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Généralité sur les apprêts textile

Introduction :

Un apprêt, dans les techniques du textile, est un traitement de finition permettant de


donner au produit son aspect final. Celles-ci peuvent inclure des propriétés relatives à l'effet
visuel, au toucher et à des caractéristiques spéciales telles que l'imperméabilisation et
l'ininflammabilité.
Il consiste en la modification (anoblissement) des fibres textiles par le biais d’une action
chimique, telle qu'une teinture, un foulardage, une impression, un mercerisage, etc. Aussi par
action mécanique tel que le compactage, le calandrage….
L’apprêt est choisi en fonction de la nature des fibres à traiter, de la structure des tissus, de
la destination finale du produit, du souhait du client. L’apprêt permet de modifier la main et l’œil
d’un tissu (son toucher et son brillant).

Certains traitements d'apprêt sont plus caractéristiques de certains types de fibres (par exemple,
les apprêts easy care pour le coton, le traitement antistatique pour les fibres synthétiques et le
traitement antimites et anti-feutrage pour la laine). D'autres apprêts ont une application plus
générale (par exemple, les adoucissants).

Les caractéristiques ainsi changées peuvent être : bactériostatisme, protection anti-feu, anti-
statisme, anti-tache, étanchéité, textile plus lisse, etc.

Procédés d'apprêts :

Dans plus de 80 % des cas, la solution d'apprêt sous la forme d'une solution/dispersion
aqueuse est appliquée au moyen de techniques de foulardage. L'étoffe sèche passe dans un bain
d'apprêt contenant tous les ingrédients nécessaires puis entre des cylindres afin d'essorer le plus
possible la solution de traitement avant d'être séchée et finalement polymérisée. La tendance est
d'éviter le lavage en phase ultime, sauf nécessité.

Afin de réduire le taux d’emport, d'autres techniques appelées d'"application minimale" gagnent
de l'importance. Ce sont des méthodes d'applications actuelles telles que:

 rouleau de transfert par léchage (ou par plaquage) (le textile est mouillé au moyen d'un
rouleau qui est immergé dans un bac et qui applique une quantité contrôlée de solution sur
un seul côté du textile),
 pulvérisation,
 mousse.

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Dans le cas de l'application par foulardage, le taux d'emport est approximativement de
70 %, tandis qu'avec les systèmes d'application minimale, il peut être d'environ 30 %. Dans les
techniques d'application minimale, toutefois, les solutions sont plus concentrées selon un facteur
de 2 à 3 afin de permettre qu'une même quantité d'ingrédients actifs soit appliquée.

Traitements d’apprêts: 

Les apprêts mécaniques nécessitent l’emploi de matériel conçu pour une action spécifique
(calandre…). Les apprêts chimiques consistent souvent à déposer des produits sur le tissu. On
constate aujourd’hui une évolution vers l’accrochage par des réactions chimiques soit de produits
réactifs directement sur les fibres, soit par l’utilisation de prépolymères réticulables qui enrobent
les fibres. 

L’application des apprêts chimiques se réalise par imprégnation à l’aide de foulard puis séchage à
la rame. Toutefois les recherches en matière d’économies d’énergie ont conduit à la mise en
œuvre de techniques utilisant moins d’eau et moins de calories. Il s’agit de techniques
d’application de mousse par exprimage entre rouleaux et raclage à l’aide de cylindres lécheurs ou
de cadres rotatifs, de transfert de bain par contact  Outre l’attrait économique de ces nouvelles
techniques, elles offrent également une plus grande souplesse d’application: apprêt monoface ou
biface spécifique. 

I. Apprêts chimiques :
1) Traitements easy-care :

Les apprêts easy-care sont appliqués aux fibres contenant de la cellulose pour leur donner
des caractéristiques telles que le lavage facile, une infroissabilité pendant le lavage et à l'usage, ou
bien sans repassage ou repassage minimal. Ces propriétés sont à présent exigées pour les fibres
cellulosiques afin de leur permettre de concurrencer les fibres synthétiques telles que le polyamide
et le polyester.

Les formulations easy-care contiennent divers ingrédients :

 agent de reticulation,
 catalyseur,
 additifs (adoucissants, apprêtage chimique le plus souvent, mais également hydrofuges,
agents hydrophilisants, etc.),
 tensio-actifs en tant qu'agent mouillant.

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Dans le procédé easy-care, l'étoffe après avoir été foulardée, est séchée au large dans une rame
d'étirage et finalement polymérisée. La méthode de polymérisation la plus courante est le procédé
de réticulation à sec dans lequel le tissu est polymérisé à l'état sec dans un appareil de
polymérisation ou sur la rame immédiatement après séchage.

2) Traitements hydrofuges :

Les traitements hydrofuges sont appliqués aux étoffes pour lesquelles des propriétés
imperméables sont exigées mais qui ont également besoin d'être perméables à l'air et à la vapeur
d'eau. Ces propriétés sont obtenues par :

 une précipitation de substances hydrophobes, telles que les émulsions de paraffine


associées à des sels d'aluminium (par exemple, produits imperméabilisant à base de cire),
 la transformation chimique de la surface de la fibre par addition de polymères qui forment
une pellicule imperméable de réticulation (par exemple, imperméabilisants à la silicone,
imperméabilisants à base de résine, imperméabilisants fluorés).

3) Traitements adoucissants :

Les adoucissants ne sont pas seulement utilisés dans les procédés d'apprêt, mais également dans
les procédés de teinture à la continu dans lesquels ils sont appliqués dans les bains de teinture ou
dans les bains de lavage ultérieurs. L'application d'agents adoucissants ne nécessite pas de
procédés de polymérisation. Dans les procédés au continu ou semi-continus, l'étoffe imprégnée est
séchée dans une rame d'étirage.

4) Traitements ignifuges :

Les apprêts ignifuges sont devenus de plus en plus importants et ils sont obligatoires pour certains
articles. Les traitements ignifuges devraient protéger la fibre contre la combustion sans modifier le
toucher, la couleur ou l'apparence de l'étoffe.

Ils sont généralement appliqués au coton et aux fibres synthétiques (par exemple, ils sont
importants dans le secteur du meuble pour les tissus d'ameublement). Dans certains cas
spécifiques, en particulier dans le secteur des tapis (par exemple, marchés contractuels, aviation),
ils peuvent également être exigés pour la laine, bien que cette fibre soit déjà intrinsèquement
ignifuge.

Les propriétés ignifuges sont obtenues par l'application d'une vaste gamme de produits chimiques
qui soit réagissent avec le textile soit sont utilisés comme additifs.

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Il existe d'autres approches disponibles pour produire des textiles ayant des propriétés ignifuges
parmi lesquelles :

 l'addition de produits chimiques spécifiques dans la solution de filature pendant la


fabrication des fibres,
 le développement de fibres modifiées avec des propriétés ignifuges intrinsèques,
 l'enduction de l'envers d'articles finis recouverts de textiles (par exemple ameublement,
matelas), procédé par lequel une couche ignifuge est fixée sur l'une des faces du textile
fini.

5) Traitements antistatiques :

Le procédé consiste à traiter l'étoffe avec des substances hygroscopiques (agents antistatiques)
qui augmentent la conductivité électrique de la fibre, en évitant ainsi l'accumulation de la charge
électrostatique.

Ces traitements d'apprêt sont très courants pour les fibres synthétiques, mais ils sont également
appliqués à la laine dans le secteur des tapis pour les revêtements de sol qui doivent être utilisés
dans des environnements sensibles à l'électricité statique.

6) Traitements anti-feutrage :

Cet apprêt est appliqué afin de donner aux articles des propriétés d'anti-feutrage. Il empêche le
rétrécissement du produit fini quand il subit des lavages répétés en machine à laver.

Deux traitements qui sont également complémentaires sont appliqués :

 traitement oxydant (traitement soustractif),


 traitement avec des résines (traitement additif).

Ces traitements peuvent être appliqués à tout stade du procédé et sur toutes les formes de supports.
Ils sont la plupart du temps appliqués sur les rubans de laine peignée pour des produits finaux
spécifiques (par exemple, sous-vêtements).

7) Traitements avec des résines (procédés additifs) :

Dans les procédés additifs, des polymères sont appliqués à la surface de la fibre dans le but de
couvrir les écailles d'une "pellicule". Toutefois, ce traitement doit être considéré comme un
pseudo procédé d'apprêt anti-feutrage, car ce n'est pas la tendance au feutrage qui s'en trouve
réduite, mais simplement son effet.

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Traitements Easy-care 

Etude théorique :

Introduction :

Les apprêts infroissables, le wash and wear, le pressage permanent permettent d’améliorer


les propriétés du coton, qui est l’une des fibres textiles sur lesquelles les marques de froissement
restent le plus marqué. En utilisant des apprêts aux résines thermodurcissables, le caractère
« infroissable » est conféré aux fibres cellulosiques par réticulation intermoléculaire : la formation
de pontages dans une fibre non gonflée conduit à une infroissabilité à sec ; dans une fibre gonflée,
elle conduit à une infroissabilité au mouillé.

Trois techniques industrielles sont appliquées pour obtenir le caractère infroissable :

 La réticulation en milieu aqueux,


 La réticulation en phase vapeur,
 La réticulation en milieu anhydre

La réticulation en milieu anhydre correspond au traitement classique avec les dérivés


aminoplastes. Le traitement dit « wash and wear » (laver et porter) a pour but d’obtenir
simultanément l’infroissabilité à sec et au mouillé, pour donner au coton les mêmes propriétés
qu’aux tissus synthétiques, qui, après lavage, se défroissent spontanément pendant le séchage en
épargnant la nécessité du repassage.

Inconvénients :

Le traitement a malheureusement pour effet de diminuer plus ou moins la résistance à la


déchirure et à l’abrasion. D’autre part, comme les articles ainsi traités sont destinés à être lavés, il
faut utiliser des résines solides aux lavages et de plus ne fixant pas le chlore, car il est d’usage
d’ajouter dans le lavage industriel ou domestique de faibles quantités d’eau de javel. Pour le
confectionneur, avec des tissus traités « wash and wear », il devient difficile de fixer les plis dans
les vêtements.

 C’est pourquoi on a été amené à étudier les traitements « pressage permanent »: Il faut
déposer l’apprêt sur le tissu avant confection sans faire la réticulation, laquelle se fera
après mise en forme du vêtement par vaporisage sur une presse appropriée.

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I. Principe de traitement:
Une finition infroissable, ce qui réduit la tendance des vêtements aux plis lorsqu’il est
mouillé, et il donne la capacité de perdre ses plis lorsqu’elle est suspendue humide. Les tissus en
coton et les tissus de coton mélangé avec des fibres synthétique sont souvent donnés une finition
non-fer. La finition est généralement obtenue par tamisage à l’état sec ; criblage quand humide ou
mouillé sont utilisés moins fréquemment.

Le principal indicateur de la qualité d’un tissu avec une finition non-fer est l’angle de
récupération lorsqu’il est mouillé c’est l’angle rémanent.

Infroissabilité des fibres cellulosiques:

 Principe : réduire, sinon annuler, l’aptitude de la cellulose (en particulier du coton) à se


froisser au porter

 Démarche : bloquer les groupes hydroxyles pour éviter le gonflement en présence d’eau et
par conséquent la formation des plis

 Exemples d’apprêts : réactifs polyfonctionnels (aldéhydes, alcools, acides) susceptibles de


réagir avec les groupes hydroxyles -OH de la cellulose pour conduire à sa réticulation.

HO O O O OH

R R R
O O O OH
OH

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Remarque :

 Utilisation d’acides polycarboxyliques


 HOOC - (CH2) n – COOH : au minimum 2 fonctions acides
 Le plus étudié : l’acide butane-1, 1, 4,4-tétracarboxylique (BCTA)

HOOC COOH
CH CH2 CH2 CH
HOOC COOH

La réticulation :
Réaction d’estérification, en catalyse acide, entre les groupes -OH de la cellulose et les groupes
-COOH du polyacide carboxylique :

Cellulose –OH + HOOC – (CH2) n – COOH + OH - Cellulose

Cellulose –O- OC – (CH2) n – CO - O- Cellulose + 2 H2O

II. Contrôle des apprêts infroissables :


Il est possible de contrôler la froissabilité ou l’infroissabilité d’une étoffe par la mesure de
l’angle rémanent d’un échantillon plié dans des conditions déterminées.

 Définition :
1. Auto-défroissabilité d’un tissu :

L’auto- défroissabilité d’une étoffe textile est définie comme étant la propriété qu’elle
possède de faire disparaître les plis marqués par le froissement d’eux-mêmes et assez rapidement
après suppression de la contrainte.

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2. objectif :

La détermination de l’angle rémanent nous permet d’avoir une idée sur le comportement
d’une étoffe suite aux utilisations ultérieures ; par exemple, en mesurant l’angle rémanent de
plusieurs tissus de genre peu différent on peut faire la comparaison et prédire le tissu qui se froisse
plus que l’autre.

Le but est d’étudier l’auto- défroissabilité d’une étoffe textile par mesure de l’angle rémanent
formé par les deux bras après pliage selon la norme : ISO 2313-1972

3. Principe

Le principe de cette méthode consiste à fixer une éprouvette de tissu, ayant une forme
rectangulaire, de dimensions données (15 mm × 40 mm) sous une charge donnée pendant 5 min,
puis on enlève cette charge et après 5 min de relaxation on mesure l’angle rémanent.

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Etude pratique :

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Traitements Ignifuge

Etude théorique :

Introduction :

Les apprêts ignifuges sont destines à rendre les matières textiles ininflammables en
supprimant les possibilités de propagation de la flamme. Ils s'appliquent surtout à des cas bien
spécifiques: vêtements de protection civile ou militaires, matériaux utilises pour la décoration et
l'ameublement. L'ignifugation des textiles préoccupe aussi bien les fabricants de fibres
synthétiques cherchant à mettre au point des fibres ininflammables que les fabricants de produits
auxiliaires ou les ennoblisseurs de fibres réputées inflammables. Le consommateur n'est pas
encore très sensibilisé à ce problème mais des contraintes légales se manifestent de plus en plus
dans différents pays.

Qu’est-ce qu’un retardateur de flamme ?

Les retardateurs de flamme ou agents ignifugeants sont utilisés pour réduire ou empêcher
l’inflammabilité des matériaux combustibles.

En fait, les retardateurs de flammes vont inhiber ou supprimer le processus de combustion par une
action chimique et/ou physique. Ils interfèrent avec la combustion, à l’une des quatre étapes de ce
processus, c'est-à-dire durant l’échauffement, la décomposition, l’inflammation ou la propagation
des flammes. C’est pour cela qu’il existe plusieurs familles de retardateurs de flammes. Les 4
groupes majoritaires sont les retardateurs de flammes inorganiques, les organiques halogénés, les
organophosphorés et ceux à base d’azote, représentant respectivement 50 %, 25 %, 20 % et 5 %

Le terme de ‘retardateur de flamme ‘ décrit une fonction et non une classe de produits
chimiques. Un large choix de substances peut être utilisé, et l’on emploi généralement une
combinaison de plusieurs produits. Cette diversité de composants est nécessaire pour répondre à la
variété des matériaux à protéger. Il faut donc utiliser le système retardateur de flammes adapté aux
caractéristiques du matériau traité.

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Importance de traitement ignifuge :
Les retardateurs de flammes sont nécessaires pour assurer la sécurité dans une large gamme
d’applications : des plastiques ,par exemple des composants d’équipements électriques, de
voitures, d’avions, d’élément de construction, de matériaux d’isolation en mouse ou en fibres de
rembourrage des meubles, des produits en bois ou des textiles en fibres naturelles ou synthétiques.

Exigences relatives aux propriétés du matériau traité :


Contrairement à la plupart des additifs, les retardateurs de flamme peuvent sensiblement altérer
les propriétés des polymères. Le problème est essentiellement le compromis à faire entre cette
baisse de performance et les exigences au plan de la sécurité incendie. Pour être exploitable, un
retardateur de flamme doit non seulement se conformer à ces exigences et aux règles applicables
en la matière mais aussi, idéalement, posséder toutes les propriétés ci-dessous :

 Propriétés anti-incendie
 Propriétés mécaniques
 Propriétés physiques
 Propriétés sanitaires et environnementales

I. Principe de Traitements:

Les techniques :
 Dans la masse :

Certaines fibres textiles sont naturellement ininflammables (fibre de verre, fibre aramide.. .).
D’autres sont plus ou moins inflammables (laine, soie, polyamide, polyester …) ou très
inflammable (coton, viscose, chanvre, acrylique …) Il est possible d’améliorer le comportement
au feu de certaines fibres, par l’incorporation d’additifs dans la masse (polyester, viscose, ..) Dans
ce cas le traitement sera résistant aux intempéries et aux lavages.

 En surface :

Application par foulardage : le tissu passe en continu dans un bac rempli de la solution
ignifuge en l’essorant entre deux rouleaux maintenus l’un contre l’autre par une pression mesurée.
Cette technique permet de déposer une quantité déterminée de produit ignifuge. Le séchage est
effectué en continu à la suite du foulardage à des températures comprises entre120° et 160°
suivant les produits ignifuges utilisés. L'immersion peut se faire en milieu aqueux ou solvant. Par
trempage séchage : les textiles sont trempés dans un bac de produits ignifuges, essorés et ensuite
séchés.

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Par enduction : ce qui convient à des tissus tels que le coton, la viscose, le polyester, les
acryliques etc..., une pâte ou une mousse est appliquée à l’aide d’une racle ou d’un rouleau sur le
tissu puis le tissu est séché et polymérisé pour lui conférer les propriétés anti-feu.

Par pulvérisation : l’imprégnation par pulvérisation sur des matériaux de type textile est un
recours pour des traitements in situ. Les conditions d’application demandent une maîtrise des
produits ignifuges et une bonne connaissance des supports. La pulvérisation peut être réalisée en
plusieurs passages afin de mieux pénétrer au cœur du textile. Le traitement pourra alors être ou ne
pas être résistant aux intempéries et/ou au lavage selon le mode de fixation du produit sur le
textile.

 Remarque :

L’ignifugation des textiles peut d’une part, éviter le contact de la flamme avec le textile et
d’autre part, limiter l’alimentation en oxygène du feu.

Le traitement peut être effectué au moment de la fabrication par imprégnation, sur des
produits finis par pulvérisation ou enduction. Il est noté que tous les traitements ne sont pas
durables dans le temps.

 Exemple d’Ignifugation du coton :
Les principaux agents utilisés pour les fibres cellulosiques telles que le cotton sont des composés
phosphorés coupés en synergie avec des derives azotes.

Mode d’action d’un retardateur :


Les retardateurs de flammes vont inhiber ou supprimer le processus de combustion par une action
chimique et /ou physique :

 L’action chimique, plus efficace, peut avoir lieu :

 En phase gazeuse : le retardateur de flammes empêche les réactions radicalaires en phase


gazeuse, avec comme conséquence le ralentissement de la réaction de combustion, voire la
suppression de l’alimentation en gaz inflammables.
 En phase solide : le retardateur de flammes forme un revêtement charbonné, empêchant
l’accès de l’oxygène à la zone de pyrolyse et isolant le matériau de la chaleur des flammes.

 L’action physique, moins effective peut avoir lieu par :

 Refroidissement : des réactions chimiques qui absorbent l’énergie (endothermiques) ou qui


libèrent de l’eau permettant de refroidir l’objet en feu à une température inférieure à celle
entretenant le processus de combustion.
 Dilution : le retardateur de flammes libère des gaz inertes qui vont diminuer la
concentration en combustible dans la zone de la flamme.

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La quantité de retardateurs de flammes nécessaire pour atteindre un niveau donné de sécurité
incendie peut aller de moins d’1% pour des retardateurs de flammes très efficaces, à plus de 50%
des charges inorganiques. Généralement, le dosage nécessaire varie de 5 à 20 % en masse.

II. Contrôle des apprêts ignifuges :


La normalisation des méthodes de contrôle est aujourd'hui encore en pleine évolution sur
le plan international. Pour caractériser le comportement au feu d'un article textile, ces méthodes
peuvent être utilisées, conjointement ou non:

- Classement des tissus basés sur l'évaluation de la surface brillée.

- La mesure de la vitesse de propagation de la flamme.

- La durée d’inflammation.

- Temps minimal d’allumage.

- La mesure de l'indice limite d'oxygène.

a) Classement des tissus (évaluation de la surface brulée) :

Cette méthode est utilisée par l'ensemble des Administrations et des Services Publics. Un
échantillon de 15 x 30 cm est fixé sur un portique et mis en feu à l'aide d'une amorce composée
d'un tissu normalisé de polyester/coton. Apres extinction de la flamme, on mesure la surface
détruite. En fonction de cette surface détruite, le tissu est classé suivant 4 catégories :

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b) Mesure de la vitesse de propagation de la flamme :

Une éprouvette du tissu à analyser, fixée sur un cadre amovible, est introduite dans la cabine
d'essai pour former un angle de 45° avec le plan horizontal. Une flamme de gaz butane spécifiée
est mise en contact avec l'éprouvette et on détermine la durée nécessaire pour que la flamme
atteigne 2 repères fixes distants de 50 cm. On calcule la vitesse de propagation de la flamme
selon: V = t/50

c) La mesure de l'indice limite d'oxygène:

L’indice limite d’oxygène (ILO) est une grandeur et un essai de laboratoire à petite échelle qui
permet de caractèriser la combustibilité et l’inflammabilité d’un matériau. Ce paramètre présente
la quantité minimum d’oxygène, dans un mélange O2/N2, nécessaire pour la combustion d’un
échantillon fixé verticalement et qui brûle de haut en bas.
Plus la valeur de ILO est importante, plus la résistace de la matière à la flame est importante. Pour
une fibre textile, la propriété de retardateur de flamme est obtenue lorsque ILO¿26.

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Etude pratique :

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