PARTIE 3 : Enjeux planétaires contemporains

Chapitre 1 :
Caractéristiques des sols et production de biomasse

I. Définition et formation des sols

« Le SOL correspond à la couche superficielle des surfaces continentales.

Il se forme par l’altération de la roche sous-jacente, sous l’action combinée du

climat et des organismes vivants. Son volume s’étend de la surface de la terre
jusqu’à la roche altérée, dont il se distingue par l’association intime de
constituants minéraux et organiques et par l’intense activité biologique qui y
règne.

Sa formation résulte d’une évolution lente, dont la durée varie de plusieurs

millénaires à plusieurs dizaines de millénaires. Le sol est de ce fait une
ressource considérée comme non renouvelable à l’échelle de temps d’une vie
humaine. »
Source : article le rôle des sols dans les cycles biogéochimiques
par Pierre-Yves Bernard dans le TDC du 01/11/2019

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 ⒶHorizon A, humus : contenant de la matière organique morte, décomposée.
Ⓑ Horizon contenant de la matière minérale et encore un peu de matière
organique.Ⓒ Horizon contenant de la roche mère non dégradée

A voir https://youtu.be/fU12HpMksTE

« La phase solide du sol est constituée, a plus de 90 % en masse, de particules

minérales de tailles variables et de diverses natures minéralogiques. De la
distribution des tailles de ces particules, qui s’échelonnent du micromètre à
plusieurs millimètres (en excluant graviers et cailloux), dépendent beaucoup de
propriétés des sols.

Trois catégories de particules ont été définies sur la base de leur diamètre
apparent :

- les argiles (< 2 μm),

- les limons (de 2 à 50 μm),

- les sables (de 50 à 2 000 μm, soit 2 mm).

La proportion respective des particules dans ces trois classes définit la

texture, ou composition granulométrique, d’un sol. »
Source : article le rôle des sols dans les cycles
biogéochimiques
par Pierre-Yves Bernard dans le TDC du 01/11/2019

II. Rôle des organismes vivants qui peuplent le sol.

Définitions :

Biomasse : Ensemble de la matière végétale ou animale produite par un

organisme, ou par un écosystème naturel ou agrosystème.

Matière organique : Matière en général fabriquée par un être vivant, et dont

les molécules sont constituées de carbone (C) associé à de l’hydrogène (H) et
éventuellement d’autres atomes, l’oxygène notamment.

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 A partir d’échantillons de sol provenant de divers horizons on peut étudier la
faune du sol. On utilise pour cela un appareil de Berlèse, comme ceux vus dans
la vidéo Bourguignon (voir livre page 188). Il permet d’avoir une idée de la
quantité de la faune présente et de sa biodiversité spécifique.

On observe que la biodiversité des sols forestiers est plus importante que
celles des sols cultivés. Les sols forestiers sont donc plus riches en matière
organique.

Rôles des différents organismes vivant dans le sol :

- Macrofaune ( faune visible à l’œil nu : lombrics, araignées…) : Aération du sol,

brassage de la matière organique avec la matière minérale.

- Microfaune (faune invisible à l’œil nu : collemboles, acariens…) : Fragmentation

des débris végétaux.

- Bactéries : Décompositions de la matière organique en matière minérale.

- Champignons : Dégradation de la matière organique végétale en divers composés

de l'humus.

Rôle clés des lombrics : En plus de leur rôle d’aération des sols, les vers
anéciques creusent des galeries en profondeur et remontent en surface pour
se nourrir de débris végétaux. Ainsi ils participent au mélange des particules
minérales et des particules organiques au sein de leurs déjections.

Source : Bordas 2nd 2019

On observe que les turricules (déjections du vers de terre) sont riches en

éléments minéraux utiles à la croissance des végétaux.

On appelle le mécanisme de mélange du sol par la faune la bioturbation.

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III. Interactions entre les êtres vivants au sein de l’écosystème sol

Définition

Réseau trophique : Un réseau trophique se définit comme l'ensemble des

relations alimentaires entre espèces (producteurs, consommateurs,
décomposeurs) au sein d'un écosystème, par lesquelles l'énergie et la matière
circulent. Dans le milieu marin, les relations trophiques prennent la forme d'un
réseau, souvent d'une très grande complexité.

IV. Les propriétés du sol

Le mélange de la matière organique avec l’argile forme ce qu’on appelle le

complexe argilo-humique.

Ce complexe à des propriétés particulières, les expériences ci-dessous

permettent de comprendre lesquelles :

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Un terre riche en humus contient des complexes argilo-humique alors qu’une
terre privée d’humus n’en contient pas.
Source : Bordas 2nd 2019

Expérience 1 :

On observe que :

- L’éosine reste de couleur rouge alors que le bleu de méthylène devient

incolore.

On en déduit que :

- Les ions chargés positivement ont été retenus alors que les ions chargés
négativement n’ont pas été retenus.

On en conclut que le complexe argilo-humique est chargé de retenir les ions

chargés positivement.

Expérience 2 :

On observe que :

- Dans le cas d’une terre pauvre en humus l’eau n’est pas retenue alors
qu’une terre riche en humus retient l’eau.

On en déduit que le complexe argilo-humique est chargé de retenir l’eau.

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Expérience de Way (1850)

• Les sols argileux ont la capacité de former des colloïdes nommés

complexes argilo-humiques.
• Le purin contient des résidus azotés (ammoniac NH4+).

Le Purin (déchet liquide produit par les animaux d’élevage) est parfois utilisé
comme engrais en agriculture.

On constate que la terre argileuse retient l’ammoniac alors que la terre

sableuse ne le retient pas.

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V. Fertilité des sols et production de biomasse.

A. Besoins des végétaux

Besoins minéraux en potassium, en azote et en phosphore d’une culture de blé, suivant la phase
de développement

Les besoins en azote sont essentiellement pourvus par absorption de nitrates.

D’autres minéraux du sol sont aussi indispensables, mais en moindre quantité : ce sont les
oligominéraux.

Qui va produire ces éléments minéraux ?

 Production d’éléments minéraux par la biomasse du sol

Les organismes du sol transforment la matière organique en matière minérale de manière
directe (minéralisation primaire) et de manière indirecte (humification puis minéralisation
secondaire).

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 Un exemple avec une observation d’un champ de maïs :

Plants de maïs souffrant d’une carence en azote (à droite) et témoin non carencé (à gauche).
On observe une chlorose des feuilles. Dans les cas les plus graves, les feuilles les plus âgées
jaunissent complètement et meurent.

Bilan : Un sol riche en éléments minéraux sera plus fertile. Les végétaux ont besoin des
éléments minéraux présents dans le sol afin de se développer (absence de carence) et de
produire plus de biomasse. Les caractéristiques des sols sont des critères essentiels pour les
choix des agriculteurs. Lorsque les sols sont pauvres ou appauvris en éléments minéraux, les
agriculteurs peuvent apporter des engrais permettant une assimilation directe (ex : engrais
NPK) des éléments minéraux. Cependant leur utilisation intensive a des conséquences
environnementales. Il existe des techniques alternatives permettant un apport indirect des
éléments minéraux. Une augmentation de l’apport des éléments minéraux permet une
augmentation de la biomasse de l’agrosystème.

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