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A. Hamis…………………………………………………..

Cours de géologie générale

Université Mouloud Mammeri Tizi Ouzou


Département des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques
1ère Année Géologie (L.M.D)

Module : Géologie Générale

1ER SEMESTRE

Chapitre I

- Introduction, Objets de la géologie


- La terre dans l’univers
- La terre dans le système solaire
- Quelques caractéristiques des planètes du système solaire

Chapitre II

- Structure du globe terrestre


- La sismologie et les séismes
- Le géoïde
- Le champ magnétique terrestre
- La répartition de terres et des mers

Chapitre III

- La tectonique des plaques


- Répartition des séismes et des volcans

Chapitre IV

- La tectonique
- Les failles (fractures)
- Les plis
- Les nappes de charriages

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Chapitre(I)
1. Introduction
1.1. Introduction aux sciences de la terre - définitions
La Géologie : Par définition, la géologie est l’étude de la terre. La géologie est une science
qui étudie les matériaux composant le globe, elle essaye d’expliquer les divers phénomènes
qui interviennent dans leur formation, leur transformation et leur agencement au cours du
temps.
Le géologue tend à nous donner une connaissance aussi complète que possible de notre
planète terre.
La géologie est une science complexe, qui demande le concours de toutes les autres
disciplines : (physique, maths, chimie, astronomie…..etc.).

Géologie : c’est un nom composé de deux termes grecs.


Gê : Terre
Logos : Dieu des idées ou verbe (paroles de Dieu), discours chez les grecques.
La géologie a pour but, la reconstitution du filon des événements depuis la création de la terre
jusqu’à l’époque actuelle.

1.2. Objets de la géologie


Afin d’étudier les différents phénomènes géologiques, il est très important de prendre
compte les points de vues suivants :

1.2.1. Etude géologique sur le plan statique :


Il s’agit de la géologie descriptive : on décrit les objets géologiques à l’œil nu ou avec
divers appareils. Ces descriptions portent sur :
a – les matériaux constitutifs de la terre: les minéraux (minéralogie), les roches (pétrographie).
b- leur répartition géométrique et sur leur disposition (stratigraphie et géologie structurale).
c- les êtres vivants disparus (paléontologie) : plantes fossiles (paléobotanique) et animaux
fossiles (paléozoologique).

1.2.2. Etude géologique sur le plan cinématique : (cinéma = mouvement, mobilité)


Les objets géologiques ne vont pas rester au stade statique mais évoluent avec le temps.
Sachant que le temps en géologie est compté en millions d’année et voir des milliards
d’années, les différentes disciplines de la géologie vont essayer d’établir la succession des
formes dans le temps.
Exemple : un minéral va voir sa composition et sa forme changée au cours des temps
géologiques.
Evolution des êtres vivants (disparition et apparition de nouvelles espèces).

1.2.3. Etude géologique sur le plan dynamique : (dynamique = force, causes du


mouvement)
Une fois que l’on a étudié l’objet géologique du point de vue statique et cinématique,
on doit établir la cause des faits géologiques.
Exemple :
On prend le cas d’une dune de sable comme objet géologique :
1 – du point de vue statique : on étudie la constitution de la dune de sable : les grains de
quartz, la dimension des grains, la couleur …etc. ; les différentes formes de la dune et ses
dimensions, les différentes types de dunes …etc.

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2 – du point de vue cinématique : on étudiera les différents déplacements de la dune, on


recherchera également, la provenance de la dune (le lieu d’ou provient la dune). Donc on
mesurera et on calculera les différentes directions des mouvements de la dune.
3 – du point de vue dynamique : on recherchera les causes et le ou les moteurs du mouvement
donc du déplacement de la dune. Qui a provoqué le mouvement ?
Est-ce les forces éoliennes (vent) ? L’homme ? ….etc.

1.3. Intérêt de la géologie


Les intérêts de la géologie sont multiples, dans notre quotidien
- Recherche des gisements de substances utiles (ciments, argiles, gypse)
- des minerais (plomb, zinc, cuivre, or …etc, du pétrole et de l’eau.
- Tracer des routes, les lignes ferroviaires, des tunnels…
- Implanter des barrages...
- Faire des ponts, des édifices sur des fondations solides...
- Prévenir les séismes...etc.

1.4. Les disciplines de la géologie

Introduction
La géologie présente de nombreuses disciplines qui lui son propres. Ces disciplines
traitent tous les phénomènes géologiques qui se déroulent sur notre planète terre depuis la
création de l’univers jusqu’aux temps actuels.
Il s’agit de minéralogie, pétrologie, sédimentologie, pédologie, paléontologie, géodynamique,
géologie structurale, géologie historique et stratigraphie.

1 – Minéralogie : c’est l’étude des minéraux, on décrit les formes cristallines, la structure des
minéraux et leur composition chimique.
2 – Métallogénie : Elle étudie les minéraux des gîtes métallifères : or, Cu, Pb, Zn, …etc.
3- Pétrologie ou pétrographie : ’est l’étude des roches, on étudie les minéraux constitutifs
des roches et leur classification. On essaye également de connaître leur origine et leur
évolution dans le temps.
4 – Sédimentologie : Etude des sédiments, elle s’occupe de l’analyse granulomérique.
5 – Pédologie : c’est la science des sols, elle étudie l’évolution de la partie la plus
superficielle de la croûte terrestre
6 – Paléontologie : Elle étudie les restes fossiles des êtres vivants (faunes et flores) ayant
vécu autrefois sur la surface terrestre.
7 – Géodynamique et géologie structurale : C’est une science qui étudie les forces qui
agissent sur l’écorce terrestre et leurs actions. C’est aussi le domaine de la tectonique, cette
science essaye de reconstituer la disposition géométrique des roches et tente de reconnaître la
structure de l’écorce terrestre, la formation des océans et des chaînes de montagnes...Etc.
8 - Géologie historique et stratigraphie : Cette science étudie la répartition des roches et des
fossiles dans le temps et dans l’espace.
9- Géologie Appliquée : Elle regroupe plusieurs disciplines telles que la géologie minière,
pétrolière, marine, Hydrogéologie, géologie de l’ingénieur...etc.

1.5. Les rapports de la géologie avec les autres disciplines


La géologie est une science très complexe, pour comprendre la structure de la terre et
les différentes forces qui agissent sur l’écorce terrestre, elle utilise plusieurs disciplines.
Ces disciplines sont devenues aujourd’hui des branches de la géologie.

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Chimie : la minéralogie et la pétrologie utilisent la chimie pour la connaissance du globe.


Cette liaison entre la géologie et la chimie a donné la géochimie.
Physique: physique et géologie sont tellement liées qu’une discipline est née: la géophysique.
- elle étudie la structure du globe : gravimétrie (pesanteur), champ magnétique...Etc.
- la radioactivité et le paléomagnétisme.
Mathématiques : elles interviennent dans l’analyse de nombreux phénomènes tectoniques
(modélisation).
Géographie, biologie, informatique sont aujourd’hui intimement liées à la géologie.
1.6. La démarche géologique
La prospection et l’étude géologique d’une région du globe terrestre se fait en
plusieurs stades ou étapes :
1.6.1. Etude bibliographique : Réunir toute la documentation existante qui touche de près ou
de loin à la région d’étude : (publications, thèses, mémoires, divers cartes topographiques,
géologiques, géophysiques, photo aériennes …etc.
1.6.2. Levers de terrain : Effectuer des coupes géologiques de terrain et établir une
cartographie géologique des différents terrains à l’aide des photos aériennes...Etc.
1.6.3. Examen de laboratoire : Les échantillons une fois récoltés vont subir les examens
suivants :
. Etude des lames minces au microscope
. Analyses des roches (chimiques, RX, microsonde...Etc.)
. Détermination des macros fossiles et micro fossiles
. Analyse structurale
1.6.4. la prospection géophysique : Dans certaines régions non accessibles à l’homme,
cachées par la végétation ou du sable et pour certaines profondeurs, on procède à une étude
géophysique qui reste une méthode indirecte mais très efficace.
1.6.4.1. Gravimétrie : on mesure l’accélération « g » de la pesanteur dans plusieurs stations et
on trace des courbes d’anomalies gravimétriques. L’intensité de la pesanteur est influencée
par les roches du sous sol.
1.6.4.2. Prospection magnétique : A l’aide d’un appareil qu’on appel magnétomètre, on
mesure le champ magnétique terrestre dans certaines stations puis on trace des courbes des
anomalies magnétiques, ainsi on déterminera les corps magnétiques enfouis dans le sous sol
tel que les basaltes, les métaux ainsi que les grands accidents.
1.6.4.3. Prospection électrique : on mesure la résistivité à l’aide d’un potentiomètre, cette
méthode est utilisée essentiellement pour la recherche des nappes aquifères (les eaux).
1.6.4.4. Prospection sismique : il s’agit d’enregistrer par des sismographes, des ondes qui
traversent le sous sol, chaque couche traversée par l’onde sera réfléchie et enregistrée puis on
les interprète. Ainsi, on déterminera la nature et la profondeur des différentes couches du
sous sol.
1.6.5. Les sondages : le sondage est la phase ultime, méthode directe qui nous permet
d’atteindre plusieurs mètres de profondeur. Le sondage le plus profond dépasse 12000mètres,
c’est un sondage de reconnaissance géologique.
1.6.6. Exploitation et analyse des données : durant cette phase nous allons traiter toutes nos
données et arriver à des résultats concrets et présenter les solutions et recommandations.
1.6.7. Rédaction : c’est la dernière étape du projet, nous devons mettre noir sur blanc d’une
manière claire et bien ordonnée tous les travaux réalisés durant toutes ces étapes.
2. Origine de la terre et sa place dans l’univers

2.1. L’univers

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Appelé également le Cosmos, il regroupe tout ce que nous connaissons et nous


entoure : les planètes, les étoiles, les galaxies, les nébuleuse, les quasars, les poussières
interstellaires, les supernovas …etc.
Parmi l’ensemble de ces objets, les étoiles représentent la plus grande partie de la
masse visible de l’univers plus de 90% du contenu de l’univers reste inconnu.
Ce reste de matière inconnue est appelée matière noire ou sombre.

L’univers est constitué par des milliards d’étoiles comme notre soleil. Un certain
nombre d’étoile se regroupent pour former une galaxie, les galaxies forment un amas d’étoiles
et les amas d’étoiles forment l’univers.
Une galaxie un amas d’étoiles l’Univers

2.3. Evolution de l’Univers

Introduction

Depuis que l’humain a commencé à réfléchir, il se posait de nombreuses questions


quand à ses origines, son existence et sur son milieu c'est-à-dire son univers.
Les réponses de l’époque ont été toujours philosophiques et sans arguments scientifiques.
Les grecs par exemple et peut être bien avant, pensait que l’univers a toujours existé,
existera toujours et n’a jamais été créé, seule la matière était la chose qui n’a jamais existé
dans l’univers ? Cette idée a continué durant l’époque Romaine puis elle a connue son déclin.
Au siècle des lumières, Emmanuel Kant fut le premier à avancer l’idée que l’univers existe
depuis une éternité, il est indéfini, il n’a ni début ni fin et il n’a pas été crée.
Jusqu’au début du 19eme siècle l’idée d’un univers sans véritable création fut généralement
acceptée et défendue par un grand nombre de penseurs : Karl Marx, Friedrich Engels… etc.
En 1922, le physicien Alexandra Friedman a pu démonter que la structure de l’univers n’est
pas statique et qu’un simple mouvement de celui-ci suffirait pour provoquer l’expansion ou la
contraction de l’univers.

1 - Modèle de l’Univers statique


Albert Einstein propose en 1917 un modèle de l’Univers fondé sur sa nouvelle théorie
de la relativité.
Albert Einstein propose l’existence d’une force de répulsion entre les galaxies qui contre
balancerait la force d’attraction gravitationnelle.

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Il introduit « une constante cosmique » dans ses équations dans le but est de s’opposer à
l’attraction gravitationnelle qui conduirait à un univers statique.
Albert Einstein reconnait plus tard la faiblesse de son modèle.

2 – Modèle de l’Univers en expansion


Depuis les années ‘20’, cette idée commence à prendre du succès. Le Hollandais
Willem de Sitter en 1917, puis Alexandre Friedmann (URSS) en 1922, puis le Belge George
Lemaître en 1927 et en fin Edwin Hubble en 1929.
Ce modèle explique que l’Univers n’est pas statique, mais au contraire, il continue de
s’agrandir « expansion ».

3– Modèle de l’Univers quasi stationnaire


Au début des années 1948, les astronomes Anglais Hermann Bondi, Thomas Gold et
Fred Hoyle avancèrent l’idée d’un Univers stationnaire c'est-à-dire que l’Univers a le même
aspect depuis toujours et n’a pas eu de début et de fin.
En 1986, Hoyle reconnait et admet la possibilité de création et propose le modèle quasi
stationnaire ou l’Univers est en oscillation perpétuelle selon des cycles de contraction -
expansion

4 – Modèle du Big Bang


Le Big-bang est une théorie qui explique la création de l’univers, il y a 15 milliards
d’années par une grosse explosion.
C’est un modèle accepté par la grande majorité des scientifiques actuels. Il considère que
l’univers s’est crée à partir du néant.
La théorie du Big bang est introduite en (1948) par le physicien Américain d’origine russe
George Gamow.
Gamow suppose que l’univers est né d’une explosion gigantesque et que les différents
éléments observés aujourd’hui ont été générés juste après cette explosion.

2.4. Expansion de l’univers

C’est une théorie selon laquelle les différentes galaxies de l’univers s’écartent et
s’éloignent les unes des autres à une vitesse proportionnelle à leur distances mutuelles.

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L’Univers est constitué par : les supernovas, les galaxies, les quasars, les comètes, les étoiles
filantes, les pulsars, les trous noirs, les planètes, les étoiles, les nébuleuse, les poussières
interstellaires,…etc.

1.Supernovae
Les supernovas sont des explosions d’étoiles donnant naissance à une étoile massive très
lumineuse.

2.Galaxies
2.2. Galaxie 
Une galaxie est un groupe d’étoiles et de planètes.

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La galaxie est un ensemble de 200 milliards d’étoiles environ. La plus part des
galaxies ont la forme d’un disque aplati. Au centre de la galaxie se trouve une excroissance de
5000 parsecs de diamètre qu’on appelle le bulbe. (1 parsecs = 90 000 année lumières),
(1 année lumière = 300 000Km/s).
 Notre galaxie qu’on appelle voie lactée est l’une des trente galaxies d’un petit amas.
La galaxie la plus proche de nous est appelée Andromède, elle se trouve à 20 milliards
d’années lumières, soit 20 000milliards de Km.

Galaxie de type spirale vue par la tranche Cette image montre le disque de la galaxie
NGC 4565..

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3. Quasars

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Découverts en 1960, les Quasars sont des astres plus petits qu’une galaxie, ayant une très
grande luminosité dont le spectre présente un grand décalage vers le rouge.

4. Comètes

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Comète de Halley

5. Météorites

Choc ou impact avec la


terre
Cratère formée par la météorite Reste de la météorite

Photo prise en 1902 de la plus grosse météorite


(15 tonnes), trouvée aux Etats Unis (Oregon). 

6. ETOILE FILANTE

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Qu'est ce qu'une étoile filante?

Une étoile filante n'est pas une étoile.  C'est un météore.  Qu'est ce qu'un météore? C'est un
corps céleste rocheux qui en rentrant dans l'atmosphère terrestre se consume du fait des
frottements et devient incandescent.  De la Terre, il ressemble à une boule de feu qui file dans
le ciel.  On l'appelle donc étoile filante.  Si les fragments sont assez gros ils peuvent s'écraser
sur Terre.  On les appelle alors des météorites.  Certains sont suffisamment gros pour former
sur le sol des cratères comme celui (meteor crater) qui se trouve dans le désert de l'Arizona
(1300m de diamètre et 175 m de profondeur).  C'est la trace d'une météorite tombée il y a 25
000 ans et qui pesait plus de 60 000 tonnes.  La photo de météore ci-contre a été prise en 1992
par S. Eichmiller in Altoona en Pennsylvanie (l'étoile filante fut appelée Peekskill Fireball). 
Le météore fut photographié et filmé par de nombreuses personnes qui assistaient à un match
de football.  ture parquée.

7. Pulsars
Les pulsars ont été découverts grâce à la radioastronomie. C'est Jocelyn Bell qui en a fait par
hasard la première observation en 1967. Le radiotélescope de Cambridge lui a révélé un objet
qui émettait des pics parfaitement périodiques, ce qui est déjà une curiosité, mais dont la
période était extrêmement courte, de 1,3373 secondes ! C'était le phénomène astronomique le
plus rapide connu, les plus courtes périodes déterminées à l'époque étant de l'ordre de l'heure.
Chaque bip dure 0,04 seconde. L'objet était si étrange, que les astronomes de Cambridge l'ont
dénomé humoristiquement LGM1 (Little Green Man), permettant de rêver à des
extraterrestres qui nous contacteraient. Cette interprétation a bien sûr fait le bonheur des
journalistes...

L'équipe a alors entrepris de solides vérifications, et n'a finalement publié sa découverte que
plusieurs mois après. Cet objet a posé un problème assez difficile à résoudre : le phénomène
physique qui le produit est totalement nouveau !Une recherche systématique a permis ensuite
de trouver de nombreux objets semblables, on en compte plus de 2.000 maintenant.En anglais,
ce type d'objets a été nommé pulsating stars, qui a été aussitôt abrégé en pulsar, mais ce sont
a priori des objets radio. L'objet découvert par Jocelyn Bell a été catalogué sous le nom de CP
19-19 ; il est maintenant dénommé PSR B1919+21(PSR signifie pulsar, les chiffres qui

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suivent indiquent sa position en coordonnées équatoriales : hhmm±déclinaison ; ici, hh = 05


heures, mm = 31 minutes, et la déclinaison est +21°). Les périodes des pulsars sont toutes très
brèves : la plus longue est de 4 secondes, et la plus courte est celle du pulsar du Crabe : 0,033
seconde.

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8. Trou noir
- Un trou noir est une région de l'univers où se concentre une masse tellement compacte qu'il
y règne un champ de gravitation extrême. Si l'on s'exprime en termes classiques, on dira qu'à
l'intérieur d'un tel objet, l'attraction exercée sur tout corps est telle que pour y échapper il
faudrait acquérir une vitesse supérieure à celle de la lumière (et donc recourir à une énergie
infinie). L'impossibilité pour aucun corps matériel, mais aussi pour la lumière elle-même de
s'extraire d'un tel piège, après y être tombée, explique l'appellation de trou noir, qui a été
donnée à ce type d'astre par John Wheeler, en 1967.

Formation d’un trou noir

2.4. La terre dans le système solaire


Il y a 4,5 milliards d’années environ, un gigantesque nuage de poussière et de gaz se
met à tourner quelque part dans l’univers.
En tournant, la température augmente et la matière s’accumule et se forme pour donner une
étoile qu’on nommera soleil.

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Autour du soleil des poussières vont s’agglutiner et vont former les futures planètes et leurs
satellites, l’ensemble formera ce qu’on appellera le système solaire.
Notre système solaire se compose donc d’une étoile (soleil) de neuf planètes (Mercure,
Venus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton) et leurs satellites, d’astéroïdes
et de nombreuses comètes qui les traversent.
Ces planètes et leurs satellites gravitent (tournent) autour du soleil, ce dernier exerce sur elles
une force d’attraction gravitationnelle.
Le soleil est une source de lumière , contrairement aux planètes qui ne produisent pas de
lumière mais réfléchissent, certaines planètes possèdent des satellites. La lune est un satellite
naturelle de la terre.

Schéma montrant le soleil et les neuf planètes successivement on a :


Le Soleil, Mercure, Vénus, Terre, mars, Jupiter, Saturne ,Uranus, Neptune et Pluton

Schéma montrant la position des planètes joviennes au 1 juillet 1995 aux environs de minuit.

2.4.1.Soleil
le soleil est une petite étoile dite naine (de petite taille). Sa
température de surface est d’environ 5700°K (degré Kelvin), son
diamètre est de 1 392 000Km (109 fois le diamètre de la terre). Le
soleil a une densité très faible de l’ordre de 1.41, son poids est de
1,41027 t.
Le soleil est la principale source d’énergie, de lumière et de chaleur
dans le système solaire.
Le soleil tourne autour de lui même en 25,2jours.

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2.4.2. Quelques caractéristiques des planètes du système solaire

Les planètes sont des corps non lumineux qui gravitent autour du soleil, elles se
répartissent en deux familles :

A. Les planètes Telluriques : (Mercure, Vénus, La Terre, et Mars)


Ces planètes sont de dimension modeste, elles possèdent une densité élevée et une fine couche
atmosphérique à cause de leur faible gravité (pesanteur).

A.1.Mercure
Mercure est la planète la plus proche du soleil, elle est donc la plus
brillante. Son sol est criblé de cratère dus aux impacts de très
nombreuses météorites.
Mercure est l’un des astres les moins bien connus avec pluton.
Cette planète possède une atmosphère dense, épaisse de 50 à 70Km,
composée de 96% de dioxyde de carbone et d’acide sulfurique dans
les hautes altitudes.
Les caractéristiques
Masse (terre = 1) : 0,0553
Masse (g) : 3.303.1026
Rayon équatorial (terre = 1) : 0.382
Rayon équatorial (Km) : 2439
Densité moyenne(g/cm3) : 5,43
Gravité à la surface équatoriale (m /s²) :3,78
Période de rotation sidérale : 58,63jours
Distance moyenne au soleil (Au) : 0,3871
Distance moyenne au soleil (106) : 57,91
Température de –170° à 430°

A.2.Venus

Venus est la deuxième planète après le soleil qu’on appelle


également « l’étoile du berger ». Venus est la première « étoile »à
apparaître à la tombée de la nuit mais la durée de l’observation ne
dépasse pas quelques heures.

Les caractéristiques
Masse (terre = 1) : 0,8149
Masse (g) : 4,870.1027
Rayon équatorial (Km) : 6,051
Densité moyenne (g/cm3) : 12100Km
Gravité à la surface équatoriale (m /s²) : 8,60
Période de rotation sidérale : 243 ,1jours
L’atmosphère de Venus est essentiellement composée de dioxyde de carbone, sa température
de surface est d’environ 730°K (450°c).
Venus ressemble beaucoup à la terre avec un diamètre de 12100Km, une densité et une masse
comparable.

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A.3.Terre
la terre appelée également »planète bleue » est une planète calme et
stable. La surface de la terre est en grande partie recouverte par de
l’eau liquide dont l’évaporation donne les nuages. Cette eau a
permis l’apparition de la vie.
Les caractéristiques
Masse (terre = 1) : 1000
Masse (g) : 5,976.1027
Rayon équatorial (Km) : 6378
Rayon équatorial (terre = 1) : 1000
Densité moyenne (g/cm3) : 5.25
Gravité à la surface équatoriale (m /s²) : 9.78
Période de rotation sidérale 365,256jours
Distance moyenne au soleil (106Km) : 149.60
La terre possède un seul satellite : la lune.

A.4.Mars
La planète Mars est la quatrième planète après le soleil, elle est très
semblable à notre planète.
Les caractéristiques
Masse (terre = 1) : 0,1074
Masse (g) : 62421.1026
Rayon équatorial (Km) : 3.393
Rayon équatorial (terre = 1) : 0.532
Densité moyenne(g/cm ) : 3,95
3

Gravité à la surface équatoriale (m /s²) : 5.0


Période de rotation sidérale 24,6229heures = 1jour
Distance moyenne au soleil (106Km) : 227,94
Distance moyenne au soleil (AU) : 1.5237
Température du jour en été : -30°c à –85°c jusqu’à 120°c dans les régions polaires.
Mars possède 2 satellites.

B.Les planètes joviennes : (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune)


Les planètes joviennes sont les plus lointaines et les plus grandes, leur densité est très
faible. Elles sont composées essentiellement d’une épaisse couche d’hydrogène et d’hélium.
Ces planètes possèdent de nombreux satellites et des anneaux plus ou moins bien développés.

B.1.Jupiter

Cinquième planète après le soleil. Elle est visible à l’œil nu , c’est la


plus grosse et la plus massive des planètes de notre système solaire.
La célèbre tache rouge est un très grand orage de 500millions de
kilomètres carrés de surface soit 14000Km sur 30000Km (plus
grande que la terre.
Jupiter se présente comme un disque aplati aux pôles et constitué de
bandes parallèles sombres. Le nombre de bandes dépend de la distance qui sépare Jupiter à la
terre et de ses conditions atmosphériques du lieu d’observation.
La sonde spatiale voyageur 1 a mis en évidence un anneau formé de milliers de petits
satellites.
Jupiter possède 16 satellites dont les plus grands sont : Ganymède, Callisto, Europe, et Io

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Jupiter est la cinquième planète du système solaire son diamètre est de 142 800Km, c’est la
plus grosse du système solaire.
La température moyenne est de –143°. La durée d’un tour autour du soleil est de 29,5ans et
elle met 10heures pour tourner sur elle même

B.2.Saturne

C’est la dernière planète visible à l’œil nu , c’est l’une des plus belle
planètes avec ses anneaux cas unique dans le système solaire.
Saturne est composé d’hydrogène et d’hélium, c’est une planète
gazeuse. Les millions d’anneaux sont de petits satellites composés
d’eau, d’ammoniac et de glace.

Les caractéristiques
Masse (g) : 5.688.1029
Rayon équatorial (Km) : 60.268 soit 120 660Km de diamètre
Densité moyenne (g/cm3) : 0.69
Période de rotation sidérale : 10.233heures 
Distance moyenne au soleil (106Km) : 1,426.98
La température varie de –130° au sol à 14000°c à 3000Km d’altitude.
Sa pression est de 10millions d’atmosphères, Saturne possède 20 satellites.

B.3.Uranus
Uranus est la septième planète après le soleil, elle fait 4 fois la terre.
Uranus est une planète gazeuse entourée de onze (11) anneaux, elle est
caractérisée par un pôle nord très chaud.
Les caractéristiques
Masse (terre = 1) :14.531
Masse (g) : 8.684.1028
Rayon équatorial (Km) :25.559
Densité moyenne (g/cm3) : 1.29
Gravité à la surface équatoriale (m /s²) :7.77
Période de rotation sidérale : 30.685jours 
Distance moyenne au soleil (106Km) : 2.87099
La composition d’Uranus est atmosphère de méthane.
Uranus possède 5 satellites et récemment voyager 2 a découvert 10 autres satellites.

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B.4.Neptune
Neptune est la huitième planète après le soleil. C’est une planète
géante très semblable à Uranus. Un de ses satellites (Triton) tourne
dans le sens inverse de sa rotation.

Les caractéristiques
Masse (terre = 1) : 17,135
Masse (g) :21,024.1029
Rayon équatorial (Km) : 24,7641026Km
Densité moyenne (g/cm3) : 1,64
Gravité à la surface équatoriale (m /s²) : 11,00
Période de rotation sidérale : 60,190
Distance moyenne au soleil (Km) : 4,497.07106
L’atmosphère de la planète Neptune est composée de l’hydrogène, méthane et d’hélium.
Neptune possède deux satellites : Néréide et Triton.

B.5.Pluton
La planète Pluton est la dernière planète du système solaire, elle est
aujourd’hui déclassée par la communauté scientifique.
Pluton a été découverte par Clyde Tombauch en février 1930, c’est une
planète peu connue et lointaine.

Les caractéristiques
Masse (g) : 1.29.1025
Rayon équatorial (Km) : 1160
Densité moyenne (g/cm3) : 2.03
Gravité à la surface équatoriale (Km /s²) :0.4
Période de rotation sidérale : 6,3872 jours
Distance moyenne au soleil (Km) : 5,913 52106
La composition de la planète Pluton est du méthane gelé, de l’azote et roches.
Pluton possède un (01) satellite : Charon.

caractéristiques Distance moyenne Durée d’un tour Diamètre de la Nombre de satellite Masse terre=1 Température
au soleil (en million autour du soleil planète (en Km) =631027g centrale (K)
TYPE Planètes
de Km) (en année)

Mercure 58 0.24 4878 0 0.055


TELLURIQUES
Vénus 108 0.61 12400 0 0.82
La Terre 150 1 12756 1 1
Mars 228 1.88 6800 2 0.11
Jupiter 778 11.86 142800 16 320 20 000
Saturne 1427 29.45 120800 19 95 14 000
JOVIENS
Uranus 2870 84 47600 5 15 7 000
Neptune 4500 164 44600 8 17 7 000
Pluton 9950 247.7 2320 1 02 ?

19
A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

Chapitre (II)

3. STRUCTURES ET COMPOSITION DU GLOBE

3.1 – les enveloppes externes du globe terrestre

Le globe terrestre est constitué de 3 enveloppes externes qui sont : l’atmosphère, hydrosphère
et la biosphère.
1.1. L’atmosphère : c’est l’enveloppe la plus externe, il s’agit de la couche d’air qui entoure
le globe terrestre. L’épaisseur de l’atmosphère est inférieure à 35700Km, sa densité est
relativement faible, elle est de 0.013 au sol à 0 à sa limite supérieure. Sa masse est de 5.21021
La composition de l’air à quelques mètres du sol jusqu’à une altitude de 20Km est :
Azote : 0.780
Oxygène : 0.209
Argon : 0.009
Gaz carbonique : 0.0003
Hydrogène : 0.0001
Gaz rares : traces
Vapeur d’eau : proportions variables

L’atmosphère est subdivisée en trois (3) couches successives, de bas en haut :


* La troposphère : elle a 17Km d’épaisseur au-dessus de l’équateur et 8Km au-dessus des
pôles. La troposphère est la zone des tourbillons ; l’air se déplace suivant des mouvements
complexes (dans tous les sens).
* La stratosphère : c’est une zone ou l’air est disposé en couche se déplaçant latéralement
l’une sur l’autre. Les mouvements de l’air peuvent atteindre de très grandes vitesses de l’ordre
de 117Km.
* L’ionosphère : c’est la couche située au-delà de 40Km, l’air dans ce cas est fortement
ionisé.

1.2. L’hydrosphère : Il s’agit des eaux qui se trouvent à la surface du globe, ils recouvrent
les ¾ de la planète. L’hydrosphère a une épaisseur de 2.63Km en moyenne.

1.3. La biosphère : Elle est située à la surface du globe, dans les couches inférieures de
l’atmosphère et de l’hydrosphère c’est le domaine ou est répartie la vie (êtres vivants :
animaux et végétaux).

3.2 – Les enveloppes internes du globe terrestre

Le globe terrestre est constitué par une succession de sphères emboîtées que l’on peut décrire
depuis l’extérieur vers l’intérieur de la façon suivante :
3.2.1.la lithosphère ou croûte : C’est la partie supérieure du globe de densité moyenne de
2.3 à 3.6. Elle est subdivisée en une couche sédimentaire, granitique et basaltique, (la couche
granitique est absente sous les océans) .
On distingue deux discontinuités dans la lithosphère :
La discontinuité de Conrad, elle sépare la couche granitique de la couche basaltique.
La discontinuité de Mohorovicic que l’on appelle « Moho », elle sépare la lithosphère du
manteau supérieur, cette limite se trouve à environ 33Km de profondeur.

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

3.2. Le manteau : Le manteau est subdivisé en manteau inférieur et supérieur.


Le manteau supérieur est lui même subdivisé en deux zones :
 une zone qui va jusqu’à 410Km de profondeur, elle serait constitué de matériaux
fondus et probablement d’une structure homogène formée d’un seul type de roche.
(éclogites ou péridotite et dunite). Pour certains auteurs cette zone est plus ou moins
homogène.
 Une zone dite de transition s’étend jusqu’ à 1000Km, c’est une zone qui marque le
passage entre le manteau supérieur fondu et le manteau inférieur solide.
Le manteau inférieur : Il va jusqu’à 2900Km de profondeur, c’est la partie solide du globe.

3.3. Le noyau : Il est séparé du manteau par la discontinuité de Wiechert-Gutenburg.


Le noyau peut être subdivisé en trois zones :
- Une zone se comportant comme un fluide
- Une zone intermédiaire
- Une zone appelée « graine », elle a les propriétés d’un solide.

Sédiments
C R O U T E Granitiques
Basaltiques
Supérieure Zone I
MANTEAU Zone II
Inférieure Zone III
Liquide
N O Y A U Transition
Graine

35700Km

40Km

17 à 18Km
Atmosphère
Terre

Troposphère

Stratosphère

Ionosphère

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Atmosphère

Sial

Sima

Lehmann
Nifé (5150Km)

Graine

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II. 2. SISMOLOGIE

II.2.1.Sismologie : La sismologie est une science qui étudie les tremblements de terre naturels
(mouvements naturels du sous sol) ou provoqués (artificiellement); son but est double.
1- La sismologie essaye de déterminer la répartition géographique des séismes, la
signification tectonique et géodynamique et les effets des séismes sur les paysages et les
populations. La sismologie essaye également de prévenir les séismes et de lutter contre les
effets de ces séismes.
2-Etudier les enveloppes du globe terrestre

II.2.2.Séisme
Définitions : Un séisme est un ébranlement brutal du sol. Il est provoqué par des
ondes élastiques survenues en profondeurs, à la suite d’un mouvement relatif brusque de deux
(02) compartiments lithosphériques. Il en résulte une libération instantanée d’énergie élastique
qui s’était lentement accumulée.
- Un séisme est un bref mouvement du sol, engendré par l’arrivée d’ondes élastiques
transmises dans le globe à partir d’un point appelé hypocentre ou foyer.
- C’est une rupture ou cassure qui est souvent la cause de ces ondes. L’épicentre est le
point du globe à la verticale du foyer ou le tremblement de terre est maximum.
Les séismes ont leur origine dans la lithosphère (0à100Km) ou dans le manteau supérieur
(100 à 700Km).
Les séismes naturels : se sont des contraintes naturelles d’origines tectoniques, magmatiques
ou d’effondrement.
Les séismes artificiels : ils sont provoqués par l’homme directement ou indirectement
Explosion et vibration de toute nature produite par l’homme (séismes artificiels)
Indirectement ou conséquences des travaux de remplissage de barrage …etc. (séismes
induits).

Pourquoi y-a-t-il des tremblements de Terre ?

Il y a des tremblements de Terre car notre planète est active et que sa partie
superficielle, la lithosphère, est fragile. Un séisme correspond à un mouvement sur une faille à
l'intérieur de la lithosphère. Cette rupture engendre des secousses plus ou moins violentes et
destructrices.

Notre planète est active. En effet, il existe un flux de chaleur qui va du centre vers
l'extérieur de la terre. Ce flux de chaleur est généré par des désintégrations radioactives et
engendre des cellules de convection dans l'asthénosphère.
La tectonique des plaques lithosphériques est une théorie scientifique qui propose que les
déformations de la surface terrestre sont reliées aux forces internes de la terre.
Les déformations de la surface terrestre se traduisent par le découpage de la partie
superficielle de la terre en un certain nombre de plaques rigides qui bougent les unes par
rapport aux autres. La très grande majorité des séismes est localisée sur des failles à la
frontière des plaques tectoniques.

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

Un tremblement de terre est le résultat d'un relâchement brutal et quasi-instantané de forces


géologiques qui se sont accumulées pendant des milliers d'années. Ces forces sont imposées
par des déplacements lents mais continus de la lithosphère, conséquences du déplacement des
plaques tectoniques (mouvements de rapprochement ou d'écartement ou bien encore de
coulissage des plaques).
Les parois de la faille mises en mouvement, frottent l'une contre l'autre, de telle sorte qu'il y a
dissipation de l'énergie, d'une part sous forme de chaleur obtenue par frottement, et d'autre
part sous forme de vibrations, les ondes sismiques, qui se propagent dans toutes les directions
à partir du foyer et que l'on peut enregistrer sur un sismomètre. On peut illustrer facilement
cette notion avec l'image de la pierre jetée à l'eau. Celle-ci donne naissance à des ondes qui
s'éloignent du point d'impact. De la même manière, les ondes sismiques se propagent à partir
du foyer d'un tremblement de terre.

Epicentre en surface

Ondes sismiques

Hypocentre = foyer en profondeur

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

Les ondes sismiques ou Comment vibre la terre ?

Lorsqu’une perturbation se produit à l’intérieur d’un solide homogène et isotrope,


deux types d’ondes élastiques prennent naissance et se propagent dans toutes les directions.
Ces ondes sismiques générées à la source se propagent à l'intérieur du globe. Leur vitesse de
propagation dépend du matériau traversé et d'une manière générale, elle augmente avec la
profondeur. On distingue deux types d'ondes de volumes générées au niveau de la source
sismique, les ondes P et les ondes S.

1 - Les ondes (P) : ce sont des ondes longitudinales ou ondes primaires sont aussi appelées
ondes de compression. Le déplacement du sol qui accompagne leur passage se fait par
dilatation et compression successives, parallèlement à la direction de propagation de l'onde.
Autrement dit les particules se déplacent dans la direction de la propagation des ondes. Ce
sont les plus rapides (6000 mètres par seconde près de la surface) et sont enregistrées en
premier sur un sismogramme. Elles se propagent dans tous les milieux.

2 - Les ondes (S) : Ce sont des ondes transversales ou ondes secondaires, sont aussi appelées
ondes de cisaillement. A leur passage, les mouvements du sol s'effectuent perpendiculairement
au sens de propagation de l'onde. Autrement dit , les particules se déplacent dans la direction
perpendiculaire au sens de propagation de l'onde. Ces ondes ne se propagent pas dans les
milieux liquides, elles sont en particulier arrêtées par le noyau de la Terre. Leur vitesse est plus
lente que celle des ondes P, elles apparaissent en second sur les sismogrammes.
Elles se propagent uniquement dans les milieux solides.

A partir d'une certaine distance on observe des ondes guidées par la surface de la Terre
appelées ondes de surface. On distingue deux types d'ondes de surface, les ondes de
Rayleigh et les ondes de Love. Ces ondes de surface sont moins rapides que les ondes de
volume mais se propagent sur de plus grandes distances.

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- Les ondes de Rayleigh (R) : le mouvement complexe des particules s’effectue selon une
ellipse à grand axe vertical, dans le sens rétrograde (horaire) par rapport à la propagation.

- Les ondes de Love (L) : ce sont des ondes de cisaillement polarisées horizontalement.
Elles se propagent dans les solides non homogènes (hétérogènes).

Comment mesure-t-on les séismes ?

Un sismomètre ou sismographe est un détecteur qui enregistre les mouvements du sol en


fonction du temps dans les différentes stations sismiques. Il existe deux types de
sismographes : horizontal et vertical.

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Le signal, issu du capteur, est amplifié électroniquement, puis est enregistré sous forme
numérique ou sur papier.

Un tracé de séisme s'appelle un sismogramme.

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Les ondes sismiques sont enregistrées en plusieurs endroits du globe par des sismomètres. Le
temps d'arrivé des ondes à ces capteurs permet d'estimer la localisation de la source sismique.

La magnitude d'un séisme est une valeur intrinsèque du séisme, indépendante du lieu
d'observation. La magnitude n'est pas une échelle en degré, mais une fonction continue, qui
peut être négative ou positive et, en principe, n'a pas de limites. En réalité, sa valeur minimale
est liée à la sensibilité du sismographe. Un sismographe très sensible peut enregistrer une
magnitude de l'ordre de -2, équivalente à l'énergie dégagée par la chute d'une brique sur le sol
d'une hauteur de 1 mètre. Sa valeur maximale est liée à la résistance des roches aux forces
tectoniques et à la longueur maximum de la faille susceptible de se fracturer d'un seul coup.

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Le séisme de plus grande magnitude connu au cours de ce siècle est celui du Chili en 1960, de
magnitude 9,2; la zone de rupture de la faille a atteint plus de 1000 km de long. Les séismes
de magnitude supérieure à 9 sont très rares et la magnitude 10 semble être une limite
raisonnable compte tenu de la solidité des roches et de la fragmentation des failles. Un séisme
de magnitude 5.0 correspond à peu près à l'énergie dégagée par la bombe nucléaire qui
détruisit Hiroshima. La relation qui existe entre la magnitude et l'énergie sismique libérée
montre qu'un séisme de magnitude 7 libère à lui seul autant d'énergie que trente séismes de
magnitude 6.

5.3. Intensité du séisme :


L'intensité d'un séisme est définie en un lieu par rapport aux effets produits par ce
séisme, qu'ils soient seulement observés ou ressentis par l'homme (réveil, chute d'objets,
fissures ...) ou qu'ils aient causés des dégâts plus ou moins importants aux constructions.
L'intensité dépend du lieu d'observation des effets causés par le séisme. Elle décroît
généralement lorsqu'on s'éloigne de l'épicentre du séisme mais varie aussi selon la structure
géologique. Une forte intensité est souvent associée à des zones de roches molles (sable, vase,
argile et remblais), alors qu'on note une faible intensité dans des zones de roches plus solides
(grès). Les sismologues parlent d'effets de site.

Depuis toujours, les scientifiques ont essayés de classer les tremblements de terre. Ces
classifications sont basées sur les dégâts causées par les séismes.
L’échelle la plus utilisée est celle de Mercalli (1956), elle est subdivisée en 12 degrés.

1er degré : Enregistré uniquement par les instruments sensibles.

2ème degré : Très faible. Peu d’observateurs, au repos, le remarque.

3ème degré : Faible. Ressenti par un petit nombre d’habitants.

4ème degré : Médiocre. Ressenti en général à l’intérieur des maisons, mais par un petit nombre
de personnes en plein air. Légères oscillations d’objets, quelques dormeurs réveillés.

5ème degré : Assez fort. Il est parfaitement ressenti en plein air. Oscillations comme abord
d’un bateau. Les objets suspendus entrent en oscillation. Quelques balanciers des pendules
(suivant la direction des ébranlements s’arrêtent. Réveil général des dormeurs.

6ème degré : Fort. Provoque la panique. Objets et meubles lourds sont déplacés : le blanc des
plafonds et quelques plâtres tombent, chutes de quelques cheminées en mauvais état.

7ème degré : Très fort. De nombreux dégâts peuvent se produire, les eaux sont troublées, il se
produit des lézardes, des chutes de cheminées. Dans les puits, le niveau de l’eau change.

8ème degré : Ruineux. Des objets sont transportés à une distance importante ou sont renversées
les monuments funéraires, les statues sont renversées. Ecroulement partiel de cheminées
d’usines ou de cloches.

9ème degré : Désastreux. Des maisons peuvent s’écrouler. Destructions partielles ou totale des
édifices bien construits.

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10ème degré : Très désastreux. Des digues s’écroulent, les tuyaux d’alimentation (eau-gaz)
sont coupés. Les rails de chemin de fer sont tordus. Des mamelons se produisent sur les routes
ainsi que des fissures dans les terrains meubles.

11ème degré : Catastrophique. Même les ponts les plus solides détruits, les rails complètement
tordus. Des grands éboulements se produisent.

12ème degré : Cataclysme. Rien ne subsiste des œuvres humaines. La géographie est modifiée.
Ce degré n’a pas été observé.

Attention aux confusions :

- La magnitude est une valeur associée uniquement au séisme.

- L'intensité est associée au lieu d'observation.

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Que faire en cas de séisme ? Tout d'abord, il faut rester calme.

Si on est à l'intérieur d'une habitation, ne sortir que si les issues sont proches ou si la
construction laisse de grands doutes quant à sa résistance. Ne surtout pas prendre l'ascenseur.
Se protéger sous une table solide, un lit, ou se réfugier dans l'angle de deux murs porteurs.
S'éloigner absolument des vitres et des objets suspendus.

Si on est à l'extérieur, ne pas rentrer. S'éloigner des bâtiments risquant de s'écrouler. Se


mettre hors de portée d'objets ou de débris pouvant tomber des constructions environnantes.
Ne pas rester à proximité d'une ligne électrique.

Si on est en voiture, ne pas rester sur un pont, arrêter son véhicule et attendre la fin des
secousses.

Si on est enseveli sous les décombres, garder ses forces en attendant les secours. Se signaler
lorsqu'on sent une présence proche.

Après le séisme, vérifier l'eau, le gaz et l'électricité, et couper s'il y a des dégâts. Ne
téléphoner qu'en cas d'urgence. Écouter la radio et respecter les conseils et consignes.

La prédiction est-elle possible ?

Depuis la découverte de la tectonique des plaques, la prévision à long terme des séismes
(évaluation de l'aléa sismique d'une région) a beaucoup progressé.
En revanche la prévision à court terme (ou prédiction d'un séisme particulier) semble
inaccessible. Actuellement, il n'existe pas de moyen fiable pour prédire un séisme. Certains
séismes ne sont précédés d'aucune anomalie géophysique particulière (à moins que l'on ne
sache pas la mesurer) et inversement, de nombreuses anomalies, considérées comme des
signes précurseurs, ne sont suivies d'aucun séisme.
L'analyse de la sismicité historique et des catalogues de sismicité instrumentale, permettent
toutefois d'évaluer l'aléa sismique (probabilité qu'au cours d'une période de référence, une
secousse sismique atteigne ou dépasse une certaine intensité sur un site).
Des recherches mondiales sont entreprises pour mieux comprendre et prévoir les séismes.
Elles sont axées sur la surveillance et l'observation des phénomènes précurseurs (variation
anormale de la microsismicité locale ou régionale, déformation du sol, variation du niveau
d'eau dans les puits, courants électromagnétiques souterrains, réactions de fuite des
animaux...) et sur la compréhension de la physique de la rupture sismique et plus
particulièrement de la phase d'initiation (transition entre l'état stable et la propagation
catastrophique de la rupture sismique).

Comment se protéger ?

Il existe des règles parasismiques. Les barrages, les établissements industriels et


l'industrie nucléaire sont soumis à des règles spécifiques de construction parasismique.
L'application des règles de construction parasismique permet de réduire considérablement les
dommages en cas de séisme.
Au delà de 24 heures, les chances de retrouver des survivants diminuent rapidement. C'est
souligner la nécessité d'une intervention rapide (localisation de la région touchée puis alerte
et mobilisation des moyens).

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4. LA REPRESENTATION GRAVIMETRIQUE DE LA TERRE.


L’ELLIPSOIDE DE REFERENCE ET LE GEOIDE

Introduction

Pour établir des cartes précises, les scientifiques recherchent à définir un modèle correcte de
la forme de la terre.

L’ellipsoïde de référence
Si la terre était immobile et homogène, sa surface serait parfaitement sphérique et la gravité
(g) serait partout constante.
Mais, on sait que la terre tourne et n’est pas homogène. Elle est constituée de divers
matériaux, ainsi sa forme et sa surface sont irrégulières.
En faisant très abstraction de toutes les irrégularités de la surface de la terre, on peut définir
un ellipsoïde de référence.
Cet ellipsoïde est une approximation mathématique théorique et simplifiée de la surface du
globe. On l’appelle aussi ellipsoïde de Clairaut.
Toutes les cartes sont établies à partir de cet ellipsoïde de référence, projection de Mercator
(M.T.U), Lambert …etc.

Ellipsoïde
de Clairaut

Lorsqu’on s’approche des montagnes la gravité (g) est déviée de la verticale (effet de masse).

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LE GEOIDE

C’est la représentation du globe à partir de l’étude de la pesanteur.


Le géoïde est défini comme l’équipotentielle de la pesanteur correspondant à un instant donné
à la surface moyenne des océans. Ce géoïde correspond à la forme gravimétrique de la terre.

La gravité ou la pesanteur
La pesanteur est l’attraction par la terre de tout corps qui tombe, par définition selon une
verticale (célèbre pomme de Newton).

g=f/m
g : pesanteur
f : force verticale du corps ou poids.
m : masse

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

Les anomalies de la gravité


Une anomalie de gravimétrique est l’écart entre la valeur de (g) mesurée et sa valeur calculée.
Elle est due à l’hétérogénéité de la répartition des masses profondes à l’intérieur du globe.

 valeurs mesurées : Ces valeurs sont mesurées à l’aide d’un appareil que l’on appelle
gravimètre, il fournit la valeur de (g) dans une station donnée. L’unité de (g) est en
gal.
 Valeurs calculées : la valeur de (g) est calculée par rapport à l’ellipsoïde de référence
en un point donné de la terre.

3.3. Corrections et notions d’anomalies gravimétriques

En comparant les valeurs théoriques de la gravité à celles mesurées sur le terrain, on constate
une certaine différence due à plusieurs facteurs :
L’irrégularité de la topographie, la distribution des masses rocheuses et la différence
d’altitude.
Donc, certaines corrections doivent être effectuées pour corriger ces anomalies.
La somme de ces corrections est appelée anomalies de Bouger.

3.3.1. La correction d’altitude (correction de Faye)


On calcule une correction g altitude en prenant en compte la différence d’altitude entre
l’ellipsoïde et le point (A).
On fait comme si on élimine toute les masses en dessous du géoïde.

3.3.2. La correction de plateau


Dans la correction d’altitude, la matière terrestre se trouvant entre le géoïde et la surface ou se
trouve le point (A) est négligée.
Dans la correction de plateau, on assimile cette surface terrestre à une horizontale et l’espace
restant est comblé par une matière de densité 2,67 (densité moyenne des roches vde la croûte),
la matière ajoutée forme donc un plateau.

3.3.3. La correction de topographie


La correction de plateau néglige entièrement les irrégularités topographiques de la surface du
globe. Ces irrégularités influent en excès ou en défaut sur la pesanteur par rapport au plateau
de la correction précédente, d’ou il faut faire une correction fine de la topographie.

3.3.4. La correction de Bouguer


On appelle correction de Bouguer, la somme des trois (03) corrections.
Correction de Bouguer = Correction d’altitude + Correction de plateau + Correction de topographie.

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

6. THEORIE D’ISOSTASIE

6.1. Introduction

La théorie d’isostasie est une théorie qui essaye d’expliquer l’équilibre du globe terrestre.

Si on considère le profil N-S, on constate que sous les chaînes de montagnes des anomalies
négatives(1).
Sous les océans ou sous plaines adjacentes, on aura des anomalies positives(2), également
sous les mers(3).
Ceci prouve que les chaînes de montagnes surélevées ont une densité des roches inférieures à
celles des plaines et des océans qui ont une densité grande.
- on peut formuler une hypothèse : c’est que l’élévation des roches de la croûte terrestre est
fonction de leur densité. Comme si elles flottent sur une surface liquide. C’est donc le
phénomène d’isostasie.
Cette théorie veut dire que l’excès de masse des montagnes ou des surélévations est composé
par un défaut en profondeur.
Si on découpe des cônes identiques issus du centre de la terre, ils aboutissent sur des chaînes
de montagnes ou des océans ou des plaines, leurs masses seront les mêmes.

35
A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

 Il y a deux approches de la théorie isostasique


- théorie de Pratt
- théorie d’Airy

6.2. Théorie de Pratt


Cette théorie montre que la profondeur de la croûte terrestre est constante. La densité
moyenne des montagnes est inférieure à la densité moyenne de la croûte.
Pratt suppose une compensation des densités au niveau de la croûte terrestre.

* les différences d’altitudes proviennent des différences de densités:   h   densité et


h  hauteur

Au niveau de la surface de compensation g  constante  homogénéité de couche interne.


 une contradiction a été relevée, des mesures ont prouvé que dans les montagnes les
densités ne sont pas toujours inférieures à celles mesurées dans les parties basses
(plaines).

6.3. Théorie d’Airy

Hypothèse de base :
la croûte terrestre a une épaisseur variable sous les masses montagneuses
 épaisseurs importantes ( 60 Km)
variable sous les masses des plaines et océans  épaisseurs moins importantes ( 5 à 15Km)
Les montagnes s’enracinent sous ou dans les couches profondes du globe.
Les masses sialiques qui s’enfoncent dans les masses simiques (sima) à la manière d’un
glacier sur l’eau.

36
A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

La théorie d’Airy est en accord avec les données géophysiques (sismique) (même épaisseur de
l’écorce terrestre et de la lithosphère).

Cette théorie a été corrigée par Vening - Meinesz en tenant compte de la cohésion entre
compartiments voisins d’une même région.
C’est la notion d’isostasie régionalisée.

En tenant compte des isostasies et des données géophysiques, nous pouvons expliquer la
réalisation de l’équilibre gravimétrique du globe.

6.4. Réalisation de l’équilibre gravimétrique du globe terrestre

Répartition du sial et du sima dans la lithosphère

- Cette répartition joue un rôle important dans la réalisation de l’équilibre gravimétrique


du globe terrestre (c’est la théorie isostasique).

L’évolution de l’équilibre gravimétrique se manifeste par des réactions isostasiques, preuve


de l’évolution de l’évolution de l’équilibre qui se manifeste par des réajustements isostasiques
qui peuvent être lents.
- on peut avoir des réajustements brusques (failles).

Tout déséquilibre isostasique est caractérisé par une anomalie gravimétrique aberrante. On a
deux exemples : les plis de fond : poussées internes du globe qui soulèvent et déforment les
couches de l’écorce terrestre et le cas du fossé d’effondrement.

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Le champ magnétique terrestre


 

Le magnétisme terrestre : Nous vivons sur un aimant géant : la Terre. Elle se


comporte comme un dipôle magnétique. Son axe magnétique, en mouvement, et son
axe de rotation géographique ne se confondent pas. La science qui étudie le
magnétisme terrestre s'appelle le paléomagnétisme.

Il revient à William
Gilbert, physicien anglais
du XVIème siècle d'avoir
réalisé que l'aiguille
aimantée d'une boussole
pointe invariablement vers
le Nord.

L'axe des pôles


magnétiques se déplace
lentement de 40 km par an
vers le Nord-Ouest et, ils se
sont même inversés dans le
passé de notre planète plus
de 300 fois depuis  les 100 millions d'années écoulées. Voici quelques localisations
du pôle Nord pour les dernières années.

Année Latitude Nord Longitude Ouest


1945 80,9° 83,9°
1970 81,5° 87,1°
1995 82,7° 92,2°
2001 81,3° 110,8°
2002 81,6° 111,6°
2003 82,0° 112,4°
2004 82,3° 113,4°
2005 82,7° 114,4°

La magnétosphère : Le champ magnétique terrestre s'apparente à un dipôle, son


intensité et ses lignes de force se diffusent dans l'espace comme celles d'un aimant. À
ce champ bipolaire se superposent des anomalies magnétiques provoquées par le
magnétisme de certaines roches et à des perturbations magnétiques dues à des

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

courants électriques parcourant l'ionosphère et la magnétosphère. Bien que le champ


magnétique terrestre ne soit pas très intense, actuellement B = 0,046 mT au sol en
France, la magnétosphère s'étend très loin dans l'espace. Il est encore de 100 nT à
36.000 km de la terre.

L'hypothèse actuelle (2007), quant à la génération du champ magnétique terrestre,


est qu'il serait engendré par un effet dynamo provoqué par les mouvements d'un
fluide conducteur de charges électriques. Ceci se passe à environ 3.000 km sous la
surface de la planète. Le noyau externe, liquide, formé essentiellement de fer et de
nickel et conducteur d’électricité, est en mouvement autour d’une graine solide. Des
expériences réalisées en laboratoire ont permis de recréer un champ magnétique à
partir de turbulences de sodium liquide propulsé en rotations inverses sous haute
pression...

La magnétosphère est cruciale pour la vie sur


notre planète. Elle nous protège des vents
solaires. Presque toutes les planètes
possèdent un champ magnétique lié à
leur vitesse de rotation ainsi
qu'à leur diamètre. Vénus ne semble pas en
avoir... Le champ magnétique
planétaire paraît indispensable à la vie
biologique.

C'est aussi à la magnétosphère que nous


devons les aurores polaires. Les plus
spectaculaires sont les aurores en draperie
dues à la précipitation d'électrons le long des lignes de force du champ magnétique
terrestre, reliant la queue de la magnétosphère sous les hautes latitudes.

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

La magnétite :

La magnétite est un oxyde


ferromagnétique, c'est un
aimant naturel aux faces noires et
brillantes. Elle doit son nom au mont
Magnetos, une montagne grecque où
l'on trouvait ce minéral dans
l'antiquité. On en trouve aussi au
Québec, en Suède, en Norvège, en Roumanie, en Afrique du Sud et aux États-Unis.

La forme de ses cristaux permet


de la distinguer aisément, ceux-
ci se présentant généralement
en octaèdres, en dodécaèdres
ou en rhomboèdres parfaits. Sa
dureté est de 6 et sa densité de
5,2. Elle est fréquente dans les
roches magmatiques et
métamorphiques. Toutes les
magnétites ne sont pas
forcément des pierres magnétiques, cela dépend de leur structure cristalline et de leur
composition. Il faut de plus qu'elle ait été soumise à un champ magnétique fort, tel
qu'une décharge électrique produite lors d'un orage induisant dans la magnétite un
champ magnétique transitoire.

 Les aimants de fabrication industrielle :

Un aimant permanent se fabrique en plaçant un matériau magnétique, dont le champ


rémanent et l'excitation coercitive sont grands, dans un champ magnétique puissant.
On raconte que les Vikings, pour pouvoir s'orienter en mer, fabriquaient des aiguilles
de boussoles en travaillant des plaques de fer disposées Nord-Sud sur l'enclume et en
les martelant toujours dans la même direction. Ces aiguilles étaient ensuite posées
sur une rondelle de liège flottant librement dans un récipient emporté à bord des
drakkars. L'histoire est intéressante, mais les pays nordiques étaient riches en
magnétite...

Tous les matériaux magnétiques peuvent acquérir une certaine aimantation en


l'absence de champ extérieur, suite à des
chocs (nos Vikings) ou des frottements,
mais les champs rémanents restent
faibles.

Les aimants permanents de fabrication


industrielle sont évidemment les plus
puissants.

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

Les atomes qui forment les matériaux facilement magnétisables comme le fer, l'acier,
le nickel et le cobalt sont disposés en petites unités appelées domaines. Chaque
domaine, même de dimension microscopique, contient des millions de milliards
d'atomes et chaque domaine agit comme un petit aimant. Si un matériau magnétique
est placé dans un champ magnétique fort, chaque domaine, qui normalement pointe
dans toutes les directions, s'oriente graduellement dans la direction du champ. Les
domaines augmentent aussi en dimensions en se nourrissant des domaines voisins.
Lorsque la majorité des domaines sont alignés dans le champ, le matériau devient un
aimant.

La principale méthode de fabrication d'un aimant permanent est le frittage. Les


composés qui entreront dans la composition de l'aimant sont d'abord extraits de
minerais. Ensuite, ils sont dosés, mélangés et calcinés pour finalement donner le
matériau recherché. Ce matériau brut est ensuite concassé, puis broyé en une fine
poudre. Cette poudre est ensuite pressée en présence d'un champ magnétique, dont
elle s'imprégnera. La prochaine étape est le frittage, qui consiste à agglomérer la
poudre en la chauffant, mais sans la faire fondre. Il ne reste qu'à le refroidir à l'aide
de jets d'air : c'est la trempe. Il peut ensuite être enduit d'une couche protectrice de
zinc, de nickel ou de résine d'époxy. L'aimant est maintenant terminé.
 
 

II. 4. La répartition des terres et des mers

Les océans occupent 72% de la surface terrestre et sont beaucoup plus étendus que les terres
émergées. Ils occupent essentiellement l’hémisphère austral (sud) sauf pour l’Amérique du
sud et l’Antarctique.
L’antipode d’un point continental est souvent marin.

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A. Hamis…………………………………………………..Cours de géologie générale

Il n’y a pas longtemps on a mis en évidence la présence d’un océan profond sous la calotte
glaciaire arctique (pôle nord) et d’un continent antarctique (hémisphère sud).
La courbe de fréquence de répartition des altitudes montre l’existence de deux niveaux
privilégiés : un vers +300m et l’autre vers -4800m.
Le niveau moyen des continents est de 840m.
Le niveau moyen des océans est de -3800m.

La répartition de l'eau sur Terre

Les Océans couvrent 71 % de la surface de la


terre et contiennent 97.2 % du volume d'eau de
notre planète.
Le volume d'eau présent sur notre planète est
composé de: 97.2 % d'eau salée et 2.8 % d'eau
douce. Le volume d'eau total est d'environ: 1,34
milliards Km3 dont 1,3 milliards Km3 est occupé
par les Océans.
Les 2.8 % d'eau douce se répartissent entre les glaciers et les calottes polaires (2.2 %),  puis dans
les nappes sousterraines (0.6 %).
Les cours d'eau et les lacs ne représentent qu'une quantité insignifiante (environ 0.01 %). (pourcentages
du volume total d'eau sur Terre).
 
Seulement la moitié de l'eau contenue dans les nappes sous
terraines est utilisable par l'homme. Soit 0.3 % de la
quantité d'eau  présente sur Terre ou encore 4 000 000
Km3.

Chapitre (III)

III .1. La tectonique des plaques

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La tectonique des plaques (d'abord appelée dérive des continents) est la théorie selon
laquelle la couche externe de la Terre (la lithosphère) est découpée en plaques rigides qui
flottent et se déplacent sur l'asthénosphère, plus fluide. Les premiers concepts, balbutiés dès le
18ème siècle, ont été scientifiquement formulés par le météorologue allemand Alfred
Wegener à partir de considérations cartographiques, structurales, paléontologiques et
paléoclimatiques.

Histoire de la théorie
Wegener propose en 1912 que tous les continents connus aujourd'hui étaient rassemblés en un
seul super-continent (Pangée); celui-ci se serait fracturé en blocs qui, tels des radeaux, ont
dérivé loin les uns des autres pour aboutir à la distribution actuelle des continents. La
controverse née de cette nouvelle théorie et l'opposition farouche qu'elle suscite, la font mettre
de côté pendant plusieurs années car, sans connaître la géologie des fonds marins, il était
impossible de formuler un mécanisme expliquant de façon convaincante la dérive
continentale.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le développement des techniques sous-marines de


reconnaissance et détection d'obstacles (échosonde, écoute sismique, détection magnétique...)
apporte une vaste quantité de données sur les fonds océaniques. Ceci permet, au début des
années 1960, de revenir sur l'hypothèse d'un mouvement général des continents; Harry H.
Hess (en 1960-1962) et Robert Dietz (en 1961) proposent que la surface des fonds océaniques
augmente par apport de matériaux profonds tout le long des dorsales océaniques. Ces deux
chercheurs américains estiment au passage la vitesse de création du fond de l'océan Atlantique
(1 à 2 cm par an, bien moins que les valeurs avancées à l'époque par Wegener). Leur théorie
d'expansion océanique postule de plus que toute la lithosphère est mue par des cellules de
convection sous-jacentes: les continents ne flottent pas alors à la dérive sur la lithosphère, ils
en font bien partie. Ceci constitue les prémisses de ce qui deviendra la tectonique des plaques.

La théorie actuelle
On admet à présent que les plaques tectoniques sont portées par les mouvements du manteau
asthénosphérique sous-jacent et subissent des interactions dont les trois types principaux sont:
 La divergence : se dit d'un mouvement éloignant deux plaques l'une de l'autre, laissant
le manteau remonter entre elles. Leur frontière divergente correspond à une ride
océanique ou dorsale, lieu de création de lithosphère océanique et théâtre de
volcanisme intense. Le volcanisme au niveau des dorsales est généralement basaltique,
avec une géochimie tholéiitique.
 La convergence : se dit d'un mouvement rapprochant deux plaques l'une de l'autre. Si
de la lithosphère se crée en un point, la même quantité doit disparaître ailleurs,
puisque la surface terrestre est constante. Ce phénomène se produit dans les zones de
subduction. Là, c'est toute la bordure d'une plaque (en général las plus dense) qui
plonge sous une autre, moins dense. Le volcanisme au dessus des zones de subduction
est généralement andésitique, avec une géochimie calco-alcaline.
 La transcurrence : se dit du glissement horizontal de deux plaques, l'une à côté et le
long de l'autre.

A ces trois types d'interaction sont associées les trois grandes familles de failles.
 Une faille normale est divergente (extensive).
 Une faille inverse est convergente (compressive).
 Un décrochement est transcurrent (échappement latéral sans extension et sans
raccourcissement).

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Liste des plaques tectoniques


On peut établir une liste des plaques actuelles, par superficie décroissante :
 Pacifique
 Eurasie
 Afrique
 Antarctique
 Inde-Australie
 Amérique du nord
 Amérique du sud
 Nazca
 Philippine
 Arabie
 Coco
 Caraïbes

Le mouvement des plaques et le volcanisme associé : écartement


des plaques au niveau des dorsales médio-océaniques.

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III.2.La répartition des séismes et des volcans


III.2.1.La répartition des séismes

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III.2.2.La répartition des volcans

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Types de volcans

Haut du formulaire

volcan
explosif

volcan
hawaïen

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volcan
peléen

volcan
strombolien

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Chapitre IV

La tectonique

IV.1.Les failles

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IV.2.Les plis

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IV.3.Les charriages

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La ville de Siene (aujourd’hui Assouan) et la ville d’Alexandrie sont situées sur le même méridien. Il y avait un puits très profond à Siene où
le zénith du soleil au mois du juin était à 90 °.
1. Calculez la circonférence du cercle polaire en employant la méthode d’Eratosthène :

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a) distance Alexandrie – Assouan = 5 000 stades


b) angle a = 7, 2 °
c) circonférence du cercle polaire = 2 méridiens
d) 1 stade = 158 mètres
La forme et les dimensions de la Terre
Activité 2

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Les failles
1. Définitions
Une faille est une fracture de cisaillement macroscopique accompagnée d'un glissement des
blocs de part et d'autre du plan de faille. Les failles s'observent à toutes les échelles, soit à
l'échelle de la lame mince, de l'affleurement ou à l'échelle régionale. La faille sépare le
volume rocheux en deux blocs: le toit, qui correspond au bloc situé au dessus du plan de
faille, et le mur, situé sous le plan de faille (figure 1). Les surfaces du mur et du toit au
contact avec le plan de faille sont parfois polies lors du glissement le long de la faille; on
appelle alors ces surfaces polies des miroirs de failles. Le vecteur-glissement, soit le rejet réel
de la faille, correspond à la ligne de séparation entre deux points situés sur le mur et le toit et
qui étaient initialement contigus. Des stries ou rainures peuvent se développer parallèlement
au vecteur-glissement sur la surface de faille.

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Rejet d’une faille

Le rejet réel d'une faille correspond au vecteur de mouvement parallèle au déplacement relatif
des compartiments situés de part et d'autre de la surface faillée. Le rejet réel est donc une
ligne qui possède une direction, une plongée ainsi qu'une distance toutes mesurées sur le plan
de faille. Il peut se diviser en composantes horizontale et verticale, soient les rejets apparents
calculés dans un plan horizontal et un plan vertical (figure 5).

Classification des failles

Le domaine de la tectonique cassante est restreint aux niveaux superficiels de la


croûte, là où la déformation est dominée par la fracturation. Le régime tectonique régional, en
compression, en extension ou en coulissage, sera responsable de la géométrie et de la
cinématique des failles.
Les failles se divisent en trois types en fonction du glissement réel des blocs situés de part et
d'autre de la faille. Une faille normale présente un glissement du toit vers le bas par rapport
au mur et suivant la ligne de plus forte pente de la faille. Une faille inverse quant à elle
présente un glissement du mur vers le toit suivant la ligne de plus forte pente de la faille.
Finalement, une faille de décrochement présente un glissement horizontal du mur par rapport
au toit suivant une direction parallèle à la faille. On dira que la faille de décrochement est
dextre si le bloc opposé à l'observateur regardant le plan de faille a glissé vers la droite et
senestre si le bloc glisse vers la gauche.

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2. Les marqueurs
du mouvement

Le mouvement
des blocs de part et d'autre d'une faille peut se faire tout simplement par glissement ou par un
glissement accompagné d'un rapprochement ou d'un éloignement des blocs. Peu importe le
mouvement, différentes structures et figures ornementeront la surface de faille, et
enregistreront le mouvement: ce sont les marqueurs du glissement (figure 4). Un glissement et
une translation parallèle au plan de faille entraînera une friction des blocs et produira une
abrasion des surfaces en contact. Les marqueurs tels que les rayures et les stries (figure 4a),
fines et courtes, et les rainures et cannelures (figure 4b), plus profondes et longues se forment
par glissement et friction sur la surface de faille. Un glissement accompagné d'un éloignement
des blocs de part et d'autre de la surface de faille entraînera l'ouverture de vides colmatés au
cours du glissement par des cristallisations de minéraux tels que le quartz et la calcite.
L'orientation de l'axe long des fibres minérales sera parallèle au vecteur-glissement de la

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faille, ce qui nous aidera à déduire le sens de mouvement de la faille (voir par exemple, la
géométrie des escaliers de cristallisations minérales sur la figure 4c). Un glissement
accompagné d'un rapprochement des blocs de part et d'autre de la surface de faille entraînera
une pression et une dissolution localisée des surfaces en contact. L'obliquité des escaliers de
dissolution (figure 4d) indiquera la direction du déplacement des blocs. La disposition de
marqueurs tels que les fractures d'extension (figures 4e et f) et les microfractures de
cisaillement (figures 4g et h) peuvent également indiquer le sens du glissement de la faille.

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Les plis

Définition

Un pli est une déformation souple des roches sous forme d'ondulations résultant d'une
contrainte ou d'un glissement gravitaire. Lorsque les roches sont soumises à un état de
contrainte, elles se déforment de différentes façons. Elles se comporteront de façon élastique
jusqu'à ce que leur limite d'élasticité (ou seuil de plasticité) soit atteinte, après quoi il y aura
soit perte de cohésion et rupture (fracturation) ou déformation ductile de la roche. Le
plissement de strates est le résultat de la déformation ductile.
Les plis peuvent avoir toutes les dimensions depuis l'échelle du millimètre jusqu'à celle de la
dizaine de kilomètres.

Analyse descriptive des plis


Les plis consistent en une déformation hétérogène d'une succession de strates, ou de
toute autre surface planaire pénétrative (schistosité, foliation). Les antiformes correspondent à
des plis à courbure vers le haut (fig.1a), tandis que pour les synformes, la courbure est vers le
bas (fig.1b).

Fig.1- a)
Antiforme; b)
synforme

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Fig. 2 - a) Couches non déformées. La couche la plus ancienne avec un patron ligné,
la couche la plus jeune en gris. b) anticlinal, c) synclinal.

Fig. 3 - Architecture d'un pli et nomenclature des principaux éléments d'un pli.

Classification des plis

Une des façons les plus simples de décrire un pli est d'utiliser sa forme générale, telle
qu'observée dans un plan perpendiculaire à l'axe. On distinguera les plis en chevrons (pli dont
la charnière est anguleuse et les flancs plats et symétriques, circulaires, elliptiques,
ptygmatitiques, coffrés (pli dont la
crête est large et les flancs
subverticaux, et qui possède deux
charnières et deux surfaces
axiales), etc. Il est également
possible de décrire un pli en

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utilisant les termes modéré, ouvert, fermé, serré et isoclinal, qui font référence à l'angle
d'ouverture entre les flancs (fig.4).

Fig. 4 - Classification des plis en fonction de leur angle d'ouverture.

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La classification géométrique des plis tient compte de leur orientation qui est donnée par
l'orientation de l'axe et de la surface axiale. La classification de Fleuty (1964) utilise les
valeurs du plongement de l'axe d'un pli et du pendage de la surface axiale (figure 6). Ces deux
paramètres permettent de décrire la géométrie des plis dans une ceinture orogénique. Par
exemple, un pli sera dit droit et horizontal lorsque sa surface axiale sera verticale et son axe
horizontal.

Fig. 6 - Classification géométrique des plis selon Fleuty, basé sur la plongée de l'axe (axe δ)
et le pendage du plan axial (axe α).

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Fig. 11 - Pli formé par flexion-glissement (flexural-slip).

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