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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union---Discipline---Travail

CYCLE INGENIEUR DE CONCEPTION

EXPOSE DE MECANIQUE DES SOLS

THEME
REFERENCES DE COMPACTAGE
D’UN SOL : ESSAI PROCTOR
Classe : IC 1 A

Enseignant
Groupe 4
Docteur BOHI Bernadin
DIARRA Rokiatou
Enseignant chercheur à l’INP-HB
KONAN Kouamé Illan Aymard
N’GNAORE Kouakou Ulrich-Fidèle
WOGOU Aimé Désiré

Année académique : 2022-2023


SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 2
I. BUT ....................................................................................................................................... 3
II. INTERET........................................................................................................................... 3
III. PRINCIPE ......................................................................................................................... 4
IV. MODE OPERATOIRE...................................................................................................... 5
V. INTEPRETATION DES RESULTATS ............................................................................ 7
VI. ETUDE DE CAS ............................................................................................................... 8
CONCLUSION .............................................................................................................................. 11

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INTRODUCTION
Les remblais posent à l’ingénieur civil un certain nombre de soucis ; notamment les soucis de
stabilité des pentes et de portance. Pour pouvoir les maitriser, l’un des outils est le compactage :
c’est un procédé utilisé pour réduire quasi-instantanément le volume sol en lui appliquant une
charge ; celle-ci forcera les grains à se resserrer et, par conséquent, on observera une réduction du
volume occupé par les vides. Ce procédé s’effectue sans expulsion d’eau ce qui le différencie de la
consolidation. Toutefois, la bonne exécution de cette opération nécessite la connaissance de
certains paramètres obtenues en laboratoire, d’où l’importance de l’essai Proctor.

Dans la suite, nous présenterons cet essai, son mode opératoire ainsi que son intérêt dans le génie
civil.

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I. BUT
L'essai Proctor est un essai qui permet de déterminer la teneur en eau nécessaire
pour obtenir la densité sèche maximale d'un sol granulaire (ou non) par compactage
à une énergie fixée (poids de dame, nombre de coups et dimensions normés).

Les valeurs obtenues par l'essai sont :

WOpt pour la teneur en eau optimale ;

ρOpt pour la masse volumique sèche optimale.


II. INTERET
En travaux publics, lors de l’utilisation de remblais, l'objectif va être de compacter
le sol afin à la fois de stocker un maximum de matériau dans le volume donné, et aussi d'augmenter
la stabilité du remblai pour éviter les phénomènes de glissement.
L'essai Proctor permet de connaître la densité maximale possible d'un
matériau, et sa teneur en eau nécessaire pour aboutir à cette densité.
En remblai, si le matériau est trop sec (W < Wopt), il faudra alors
l'humidifier (le plus souvent à l'aide d'une sous-soleuse et d'un malaxeur). S'il est trop humide
(W>Wopt), il faudra l'aérer jusqu'à obtenir la teneur en eau OPN.
Une fois la teneur en eau optimale atteinte, le compacteur roule sur le
matériau, jusqu'à atteindre la compacité maximum (γopt).
En couche de forme, la portance exigée par la structure de la chaussée est beaucoup plus importante
qu'en remblai. De ce fait l'énergie de compactage est plus grande, 2 700 J pour essais Proctor
modifié contre environ 570 J pour l'essai Normal.
Dans le cadre du guide des terrassements routiers, GTR, les conditions à respecter pour un sol sont
un nombre de passes plus grand pour une teneur en eau optimale Wopt. La portance est mesurée à
long terme notamment à l'essai à la plaque, avant de réaliser la structure de chaussée pour vérifier
que la portance de la plateforme est conforme au dimensionnement retenu.

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III. PRINCIPE
L’essai Proctor consiste à compacter dans un moule standard, à l’aide d’une dame standard et
selon un processus bien déterminé, un échantillon du sol à étudier et à déterminer le teneur en eau
du sol et sa densité sèche après le compactage.
L’essai Proctor est répété plusieurs fois de suite sur des échantillons portés à des teneurs en eau
croissantes (2%, 4% ,6% ,8% ,10%,12% ,14%,16%). On détermine ainsi plusieurs points de la
courbe représentative des densités sèches en fonction des teneurs en eau. On trace alors la courbe
en interpolant entre les points expérimentaux. Elle représente un maximum dont l’abscisse est « la
teneur en eau optimum Proctor », et l’ordonnée « la densité sèche maximum Proctor ».

Diagramme Proctor simple

L’essai Proctor s’effectue généralement pour deux compactages d’intensités différentes :


❖ Essai Proctor normal
Le compactage n’est que moyennement poussé. Il est généralement utilisé pour les études de
remblais en terre (barrages et digues).
Il s’effectue en trois couches avec « la dame Proctor normal », l’énergie de compactage est de :
55 coups de dame par couche dans le moule C.B.R
25 coups par couche dans le moule Proctor normal.
❖ Essai Proctor modifié
Le compactage est beaucoup plus intense ; il correspond en principe au compactage maximum que
l’on peut obtenir sur chantier avec les rouleaux à pieds de mouton ou les rouleaux à pneus lourds
modernes. C’est ordinairement par l’essai Proctor modifié que l’on détermine les caractéristiques de
compactage (teneur en eau optima, densité sèche maxima) des matériaux destinés à constituer la

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fondation ou le corps de chaussée des routes et des pistes d’aérodromes. Le compactage dans ce cas
s’effectue en cinq couches successives avec « la dame Proctor modifié » l’énergie de compactage
est de :
55 coups de dame par couche dans le moule C.B.R ;
25 coups par couche dans le moule Proctor.

IV. MODE OPERATOIRE


❖ Choix du type de moule

Il est imposé par la granularité du matériau et l'utilisation envisagée des résultats de l'essai comme
indiqué sur le diagramme ci-dessous.

Pour réaliser l’essai Proctor, nous utilisons une moule Proctor.

❖ Exécution de l'essai

Les choix du type de moule et de la nature de l'essai à exécuter étant faits, on procède au
compactage des éprouvettes humidifiées comme indiqué en 6.2 en respectant les modalités
indiquées dans le tableau 1.

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Avant introduction du matériau dans le moule il y a lieu de :

Solidariser : moule, embase et rehausse ;


Lubrifier le cas échéant les parois du moule ;
Placer le disque d'espacement au fond du moule CBR lorsqu'il est utilisé ;
Placer éventuellement un papier-filtre ou un film plastique au fond du moule Proctor ou sur
le disque d'espacement du moule CBR pour faciliter le démoulage.

Introduire alors la quantité de matériau pour que la hauteur de la première couche après compactage
soit légèrement supérieure au tiers ou au cinquième de la hauteur du moule respectivement pour
l'essai Proctor normal et pour l'essai Proctor modifié. Compacter cette couche avec la dame
correspondante en appliquant respectivement 25 coups ou 56 coups par couche suivant le schéma
suivant, et répéter l'opération autant de fois que l'exige le nombre de couches à réaliser.

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Après compactage de la dernière couche, retirer la rehausse, le matériau doit alors dépasser du
moule d'une hauteur d'un centimètre au maximum. Cet excédent est arasé soigneusement au niveau
du moule en opérant radialement du centre vers la périphérie du moule. Si des éléments > 10 mm
sont entraînés dans cette opération, en laissant des vides à la surface de l'éprouvette, combler ceux-
ci avec des éléments fins qui sont lissés avec la règle à araser. Peser l'ensemble du moule avec le
matériau. Comme il n'est pas prévu de poursuivre l'essai par la détermination des Indices CBR
et/ou de l'Indice Portant Immédiat, on procède au démoulage de l'éprouvette. En extraire, ensuite,
un échantillon représentatif pour en déterminer la teneur en eau ;

V. INTEPRETATION DES RESULTATS


Pour chacune des valeurs de teneur en eau considérées, on détermine la teneur en eau W%, la masse
volumique apparente ρ, la masse volumique sèche du matériau ρd et on trace la courbe des
variations de cette masse en fonction de la teneur en eau. Chaque point tracé sur la courbe
représente un essai de compactage. La détermination complète de la courbe requiert généralement
5 points.

Mh − Ms
W% = 100 ∗
Ms

Avec Mh : masse de l’échantillon après compactage

Ms : masse de l’échantillon après séchage en étuve

MTH − MT
ρ=
𝑉𝑚𝑜𝑢𝑙𝑒

avec MTH : masse totale humide (masse du moule +masse matériau compacté)

MT : masse du moule

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𝑉𝑚𝑜𝑢𝑙𝑒: Volume du moule

ρ
ρd =
1+W

La courbe obtenue a une forme de cloche. Elle indique que dans un premier temps, lorsqu'on
augmente la teneur en eau du matériau, sa densité sèche augmente, ce qui signifie que le matériau
devient plus dur, plus compact et plus portant. Puis la courbe arrive à un maximum obtenu pour
une valeur précise de la teneur en eau (WOPM) appelée l'optimum Proctor. Pour cette valeur de
WOPM, la densité sèche est maximale. Si on poursuit l'augmentation de la teneur en eau, à nouveau
le sol se fragilise.

VI. ETUDE DE CAS

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W% 4 6 8 10 12

MTH 6970 7180 7230 7210 7080

MT 5129 5194 5129 5194 5129

Vm 949 949 949 949 949

n° tare 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2

Mth 458,35 453,2 525 566,4 453 454,9 458,3 557,5 580,5 515,54

Mts 453,59 448 517,05 552,7 443,1 444,3 444,4 536,8 548,9 493,1

Mt 308,35 305,5 308,35 305,5 308,35 305,5 308,35 305,5 308,35 305,5

Me 4,76 5,2 7,95 13,7 9,9 10,6 13,9 10,7 31,6 22,44

ms 145,24 142,5 208,7 247,2 137,6 138,8 136,05 231,3 240,55 187,6

w% 3,28 3,65 3,81 5,54 7,19 7,64 10,22 8,95 13,14 11,96

w% moy 3,47 4,68 7,42 9,59 12,55

ρ 1,94 2,09 2,21 2,12 2,06

ρd 1,87 2 2,06 1,93 1,83

me = mth – mts w% = (me ÷ ms) x 100

ms = mts – mt ρd = [ ρ ÷ (( w%moy ÷ 100) + 1)]

𝐌𝐓𝐇 − 𝐌T
𝛒=
𝑽𝒎𝒐𝒖𝒍𝒆
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CONCLUSION
Sur les chantiers de stabilisation, on exige, en général, des densités sèches égales à 90 % ou à 95
% de la densité sèche maximum Déterminée à l’essai Proctor ; d’où l’importance d’avoir au
moment du Compactage une teneur en eau très voisine de la teneur en eau optimum.

Cette Condition est souvent difficile à remplir, ce qui limite les possibilités de stabilisation des
sols : en périodes de pluie, la teneur en eau du sol naturel est généralement supérieure à la teneur
optimum, il faut aérer le sol pour le faire sécher ou attendre une période plus sèche. En période
sèche les apports d’eau sont importants (la teneur en eau optimum varie entre 6 et 12% selon la
nature du sol et l’engin de compactage utilisé.).

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TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE .................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 2
I. BUT ....................................................................................................................................... 3
II. INTERET........................................................................................................................... 3
III. PRINCIPE ......................................................................................................................... 4
IV. MODE OPERATOIRE...................................................................................................... 5
V. INTEPRETATION DES RESULTATS ............................................................................ 7
VI. ETUDE DE CAS ............................................................................................................... 8
CONCLUSION .............................................................................................................................. 11
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................. 12

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