Vous êtes sur la page 1sur 5

Chapitre 4 : LA BIODIVERSITÉ

La biodiversité, c'est le tissu vivant de notre planète. Nous, humains,

appartenons à une espèce qui constitue l’un des fils de ce tissu.

La biodiversité, c'est le tissu vivant de notre planète. Cela recouvre l’ensemble

des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons,

bactéries…) ainsi que toutes les relations et interactions (coopération, prédation,

symbiose…) qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes,

d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie. Nous, les humains,

appartenons à une espèce – Homo sapiens – qui constitue l’un des fils de ce tissu.

L’usage du mot biodiversité est relativement récent mais la biodiversité,

elle, est très ancienne : la diversité biologique actuelle est le produit de la longue

et lente évolution du monde vivant sur l’ensemble de la planète, les premiers

organismes vivants connus datant de près de 3,5 milliards d’années.

La notion même de biodiversité comprend trois niveaux

interdépendants.
• La diversité des milieux de vie à toutes les échelles (les écosystèmes) : des

océans, prairies, forêts… au contenu des cellules (pensons aux parasites qui

peuvent y vivre) en passant par la mare au fond de son jardin ou les espaces

végétalisés en ville.

• La diversité des espèces qui vivent dans ces milieux, qui sont en relation les

unes avec les autres (prédation, coopération…) et avec leurs milieux de vie.

• La diversité des individus au sein de chaque espèce : autrement dit, nous

sommes tous différents ! Les scientifiques parlent de diversité génétique

pour ce troisième niveau.

21
A. La biodiversité s’observe à l’échelle de l’écosystème

Un écosystème désigne l’ensemble formé par un milieu minéral (par exemple l’eau, les

roches, l’air) appelé le biotope et les êtres vivants qui y vivent appelés la biocénose. La

biosphère regroupe l’ensemble des écosystèmes, très différents, qui existent sur Terre.

Certains écosystèmes contiennent une forte diversité spécifique comme par exemple la

forêt équatoriale (2000 à 3000 espèces d’arbres, contre quelques dizaines en forêt

tempérée).

D’autres sont originaux et contiennent de nombreuses espèces endémiques (qui n’existent

que dans une zone géographique limitée) ; on les nomme hot-spot de biodiversité (un

article de la Tour du Valat dans la Réserve Naturelle de Camargue, sud de la France).

Enfin, il existe des écosystèmes courants qui offrent une diversité spécifique moindre;

on les considère comme la biodiversité « ordinaire » mais leur dégradation rapide conduit

à les protéger également.

Pour connecter entre eux les écosystèmes, une importance croissante est accordée aux

corridors écologiques : la Trame Verte et Bleue en France et la Trame turquoise sont des

programmes de protection de ces corridors.

Une rivière restaurée écologiquement comme le Léguer en Bretagne (voir début du film

36 minutes) montre la grande richesse de cette biodiversité ordinaire quand l’Homme la

laisse s’exprimer. Parallèlement, la Valserine dans l’Ain (film 22 minutes) a été peu

dégradée par l’Homme et a conservé son aspect et sa biodiversité d’origine.

 Une BD sur la trame verte & bleue (BD Trame verte & bleue)

Tous ont cependant une valeur, et la préservation de la biodiversité passe par un maintien

de toutes les diversités.

22
Répartition des biomes mondiaux en fonction des précipitations et des températures

B. La biodiversité s’observe à l’échelle de l’espèce

La notion d’espèce, qui joue un grand rôle dans la description de la biodiversité observée,

est un concept créé par l’être humain.

On a déjà recensé plus de 1,7 millions d’espèces sur Terre, toutes catégories confondues,

mais on estime sans aucune certitude que le nombre d’espèces différentes devrait

avoisiner les 10 voire 50 millions. La plus grande incertitude vient du monde des Insectes

dont on n’a répertorié probablement qu’un dixième du nombre réel d’espèces. On recense

environ 16 000 nouvelles espèces chaque année (ce chiffre est limité par la rareté des

scientifiques capables de décrire les nouvelles espèces, pas par les découvertes elles-
mêmes). À ce rythme, répertorier effectivement le nombre réel d’espèces vivantes

prendrait entre 500 et 3000 ans.

23
C’est la diversité interspécifique entre les différentes espèces (organisation de
la classification jusqu’à l’espèce, Lifemap présentant toutes les espèces connues
actuellement).

Une espèce regroupe des individus capables de se reproduire entre eux et d’engendrer

une descendance viable et fertile. Ces individus présentent des similitudes dans leur

anatomie et leur morphologie. La notion d’espèce est une création purement humaine qui

s’applique mal sur certains cas. Dans la nature, les êtres vivants s’en moquent pas mal !

C. La biodiversité s’observe à l’échelle de l’individu

On constate des variations entre membres d’une même espèce (diversité

génétique intraspécifique entre races et variétés créées par l’Homme, entre sous-

espèces naturelles)

 TP Diversité à l’échelle de l’individu chez les Poissons-zèbres

Au sein de chaque espèce, la diversité des individus repose sur la variabilité de l’ADN :

c’est la diversité génétique. Un chromosome contient une molécule d’ADN. Sur cette

molécule se trouvent de nombreux gènes contenant l’information nécessaire à la

réalisation d’un caractère (ex : pigment de la peau, hémoglobine…). Un gène est donc un

fragment de chromosome contenant une séquence précise.

24
La séquence des nucléotides d’un gène peut subir une modification (perte = délétion,

ajout = addition ou échange = substitution d’un nucléotide), on parle alors de mutation.

Une mutation modifie donc l’information génétique sur l’ADN et crée une nouvelle variante

pour ce gène c’est-à-dire un nouvel allèle.

Dans une population d’individus appartenant à une même espèce, on trouve plusieurs allèles

différents pour chaque gène. La diversité des individus repose donc sur la variabilité de

l’ADN.

25

Vous aimerez peut-être aussi