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AVANT-PROPOS .................................................................................................... 1
SOMMAIRE ............................................................................................................. 2
INTRODUCTION .................................................................................................... 3
ADOPTEES ......................................................................................................... 10
CONCLUSION ....................................................................................................... 23
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................. 24
I. DEFINITION DU DECHET
Un déchet est un objet en fin de vie ou une substance ayant subi une altération
physique ou chimique, qui ne présente alors plus d'utilité ou est destiné à
l'élimination. Le mot vient de l'ancien français déchiet ou déchié, soit « la quantité
perdue dans l'usage d'un produit », ce qui en reste après son utilisation. Ainsi, un
déchet est un bien dont la gestion doit être contrôlée au profit de la protection de la
santé publique et de l’environnement, indépendamment de la volonté du propriétaire
et de la valeur économique du bien.
o Déchets ménagers
Collectés par les collectivités locales, les déchets ménagers désignent les déchets
produits au quotidien par les ménages. Ils peuvent être incinérés ou recyclés selon
leur nature.
o Déchets issus des activités économiques
Les déchets rejetés par les professionnels sont classés différemment selon leur
toxicité :
Non dangereux
Les déchets non dangereux issus des activités économiques sont de même nature que
les déchets ménagers et peuvent subir les mêmes traitements : le recyclage dans le
cas des déchets papier, carton ou plastique, l’incinération des ordures non
valorisables.
Toxiques
Les déchets d’entreprises et de sites industriels sont classés toxiques lorsqu’ils
contiennent des produits dangereux pour la santé et pour l’environnement : il s’agit
par exemple des solvants, huiles, goudrons, mais aussi des déchets électroniques et
électriques. Ils doivent faire l’objet d’un traitement spécifique pris en charge par des
sociétés dédiées et régi par des protocoles précis.
I. CADRE GENERAL
La gestion des déchets solides est sans doute la face la plus visible des problèmes
environnementaux en milieu urbain. La situation est particulièrement critique dans
les grandes villes africaines où s’amoncellent des déchets le long des voies et certains
espaces publics.
La non-maîtrise de l’urbanisation et de la croissance démographique par les autorités
municipales et étatiques contribue à l’utilisation anarchique de l’espace, à la
prolifération des déchets liquides et solides.
Dans les villes de la côte d’Ivoire et particulièrement à Abidjan, l’insalubrité et la
prolifération de déchets dans les rues sont visibles au quotidien. Du fait de sa
croissance démographique incessante, la production globale de déchets connaît
Les déchets rencontrés dans ces différentes localités d’Abidjan sont de compositions
diverses. Les principaux éléments qui constituent ces déchets sont présentés par la
figure ci-dessous.
❖ L’environnement humain
Article 28 :
L'élimination des déchets doit respecter les normes en vigueur et être conçue de
manière à faciliter leur valorisation. A cette fin, il est fait obligation aux structures
concernées de :
développer et divulguer la connaissance des techniques appropriées ;
conclure des contrats organisant la réutilisation des déchets ;
réglementer les modes de fabrication.
On distingue :
Article 66 :
Les communes sont responsables de la collecte, du transport et de l'élimination des
déchets ménagers. Cette action peut être entreprise en 1iaison avec les départements
et les régions ou avec des groupes privés ou publics habilités à cet effet. Elles ont
l'obligation d'élaborer des schémas de collecte et de traitement des déchets ménagers
avec le concours des services techniques des structures compétentes. Elles assurent
également l'élimination d'autres déchets qu'elles peuvent, eu égard à leurs
caractéristiques et aux quantités produites, contrôler ou traiter.
❖ Les institutions
Article 74 :
Pour l’application de la présente loi, il est créé :
un Réseau de Réserves Biologiques en proportion avec l'intensification de
l'exploitation des sols - un Observatoire de la Qualité de L’Air ;
une Agence Nationale de l'Environnement (ANDE), établissement public de
catégorie particulière dotée de la personnalité morale et de l'autonomie
financière - un Fonds National de l'Environnement (FNDE)
une Bourse de Déchets Par ailleurs, le juge des référés est compétent pour
constater ou, faire cesser immédiatement toute pollution ou toute forme de,
dégradation de l'environnement. La procédure d'urgence prévue aux articles
221 à 230 du Code de Procédure Civile, Commerciale et Administrative est
applicable.
Article 77 :
Il est interdit de rejeter dans les eaux maritimes et lagunaires des eaux usées, à moins
de les avoir préalablement traitées conformément aux normes en vigueur, des déchets
de toutes sortes non préalablement traités et nuisibles.
Article 78 :
Il est interdit de détenir ou d'abandonner des déchets susceptibles de :
favoriser le développement d'animaux vecteurs de maladies ;
provoquer des dommages aux personnes et aux biens.
Article 81 :
Sont interdits :
l'importation non autorisée de déchets sur le territoire national ;
les dépôts de déchets sur le domaine public non autorisé, y compris le domaine
public maritime tel que défini par les textes en vigueur ;
l'immersions, l'incinération ou l'élimination par quelque procédé que ce soit,
des déchets dans les eaux continentales, lagunaires et maritimes, sous
juridiction ivoirienne.
Article 99 :
Est passible d'un emprisonnement de 1 à 5 ans et d'une amende de 5000000 de francs
à 100000000 de francs quiconque :
dépose des déchets dans le domaine public maritime national ;
importe sans autorisation des déchets sur le territoire national ;
immerge, incinère ou élimine par quelque procédé que ce soit des déchets dans
les eaux continentales, lagunaires et/ou maritimes sous juridiction ivoirienne.
Article 100
Est puni d'une amende de 1000000 de francs à 30000000 de francs et d'un
emprisonnement de trois à vingt-quatre mois ou de l'une de ces deux peines
seulement, le promoteur de toute entreprise procédant des dépôts sauvages.
Depuis quelques années l’Etat ivoirien a pris des mesures de prévention des déchets,
une action en amont dont le but est de réduire la quantité de déchets produits à la
source, ainsi que leur nocivité pour l’environnement.
Cette politique de mise en place des mesures de lutte contre les déchets sur le
territoire national a deux objectifs, l’un étant de freiner ou de réduire la production
intense de déchets par les ménages ainsi que les activités économiques et l’autre étant
de valoriser les déchets.
Cela a débuté par la Loi d’Interdiction des sachets plastiques du 22 mai 2013.
Le décret 2013-327 porte interdiction de la production, commercialisation,
détention et utilisation de sachets plastiques.
Les déchets à Abidjan sont majoritairement organiques, ce qui les rend très propices
à la valorisation. Il existe deux processus de valorisation :
Le compostage : par le biais d’une fermentation aérobie (en présence d’oxygène), il
permet de transformer les déchets organiques en un produit qui est le compost. Celui-
ci est un fertilisant utilisé comme amendement organique pour les sols et comme
engrais pour les plantes.
Depuis 1960, la politique de gestion des déchets mise en œuvre par les divers maîtres
d’ouvrage n’a pas prévu une filière propre au traitement de déchets. Pendant une
quarantaine d’années les déchets étaient simplement acheminés vers un centre de
transfert et des centres de groupage. Ces centres de groupage et de transfert ne sont
pas à proprement parler des centres de traitement de déchets. Ils permettent
uniquement de regrouper les déchets en grande masse par zone géographique de
production, avant de les acheminer vers leur lieu de décharge.
Entre 1960 et 1998, la ville d’Abidjan disposait d’un centre de transfert à
Williamsville avant l’envoi à la décharge d’Akouédo. Après qu’elle ait été
opérationnelle pendant un certain temps, la décharge d’Akouédo fut fermée pour des
raisons d’incapacité de stockage des déchets grandissant pour laisser place à des
centres d’enfouissement technique à Attiékoi et Kossihouen. Les différents cadres
institutionnels ainsi que les textes de loi établis par les autorités ivoiriennes dans
l’objet de gérer plus efficacement les déchets tant industriels que ménagers ont su
partiellement jouer ce rôle. En effet, par rapport aux quantités énormes de déchets
qui étaient quasis impossibles à canaliser, les déchets actuels sont mieux gérés
malgré leur forte production, ceci par la collecte et les opérations de valorisation.
Malgré les moyens mis en œuvre pour l’éradication des déchets sur le territoire
ivoirien, il est possible de constater que les problèmes qu’ils regorgent sont encore
d’actualité. En effet, bien que les mesures de lutte contre leur pollution, instaurées
dans le cadre d’un développement durable aient permis de les canaliser en grande
partie, les déchets demeure toujours au cœur de nombreux problèmes
Au regard des difficultés rencontrées dans la collecte des déchets. Il est impératif de
faire quelques reformes à plusieurs niveaux. Il faut au niveau de :
Une bonne gouvernance : quel que soit des stratégies adoptées, sans une bonne
gouvernance et un respect strict des lois en vigueur, elles resteront inefficaces ;
Veiller à la compétence des personnes qui détiennent le pouvoir de décision ;
Inculquer un état d’esprit proactif à chaque acteur impliqué dans la gestion des
déchets ;
Continuer à renforcer les capacités d’action des institutions de gestion des déchets
en termes de moyens financiers et de compétences afin de les rendre plus fortes.
Veiller au respect strict des textes de lois et dispositions pratiques pris pour la
lutte contre la pollution par les déchets ;
Veiller à la sanction effective de tout contrevenant au règlement dans l’optique
de faire prendre conscience.
La communication, la sensibilisation et la transparence
L’Homme a été depuis l’époque préhistorique en contact avec les déchets du fais
qu’ils résultent de ses propres activités quotidiennes. A cette époque, l’idée de
gestion des déchets lui était totalement inconnu parce qu’il les produisait peu. Mais
rapidement après le développement de son mode de vie, parlant des activités de plus
en plus mécanisés (industriels), sa production de déchets s’est considérablement
accrue. Peu à peu, les déchets sont devenus un réel enjeu social.
L’importance de la notion de pollution par les déchets s’est faite ressenti en côte
d’ivoire après son indépendance à cause de l’urbanisation et de sa démographie
continuellement croissante, véritable source de prolifération des déchets. La
production quotidienne des ordures ménagères à Abidjan est passée d’environ 2500
tonnes en 2002 (date du déclenchement de la crise ivoirienne) à environ 3500 tonnes
aujourd’hui. En 2014, cette quantité n’était pas moins d’un million de tonne et les
politiques existant à cette période ne parvenait pas à les gérer efficacement.
En matière de santé, la présence des ordures à proximité des résidences est une source
de contraction de maladies, notamment les maladies liées à l’insalubrité. Ce
phénomène est accentué par des présences nuisibles comme celle des moustiques,
des mouches, des rats, des bactéries, vecteurs de maladies comme le paludisme, la
fièvre typhoïde, le choléra, les maladies respiratoires.
Conscientes de l’ampleur des dégâts que peuvent occasionnés les déchets, les
autorités publiques se sont inscrites dans un cadre de gestion et de valorisation des
déchets par l’instauration du nouveau code de l’environnement et l’adoption de
nouvelles pratiques (le compostage et la méthanisation) de nature à donner une autre
utilisation aux déchets. Ainsi, les textes de loi et dispositions pratiques pris, ont
permis un tant soit peu de réduire les effets des déchets sur l’environnement ivoirien.
Cependant ces mesures présentent des insuffisances à certains niveaux. En effet, la
sensibilisation des habitants et l’intégration des travailleurs informels sont des
éléments nécessaires à la réussite des politiques de gestion des déchets. Cela
permettrait la prise en compte de tous les acteurs et de leurs intérêts dans les
évolutions du secteur des déchets.
L’objectif général de ce travail était non seulement de prendre connaissance des
textes de lois et des mesures pratiques adoptés par les autorités ivoiriennes et relatifs
à la lutte contre la pollution par les déchets mais aussi de constater les changements
occasionnés par l’application de ces derniers. Pour cela, la méthodologie suivie a
consisté à définir les déchets tant au sens juridique que général, à évaluer la
réparation de ceux-ci sur le territoire national avant d’arriver aux mesures
réglementaires fixées. Toutes ces étapes étant présentes dans ce rapport, nous
pouvons dire que notre objectif a donc été atteint.
Sané Y. (1999). Une ville face à ses déchets ; une problématique géographique de
la pollution à Abidjan (Côte d’Ivoire). Thèse de doctorat Université Laval, Québec,
290p.