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LA PREPARATION AU TISSAGE
ET LE CALCUL D’OURDISSAGE SECTIONNEL
But de la manipulation :
Les objectifs de ce TP est de comprendre le rôle et la chronologie de chaque opération dans le processus
de préparation au tissage, d’apprendre les méthodes d’ourdissage (classique et sectionnel), les
contraintes correspondantes à chaque méthode et d’exécuter un essai d’ourdissage sectionnel ainsi que
tous les calculs correspondants.
Travail demandé :
I - INTRODUCTION
Le tissage est l’art d’entrelacer deux séries de fils pour produire des tissus. Ces deux séries de fils sont
perpendiculaires entre elles. Les fils longitudinaux sont appelés les fils de chaîne et les fils transversaux
sont appelés les fils de trame ou duites.
Les fils livrés par la filature ne se présentent généralement pas sous une forme permettant de les utiliser
tels quels ; il faudra donc leur faire subir toute une série d’opérations qui prend le nom de « préparation
au tissage » :
- Pour l’élément chaîne, les fils doivent être :
§ Résistant aux efforts lors de l’opération de tissage,
II - LE BOBINAGE
Dans le domaine des fibres courtes, l’utilisation de bobinoir que l’on trouve à présent très souvent au
dernier stade de la filature, sert à deux objectifs. Le premier objectif consiste à transformer les cops du
continu à filer en un format plus grand : la bobine croisée. Le second objectif consiste à éliminer les
défauts du fil par une épuration appropriée. Aussi, c’est à ce niveau que l’on peut pratiquer le paraffinage
des fils lorsque ce traitement est demandé.
1. Constitution d’une tête de bobinage :
Une tête de bobinage moderne se compose de trois zones principales qui assurent chacune une fonction
importante de la transformation, à savoir :
- • La zone d’alimentation
- • La zone de traitement et de contrôle du fil
- • La zone de réception
Les épurateurs :
Les épurateurs mécaniques : le principe de tous les épurateurs mécaniques est basé sur le fait que le fil
doive passer par une ouverture étroite et réglable, ce qui engendre une casse à l’apparition d’une
grosseur. On trouve les épurateurs à lames réglables ainsi que des épurateurs à peigne.
Et voici les es différents types de défauts pouvant être éliminés au cours du bobinage
III - L’OURDISSAGE
L’ourdissage a pour but de transformer le fil en chaîne, en disposant les uns à côté des autres, un nombre
de fils plus ou moins important d’une longueur égale et de même tension. La nécessité du bobinage a
été démontrée, car le faite d’avoir une longueur considérable de fil, prouve que l’ourdissoir pourra
Fig. 7 Fig. 8
Au début de chaque section, il est nécessaire de faire l’encroix fil à fil en introduisant une ficelle d’encroix
pour mieux garder l’ordre des fils et assurer une bonne séparation de deux nappes de la foule. On sait
que l’ourdissage a pour but de disposer les fils les uns à côté des autres dans un ordre rigoureux indiqué
par le dessin. Cet ordre doit être maintenu jusqu’au tissage de la pièce. Quelle que soit donc la méthode
d’ourdissage, il y a lieu d’envisager un dispositif pour maintenir cet ordre. La disposition fil par fil de la
nappe de chaîne, autrement dit, la division des fils impairs et pairs, prendra le nom d’encroix fil à fil. De
cette façon, deux fils consécutifs ne pourront être pris l’un avant l’autre et l’on trouvera ainsi facilement
l’ordre des fils dans toutes les opérations de la chaîne de tissage: rentrage, piquage au peigne, casse
chaîne ou nouage.
Le tambour d’ourdissage possède une base tronconique (de conicité i) de façon à servir d’appui à la
première section, d’éviter tout glissement et éboulement des sections.
La coupe des sections sur le tambour d’ourdissage est un parallélogramme, comme la montre la figure
9:
n.e
i i
n.d
Fig. 9
D’après la fig. 9 on a :
n´e e
tan(i) = =
n´d d
En cours d’ourdissage, les couches sont disposées les unes sur les autres et décalées légèrement les unes
par rapport aux autres, La conicité (i) est un facteur très important qui varie en fonction de la qualité du
fil à ourdir, de son numéro, de sa tension, etc
Une conicité trop forte ou faible conduit à une mauvaise ensouple. Sur les anciens ourdissoirs, le cône
est réglable, il est constitué des lames dont l’angle d’inclinaison est ajusté par un mécanisme central (voir
fig.10).
Fig. 11
Ce déplacement dépend de la matière, on ajoute un cœfficient correcteur dépendant de l’état de la
matière, Nm et la filature (consulter la fiche fournie par l’enseignant).
a) Le garnissage du cantre
Le garnissage du cantre avec les bobines, est une tâche qui prend beaucoup de temps. Différentes
méthodes permettent de diminuer le temps d’arrêt d’ourdissoir.
- La première possibilité, consiste en un râtelier double, la fin de la bobine qui se dévide est
nouée au début d’une nouvelle bobine.
Peigne
Ensouple
Fig. 12
Les sections enroulées côte à côte sur le tambour sont ensuite toutes enroulées par couches sur
l’ensouple de tissage. L’opération d’ensouplage se fait à une très grande vitesse; l’opérateur doit
veiller à un bon déroulement d’ensouplage. L’ensouple préparée est ensuite transportée
soigneusement à la salle de tissage, ou plastifié pour être stocké pour une durée courte.
Le soin apporté à la préparation des ensouples à une grande importance pour la qualité du
produit fini.
c) Calcul d’ourdissage
Avant la mise en œuvre, il est nécessaire d’effectuer un calcul d’ourdissage afin de déterminer
- Le nombre de fils de chaîne total à ourdir: (NCH) = Nfond+ Nlisière;
- L’empeignage : (E);
- Le nombre de sections et fraction de section: (Nsec);
- La largeur de section: (Lsec);
Pour déterminer ces paramètres, on doit savoir:
- Le type de fil à ourdir et son numéro: (N°fil);
- La laize:(L);
- Le retrait: (R);
- Le numéro du peigne: (N°peig); C’est le nombre de dents par cm ou par m;
- Le piquage au peigne: (P), qui est le nombre de fils par broche.
- La capacité du cantre : (Ccan).
Dans notre cas, l’ourdissoir admet un cantre de capacité 200 bobines, donc: Ccan = 208. Ci-après,
on vous donne les formules nécessaires afin de résoudre votre exercice d’ourdissage.
L’empeignage (E) peut être déterminé en fonction de la laize (L) par la formule suivante:
æ R(%) ö
E = L ç1 + ÷
è 100 ø
Pour calculer le nombre de fils de chaîne total à ourdir, on applique la formule suivante :
NCH = E ´ N peig ´ P = L ´ CpteChaîne
Le nombre de sections:(Nsec) à déterminer est donné par:
NCH
Nsec =
Ccan
La largeur d’une section peut être trouvée par la formule suivante:
E
Lsec =
N sec
IV - Le rentrage
Le rentrage ou le piquage au peigne est une opération qui consiste à passer individuellement et dans un
ordre bien déterminé tous les fils d’une chaîne dans les maillons des lisses fixées dans les lames et reliées
aux arcades.
Peigne
(Piquage au peigne)
Lisse
(Rentrage)
1. Principe :
Le nombre minimal des lames est égal au nombre des fils de chaîne qui ont une évolution différente. Par
exemple, dans une armure toile, deux chaînes évoluent différemment, d’où on a besoin de deux lames.
Si le tissu est à 500 fils, chaque lame aura 250 fils.
Accrochage
du fil par la
passette du
rentreur
Prise du fil
rentré par la
main gauche
du rentreur
Fig. 13
Il comporte trois phases :
1ère phase : rentrage au harnais (voir Fig. 13)
La donneuse
• Connaître le rapport couleur
• Prendre les fils sur l’ensouple, sans les croiser, dans l’ordre du rapport couleur
• Les présenter à la rentreuse.
La rentreuse
• Connaître le dessin de rentrage
• Choisir la lisse de la lame
• Rentrer le fil qui lui est présenté au moyen d’une passette.
ème
2 phase : piquage au peigne
La rentreuse rentre le fil dans la dent du peigne. Le nombre de fils à rentrer dans chaque dent du
peigne dépend du compte, du Nm des fils, de l’armure et des matières employées.
3ème phase : pose des lamelles
Remarques
• Le rentrage est une opération longue, donc coûteuse.
• Le temps nécessaire est fonction de plusieurs paramètres : nombre de fils à rentrer,
présentation de la matière, titre, couleur, nombre de lames, dessin de rentrage, etc…
• C’est un travail contraignant d’où possibilités d’erreurs, c’est ce qui explique le recours vers le
rentrage mécanique qui est plus rapide avec moins de risque d’erreurs mais les frais
d’investissement sont énormes.
• Pour déterminer le nombre de lames nécessaires pour le rentrage, on applique la règle
suivante : le nombre de lames, nécessaires pour exécuter une armure est égal au nombre de
fils travaillant différemment dans le raccord d’armure.
• On augmente parfois le nombre de lames soit pour faciliter le tissage, soit lorsque le compte
est très serré en chaîne car les lames ne peuvent comporter un trop grand nombre de lisses par
centimètre.
- Articles coton 10 lisses / cm
- Articles coton fin 15 lisses / cm
- Articles soie 25 lisses / cm
- Articles laine 6 à 7 lisses / cm.
b) Rentrage Automatique :
Le rentrage peut être rendu plus rapide, plus sûr, plus économique et moins fatiguant
grâce à l’utilisation des machines récentes automatiques à rentrer.
La machine automatique à renter assure les trois fonctions de base suivantes :
- Rentrage dans l’œillet des lisses.
- Piquage au peigne.
- Pose des lamelles ou rentrage dans les lamelles fermées.
Vitesse de rentrage (fils/min) 200
Nombre de chaînes en 8 h (env.) 4-8
Largeur de la chaîne (m) 2.2 / 2.8 / 4.0
Nombre de couches 2 (4)
Nombre de cadres (lisses J/C)
28
max.
Nombre de cadres (lisses O) max. 20
Rangées de lamelles max. 8
Types de lamelles par article 2
Elément de rentrage Lance
3 : Peigne miseur
2) Poussoir d’urgence
2. Fonctionnement
Insérer la tension par l’interrupteur général IG placé sur l’armoire à côté de l’ensoupleuse
3. Programmation et ourdissage :
L’opérateur doit maintenant établir un nouveau cycle de travail dans l’ordre suivant :
1. Introduction données fil - F2 -: nombre fils totaux, hauteur ensouple, fils à cm, titre
fil, coefficient K, avancement mm/révolution, programmation pas d’avancement
2. Introduction données de travail - F1 -: mètres totaux, nombre pièces; largeur section,
nombre sections, vitesse d’ourdissage, largeur chaque pièce.
Introduction données fil :
Pour accéder aux pages de programmation données fil, l’opérateur doit:
Sélectionner la touche F2.
II faut maintenant insérer le nombre des fils qu’on doit ourdir. Procéder comme il suit:
§ Ecraser les données précédemment établies en pressant la touche de reset CLR
§ Insérer la nouvelle valeur numérique en utilisant les touches marquées avec les nombres
auprès du led qui, en modalité F2, sont certifiés à la seule fonction numérique
§ Confirmer avec la touche ENTER
L’opérateur doit maintenant insérer la valeur de l’hauteur ensouple. Et Annuler les données
précédemment établies en pressant la touche CLR.
On doit procéder à choisir le titre de filé demandé. En agissant sur la touche t l’opérateur glisse
les pages jusqu’à trouver celle-là dans la quelle elle est indiquée le titre du fil désiré.
• TITRE COTON
L’opérateur, sélectionnée la typologie fil, doit maintenant insérer la valeur TITRE fil. Pour
établir le titre, il faut:
§ Ecraser les données précédemment établies en pressant la touche CLR
§ Insérer la nouvelle valeur numérique
PAR EXEMPLE:
30/1 insérer 30
30/2 insérer 1 5
30/3 insérer 10.
§ Confirmer avec la touche ENTER
Pour poursuivre dans la programmation, l’opérateur doit sélectionner la nouvelle page en
agissant sur la touche é qui ouvre la page de programmation suivante:
Remarque :
Si l’alignement de la section n’est pas parfait, il faut modifier le coefficient K et précisément:
10 00
Sélectionner la touche é pour ouvrir la page introduction pas d’avance chariot
Il faut maintenant insérer le nombre des mètres qu’on doit ourdir. Procéder comme il suit:
§ Effacer les données précédemment établies en pressant la touche CLR
§ Insérer la nouvelle valeur numérique en utilisant les touches marquées avec les nombres
auprès du led qui, en modalité F1, sont certifiés à la seule fonction numérique.
§ Confirmer avec la touche ENTER
On passe ensuite aux pages de programmation suivantes, en sélectionnant la touche é, Pour
ouvrir la page suivante de programmation :
L’ordinateur est établi avec le nombre pièces égal à 1. Si par contre l’opérateur désire travailler
quelques pièces, il doit effacer les données précédemment établies en pressant la touche CLR,
Insérer la nouvelle valeur numérique et confirmer avec la touche ENTER
En établissant le nombre des pièces, l’ordinateur exécutera une
i division des mètres des totaux pour le nombre établi et il le mémorisera
pour chaque pièce
Par exemple: En programmant 1.000 mt totaux et 10 pièces, l’ordinateur calcule:
1.000 mt / 10 pièces = 100 et exécutera 10 pièces de 100 mt chaque
Dans les pages contrôle ourdissage, hors des fonctions de programmation F1 -F2, il sera
possible vérifier le calcul de l’ordinateur avec la suivante visualisation :
Effacer les données précédemment établies en pressant la touche CLR, insérer la nouvelle
valeur numérique et confirmer avec la touche ENTER
Pour établir la vitesse d’ourdissage désirée il faut d’agir sur le potentiomètre placé sur le cadre
électrique et laisser établi comme valeur 100. Confirmer avec la touche ENTER
Pour modifier les mètres de chaque pièce, il faut presser la touche F2 avec F1 qui se mettent à
clignoter :
Sélectionner la pièce dont les mètres sont à modifier, avec la touche éet ê Après le choix de
la pièce à modifier, l’opérateur doit
Après la modification de la dernière pièce, presser la touche F2 pour sortir. Si les opérations ci-
dessus décrites sont correctement exécutées, la programmation des données de travail peut être
considérée conclue. Pour sortir presser la touche F1.
Ourdissage :
Une fois terminée la phase de programmation ordinateur, l’opérateur doit procéder à
l’ourdissage en sélectionnant la touche START PORTEE. Sur l’écran apparaît la suivante
écrite:
Au terme de la dernière pièce programmée, la lampe sur la touche de START PORTÉE, sera
allumée fixe en indiquant l’exécution de la dernière pièce. Presser la touche d’insertion
ourdissoir F8, qui s’éteindra, en passant donc à la phase d’ensouplage.
4. Ensouplage :
Au terme de la phase d’ourdissage, sur l’ordinateur il y aura écrit FIN TRAVAIL. L’opérateur
devra presser la touche 8 de l’ordinateur de sorte que il se visualise écrit ENSOUPLAGE 200
(200 est une valeur indicative parce qu’ils doivent y être les tours effectués pendant la phase
d’ourdissage).
Avant la fin d’ensouplage de 10 à 15 tours (cette valeur est établie à l’intérieur de l’ordinateur)
la machine s’arrêtera dans la modalité stop en tension. L’opérateur devra tourner le sélecteur
de pos. 9 - porter le potentiomètre de vitesse - pos. 4 à zéro, presser le bouton de marche - pos.
1 - tourner le potentiomètre et terminer ainsi les derniers tours d’ensouplage en prêtant de Au
terme pour détacher les nœuds de l’enrouleur, mettre à zéro le potentiomètre de vitesse - pos.
4, presser le poussoir de stop, mettre à zéro le régulateur de pression pos. 8 - de sorte que
l’enrouleur puisse être traîné à la main et procéder à détacher les nœuds de l’enrouleur.