il permet le passage
de l’état mèche à l’état fil, lequel est ensuite enroulé sur des bobines prêtes à être
utilisables sur le marché, grâce à l'utilisation d’un bobinoir.

A. Le continu à filer :
I. Rôle du continu à filer :
Le continu à filer permet de faire les opérations suivantes :
1) L’Etirage :
L’étirage permet d’affiner la matière afin d’obtenir le titrage voulu.
2) La torsion :
Cette torsion est nécessaire pour que le fil obtenu ait une cohésion bien
déterminée.
3) Le renvidage :
Le fil formé est ensuite réuni sur des petits supports appelés des cops.

II. Principe de formation du cops :

L'opération d'étirage s'effectue au moyen d'un système appelé train d'étirage 3/3 à
double manchon, comprenant trois paires de cylindres étireurs et presseurs. La
machine est équipée des manchons destinés à maintenir la mèche, ainsi que
d'éléments permettant de guider la matière et de la fixer tout au long du déroulement
du processus.
Pour assurer l’opération de l’étirage il faut qu’il ya eu une variation croissante
progressive de la vitesse des cylindres étireurs V1<V2<V3 et donc on obtient une
mèche étirée.
La mèche étirée passe ensuite par :
1. Un guide fil en forme de queue de cochon qui permet de guider le fil.
2. Système anti-ballon : qui permet de limiter la trajectoire de fil en évitant que
la rotation du curseur n’entraine le fil trop loin de son axe de rotation, ce qui
rendrait les têtes de filage de plus en plus proche et par suite le nombre de
broches par machine augmente.
3. Le système anneau-curseur qui permet la torsion du fil, en effet la rotation
de ce curseur sur l’anneau permet la formation de la torsion.
Enfin le renvidage qui a pour but à emmagasiner le fil crée sur un support appelé cops.

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Le renvidage est assuré par une différence de vitesse entre la broche et le curseur. En
effet la broche tourne légèrement plus vite que le curseur, et le chariot portant le
système anneau-curseur fait des montées-descentes, ce qui permet de déposer
successivement, plusieurs couches de fil les unes sur les autres. Ces couches de fil se
décalent les unes par rapport aux autres à chaque montée-descente de chariot en faisant
diminuer son incrémentation du pas d’où la forme conique des cops obtenus.

III. Système d’insertion de l’élasthanne :

L'élasthanne est inséré au niveau du troisième cylindre étireur de façon fil à âme, étant
donné que ce type de filament n'exige pas un étirement au cours de la filature pour
éviter sa coupure. Sa remarquable élasticité découle de sa structure moléculaire
particulière, éliminant ainsi la nécessité d'un étirage significatif pendant le processus
de fabrication.
L'objectif de l'insertion de l'élasthanne est d'apporter la cohésion et l’élasticité au fil
de coton.

IV. Système de changement de cops :

Le processus de changement de cops effectué par le système de levée automatique
comprend plusieurs étapes :
▪ Placer des cops vides sur un support vide.
▪ Évacuer les cops remplies.
▪ Le guide-fil passe de la position horizontale à la position verticale, les
séparateurs se rétractent, et le chariot descend vers son point mort bas.
▪ Positionner les cops vides sur les broches, avec le fil déjà maintenu entre le
curseur et la broche.
▪ Lancer le processus automatiquement.

B. Bobinoir :
I. Rôle du bobinoir :
À la suite du filage l’étape de bobinage est indispensable pour deux raisons :
1) Le renvidage :
Le renvidage consistant à transférer les fils obtenus précédemment sur des
bobines. Cette opération est effectuée principalement pour des raisons de
stockage et pour faciliter ultérieurement l'utilisation et la maniabilité des
fils transférés.

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2) Le contrôle :
Le contrôle à ce stade est crucial, vu que c’est la dernière étape du
processus. Étant donné que chaque bobinoir fonctionne de manière
indépendante plutôt qu'en chaîne, la détection rapide et la correction des
problèmes éventuels sont d'autant plus importantes et faciles.

II. Système de formation de la bobine :

Le bobinoir est constitué de :
▪ Un système rattacheur qui a pour but d’assurer la continuité du renvidage
des bobines. Ce système interprète le titre souhaité en un message
d'intensité, détectant toute minceur ou grosseur dans le processus. En cas
d'échec après trois tentatives de rattache, le système signale l'incident,
nécessitant l'intervention de l'ouvrier pour résoudre le problème
▪ Un système de contrôle permet de s'assurer que les bobines finales
répondent aux normes de qualité requises en termes de tension du fil, de
régularité, d’épaisseur et d'autres caractéristiques spécifiques. Tout
dysfonctionnement ou anomalie détecté arrête le bobinage.
→ Le remplissage de la bobine s'effectue à l'aide d'un doigt-guide fil qui donne au
fil un mouvement de va-et-vient. Ce guide fil permet d'obtenir la forme
nécessaire pour la bobine, une forme qui varie en fonction de la destination
ultérieure du fil.

• Conclusion :
En conclusion, le processus de la filature est caractérisé par une série d'étapes
méticuleuses visant à transformer une matière brute en fils utilisables et chaque phase
de ce processus, de l’ouvraison et le nettoyage jusqu’à le bobinage, joue un rôle crucial
dans la création de produits textiles de haute qualité.

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