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2022-2023

HYDRODYNAMISME EN MILIEUX
POREUX

Dr BAKA Derving
Hydrogéologue
Université Félix Houphouët-Boigny
UFR Sciences de la Terre et des Ressources Minières
dervingb@gmail.com / baka,derving@ufhb.edu.ci
OBJECTIF PRINCIPAL

INITIER À LA MODÉLISATION
HYDROGEOLOGIQUE EN MILIEU
POREUX
OBJECTIFS SPECIFIQUES

• Définir les concepts clés d’aquifère


• Appréhender l’approche conceptuelle
de la modélisation hydrogéologique
• Réaliser des applications numériques
de la modélisation
PRE-REQUIS

- Géologie

- Hydrogéologie (description d’un milieu…..)

- Hydraulique (loi de darcy, k,….)

- Informatique et logiciels
PROGRAMME

1- Généralités et rappel de notions en hydrogéologie

2- Modélisation en Hydrogéologie : Concepts et

Méthodologie

3- Application : Modflow
I- GÉNÉRALITÉS ET DE NOTIONS
I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.2- Définitions
l’hydrogéologie est la Science qui étudie les eaux
souterraines (ES)
- conditions d’accumulation et de circulation des eaux dans
les roches (origine, géologie, hydrodynamisme, etc.) ;
- conditions d’ acquisition des substances dissoutes par
l’eau au contact des roches encaissantes (hydrogéochimie,
isotopie, etc.).

Science qui traite des problèmes quantitatifs et


qualitatifs des écoulements d’eau
dans le sous-sol
I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.3- Bilan hydrologique
I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.3- Bilan hydrologique
L'équation du bilan hydrique se fonde sur l'équation de continuité et peut

s'exprimer comme suit, pour une période et un espace donnés :

Avec :
P : précipitations (liquide et solide) [mm] ou [m3] ;
S : ressources disponible à la fin de la période précédente (eaux souterraines, humidité du sol,
neige, glace) [mm] ;
R : ruissellement de surface et écoulements souterrains [mm] ;
E : évaporation (y compris évapotranspiration) ;
S+-DS : ressources accumulées à la fin de la période étudiée [mm].
I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.4- Concept d’aquifère

Les formations géologiques qui composent le sol ont, lorsqu’elles sont assez

perméables et poreuses, la capacité de permettre les écoulements verticaux

et transversaux de l’eau et de l’emmagasiner.

Elles constituent alors des aquifères dans lesquels le comportement des eaux

souterraines est très variable selon les caractéristiques physiques et

structurales des terrains.

Les nappes d’eau souterraine ne sont ni des lacs ni des rivières souterraines ;
il s’agit d’eau contenue dans les pores ou les fissures des roches saturées par
les eaux de pluie qui se sont infiltrées.
I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.4- Concept d’aquifère
Un aquifère est un corps (couche, massif) de roches perméables

comportant une zone saturée suffisamment conductrice d'eau souterraine

pour permettre l'écoulement significatif d'une nappe souterraine et le

captage de quantité d'eau appréciable.

Un aquifère peut comporter une zone non saturée

Les deux critères essentiels pour qu’un milieu soit aquifère sont

sa porosité - présence d’espaces vides dans la roche, les pores -

et sa perméabilité - capacité à laisser circuler l’eau.


I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.4- Concept d’aquifère

La partie de l’aquifère qui abrite la nappe est qualifiée de zone

saturée, parce que tous les pores des roches sont remplis d’eau :

c’est dans cet espace qu’intervient l'écoulement de la nappe.

Le reste de l’aquifère est qualifié de zone non saturée : il reste

des espaces vides dans la roche et l’eau n’est présente que sous

forme d’humidité.
I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.4- Concept d’aquifère

ZS - ZNS
I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.4- Concept d’aquifère

ZS - ZNS
I.4- Concept d’aquifère
Caractéristiques des aquifères
Aquifères poreux (continu)

Exemple d’aquifères poreux : aquifère de


sable, grès, conglomérats, brèches
mono/polygéniques

Milieu fracturé (discontinu)

Exemple d’aquifères fracturés : aquifère


granitique, migmatitique, gneissique,
schisteux, etc…
I- GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS
I.4- Concept d’aquifère

Notion d’homogénéité et d’isotropie

Milieu homogène
présente des
caractéristiques,
physiques
et hydrodynamiques
constantes en tout point
dans le sens de
l’écoulement

Milieu isotrope
présente des propriétés
constantes dans
toutes les directions de
l’espace
II- PARAMETRES CARATERISTIQUES
DES AQUIFERES
II- PARAMETRES CARATERISTIQUES DES AQUIFERES
II.1- Paramètres hydrodynamiques

Les paramètres hydrodynamiques sont des indices qui

définissent l’aptitude de l’aquifère à récupérer et à délivrer

l’eau.

Ils sont indispensables pour connaître l’aquifère et ses

volumes d’eau exploitables par un puits.


II- PARAMETRES CARATERISTIQUES DES AQUIFERES
II.1- Paramètres hydrodynamiques

Les principaux paramètres régissant l’écoulement des eaux souterraines

sont la porosité efficace, la transmissivité, la perméabilité et le

coefficient d’emmagasinement.

Ils peuvent être déterminés au laboratoire ou sur le terrain


II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.1- Porosité

• La porosité totale : Propriété d’un corps ou d’un milieu de comporter

des vides interconnectés ou non.

• Représente l’ensemble des vides présents dans une roche.

• Valeur comprise entre 0 et 1 (0 et 100%).

• Elle s’exprime par le rapport du volume des vides au volume total du

milieu (ex : 0,3 ou 30%).


II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.1- Porosité

La porosité efficace correspond au rapport du volume d'eau

contenue dans un matériau pouvant être libérée sous l'effet de

la gravité, au volume total du milieu qui la contient.


II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.1- Porosité

Les différents types de porosité

Les eaux souterraines s’écoulent :

• dans les pores des roches sableuses : porosité d’interstice

• dans les fissures et fractures des roches compactes sans pores

interconnectés (granites, calcaires…) : porosité de fissure

• dans les karsts, c’est-à-dire dans des réseaux de galeries ouvertes

creusées par l’eau : porosité de karst


II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.2- Coefficient d’emmagasinement (S)
C’est le rapport du volume d'eau libérée (ou emmagasinée) par
unité de surface sur la différence de charge hydraulique.

Nappes libres: il est égal à la


porosité efficace (eau gravitaire) et
compris entre 0,2 et 0,01.

Nappes captives: il est beaucoup


plus petit, 0,001 à 0,0001 et est
mesuré sur le terrain par des
pompages d'essai qui rabattent
la nappe.

Variation de charge et volume


d'eau libérée
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.2- Conductivité hydraulique ou coefficient de perméabilité

LOI DE DARCY (1856)

Henry Philibert Gaspard Darcy


(1803-1858)

Hydraulicien, ingénieur général des ponts et chaussées

▪ L’écoulement de l’eau dans le sol se fait d’un point à


gradient élevé vers un point à gradient faible

▪ Ces travaux ont permis d’énoncer une loi très célèbre en


1856
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.2- Conductivité hydraulique ou coefficient de perméabilité

Dispositif expérimental
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.2- Conductivité hydraulique ou coefficient de perméabilité

De ces relations, on obtient l’équation suivante avec un


coefficient de proportionnalité (K)
𝐴 ℎ1 − ℎ2
𝑄=𝐾
𝐿
Expressions de la Loi de DARCY

∆ℎ ∆𝑃
𝑄 = 𝐾𝐴 𝑄 = 𝐾𝐴
𝐿 𝜌𝑔𝐿
𝜟𝒉
Q : Débit volumique (m3/s) ; A : Section (m2) ; : Gradient hydraulique (i) (m)
𝑳
DP : Différence de pression ; r : masse volumique du fluide
g : accélération de la pesanteur
K : coefficient de perméabilité du milieu poreux ou conductivité hydraulique (m2/s)
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.2- Conductivité hydraulique ou coefficient de perméabilité

La conductivité hydraulique K (m/s) est un coefficient dépendant :


• des propriétés du milieu poreux où l’écoulement a lieu (granulométrie,
forme des grains, répartition et forme des pores)
• des propriétés du fluide concerné par les écoulements
(viscosité, masse volumique) et
• de la saturation du milieu poreux.
Elle s'exprime en fonction des propriétés intrinsèques du milieu poreux
et du fluide 𝑘𝜌𝑔
𝐾=
𝜇
r : masse volumique du fluide ; g : accélération de la pesanteur
k : perméabilité intrinsèque du milieu poreux ; m : viscosité dynamique du fluide
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.2- Conductivité hydraulique ou coefficient de perméabilité

La perméabilité d'un milieu poreux désigne la plus ou moins grande

facilité que possède un terrain à se laisser traverser par un fluide (liquide

ou gaz) sous l'effet d'un gradient de pression.

La perméabilité est une caractéristique physique intrinsèque du milieu

poreux
DISTRIBUTION DES VALEURS DE PERMEABILITE
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.4- Transmissivité (T)

T permet d'évaluer le débit que peut capter un forage.


C'est un paramètre qui régit le débit d’eau qui s’écoule
par unité de largeur de l’aquifère, sous l’effet de du
gradient hydraulique, incluant l’épaisseur de l’aquifère.

T (m2/s)= K.e

Elle varie dans le même sens que la perméabilité. Un


terrain perméable est un terrain à porosité ouverte.
Mais un terrain poreux n’est pas toujours
15
perméable.
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.5- Charge hydraulique et piézométrie
Lorsque le potentiel est exprimé par unité de poids d'eau, le potentiel

total est appelé charge hydraulique ou hauteur piézométrique.

Il se décompose en charge de gravité (position du point considéré dans le

champ de la pesanteur, z) et charge de pression (pression exercée par

la colonne d'eau surmontant le point considéré dans le cas d'un sol saturé,

h).
•u est la pression de l’eau ;
•γw le poids volumique de l’eau ;
•z la cote du point considéré par rapport à un
plan de référence (charge de position) ;
•v la vitesse de l’eau ;
•g l’accélération de la pesanteur.
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.5- Charge hydraulique et piézométrie
Le niveau, la cote ou la surface piézométrique est l'altitude ou la
profondeur (par rapport à la surface du sol) de la limite entre la nappe
phréatique et la surface du sol.
Ce niveau est mesuré à l'aide d'un piézomètre en mètre (m) en un point i.
CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE

La mesure du niveau piézométrique est l'opération de


base en hydrogéologie
On utilise généralement des sondes automatiques qui
enregistrent le fluctuations du niveau de la nappe au
cours de l'année.
Pour les nappes artésiennes, on mesure l'altitude du jet
d'eau au dessus du sol.
CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE
Réalisation d’une carte piézométrique
CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE
Réalisation d’une carte piézométrique
CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE
Réalisation d’une carte piézométrique

Points d’observation (forages) Cote piézométrique interpolée


CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE
Réalisation d’une carte piézométrique

Points d’observation (forages)


CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE
Réalisation d’une carte piézométrique
CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE
Diverses configuration d’écoulement
CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE
Diverses configuration d’écoulement

Relation Nappe/Rivière : nappe drainée par la rivière


CHARGE HYDRAULIQUE ET PIEZOMETRIE
Diverses configuration d’écoulement

Relation Nappe/Rivière : nappe alimentée par la rivière


GRADIENT HYDRAULIQUE

On le calcule en plaçant 2 piézomètres distants de L mètres. Le


gradient est le rapport entre la différence de niveau Dh des
piézomètres et la distance L.
GRADIENT HYDRAULIQUE
On utilise également les cartes piézométriques en mesurant la
distance entre 2 courbes isopiézométriques (hydro-isohypses)
consécutives.
II.1- Paramètres hydrodynamiques
II.1.5- Charge hydraulique et piézométrie

Carte piézométrique
III- MODÉLISATION EN
HYDROGÉOLOGIE : CONCEPTS ET
MÉTHODOLOGIE
III.1- Modèle hydrogéologique

C’est quoi un modèle?

- Outils désigné pour représenter une

version simplifiée de la réalité.

- En hydrogéologie la modélisation c’est de simplifier la

représentation d’un système hydrogéologique


III.1- Modèle hydrogéologique

Modèle conceptuel: une représentation mentale des


processus régissant l’écoulement souterrain.

Modèle numérique: une représentation simplifiée des


processus d’écoulement souterrain sous la forme
d’équations mathématiques s’effectuant dans un
domaine discrétisé.

Modèle hydrogéologique est une représentation


mathématique des écoulements souterrains.
III.1- Modèle hydrogéologique

Le modèle est une schématisation


numérique du système hydrogéologique.
Il permet de passer d’un système naturel
complexe, le terrain, à un ensemble numérique,
le modèle.

Nous avons donc de réalités très différentes


III.2- Intérêt du modèle

En Hydrogéologie, les modèles simulant les


écoulements de l’eau et le transport des contaminants
sont des outils qui, seuls, permettent une gestion
efficace des ressources en eau. Ces outils permettent
en effet de réaliser :

✓la description et la compréhension des systèmes


hydrogéologiques naturels;
✓la gestion des ressources en eau souterraine et
la prévision de leur évolution;
III.2- Intérêt du modèle

✓l’évaluation et la gestion des risques de

contamination ;

✓l’évaluation de scénarios divers (diminution des

précipitations, augmentation des prélèvements,

déplacement des points de captage, etc.);


III.2- Intérêt du modèle

✓la conception et l’évaluation de l'impact


d'ouvrages souterrains (puits de captage, sites de
stockage de déchets,...) sur les ressources en eau;

✓l’estimation des risques de contamination et le


test de l’efficacité des méthodes de dépollution de
sites contaminés;
III.2- Intérêt du modèle

✓la détermination des zones de protection des


ouvrages de captage;

✓ la simulation du transport de contaminants de la

surface vers la nappe;

✓l’évaluation de l’impact du drainage d’une mine à


ciel ouvert;

✓ etc.
III.4- Données exigées pour l’établissement du Modèle
Hydrogéologique

A- Donnés sur la structure physique du milieu:

1- Cartes géologiques et les coupes géologiques montrant une section verticale

(épaisseur), les limites et les frontières du système.

2- Carte piézométrique montrant le niveau de la nappe par rapport à la surface.

3- Cartes isocontours montrant le nivellement de l’aquifère, le niveau du

substratum et les niveaux confinés.

4- Cartes montrant la relation aquifère rivière et relation aquifère lac et les

dépôts dans les lacs et les rivières.


III.4- Données exigées pour l’établissement du Modèle
Hydrogéologique

B- Donnés sur la structure hydrogéologique du milieu :


1- Cartes du niveau de la nappe et les cartes potentiométriques de tous les
horizons aquifère.
2- Les zones et les taux de décharges
3- Les cartes et les sections de croisements montrant la distribution de la
conductivité hydraulique et de la transmissivité.
4- Les cartes et les sections de croisements montrant les zones de stockages
et les niveaux confinés.
5- Valeurs de K et de T dans les horizons aquifères.
6- Distribution spatiale et temporale des taux d’évapotranspiration, de la
recharge de la nappe; interaction eau souterraines- eau de surface; taux de
pompages; les zones et les quantités de recharge de la nappe.
➢ Dans un modèle on fait
beaucoup d’approximation.

➢ Un modèle ne représente pas


la réalité à 100%.

➢ L’interprétation se fait en
prenant en considération ces
approximations.

➢ Il existe plusieurs types de modèles.


Modèle d’échelle Physique (académique)
La modélisation physique en hydrologie et en hydrogéologie se fait grâce à des
modèles de simulations

Milieu expérimental pour étudier les paramètres physiques: n, K,


T…
Modèles mathématiques de simulation.

- Modèles déterministes

• Modèles analytiques pour des formules exactes avec des solutions


faciles ex f(x) = (x2-1)/x

• Modèles numériques: pour des équations aux dérivées partielles qu’on


peut pas les résoudre analytiquement

 h  h
(K
x x x ) + y( Ky y ) + z ( Kz h
z ) = Ss h
t

• L’inconnue de cette équation est h qu’il faut résoudre avec des modèles numériques

- Modèles probabilistes ou stochastiques


III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.1- Résolution de l’equation

Les équations fondamentales permettant la


modélisation de l’écoulement de l’eau souterraine
proviennent de 2 sources :

- la loi de conservation du moment;

-l’équation de diffusivité qui exprime la

conservation de la masse
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.1- Résolution de l’equation
✓ la loi de conservation du moment

Loi de Darcy pour un milieu poreux en est un exemple.

h (1)
q=K
x
Avec :
q : Flux volumique ;
K : Perméabilité de Darcy ;
h : Charge hydraulique
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.1- Résolution de l’equation

✓l’équation de diffusivité qui exprime la


conservation de la masse

Dans un Volume Élementaire Représentatif (VER)


fermé, la variation de la masse de fluide par unité de
temps est égale à la somme algébrique des flux
massiques traversant (entrant et sortant) la surface du
volume considéré.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.1- Résolution de l’équation

✓l’équation de diffusivité qui exprime la


conservation de la masse

Volume Élementaire Représentatif (VER)


III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.1- Résolution de l’équation

✓l’équation de diffusivité qui exprime la


conservation de la masse

qx + qy qz h


+ = Ss +W (x, y,t) (2)
x y z t

qx, qy, qz : Flux entrant ou sortant à travers la nappe ;


h : Charge hydraulique ;
Ss : Coefficient d’emmagasinement;
t : Temps ;
W : Flux volumétrique par unité de volume représentant le terme source.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.1- Résolution de l’équation

La combinaison des équations (1) et (2),

avec certaines hypothèses, conduit à

l’établissement d’une équation aux dérivées partielles

représentant le modèle conceptuel de l’écoulement

en trois dimensions dans un milieu poreux :


III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.1- Résolution de l’équation

Equation fondamentale du mouvement:

 h  h  h h
(K xx ) + (K yy ) + ( K zz ) −W = S s
x x y y z z t

Kxx, Kyy, Kzz : Perméabilités selon les trois directions de l’espace (x, y,z);
h : Charge hydraulique ;
Ss : Emmagasinement spécifique du milieu poreux;
t : Temps ;
W : Flux d’échanges verticaux par unité de volume
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.1- Résolution de l’équation

Cette équation définit entièrement l'écoulement


en permettant la détermination du champ de
charge hydraulique h.

C'est cette équation que les modèles


d'écoulement en milieu poreux s'efforcent de
résoudre.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.2- Régimes d’ecoulement

Expression de la variation de la charge hydraulique


h
en fonction du temps ( t ): 2 régimes d’écoulement:

✓ Régime d’écoulement permanent :


tous les paramètres d’écoulement (charges, débits,
vitesses d’écoulement, etc…) sont indépendants du
temps (conditions fixes dans le temps).

h
= 0 (h est considérée constante)
t
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.2- Régimes d’ecoulement

✓ Régime d’écoulement transitoire :


Au moins l’un des paramètres d’écoulement est
fonction du temps (conditions variables dans le
temps).

h
0 (h varie en fonction du temps)
t
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

✓Méthode analytique (cas simples): fournit une


expression mathématique explicite pour la charge et le
débit.

Résolution des équations différentielles de 2nd


ordre : n’est possible dans la plupart des cas que
par des méthodes numériques.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

✓Méthode numérique (cas complexes) :


résolution par intégration du système d’équations
différentielles.

Solution représente la distribution spatiale de la


charge hydraulique H(x; y; z) en régime permanent,
ou la distribution spatiale et temporelle H(x; y; z; t)
en régime transitoire.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

Les équations de base de l’écoulement ne possèdent


pas de solutions analytiques pour des applications
réelles.

✓ la géométrie complexe du domaine;


✓et des propriétés hétérogènes et
anisotropiques des matériaux l’aquifère.

Milieu isotrope : capacité de Milieu anisotrope : capacité de


transfert identique dans toutes les transfert différente dans toutes les
directions (Kx = Ky = Kz ) directions (Kx ≠ Ky ≠ Kz)
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

Des méthodes et des techniques numériques sont


employées pour approcher la solution.

Ces méthodes permettent de transformer ces équations


en un système d’équations algébriques dont les
inconnues sont les charges hydrauliques.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

Ce système est résolu par l’utilisation de techniques


itératives ou d’autres méthodes directes.

Les modèles mathématiques numériques


d’écoulement, à base de différences finies ou
d’éléments finis, permettent d’approcher la
solution de l’équation de l’écoulement.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation
Méthode des Différences Finies (MDF)
✓consiste à discrétiser le domaine d'étude en blocs
ou mailles (carrée ou rectangulaire), identifiés par
des points ou nœuds ;
✓remplacer l’équation différentielle en chaque nœud
par une série d'équations algébriques de différences
finies issues du développement en séries.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

Méthode des Élements Finis (MEF)


✓Consiste à subdiviser le domaine d'étude en sous
domaines ou éléments (triangulaire ou quadrilatère)
délimités par des nœuds (appelés éléments finis);
✓utiliser une approche intégrale (fonctions continues)
pour résoudre les équations différentielles.
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

L’équation fondamentale est valable à l'intérieur du

domaine d’écoulement (domaine à modéliser)

Pour sa résolution, il faut connaître les conditions aux limites du

domaine :
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

• Condition de potentiel (Dirichlet)

• Condition de flux (Neumann)

• Condition mixte de potentiel et de flux

(Fourrier et de flux)
Conditions aux limites
En mathématiques, une condition aux limites est une
contrainte sur les valeurs que prennent les solutions des
équations aux dérivées ordinaires et des équations aux
dérivées partielles sur une frontière.

En hydrogéologie, conditions aux limites = règles d’échange


des flux (flux d’eau, flux de matière migrant avec l’eau, ou flux de
chaleur) entre le domaine modélisé et le milieu extérieur

Description des conditions aux limites fait partie de la


définition de la structure du modèle et en conditionne par
conséquent fortement la validité (bilan d’un aquifère s’établit
entre les limites)
Types de conditions aux limites

Condition de Dirichlet =
condition de potentiel (charge ou niveau piézométrique)
imposée
➔ Valeur constante du potentiel (valeur de la charge
hydraulique) imposée sur une portion de la limite du
domaine considéré

Exemples : contact nappe/plan d’eau libre (rivière, lac…); source de


déversement (cote de l’eau dans la source ; mer et plan d’eau salé
Types de conditions aux limites

Condition de Neumann=
condition de flux imposé ou nul sur une portion de la limite
du domaine

Exemple de flux non nul : prélèvement à débit constant dans


un ouvrage (puits, forage)

Exemple de flux nul : contact entre aquifère et aquiclude


Types de conditions aux limites

Condition de Cauchy=
• condition mixte de flux et de potentiel sur une portion de
la limite du domaine
• Condition mixte, qui représente un flux d’eau (ou de
masse) qui dépend d’une charge (ou concentration)
connue

Exemple : Ce type est souvent appliqué pour représenter une


limite entre l’eau souterraine et l’eau de surface
III.5- Base de la modélisation hydrogéologique
III.5.3- Résolution de l’équation

Parmi les codes de résolutions:


✓ Visual ModFlow
Modèle aux Différences Finies (maillage carré ou
rectanguliare)

✓ Feflow
Modèle aux Éléments Finis (maillage triangulaire)

✓ Etc.
IV- ETAPE DE CONCEPTION D’UN
MODELE
IV.1- Démarche pour le développement d’un modèle hydrogéologique

La conception d’un modèle numérique exige des étapes:


Définition des objectifs à atteindre par le modèle

Développement d’un modèle conceptuel


Choix du logiciel ou code à utiliser
Elaboration d’un modèle numérique
Calage et validation du modèle numérique
Réalisation de simulations prédictives
Analyse de sensibilité du modèle
Présentation des résultats 2
IV.1- Démarche pour le développement d’un modèle hydrogéologique
IV.2- Objectifs à atteindre par le modèle

Les objectifs recherchés par le modèle gouvernent le


choix qui seront faits dans l’ensemble du processus.

Il est bien important qu’ils soient bien définis.

✓ Rabattement de la nappe;
✓ Simulation du transport de polluants;
✓ Etablissement d’écoulement souterrain;
✓ Détermination des zones de protection d’un
ouvrage;
✓ etc.
IV.3- Développement d’un modèle conceptuel

Le modélisateur doit bien comprendre l’écoulement et


l’exprimer de façon simplifiée:

✓ Quelles sont les limites physiques de l’aquifère?


✓ Peut-on identifier des limites artificielles telles des
lignes d’écoulement et des courbes équipotentielles
sans introduire de biais?
✓ Quelles sont les zones de recharge et de vidange
de l’aquifère?
✓ Quelles sont les interactions entre l’aquifère et les
eaux de surface?
✓ Quelle est la distribution des propriétés
hydrogéologiques.
IV.3- Développement d’un modèle conceptuel
IV.3- Développement d’un modèle conceptuel
IV.4- Choix du logiciel ou code à utiliser

En fonction des objectifs souhaités, on choisit le


logiciel ou le code et la méthode de résolution
(différences finies ou éléments finis).

✓ Zone saturée ou non-saturée;


✓ régime permanent ou régime transitoire;
✓ densité et viscosité constantes ou variables;
✓ contaminants.
IV.5- Élaboration d’un modèle numérique

Le modèle numérique prend en compte:

✓ identification du domaine du modèle


✓ conception ou définition de la grille ou maillage
du modèle
✓ assignation des conditions aux limites du
modèle
✓ distribution et assignations des paramètres
hydrogéologiques
IV.6- Identification du domaine

Consiste à délimiter le domaine à modélisé :

✓ doit inclure la région d’intérêt;


✓ doit être suffisamment grand pour que les conditions
frontières ou limites n’influencent pas les résultats
du modèle;
✓ Idéalement, rejoint les frontières naturelles de l’eau
souterraine (rivières, lacs, affleurements rocheux,
lignes de partage des eaux).
IV.6- Identification du domaine
IV.7- Conception ou définition de la grille ou maillage du modèle

La grille du modèle ou le maillage est la discrétisation


du domaine en mailles auquelles sont assignées des
propriétés et des conditions aux limites.

✓ orienter la grille idéalement selon le sens


d’écoulement
✓ définir l’espacement entre les mailles
✓ assigner les mailles actives et inactives
✓ assigner les élévations des différentes couches
(topographie, élévation du socle, etc.)
9
IV.7- Conception ou définition de la grille ou maillage du modèle

10
IV.8- Assignation des conditions aux limites du modèle

Les conditions aux limites représentent le lien entre le


domaine à modéliser et l’extérieur. On en trouve 3 types:

o conditions de Dirichlet portant sur la variable h


imposé ;
o conditions de Neumann qui portent sur le flux
imposé ;
o conditions de Cauchy.
IV.8- Assignation des conditions aux limites du modèle

12
IV.9- Distribution et assignations des paramètres hydrogéologiques

Définir des zones correspondant aux unités


hydrostratigraphiques du modèle conceptuel et leur
assigner:
✓ Conductivité hydraulique
✓ Propriétés d’emmagasinement
✓ Dispersion
✓ Adsorption
✓ Charges initiales
✓ Concentrations initiales
13
IV.9- Distribution et assignations des paramètres hydrogéologiques

Paramètres hydrodynamiques Valeurs initiales

Conductivité hydraulique

o Sable grossier (couche 1) 4.10-4 m/s

o Sable fin (couche 2) 1.10-4 m/s

Porosité efficace 1,5%

Coefficient d’emmagasinement 15%

14
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Objectifs du calage
✓ comparer le modèle aux observations de
terrain pour s’assurer qu’il peut reproduire des
conditions d’écoulement observées;
✓ éprouver le modèle conceptuel;
✓ apprendre à connaître son modèle.

15
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Objectif de la validation
✓ Vérifier le modèle avec un “stress” différent (par
exemple, un essai de pompage ou une autre
campagne piézométrique) pour éprouver le
modèle calibré.

16
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Méthode de calage
Le calage d’un modèle peut se faire de 2 manières:
✓ Automatique: dispose de quantité importante de
données;
✓ Manuellement ou par Tâtonnement: moins de
données.

- ajustement des paramètres hydrodynamiques ;


- simulation du modèle ;
- comparaison des valeurs de charge calculée aux
charges mesurées (si les écarts sont grands alors
on reprend ces opérations). 17
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Critères qualitatifs pour évaluer le calibrage


✓ Caractéristiques générales du champ d’écoulement
✓ Réalisme des paramètres utilisés

Critères quantitatifs pour évaluer le calibrage

✓ Résidus de charge (charge observée – charge


calculée)
✓ Résidus d’écoulement (débit observé – débit
calculé) 18
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Statistiques relatives à la distribution des résidus de


charge

✓ Moyenne des résidus: M = S (ri) / n


✓ Moyenne des résidus absolus: AM = S ( | ri | ) / n
✓ Racine de la moyenne des carrés: RMS = √ S (ri) / n
✓ RMS Normalisée: NRMS = RMS / (Hmax –Hmin)
✓ Écart-type: √ S (ri- R)2 / (n+1)

19
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Diagramme de dispersion des résidus

Calculée > observée

Calculée < observée

20
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Performance du calage du modèle

Erreurs Symbole Valeurs

Moyenne des écarts (m) -1,9


R
Moyenne de la valeur absolue des écarts (m) R 2,17

Ecart-type des erreurs (m) SEE 0,25

Racine carrée de la moyenne des écarts (m) RMS 2,56

Racine carrée de la moyenne des écarts normalisée (%) NRMS 4,63

21
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Validation du modèle
✓ Le modèle calibré pourrait ne pas être une
combinaison unique de paramètres;
▪ consiste à effectuer une comparaison entre les
charges simulées par le modèle en régime transitoire et
celles observées sur le terrain;
▪ Typiquement: un modèle est calibré en condition
statique d’écoulement, puis validé en condition d’essai
de pompage.
22
IV.10- Calage et validation du modèle numérique

Comparaison entre les charges observées et calculées en régime transitoire en 1992

Sites Charge observée (m) Charge calculée (m) Différence de charge (m)

Adonkoua 19,7 18,86 0,84

Akouédo 3,59 2,92 0,67

Anonkoua Kouté 2 31,93 29,87 2,06

Anyama-Adjamé 48,89 47,08 1,81

Filtisac 15,25 16,01 0,76

Niangon 1 7,81 9,82 2,01

Zoo 1 8,17 7,47 0,70

Zoo 2 15,2 14,33 0,87

Akakro 0,33 0,77 0,44


23
IV.11- Réalisation de simulations prédictives

Consiste à utiliser le modèle calibré pour atteindre les


objectifs tels que:

✓ Débit d’assèchement d’une mine


✓ Zone d’influence d’un captage
✓ Aire d’alimentation et zones de protection autour
d’ouvrages de captage
✓ Trajet potentiel d’un panache d’eau contaminée
✓ Aider au design d’un captage à grand débit
✓ etc.
24
IV.13- Présentation des résultats

Résultats sous forme cartographiques:

✓ Carte piézométrique
✓ Carte des rabattements
✓ Carte de vecteurs de vitesse
✓ Carte de lignes d’écoulement
✓ Carte de profondeur de la nappe libre
✓ Carte de flux entre les couches

29
IV.13- Présentation des résultats

Carte piézométrique
avec les lignes de
courant

Carte du rabattement
de la nappe

30
IV.13- Présentation des résultats

:1111

/rrajet des particules d'eau Marqueur des isochrones (550 jours)

Trajet des particules d’eau captées délimitant les aires d’alimentation


31
IV.13- Présentation des résultats

Résultats sous forme graphiques

✓ Graphique de rabattement en fonction du temps


✓ Graphique de charge en fonction du temps
✓ Graphique de concentration en fonction du temps

32
IV.13- Présentation des résultats

Niveau d’eau en fonction du temps 33


IV.13- Présentation des résultats

Rabattement du niveau de la nappe en fonction du temps 34


IV.13- Présentation des résultats

Résultats sous forme de tableaux et autres

✓ Tableau de bilan de masse


✓ Tableau de bilan de volume

✓ Vues en coupe
✓ Blocs thématiques 3D
✓ Animations 3D

35
CONCLUSION
✓ un modèle numérique est un outil puissant, mais
demeure un outil;
✓ doit être maintenu à jour et ajusté avec des données
d’exploitation;
✓ pour qu’ils soient considérés valides, ils doivent être
calibrés, validés et une analyse de sensibilité des
paramètres doit être réalisée;
✓ La fiabilité du modèle dépend grandement de la
qualité des données de terrain et de la
compréhension du modèle conceptuel.
36
4-

EXEMPLES DE MODELISATION EN MILIEUX POREUX


RISQUE DE CONTAMINATION DES NAPPES
(nappe phréatique et nappes du Continental
Terminal), dans le district d’Abidjan, par les
déchets toxiques du navire Probo Koala.

Essai de modélisation
PLAN
➢ Contexte général

➢ Zones de déversements des déchets toxiques (Abidjan)

➢ Résultats d’analyse du CIAPOL / SIR (2006)

➢ Géologie et hydrogéologie de la zone d’Abidjan

➢ Processus de contamination des eaux (nappe phréatique et


nappe du continental terminal) par les polluants

➢ Description d’un modèle hydrogéologique

➢ Action à mener
Contexte général
❑ Déversement de plus de 400 tonnes de déchets toxiques sur 11 sites

(Abidjan) provenant du navire PROBO KOALA, courant août 2006.

❑ D’importants cas d’intoxication (30 000) avec une dizaine de morts.

❑ Ces effets continuent d’être ressentis par les populations.

❑ Conséquence, naissance de multiples collectifs de victimes pour

réclamer réparation et dédommagement.


Contexte général

Aussi, la population abidjanaise s’interroge – t- elle sur le

temps que mettront ces polluants pour atteindre les champs

captant exploités par la SODECI (Société de Distribution d’Eau

de Côte d’Ivoire), et, au pire des cas, si ces nappes ne sont

pas déjà contaminées.


Contexte général

L’approvisionnement en eau potable de la population abidjanaise est

uniquement assuré par les eaux de la nappe du Continental Terminal

contenues dans les formations sableuses du District d’Abidjan.

Hormis l’utilisation des eaux de la nappe du continental terminal pour leur

alimentation, de nombreuses populations, notamment celles des quartiers

précaires, utilisent les eaux de la nappe phréatique, à partir de puits, pour

leur besoin (consommation, arrosage des cultures maraîchères).


Contexte général

Dès lors, la recherche d’une solution définitive (dépollution des

sites contaminés), visant à éliminer les effets, s’avère

impérieuse.

Mais, aucune solution ne peut être envisagée si l’on n’a pas

une connaissance approfondie des sites contaminés.


Sites de déversement des déchets toxiques

Figure 1 : Sites de déversement des déchets toxiques dans le District d’Abidjan


Résultats d’analyses des déchets toxiques
(CIAPOL / SIR, 2006)
Tableau I: Résultats d’analyse d’échantillon du CIAPOL/ SIR (2006)

CONSTITUANTS TENEURS SEUILS


organochlorés 250mg/l 0,1 à 0,5mg/l
Hydrogène Sulfuré (H2S) 6129mg/kg 0,05mg/l (eau)
750,6kg/m3 14mg/m3 (air)
Sulfure (Pb) Taux excessif 50µg/l
Soufre Mercaptans 1287mg/kg -
Soufre 2,18% masse -
FIA Oléfines 2,5% volume -
FIA Paraffines 51,4% volume -
FIA Aromatique 46,1% volume 0,2µg/L
Géologie d’Abidjan

Figure 2 : Carte géologique du District d’Abidjan


Géologie d’Abidjan

Figure 3 : Coupe géologique du bassin sédimentaire


Hydrogéologie du district d’Abidjan
Le bassin sédimentaire côtier de la Côte d’Ivoire est constitué

d’aquifères homogènes et très perméables.

Sur le bassin sédimentaire côtier, les réservoirs ayant un rôle

important sur le plan hydrogéologique sont au nombre de trois:


➢Aquifère du Quaternaire
➢Aquifère du Continental Terminal d’âge Mio-pliocène
➢Aquifère du Maestrichtien.
Hydrogéologie du district d’Abidjan
Aquifère du Quaternaire
L’aquifère du Quaternaire contient la nappe la plus vulnérable
(nappe phréatique) d’Abidjan. Elle reçoit directement les
polluants d’origines diverses.

➢Le Quaternaire présente du haut vers le bas quatre horizons


horizon 1 : marnes silteuses (0 à 40 m);
➢horizon 2 : argiles tourbeuses (8 à 16 m);
➢horizon 3 : sables fins à grossiers peu argileux (30 m);
➢horizon 4 : sables marins, sables grossiers des cordons
(40 à 50 m).
Hydrogéologie du district d’Abidjan
Aquifère du Continental Terminal d’âge Mio-Pliocène
Le Continental Terminal comprend également quatre Horizons
du haut vers le bas :
❖Horizon 1 : sables graveleux à passées d’argiles bariolées
(0 à 20 m).
❖ Horizon 2 : argiles noires et sables argileux (0 à10 m) ;
❖Horizon 3 : sables grossiers fluviatiles (0 à 90 m, essentiel );
❖Horizon 4 : cuirasse latéritique discontinue coiffant
localement les argiles sableuses et sables argileux (0 à 70 m,
essentiel ).

Cet aquifère, selon les études antérieures, est le mieux indiqué pour l’alimentation en
eau de consommation de la région d’Abidjan. On l’appelle communément "Nappe
d’Abidjan" ou "Nappe du Continental Terminal".
Hydrogéologie du district d’Abidjan
Aquifère du Maestrichtien (Crétacé supérieur)

C’est une nappe située à 200 m de profondeur dans les bancs


calcaires du Maestrichtien.

Le réservoir est un biseau qui s’insère au Nord de la faille de


bordure du bassin sédimentaire côtier, entre le socle et les
sables du Continental Terminal dont il n’est pas vraiment
séparé.
Processus de contamination des eaux de la nappe

Estimation du Temps de Transfert Vertical

Le temps de transfert vertical correspond au temps de transit du contaminant

dissous du lieu de déversement (à la surface du sol) vers la surface

piézométrique de l’eau souterraine. Lors du transit de la pluie à travers la zone

non saturée, le front d’infiltration subit une dispersion longitudinale et

latérale. En conséquence, les apports effectifs à la nappe sont décalés et

étalés dans le temps par rapport au pic d’infiltration. Ce retard et cette

dispersion dépendent de la perméabilité du terrain, et surtout de l’épaisseur de

la zone non saturée (SOGREAH, 1996).


Processus de contamination des eaux de la nappe

Estimation du temps de transfert horizontal

Le temps de transfert horizontal correspond au temps de transit du contaminant

dissous dans les eaux souterraines vers un ouvrage de captage, de son point

de recharge jusqu’à son point de captage.

L’estimation de ce temps horizontal a été possible grâce au traçage des

particules virtuelles d’eau. Les lignes d’écoulement ainsi générées permettent

de tracer le mouvement des polluants


Processus de contamination des eaux de la nappe

L’ensemble des lignes d’écoulement qui se dirigent vers un ouvrage de

captage, constitue la zone de contribution ou l’aire d’alimentation d’un ouvrage.

Ainsi, si le point d’injection d’un contaminant dissous se trouve sur une ligne

d’écoulement comprise dans l’aire d’alimentation, cela signifie que le

contaminant atteindra éventuellement l’ouvrage de captage. En effet, la zone

de contribution est la portion du territoire sur laquelle l’eau qui s’infiltre aboutira

tôt ou tard au point de captage


Processus de contamination des eaux de la nappe

Le module ModPath du logiciel Visual ModFlow permet de retracer le parcours

à rebours des particules d’eau autour d’un ouvrage de captage, permettant de

délimiter son aire d’alimentation, ainsi que des marqueurs d’isochrones. Les

lignes d’écoulement permettent de déterminer si les lieux de déversement se

situent à l’intérieur d’une aire d’alimentation, tandis que les lignes d’égal temps

de transfert tracées en reliant chaque marqueur isochrone, permettent de

déterminer le temps que met une particule virtuelle d’eau de son point

d’infiltration jusqu’au point de captage.


Processus de contamination des eaux de la nappe
Description du modèle hydrogéologique

Pour la modélisation de la nappe d’Abidjan, le code ModFlow développé en

Fortran par l’USGS

(McDonald et Harbaugh, 1988) a été utilisé. Ce logiciel intègre trois codes:

• ModFlow pour la simulation des écoulements souterrains;

• ModPath simule le parcours des particules d’eau;

• MT3D pour la simulation du transfert de masse.

Le modèle mise en place est bicouche avec la couche supérieure représentant

les sables grossiers et la couche inférieure les sables fins (SOGREAH, 1996).
Processus de contamination des eaux de la nappe

Pour la discrétisation spatiale du secteur d’étude, des mailles carrées

(irréguliers) de 1 000 m de côté (1 km) ont été utilisées. Le maillage a été affiné

autour des champs captants en exploitation. Il est passé à 250 m de côté.

Afin de mieux représenter les limites de la zone à modéliser, les mailles qui

n’appartiennent pas à l’aquifère, ont été rendues inactives. Ainsi, le modèle est

constitué de 20 564 cellules distribuées en 194 colonnes et 106 rangées ou

lignes.
Conditions aux limites
Elles sont constituées de conditions aux limites de type « charge constante »,
de type « rivière » et de type « recharge ».
La charge assignée aux conditions aux limites de type charge constante et
rivière correspond à l’élévation des cours d’eau représentés, tandis que la
conductance des limites de type rivière a été déterminée par essai et erreur.
Les cotes assignées sont les suivantes:
• charge constante au Nord: 60 m;
• charge constante au Sud: 0,2 m;
Les conditions aux limites de type recharge sont assignées uniformément sur
l’ensemble de la première couche du modèle et correspondent à une valeur de
247,4 mm/an.
Exemple d’un modèle d’écoulement dans la
nappe
Trois tranches de zone non saturée ont été identifiées dans le District
d’Abidjan.

Nappe superficielle; comprise entre 0 et 10 m de profondeur. Il suffit de 1


mois pour que 70% des eaux infiltrées atteignent la nappe.

Figure 4 a: loi de transfert des nappes superficielles


Exemple d’un modèle d’écoulement dans la
nappe
• nappe moyenne: surface comprise entre 10 et 30 m de profondeur. Il suffit
2 mois pour que 70% des eaux infiltrées atteignent la nappe.

Figure 4b: Loi de transfert des nappes moyennes


Exemple d’un modèle d’écoulement dans la
nappe
• nappe profonde: surface supérieure à 30 m de profondeur et il suffit 6
mois pour que 65% d’eau atteignent la nappe.

Figure 4c: Loi de transfert des nappes profondes


Exemple d’un modèle d’écoulement dans la
nappe
Tableau I : Nature et épaisseur de la zone non saturée des eaux souterraines d’Abidjan

Profondeur Temps de
Capacité
Sites Déversement Texture du sol Zone non saturée de la nappe transfert
d’infiltration
(m) vertical

1 Vridi Canal Sable argileux sur bas plateau Bonne Sable moyen 1à2 -
2 Vridi Sable argileux sur bas plateau Bonne Sable moyen 1à2 -
3 Akouédo Sable argileux Moyenne Sable moyen argileux 40 6 mois
4 Ecole de Police Sable argileux Moyenne Sable argileux 30 6 mois
5 Abobo-Zoo Sable argileux Moyenne Sable moyen argileux 50 -
6 Abobo-Anador Sable argileux Moyenne Sable argileux 70 6 mois
7 Plateau Dokui non loin de Sable argileux Moyenne Sable moyen 70 6 mois
8 HETEC Sable argileux Moyenne Sable moyen 60 6 mois
9 Abobo route d’Alépé Sable argileux Moyenne Sable grossier 60 6 mois
10 Abobo abattoir municipal Sable argileux Moyenne Sable moyen argileux 50 6 mois
11 Route Anyama-N’Dotré Sable argileux Moyenne Sable argileux 60 6 mois
Forêt du Banco côté prison civile
La figure ci - dessus révèle que les eaux souterraines d’Abidjan coulent dans la direction
nord-sud. Des lignes de courant sont orientées vers les cours d’eau de l’Agnéby et de la
Mé, du fait que le niveau de l’eau est aussi faible (entre 0 et 0,2 m).
Exemple d’un modèle d’écoulement dans la nappe

Le temps global mis par un filet liquide pour atteindre un ouvrage de captage situé dans le champ captant est la
somme du temps de transfert vertical et du temps de transfert horizontal de ce filet.

Le Tableau II présente les résultats d’estimation du temps global de transfert des particules d’eau à partir des
lieux de déversement.

Tableau II: Temps global de transfert et champs captants menacés

Sites de déversements des déchets Temps global de transfert Champs captants


menacés
Site 6 (Abobo, Plateau-Dokui) 1 an et 11 mois Adjamé nord

Site 7 (Abobo, Anador) 1 an et 11 mois Adjamé nord

Site 9 (Abobo, Abattoir municipal) 3 ans et 2 mois Zone nord

Site 11 (Yopougon, Prison Civile) 1 an et 11 mois Zone ouest


Exemple d’un modèle d’écoulement dans la nappe

Ce temps global de transfert d’un filet liquide indique un temps

moyen minimum de 2 ans pour qu’un contaminant tels que

les organochlorés atteignent les ouvrages en exploitation.

Ce temps peut être influencé par la prise en compte des

propriétés du polluant, de la zone non saturée et des débits

d’exploitation des ouvrages de captage.


Action à mener dans l’immédiat

➢Réaliser une cartographie (sol, végétation, occupation du


terrain) des sites contaminés identifiés et/ou supposés, pour
mieux en appréhender l’importance territoriale ou
géographique .

➢Procéder à des prélèvements d’échantillons de sols, d’eaux


et de végétaux, pour des analyses en laboratoire .

➢Effectuer des déterminations en laboratoires, pour mieux


préciser les concentrations d’éléments polluants suspectés.

➢Ensuite et surtout envisager une dépollution des sites.


MODELISATION HYDROGEOLOGIQUE
DU SYSTEME AQUIFERE
DE LA PLAINE DES GALETS
(REUNION)

La zone d’étude correspond aux aquifères associés à la Rivière des Galets. La


Plaine des Galets se situe au nord-ouest de l’île de La Réunion
Contexte géologique
Contexte hydrogéologique

La carte piézométrique
Modélisation des nappes de la Plaine des Galets

• L’objectif de cette étude est d’obtenir un outil permettant de simuler les


écoulements souterrains du système aquifère de la Plaine des Galets puis
d'évaluer la morphologie de l'interface eau douce/eau salée.

• Pour cela, il est nécessaire d'adapter le modèle réalisé par le bureau


d'étude à l'outil de modélisation FEFLOW.
• L'enjeu est de pouvoir actualiser et faire évoluer le modèle en fonction des
nouvelles connaissances.
• Cet outil permettra d'évaluer la ressource potentiellement mobilisable et
sa vulnérabilité à l'échelle de l'unité aquifère littorale de Saint-Paul/La
Possession.
• Par contre, l'échelle d'observation et la précision du modèle ne
permettront pas d'estimer l'impact d'un forage en particulier.
Extension du polygone de modélisation sur fond géologique
Représentation du maillage et des différents types de limites du
modèle
Schéma conceptuel du modèle
Injection des paramètres d’entrée

Extension des différentes zones de géométries – Couche 1


Extension des différentes zones de géométries – Couche 4
Résultats de calage

Niveaux piézométriques simulés dans la nappe supérieure


Niveaux piézométriques simulés dans la nappe moyenne
Niveaux piézométriques simulés dans la Nappe inférieure
MÉTHODES
MODÉLISATION ÉCOULEMENT ET TRANSPORT

MODFRAC
Construit en code C++, sous Borland C++ Builder 3.0.

Évaluer valeur de la
Générer aléatoirement un Calculer la charge hydraulique
conductivité hydraulique pour
réseau de fractures avec en chaque nœud de ce réseau
chaque lien du réseau de
conditions imposées de fractures
fractures

SOLFRAC

TDRW - Time Domain Random Walk


MÉTHODES
MODÉLISATION ÉCOULEMENT ET TRANSPORT
PARAMÈTRES D’ENTRÉE
Nombre Orientation Conditions aux
Longueur fractures Profondeur fractures Ouverture fractures
fractures fractures limites
Limites type
Fixe Variable Uniforme Variable Variable
perméamètre
Type de loi : Type de loi : Type de loi : Amont :
puissance puissance puissance 100 m
Longueur max : Profondeur max : Ouverture max : Aval :
16 013 m 30 m 0,01 m 90 m
N: Rn
Longueur min : Profondeur min : Ouverture min :
392 5,55%
58 m 25 m 0,001 m
Latérales :
Exposant Exposant Exposant imperméables
caractéristique de la loi : caractéristique de la loi : caractéristique de la loi :
2,75 2 2
MÉTHODES
MODÉLISATION ÉCOULEMENT ET TRANSPORT

Génération des fractures numériques

Tracé des fractures

Pose du masque

Amas isolés
MÉTHODES
MODÉLISATION ÉCOULEMENT ET TRANSPORT

500 Km² (21×24 km)


MÉTHODES
MODÉLISATION ÉCOULEMENT ET TRANSPORT

Simulation du transport dans le réseau de fractures par la méthode « Time Domain Random Walk (TDRW) » Delay et

Bodin (2001) et Bodin et al. (2003c) :

 Différents processus de transport :


• diffusion dans la matrice
• phénomènes de diffusion dans les zones stagnantes des fractures planes
• réactions de sorption sur les surfaces de fractures et dans la matrice rocheuse
• décroissance radioactive linéaire
• partage de masses aux intersections de fractures
 Calcul du temps de résidence des particules dans chaque lien du réseau d’écoulement (Bodin et al., 2007)

 Analyse les caractéristiques macroscopiques du transport à l’échelle d’un réseau


MÉTHODES
MODÉLISATION ÉCOULEMENT ET TRANSPORT
Propriétés du transport
Mélange parfait Tube de courant

Sorption 4 4

Processus par lequel une substance


est adsorbée ou absorbée sur ou dans une autre
Schulze-Makuch (2005)
Décroissance
substance De = 1,2.10-11m²/s
radioactive
1 3 1 3% 3
Diffusion zones
stagnantes
Tendance naturelle d'un système à rendre 2 700 kg/m3
homogènes les concentrations des espèces
chimiques en son sein
Transfert de masses
2 2
Taylor-Aris

Dispersion
MÉTHODES
MODÉLISATION ÉCOULEMENT ET TRANSPORT
Injection du traceur

Simulation du transport assurée par le suivi d'un ensemble de


particules injectées dans le champ d'écoulement :

 injection faite en un point donné avec observation sur toute la


limite aval

 injection faite de manière instantanée

 quantité de traceur injectée est transportée en totalité par le


courant naturel de l’eau
MODÉLISATION ÉCOULEMENTS
Génération aléatoire fractures
MODÉLISATION TRANSPORT
Chenalisation

SDMP : sans diffusion dans la matrice et partage des


masses par mélange parfait ;

SDTC : sans diffusion dans la matrice et partage des


masses par tube de courant ;

ADMP : avec diffusion dans la matrice et partage


des masses par mélange parfait ;

ADTC : avec diffusion dans la matrice et partage des


masses par tube de courant.
MODÉLISATION TRANSPORT
Courbes de restitution
MODÉLISATION TRANSPORT
MODÉLISATION TRANSPORT
Courbes de restitution

T éch. T min T max T pic Vitesse maximale Vitesse effective


(en heure) (en jour) (en jour) (en jour) (km/j) (km/j)
SDMP 2,2 2,96 320,60 5,50 SDMP 7,09 3,82
SDTC 3,2 3,02 6 863,43 5,45 SDTC 6,95 3,85
ADMP 2,7 3,02 1 226 851,85 5,83 ADMP 6,95 3,60
ADTC 2,6 3,13 29 513 888,89 5,63 ADTC 6,72 3,73

C° minimale C° maximale C°moyenne


(kg/m3) (kg/m3) (kg/m3)
SDMP 0,00E+00 3,13E-03 2,35E-04
SDTC 0,00E+00 3,33E-03 1,57E-04
ADMP 0,00E+00 2,28E-03 1,49E-04
ADTC 0,00E+00 2,40E-03 1,54E-04
MODÉLISATION
Plusieurs études ont permis de montrer que les logiciels Modfrac et Solfrac permettent d’obtenir des
résultats de modélisation qui se calent bien avec la réalité (Bernard, 2002 ; Bodin et al., 2003c ; Ubertosi, 2003 ;
Bodin et al., 2007 ; Draoui, 2008 ; Ubertosi, 2008)

Dans le cas de la modélisation du transport, la composante verticale, de la surface du sol aux fractures en
traversant toute la couche d’altération n’a pas été pris en compte ce qui aurait engendré de plus long temps
de parcours

Les temps souvent très long de séjour sont dus au fait que le logiciel simule un taux de restitution à la
sortie du système de 100% du traceur

En condition naturelle, ce taux n’est pas atteint, puisque qu’à un certain moment, on tend vers la limite de
détection des appareils de mesure utilisé dû aux très faibles taux de concentration du traceur
FIN

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