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COURS CONDENSE DE DIAGRAPHIES

 L3 COMMUN
 Chapitre I

 R. Kardache

R. Kardache
CHAPITRE I
NOTIONS DE DIAGRAPHIES

 Définition
 Les diagraphies (Logging), techniques géophysiques apparues en 1927 aux USA,
développées surtout dans le domaine de l’exploration pétrolière, sont des
enregistrements physiques, liés aux caractéristiques du sous-sol, obtenus lors de la
foration d’un puits.
 les résultats obtenus de ces enregistrements sont de trois types :
 diagraphies de forage ou instantanées : le diamétreur (caliper), contrôle de déviation,
détection du point de coincement, contrôle de la cimentation, vitesse d’avancement,
etc. ;
 diagraphies géologiques (différées) : caractéristiques physiques des formations
traversées, la nature des fluides (eau / pétrole / gaz) s’y trouvant éventuellement et
leurs quantités ;
 diagraphie de production : les phénomènes liés aux fluides en place et leur écoulement.

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Exemple
d’enregistrement
(log)
Trois logs obtenus:

Une radioactivité
Naturelle (RAN): GR

Diagraphie électrique:

PN16’’

GN64’’

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Intérêt
 Les diagraphies en trou ouvert permettent de répondre dans la
majorité des cas aux questions suivantes, lors d’un forage d’eau
ou pétrolier :
 - existe-t-il des réservoirs ?
 - quels sont :
 leurs côtes (côte inférieure et la cote supérieure) ?
 leurs caractéristiques pétrophysiques (lithologie, porosité,
perméabilité, saturation en eau, saturation en pétrole, etc.) ?
 leur contenu (nature du fluide, sa quantité (volume, saturation),
sa mobilité ?
 - faut-il un supplément d’informations pour lever une
indétermination sur la nature lithologique du réservoir, la
nature du fluide en place ?
 Dans ce cas l’utilisation de diagraphies supplémentaires et
d’autres méthodes deviennent nécessaires.
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Porosité

Vides influencés par la cimentation . Porosité secondaire de conduits, fissures et microfissures

Dans le cas contraire, la roche est dite meuble ou non consolidée. L’agencement des grains

entre eux présente des vides (pores) qui peuvent interconnectés ou non, comme

généralement les grains ont des formes hétérogènes cela crée des vides de tortueux.

Vides intergranulaires en formations homogène et hétérogène.

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 Porosité totale ou absolue
 La porosité totale notée, mt ou Øt, représente tous
les vides interconnectés ou pas entre eux, elle est de
la forme : (%).

 Porosité efficace ou effective


 Elle est représentée par tous les pores qui sont
interconnectés et est définie comme suit :
 (%).

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Saturation

 La saturation d’une roche en fluide est le volume des


vides occupé par ce fluide sur le volume total des
pores, elle de la forme pour l’eau :

 (%).
 et la saturation de l’huile .

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Résistivité

 La résistivité d’un milieu est sa capacité à s’opposer à


la circulation du courant électrique :

 Résistance (Ω) ; : Résistivité (Ωm); : Section


(m2) ; : Longueur (m).
 NB : l’inverse de la résistivité est la conductivité
(faire attention aux unités).

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Conductivité des formations

 Les matériaux géologiques, en général sont de mauvais


conducteurs, sauf les oxydes (magnétite), les sulfures
métalliques (pyrite) et le graphite, l’or, l’argent, le platine
etc, c’est la conductivité solide. Mais la plupart du temps, la
conductivité est de type électrolytique.
 Résistivités / Conductivités de quelques formations

Formations Résistivité Conductivité


Paramètres
Argile 2 à 10 5000 à 1000
Sable à eau salée 0.5 à 10 20 000 à 1000
Sable à huile 5 à 1000 2000 à 10
Calcaire compact >1000 <10
Dolomie >1000 <10
Lignite >100 <100

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Salinité équivalente

 La résistivité d’une eau dépend essentiellement de la


concentration des sels dissous, de leur nature et de la
température. Pour la caractériser, on utilise la
salinité en NaCl qui produirait une résistivité égale à
celle de l’eau considérée.
 TD: en classe.

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LOI D’ARCHIE (1942)
 Pour une formation la résistivité vraie s’écrit, d’après ce qui a précédé
et selon l’auteur Archie:


 (Ωm) :Résistivité vraie de la formation; (Ωm): Résistivité de
l’électrolyte (water) ; Ø : (%) Porosité de la formation ;
 0.6 <a < 2 : Facteur dépendant de la lithologie (tortuosité) :
 a < 1 : porosité intergranulaire ;
 a > 1 : porosité de fracture.
 1.3< m < 2.2 : Facteur de cimentation, dépendant de la forme des
pores et de l’entassement
 m = 1.3 : sables non consolidés ;
 m = 2.2 : calcaires cimentés.

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Remarque

 Par simplification, on prend souvent , formule


assez proche de celles de Humble :

 Ce facteur de formation est facilement déterminé des


formules et abaques. Si on connait le facteur de
forme on peut déduire la porosité et vice versa. Les
valeurs trouvées sont généralement valables dans
des terrains propres. Dans le cas contraire, présence
d’argile, il faut passer par des facteurs de correction.
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2° Relation
 La saturation partielle en eau d’une formation dans la première relation
donne :
 n: indice de saturation :
 n= 2 : Roches consolidées ;
 1.3 : Roches non consolidées.
 En général, en prenant n=2 on a une bonne approximation.

 La saturation est définie à partir de la formule d’Archie comme suit :

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Exemple :
 Soit une formation de Ø = 15% et avec

 La résistivité de l’eau interstitielle (Rw) est de


0.07Ωm et celle de la partie pétrolifère (Rt) est de
20Ωm:
 Quelle est la saturation en eau ? En déduire celle des
hydrocarbures en place.
 Rép. (Sw= 39,4% et So = 60,6%).

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PHENOMENE D’INVASION
 Lors de la foration d’un puits, la boue de circulation va exercer une
pression hydrostatique supérieure à celle des aquifères ou gisement de
pétrole, de façon à maintenir les fluides en place.
 Il se forme dès lors sur les parois du forage un dépôt appelé mud cake
(gâteau de boue, variant de 1’’:2.54cm à 1/8’’:3mm) qui auparavant à
cédé sa phase liquide à la formation traversée (zone lavée), appelé
filtrat, et repousse les fluides en place, voir schéma ci-dessous.
Caractéristiques des terrains et Fluides

Résistivités des Fluides Résistivités des terrains

Zone Lavée Zone vierge Zone Lavée Zone vierge

Rmf Rw Rxo Rt
Saturation

Sxo Sw

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Schéma de l’invasion

Banc adjacent
imperméable

Ep
ai
ss
eu
r
du
ba
nc

Banc adjacent imperméable

*Dans le cas du passage de la


dj : Zone envahie (zones
zone lavée à la zone vierge sans
lavée et transition)
transition, alors di=dj

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Residual Oil Saturation : ROS
 L’écriture dans la zone lavée d’un aquifère sans huile, on peut écrire que :

 Etant donné que, dans la zone vierge, nous avons à faire toujours à la
même roche, alors
 Remarque
 - L’eau de rivière, utilisée dans la boue de forage, est généralement plus
résistante que l’eau d’imbibition alors ;
 - dans le cas d’un gisement pétrolifère, il reste toujours dans la zone lavée
de l’huile résiduelle, on peut calculer la teneur en filtrat de la zone :

 résistivité de la zone envahie, dans le cas de l’existence d’une huile


résiduelle.
 Residual Oil Saturation : ROS=(1 ).

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CONCLUSION

 Les diagraphies sont un outil très important dans


l’apport de renseignements sur la géologie des terrains
traversés, sur la recherche des gisements, sur la nature
des fluides en place. La mesure de la résistivité est une
opération importante qui permet de :
 - l’identification de la lithologie (Argile, sable, etc) ;
 - l’identification du fluide en place ;
 - la mise en évidence d’anomalie (objets métalliques
enfouis, par exemple) ;
 - expressions empiriques :
 Rmc=1.5 Rm et Rmf=0.75 Rm ;

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NOTATION

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NOTATION

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NOTATION

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Abaque 01 : Facteur Multiplificatif

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Abaque 02 : Salinité-Résistivité-
Température

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Abaque 03 : Porosité et Facteur de
Formation

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Abaque 04 : Détermination des
paramètres Rmc et Rmf

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A RETENIR

 détermination de la température de la formation prospectée :

 Conversion de la température :
 détermination de la Résistivité de la boue (Rm) à la température de la
formation :
 en degré Fahrenheit (°F)
 en degré Celsius (°C)

 - Détermination des résistivités du mud cake et du filtrat, Rmc et Rmf : il faut


l’utilisation de l’abaque 4 : Détermination des paramètres Rmc et Rmf , ou
bien se servir des relations empiriques qui donnent des valeurs
approximatives Rmc=1.5 Rm et Rmf=0.75 Rm .
 Important : les résistivités doivent être ramenées à la température de la
formation prospectée.

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Sw = 100% (zone saturée)

 - Détermination de différentes résistivités :

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