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Echanges avec les Commissaires aux

Comptes des structures agréées et des


sociétés cotées de la zone UMOA

Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF)


de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA)
Plan
I Contexte international des activités de régulation et
Indicateurs-clés d’activité du Marché Financier Régional
(MFR)
II Exercice du Commissariat aux Comptes sur le MFR –
Constat
III Difficultés rencontrées par le CREPMF par rapport à
l’exercice de la mission de Commissariat aux Comptes
IV Améliorations envisagées par rapport à l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le marché financier régional
(projet de modification de l’Instruction n°31/2005)
V Perspectives et réformes dans l’exercice du Commissariat
aux Comptes sur le MFR
VI Points de vigilance
I. Contexte international des activités de régulation
et Indicateurs-clés d’activité du Marché
Financier Régional (MFR)
I.1 Contexte international des activités de régulation de marchés
financiers

Sur les 38 principes de l’Organisation Internationale des


Commissions de Valeurs (OICV), trois (3) principes sont relatifs
aux auditeurs. Il s’agit des principes 19, 20 et 21.
Principe 19 : Les auditeurs doivent être soumis à des niveaux
adéquats de surveillance.  
Principe 20 : Les auditeurs doivent être indépendants de
l'entité émettrice qu'ils auditent.  
Principe 21 : Les normes d'audit doivent être d'une qualité
élevée et acceptable sur le plan international.
Par ailleurs, l’existence d’un contrôle légal efficient est
essentiel dans la prévention des malversations, fraudes et
crises financières. A ce titre, en complément des diligences qui
visent la normalisation internationale, diverses lois ont été
adoptées suites à des scandales financiers dans divers pays.
I.1 Contexte international des activités de régulation de marchés
financiers

Plus récemment, au cours de l’année 2017, deux grands


cabinets d'audit (KPMG et PwC) ont été condamnés à des
amendes records par les autorités de régulation des marchés
financiers américains et anglais. 
Les griefs de ces sanctions ont porté notamment sur (i) des
vérifications incomplètes, (ii) une surestimation des actifs, et
(iii) l’absence de réserves.
En avril 2018, les autorités sud-africaines ont interdit au
cabinet KPMG de procéder à un audit de ses institutions à la
suite de la faillite d’une banque et de fraudes des entreprises
de la famille Gupta, proche du pouvoir, dont elle assure le
commissariat aux comptes.
Les normes internationales visent à mieux garantir
l’indépendance des contrôleurs légaux mais aussi à renforcer
les moyens d’actions quant au contrôle et à la supervision de
leur activité à l’image de la Directive 2014/56/UE du 16 avril
2014.
I.1 Contexte international des activités de régulation de
marchés financiers

De la mission de certification aux interventions spécifiques, le


Commissaire aux Comptes est un interlocuteur privilégié de
l’entreprise et de son environnement.
Sa principale mission consiste au contrôle de l’information
financière et il contribue, entre autres à une efficience des
marchés par la diffusion d’informations fiables, la protection
de l’épargne investie en instruments financiers, et au
renforcement de la gouvernance et de la transparence, gages
de l’attractivité du MFR.
I.2 Indicateurs-clés d’activité du Marché
Financier Régional
Le Marché Financier Régional de l’UMOA
 Architecture

Organe de régulation du marché


Le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF)

Structures Centrales Intervenants Commerciaux agréés


• Bourse Régionale des Valeurs • Sociétés de Gestion et d’Intermédiation
Mobilières (BRVM) • Sociétés de Gestion de Patrimoine
• Dépositaire Central/Banque • Sociétés de Gestion d’OPCVM, de FCTC
de Règlement (DC/BR) • Teneurs de compte et Conservateurs
• Apporteurs d’Affaires
• Conseils en Investissement Boursier
• Démarcheurs
Le Marché Financier Régional de l’UMOA

Indicateurs – clés du marché primaire


MILLIONS DE
FCFA
 Opérations réalisées sur le MFR 2013 2014 2015 2016 2017

Marché obligataire (a) 510 464 629 199 450 252 557 923 1 024 678


Etats 407 103 455 669 390 462 527 249 956 852
Organisations régionales et
39 361 139 531 - 21 374 51 126
Internationales
Secteur privé 64 000 34 000 24 800 9 300 16 700
Entreprises publiques - - 35 000 - -
Marché des actions (b) 1 817 30 562 8 790 87 673 373 567

Offres Publiques 1 650 29 914 8 790 87 547 373 269


Placements étrangers 167 648 - 126 297
Autres opérations sur capital - - - - -

Epargne Collective (c) - 100 000 150 000 554 448 -


Fonds Communs de Titrisation de
- 100 000 150 000 554 448 -
Créances
Total (a) + (b) +(c) 512 281 759 761 609 052 1 200 043 1 398 245
 Evolution du Marché Financier Régional
Indicateurs – clés du marché primaire
 Plus de 270 opérations autorisées sur le marché primaire
depuis 1998
 De 1998 au 30 juin 2018, plus de 7 700 milliards de FCFA
ont été levés sur le marché primaire.
Le Marché Financier Régional de l’UMOA
Indicateurs – clés du marché secondaire

Rubriques 2013 2014 2015 2016 2017

Indices boursiers
BRVM 10 246,34 267,53 290,38 261,95 219,65
BRVM Composite 232,02 258,08 303,93 292,17 243,06
Capitalisation boursière 6 706,20 7 458, 7 9 078,90 10 215,53 9 805,76
(milliards de FCFA)

Marché des actions 5 633,40 6 319,7 7 499,68 7 706,27 6 836,23

Marché des obligations 1 072,70 1 139,00 1 579,23 2 509,26 2 969,53


Transactions          
114 013 071
Volume des transactions 65 664 659 111 409 892 194 828 911 217 431 577
Valeur des transactions 193,5 227,13 335,91 409,26 261,25
(milliards de FCFA)

Sociétés et titres cotés


Nombre de sociétés cotées 37 38 39 43 45
Nombre de lignes obligataires 35 33 36 41 37
Le Marché Financier Régional de l’UMOA

Positionnement de la BRVM
En vingt et une (21) années d’activité, la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a permis
d’échanger 887 millions de titres d’une valeur totale de
plus de 2 280 milliards de FCFA.
La BRVM occupe la sixième place des bourses africaines
derrière l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Maroc, l’Egypte et
le Kenya.
La BRVM représente 15 % du Produit Intérieur Brut (PIB)
de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA).
Le Marché Financier Régional de l’UMOA
Evolution du nombre d’acteurs
ANNEES

Acteurs agréés sur le marché


financier régional 2013 2014 2015 2016 2017 Juin 2018

Bourse (BRVM) 1 1 1 1 1 1
Dépositaire Central/Banque de
1 1 1 1 1 1
Règlement (DC/BR)
Sociétés de Gestion et d’Intermédiation 21 21 21 25 29 29
Sociétés de Gestion de Patrimoine 1 1 1 1 1 1
Sociétés de Gestion d’OPC 14 16 17 18 21 22
SICAV 2 2 2 2 2 2
Organismes de
FCP 39 55 59 79 79 83
Placement Collectif
FCTC 1 1 2 7 7 9
Banques Teneurs de Comptes /
6 6 7 7 8 8
Conservateurs
Apporteurs d’Affaires 7 7 11 13 14 15
Agence de notation 2 2 2 2 2 2
Garants 2 4 6 6 6 6
TOTAL 97 117 130 150 171 179
Le Marché Financier Régional de l’UMOA
Évolution de la situation des avoirs-titres et espèces entre
2013 et 2017 (en milliards de FCFA)
Le Marché Financier Régional de l’UMOA
Répartition des actifs des OPCVM au 31/12/2017

L’actif net des OPCVM reste dominé par les obligations qui
représentent 58,16 %, suivies des actions avec 19,78 % et des liquidités
avec 15,94 % comme le montre le graphique.

Dix-sept (17) Fonds Communs de Placement (FCP) avaient franchi le


seuil règlementaire de cinq (5) milliards de FCFA d’actifs, dont six (6)
atteignant une taille critique avec des actifs supérieurs à vingt
milliards (20) milliards de FCFA.
Le Marché Financier Régional de l’UMOA
Situation des Commissaires aux Comptes approuvés par le Conseil Régional

Les statistiques des approbations des Commissaires aux Comptes par le


Conseil Régional se présentent comme ci-après :
2016 2017 2018*
Entité Approbations Approbations Approbations
Nbre % Nbre % Nbre %
requis. effect. Requi. effect. Requ. effect.
Structures
2 4 4 100% 2 8 8 100% 2 8 8 100%
Centrales
SGI 25 50 40 80% 29 58 41 71% 29 58 49 84%
BTCC 7 28 24 86% 8 32 24 75% 8 32 24 75%
SGO et
95 190 108 57% 109 218 136 62% 116 232 169 73%
OPCVM
SGP 1 2 2 100% 1 2 0 0% 1 2 0 0%
Sociétés
43 172 150 87% 45 180 140 78% 45 180 144 80%
Cotées
TOTAL 173 446 328 74% 194 498 349 70% 201 512 394 77%
(*) Situation au 30 juin 2018
II. Exercice du Commissariat aux Comptes sur
le MFR – Constat
II. 1 - Rappel du cadre légal et réglementaire pour
l’exercice du Commissariat aux Comptes sur le MFR
L’exercice du Commissariat aux Comptes au sein du marché financier
régional est régi par les principaux textes ci-après :
o l’Acte Uniforme de l’OHADA ;
o la Convention du 03 juillet 1996 portant création du CREPMF et son
Annexe ;
o le Règlement Général relatif à l’Organisation, au Fonctionnement et au
Contrôle du Marché financier Régional de l’UMOA du 28 novembre 1997 ;
o le Règlement N°02/2010/CM/UEMOA relatif au Fonds Communs de
Titrisation de Créances et ses instructions d’application N°43/2010 et
44/2010
o l’Instruction n°31/2005 du CREPMF relative à l'exercice du Commissariat
aux Comptes auprès des structures agréées et des sociétés cotées ;
o l’Instruction n°35/2008 du CREPMF relative à la lutte contre le
blanchiment de capitaux au sein des acteurs agréés du marché financier
régional de l’UMOA ;
o l’Instruction n°46/2011 du CREPMF relative à la classification et aux règles
d'allocation d'actifs des organismes de placement collectif sur le marché
financier.
II. 1 - Rappel du cadre légal et réglementaire pour l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le MFR

Procédure d’approbation
La procédure d’approbation est traitée au niveau des articles
4 à 6 de l’Instruction n°31/2005.
Les principaux points de la procédure d’approbation portent sur
la constitution du dossier soumis au Conseil Régional,
l’acceptation du mandat et la publication de la liste des CAC
agréés au Bulletin Officiel de la Cote de la BRVM.
II. 1 - Rappel du cadre légal et réglementaire pour l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le MFR
Dossier de demande d’approbation
La société cotée ou structure agréée sollicitant l’approbation
des mandats de ses Commissaires aux Comptes doit
transmettre au Conseil Régional, les documents ci-après :
o le procès-verbal de l’Assemblée Générale des actionnaires
ayant désigné les CAC ;
o la liste officielle des Experts Comptables en vigueur dans le
pays ;
o l’engagement du cabinet à se conformer aux normes de
contrôle de qualité initié par l’Ordre des Experts Comptables
ou le Conseil Régional ;
o la description détaillée des moyens humains et techniques ;
o l’attestation d’inscription du représentant signataire et/ou du
cabinet à l’Ordre des Experts Comptables ;
o l’Acte de désignation du Commissaire aux Comptes du Fonds,
s’agissant d’un OPCVM.
II. 1 - Rappel du cadre légal et réglementaire pour l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le MFR

Procédure d’approbation
Les principaux points de la procédure actuelle sont :
 la saisine du Conseil Régional (transmission des dossiers au
Conseil Régional par les sociétés cotées et les acteurs agréés) ;
 l’instruction du dossier de demande d’approbation ;
 la décision du Conseil Régional ;
 l’enregistrement des Commissaires aux Comptes par le Conseil
Régional sur sa liste, en cas de décision favorable ;
 la transmission de la décision du CREPMF à la structure agréée
ou à la société cotée ;
 l’inscription sur la liste des Commissaires aux Comptes
approuvés par le Conseil Régional.
II. 1 - Rappel du cadre légal et réglementaire pour l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le MFR

Conditions d’exercice

Les articles 2 et 3 de l’Instruction n°31/2005 abordent les


conditions d’exercice de la profession.
Les principaux points sont la conformité de l’exercice du
contrôle des comptes par rapport à l’OHADA ainsi que
l’approbation des Commissaires aux Comptes titulaires et
suppléants des structures agréées et des émetteurs du marché
financier régional (première nomination, renouvellement des
mandats et changement des commissaires aux comptes).
II. 1 - Rappel du cadre légal et réglementaire pour l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le MFR

Conditions d’exercice
Les Commissaires aux Comptes sont tenus de décrire et
d’apprécier le gouvernement d’entreprise, l’organisation
administrative, le système de contrôle interne, le système
d’information et le degré de respect de la réglementation du
marché financier régional en terme de règles prudentielles.
(Art. 12 de l’Instruction 31/2005).

Les articles 14 à 16 de l’Instruction n°31/2005 mentionnent :


 l’élaboration d’un rapport circonstancié adressé au Conseil
Régional en cas de certification avec réserves ou de refus de
certification (article 14) ;
 l’élaboration d’un rapport unique reprenant l’opinion de
chaque CAC ou de rapport séparé, en cas de pluralité
d’opinions (article 15),
II. 1 - Rappel du cadre légal et réglementaire pour l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le MFR

Conditions d’exercice

 les aspects à couvrir par le rapport de certification sont


l’organisation administrative et le gouvernement
d’entreprise, le contrôle interne, l’opinion sur les
comptes, le respect de la réglementation prudentielle
et des textes du MFR, le respect de la réglementation
prudentielle de la BCEAO pour les établissements de
crédit, les autres vérifications et informations
spécifiques (article 16).
 Les CAC doivent établir, chaque année, un rapport
circonstancié sur le dispositif interne de lutte contre le
blanchiment des capitaux (Art 16 de l’Instruction
35/2008).
II. 1 - Rappel du cadre légal et réglementaire pour l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le MFR
Missions spécifiques

Les missions spécifiques du Commissaire aux Comptes sont


reprises dans les articles 6 à 13 de l’Instruction n°31/2005.
Les principaux points sont :
 la nécessité d’une revue du contrôle interne et la
rédaction d’un rapport sur les points à améliorer (article 6) ;
 la nécessité, sous peine d’insuffisance notoire, de ne
pas ignorer l’application des RCS pour les émetteurs et les
acteurs. Ce sont ces règles associées aux principes comptables
généralement admis qui constitue la condition nécessaire à
l’obtention de l’image fidèle (article 11) ;
 la description du gouvernement d’entreprise et de
l’organisation administrative, du système de contrôle interne,
du système d’information et le degré de respect des textes du
MFR en terme de règles prudentielles.
II.2 Situation des Commissaires aux Comptes approuvés par le
Conseil Régional
Liste des Commissaires aux Comptes approuvés par le Conseil Régional publiée au 30 juin
2018

Personnes morales (1/2)


1 CABINET ACECA 15 CABINET CONTINENTAL AUDIT

2 CABINET AFRIQUE AUDIT & CONSULTING 16 CABINET DELOITTE & TOUCHE CI

3 CABINET AFRIQUE AUDIT & CONSULTING MALI 17 CABINET DELOITTE SENEGAL

4 CABINET AUDIREC 18 CABINET EBUR FIDUCIAIRE

5 CABINET AYELA 19 CABINET ECR INTERNATIONAL

6 CABINET AZIZ DIEYE 20 CABINET EGCC INTERNATIONAL

7 CABINET BENAUDIT CONSULTEX 21 CABINET EICI

8 CABINET BENIN EXPERTISE 22 CABINET ERNST & YOUNG CI

9 CABINET CACS 23 CABINET EUREKA

10 CABINET CDEC INTERNATIONAL 24 CABINET FICADEX

11 CABINET CDM CONSULTANT 25 CABINET FICAO

12 CABINET CERCLE 26 CABINET FIDAF

13 CABINET CESCO 27 CABINET FIDAF TOGO

14 CABINET CICE 28 CABINET FIDECA


II.2 Situation des Commissaires aux Comptes approuvés par le
Conseil Régional
Liste des Commissaires aux Comptes approuvés par le Conseil Régional publié au 30 juin
2018
Personnes morales (2/2)
29 CABINET FIDUCIAIRE D’AFRIQUE 43 CABINET OPTESIS
CABINET FIDUCIAIRE INTERNATIONALE OUEST
30 44 CABINET PRICEWATERHOUSECOOPERS CI
AFRIQUE (FIOA)

31 CABINET FOCUS AUDIT ET EXPERTISE 45 CABINET RACINE

32 CABINET GARECGO 46 CABINET RMA

33 CABINET GOODWILL AUDIT & CONSULTING 47 CABINET ROSETTE NARCO

34 CABINET GRANT THORNTON CI 48 CABINET SARECI

35 CABINET GRANT THORNTON SENEGAL 49 CABINET SEC DIARRA

36 CABINET GRANT THORNTON TOGO 50 CABINET SECADI

37 CABINET KPMG CI 51 CABINET SECCAPI

38 CABINET KPMG SENEGAL 52 CABINET SIRACIDE

39 CABINET MAZARS BENIN 53 CABINET SOCOGEC

40 CABINET MAZARS CI 54 CABINET SOFIDEC BURKINA FASO

41 CABINET MAZARS SENEGAL 55 CABINET SOFIDEC CI

42 CABINET MOIHE AUDIT & CONSEIL 56 CABINET UNICONSEIL

57 CABINET YZAS BAKER TILLY


II.2- Situation des Commissaires aux Comptes approuvés par le
Conseil Régional
Liste des Commissaires aux Comptes approuvés par le Conseil Régional publié au 30 juin
2018
Personnes physiques
58 AHMED OUSMAN DIALLO 71 LAMINE FOFANA

59 AKA HOBA 72 MADJRI OHINI G.

60 ANDRE ROSSE 73 MAMAN KOUROUKOUTOU

61 CAROLINE ORIO ZAMOJCIOWNA 74 N’DABIAN BILE

62 CHRISTIAN JACQUES MARMIGNON 75 NOUHOU TARI

63 FIRMIN DESIRE VOZY 76 OLIVIER BROU KOUADIO

64 FRANCIS DESLERCS 77 OUEDRAOGO PAULIN

65 IBRAHIM ISSOUFFOU 78 PAUL – ISMAËL COMPAORE

66 JACQUES ALIDOU KOUSSE 79 RAMANOU BADAROU

67 JEAN CLAUDE AVANDE 80 RENE EDI

68 JEAN HOUSSOULIN 81 RICHARD VIAHO

69 KOFFI NOEL YAO 82 TIEMELE YAO DJUE

70 KOUDESSI EPIPHANE OKOUMA


II.2 Situation des Commissaires aux Comptes approuvés par le
Conseil Régional

A l’analyse des mandats des Commissaires aux Comptes détenus


auprès des intervenants commerciaux, il ressort que sur les
quatre-vingt-deux (82) Commissaires aux Comptes inscrits sur la
liste du Conseil Régional au 30 juin 2018, dix (10) d’entre eux
disposent de plus de 50 % des mandats.
% de mandats détenus sur
N° Commissaires aux Comptes le marché financier
régional
1 ERNST & YOUNG CI 12,39%
2 MAZARS CI 7,37%
3 UNICONSEIL 6,19%
4 MAZARS SENEGAL 5,90%
5 DELOITTE & TOUCHE CI 5,90%
6 KPMG-CI 3,83%
7 KPMG-SENEGAL 3,54%
8 PRICEWATERHOUSECOOPERS CI 3,24%
9 MOIHE AUDIT & CONSEIL 3,24%
10 RACINE 2,65%
  TOTAL 54,28%
II.2 Situation des Commissaires aux Comptes approuvés par le
Conseil Régional

La liste des Commissaires aux Comptes approuvés par le Conseil


Régional est publiée semestriellement au Bulletin Officiel de la
Cote de la BRVM.
III. Difficultés rencontrées par le CREPMF par
rapport à l’exercice de la mission de
Commissariat aux Comptes
III.1 Difficultés relevées dans la procédure d’approbation des mandats
des CAC

Les principales difficultés rencontrées par le Conseil Régional


dans le traitement des dossiers des CAC sont liées :
 au contenu des dossiers qui sont incomplets lors de leur
transmission (procès-verbal d’assemblée générale
désignant les Commissaires aux Comptes, lettre
d’engagement du Commissaire aux Comptes ou
d’acceptation) ;
 à la redondance de certains documents exigés ;
 à des cas d’incompatibilité entre les CAC titulaires et
suppléants liés à des situations d’appartenance au même
cabinet ;
 la non transmission des dossiers des CAC lors du
renouvellement de leurs mandats;
 le suivi par les sociétés des mandats de leurs CAC
(omission du point relatif au mandat à l’ordre du jour de
l’assemblée générale).
III.2 Difficultés relevées avec la publication de la liste des CAC
approuvés par le CREPMF

Dans sa présentation actuelle, la liste des CAC établie par


le CREPMF et la périodicité de publication peuvent
conduire à omettre des informations importantes comme
la situation des mandats (en cours ou échus), la situation
des CAC par rapport à des sanctions éventuelles, etc..
III.3 Difficultés rencontrées lors du contrôle de l’information
financière des sociétés cotées par les CAC

Les difficultés concernent essentiellement :


-Le contenu des rapports d’audit (aspects couverts et
vérifications spécifiques)
-La non transmission de rapports circonstanciés
De manière générale, au 20 septembre 2018, on recense sept
(7) sociétés cotées qui sont en difficulté, voir avec des fonds
propres négatifs. Paradoxalement, et en méconnaissance de la
réglementation, aucun rapport circonstancié n’a été transmis
par les Commissaires aux Comptes au Conseil Régional.
- La nécessité de réduire le temps de production des
attestations semestrielles des CAC
La production tardive des attestations des états semestriels
empêche certaines sociétés cotées de publier leurs rapports
dans les délais impartis.
III.4 Difficultés rencontrées par le CREPMF lors de l’instruction des
dossiers d’opérations financières

Ces difficultés ont été recensées notamment :


- Le contrôle des notes d’information par les Commissaires aux
Comptes lors de tout type de dossiers (cf. Circulaires du
CREPMF)
De plus, certains états financiers prévisionnels de sociétés
désireuses de réaliser des opérations financières paraissent
irréalisables voir utopiques, bien que les notes d’information
aient été appuyées d’attestations des Commissaires aux
Comptes.
- Sur les dossiers d’augmentation de capital par le marché
financier de sociétés cotées ou non (problématiques liées aux
attestations des CAC, problématiques liées au rapport des
CAC) ;
III.4 Difficultés rencontrées par le CREPMF lors de l’instruction des
dossiers d’opérations financières

Les rapports des Commissaires aux Comptes relatifs à la mise


en œuvre d’opérations spécifiques comme les conversions de
créance, les augmentations de capital ou les opérations de
fusion, ne tiennent pas toujours compte des spécificités des
opérations ni des besoins d’information des investisseurs ou du
CREPMF.
L’exploitation de nombreux rapports reçus ne permettait pas
d’apprécier la mise en œuvre des diligences prévues à l’article
591 de l’Acte Uniforme notamment sur :
(i) la proposition de suppression de droit préférentiel,
(ii) le choix des éléments de calcul du prix d’émission et sur
son montant, ainsi que
(iii) l’incidence de l’émission sur la situation des actionnaires
appréciée par rapport aux capitaux.
III.5 Difficultés rencontrées lors du contrôle des activités
des Structures Centrales, des SGI et des SGO
 De manière générale, les rapports de certification établis par
les CAC ne couvrent les aspects ci-après :
o l’organisation administrative et le gouvernement
d’entreprise,
o le contrôle interne,
o le respect de la réglementation prudentielle du Conseil
Régional et des textes du marché financier régional,
 Aucun rapport circonstancié de CAC au titre du dispositif de LBC
n’a été communiqué au CREPMF.
III.5 Difficultés rencontrées lors du contrôle des activités
des Structures Centrales, des SGI et des SGO
Ces situations sont sources de :
 Manque d’assurance concernant :
ole respect des conditions de maintien de l’agrément (Art. 16
du RG)
ole respect du Cahier des Charges de concession de service
public (Décisions N°CM/09/09/2011 et CM/10/09/2011)
ol’application effective des tarifs approuvés/homologués par
le CREPMF
ola non manipulation des avoirs de la clientèle
ol’exercice d’activités non autorisées
Non dénonciation des violations aux dispositions
réglementaires
III.6 Difficultés rencontrées lors du contrôle des activités
des SGO et des OPCVM

 Les rapports des CAC ne mentionnent pas la composition


et la valorisation des actifs pour les sociétés de gestion
d’OPC ;
 Les compositions trimestrielles des actifs de 24,41 % des
OPCVM ne sont pas régulièrement certifiées par les CAC
 46,51 % des OPCVM ne publient pas états financiers
trimestriels certifiés par les CAC
III.6 Difficultés rencontrées lors du contrôle des activités
des OPCVM
Ces situations sont sources de :
 Manque d’assurance sur:
o l’éligibilité des actifs
o le respect des règles de valorisation définies par les RCS
o le respect du profil réglementaire de l’OPCVM et des règles
d’allocation des actifs
o la réalité des parts en circulation
o l’exactitude des valeurs liquidatives utilisées pour les
souscriptions et les rachats de parts ou d’actions
o le respect des procédures d’investissement
o le respect des dispositions de la Note d’Information visée et du
Règlement ou des Statuts de l’OPCVM
 Non dénonciation des violations aux dispositions
réglementaires
III.7 Difficultés rencontrées lors du contrôle des activités
des FCTC
 Aucun des FCTC agréés n’a produit d’états financiers certifiés
par les CAC
Ces situations sont sources de :
 Manque d’assurance sur:
ola tenue d’une comptabilité suivant les RCS
ol’éligibilité des actifs
ola réalité des couvertures des risques et des garanties
ole respect des dispositions de la Note d’Information visée et du
Règlement ou des Statuts de l’OPCVM
ole bon fonctionnement du compte spécialement affecté
ole respect des modalités d’acquisition des créances (Art. 17
Règlement N° 02/2010/CM/UEMOA)
IV. Améliorations envisagées par rapport à
l’exercice du Commissariat aux Comptes sur
le marché financier régional (projet de
modification de l’Instruction n°31/2005)
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice
de la mission de Commissariat aux Comptes
IV.1 Cadre général du projet d’Instruction modifié

Le nouveau projet d’Instruction a pris en compte, entre autres,


les aspects ci-après :
la transmission par les Ordres nationaux des Experts-
Comptables ou le Conseil Permanent de la Profession
Comptable (CPPC) chaque année, au plus tard le 15 janvier, de
la liste officielle de leurs membres.
la refonte et l’élargissement du modèle de lettre d’engagement
du Commissaire aux Comptes (cf. annexe du nouveau projet
d’Instruction).
l’insertion de la rotation des mandats après une périodicité afin
de se rapprocher des meilleures pratiques internationales.
la modification du contenu du rapport d’audit (formulation de
l’opinion du Commissaire aux Comptes, diligences spécifiques).
les relations entre le CREPMF et les Commissaires aux Comptes.
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice de
la mission de Commissariat aux Comptes
IV.2 Procédure d’approbation (Contenu des dossiers)
La description des moyens techniques et humains du Cabinet
sera désormais transmise au CREPMF lors de la première
approbation et lors des renouvellements du mandat.
Le Conseil Régional mettra à la charge des Cabinets de le tenir
informé de toute évolution significative de leurs moyens.
L’attestation d’inscription à l’Ordre du représentant légal du
Cabinet ou de l’Expert-Comptable, personne physique, à
l’Ordre des Experts Comptables d’un ou de plusieurs pays de
l’Union sera exigé lors de la première approbation. Les CAC
déjà approuvés pourront être dispensés de le transmettre à
nouveau.
Les Ordres nationaux devront informer le CREPMF de toute
radiation de leurs membres contrôlant des acteurs agréés ou
des sociétés cotées du MFR.
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice
de la mission de Commissariat aux Comptes

IV.3 Conditions d’exercice

La transmission des rapports circonstanciés relatifs aux réserves


est une disposition réglementaire et, ne pas s’y conformer
exposera, les Commissaires aux Comptes, comme le stipule
l’article 22 du projet d’Instruction à un retrait
d’approbation qui pourrait emporter : “(…) interdiction
d’exercer les fonctions de Commissaires aux Comptes au
sein des sociétés cotées ou des structures agréées du
marché pour une durée limitée ou illimitée (…)”.
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice de
la mission de Commissariat aux Comptes
IV.3 Conditions d’exercice

Au niveau de la gouvernance, l’objectif est visé est que les


CAC sont tenus de s’assurer du bon fonctionnement des
organes sociaux (les conditions de convocation et de tenue
des réunions des instances sociales, l’Indépendance des
Administrateurs, la composition du Conseil d’Administration,
etc.).

Au niveau du Contrôle Interne, les points à prendre en charge


sont les parties ci-après : 
 la prise de connaissance des procédures de contrôle
interne et de gestion des risques relatives à l’élaboration et
au traitement de l’information comptable et financière
sous-tendant les informations présentées dans le rapport du
Président ainsi que de la documentation existante ;
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice de
la mission de Commissariat aux Comptes
IV.3 Conditions d’exercice

Au niveau du Contrôle Interne, les points à prendre en


charge sont les parties ci-après (suite) : 

la prise de connaissance des travaux ayant permis de


produire ces informations et de la documentation
existante ; et enfin

 déterminer si les déficiences majeures du contrôle


interne relatif à l’élaboration et au traitement de
l’information comptable et financière relevées dans le
cadre de sa mission font l’objet d’une information
appropriée dans le rapport du Président.
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice de la mission
de Commissariat aux Comptes

IV.3 Conditions d’exercice

Au niveau de l’opinion sur les comptes, les CAC doivent veiller à la


transmission des rapports circonstanciés au CREPMF dans les
délais fixés.

Au titre de le respect de la réglementation prudentielle et des


textes du MFR :
- Respect des règles liées à l’admission et au maintien à la cote
des sociétés, etc.
- Respect des RCS (valeur liquidative des OPCVM, normes
prudentielles, etc.)
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice de la mission
de Commissariat aux Comptes

IV.3 Conditions d’exercice


Les vérifications et informations spécifiques de façon non
exhaustive pourront porter sur :

- les comptes intra-groupes et les conventions réglementées ;


- la réalisation d’actes entrant dans le cadre de l’objet social ;
- les événements postérieurs ;
- le hors bilan ;
- les rapports de gestion ;
- les questions de blanchiment.
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice de
la mission de Commissariat aux Comptes

IV.4 Publication de la liste des Commissaires aux Comptes

La liste des Commissaires aux Comptes publiée au Bulletin


Officiel de la Cote de la BRVM mentionnera les mandats
détenus par chacun des Commissaires aux Comptes afin de
permettre aux investisseurs de s’enquérir des
renouvellements ou changements de mandats.
IV- Améliorations envisagées par rapport à l’exercice de
la mission de Commissariat aux Comptes
IV.5 Cadre d’échanges avec la profession comptable

 Institution d’une rencontre annuelle systématique dont


les modalités sont à définir
 Diligences d’informations du CREPMF par les CAC
 Echanges avec les CAC lors des missions d’inspection du
CREPMF
 Droit des CAC d’interroger le CREPMF
 Transmission d’informations par le CREPMF aux CAC
V. Perspectives et réformes dans l’exercice du
Commissariat aux Comptes sur le MFR

 Renforcement du cadre légal et réglementaire


 Mise en place d’un système de notation
 Renforcement des capacités des auditeurs
 Élaboration d’un recueil des textes applicables au marché

financier régional de l’UMOA


 Mise en place d’un guide méthodologique d’audit externe

des acteurs du marché financier régional à destination des


auditeurs et des experts comptables
 Naissance d’un nouvel acteur « Listing Sponsor » dans
l’écosystème du marché financier régional dans le cadre
de la mise en place du Troisième Compartiment de la
BRVM dédié aux PME
VI. Points de vigilance

 Entrée en vigueur des IFRS et des normes baloises au 1 er


janvier 2018 (établissement de comptes comparatifs,
risque de volatilité sur le marché, etc.)
 Publication par les sociétés cotées des états trimestriels
 Implémentation des textes au niveau de la profession
 Relecture des RCS
Conclusion
Conclusion
Au total, la révision de l’Instruction n°31/2005 par la prise
en compte des insuffisances et des difficultés relevées
devrait permettre aux Commissaires aux Comptes de mieux
exercer leur mission dans un cadre réglementaire plus clair.
Les échanges se poursuivront avec les Ordres nationaux sur
d’autres questions notamment sur les diligences et le
contenu des rapports dans le cadre des opérations
spécifiques de marché, en vue d’une prise en charge rapide
et homogène de ces questions.
Je vous remercie de votre aimable attention.

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