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Propriétés des roches

Les propriétés des roches est l’ensemble des


caractéristiques qu’on peut donner à une roche dans un
moment bien déterminé dans un lieu bien connu et qui
peuvent changer selon les conditions in situ.

On distingue :
•les propriétés mécaniques,
•minéralogiques,
•hydrauliques
• etc ...
Composition
Les roches sont des matériaux qui constituent l’écorce
terrestre.
Composition SiO2 CaO MgO FeO Na2O K2O Fe2O H2O Al2O3
% 59.8 4.9 3.7 3.39 3.25 2.98 2.69 2.02 14.9

Les liaisons atomiques donnent aux corps solides deux


propriétés mécaniques : la cohésion et la rigidité.
La cohésion
La cohésion s’oppose à la fragmentation du corps. Elle est
définie par la résistance d’une roche à la traction, la perte de
cohésion intervient brusquement et la rupture se manifeste.
On s’intéresse à la cohésion pour étudier la dureté de la
roche, la stabilité du toit et du mur pour choisir le type de
soutènement convenable et pour choisir le moyen
d’abattage, les engins, les explosifs et pour connaître enfin
les pressions des terrains dans un ouvrage souterrain.
 
La rigidité
La rigidité s’oppose à la déformation plastique du corps.
Elle est définie par la résistance au cisaillement. Lorsque
les liaisons qui assurent la rigidité sont données par les
contraintes de cisaillement, le solide change lentement sa
forme, la déformation s’achève par une rupture plastique.

Si une roche conserve à la fois sa cohésion et sa rigidité, on


parle des déformations élastiques et parfaitement
réversibles.
La porosité
La porosité des roches est l’ensemble de tous les vides
(pores)dans la phase solides(squelette) de roches suivant la
genèse.

D’après leurs dimensions les pores sont classés en :


-microcapillaires avec un diamètre inférieur à 0,2µ
-capillaires avec 0,2 µ< diamètre< 100 µ
-supercapillaires avec un diamètre >100 µ .
 
Les types de porosité selon l’origine de ces
vides :
•porosité de vacuoles,
•porosité d’interstices,
•porosité de fissures,
•porosité d’altération ou de dissolution
La porosité n de la roche est le rapport du volume des vide
(volume occupé par l’eau et l’air) au volume total de la
roche.

L’indice des vides est le rapport du volume des vides au


volume des grains solides.

On a les deux relations suivantes :

n e
e n
1 n 1 e
D’après la valeur de la porosité n, on classe la
roche en cinq groupes:
-roche à porosité très faible n < 5%
-roche à porosité faible 5 % < n < 10%
-roche à porosité moyenne 10 % < n < 15%
-roche à porosité grande 15 % < n < 20%
-roche à porosité très grande n > 20%
Teneur en eau et degré de saturation : 
•Le degré de saturation Sr indique la quantité d’eau que
contient le sol. C’est le rapport du volume occupé par l’eau au
volume total des vides. Lorsque le terrain est sec Sr = 0 et
lorsqu’il est saturé Sr = 1.

•La teneur en eau w pour un certain volume de sol exprime le


rapport du poids de l’eau au poids de la matière sèche.
La relation qui lie ces grandeurs est d’ailleurs fort simple :

e S r w
w
s
Nombre de dureté
“ Schreiner” a donné une formule de dureté qui dépend
considérablement de la quantité de quartz et de feldspath
contenue dans la roche en question et qui se calcule selon la
relation suivante:
FB
Hs  KN / mm 2
Ai
avec FB : la force limite contre fracture en KN
Ai : la surface d’attaque en mm²
Densité des roches
La densité de la roche est le rapport entre unité de masse sur unité
de volume. Le tableau ci-joint montre des valeurs de densité pour
quelque roches et matériaux:

Calcaire dur 2 à 2.7 Argile compact 2.2


Calcaire moyen 1.9 à 2.7 Barytine 3.8 à 4.5
Granit 2.4 à 3.0 Béton 2.25
Grès 1.9 à 2.5 Ciment Portland 3.0 à 3.33
Gypse 1.2 Marbre 2.5 à 2.9
Diamant 3,52 Quartzite 2.2 à 2.8
Sable sec 2.0 à 2.2 Sel gemme 2.16
Propriétés hydrauliques
L’eau affaiblie la résistance des roches par différentes actions et
modifie leur nature par altération.

Les eaux souterrains sont en principe d’origine météoriques et


c’est les précipitations qui alimentent le sous-sol. Les
précipitations se répartissent en trois fractions inégales :
-Débit d’évaporation ( EV )
-Débit d’infiltration ( I )
-Débit de ruissellement ( R )
Notion de potentiel hydraulique et de gradient
hydraulique 

L’énergie potentielle hydraulique (appelée simplement


potentiel hydraulique), est habituellement définie par le
concept de charge hydraulique h, qui transforme les
différentes composantes de l’énergie potentielle en
“ hauteurs d’eau équivalente ” (par rapport à une côte de
référence choisie) :
z  : profondeur du point considéré par rapport au
niveau de référence choisi
u v2 u : pression de l’eau
h  z   w : poids volumique de l’eau
 w 2g v  : vitesse globale de l’écoulement
g : accélération gravifique
En géotechnique, les écoulement sont lents et le terme d’énergie
de vitesse (énergie cinétique) est négligeable. L’équation

devient :
u
h  z 
w

La représentation de h se fait à l’aide des surfaces ou des lignes


équipotentielles, c’est à dire des lieux de h constant.
Le gradient i du potentiel hydraulique vaut : i  grad h
Il est dirigé orthogonalement aux équipotentielles et il a pour valeur
la variation relative de h suivant cette direction, càd la perte de
charge maximum par unité de longueur. Le gradient i peut
évidemment être mesuré par la plus grande pente de la surface
équipotentielle.
Ecoulement dans les massifs rocheux :

Le matériau rocheux peut être considéré comme imperméable


vis-à-vis des discontinuités. L’écoulement est donc concentré
dans ces discontinuités.
Le débit peut être calculé par la formule proposée par
Lomize :
1 D *3 du
Qx 
f 12 dx
Qx: débit par unité de largeur de la fissure ((m3/s)/m = m²/s)
D*: ouverture de la fissure (m)
du/dx: gradient de pression d’eau (Pa/m)
 : viscosité dynamique (Pa.s)
f: un coefficient tenant compte de la rugosité, 0 < (1/f) < 1
Notion de perméabilité 
Dans un tube de section globale
A, à un débit q, correspond la
vitesse conventionnelle :
q
v (m / s)
A
Darcy a remarqué que dans les
sables aquifères : v = -k i

Le coefficient k est dénommé le


coefficient de perméabilité, il a
la dimension d’une vitesse
Les matériaux rocheux étant
généralement très peu
perméables et relativement
très résistants, il est
nécessaire et possible de leur
appliquer des gradients
nettement plus élevés que
pour les sols, l’entraînement
des particules n’étant pas à
craindre. Les échantillons
sont des cylindres pleins
scellés latéralement dans un
siège conique, et la
perméabilité axiale est
mesurée (perméamètre pour
matériaux rocheux).
Pour mesurer le coefficient de perméabilité in situ, on réalise
l’essai Lugeon. Cet essai consiste à injecter de l’eau sous
pression dans la tranche à essayer, au moyen d’un tube
débouchant sous un obturateur ou bien entre deux obturateurs
qui limitent cette tranche, en haut et en bas. On envoie de l’eau
sous pression constante de 10 bars et on mesure le volume
d’eau introduite en minutes.
Une unité Lugeon correspond à l’absorption de 1 litre par mètre
de forage et par minute sous une pression effective d’injection
de 10 bars. Elle équivaut à une perméabilité de 10-7 m/s
environ.

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