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CHAPITRE I GENERALITE SUR LA CLIMATISATION

I. NOTION SUR LA CLIMATISATION

I-1. Historique

L'histoire de la climatisation trouve ses racines à l’époque des Romains. En effet les
romains avaient eu la judicieuse idée de faire usage d'un tunnel sous terrain pour provoquer
une arrivée d'air extérieur, c'est ainsi que virent le jour les premiers climatiseurs. Ils arrivaient
ainsi à conserver une température ambiante hiver comme été (10-12°). Au XVIème siècle
virent le jour des systèmes naturels de rafraîchissement, obtenus par ruissellement d'eau, ce
qui provoque par évaporation une diminution de la température de l'air. Mais c'est en 1902
que la notion de climatisation moderne apparut grâce à l'invention d'un homme appelle Willis
H carrier.

Willis Carrier invente le premier système de réfrigération centrifuge, doté d’un


compresseur central permettant de réduire la taille de l’appareil. Il ne sera dévoilé au public
qu’en 1925 quand M. Carrier va persuader la Paramount de l’installer lors de la construction
de la salle de spectacle Rivoli Theater à Times Square. La légende dit que les blockbusters de
l’été datent de cette époque car les Newyorkais dès lors s’installeront dans des salles de
cinéma climatisées durant les chaudes journées d’été.

I-2. Définition

La climatisation est un processus qui consiste à modifier, contrôler et régler les


conditions climatiques (températures, humidité, niveau de poussières, etc..) des locaux pour
raisons de confort (bureaux, maisons individuelles) ou pour des raisons techniques
(laboratoires médicaux, locaux de fabrications des composants électroniques, blocs
opératoires, salles informatiques), afin d’assurer le bien-être des occupants.

I-3. But de la climatisation

La climatisation a pour but de maintenir dans une ambiance des conditions qui
contribuent au confort de l’individu ou qui sont nécessaires à certains procédés de fabrication.
Il faut retenir que : la climatisation industriel englobe bien souvent le conditionnement de
confort :

 La climatisation industrielle dont l’air est traitée pour répondre aux exigences de
fabrication.

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 La climatisation dit de confort, appelé souvent climatisation et dont l’objectif est


d’assurer la sensation de bien-être des occupants.

I-4. Rôle de la climatisation

Les installations de chauffage et de climatisation ont pour rôle principal, le maintien


d’un climat artificiel assurant le confort et le bien-être de l’homme dans les locaux où il se
trouve. Il est donc très important de comprendre la réaction de l’organisme humain vis-à-vis
des conditions climatiques, pour pouvoir déterminer les conditions particulières à même
d’assurer la sensation de bien-être, de santé et une efficacité dans le travail. Le corps humain a
la propriété de maintenir sa température interne à peu près constante (37°C±0.5°C).

Quelques soient les conditions climatique dans un système de climatisation c’est l’air qui est
utilisé comme fluide caloporteur permettant un échange, un transfert thermique contrôlé d’un
point à un autre tel que :

 L’activité physique
 La résistance au climat
 Vêtements ou environnement
 La température de l’air
 L’hygrométrie
 Le rayonnement ou mouvement de l’air

I-5. Métabolisme thermique humain

I-5.1 condition de confort

Le métabolisme de l’organisme humain produit continuellement de la chaleur


variable, qu’il faut évacuer dans un milieu ambiant pour maintenir l’équilibre thermique du
corps. Plusieurs études ont été faites pour déterminer l’influence de ces paramètres, sur la
sensation du confort thermique chez des individus en bonne santé, il ressort de ces études
(enquêtes, statistiques, expérimentation,...) que :

1) Le confort thermique dépend de la température moyenne entre la température de l’air

et la température moyenne des parois environnantes, la différence entre la température de l’air


et la température moyenne des parois ne devrait jamais dépasser 3°C.

2) Pour un individu normal vêtu, assis au repos ou en activité très légère, les conditions

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du confort thermique sont :

 Une température ambiante aussi uniforme que possible dans l’espace et dans le

temps est compris entre 20°C et 22°C dans le cas d’un séjour prolongé dans le local.

 L’humidité de l’air doit se situer, été comme hiver entre 5 et 12 [g/kg as],

l’humidité relative doit être comprise entre 30% et 70%.

I-5.2. Mode d’échange thermique

Les quantités de chaleurs produites dans l’organisme humain sont évacuées dans le
milieu environnant suivant les différents processus qui sont (dans le cas d’une zone
d’acclimatation de l’organisme) :

1°)- Convection entre la surface du corps et l’air ambiant.

2°)- Rayonnement entre la surface du corps et les parois qui l’entourent 5parois
froide).

3°)- Par évaporation d’eau à la surface de la peau.

Figure 1 : le confort thermique

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1) Echange par convection

L'air au contact du corps s'échauffe, ce qui entraîne une diminution de sa masse


volumique. Il tend donc à se déplacer vers le haut et est remplacé par de l'air plus froid qui
s'échauffé à son tour. L'échange de chaleur par convection augmente avec :
- la diminution de la température de l'air ambiant
- l'augmentation de la vitesse de déplacement de l'air
L'expérience a montré que la plupart des gens se sentent à l'aise quand la température est
Comprise entre 22 et 27 °C, la vitesse de l'air étant inférieure à 0,3 m/s.

2) Echange par rayonnement

Le corps émet constamment des rayons thermiques et sont absorbes par les surfaces
plus froides qui l'entourent. La chaleur peut ainsi être échangée du corps vers un mur, un
plafond, ou autre surface dont sa température est inférieure à celle de la peau (32°C).
La température de l'air séparant le corps et la surface n'a aucune influence sur l'intensité des
échanges.Bien entendu quand la température d'une surface est supérieure à celle de la peau
c'est le corps humain qui reçoit et absorbe les rayons de chaleur.
Les échanges de chaleur par rayonnement sont d'autant plus importants que la différence
de température entre le corps et la surface est importante.
Température physiologiquement ressentie :
La température ressentie est une moyenne entre la température de l'air ambiant et
la température des murs.
Soit :
tr = température ressentie

ta = température ambiante = 20°C

tsi = température de surface intérieure des Parois = 38°C (cas d'une vitre au
soleil)

Ceci nous donnerait une sensation de chaleur.

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3) Echange par évaporation

L'air que nous expirons est chaud et chargé de vapeur d'eau. Aussi, l'humidité du
corps traverse tous les pores et arrive à la surface de la peau. Une fois en contact avec l'air
l'eau s'évapore en prenant à la peau la chaleur latente de vaporisation, ce qui entraîne le
refroidissement de la peau.
Si des gouttes de transpiration apparaissent, cela signifie que le corps produit plus de
Chaleur qu'il ne peut normalement évacuer.

L'humidité relative de l'air (degré d’hygrométrie) Hr a une influence directe sur la

quantité de chaleur que le corps est susceptible d'évacuer par évaporation.

L'humidité relative exprime l'état d'assèchement de l'air. Autrement dit, plus Hr sera faible,
plus l'air absorbera de la vapeur d'eau et inversement.

Par conséquent si l'air est trop sec (Hr < 30%) l'évaporation sera importante et nous

aurons une sensation de froid. Si au contraire (Hr > 70%) la transpiration sera facile, et ce

d'autant plus que la température sera élevée.


Si la vitesse de l'air au tour du corps est importante le phénomène d'évaporation est
Amplifié.

En résumé, la sensation de confort dépend de :


1- la température ambiante
2- la température des murs et vitres
3- l'humidité relative de l'air
4- la vitesse ou turbulence de l'air

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II. BASE DE LA CLIMATISATION

La climatisation d'un espace fermé s'obtient par la diffusion de l'air à des conditions
de température, humidité et débit parfaitement maîtrisée pour chauffer une pièce, la
température de l'air soufflé doit être supérieure à celle que l'on veut obtenir. Inversement pour
refroidir une ambiance, l'air diffusé doit être à une température de 6 à 7 °K inférieure à la
température requise.

Quel que soit le cas, la diffusion de l'air ne doit pas entraîner un courant d'air dans la
pièce, (vitesse de déplacement de l'air supérieure à 0,3 m/s) ce qui serait désagréable.
Par contre la vitesse de diffusion doit être telle que le déplacement de l'air puisse dissiper la
chaleur et l'humidité environnant le corps afin d'assurer le confort.
Le débit d'air doit être parfaitement calibré de façon à éviter l'un et l'autre de ces
phénomènes. La vitesse de diffusion dépend de l'agencement de la pièce, de son type
d'occupation, du degré d'activité des personnes..., mais généralement on calcule une valeur
comprise entre 0,08 et 0,14 m/s.

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La vitesse de soufflage est nettement supérieure à la vitesse de diffusion mais elle est
considérablement ralentie avant d'arriver dans la zone occupée de la pièce.
L'air soufflé doit bien se mélanger à l'air ambiant avant d'arriver dans la zone
occupée pour que le contact avec les personnes se fasse à une température agréable. Le bruit
du au soufflage doit rester à un niveau discret.

II-1. Condition de la climatisation

Les conditions intérieures de la climatisation dépendent de plusieurs facteurs :


 Des conditions extérieures (saisons)
 Du degré d’activité des occupants des locaux à climatiser
 De leur temps de séjours
 De leurs habillements et de leurs réactions physiologiques.

II-1.1. Saison estivale

 Température

On admet un abaissement de température de 5 à 7°C par rapport à la température


extérieure de base. Ceci pour des lieux où la température est comprise entre 29 et 32°C.
Pour les lieux extrêmes on peut admettre 4 à 8 °C.

 Hygrométrie

On cherche à ne pas dépasser 60% de c’est facilement réalisé dans la plupart des
cas, sans contrôle ni régulation particulière. Si les dégagements de vapeur d’eau sont très
importants un hygrostat peut agir sur la marche du compresseur.

II-1.2. Demi-saison

Le problème de l’hygrométrie peut se poser en demi-saison car le groupe frigorifique


fonctionne peu et les apports internes de vapeur d’eau peuvent mener l’ de 70 à 80%. A ce
moment si l’on peut déshumidifier, compte tenu de la température extérieure, peu élevée, on
pourra être conduit à réchauffer après déshumidification, (problème coûteux).

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II-1.3. Saison hivernale

La température à maintenir dépend de l’utilisation du local


 bureaux : 19 à 23°C
 magasins : 18 à 20°C

Le chauffage assèche l’air, l′ peut descendre à 20%. Il est nécessaire d’humidifier


à 40 ou 50% l’hygrométrie relative pour éviter l’inconfort par dessèchement des muqueuses.
Par temps froid, au-dessus de 40% d ′ , la condensation sur les vitres devient très
importante.
Dans les locaux où l’on voudra obtenir une plus élevée (industrie textile, tabac,
certaines fabrications), la construction du bâtiment doit être étudiée à cet effet.
Eviter les ponts thermiques, double ou triple vitrage, plafond calorifugé et étanche, mur
calorifugé etc. … de façon à éviter qu’aucun point du local ne soit à une température égale ou
inférieure au point de rosée.

II-2. Puissance d’un système de climatisation

Pour garantir les conditions intérieures, le climatiseur (ou le système de


climatisation), doit posséder une puissance suffisante. Cette puissance doit tenir compte des
conditions extérieures les plus défavorables (température, ensoleillement), et du type
d’occupation des locaux (machines, nombre d’occupants, activité, …). Pour déterminer la
puissance à installer il est nécessaire d’établir le bilan thermique.

II-3. Notion sur l’air humide

Une installation de climatisation a pour rôle de maintenir à des conditions fixées et à


l’avance l’état de l’air dans le local qui va être conditionné. Pour ce faire, on utilise des
procédés pour chauffer, refroidir, humidifier puis déshumidifier l’air. Pour faciliter la
représentation des transformations de l’air et le calcul des différents éléments de l’installation
de climatisation on utilise le diagramme psychrométrique de l’air humide.
Un tel diagramme précise tous les états que peut occuper l’air humide, ses
caractéristiques physiques sont :

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II-3.1.temperature de bule sec

L’axe horizontal représente une grandeur fondamentale du diagramme


psychrométrique que l’on appelle plus couramment :
Température sèche = ts (°C)
Les lignes verticales appelées isothermes sont des lignes où la température sèche est
constante.

II-3.2. Humidité absolue

L’axe vertical de droite représente cette autre grandeur fondamentale qui indique la
teneur en vapeur d’eau de l’air considéré.
L’humidité absolue X (ou W) s’exprime en g d’eau par kg d’air sec (g/kg).
Les lignes horizontales appelées iso hydres sont des lignes à teneur en vapeur d’eau constante.

II-3.3. Pression partielle

L’axe vertical de gauche représente la pression partielle P de la vapeur d’eau


contenue dans l’air considéré. Elle s’exprime en mbar (millibar) ou KPa (kilo Pascal).La
concentration en vapeur d’eau peut augmenter (en suivant une isotherme) jusqu'à ce que l’air
atteigne l’état de saturation, cet état est représenté par la courbe incurvée la plus à gauche qui
permet de déterminer la pression de saturation Psat lue sur l’axe des pressions.

II-3.4. Température de rosée

Si on déplace à partir d’un point A du diagramme sur une iso hydre de droite à
gauche on atteint la courbe de saturation en un point appelé point de rosée, dont la
température lue sur l’axe horizontal est la température de rosée tr (°C).
II-3.5. Humidité relative

L’air situé sur la courbe de saturation citée plus haut est saturée de vapeur d’eau. On
dit que son humidité relative est une courbe à l’humidité relativement constante.

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Si l’on divise la teneur en vapeur d’eau par deux, l’air se trouve sur une ligne saturée de
moitié, c’est à dire à 50%.

On peut tracer ainsi un réseau de courbes à différentes valeurs d’humidité relative constantes.

II-3.6. Enthalpie

L’enthalpie h est la quantité de chaleurs totale de l’air humide considéré. Elle


s’exprime en kcal/kg ou kJ/kg. On considère que l’air à une température ts=0°C et une teneur
en vapeur d’eau X=0 g/kg à une enthalpie h=0 kJ/kg.

Le réseau de droites oblique perpendiculaires à l’échelle des enthalpies constitue des


lignes à enthalpie constante appelées isenthalpes.

II-3.7. Température de bule humide

Si d’un point A du diagramme on se déplace sur une isenthalpe on atteint la courbe


de saturation en un point dont la température lue sur l’axe horizontal est appelée
communément température humide th du point initial considéré. On mesure les températures
sèche et humide au moyen d’un thermomètre appelé psychromètre.

II-3.8. Masse volumique

Les lignes légèrement inclinées vers la gauche sont des droites à masse volumique
constante. Elle s’exprime en kg/m3.

Pour déterminer exactement l’état dans lequel se trouve un air humide considéré pris
à une pression barométrique donnée il suffit d’en connaître deux grandeurs physiques, les
autres peuvent être déterminées à l’aide du diagramme psychrométrique.

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A travers ce qui précède nous avons fait un petit rappel sur quelques notions de la
climatisation et de l’air humide, mais n’oublions pas qu’il existe plusieurs systèmes de
climatisations à savoir :

 les systèmes à détente directe,


 les systèmes tout air,
 les systèmes tout eau,
 les systèmes mixtes,
 les systèmes volume d’air variable et
 les autres systèmes (puits canadien…).

Dans le prochain chapitre nous allons en premier lieu présenter le puits canadien
suivis d’une analyse fonctionnelle et structurelle de celui-ci.

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