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Section 2 – Module 1
L’HYDROGÉOLOGIE APPLIQUÉE
Le cycle de l’eau (figure 2.1.1)
Quelques notions d’hydrogéologie
L’eau dans les roches et les sédiments : notions de porosité (figure 2.1.2)
L’eau dans les roches et les sédiments : notions de perméabilité (figure 2.1.3)
La Loi de Darcy (figure 2.1.4)
Les eaux souterraines (figure 2.1.5)
La conductivité hydraulique des réservoirs d’eau souterraine (figure 2.1.6)
Les conditions hydrogéologiques du socle rocheux du Québec (figure 2.1.7)
Les aquifères
Les aquifères des dépôts glaciogéniques (figure 2.1.8)
La surface piézométrique dans les aquifères (figure 2.1.9)
Le puits de surface dans un aquifère non confiné (figure 2.1.10)
Le puits artésien (figure 2.1.11)
Les bassins versants
La notion de bassin versant (ou bassin hydrographique) (figure 2.1.12)
Les bassins versants du Québec (figure 2.1.13)
La région hydrographique de la Communauté Métropolitaine de Québec (CMQ) (figure
2.1.14)
La fragilité de l’eau douce
La qualité de l’eau souterraine et de l’eau de surface (figure 2.1.15)
L'enfouissement des substances polluantes doit tenir compte de la nature des terrains (figure
2.1.16)
La contamination au trichloroéthylène (TCE) à Shannon (région de Québec) (figure 2.1.16)
La contamination des puits par l'eau salée en bordure de mer (figure 2.1.18)
La disponibilité de l’eau douce par habitant à l’échelle mondiale, en 2007 (figure 2.1.19)
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∆H où Q = Débit (m3/jour)
Q = − KA K = Conductivité hydraulique (perméabilité) [m/s ou m/jour]
A = Surface transversale de l’aquifère [m2]
L ∆H = Charge hydraulique (h2-h1) [m]
L = Distance entre les deux puits [m]
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Appareil inséré dans un puits servant à mesurer le niveau de l’eau souterraine en un point spécifique de la nappe
phréatique.
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Quelques mots sur le nom des sédiments et des roches : Le shale, le siltstone et le grès sont des roches
sédimentaires terrigènes provenant, respectivement, de la diagenèse des sédiments argileux (<2 µm),
silteux (2-50 µm) et sableux (50 µm – 2 mm). Le calcaire et la dolomie sont des roches sédimentaires
allochimiques; la première étant formée de calcite [CaCO3], la seconde de dolomite [CaMg(CO3)2]. Le till
est un sédiment glaciaire composé de particules hétérogènes variablement compactées.
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Mesure exprimée en pourcentage et calculée en divisant la dénivellation verticale entre deux altitudes par la
longueur de la pente entre ces deux mêmes points. Exemple : si la dénivellation est de 10 m et que la longueur de la
pente (et non la distance horizontale) est de 100 m, la déclivité est de 10%.
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Figure 2.1.16 - L'enfouissement des substances polluantes doit tenir compte de la nature des
terrains.
Ce postulat qui semble évident n'est pas toujours appliqué. (A) Un enfouissement sur des matériaux
poreux comme les sables et les graviers ne peut conduire qu'à une dispersion des contaminants sur de
grandes distances, lentement mais sûrement. Ainsi, dans la région de Ville de Mercier (sur la rive-sud de
Montréal), on a contaminé, en moins de 10 ans, une nappe phréatique sur une distance de 5 km à cause
d'un déversement de solvant et d'huile dans les sables et graviers d'un esker (c.-à-d. un type de dépôts
glaciogéniques très perméable). (B) On croit généralement que l'enfouissement sur le roc solide (roches
ignées ou métamorphiques) est un gage de sécurité. La roche est souvent fracturée; elle peut alors être très
perméable et constituer un excellent aquifère. Dans l'exemple de Ville de Mercier, la contamination a eu
lieu à la fois dans les dépôts meubles de l'esker et dans la roche fracturée sous-jacente. (C) La roche de
fond n'est pas toujours homogène. Même si l'ensemble des couches apparaît à première vue imperméable
et non fracturé, il faut bien s'assurer qu'il n'y a pas, en profondeur ou latéralement, une ou des couches qui
soient perméables et qui pourraient transporter les contaminants. (D) Un enfouissement dans les argiles
offre beaucoup moins de risque, car ce genre de sédiment est passablement imperméable. Il faut bien
s'assurer cependant que la couche d'argile soit suffisamment épaisse pour que l'enfouissement n'atteigne
pas des couches sous-jacentes perméables.
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Figure 2.1.18 – La contamination des puits par l'eau salée en bordure de mer.
(A) En bordure de mer, dans les régions de plaines surtout, les eaux salées, plus denses que les eaux
douces potables, s'infiltrent sous ces dernières jusqu'à une certaine distance à l'intérieur du continent. La
lentille d'eau douce « flotte » en quelque sorte sur l'eau salée, question de différence de densité. (B) Le
pompage de l'eau douce entraîne la création normale d'un cône de dépression à la surface de la nappe
phréatique; en réaction à ce cône de dépression, il se forme un cône inverse sous la lentille pour
rééquilibrer les masses de densités différentes. (C) Avec un abaissement du niveau phréatique, un puits,
qui pendant un certain temps a pompé de l'eau douce, peut subitement se mettre à pomper de l'eau salée.
(D) Une montée du niveau marin s'accompagnera d'une montée de la nappe phréatique marine sous la
plaine littorale, entraînant le pompage d'eau salée dans les puits, une situation qui risque de se produire
avec la montée prévue du niveau des mers reliée au réchauffement climatique et qui peut s'avérer
particulièrement désastreuse dans les zones deltaïques à forte densité de population. Les Îles-de-la-
Madeleine, dans le golfe du Saint-Laurent, sont candidates à ce genre de problème relié à la hausse du
niveau marin tout comme la péninsule de la Floride où là, en plus, il y a surpompage de la nappe
phréatique en raison de la forte densité de la population.
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Figure 2.1.19 – La disponibilité de l’eau douce par habitant à l’échelle mondiale, en 2007.
Bien que l’eau se trouve en abondance sur notre planète, l’eau douce n’en représente que 2,5%. Le
Québec, et même le Canada en entier, compte comme l’un des endroits avec les plus grandes réserves
d’eau douce. La province compte 3% des réserves mondiales renouvelables de cet or bleu en y incluant
l’ensemble de ses lacs, rivières et eaux souterraines qui fournissent l’eau de consommation à sa
population.
La carte ci-dessus illustre très bien la problématique de l’approvisionnement en eau potable. La répartition
de l’eau douce est loin d’être uniforme à la surface de la planète. En 2007, environ le tiers de la population
mondiale habitait des régions où la disponibilité en eau douce est déficiente (sous le seuil de
vulnérabilité). Selon les prévisions, il est possible qu’environ 2,8 milliards de personnes réparties dans
48 pays soient en stress hydrique d’ici 2025. Les pays ciblés sont majoritairement situés dans le nord de
l’Afrique et au Moyen-Orient. Mais la surconsommation et la croissance démographique peuvent aussi
diminuer significativement les réserves dans certains pays comme la Chine, les États-Unis, le Mexique et
ceux de l’Europe occidentale. L’approvisionnement en eau douce est une problématique planétaire
majeure qui a le potentiel de nuire aux bonnes relations entre pays voisins si des solutions ne sont pas
envisagées à court terme.
Parlant de solution, il est techniquement possible d’utiliser l’eau des océans pour la consommation
humaine en éliminant les sels contenus dans l’eau par désalinisation. En 2002, il y avait plus de
12 000 usines de désalinisation dans 120 pays qui produisaient moins de 1% de la consommation
mondiale d’eau douce. Ce processus, qui consiste à chauffer de l’eau de mer et à condenser la vapeur pour
récupérer l’eau douce, est cependant énergivore si bien qu’il reste impraticable à grande échelle pour les
pays les moins fortunés (qui sont majoritairement ceux qui ont les moins grandes réserves d’eau douce).
La désalinisation est un processus qui se produit naturellement dans le cycle de l’eau. Elle correspond à la
partie du cycle où, chauffée par le Soleil, l’eau de mer s’évapore sous forme d’eau douce gazeuse pour
ensuite se condenser et retomber au sol sous forme d’eau douce liquide ou solide (pluie ou neige).
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Mises à part les références citées ci-dessous, toutes les images proviennent du cours Planète Terre (GLG-
1000).
Figure 2.1.4 – Image tirée de Landry, B., Gauthier, M., Lucotte, M., Moingt, M., Occhietti, S., Pinti, D.L.
et Quirion, M., 2013. Notions de Géologie (4e édition). Groupe Modulo inc., 640 p.
Figure 2.1.6 - Image tirée de Landry, B., Gauthier, M., Lucotte, M., Moingt, M., Occhietti, S., Pinti, D.L.
et Quirion, M., 2013. Notions de Géologie (4e édition). Groupe Modulo inc., 640 p.
Figure 2.1.7 - Image tirée de Landry, B., Gauthier, M., Lucotte, M., Moingt, M., Occhietti, S., Pinti, D.L. et
Quirion, M., 2013. Notions de Géologie (4e édition). Groupe Modulo inc., 640 p.
Figure 2.1.8 - Image tirée de Landry, B., Gauthier, M., Lucotte, M., Moingt, M., Occhietti, S., Pinti, D.L. et
Quirion, M., 2013. Notions de Géologie (4e édition). Groupe Modulo inc., 640 p.
Figure 2.1.9 – Ferlatte, M., Tremblay, Y., Rouleau, A., Larouche, U.F., 2014. Notions d’hydrogéologie,
RQES, 63 p.
Figure 2.1.12 - Ferlatte, M., Tremblay, Y., Rouleau, A., Larouche, U.F., 2014. Notions d’hydrogéologie,
RQES, 63 p.
Figure 2.1.13 - Image tirée de http://www.mddelcc.gouv.qc.ca
Figure 2.1.14 - Image modifiée du site internet http://www.obvcapitale.org
Figure 2.1.15 - Image tirée de http://www.mddelcc.gouv.qc.ca
Figure 2.1.17 – Image tirée de Ouellon, T., Blais, V., Racine, C., Ballard, J.-M., et Lefebvre, R., 2010.
Synthèse du contexte hydrogéologique et de la problématique du TCE dans le secteur Valcartier, Québec,
Canada. Rapport final R-961. INRS, Centre-Eau Terre Environnement.
Figure 2.1.19 - Image tirée de FAO-Nations unies et World Resources Institute, 2008.