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Coupe

Les opérations de la salle de coupe

Ordonnancement et lancement de fabrication

Préparation planning salle de coupe

Saisie de la commande

Placement

Matelassage

Coupe

Ramassage

Oui
Décoration des
Sérigraphie, Broderie
empiècements ?

Non

Mise en paquet

Évacuation les pièces coupées vers la fabrication

Figure 1: Logigramme des opérations de la salle de coupe


1. Ordonnancement – lancement

Cette fonction cède à deux grands principes :

• Gérer les commandes enregistrées de façon à prévoir les meilleurs délais puis à faire en
sorte de les respecter.

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• Gérer les stocks de façon à optimiser leur niveau en approvisionnant les matières et les
fournitures au bon moment :
o Ni trop tôt pour éviter les stocks inutiles
o Ni trop tard pour éviter les inoccupations du matériel ou du personnel
attendant les matières et l’accroissement des en-cours.
D’où la fonction ordonnancement – lancement a pour rôle de
→ Ordonnancer les ressources (personnels, machines, matières)
→ Raccourcir les délais d’exécution
→ Contrôler la réalisation
→ Contrôler la conformité des prévisions à la réalisation

2. Placement des patrons


Le placement est la position la plus économique recherchée des patrons sur la surface des étoffes à
couper (un placement optimal est celui qui permet de couper le maximum d’empiècements dans un
minimum de tissus). Cette recherche est très importante vu l’incidence de la perte du tissu à la coupe
sur le prix de revient. Elle présente jusqu’à ce jour un caractère expérimental car il n’existe pas
encore de méthode efficace permettant de travailler du premier coup le placement optimal.
La qualité d’un placement s’exprime l’efficience qu’est le rapport de la surface des patrons par la
surface du tracé.

Efficience du placement (%) = (Surface des patrons/ Surface de tracé) *100


La fonction placement demande une bonne qualification de l’opérateur, elle dépend aussi d’un nombre de
contraintes principales qui sont fixées selon le modèle à fabriquer et le tissu utilisé et il faut les respecter
telles que :
➢ La laize : Il faut tenir compte de la laize du tissu, puisque le placement est limité par la
largeur de l’étoffe.
➢ La longueur maximale du matelas : il faut tenir en compte de la longueur du matelas par
la longueur maximale de la table de matelassage.
➢ Le droit fil : il est indiqué par un trait sur l’élément du patron et il doit être toujours
parallèle à la lisière. Dans certains cas l’indication du droit fil est accompagnée d’une
tolérance angulaire qui traduit de quel angle on peut s’écarter du droit fil dans le placement
des patrons sans nuire à la qualité de l’article.

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➢ Le sens du tissu : Il doit être respecté lors de la recherche pour que tous les éléments soient
identiques après coupe.
➢ La nature de matelas : hauteur constante ou en escalier
➢ La complémentarité des formes : il faut respecter les formes et la complémentarité des
formes pour mieux les imbriquer.
A partir de l’ordre de coupe, l’ouvrier doit définir :
→ Le nombre de matelas nécessaire pour couper cet ordre de fabrication OF ;
→ Le nombre de plis ou couches d’étoffe à prévoir par matelas ;
→ Les tailles des patrons à mélanger et à placer pour réaliser le placement de chaque
matelas.
3. Matelassage

L’opération de matelassage consiste à superposer plusieurs plis de l’étoffe de telle sorte que lors de
la découpe d’un élément du patron, on obtient simultanément autant de fois cette pièce découpée
qu’il y a des plis dans le matelas.

On distingue trois méthodes de matelassage si l’on considère la disposition possible des différents
plis. Le choix d’une méthode de matelassage sera fait en fonction des conditions imposées par
l’étoffe, celles imposées par l’article et des considérations économiques.
a. Matelassage en zigzag ou en accordéon
Ce matelassage se déroule de manière continue, le chariot effectuant un aller et retour en plaçant
l’étoffe (l’extrémité des plis sera retenue par des accrochés automatiques). Ainsi, ce type de
matelassage est le plus productif puisqu’il s’effectue à chaque aller et retour du chariot.
La surface des plis se trouve endroit contre endroit et envers contre envers. De plus, le sens de
l’étoffe est à chaque fois inversé. Cette méthode convient lorsque la matière n’a pas de sens et de
face à respecter. On peut toutefois l’utiliser avec une contrainte de face si l’article comporte des
pièces ayant toute une symétrie.

Figure 1 : Le matelassage en zig zag

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b. Matelassage avec coupe en bout

Le matelassage se déroule normalement une fois sur deux. Le chariot étale le pli jusqu’à l’extrémité
du matelas puis il revient à son point sans étaler. Le pli est ensuite coupé. Le cycle recommence, les
plis se trouvent placés envers contre endroit, l’endroit vers le haut. Ce système concerne les tissus
à sens.
Cette méthode est moins productive que celle en zigzag, mais elle permet d’avoir tous les éléments
dans le même sens du tissu.

Figure 2 : Le matelassage endroit contre envers

c. Matelassage endroit contre endroit et envers contre envers

Pour réussir à déposer les plis de la sorte, il est nécessaire de faire pivoter le rouleau de tissu de 180°
dans le sens du plan horizontal avant de déposer un nouveau pli. Cette méthode est utilisée
généralement pour les tissus à sens et pour les articles constitués par des éléments symétriques. On
trace la moitié des éléments à couper et on récupère, après coupe, l’ensemble des morceaux sur les
plis consécutifs. Dans ce cas, le nombre des pièces découpées est la moitié du nombre de plis
constituant le matelas. Cette méthode est la moins productive que celle en zigzag et avec coupe en
bout.

Figure 3 : Le matelassage endroit contre endroit et envers contre envers

Selon le type de l’étoffe employé et les caractéristiques du vêtement, on peut utiliser des méthodes
de matelassage différentes.
Lors du matelassage on tient compte des conditions suivantes :

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L’économie réalisée par un bon matelassage peut avoir des origines diverses :
• Mélange de taille
• Épaisseur du matelas : plus le matelas est épais, plus l’économie main d’œuvre est importante,
plus l’économie d’énergie est appréciable.
• Longueur du matelas : plus est long, plus on économise de tissu
• Traitement des bordereaux de coupe

4. Coupe

La coupe ou le découpage a donné son nom aux ateliers regroupant différentes fonctions comme le
patronage, gradation, placement, matelassage et coupe proprement dite.
La coupe est une poste très importante pour le bon déroulement du travail, un article bien coupé est
un article qui génère moins de problème. Cette opération consiste à découper les pièces de vêtement
du matelas de tissu au moyen du plan de coupe. Elle se fait en deux étapes une coupe rudimentaire
(pour séparer les pièces) et la coupe finale (coupe précise des pièces).

Figure : Opération de matelassage et de coupe

Il existe plusieurs et différentes critères qui influencent considérablement sur les temps de coupe,
on peut citer :
• Matériel utilisé
• Nature de matelas
• Genre de tissu
• Qualification de l’opérateur
• Contraintes de l’entreprise

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Le temps de coupe varie d’une façon plus ou moins importante en fonction de type de matelas à
couper. Ces variations de temps d’un matelas à une autre se situent aussi en fonction de certaines
contraintes :
• Nature et contexture de tissu à couper : La composition et l’armure du tissu à couper
offrent une plus ou moins grande résistance à la lame de coupe.
• Longueur de périmètres des tracés : Plus qu’il y a d’éléments d’un modèle et de même
taille dans un placement, plus d’importance des longueurs à découper est grand. Ainsi, il faut
déterminer le temps de coupe en fonction des mètres coupés et en fonction de la longueur de
matelas à couper
• Difficultés du tracé : Cette difficulté réside dans les opérations de manipulation effectuées
lors des déplacements de l’appareil de coupe sur le tissu. Elle est provoquée par la sinuosité
des périmètres tracés.
Plus qu’il y a de crans à délimiter, plus les temps de déplacement sont importants et
disproportionnés, par rapport au temps de coupe de 0.5cm de longueur d’un cran
• Hauteur du matelas : Il est déterminant pour la rapidité de la coupe. Pour une épaisseur de
matelas égale à 40 mm, les temps de coupe sont généralement plus courts. Une faible épaisseur
donne du mou du matelas, la lame ne peut agir rapidement.
A l’inverse une grande épaisseur offre une résistance importante à la lame, d’où d’accélération
de la vitesse de coupe.

• Qualification du personnel
5. L’éclatement et la mise en paquet :
C’est la dernière opération pouvant être considérer comme faisant partie des travaux de coupe, elle
consiste à :
➢ Diviser les paquets issus de la coupe et les présenter par taille, en lots de travail composés de
pièces de même nature, destinées à l’atelier de montage.
➢ Ordonner les diverses composantes des paquets suivant les instructions du bureau des
méthodes.
➢ Identifier les lots ou étiquetage. Il consiste à mettre des étiquettes bien spécifiques sur l’envers
des différentes pièces afin de :
• Respecter les normes de fabrication
• Respecter les ordres de passage des lots.
• Suivre la situation de chacun d’entre eux.

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Le Placement des Patrons

I. Introduction

Dans l’objectif d’obtenir une meilleure utilisation de la matière à employer, en coupant le maximum de
pièces de vêtement dans un minimum de tissu, le placement tend à rechercher la représentation optimale
des patrons d’un modèle sur un rectangle représentant la surface du tissu à couper. Nous présenterons,
dans ce chapitre, les contraintes qui influent sur le placement d’un modèle, les méthodes d’évaluation du
rendement et la technique de recherche d’un meilleur tracé tout en indiquant quelques techniques utilisées
pour sa représentation.

II. Définition

Le placement est l’aboutissement des recherches des tracés visant à obtenir la plus économique des
positions des patrons sur l’étoffe à couper.

En effet, l’incidence de la perte à la coupe est importante sur le prix de revient d’un article. Pour cela, on
cherche à minimiser, le plus possible, le pourcentage de perte à la coupe à partir du patron existant.

La recherche du placement optimal ne repose pas sur une méthode mathématique ou mécanique. Même
dans le cas où les placements sont recherchés avec l’apport d’appareils très perfectionnés, l’intervention
d’un opérateur spécialiste des techniques de coupe est nécessaire, non seulement pour exploiter
l’appareillage et le rendre opérationnel, mais aussi pour apprécier les résultats.

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III. Les conditions de la réussite d’un placement

La fonction placement demande une bonne qualification de l’opérateur, elle dépend d’un nombre de
contrainte fixe selon le modèle à fabriquer et le tissu utilisé, tel que :

1. La laize

Il faut tenir compte de la laize du tissu, puisque le placement est limité par la largeur de l’étoffe.

2. Le droit file

Il est indiqué par un trait sur l’élément du patron et il doit être toujours parallèle à la lisière.

3. Le sens de l’étoffe

Il doit être respecté lors de la recherche pour que tous les éléments soient identiques après coupe.

4. Les tables de matelassage

La longueur maximale du matelas définie les limites du placement (fonction de la table à matelasser)

5. Les formes complémentaires

Il faut tenir compte des formes complémentaires pour mieux imbriquer les éléments du patron.

Il faut noter que le placement optimal dépend surtout de l’esprit d’analyse et de l’habilité de l’opérateur.

IV. Calcul du taux de rendement

Nous avons vu qu’il est extrêmement important pour une entreprise de minimiser les pertes de matière.
D’un placement à l’autre, ces pertes ne sont comparables que si on peut les mesurer. Cette mesure
s’exprime en pourcentage de surface.

On peut également évaluer la rentabilité du tissu au niveau des prix.

Exemple : Deux tissus de même nature et de laize différentes.

Tissu A : laize 140cm à 4,480D le mètre.

Tissu B : laize 148 cm à 4,884D le mètre.

Prix exprimé en mètre carrés :

Un mètre linaire de tissu A représente 1,40m²

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Un mètre linaire de tissu A représente 1,48m²

A partir de ces données on peut comparer objectivement les prix :

4,48  1
Tissu A : = 3,2 D / m²
1,4

4,884  1
Tissu B : = 3,3D / m²
1,48

Ce qui implique que le tissu A est plus avantageux.

La qualité du placement s’exprime par un rendement, il peut être calculé à partir des surfaces.

SG
R% =  100
ST

Avec R : Rendement du placement


SG : la surface des patrons (gabarits)
ST : la surface du tracé.
On peut calculer ce rendement également à partir du poids :

Pe − Pd
R% =  100
Pe

Avec R : rendement du placement


Pe : Poids de l’étoffe matelassé
Pd : Poids des déchets.
On peut également calculer le pourcentage de perte ou le taux de déchets par la formule :

ST − SG Pd
D% =  100 Ou encore D% =  100
ST Pe

Exemple :

Tissu employé : laize 150cm, longueur placement 3m

ST : 45000cm²
SG : 40050cm²

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40050
R=  100 = 89% et D = 100 − 89 = 11%
45000

V. Méthode d’études du placement

1. Méthodes manuelles

Il y a deux méthodes de recherche du meilleur placement.

a- Le placement à grande échelle

Elle consiste à travailler en utilisant directement les patrons et en traçant le contour des éléments lorsque
la recherche est terminée. Le calcul de rendement dans ce cas est difficile à connaître car dans le plus part
des cas la surface des patronages n’est pas connues.

b- Le placement à échelles réduites

Elle consiste à travailler à l’échelle réduite généralement avec une réduction des gabarits au1/5. Les
éléments sont plus petits et par conséquent, il est plus facile de visualiser le placement, de le juger et de le
corriger.

2. Méthodes automatiques

Cette méthode consiste à étudier un placement à l’échelle réduite sur un écran à l’aide d’un ordinateur,
l’ensemble des dispositifs est appelé système CAO (conception assistée par ordinateur), il comprend :

➢ Un écran : il permet de visualiser le placement.


➢ Un clavier : il sert à introduire les paramètres nécessaires (largeurs, espaces entre les gabarits,
tolérance sur le droit file, …).
➢ Une souris : il sert à pointer et positionner les éléments sur le placement.
➢ Une unité centrale : il contient les éléments des différentes tailles à placer.
➢ Une table traçante : elle permet de tracer les patrons à l’échelle réelle avec indication de la
référence et des tailles lorsque le placement est jugé satisfaisant.

Plusieurs maisons se sont investies dans la recherche des placements automatiques, afin de gagner plus de
temps et de donner plus d’efficacité aux opérateurs et aux industriels tel que : le Lectra system, le Vetti
graph, le Gerber, l’Investronica, le Microdynamics, …

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La recherche peut être automatique ou semi-automatique en introduisant les contraintes et les tolérances
à respecter tel que : longueur du patron, laize tolérance, sur le droit file, espacement entre les gabarits, …
le meilleur résultat est celui qui présente la meilleure efficience (rendement augmente, déchet diminue).

VI. Optimisation du rendement d’un placement

Pour réaliser un placement, un certain nombre de principes généraux doivent être respecté : ils concernent
d’une part les contraintes du placement (laize, droit file, sens du tissu) et d’autre part les conditions
générales d’optimisation. L’opérateur dispose les éléments du patron par ordre d’importance décroissante
en recherchant la complémentarité des formes.

Il est souvent avantageux de combiner différentes tailles ou plusieurs fois la même taille car dans ces
conditions le taux de déchet diminue. En pratique il est à démontrer que les placements comportant
plusieurs tailles différentes imbriquées sont généralement plus performants que ceux comportant la même
taille répétée plusieurs fois.

On distingue entre 2types d’articles :

➢ Les articles complexes


➢ Les articles à panneaux.

1. Les articles complexes

Les articles tel que, les costumes homme, les chemises, les robes, les chemisiers, sont composés d’un grand
nombre d’éléments dont les dimensions sont variables (dos, devant, manches, parementures, poches,
ceinture, col, …) et les articles ayant peu de morceaux mais qui sont petits (sous vêtement, slip, soutien-
gorge, article enfant, …) font partie de cette catégorie.

Ces articles présentent généralement un rendement croissant en fonction du nombre de tailles mélangées.
D’où, leurs optimisations passent par l’utilisation du maximum de tailles.

2. Les articles à panneaux

Ces articles sont constitués d’éléments relativement grands vis-à-vis à la largeur des pièces et ils ont un
faible nombre. Dans ce cas, il se peut que la largeur de l’étoffe soit bien adaptée au tracé d’un placement
de deux tailles mélangées par exemple en cherchant à introduire une troisième taille dans le placement, le

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rendement peut diminuer parce que les nouvelles dimensions des gabarits ajoutés s’accordent mal avec
celle du précédent. Cette catégorie regroupe les articles tel que les pantalons, les jupes, ... dont le
rendement du placement dépend du nombre de tailles mélangées.

De ce fait, les résultats du placement dépendent de :

➢ Nombre de tailles mélangées.


➢ L’espace minimale à laisser entre les gabarits.
➢ La forme des gabarits constituant le patron.
➢ Le temps accordé à l’étude du placement.
➢ La formation et l’habilité du traceur (opérateur).
➢ Les conditions matérielles d’exécution.

VII. Méthodes de reproduction du tracé mère

1. Définition

On appelle tracé mère, cliché ou tracé témoin, un placement en vrai grandeur et dont les dimensions sont
en concordance avec les contraintes de tissu. Son appellation provient de son usage en tan que document
de base pour reproduire un nombre suffisant d’exemplaire afin de satisfaire le besoin de l’atelier de coupe.

2. Méthodes de préparation du tracé mère

a- Méthode automatique

Les placements étudiés à l’aide d’un système CAO, sont obtenus automatiquement et à volonté sur papier
au moyen d’une table traçante avec indication de toute information nécessaire sur le tracé (référence,
tailles, droit file, noms de pièces, …)

b- Méthode manuelle

Elle consiste à dessiner sur une feuille de papier les contours des patrons disposés selon l’ordre du
placement choisi. Si on a besoin d’un seul exemplaire du tracé, il peut être réalisé directement sur le pli
supérieur ou bien sur une feuille de papier thermocollante. Mais, si on souhaite reproduire ce tracé
plusieurs fois, on doit réaliser un cliché qui peut avoir différents supports tel que les clichés perforés ou les
clichés carbonées, …

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Exercice

Le placement d’un article avec imbrication de 4 tailles identiques a donné un taux de déchet de 12.46%
sachant que la surface d’une taille=18181cm² et la laize utile est de 145.5 cm

Calculer la longueur du placement. (Résultat : 571cm)

VIII. LES REGLES DE PLACEMENT FACILITANT LA COUPE

Bien que l’économie matière soit le principal de la recherche de placement, il ne faut pas pour autant
négliger l’économie de temps de coupe qui peut découler de l’application de certaines règles.

1. Alignement des bords chaque fois que possible

2. Accoler les bords identiques parallèles (avec éventuellement légère modification du droit fil lorsque la
matière ou le grade de qualité le permettent)

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Lorsque les formes des pièces ne permettent de les accoler, penser aux difficultés de reprise de l’outil de
coupe (surtout Tip Top) et laisser un espace. Il en est de même pour les pièces à couper à l’emport pièce
(de 5 à 7% d’écart)

3. Regrouper raisonnablement les petites et moyennes pièces dans le tracé. Lorsqu’elles seront déplacées
vers la scie à ruban pour le découpage, la manutention sera plus facile et la qualité de la coupe améliorée.

4. Lorsqu'une pièce comporte d’un côté des crans et si la disposition est possible, situer toujours le côté
avec crans vers le bord de tracé. Le coupeur pourra ainsi exécutés les crans avant de débiter la pièce.

5. Lorsque le matelassage est exécuté en zig-zag (ou accordéon) et qu’ainsi 2 cotés symétriques vont être
coupés simultanément et si le sens de présentation (gauche ou droit) n’entraîne pas de surconsommation
matière, respecter toujours le sens préférentiel indiqué par le bureau des méthodes (côté droit dessins, par

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exemple). Ceci facilitera les travaux d’assemblage évitant à l’opératrice de se retrouver en couche
supérieure avec un devant droit et un dos gauche par exemple.

6. Lorsque le modèle, les pièces le constituant et la matière (laize, dessin) le permettent, éviter les
croisements des grandes pièces au profit de l’alignement (facilite l’élimination des défauts et l’exploitation
des coupons).

Lorsque les grandes pièces peuvent être dérivées par souci d’économie matière, puis reconstituées
postérieurement par une couture d’assemblage, il faut veiller à ce que le coût des travaux de piquage ne
dépasse pas celui de la matière utilisée.

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Le Traitement de Bordereaux de Coupe

Introduction

Le traitement de bordereaux de coupe consiste à transformer un lancement commercial en un ou


plusieurs matelas les plus économiques possibles, tout en respectant les contraintes déterminées à la
préparation du lancement commercial.

L’étude des bordereaux de coupe est primordiale car elle permet de générer des économies de matière
et des gains de temps en coupe.

Le bordereau de coupe est appelé aussi :


− Lancement technique.
− Programmation de matelas.
− Fiche de coupe.

Exemple :

Soit la commande ci-dessous envoyée par le client :

Taille

Modèle1

38 40 42

Quantité 18 21 13

Contraintes de matelassage Nombre de taille par matelas : 5.

Nombre de plis maximum : 10.

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1. Première solution

− Matelas n°1 : 1  T38 : 10 Plis.


− Matelas n° 2 : 1  T38 : 8 Plis.

− Matelas n° 3 : 2  T40 : 10 Plis. 6 matelas.

− Matelas n° 4 : 1  T40 : 1 plis.


− Matelas n° 5 : 1  T42 : 10 Plis.
− Matelas n° 6 : 1  T42 : 3 Plis.

2. Deuxième solution

− Matelas n°1 : T38, T40, T40 T42 : 10 Plis.


− Matelas n° 2: T38, T38, T42 : 3 Plis.

− Matelas n° 3 : T38 : 2 Plis. 4 matelas.

− Matelas n° 4 : T40 : 1 plis.

3. Troisième solution

− Matelas n°1 : T38, T38, T40, T40, T42 : 9 Plis.

− Matelas n° 2: T40, T42 : 3 Plis. 3 matelas.

− Matelas n° 3 : T42 : 1 Plis

4. Quatrième solution

− Matelas n°1 : T38, T40, T40, T42 : 8 Plis.


− Matelas n° 2: T38, T38, T40, T42 : 5 Plis. 2 matelas.

L’astuce consiste à trouver une décomposition de la quantité dont les termes se répètent le maximum
possible.

IX. Méthodes de traitement de bordereaux de coupe

1) Cas des bordereaux mono coloris où la quantité d’articles dans chaque taille est importante
par rapport au nombre de plis possible

L’idée de base consiste à décomposer chaque valeur représentant la quantité d’articles d’une taille
donnée de telle sorte que les termes de chacune des décompositions se retrouvent le plus souvent
possible, ce qui détermine la solution la plus économiques en nombre de matelas. Cette recherche est

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facilitée par une disposition judicieuse dans un tableau appelée tableau de glissement qui permet
grâce à un examen global des données, de modifier ces compositions.

Exemple :

Modèle : Ober

Tailles 38 40 42 44 46 48 50

Quantité 37 64 104 151 94 59 27

Supposons que les contraintes de la coupe soient :


− Maximum de plis dans un matelas : 40 plis.
− Maximum de tailles regroupées dans le tracé : 5 tailles.

Le bordereau de coupe est reporté sur le tableau en décomposant chaque valeur par le nombre de plis
maximal possible (40plis) et chaque reste est placé dans la colonne correspondante au nombre de plis
égal à la quantité restante.

Nbre de taille min imal à couper 16


Nombre de matelas min imale = = =4
Nbre de taille max imum regroupé ds le tracé 5

Cette première décomposition permet de fixer les objectifs à atteindre à savoir : le nombre de matelas
minimal, il est égal dans notre cas à 4matelas.

Ensuite, le nombre de matelas sera déplacé dans le tableau de glissement afin de les aligner dans les
mêmes colonnes. Chaque glissement doit provoquer un déplacement d’une ou de plusieurs tailles sur
le nombre maximal de plis vers une colonne d’un nombre de plis inférieur. Les glissements doivent
respecter la quantité globale dans chaque taille.

Solution1 :
− Matelas n°1 : T42, 3xT44, T46 : 40 Plis.
− Matelas n° 2: T38, T40, T42 : 37 Plis.
− Matelas n° 3 : T48 : 32 Plis. 6 matelas.
− Matelas n° 4 : T44 : 31 plis.
− Matelas n°5 : T40, T42, 2xT46 : 27 Plis.
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− Matelas n°6: T48, T50 : 27 Plis.

Le premier regroupement permet d’arriver à 6 matelas.

Sur la ligne 27, il y a 6 tailles, ce qui génère deux matelas. Il est nécessaire de poursuivre le
déplacement de certaines valeurs pour atteindre l’objectif de 4 matelas.

Solution2 :
− Matelas n°1: T42, T44, T46 : 40 Plis.
− Matelas n°2: T38, T42, 3xT44 : 37 Plis.

− Matelas n°3: T48, 2xT40 : 32 Plis. 4 matelas.

− Matelas n°4: T42, T48, 2xT46, T50 : 27 Plis.

Les glissements successifs permettent d’aboutir à une solution de 4 matelas avec des déplacements
de 3 et de 5 tailles mélangées.

D’où le plan de matelassage est constitué de :

➢ Matelas n°1 : 40 plis : T42, T44, T46.


➢ Matelas n°2 : 37 plis : T38, T42, 3xT44.
➢ Matelas n°3 : 32 plis : 2xT40, T48.
➢ Matelas n°4 : 27 plis : T42, 2 xT46, T48, T50.

Cette méthode présente plusieurs avantages, en effet, elle permet de réduire le travail de matelassage
et de coupe et permet d’économiser la matière. De manière générale, l’expérience a montré que le
personnel normalement chargé de ce travail maîtrise cette technique rapidement. Mais elle présente
des inconvénients puisque son emploie est limité au cas où les quantités à couper sont suffisamment
grande, en plus, la solution donnée elle peut être loin de l’idéale.

Exercice

Soit la commande ci-dessous, envoyée par le client.

Taille S M L XL XXL

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Coupe

Quantité 120 210 260 150 140

Travail demandé : Déterminer les matelas pour assurer la coupe de cette commande ; sachant que :

- Nombre de taille maximum par tracé = 6.


- Nombre de plis maximum = 60 plis.

2) Cas des Bordereaux mono coloris où les quantités sont faibles

Exemple :

Soit à couper 36 articles en tailles 40. Le nombre de plis maximum est de 40. Dans ce cas, il n’est plus
question d’une décomposition, puisqu’on a une quantité inférieure au nombre de plis maximal. Il y a
plusieurs solutions :

Solution1 :

On coupe une seule fois chaque pièce :

- Un matelas : T40 de 36 plis.

Cette solution est économique de point de vue main d’œuvre mais la consommation de la matière est
grande.

Solution2 :

On imbrique deux tailles 40 dans le placement. Par conséquent, on obtient un gain de matière : mais
ceci augmente le temps de coupe.

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Pour choisir entre ces diverses solutions, il est intéressant de faire un bilan économique en fonction
du coût de la matière et celui de la main d’œuvre pour minimiser le coût totale. Les solutions
envisagées seront comparées à une solution de référence et la solution offrant la plus grande
économie par rapport à cette référence sera retenue.

On calcule l’économie ou la perte par la formule suivante :

G = Ne − CT = Gain de la matière – Coût de main d’œuvre

Avec N : Nombre d’article dans un matelas.

e : Economie par article (fonction du rendement du placement selon le nombre de taille


imbriquées et du prix par mètre de l’étoffe).

C : Le coût de coupe d’une taille supplémentaire qui est fonction du temps de coupe et du prix
de l’heure.

T : Le nombre de tailles supplémentaires introduites par rapport à la solution de référence.

L’économie par article nécessite la connaissance des gains obtenus en fonction des courbes de
rendement de placement pour 1, 2, 3, 4 tailles mélangées dans le tracé. Ainsi, on peut envisager une
méthode d’optimisation tout à fait générale et permettant véritablement de trouver la meilleure
solution.

Elle consiste à envisager systématiquement toutes les séries de matelas possibles et à calculer pour
chacune d’elle le bilan économique donné par la somme algébrique des valeurs de G calculés pour
chaque matelas. Puis on associe à chaque plan de matelassage une valeur G qui correspond à la perte
ou le gain par rapport à la solution de référence.

Bien entendue, le nombre de combinaison est très élevé, il faut se doter des moyens de calcul assez
puissant. Un certain nombre de logiciels fonctionnent sur ce principe et permettent d’effectuer un
chiffrage en balayant l’ensemble de combinaisons possibles.

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Exercice :

Soit à traiter le bordereau suivant :

Tailles 38 40 42 44 46 48 50

Quantité 9 19 32 34 25 13 6

Contraintes : -Maximum de plis 40 plis.

- Maximum 5 tailles mélangés par tracé.

Donnés économiques :

Prix d’un mètre carré de tissu = 0.20 DT.

Consommation= 1 m2 / article.

Imbrication de 2 tailles = 20% de gain de matière.

Imbrication de 3 tailles = 25% de gain de matière.

Imbrication de 4 tailles et plus = 28% de gain de matière.

Coût de main d’œuvre :

Temps de coupe = 2 min.

Coût de la minute = 0.15 DT.

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Coût de main d’œuvre = 2  0.15 = 0.30 DT

L’économie par article :

Cas de 2 tailles : 0.2  20/100=0.04 DT

Cas de 3 tailles : 0.2  25/100= 0.05 DT

Cas de 4 tailles ou plus = : 0.2  28/100= 0.056 DT

Solution1 :

Nombre de plis

Taille Quantité 35 34 33 32 31 30 26 25 22 19 13 10 9 7 6 3

38 9 1

40 19 1 1 1

42 32 1 1

44 34 1 1

46 25 1

48 13 1 2

50 6 2

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Plan de matelassage :

Matelas n° 1 : 25 plis : T42, T44, T46.

Matelas n°2 : 9 plis : T38, T40, T44.

Matelas n°3 : 7 plis : T40, T42, T48.

Matelas n°4 : 3 plis : T40, 2T48, 2T50.

Calcul de gain de matière :

Matelas n°1: Gm1= (25  3)  0.05= 3,75DT

Matelas n°2: Gm2= (9  3)  0.05= 1,35DT

Matelas n°3: Gm3= (7  3)  0.05= 1,05DT

Matelas n°4: Gm4= (3  5)  0.056= 0.84DT

GmT= Gm1+ Gm2+ Gm3+ Gm4= 6,99DT

Calcul du coût de main d’œuvre :

Nombre de taille à couper = 14.

Nombre de taille dans la solution de référence = 7 tailles.

Le coût de main d’œuvre supplémentaire= 7  0.30=2,10DT.

Ce qui donne que :

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G= 6,99-2,10=4,89DT

Solution2 :

Matelas n°1 : 19 plis : T40, T42, T44, T46.

Matelas n° 2 : 9 plis : T38, T42, T44, T48.

Matelas n° 3 : 6 plis : T44, T46, T50.

Matelas n° 4 : 4 plis : T42, T48.

Calcul de gain de matière :

Matelas n°1: Gm1= (19  4)  0.056= 4.25DT

Matelas n°2: Gm2= (9  4)  0.056= 1.80DT

Matelas n°3: Gm3= (6  3)  0.05= 0.90DT

Matelas n°4: Gm4= (4  2)  0.04= 0.32DT

GmT= Gm1+ Gm2+ Gm3+ Gm4= 7,27DT

Calcul du coût de main d’œuvre :

Nombre de taille à couper = 13.

Nombre de taille dans la solution de référence = 7 tailles.

Le coût de main d’œuvre supplémentaire= 6  0.30=1,80DT.

Ce qui donne que :


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G= 7,27-1,80=5,47DT

Solution3 :

Matelas n°1 : 19 plis : T40, T42, T44.

Matelas n° 2 : 13 plis : T42, T46, T48.

Matelas n° 3 : 9 plis : T38, T44.

Matelas n° 4 : 6 plis : T44, 2  T46, T50.

Calcul de gain de matière :

Matelas n°1: Gm1= (19  3)  0.05= 2,85DT

Matelas n°2: Gm2= (13  3)  0.05= 1,95DT

Matelas n°3: Gm3= (9  2)  0.04= 0,72DT

Matelas n°4: Gm4= (6  4)  0.056= 1,34DT

GmT= Gm1+ Gm2+ Gm3+ Gm4= 6,864DT

Calcul du coût de main d’œuvre :

Nombre de taille à couper = 12.

Nombre de taille dans la solution de référence = 7 tailles.

Le coût de main d’œuvre supplémentaire= 5  0.30=1,50DT.

Ce qui donne que :


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G= 6,864-1,50=5,364DT

L’application intégrale de la méthode suppose la prise en compte et le chiffrage d’un grand nombre de
solutions possibles.

3) Cas des bordereaux multi coloris

Dans ce cas, il est prévu de couper simultanément plusieurs coloris en cherchant des regroupements
de taille qui donne le plus de gain de matière. La méthode devient complexe et ne permet plus
d’utiliser le tableau de glissement d’où l’usage des méthodes manuelles de traitement des bordereaux
de coupe.

Exemple :

Tailles 38 40 42 44 46 48 50

Coloris1 10 14 22 30 12 12 6

Coloris2 14 20 30 38 24 16 12

Coloris3 5 4 8 10 4 3 2

Supposons que les contraintes de la coupe soient :

Maximum de plis dans un matelas : 40 plis.

Maximum de tailles regroupées dans le tracé : 5 tailles.


a- Méthode 1 :

C’est de traiter les bordereaux, taille par taille en utilisant des coloris mélangés. La répétition des tailles
dans le placement est choisie suite au calcul des gains de matière résultante au mélange de taille et de
coût de main d’œuvre utilisée. ( G = Ne − CT )

Solution :

Matelas n°1: T38; 10plis C1, 14plis C2, 5plis C3.


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Matelas n°2: 2xT40; 7plis C1, 10plis C2, 2plis C3.

Matelas n°3: 2xT42; 11plis C1, 15plis C2, 4plis C3.

Matelas n°4: 2xT44; 15plis C1, 19plis C2, 5plis C3.

Matelas n°5: 4xT46; 3plis C1, 6plis C2, 1plis C3.

Matelas n°6: T48; 12plis C1, 16plis C2, 3plis C3.

Matelas n°7: 2xT50; 3plis C1, 6plis C2, 1plis C3.


b- Méthode 2 :

C’est de traiter le plan de matelassage par le tableau de glissement du coloris qui présente la quantité
la plus importante et compléter les matelas trouvés avec les autres coloris jusqu’à l’épuisement total
de toutes les quantités.

Solution :

La coloris2 est traité par le tableau de glissement :

Matelas n°1 : 16 plis : T42, T44, T48.

Matelas n°2 : 14 plis : T38, T42, T44.

Matelas n°3 : 12 plis : T40, 2xT46, T50.

Matelas n°4 : 8 plis : T40, T44.

Et ils seront complétés par les autres coloris.

Matelas n°1 : T42, T44, T48 ; Coloris1 : 12plis ; Coloris2 : 16plis ; Coloris3 : 3plis.

Matelas n°2 : T38, T42, T44 ; Coloris1 : 10plis ; Coloris2 : 14plis ; Coloris3 : 5plis.
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Matelas n°3 : T40, 2xT46, T50; Coloris1: 6plis ; Coloris2: 12plis; Coloris3: 2plis.

Matelas n°4 : T40, T44; Coloris1: 8plis ; Coloris2: 8plis; Coloris3: 2plis.
c- Méthode 3 :

C’est de traiter les matelas en procédant à éliminer les tailles un par un jusqu’à l’épuisement total de
toute les quantités (on arrive à éliminer à chaque matelas une taille).

Solution :

Matelas n°1: T38, T42, 2xT44; 10plis C1, 14plis C2, 5plis C3.

Matelas n°2: T42, T48; 12plis C1, 16plis C2, 3plis C3.

Matelas n°3: T50, T40, 2xT46; 6plis C1, 12plis C2, 2plis C3.

Matelas n°4: 2xT40; 4plis C1, 4plis C2, 1plis C3.

Matelas n°5: 2xT44; 5plis C1, 5plis C2.


d- Méthode 4 :

C’est de traiter les premiers matelas avec les tailles dont les quantités sont les plus importantes en
essayant de les épuiser quantité par quantité.

Solution :

Matelas n°1: T40, T42, T44, T46; 12plis C1, 20plis C2, 4plis C3.

Matelas n°2: T38, T42, T44; 10plis C1, 10plis C2, 3plis C3.

Matelas n°3: T44, 2xT48, T50; 6plis C1, 8plis C2, 1plis C3.

Matelas n°4: T40, T44; 2plis C1.

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Matelas n°5: T38, T46, T50; 4plis C2.

Matelas n°6: 2xT38, T42, T50; 1plis C3.

Matelas n°7: 2xT44, T48; 1plis C3.


La méthode 2, la méthode 3 et la méthode 4 permettent d’obtenir des premiers matelas économiques
mais elles génèrent souvent des restes qui s’accordent mal et qui engendrent une succession de petits
matelas comportant peu de tailles.

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Le Matelassage

X. Définition

L’opération de matelassage consiste à superposer plusieurs plis de l’étoffe de telle sorte que lors de la
découpe d’un élément du patron, on obtient autant de fois de pièces qu’il y a dans le matelas.

XI. Contrainte de matelassage

L’économie réalisée par un bon matelassage, peut avoir des origines découlant des conditions
imposées par l’étoffe (face et sens), des conditions imposées par les formes des pièces du patron
(symétrie, complémentarité) et les conditions liées aux matériels de matelassage.

1. Mélanges et quantités de tailles

Il a été démontré que l’imbrication de plusieurs tailles différentes augmentait le rendement de la


matière du placement. Le gain en matière, ainsi réalisé, s’accroît à chaque épaisseur de tissu ajoutée
au matelas.

2. Epaisseur du matelas

Plus le matelas est épais, plus l’économie main d’œuvre est importante : traçage, découpage. Plus
l’économie d’énergie est appréciable : consommation de courant sensiblement la même pour couper
10 épaisseurs de tissu ou 50.

3. Longueur du matelas

Plus le matelas est long plus on économise de tissu : gain d’extrémités de matelas, plus on peut avoir
des mélanges de tailles dans le placement.

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Plus le matelas est court et épais, plus, on économise de main d’œuvre : moins de traçage, moins de
découpage.

Plus le matelas est long et épais, plus se cumulent les avantages : matelas court/ matelas long.

4. Organisation des matelas

Détermination de la distribution des tailles à couper (analyse des ventes) : par modèle, par coloris, par
jours, par semaine, ou par mois. Le but c’est d’économiser la main d ‘œuvre et la matière.

L’organisation commerciale de l’entreprise, impose parfois des contraintes : honorer rapidement


certaines commandes par exemple. Contraintes qui vont parfois à l’encontre des solutions les plus
économiques de matelassage, mais aussi de traçage et de découpage : par exemple : faire couper
simultanément, des modèles totalement différents de toutes tailles et de plusieurs coloris.

5. Conclusion

L’utilité de la recherche de la laize économique est démontrée. Cette recherche permet de définir les
meilleurs rendements, mais aussi de sélectionner les surfaces les moins coûteuses. Cette démarche
est parmi les moyens les plus efficients, aboutissant à une augmentation appréciable du taux de
productivité.

XII. Les différentes méthodes de matelassage

1. Matelassage en ZIGZAG ou en Accordéon

Ce système concerne les tissus qui n’ont pas de sens. En effet, le matelassage se déroule d’une façon
continue : le chariot effectuant un aller et retour, place le tissu dans un mouvement de va et vient,
l’extrémité des plis étant retenue par des accrocheurs automatiques dans le meilleur cas. Évidemment,
la surface des plis se trouve endroit contre endroit et envers contre envers. La coupe aux extrémités
peut être évidente.

Cette méthode est la plus productive puisque le chariot dépose dans son aller un pli et dans son retour
dépose un autre pli. Lorsque le tissu n’a pas de face et l’article à couper comporte des pièces ayant
toutes leurs symétries, on trace la moitié des éléments et après découpe, on récupère sur les plis de

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rang pair la symétrie des pièces de rang impaire. Ainsi on aura un gain de temps au matelassage et à
la coupe et une meilleure qualité de coupe (2 pièces symétriques identiques).

Exemple :

Deux devant identique et symétrique.

Deux dos identique et symétrique.

Deux demi ceinture identique et symétrique.

Une braguette et un sous pont identique et symétrique.

Deux parementures poche devant identique et symétrique.

Un passe poil poche dos et une parementure poche dos identique et symétrique.

2. Matelassage à sens endroit vers le haut

Ce système concerne les tissus à sens. Le matelassage se déroule normalement une fois sur deux. Le
chariot étale le pli jusqu’à l’extrémité du matelas. Le pli est ensuite coupé. Le chariot revient à son
point de départ sans étaler. Le cycle recommence. Dans cette méthode, les plis se trouvent placés
envers contre endroit. Endroit vers le haut.

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Cette méthode est moins productive mais elle permet d’avoir tous les éléments dans le même sens du
tissu.

3. Matelassage à sens et à paire

Ce système concerne les tissus à sens. Dans cette méthode, les tissus sont placés, endroit/endroit et
envers/ envers comme pour le système N°1, mais dans le même sens. Le principal avantage de cette
méthode est de simplifier le placement en le réduisant, de 50% mais son principal inconvénient c’est
l’espace nécessaire pour retourner le tissu avant d’étaler un nouveau pli.

4. Rentabilité des systèmes

Si l’on admet l’hypothèse d’une production égale à 100% pour le matelassage en Zig-Zag, celle-ci
passera à 50% pour la deuxième méthode, retour sans étalement, et à 30% pour la méthode à sens et

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à paire : diminution du rendement, résultant des opérations de dégagement et engagement du tissu
après chaque pli, pour permettre de faire pivoter la tourelle.

5. Quelques cas particuliers

a- Matelassage des pièces ouvertes ou au large et pièces tubulaires

Les trois méthodes de matelassage signalé avant restent valables dans le cas d’un tricot ouvert où on
dépose un pli à chaque passage. Et le cas où il s’agit d’un tricot tubulaire, on dispose alors 2plis à
chaque passage, les plis sont alors déposés endroit contre endroit et envers contre envers. Cette
disposition est intéressante car elle permet de placer un demi patron symétrique au bord du tricot
pour obtenir une pièce à symétrie parfaite après coupe.

b- Matelassage en escalier

Le matelassage en escalier correspond en fait à la juxtaposition de plusieurs petits matelas de hauteurs


différentes. Ce sont des matelas regroupant les tailles résiduelles de faible importance, souvent bi
tailles et uni tailles. Lorsque les commandes pour une taille sont nettement plus nombreuses que les
autres tailles on peut utiliser la méthode de matelassage par escalier.

6. Choix de la méthode de matelassage

Nous notons par :

CS : Condition du sens à respecter.

PCS : Pas de condition du sens à respecter.

CF : Condition de face à respecter.

PCF : Pas de condition de face à respecter.

Cf : Condition de forme à respecter.

PCf : Pas de condition de forme à respecter.

Avec : A : Matelassage en Zigzag.

B : Matelassage à sens endroit vers le haut.

C : Matelassage à sens et à paire.

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Conditions de l’étoffe Conditions du patron Méthode de matelassage

PCS+PCF PCS+CF CS+PCF CS+CF PCf Cf A B C

1er cas X X X X X

2ème cas X X X X X

3ème cas X X X X

4ème cas X X X X

5ème cas X X X X X

6ème cas X X X

7ème cas X X X X

8ème cas X X X

XIII. Traitement des défauts

On peut classer les défauts rencontrés lors du matelassage en trois catégories : les défauts de position,
les défauts ponctuels et les défauts de nuances.

1. Les défauts de position

Ce sont les défauts qui affectent une partie de la longueur ou de la largeur de la pièce. Les défauts de
positions sont éliminés en coupant la partie défectueuse. Pour reprendre le matelassage tout en
respectant l’existence d’un chevauchement des plis au niveau des lignes de raccord.

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On note que les lignes de raccord sont tracées d’après le placement déposé sur la table avant le
matelassage au moyen des étiquettes pour indiquer les positions où il commence les éléments du tracé
mère.

2. Les défauts ponctuels (exemple trous, …)

Ils affectent un ou plusieurs éléments dans le placement. Ils peuvent être repérés au cours du
matelassage en collant une sonnette sur les défauts et on la prolonge vers le bord du matelas. Après
la coupe les défauts sont éliminés par un examen de la tranche des paquets de manière à respecter les
sonnettes déposées. Lorsqu’une sonnette apparaît sur la tranche deux cas sont possibles soit :

➢ Elle vient librement et donc il n’y a pas de défaut dans le paquet.

➢ Elle est reliée au papier adhésif et donc la présence du défaut est détectée et la pièce doit
être remplacée immédiatement.

3. Les défauts de nuances

S’ils existent une différence de nuance dans une même pièce du tissu, il est alors nécessaire de séparer
les couches des différentes couleurs en intercalant un papier fin et de ne pas mélanger les pièces du
même tracé.

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Coupe

XIV. Le matériel de matelassage

1. Les tables

Elles sont très variables en longueur et en largeur, elles peuvent recevoir des rails de guidage pour
l’utilisation des chariots de matelassage. Dans certains cas un tapis transporteur sert de table et
permet le dégagement automatique du matelas.

On distingue aussi les tables aspirantes, elles sont utilisées pour comprimer les étoffes gonflantes après
leurs recouvrements d’un film de polypropylène cela permet un accroissement des nombres de plis et
une réduction du temps de coupe.

2. Les tables à aiguilles

Ce sont les tables qui permettent d’obtenir une superposition parfaite des plis selon le dessin ou le
motif du tissu. Elles sont constituées d’un plateau percé de trous régulièrement espacés à l’intérieur
desquelles peuvent coulisser des aiguilles pointues aux deux extrémités.

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3. Les chariots de matelassage

Le chariot sert pour étaler le tissu sur la table de matelassage. Il peut être manuel ou automatique
indépendamment du type de matelassage. Les chariots automatiques sont munis d’un dispositif
d’alignement de lisière à l’aide des cellules photoélectrique.

4. Le fer de fixation du tracé mère

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5. Le poids de matelassage

6. Les dérouleurs

7. Les pinces de fixation

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La Coupe

XV. Définition

La coupe a donné son nom aux ateliers qui regroupent différentes fonctions tel que : le placement, le
traçage, le matelassage et la coupe proprement dite. La coupe est un poste très important pour le bon
déroulement du travail. En effet, un article bien coupé est un article qui génère moins de problème
dans la confection.

XVI. Facteur agissant sur la coupe

Le type de matelas a une influence plus ou moins importante sur le temps de coupe. Les variations de
temps d’un matelas à un autre sont dues à certaines contraintes :

1. Nature de l’étoffe

Les étoffes présentent une résistance plus ou moins grande à la lame de coupe ce qui influence la
vitesse de la coupe. Par exemple, une armure satin sera plus facile à couper qu’une armure toile car
cette dernière est plus rigide (armure plus dense).

2. Périmètre du tracé

Plus il y a d’éléments d’un même modèle et de même taille dans un placement, plus l’importance des
longueurs à couper est grande. Le périmètre des tracés évolue en fonction du nombre d’empiècement
à couper et non pas en fonction de la longueur des matelas.

Exemple :

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Un matelas de 12m constitué de 8robes simples (faible nombre d’empiècement) est plus rapide à
couper qu’un matelas de 6m constitué de 4robes complexes (grand nombre d’empiècement).

3. Difficulté du tracé

La difficulté réside dans les opérations de manipulation effectuées lors des déplacements de l’appareil
de coupe sur le tissu. Cette difficulté est provoquée par des parties courbées au niveau des patrons
existant dans le tracé.

4. Hauteur du matelas

La hauteur des matelas dépend du nombre des plis à matelasser. Ce paramètre est très délicat à
manipuler puisqu’il dépend de la nature de l’étoffe. En effet, une faible épaisseur donne du mou aux
matelas, donc le tissu aura tendance à refouler et la lame ne peut pas agir rapidement par contre une
épaisseur très élevée offre une résistance très importante à la coupe d’où une décélération de la
vitesse de coupe.

XVII. Fixation du tracé et du matelas

Pour fixer le tracé, on peut :

➢ Utiliser des papiers thermocollants souvent appliqués au moyen d’un fer à repasser.

➢ Vaporiser des produits adhésifs sur le pli supérieur du matelas.


➢ Utiliser un non tissé anti-dérapant.

Pour maintenir le tracé et le matelas, on peut :

➢ Poser des poids sur le matelas.


➢ Pincer la pile des couches de tissu sur le contour avec les pinces à large bec et à grande
ouverture.
➢ Enfoncer des aiguilles sur les poignets ou sur des plaques.

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Coupe

XVIII. Matériels de coupe

Il existe différents types de matériel de coupe.

1. Les outils de coupe manuels

− Ciseaux à main : Ciseaux tailleurs, …

− Ciseaux électriques : Ce matériel est léger, il donne une bonne qualité de coupe.

On distingue entre :

Les scies à lames articulées :

Les scies à pans : (4 à 10 pans par lame)

Les scies à lame circulaire :

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Les scies à lames articulées, à pans et à lames circulaires présentent un poids qui dépasse les 10kg, ils
servent à couper des matelas qui peuvent atteindre les 20cm d’épaisseurs, ils sont déconseillés pour
les articles courbés.

Les scies à lame verticale : "TIPTOP"

Les scies à lame verticale présentent un poids qui arrive jusqu’à 18kg (entre 6 et 18kg), la hauteur de
coupe est entre 5 et 36cm et la vitesse de coupe est de 3000tr/mn. Ils sont largement utilisés dans les
entreprises de confection pour la coupe des moyennes et des grandes pièces.

Les scies à lame verticale suspendue :

Ce système présente l’avantage d’améliorer la maniabilité du ciseau, de faciliter la coupe de petites


pièces et l’usage pour des tables à aiguilles, puisqu’il ne présente pas de semelle inférieure.

Les scies à ruban :

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Coupe
Ils sont utilisés surtout pour des petites pièces avec une bonne précision, la hauteur de matelas peut
atteindre 40cm. La scie à ruban est fixe tandis que c’est le matelas qui se déplace manuellement pour
être coupé. Il est très dangereux donc l’usage des gants métalliques est obligatoire.

2. Les systèmes de coupe automatique

Ils représentent un investissement lourd (200.000DT) mais ils présentent des avantages qui méritent
d’être cités :

Vitesse de coupe 10fois plus rapide que le travail manuel.

Une plus grande précision.

Un personnel moins qualifié.

Elle peut être intégré avec un matelassage automatique.

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3. Les machines à cranter et à pointer

− Les machines à pointer :

Le pointage est une opération qui consiste à marquer les pièces de l’étoffe sur l’endroit pour faciliter
la fabrication (poche, pinces, …) les pointages sont faits par des craies tailleurs, des crayons à pointer,
le marquage au fil cousus ou rarement par la perforeuse à aiguille.

Perforeuse à aiguille

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Marquage au fil cousu (gauche) & Marquage à l’encre (droite)

− Les machines à cranter :

C’est l’opération de couper une tranche des matelas (crans) pour faciliter l’assemblage, il peut être fait
par une scie à lame verticale, une scie à ruban ou encore un cranteur « coup de poing » (3 à 10mm) à
couteau coulissant ou à chaud en brûlant une tranche de matelas à l’aide d’une barrette chauffante à
la température étudiées.

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