Support Du Cours Tissage Q3

Cours: Tissage
Dr. Debbabi Faten

1ère année génie textile
Maitre-Assistante à ENIM
SOMMAIRE
CHAPITRE 1: GÉNÉRALITÉS SUR LE TEXTILE
CHAPITRE 2: PRÉSENTATION DE LA TECHNOLOGIE DE TISSAGE
CHAPITRE 3: NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES TISSUS
Cours : Tissage 1ère année génie textile Dr. DEBBABI Faten

CHAPITRE 1:
GÉNÉRALITÉS SUR LE TEXTILE
Cours : Tissage 1ère année génie textile Dr. DEBBABI Faten 3

❑ INTRODUCTION
❑ QUELQUES DÉFINITIONS
❑ TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES
❑ USAGES D’ETOFFES TEXTILES

1. INTRODUCTION
– Les principaux secteurs de l’industrie textile sont :

Filature
Tissage
Bonneterie ( tricotage et confection)
Habillement ( confection)
Ennoblissement ( prétraitement- teinture – apprêt)

2. QUELQUES DÉFINITIONS
1. Matière textile (textile material) :
Tout matériau de base susceptible d’être employé pour la conception et la

réalisation d’une étoffe textile.
1. Etoffe textile (textile fabric) :
Une structure surfacique (plane dont les dimensions sont nettement supérieures à
son épaisseur), souple à base de matière textile et répondant aux impératifs de
l’habillement, de l’ameublement ou de certains besoins industriels

3. TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES
Une étoffe textile ( structure 2 D ou 3D) peut être :

Tissée : Pantalon, chemise, robe …..
Peu extensible , sauf parfois dans sens trame ( élasthanne)
Tricotée: Pull-over, gilet, bonnet …..
Tricot trame : tricot à maille cueillie
Tricot chaine: tricot à maille jettée
Non tissée
Tuftée

❑ Un non tissé est une feuille manufacturée, constituée de voile ou de nappe de fibres
orientées dans une direction aléatoire ou au hasard, liées par friction et/ou cohésion et/ou
adhésion, à l'exclusion du papier et des produits obtenus par tissage, tricotage, tuftage et
couturage .
❑ Selon la définition ISO 9092, les non-tissés sont des fibres orientées de manière
aléatoire ou directionnelle transformées sous forme de voile ou de format, consolidées et
liées par friction, et/ou cohésion et/ou adhésion.

ETAPES DE FABRICATION D’UN NON TISSÉ

1- Formation du voile : voie sèche, humide ou fondue
2- Consolidation d'un non-tissé : mécanique, chimique ou thermique
Un non-tissé non consolidé se compose d'un ensemble de fibres disposées ensemble en vrac,
celles-ci ne sont pas encore liées entre elles. La stabilité de non-tissé repose seulement sur la solidité et
la résistance des fibres elles-mêmes ; d’où l’importance de cette étape.
→ Augmenter la cohésion entre les fibres
3- Finition : conférer à la structure une propriété donnée en appliquant un apprêt par exemple
ou préparation à l’utilisation ( coupe , pliage)

TRESSER : c’est entrelacer/ entrecroiser des fils diagonalement
Exemples de structures tressées: Gaine de protection , sutures….

Tressage

TECHNIQUES DE FABRICATION D’UNE ÉTOFFE: TUFTAGE

Le tuftage est une opération qui vise à confectionner de la moquette avec une machine à
tufter qui insère parallèlement et en continu différents types de fils dans un canevas ou un
support textile.
Une structure tuftée est généralement composée de deux tissus de soubassement, sa

consolidation est chimique.
Exemples : tapis tufté, gazon synthétique….

TECHNIQUES DE FABRICATION D’UNE ÉTOFFE: TUFTAGE

Brins / poils
1er tissu de
soubassement
Consolidation 2ème tissu de

chimique soubassement

4. USAGES D’ETOFFES TEXTILES
Une étoffe textile est fabriquée pour trois raisons:
_ Usage d’habillement ( confection …)

_ Usage d’ameublement ( rideaux, sièges…)
_ Usage technique ( tissus inflammables, sangles, filtres….)

CHAPITRE II:
PRÉSENTATION DE LA TECHNOLOGIE DE TISSAGE

CHAPITRE 2: PRÉSENTATION DE LA TECHNOLOGIE DU TISSAGE
SOMMAIRE
I- DÉFINITIONS
II- ORGANIGRAMME DE CHAINE VALEUR EN TEXTILE
III- PRÉSENTATION AU TISSAGE
IV- SCHÉMA TECHNOLOGIQUE SIMPLIFIÉ D’UN MÉTIER À TISSER
V- ELÉMENTS DE MACHINE À TISSER
VI- FONCTIONNEMENT D’UNE MACHINE À TISSER
VII: MÉCANISMES DE TISSAGE
VIII: CLASSIFICATIONS DES MACHINES A TISSER

I. DÉFINITIONS
D’après la norme NF G 00-001 :
Un tissu est une étoffe textile, formé par l’entrecroisement (entrelacement) généralement
perpendiculaire de deux ensembles de fils (fils de chaine et fils de trame) : cet entrecroisement est
réalisé au cours du tissage sur métier ou machine à tisser.

I. DÉFINITIONS FONCTION DE BASE D’UNE MACHINE À TISSER
- Le tissage proprement dit s’effectue sur métier à tisser ; il consiste à insérer la trame
(duite) dans l’espace formé par la séparation des fils de chaîne (foule) en deux nappes, l’une
levée, l’autre baissée, de façon à former un tissu ayant une armure et une contexture
données.
- la chaîne est l’ensemble des fils parallèles aux lisières du tissu et à son sens d’avancement
sur le métier à tisser.
- La trame est l’ensemble des fils perpendiculaires à la chaîne.


Organigramme de production d’une étoffe tissée
Fibres Fils
Filature Préparation au tissage Tissage
Divers procédés : Rendre les fils de chaine et

Continu à filer trame apte au tissage
Open End… Tissu
On agit sur la torsion
Ennoblissement
Confection
Rendre le produit noble et
par la suite commercialisable


III-PRÉSENTATION DU TISSAGE
Le tissage est l’art d’entrelacer deux séries (groupes) de fils pour produire des
tissus. Ces deux séries de fils sont généralement perpendiculaires entre elles. Les fils
longitudinaux sont appelés les fils de chaîne et les fils transversaux sont appelés les
fils de trame ou duites :
∆t
Métier à tisser ----------------------------------→ Machine à tisser
1ere génération, un seul vecteur porteur de trame Moderne, sophistiquée, 4 vecteurs possibles
pour insérer le fil de TR à travers la foule pour insérer le fil de trame à travers la foule
( Shuttle loom). ( Weaving machine).

III-PRÉSENTATION DU TISSAGE

CONSTITUTION DE BASE D’UNE MACHINE À TISSER


• ensouple se déroulera au fur et à mesure de l’avancement de tissu formé permet d’alimenter
en contenu la machine par une grande quantité de fils.
• porte-fils situé au-dessus de l’ensouple de chaîne, contrôle la tension des fils.
• lamelles de système casse-chaine permet de contrôler et arrêter la machine en cas de
casse de fil de chaine.
• Lames : commande en groupe les fils de chaine

• Peigne: permet le tassement de la duite contre la point de façure et maintenir les
fils de chaines parallèles.
• le vecteur porteur de trame (navette, lance ou le projectile ..) passe à travers les deux
nappes des fils
• la barre d’élargissement permet de garder le tissu tendu et changer le tissu du plan
horizontale au plan verticale

• le cylindre d’appel permet contrôler la vitesse d’avancement du tissu et par conséquence le
duitage
• le rouleau toilier emmagasine le tissu formé
• Les templets disposés de part et d’autre de tissu nouvellement formé servent à fixer le tissu
dans sa laize pour éviter la dégradation des fils de chaine sous l’effet de la frappe de peigne.

Peigne
Différents formes des lisses

CHAPITRE 2: PRÉSENTATION DE LA TECHNOLOGIE DU TISSAGE PRINCIPE DE TISSAGE
VI- Fonctionnement d’une machine à tisser

VI- Fonctionnement d’une machine à tisser (basic weaving motions)

Le principe du tissage comporte quatre phases essentielles
Phase Mécanisme
Phase 1: Formation de la foule :une nappe supérieure → mécanisme de formation de
formée des fils sélectionnés en « pris » et une nappe la foule
inférieure formée des fils sélectionnés en « laissé ».
Phase 2: L’insertion de la trame : Lancement du vecteur → mécanisme d’insertion de la
porte trame. trame
Phase 3: Entassement de la duite par le peigne du → mécanisme battant
battant
Phase4: Avancement simultané des fils de chaîne et du → dérouleur chaine et de
tissu : déroulement de la chaine et enroulement de tissu régulateur de duitage


CHAÎNE CINÉMATIQUE SIMPLIFIÉE D’UN MÉTIER À TISSER À NAVETTE

MOUVEMENTS DES ARBRES PRINCIPAL ET SECONDAIRE SUR LE MÉTIER À TISSER

Arbre principal
• L’arbre principal est mis en rotation au moyen d’un moteur électrique accouplé via un réducteur de
vitesse (par poulies), à un embrayage/frein assurant le démarrage et l’arrêt rapide de la machine.
• A chaque tour, l’arbre principal donne un mouvement complet au battant par l’intermédiaire de bielles et
de vilebrequins. Ce mouvement complet produit l’insertion d’une duite dans son intégralité : ouverture
de la foule, insertion de la duite et l’entassement par le mouvement du peigne.
Arbre secondaire
• A l’origine, les mouvements sont donnés par l’arbre principal. Celui-ci transmet un mouvement de
rotation à l’arbre secondaire situé au-dessous de lui. Cet arbre secondaire est aussi appelé « arbre de
chasse » car il provoque le mouvement de la navette par l’intermédiaire des cames de chasse.
• On l’appelle aussi « arbre à cames » car, sur cet arbre on peut installer différentes cames pour
commander des organes différents (casse chaîne, casse trame, dérouleur, lames, etc.).

ORGANIGRAMME DE FONCTIONNEMENT D’UN MÉTIER À TISSER NAVETTE

VI- Fonctionnement d’une machine à tisser RÉCAPITULATIF
4 phases
un cycle de tissage
une duite insérée
1 tour complet de l’arbre principal de la machine à tisser
½ tour de l’arbre secondaire de la machine à tisser (métier navette)

VI- MÉCANISMES DE TISSAGE MÉCANISME DE FORMATION DE LA FOULE
Mécanisme de formation de la foule (Shedding Mecanism / Shedding Motion)
Boites à Cames (Cam / Tappet)
•Armures fondamentales
Ratières (Dobby)
•Tissus armurés
Jacquards (Jacquard)
•Tissus façonnés

Boite à cames Cames excentriques


Boite à cames

Boite à cames

Ratière

Jacquard


Jacquard Boite électrique
Jacquard
Support
Vérin de réglage en hauteur
Echafaudage
Arcades Planche
d’empoutage
Lisses
Contrôleur Ressorts
de rappel

VI- MÉCANISMES DE TISSAGE MÉCANISME D’INSERTION DE LA TRAME
Mécanisme d’insertion de la trame
Navette Projectile lances Jet
flexibles Rigides D’air D’eau

à Navettes (Shuttles)
Picanol, Ruti, Saurer

à Projectiles (Projectile)
Fabricant: Sulzer

à Lances Rigides (Rigid Rapier)

à Lances Souples (Flexible Rapier)
Fabricants:
Dornier, Somet, Picanol, Sulzer, Vamatex, Jacob
muller

Fabricants :
Sulzer, Tsudakoma, Picanol, Toyota, Dornier, Somet, Muller AG


à Jet d’eau (Water Jet)
Tsudakoma, Toyota, Nissan, Elitex

Machines à tisser
Monophasées Multiphasées
À foule ondulante
Avec Sans À foule
Navettes Navettes Circulaire ou multiple
rectiligne
Métier
Métier à à jet de
automatiqu à lances
manuel Projectiles fluide
e
Sans Avec Mono Jeu de Flexibles/so

Rigides
changemen changemen projectile projectiles uples Jet d’eau
(mono/bi – Télescopique Jet d’air
t de t de (insertion (insertion (bilatérales (une buse)
latérale)
canette navette bilatérale) unilatérale) )
Acier
(Type Carbone Mono jet Jet multiple (buse
D1,D12,D3 (type K3) (une buse) principale+buses relais)
)
La laize (cm) Vitesse d’insertion Vitesse d’insertion

(duite/min) (m/min)
Projectile 300-545 300- 370 1000-1400
Lance 160-360 270-700 900-2000
Jet d’eau 125-210 700-1600 1400-2700
Jet d’air 125-380 700-1200 1200-3200

VI- MÉCANISMES DE TISSAGE MÉCANISME BATTANT
À bielle manivelle
•Métiers à tisser ancienne génération et quelques nouvelles

machines à jet d’air
À cames
•Presque toutes les machines à tisser

Rôle
- Répartir les fils de chaîne régulièrement dans la largeur du tissu.
- Entasser la trame
Le battant a deux positions critiques :
• PMAV: point mort avant: foule fermée, c’est le moment du battage des fils de trame
contre A
• PMAR: point mort arrière: foule ouverte, moment d’insertion de fil de trame par un
vecteur


1-Peigne
2- Bielle
3-Arbre à vilebrequin

CHAPITRE III:
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES TISSUS

I- CARACTÉRISTIQUES D’UN TISSU
II- CONTEXTURE
III- DÉFINITIONS
IV- CARTE GÉNÉRALE

V- ARMURES DE BASE

I-CARACTÉRISTIQUES D’UN TISSU
Pour l’utilisateur
Subjectives Objectives
(propriétés mécaniques d’un tissu)

Couleur Prix Main Rigidité à la flexion
ANGLE REMANENT

I-CARACTÉRISTIQUES D’UN TISSU Contexture

Constitution Masse surfacique
Embuvage et retrait
Pour le technicien
Armures
Entrecroisem
ent des fils Design, rapport de
couleurs
Machines
Fabrication
Réglages techniques
Prétraitement
Teinture
Traitement
Impression
Apprêt
Dr. DEBBABI Faten 60
Cours : Tissage 1ère année génie textile
Empeignage ( E ) : la largeur du tissu sur la

machine à tisser.
c'est la largeur au peigne : distance du 1er fil
au dernier fil de chaîne.
Laize (L) : La laize ( L ) est la largeur du
tissu tombé du métier y compris les
lisières.
Retrait à cause de l’ondulation des fils de
trame dans e tissu
Retrait = r = ( E - L ) X 100 / L
E= L (1+r ) avec : r est le retrait en pourcent.

Embuvage
L'embuvage d'un fil de chaîne ( e ) est la différence entre la longueur ( L2 ) du fil extrait
d'un tissu et tendu ( sous aucune tension ), et la longueur ( L1 ) que ce même fil occupait
dans ce tissu .
• L'embuvage s'exprime en pourcentage ( % ) par rapport à la longueur du fil occupé dans le

tissu.
• Au terme : embuvage, on attribue parfois le nom de : coefficient d'ondulation.
• L'embuvage théorique peut être déterminé par la formule suivante :

CHAPITRE I: NOTIONS GÉNÉRALE SUR LES TISSUS
Lisière : bordure limitant les deux bords de tissu
Cette bordure limitant de chaque côte la

pièce possède des caractéristiques et
contexture différentes de celles du fond.
Cours: :Tissage
Cours Préparation au tissage
1ère année génie textile Dr.Dr. DEBBABI
DEBBABI FatenFaten 63
Objectifs de la réalisation de la lisière :

- Eviter l’effilochage des fils extrêmes
- Protéger le tissu de fond dans le stade de tissage et dans le stade d’ennoblissement ,
pour garder sa stabilité dimensionnelle.
Tissu de fond
Largeur utile
1. La lisière, si elle existe, doit être plus solide que tissu de fond ( on agit sur
armure, contexture…).
2. Dans certains cas , tel que le cas des articles lourds, ce n’est pas simple de
fabriquer une lisière.
Cours: :Tissage
II- CONTEXTURE
Compte en chaîne : Nombre de fils par cm

Duitage trame : Nombre de duites par cm
Cours: :Tissage
II- CONTEXTURE
Compte en chaîne : Nombre de fils par cm

Duitage trame : Nombre de duites par cm
Cours: :Tissage
II- CONTEXTURE
La contexture d’un tissu renseigne sur les densités et la composition de

matière et s’écrit de la façon suivante:
Armure A / B C E1 / D E2
▪ A: Compte en chaîne « Nombre de fils par cm »

▪ B: Duitage trame « Nombre de duites par cm »
▪ C: Titre de la chaîne en tex ou Nm
▪ D: Titre de la trame en tex ou Nm
▪ E: Les matières utilisées en chaîne et en trame
Cours: :Tissage
II- CONTEXTURE
Exemple : La contexture d'un drap de lit :
Toile, 27/23 en Tex 50 coton /50 coton.
Toile : l’armure de base, 100% coton : le type de la matière et le pourcentage

utilisé.
27/23 : indiquent les comptes Chaine / Trame en fils par cm.
50/50 : indiquent les titres des fils Chaine/Trame.
Cours: :Tissage
III- DÉFINITIONS ( THÉORIE DES ARMURES)
Définition d’une armure
C'est l'ordre d'entrecroisement de la chaîne et de la trame. Cet ordre est défini par la
disposition des pris et des laissés en donnant ainsi le dessin de l'article à tisser,
indépendamment de la qualité ou du fil utilisé.

III- DÉFINITIONS
Pris : le fil de chaine se trouve au dessus de fil de trame,

on dit que le fil de chaine est pris.
Laissé: le fil de trame se trouve en haut de fil de chaine

au moment de l’entrecroisement, on dit que le fil de chaine
est laissé ( se trouve à la nappe inferieure).
Armure non tissable : il existe au moins un fil ou une duite

qui n’est pas lié ( libre)
Pointer une armure : la dessiner
une armure est caractérisée par son nombre de pris ou de laissées

III- DÉFINITIONS

III- DÉFINITIONS
Rapport d’armure
- C’est le nombre de fils de chaîne et de trame nécessaires pour sa reproduction,

c'est-à-dire le nombre de fils de chaine et de duites après lesquels l’armure se
répète.
RCH : un nombre fini de fils qui représente une période transversale à partir de laquelle il y a répétition
RTR : une période longitudinale : c'est le rapport en trame
RAR : rapport d'armure

III- DÉFINITIONS
Effet chaîne 1
Si le nombre de pris est supérieur au nombre de laissés dans le 2
rapport d'armure, alors l'effet de la face considérée est chaîne. La 3
couleur de la chaîne est dominante sur cette face du tissu. 4
5
6
Tissu de fond 7
Effet trame 1 2 3 4 5 6 7
Si le nombre de laissés est supérieur
Largeur utile au nombre de pris dans le rapport d'armure, alors l'effet
de la face considérée est un effet trame. La couleur dominante sur cette face du tissu est la
couleur de la trame. 1
2
3
Si le nombre de pris est égal au nombre de laissés dans le rapport d'armure, 4
alors l'armure est dite sans envers. Pas de couleur dominante sur l'une de 5
deux faces du tissu : les deux faces sont semblables de point de vue effet. 6
7
1 2 3 4 5 6 7
III- DÉFINITIONS
Décochement
Décalage des points de liages en passant d'un fils de chaîne au suivant ou d'une duite à la
suivante.
Décochement horizontal
Le décochement horizontal est un décochement en trame. Partant d'un point de liage existant (
généralement un pris ), on place le point de liage suivant sur la duite immédiatement
supérieure ( suivante ) et sur le fil placé à (n) rangs vers la droite.

III- DÉFINITIONS
Décochement vertical
Le décochement vertical est un décochement en chaîne. Partant d'un point de liage existant (
généralement un laissé ), on place le point de liage suivant sur le fil immédiatement à droite
( suivant ) et sur la duite placée à (n) rangs plus haut.

III- DÉFINITIONS
Côtes
Certains tissus représentent des effets de côtes (ou cordons).
Une côte possède deux sens, soit :
Z
- Côte droite ou côte :
- Côte gauche ou côte : S

III- DÉFINITIONS
Rythme
- C’est l’énonciation des pris et des laissés successifs à chaque duite.
Esquisse
- C’est une représentation du motif décoratif exécuté sur un papier de mise en
carte.
- Chaque case du papier correspond à un rapport d’armure et non à un pris ou un
laissé.
- Par convention, les cases peintes correspondent à des rapports d’armure à effet
chaîne et les cases non peintes correspondent à des rapports d’armures à effet
trame.

III- DÉFINITIONS

La Carte générale d'un article tissé, doit comprendre les 5 points suivants :
1- Pointage de l'armure ;
2- Nom de l'armure, si elle est classifiable ;
3- Rentrage ;
4- Marchage ;
5- Piquage au peigne.


Le nombre de lames nécessaire est égal au moins au nombre de fils de

chaîne du rapport d’armure ayant des évolutions différentes.
Marchage = Ordre d’évolution des cadres
Cours: :Tissage
f
Pris
10
Fils de trame (Duites) 9
8
Laissé
7
6
5 • Donner le rapport d’armure
4
• Donner le nombre des
3
cadres minimal à utiliser
2
pour tisser cet article ?
1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Fils de Chaine

Le rentrage
Le rentrage est une opération de préparation au tissage. Cette opération consiste à rentrer un par un dans un
ordre bien déterminé à l'avance, les fils de chaîne dans les œillets des lisses d'un harnais.
Pour exécuter l'opération de rentrage, on peut se procéder soit d'un :
• Rentrage manuel : nécessité d'avoir deux ouvriers. Un qui donne le fil, l'autre au moyen d'une passette, le
fait rentrer dans les œillets des lisses, selon le type de rentrage : suivi, sauté, etc….
• Rentrage semi-automatique : un ouvrier plus une machine ( robot )
• Rentrage automatique : pas d'intervention manuelle au cours de travail.
Le piquage au peigne
Les fils rentrés, sont ensuite piqués dans les broches du peigne : C'est le piquage au peigne.

Différents types de rentrages
Suivi : Un rentrage suivi, consiste à passer :

Différents types de rentrages
Sauté : Un rentrage sauté

V- ARMURES DE BASE ( FONDAMENTALES)
Il existe 3 armures fondamentales :
La toile Les sergés Les satins

(plain) (twills) (sateen)

Propriétés d’armures fondamentales:
Une armure fondamentale doit admettre les propriétés suivantes :
_ RCH = RTR
_ Chaque fil de rapport d’armure admet un seul point de liage avec une unique duite
et inversement.

Toile :
C’est l’armure qui admet le plus petit rapport tissable, elle est la plus simple, la
plus ancienne , la plus petite et la plus solide ( elle admet les flottés les plus
courts).
f
RA = 2f/2d
C’est une armure sans envers.
C’est l’armure la plus utilisée.
Pour tisser la toile, il suffit de diviser toute la nappe de fils de chaîne en deux groupes égales
: les fils pairs et impairs.

Exercice:
Donner la Carte générale de l’armure Toile !
=> Pointer l’armure, puis donner le rentrage, le piquage et le marchage.

V- ARMURES DE BASE ( FONDAMENTALES) Sergé

C’est un tissu qui présente des côtes saillantes formées par des flottés de chaine et de
trame ( selon l’effet de la face concernée), séparées par des points sillons formés par des points
de liage de décochement de 1 ou de (R-1), ou R est le rapport d’armure,
Il y a possibilité de réaliser des grands rapports, mais on est limité

par les flottés.


Caractéristiques
• Un sergé est désigné par son :
1- Rapport d'armure ;
2- Effet pour la face considérée ;
3- Sens de côte : droite (Z) ou gauche (S).
• A titres égaux, la contexture d'un sergé peut être plus serrée que la toile.
• Les sergés effet chaîne, ont en général un compte chaîne ( densité ) supérieur au
duitage.
• De même, les sergés effet trame, ont en général une densité en trames plus forte
qu'en chaîne.
• A contexture égales, la tenue à la couture d'un sergé est moins bonne que celle
de la toile, mais le sergé est plus souple.


Le plus petit sergé tissable est le sergé de 3, dont le rapport : R = 3 fils / 3
duites
L'armure d'un sergé est avec envers; En effet, si une des faces est à effet trame, on aura
forcement l'effet chaîne sur l'autre face du tissu. Les côtes sont ainsi inversées d'une face à
une autre.
Dans la pratique, les sergés les plus employés sont ceux de 3,4,5,6 et 7, sauf en soierie
où il est possible d'aller jusqu'au rapport 20 - 25, car les fils employés étant de titres
très fins, les flottés sont courts malgré le nombre important en compte chaîne et trame.


Obliquité
Selon la contexture de l'article à tisser, l'obliquité peut être très différente selon les titres et les
comptes en fils.
Pour une même armure d'un sergé, on peut varier l'inclinaison de la côte soit :
1- En utilisant de gros fils en chaîne et des fils fins en trame.
2- En utilisant de grosses trames avec des fils fins en chaîne.

Exercice 2
1- Pointer un Sergé 6 côte Z (TR) et Donner la Carte générale

Rentrage suivi
Piquage au peigne: 2 fils
2- Donner la Carte générale d’un sergé 5 côte S (CH)
rentrage sauté
Piquage au peigne: 2 fils

V- ARMURES DE BASE ( FONDAMENTALES) Satin
Les satins sont des armures avec envers formé par des flottés de CH ( si effet
CH) ou de TR ( si effet TR) selon l’effet, formés par des points de liage plus ou
moins apparents.
Un satin bien tissé, bien soigné, doit avoir les points de liage plus ou moins
cachés pour augmenter l’effet de la brillance souvent recherché par ces armures.


Obtention d’un satin :
1- Par transposition : changer l’ordre ou l’arrangement
Partant d’un sergé quelconque pris comme armure de base on peut transposer les fils
ou les duites pour obtenir un satin de même rapport que le sergé de base qui vérifie
les deux propriétés fondamentales (Rch= Rtr, un seul point de liage) et ne pas être
toile ou sergé et être tissable

Obtention d’un satin :
2- Par décochement : le décochement peut être:
régulier : satins réguliers: satin de 5 , de 7, de 8…..
ou
irrégulier dans le rapport d’armure ( satin irréguliers: satin de 4 dit satin TURC).


Les satins réguliers
Pour qu’un satin soit tissable , il faut que Satin régulier Valeurs de décochements possibles
le décochement n, soit : 5 23
7 2345
8 35
- Diffèrent de 1 et de R-1 , sinon on 9 2457
10 37
trouve les sergés. 11 23456789
- n et R doivent être premiers entre 12 57
13 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
eux ( n’ont pas un diviseur 14 3 5 6 9 11
commun). 15 2 4 7 8 11 13
16 3 5 7 9 11 13
17 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


les satins réguliers peuvent se faire avec plusieurs décochements, l'effet n'est pas le
même suivant les décochements employés.
En effet, avec les uns, la côte est plus ou moins oblique, avec les autres, les pointés
sont mieux disséminés.

Satin de 9 ,
• Déterminer les valeurs possibles de décochement
• Choisir une valeur de décochement
• Pointer l’armure avec effet trame
Les satins irréguliers
Les satins qui ne peuvent se construire d'après les principes énoncés précédemment
sont des : Satins irréguliers .
Ce sont des satins dont le décochement est irrégulier dans le rapport de l'armure à pointer.
En effet, on peut obtenir des satins irréguliers avec des rapports d'armures
quelconques.
Les satins irréguliers

Ils sont pointés de façon irrégulière avec des décochements inégaux, tout en tenant
compte qu'il n'y ait qu'un point de liage unique sur chaque fil et sur chaque duite ( une
de deux propriétés des armures fondamentales ).
Ces points doivent être bien disséminés (choisis) sans former de diagonales .
Les satins irréguliers eux mêmes peuvent se diviser en deux classes, soit :
1- Les satin obligatoirement irréguliers;
2- Les satins intentionnellement irréguliers.

Exemple : satin turc R=4/4
Le satin TURC a le plus petit rapport des satins tissable.
Donner la Carte générale d’un satin TURC
Satin 7 ,
1- Déterminer les valeurs de décochement permettant d’avoir un satin régulier 7

2 - Choisir une valeur de décochement et pointer l’armure et préparer la carte générale dans le cas de :
a- l’effet chaine et effet trame

b- Rentrage suivi et rentrage sauté
3- proposer un satin irrégulier

donner le cycle de décochement

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Cours: Tissage

Dr. Debbabi Faten

CHAPITRE 1: GÉNÉRALITÉS SUR LE TEXTILE

CHAPITRE 2: PRÉSENTATION DE LA TECHNOLOGIE DE TISSAGE

CHAPITRE 3: NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES TISSUS

Cours : Tissage 1ère année génie textile Dr. DEBBABI Faten

Cours : Tissage 1ère année génie textile Dr. DEBBABI Faten 3

❑ TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES

❑ USAGES D’ETOFFES TEXTILES

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– Les principaux secteurs de l’industrie textile sont :

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1. Matière textile (textile material) :

Tout matériau de base susceptible d’être employé pour la conception et la

1. Etoffe textile (textile fabric) :

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3. TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES

Une étoffe textile ( structure 2 D ou 3D) peut être :

Peu extensible , sauf parfois dans sens trame ( élasthanne)

Tricotée: Pull-over, gilet, bonnet …..

Tricot trame : tricot à maille cueillie

Tricot chaine: tricot à maille jettée

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3. TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES

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3. TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES

ETAPES DE FABRICATION D’UN NON TISSÉ

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3. TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES

TRESSER : c’est entrelacer/ entrecroiser des fils diagonalement

Exemples de structures tressées: Gaine de protection , sutures….

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3. TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES

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3. TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES

TECHNIQUES DE FABRICATION D’UNE ÉTOFFE: TUFTAGE

Une structure tuftée est généralement composée de deux tissus de soubassement, sa

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3. TECHNIQUES DE FABRICATION DES ETOFFES ET STRUCTURES TEXTILES

TECHNIQUES DE FABRICATION D’UNE ÉTOFFE: TUFTAGE

Consolidation 2ème tissu de

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4. USAGES D’ETOFFES TEXTILES

Une étoffe textile est fabriquée pour trois raisons:

_ Usage d’habillement ( confection …)

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Cours : Tissage 1ère année génie textile Dr. DEBBABI Faten

III- PRÉSENTATION AU TISSAGE

IV- SCHÉMA TECHNOLOGIQUE SIMPLIFIÉ D’UN MÉTIER À TISSER

V- ELÉMENTS DE MACHINE À TISSER

VI- FONCTIONNEMENT D’UNE MACHINE À TISSER

VII: MÉCANISMES DE TISSAGE

VIII: CLASSIFICATIONS DES MACHINES A TISSER

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D’après la norme NF G 00-001 :

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I. DÉFINITIONS FONCTION DE BASE D’UNE MACHINE À TISSER

sur le métier à tisser.

- La trame est l’ensemble des fils perpendiculaires à la chaîne.

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II- ORGANIGRAMME DE CHAINE VALEUR EN TEXTILE

Cours : Tissage 1ère année génie textile Dr. DEBBABI Faten 19

II- ORGANIGRAMME DE CHAINE VALEUR EN TEXTILE