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Saisie de la commande
Placement
Matelassage
Coupe
Ramassage
Oui
Décoration des
Sérigraphie, Broderie
empiècements ?
Non
Mise en paquet
• Gérer les commandes enregistrées de façon à prévoir les meilleurs délais puis à faire en
sorte de les respecter.
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Coupe
• Gérer les stocks de façon à optimiser leur niveau en approvisionnant les matières et les
fournitures au bon moment :
o Ni trop tôt pour éviter les stocks inutiles
o Ni trop tard pour éviter les inoccupations du matériel ou du personnel
attendant les matières et l’accroissement des en-cours.
D’où la fonction ordonnancement – lancement a pour rôle de
→ Ordonnancer les ressources (personnels, machines, matières)
→ Raccourcir les délais d’exécution
→ Contrôler la réalisation
→ Contrôler la conformité des prévisions à la réalisation
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Coupe
➢ Le sens du tissu : Il doit être respecté lors de la recherche pour que tous les éléments soient
identiques après coupe.
➢ La nature de matelas : hauteur constante ou en escalier
➢ La complémentarité des formes : il faut respecter les formes et la complémentarité des
formes pour mieux les imbriquer.
A partir de l’ordre de coupe, l’ouvrier doit définir :
→ Le nombre de matelas nécessaire pour couper cet ordre de fabrication OF ;
→ Le nombre de plis ou couches d’étoffe à prévoir par matelas ;
→ Les tailles des patrons à mélanger et à placer pour réaliser le placement de chaque
matelas.
3. Matelassage
L’opération de matelassage consiste à superposer plusieurs plis de l’étoffe de telle sorte que lors de
la découpe d’un élément du patron, on obtient simultanément autant de fois cette pièce découpée
qu’il y a des plis dans le matelas.
On distingue trois méthodes de matelassage si l’on considère la disposition possible des différents
plis. Le choix d’une méthode de matelassage sera fait en fonction des conditions imposées par
l’étoffe, celles imposées par l’article et des considérations économiques.
a. Matelassage en zigzag ou en accordéon
Ce matelassage se déroule de manière continue, le chariot effectuant un aller et retour en plaçant
l’étoffe (l’extrémité des plis sera retenue par des accrochés automatiques). Ainsi, ce type de
matelassage est le plus productif puisqu’il s’effectue à chaque aller et retour du chariot.
La surface des plis se trouve endroit contre endroit et envers contre envers. De plus, le sens de
l’étoffe est à chaque fois inversé. Cette méthode convient lorsque la matière n’a pas de sens et de
face à respecter. On peut toutefois l’utiliser avec une contrainte de face si l’article comporte des
pièces ayant toute une symétrie.
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Coupe
b. Matelassage avec coupe en bout
Le matelassage se déroule normalement une fois sur deux. Le chariot étale le pli jusqu’à l’extrémité
du matelas puis il revient à son point sans étaler. Le pli est ensuite coupé. Le cycle recommence, les
plis se trouvent placés envers contre endroit, l’endroit vers le haut. Ce système concerne les tissus
à sens.
Cette méthode est moins productive que celle en zigzag, mais elle permet d’avoir tous les éléments
dans le même sens du tissu.
Pour réussir à déposer les plis de la sorte, il est nécessaire de faire pivoter le rouleau de tissu de 180°
dans le sens du plan horizontal avant de déposer un nouveau pli. Cette méthode est utilisée
généralement pour les tissus à sens et pour les articles constitués par des éléments symétriques. On
trace la moitié des éléments à couper et on récupère, après coupe, l’ensemble des morceaux sur les
plis consécutifs. Dans ce cas, le nombre des pièces découpées est la moitié du nombre de plis
constituant le matelas. Cette méthode est la moins productive que celle en zigzag et avec coupe en
bout.
Selon le type de l’étoffe employé et les caractéristiques du vêtement, on peut utiliser des méthodes
de matelassage différentes.
Lors du matelassage on tient compte des conditions suivantes :
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Coupe
L’économie réalisée par un bon matelassage peut avoir des origines diverses :
• Mélange de taille
• Épaisseur du matelas : plus le matelas est épais, plus l’économie main d’œuvre est importante,
plus l’économie d’énergie est appréciable.
• Longueur du matelas : plus est long, plus on économise de tissu
• Traitement des bordereaux de coupe
4. Coupe
La coupe ou le découpage a donné son nom aux ateliers regroupant différentes fonctions comme le
patronage, gradation, placement, matelassage et coupe proprement dite.
La coupe est une poste très importante pour le bon déroulement du travail, un article bien coupé est
un article qui génère moins de problème. Cette opération consiste à découper les pièces de vêtement
du matelas de tissu au moyen du plan de coupe. Elle se fait en deux étapes une coupe rudimentaire
(pour séparer les pièces) et la coupe finale (coupe précise des pièces).
Il existe plusieurs et différentes critères qui influencent considérablement sur les temps de coupe,
on peut citer :
• Matériel utilisé
• Nature de matelas
• Genre de tissu
• Qualification de l’opérateur
• Contraintes de l’entreprise
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Coupe
Le temps de coupe varie d’une façon plus ou moins importante en fonction de type de matelas à
couper. Ces variations de temps d’un matelas à une autre se situent aussi en fonction de certaines
contraintes :
• Nature et contexture de tissu à couper : La composition et l’armure du tissu à couper
offrent une plus ou moins grande résistance à la lame de coupe.
• Longueur de périmètres des tracés : Plus qu’il y a d’éléments d’un modèle et de même
taille dans un placement, plus d’importance des longueurs à découper est grand. Ainsi, il faut
déterminer le temps de coupe en fonction des mètres coupés et en fonction de la longueur de
matelas à couper
• Difficultés du tracé : Cette difficulté réside dans les opérations de manipulation effectuées
lors des déplacements de l’appareil de coupe sur le tissu. Elle est provoquée par la sinuosité
des périmètres tracés.
Plus qu’il y a de crans à délimiter, plus les temps de déplacement sont importants et
disproportionnés, par rapport au temps de coupe de 0.5cm de longueur d’un cran
• Hauteur du matelas : Il est déterminant pour la rapidité de la coupe. Pour une épaisseur de
matelas égale à 40 mm, les temps de coupe sont généralement plus courts. Une faible épaisseur
donne du mou du matelas, la lame ne peut agir rapidement.
A l’inverse une grande épaisseur offre une résistance importante à la lame, d’où d’accélération
de la vitesse de coupe.
• Qualification du personnel
5. L’éclatement et la mise en paquet :
C’est la dernière opération pouvant être considérer comme faisant partie des travaux de coupe, elle
consiste à :
➢ Diviser les paquets issus de la coupe et les présenter par taille, en lots de travail composés de
pièces de même nature, destinées à l’atelier de montage.
➢ Ordonner les diverses composantes des paquets suivant les instructions du bureau des
méthodes.
➢ Identifier les lots ou étiquetage. Il consiste à mettre des étiquettes bien spécifiques sur l’envers
des différentes pièces afin de :
• Respecter les normes de fabrication
• Respecter les ordres de passage des lots.
• Suivre la situation de chacun d’entre eux.
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Coupe
I. Introduction
Dans l’objectif d’obtenir une meilleure utilisation de la matière à employer, en coupant le maximum de
pièces de vêtement dans un minimum de tissu, le placement tend à rechercher la représentation optimale
des patrons d’un modèle sur un rectangle représentant la surface du tissu à couper. Nous présenterons,
dans ce chapitre, les contraintes qui influent sur le placement d’un modèle, les méthodes d’évaluation du
rendement et la technique de recherche d’un meilleur tracé tout en indiquant quelques techniques utilisées
pour sa représentation.
II. Définition
Le placement est l’aboutissement des recherches des tracés visant à obtenir la plus économique des
positions des patrons sur l’étoffe à couper.
En effet, l’incidence de la perte à la coupe est importante sur le prix de revient d’un article. Pour cela, on
cherche à minimiser, le plus possible, le pourcentage de perte à la coupe à partir du patron existant.
La recherche du placement optimal ne repose pas sur une méthode mathématique ou mécanique. Même
dans le cas où les placements sont recherchés avec l’apport d’appareils très perfectionnés, l’intervention
d’un opérateur spécialiste des techniques de coupe est nécessaire, non seulement pour exploiter
l’appareillage et le rendre opérationnel, mais aussi pour apprécier les résultats.
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Coupe
III. Les conditions de la réussite d’un placement
La fonction placement demande une bonne qualification de l’opérateur, elle dépend d’un nombre de
contrainte fixe selon le modèle à fabriquer et le tissu utilisé, tel que :
1. La laize
Il faut tenir compte de la laize du tissu, puisque le placement est limité par la largeur de l’étoffe.
2. Le droit file
Il est indiqué par un trait sur l’élément du patron et il doit être toujours parallèle à la lisière.
3. Le sens de l’étoffe
Il doit être respecté lors de la recherche pour que tous les éléments soient identiques après coupe.
La longueur maximale du matelas définie les limites du placement (fonction de la table à matelasser)
Il faut tenir compte des formes complémentaires pour mieux imbriquer les éléments du patron.
Il faut noter que le placement optimal dépend surtout de l’esprit d’analyse et de l’habilité de l’opérateur.
Nous avons vu qu’il est extrêmement important pour une entreprise de minimiser les pertes de matière.
D’un placement à l’autre, ces pertes ne sont comparables que si on peut les mesurer. Cette mesure
s’exprime en pourcentage de surface.
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Coupe
Un mètre linaire de tissu A représente 1,48m²
4,48 1
Tissu A : = 3,2 D / m²
1,4
4,884 1
Tissu B : = 3,3D / m²
1,48
La qualité du placement s’exprime par un rendement, il peut être calculé à partir des surfaces.
SG
R% = 100
ST
Pe − Pd
R% = 100
Pe
ST − SG Pd
D% = 100 Ou encore D% = 100
ST Pe
Exemple :
ST : 45000cm²
SG : 40050cm²
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Coupe
40050
R= 100 = 89% et D = 100 − 89 = 11%
45000
1. Méthodes manuelles
Elle consiste à travailler en utilisant directement les patrons et en traçant le contour des éléments lorsque
la recherche est terminée. Le calcul de rendement dans ce cas est difficile à connaître car dans le plus part
des cas la surface des patronages n’est pas connues.
Elle consiste à travailler à l’échelle réduite généralement avec une réduction des gabarits au1/5. Les
éléments sont plus petits et par conséquent, il est plus facile de visualiser le placement, de le juger et de le
corriger.
2. Méthodes automatiques
Cette méthode consiste à étudier un placement à l’échelle réduite sur un écran à l’aide d’un ordinateur,
l’ensemble des dispositifs est appelé système CAO (conception assistée par ordinateur), il comprend :
Plusieurs maisons se sont investies dans la recherche des placements automatiques, afin de gagner plus de
temps et de donner plus d’efficacité aux opérateurs et aux industriels tel que : le Lectra system, le Vetti
graph, le Gerber, l’Investronica, le Microdynamics, …
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Coupe
La recherche peut être automatique ou semi-automatique en introduisant les contraintes et les tolérances
à respecter tel que : longueur du patron, laize tolérance, sur le droit file, espacement entre les gabarits, …
le meilleur résultat est celui qui présente la meilleure efficience (rendement augmente, déchet diminue).
Pour réaliser un placement, un certain nombre de principes généraux doivent être respecté : ils concernent
d’une part les contraintes du placement (laize, droit file, sens du tissu) et d’autre part les conditions
générales d’optimisation. L’opérateur dispose les éléments du patron par ordre d’importance décroissante
en recherchant la complémentarité des formes.
Il est souvent avantageux de combiner différentes tailles ou plusieurs fois la même taille car dans ces
conditions le taux de déchet diminue. En pratique il est à démontrer que les placements comportant
plusieurs tailles différentes imbriquées sont généralement plus performants que ceux comportant la même
taille répétée plusieurs fois.
Les articles tel que, les costumes homme, les chemises, les robes, les chemisiers, sont composés d’un grand
nombre d’éléments dont les dimensions sont variables (dos, devant, manches, parementures, poches,
ceinture, col, …) et les articles ayant peu de morceaux mais qui sont petits (sous vêtement, slip, soutien-
gorge, article enfant, …) font partie de cette catégorie.
Ces articles présentent généralement un rendement croissant en fonction du nombre de tailles mélangées.
D’où, leurs optimisations passent par l’utilisation du maximum de tailles.
Ces articles sont constitués d’éléments relativement grands vis-à-vis à la largeur des pièces et ils ont un
faible nombre. Dans ce cas, il se peut que la largeur de l’étoffe soit bien adaptée au tracé d’un placement
de deux tailles mélangées par exemple en cherchant à introduire une troisième taille dans le placement, le
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Coupe
rendement peut diminuer parce que les nouvelles dimensions des gabarits ajoutés s’accordent mal avec
celle du précédent. Cette catégorie regroupe les articles tel que les pantalons, les jupes, ... dont le
rendement du placement dépend du nombre de tailles mélangées.
1. Définition
On appelle tracé mère, cliché ou tracé témoin, un placement en vrai grandeur et dont les dimensions sont
en concordance avec les contraintes de tissu. Son appellation provient de son usage en tan que document
de base pour reproduire un nombre suffisant d’exemplaire afin de satisfaire le besoin de l’atelier de coupe.
a- Méthode automatique
Les placements étudiés à l’aide d’un système CAO, sont obtenus automatiquement et à volonté sur papier
au moyen d’une table traçante avec indication de toute information nécessaire sur le tracé (référence,
tailles, droit file, noms de pièces, …)
b- Méthode manuelle
Elle consiste à dessiner sur une feuille de papier les contours des patrons disposés selon l’ordre du
placement choisi. Si on a besoin d’un seul exemplaire du tracé, il peut être réalisé directement sur le pli
supérieur ou bien sur une feuille de papier thermocollante. Mais, si on souhaite reproduire ce tracé
plusieurs fois, on doit réaliser un cliché qui peut avoir différents supports tel que les clichés perforés ou les
clichés carbonées, …
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Coupe
Exercice
Le placement d’un article avec imbrication de 4 tailles identiques a donné un taux de déchet de 12.46%
sachant que la surface d’une taille=18181cm² et la laize utile est de 145.5 cm
Bien que l’économie matière soit le principal de la recherche de placement, il ne faut pas pour autant
négliger l’économie de temps de coupe qui peut découler de l’application de certaines règles.
2. Accoler les bords identiques parallèles (avec éventuellement légère modification du droit fil lorsque la
matière ou le grade de qualité le permettent)
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Coupe
Lorsque les formes des pièces ne permettent de les accoler, penser aux difficultés de reprise de l’outil de
coupe (surtout Tip Top) et laisser un espace. Il en est de même pour les pièces à couper à l’emport pièce
(de 5 à 7% d’écart)
3. Regrouper raisonnablement les petites et moyennes pièces dans le tracé. Lorsqu’elles seront déplacées
vers la scie à ruban pour le découpage, la manutention sera plus facile et la qualité de la coupe améliorée.
4. Lorsqu'une pièce comporte d’un côté des crans et si la disposition est possible, situer toujours le côté
avec crans vers le bord de tracé. Le coupeur pourra ainsi exécutés les crans avant de débiter la pièce.
5. Lorsque le matelassage est exécuté en zig-zag (ou accordéon) et qu’ainsi 2 cotés symétriques vont être
coupés simultanément et si le sens de présentation (gauche ou droit) n’entraîne pas de surconsommation
matière, respecter toujours le sens préférentiel indiqué par le bureau des méthodes (côté droit dessins, par
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Coupe
exemple). Ceci facilitera les travaux d’assemblage évitant à l’opératrice de se retrouver en couche
supérieure avec un devant droit et un dos gauche par exemple.
6. Lorsque le modèle, les pièces le constituant et la matière (laize, dessin) le permettent, éviter les
croisements des grandes pièces au profit de l’alignement (facilite l’élimination des défauts et l’exploitation
des coupons).
Lorsque les grandes pièces peuvent être dérivées par souci d’économie matière, puis reconstituées
postérieurement par une couture d’assemblage, il faut veiller à ce que le coût des travaux de piquage ne
dépasse pas celui de la matière utilisée.
M. BHOURI -9-
Coupe
Introduction
L’étude des bordereaux de coupe est primordiale car elle permet de générer des économies de matière
et des gains de temps en coupe.
Exemple :
Taille
Modèle1
38 40 42
Quantité 18 21 13
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M. BHOURI
Coupe
1. Première solution
2. Deuxième solution
3. Troisième solution
4. Quatrième solution
L’astuce consiste à trouver une décomposition de la quantité dont les termes se répètent le maximum
possible.
1) Cas des bordereaux mono coloris où la quantité d’articles dans chaque taille est importante
par rapport au nombre de plis possible
L’idée de base consiste à décomposer chaque valeur représentant la quantité d’articles d’une taille
donnée de telle sorte que les termes de chacune des décompositions se retrouvent le plus souvent
possible, ce qui détermine la solution la plus économiques en nombre de matelas. Cette recherche est
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M. BHOURI
Coupe
facilitée par une disposition judicieuse dans un tableau appelée tableau de glissement qui permet
grâce à un examen global des données, de modifier ces compositions.
Exemple :
Modèle : Ober
Tailles 38 40 42 44 46 48 50
Le bordereau de coupe est reporté sur le tableau en décomposant chaque valeur par le nombre de plis
maximal possible (40plis) et chaque reste est placé dans la colonne correspondante au nombre de plis
égal à la quantité restante.
Cette première décomposition permet de fixer les objectifs à atteindre à savoir : le nombre de matelas
minimal, il est égal dans notre cas à 4matelas.
Ensuite, le nombre de matelas sera déplacé dans le tableau de glissement afin de les aligner dans les
mêmes colonnes. Chaque glissement doit provoquer un déplacement d’une ou de plusieurs tailles sur
le nombre maximal de plis vers une colonne d’un nombre de plis inférieur. Les glissements doivent
respecter la quantité globale dans chaque taille.
Solution1 :
− Matelas n°1 : T42, 3xT44, T46 : 40 Plis.
− Matelas n° 2: T38, T40, T42 : 37 Plis.
− Matelas n° 3 : T48 : 32 Plis. 6 matelas.
− Matelas n° 4 : T44 : 31 plis.
− Matelas n°5 : T40, T42, 2xT46 : 27 Plis.
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M. BHOURI
Coupe
− Matelas n°6: T48, T50 : 27 Plis.
Sur la ligne 27, il y a 6 tailles, ce qui génère deux matelas. Il est nécessaire de poursuivre le
déplacement de certaines valeurs pour atteindre l’objectif de 4 matelas.
Solution2 :
− Matelas n°1: T42, T44, T46 : 40 Plis.
− Matelas n°2: T38, T42, 3xT44 : 37 Plis.
Les glissements successifs permettent d’aboutir à une solution de 4 matelas avec des déplacements
de 3 et de 5 tailles mélangées.
Cette méthode présente plusieurs avantages, en effet, elle permet de réduire le travail de matelassage
et de coupe et permet d’économiser la matière. De manière générale, l’expérience a montré que le
personnel normalement chargé de ce travail maîtrise cette technique rapidement. Mais elle présente
des inconvénients puisque son emploie est limité au cas où les quantités à couper sont suffisamment
grande, en plus, la solution donnée elle peut être loin de l’idéale.
Exercice
Taille S M L XL XXL
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M. BHOURI
Coupe
Travail demandé : Déterminer les matelas pour assurer la coupe de cette commande ; sachant que :
Exemple :
Soit à couper 36 articles en tailles 40. Le nombre de plis maximum est de 40. Dans ce cas, il n’est plus
question d’une décomposition, puisqu’on a une quantité inférieure au nombre de plis maximal. Il y a
plusieurs solutions :
Solution1 :
Cette solution est économique de point de vue main d’œuvre mais la consommation de la matière est
grande.
Solution2 :
On imbrique deux tailles 40 dans le placement. Par conséquent, on obtient un gain de matière : mais
ceci augmente le temps de coupe.
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M. BHOURI
Coupe
Pour choisir entre ces diverses solutions, il est intéressant de faire un bilan économique en fonction
du coût de la matière et celui de la main d’œuvre pour minimiser le coût totale. Les solutions
envisagées seront comparées à une solution de référence et la solution offrant la plus grande
économie par rapport à cette référence sera retenue.
C : Le coût de coupe d’une taille supplémentaire qui est fonction du temps de coupe et du prix
de l’heure.
L’économie par article nécessite la connaissance des gains obtenus en fonction des courbes de
rendement de placement pour 1, 2, 3, 4 tailles mélangées dans le tracé. Ainsi, on peut envisager une
méthode d’optimisation tout à fait générale et permettant véritablement de trouver la meilleure
solution.
Elle consiste à envisager systématiquement toutes les séries de matelas possibles et à calculer pour
chacune d’elle le bilan économique donné par la somme algébrique des valeurs de G calculés pour
chaque matelas. Puis on associe à chaque plan de matelassage une valeur G qui correspond à la perte
ou le gain par rapport à la solution de référence.
Bien entendue, le nombre de combinaison est très élevé, il faut se doter des moyens de calcul assez
puissant. Un certain nombre de logiciels fonctionnent sur ce principe et permettent d’effectuer un
chiffrage en balayant l’ensemble de combinaisons possibles.
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M. BHOURI
Coupe
Exercice :
Tailles 38 40 42 44 46 48 50
Quantité 9 19 32 34 25 13 6
Donnés économiques :
Consommation= 1 m2 / article.
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M. BHOURI
Coupe
Coût de main d’œuvre = 2 0.15 = 0.30 DT
Solution1 :
Nombre de plis
Taille Quantité 35 34 33 32 31 30 26 25 22 19 13 10 9 7 6 3
38 9 1
40 19 1 1 1
42 32 1 1
44 34 1 1
46 25 1
48 13 1 2
50 6 2
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Coupe
Plan de matelassage :
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M. BHOURI
Coupe
G= 6,99-2,10=4,89DT
Solution2 :
M. BHOURI
Coupe
G= 7,27-1,80=5,47DT
Solution3 :
M. BHOURI
Coupe
G= 6,864-1,50=5,364DT
L’application intégrale de la méthode suppose la prise en compte et le chiffrage d’un grand nombre de
solutions possibles.
Dans ce cas, il est prévu de couper simultanément plusieurs coloris en cherchant des regroupements
de taille qui donne le plus de gain de matière. La méthode devient complexe et ne permet plus
d’utiliser le tableau de glissement d’où l’usage des méthodes manuelles de traitement des bordereaux
de coupe.
Exemple :
Tailles 38 40 42 44 46 48 50
Coloris1 10 14 22 30 12 12 6
Coloris2 14 20 30 38 24 16 12
Coloris3 5 4 8 10 4 3 2
C’est de traiter les bordereaux, taille par taille en utilisant des coloris mélangés. La répétition des tailles
dans le placement est choisie suite au calcul des gains de matière résultante au mélange de taille et de
coût de main d’œuvre utilisée. ( G = Ne − CT )
Solution :
M. BHOURI
Coupe
Matelas n°2: 2xT40; 7plis C1, 10plis C2, 2plis C3.
C’est de traiter le plan de matelassage par le tableau de glissement du coloris qui présente la quantité
la plus importante et compléter les matelas trouvés avec les autres coloris jusqu’à l’épuisement total
de toutes les quantités.
Solution :
Matelas n°1 : T42, T44, T48 ; Coloris1 : 12plis ; Coloris2 : 16plis ; Coloris3 : 3plis.
Matelas n°2 : T38, T42, T44 ; Coloris1 : 10plis ; Coloris2 : 14plis ; Coloris3 : 5plis.
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M. BHOURI
Coupe
Matelas n°3 : T40, 2xT46, T50; Coloris1: 6plis ; Coloris2: 12plis; Coloris3: 2plis.
Matelas n°4 : T40, T44; Coloris1: 8plis ; Coloris2: 8plis; Coloris3: 2plis.
c- Méthode 3 :
C’est de traiter les matelas en procédant à éliminer les tailles un par un jusqu’à l’épuisement total de
toute les quantités (on arrive à éliminer à chaque matelas une taille).
Solution :
Matelas n°1: T38, T42, 2xT44; 10plis C1, 14plis C2, 5plis C3.
Matelas n°2: T42, T48; 12plis C1, 16plis C2, 3plis C3.
Matelas n°3: T50, T40, 2xT46; 6plis C1, 12plis C2, 2plis C3.
C’est de traiter les premiers matelas avec les tailles dont les quantités sont les plus importantes en
essayant de les épuiser quantité par quantité.
Solution :
Matelas n°1: T40, T42, T44, T46; 12plis C1, 20plis C2, 4plis C3.
Matelas n°2: T38, T42, T44; 10plis C1, 10plis C2, 3plis C3.
Matelas n°3: T44, 2xT48, T50; 6plis C1, 8plis C2, 1plis C3.
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Coupe
Matelas n°5: T38, T46, T50; 4plis C2.
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Coupe
Le Matelassage
X. Définition
L’opération de matelassage consiste à superposer plusieurs plis de l’étoffe de telle sorte que lors de la
découpe d’un élément du patron, on obtient autant de fois de pièces qu’il y a dans le matelas.
L’économie réalisée par un bon matelassage, peut avoir des origines découlant des conditions
imposées par l’étoffe (face et sens), des conditions imposées par les formes des pièces du patron
(symétrie, complémentarité) et les conditions liées aux matériels de matelassage.
2. Epaisseur du matelas
Plus le matelas est épais, plus l’économie main d’œuvre est importante : traçage, découpage. Plus
l’économie d’énergie est appréciable : consommation de courant sensiblement la même pour couper
10 épaisseurs de tissu ou 50.
3. Longueur du matelas
Plus le matelas est long plus on économise de tissu : gain d’extrémités de matelas, plus on peut avoir
des mélanges de tailles dans le placement.
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M. BHOURI
Coupe
Plus le matelas est court et épais, plus, on économise de main d’œuvre : moins de traçage, moins de
découpage.
Plus le matelas est long et épais, plus se cumulent les avantages : matelas court/ matelas long.
Détermination de la distribution des tailles à couper (analyse des ventes) : par modèle, par coloris, par
jours, par semaine, ou par mois. Le but c’est d’économiser la main d ‘œuvre et la matière.
5. Conclusion
L’utilité de la recherche de la laize économique est démontrée. Cette recherche permet de définir les
meilleurs rendements, mais aussi de sélectionner les surfaces les moins coûteuses. Cette démarche
est parmi les moyens les plus efficients, aboutissant à une augmentation appréciable du taux de
productivité.
Ce système concerne les tissus qui n’ont pas de sens. En effet, le matelassage se déroule d’une façon
continue : le chariot effectuant un aller et retour, place le tissu dans un mouvement de va et vient,
l’extrémité des plis étant retenue par des accrocheurs automatiques dans le meilleur cas. Évidemment,
la surface des plis se trouve endroit contre endroit et envers contre envers. La coupe aux extrémités
peut être évidente.
Cette méthode est la plus productive puisque le chariot dépose dans son aller un pli et dans son retour
dépose un autre pli. Lorsque le tissu n’a pas de face et l’article à couper comporte des pièces ayant
toutes leurs symétries, on trace la moitié des éléments et après découpe, on récupère sur les plis de
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M. BHOURI
Coupe
rang pair la symétrie des pièces de rang impaire. Ainsi on aura un gain de temps au matelassage et à
la coupe et une meilleure qualité de coupe (2 pièces symétriques identiques).
Exemple :
Un passe poil poche dos et une parementure poche dos identique et symétrique.
Ce système concerne les tissus à sens. Le matelassage se déroule normalement une fois sur deux. Le
chariot étale le pli jusqu’à l’extrémité du matelas. Le pli est ensuite coupé. Le chariot revient à son
point de départ sans étaler. Le cycle recommence. Dans cette méthode, les plis se trouvent placés
envers contre endroit. Endroit vers le haut.
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M. BHOURI
Coupe
Cette méthode est moins productive mais elle permet d’avoir tous les éléments dans le même sens du
tissu.
Ce système concerne les tissus à sens. Dans cette méthode, les tissus sont placés, endroit/endroit et
envers/ envers comme pour le système N°1, mais dans le même sens. Le principal avantage de cette
méthode est de simplifier le placement en le réduisant, de 50% mais son principal inconvénient c’est
l’espace nécessaire pour retourner le tissu avant d’étaler un nouveau pli.
Si l’on admet l’hypothèse d’une production égale à 100% pour le matelassage en Zig-Zag, celle-ci
passera à 50% pour la deuxième méthode, retour sans étalement, et à 30% pour la méthode à sens et
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à paire : diminution du rendement, résultant des opérations de dégagement et engagement du tissu
après chaque pli, pour permettre de faire pivoter la tourelle.
Les trois méthodes de matelassage signalé avant restent valables dans le cas d’un tricot ouvert où on
dépose un pli à chaque passage. Et le cas où il s’agit d’un tricot tubulaire, on dispose alors 2plis à
chaque passage, les plis sont alors déposés endroit contre endroit et envers contre envers. Cette
disposition est intéressante car elle permet de placer un demi patron symétrique au bord du tricot
pour obtenir une pièce à symétrie parfaite après coupe.
b- Matelassage en escalier
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1er cas X X X X X
2ème cas X X X X X
3ème cas X X X X
4ème cas X X X X
5ème cas X X X X X
6ème cas X X X
7ème cas X X X X
8ème cas X X X
On peut classer les défauts rencontrés lors du matelassage en trois catégories : les défauts de position,
les défauts ponctuels et les défauts de nuances.
Ce sont les défauts qui affectent une partie de la longueur ou de la largeur de la pièce. Les défauts de
positions sont éliminés en coupant la partie défectueuse. Pour reprendre le matelassage tout en
respectant l’existence d’un chevauchement des plis au niveau des lignes de raccord.
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On note que les lignes de raccord sont tracées d’après le placement déposé sur la table avant le
matelassage au moyen des étiquettes pour indiquer les positions où il commence les éléments du tracé
mère.
Ils affectent un ou plusieurs éléments dans le placement. Ils peuvent être repérés au cours du
matelassage en collant une sonnette sur les défauts et on la prolonge vers le bord du matelas. Après
la coupe les défauts sont éliminés par un examen de la tranche des paquets de manière à respecter les
sonnettes déposées. Lorsqu’une sonnette apparaît sur la tranche deux cas sont possibles soit :
➢ Elle est reliée au papier adhésif et donc la présence du défaut est détectée et la pièce doit
être remplacée immédiatement.
S’ils existent une différence de nuance dans une même pièce du tissu, il est alors nécessaire de séparer
les couches des différentes couleurs en intercalant un papier fin et de ne pas mélanger les pièces du
même tracé.
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1. Les tables
Elles sont très variables en longueur et en largeur, elles peuvent recevoir des rails de guidage pour
l’utilisation des chariots de matelassage. Dans certains cas un tapis transporteur sert de table et
permet le dégagement automatique du matelas.
On distingue aussi les tables aspirantes, elles sont utilisées pour comprimer les étoffes gonflantes après
leurs recouvrements d’un film de polypropylène cela permet un accroissement des nombres de plis et
une réduction du temps de coupe.
Ce sont les tables qui permettent d’obtenir une superposition parfaite des plis selon le dessin ou le
motif du tissu. Elles sont constituées d’un plateau percé de trous régulièrement espacés à l’intérieur
desquelles peuvent coulisser des aiguilles pointues aux deux extrémités.
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Le chariot sert pour étaler le tissu sur la table de matelassage. Il peut être manuel ou automatique
indépendamment du type de matelassage. Les chariots automatiques sont munis d’un dispositif
d’alignement de lisière à l’aide des cellules photoélectrique.
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5. Le poids de matelassage
6. Les dérouleurs
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La Coupe
XV. Définition
La coupe a donné son nom aux ateliers qui regroupent différentes fonctions tel que : le placement, le
traçage, le matelassage et la coupe proprement dite. La coupe est un poste très important pour le bon
déroulement du travail. En effet, un article bien coupé est un article qui génère moins de problème
dans la confection.
Le type de matelas a une influence plus ou moins importante sur le temps de coupe. Les variations de
temps d’un matelas à un autre sont dues à certaines contraintes :
1. Nature de l’étoffe
Les étoffes présentent une résistance plus ou moins grande à la lame de coupe ce qui influence la
vitesse de la coupe. Par exemple, une armure satin sera plus facile à couper qu’une armure toile car
cette dernière est plus rigide (armure plus dense).
2. Périmètre du tracé
Plus il y a d’éléments d’un même modèle et de même taille dans un placement, plus l’importance des
longueurs à couper est grande. Le périmètre des tracés évolue en fonction du nombre d’empiècement
à couper et non pas en fonction de la longueur des matelas.
Exemple :
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Un matelas de 12m constitué de 8robes simples (faible nombre d’empiècement) est plus rapide à
couper qu’un matelas de 6m constitué de 4robes complexes (grand nombre d’empiècement).
3. Difficulté du tracé
La difficulté réside dans les opérations de manipulation effectuées lors des déplacements de l’appareil
de coupe sur le tissu. Cette difficulté est provoquée par des parties courbées au niveau des patrons
existant dans le tracé.
4. Hauteur du matelas
La hauteur des matelas dépend du nombre des plis à matelasser. Ce paramètre est très délicat à
manipuler puisqu’il dépend de la nature de l’étoffe. En effet, une faible épaisseur donne du mou aux
matelas, donc le tissu aura tendance à refouler et la lame ne peut pas agir rapidement par contre une
épaisseur très élevée offre une résistance très importante à la coupe d’où une décélération de la
vitesse de coupe.
➢ Utiliser des papiers thermocollants souvent appliqués au moyen d’un fer à repasser.
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− Ciseaux électriques : Ce matériel est léger, il donne une bonne qualité de coupe.
On distingue entre :
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Les scies à lames articulées, à pans et à lames circulaires présentent un poids qui dépasse les 10kg, ils
servent à couper des matelas qui peuvent atteindre les 20cm d’épaisseurs, ils sont déconseillés pour
les articles courbés.
Les scies à lame verticale présentent un poids qui arrive jusqu’à 18kg (entre 6 et 18kg), la hauteur de
coupe est entre 5 et 36cm et la vitesse de coupe est de 3000tr/mn. Ils sont largement utilisés dans les
entreprises de confection pour la coupe des moyennes et des grandes pièces.
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Ils sont utilisés surtout pour des petites pièces avec une bonne précision, la hauteur de matelas peut
atteindre 40cm. La scie à ruban est fixe tandis que c’est le matelas qui se déplace manuellement pour
être coupé. Il est très dangereux donc l’usage des gants métalliques est obligatoire.
Ils représentent un investissement lourd (200.000DT) mais ils présentent des avantages qui méritent
d’être cités :
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Coupe
Le pointage est une opération qui consiste à marquer les pièces de l’étoffe sur l’endroit pour faciliter
la fabrication (poche, pinces, …) les pointages sont faits par des craies tailleurs, des crayons à pointer,
le marquage au fil cousus ou rarement par la perforeuse à aiguille.
Perforeuse à aiguille
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Coupe
C’est l’opération de couper une tranche des matelas (crans) pour faciliter l’assemblage, il peut être fait
par une scie à lame verticale, une scie à ruban ou encore un cranteur « coup de poing » (3 à 10mm) à
couteau coulissant ou à chaud en brûlant une tranche de matelas à l’aide d’une barrette chauffante à
la température étudiées.
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