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Classe de Terminale - Enseignement Scientifique Année 2022-2023

Science, Climat et Société.


CHAPITRE II – La complexité du système climatique,
TD : identifier des forçages climatiques

EXERCICE 1 : Océan et réchauffement climatique,


L’océan est un système complexe qui interagit avec les autres enveloppes terrestres.
En plus des transferts d’énergie, des transferts de matière ont lieu entre les différents réservoirs terrestres.

QUESTIONS :
Niveau facile :
Q1)- Indiquer sous quelle forme dissoute se trouve majoritairement le carbone dans les océans.
Le pH de l’océan est donné par le document 1 : En 2020 il est légèrement supérieur à 8. Le document 2 nous renseigne sur la forme de
carbone dissout majoritaire à ce pH : il s’agit du HCO3-.
Q2)- Analyser le doc. 1 et en déduire une conséquence des émissions de CO2 sur les océans.
L’augmentation de la concentration en CO2 de l’atmosphère s’accompagne d’une baisse du pH de la surface de l’océan. Cette baisse de pH
entraine une transformation du HCO3- en CO2 qui risque donc de s’échapper dans l’atmosphère, amplifiant le problème initial.

Ou, Niveau expert :


A l’aide des Doc 1 et doc 2, expliquer un rôle de l’océan sur le réchauffement climatique.
Le document 1 est un graphique qui met en relation la concentration en CO 2 atmosphérique et le pH de l’océan.
On observe que lorsque la concentration en CO2 atmosphérique augmente, le pH de l’océan a tendance à baisser. En 1900 la pCO 2
atmosphérique était de 300 atm et le pH de l’océan était de 8,15. Aujourd’hui pour une pCO 2 de 400 atm le pH de l’océan a diminué. Il
est de 8.
Le document 2 met en relation le pH de l’océan et la forme de carbone dissout dominante : on observe que si le pH de l’océan s’acidifie, le
carbone dissous intégré dans une molécule de HCO3- va être libéré sous la forme de CO2, CO2 qui pourra fuir vers l’atmosphère amplifiant
ainsi le problème initial (boucle de rétroaction positive)

EXERCICE 2 : La géo-ingénierie pour lutter contre le réchauffement climatique,


La géo-ingénierie recouvre l’ensemble des techniques visant à lutter contre le réchauffement climatique. Une des pistes étudiées est l’ajout de
dioxyde de soufre dans l’atmosphère, comme cela se produit lors de certaines éruptions volcaniques (exemples : celles du Pinatubo aux
Philippines en juin 1991 ou d’El Chichón au Mexique en 1982 qui ont libéré ́ beaucoup de particules dans l’atmosphère et des gaz, dont le
dioxyde de soufre SO2). Ces pistes sont néanmoins sujettes à controverse en raison des problèmes potentiels (pluies acides, risques sanitaires,
etc.).

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QUESTIONS :
Q1)- Indiquer les conséquences possibles de la libération de dioxyde de soufre dans l’atmosphère.
En juin 1991, le Pinatubo est entré en éruption, libérant des particules et des gaz dans l’atmosphère comme le dioxyde de soufre.
Le document 1 montre qu’il y a eu une baisse de la puissance du soleil d’environ 6 W/m² juste après l’éruption et que les valeurs sont
restées inférieures à la moyenne pendant un an et demi. Comme il s’agit de la seule baisse sur la période 1985-1999, on peut penser que
cette baisse est bien la conséquence de l’éruption volcanique.
Le document 3 montre une baisse des températures d’environ 0,4 °C après l’éruption sur la même période. Cependant, la baisse de
température ayant commencé avant l’éruption, il ne s’agit pas d’une preuve irréfutable que l’éruption a entraîné un refroidissement global.
Le document 2 montre sur la même période une baisse de près de 10 % des précipitations en domaine continental, ce qui a entraîné une
baisse équivalente des décharges continentales par les différents cours d’eau.
Quant au document 4, il montre que la baisse des températures et de l’ensoleillement sont les principales causes de la baisse des
rendements agricoles après l’éruption du Pinatubo.
Ainsi, libérer du dioxyde de soufre dans l’atmosphère pourrait avoir les mêmes effets qu’une éruption volcanique violente comme celle du
Pinatubo, avec un refroidissement temporaire, mais aussi une baisse de l’ensoleillement et des précipitations, ce qui entraînerait une
diminution des rendements agricoles.

Q2)- Expliquer comment cette idée a pu émerger pour lutter contre le réchauffement climatique. 
L’idée d’injecter du dioxyde de soufre dans l’atmosphère a été envisagée par certains scientifiques comme un moyen de lutter contre le
réchauffement climatique en retenant que un des effets de certaines éruptions volcaniques comme celles du Pinatubo est une baisse
ponctuelle des températures du fait d’une baisse de la puissance radiative. En mimant certaines activités naturelles, certains scientifiques
pensent contrer des effets liés aux activités humaines.

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EXERCICE 3 : Permafrost et climat,

Données :

QUESTIONS :
Q1)- En prenant une richesse moyenne de 80 kg⋅m-2 de carbone pour une surface de 25 millions de km2, calculer la quantité de dioxyde de
carbone qui pourrait être libérée à moyen terme si tout le permafrost fondait. Comparer ce résultat aux 2 200 Gt de CO2 qu’il y a actuellement
dans l’atmosphère terrestre. 
On sait qu’il y a 80 Kg de carbone dans 1 m2 de permafrost. Il y en a donc 106 fois plus dans un Km2 et donc 25 millions fois plus au pôle nord
soit 200 x 1012 Kg de carbone autrement dit 200 Gtonnes de CO2 !

Q2)-  Expliquer pourquoi on peut craindre une fonte du permafrost et déterminer les zones où ce risque est plus important
La fonte de la totalité du permafrost pourrait augmenter la quantité de CO 2 atmosphérique de presque 10% ce qui est énorme !
Il faut donc tenter d’éviter cette fonte ou la transformation du carbone du sol par les microorganismes du sol.

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