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Département G.C.A.A.
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CHAPITRE I: ASPECTS THERMODYNAMIQUES DE LA CORROSION
On bouche soigneusement les deux premiers tubes, plus légèrement les deux autres.
La corrosion étant toujours lente, on laisse reposer les tubes pendant 24 heures au moins, avant d’examiner leur
contenu.
Observations
On constate que le premier clou semble inattaqué; en revanche, des traces brunes de rouille sont visibles sur les
autres.
La quantité de rouille formée croit lorsque l’on passe du deuxième au troisième tube et du troisième au
quatrième.
Conclusion
La présence simultanée de dioxygène et d’eau est un facteur favorable à la corrosion; il en est de même de la
présence d’ions, même s’ils ne participent pas au bilan des réactions.
° 𝑅𝑇 𝑎 𝜈′
𝐸 = 𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 + 𝑛𝐹 𝐿𝑛 𝑎𝜈𝑜𝑥 Relation de Nernst
𝑟𝑒𝑑
E = Potentiel d’électrode
E° = Potentiel normal ou standard du couple OX/Réd en présence
R = Constante des gaz parfaits ; R = 8,314 J.K-1
3
T = température absolue ; T = 298 K
F = Nombre de Faraday ; F = 96500 Coulomb et
n = Nombre d’électrons mis en jeu au cours de la réaction.
𝑅𝑇𝐿𝑛10 𝜈′
𝑎𝑜𝑥
°
𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 = 𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 + 𝑛𝐹
𝐿𝑜𝑔 𝜈
𝑎𝑟𝑒𝑑
8,314 𝑥 298 𝑥 𝐿𝑛10 𝜈′
𝑎𝑜𝑥
°
𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 = 𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 + 𝑛 𝑥 96 500
𝐿𝑜𝑔 𝜈
𝑎𝑟𝑒𝑑
0,06 𝜈′
𝑎𝑜𝑥
°
𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 = 𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 + 𝐿𝑜𝑔 𝜈 Relation de Nernst à 25°C
𝑛 𝑎𝑟𝑒𝑑
Exemple 2
Cl2(g) + 2 e- = 2Cl-
𝟎,𝟎𝟔 𝑃𝐶𝑙2,𝑔
𝑬𝐂𝐥𝟐/𝐂𝐥− = 𝑬°𝐂𝐥𝟐/𝐂𝐥− + 𝟐 𝑳𝒐𝒈 [𝐶𝑙−]2
Exemple 3 :
Cr2O72- + 14 H+ + 6 e- = 2 Cr3+ + 7 H2O
0,06 [𝐶𝑟2𝑂7][𝐻 + ]14
𝐸𝐶𝑟2𝑂7/𝐶𝑟3+ = 𝐸°𝐶𝑟2𝑂7/𝐶𝑟3+ + 6
𝑙𝑜𝑔 [𝐶𝑟 3+ ]2
Observation :
On observe rapidement sur la paille de fer un dépôt rouge. Au bout
de quelque temps, on observe la décoloration de la solution de
cuivre II qui passe du bleu turquoise au vert.
Conclusion :
Du cuivre solide s’est déposé.
Les ions Cu2+ ont disparu en grande partie. Des ions Fe2+ sont
apparus dans la solution.
Les deux demi-équations s’écrivent : Fe Fe2+ + 2 e-
Cu2+ +2 e- Cu
L’équation bilan : Cu2+ + Fe Cu + Fe2+
4
Expérience 2 : On verse une solution transparente de nitrate d’argent sur des copeaux de cuivre
Observation :
On observe rapidement un dépôt grisâtre sur les copeaux
Au bout de quelque temps, on observe une coloration de la solution qui
devient légèrement bleue.
Conclusion :
De l’argent solide s’est déposé.
Les ions Ag+ ont disparu en grande partie. Des ions Cu2+ sont apparus
dans la solution. Les deux demi-équations s’écrivent :
2 Ag+ + 2 e- 2Ag
Cu Cu2+ +2 e-
L’équation bilan : 2 Ag+ + Cu 2Ag + Cu2+
NB : Les deux expériences précédentes traduisent que les réactions rédox se déroulent dans un sens bien précis.
Pour le savoir, on fait appel à la classification électrochimique illustrée ci-dessous.
La règle du Gamma
La classification électrochimique permet de prévoir la réaction entre 2 couples oxydant réducteur en utilisant la
règle du GAMMA:
Un oxydant peut oxyder tout réducteur place en dessous de lui dans la classification.
En traçant la lettre gamma, la branche descendante indique les réactifs et la branche montante indique les
produits de la réaction possible.
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Exercice d’application
Exemple 1)
On dépose des morceaux d’aluminium (Al) dans une solution d’acide chlorhydrique (représenté par l’ion H3O+
dans la classification électrochimique). Y a t-il une réaction ? Justifier
Exemple 2)
Au cours de travaux pratiques se déroulant pendant le cours de sciences physiques, Amélie laisse tomber sa
bague en argent (de formule Ag) dans une solution d’acide chlorhydrique. Cette bague sera t-elle attaquée par
l’acide chlorhydrique ? Justifier.
0,06 𝜈′ [𝐻 + ]𝑚
𝑎𝑜𝑥
°
𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 = 𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 + 𝑛
𝐿𝑜𝑔 𝜈
𝑎𝑟𝑒𝑑
relation de Nernst à 25°C
𝑚 0,06 𝜈′
𝑎𝑜𝑥
°
𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 = 𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 − 0,06 𝑛 𝑝𝐻 + 𝑛
𝐿𝑜𝑔 𝜈
𝑎𝑟𝑒𝑑
La droite E = f(pH) pour un couple rédox partage le plan en deux régions. Ces deux régions correspondent à la
prédominance d’une entité par rapport à l’autre.
𝑎 𝜈′ 𝜈′ 𝜈 ° 𝑚
Si 𝑎𝜈𝑜𝑥 > 1 c à d 𝑎𝑜𝑥 > 𝑎𝑟𝑒𝑑 alors le potentiel E est supérieur à 𝐸𝑜𝑥/𝑟𝑒𝑑 − 0,06 𝑛 𝑝𝐻,
𝑟𝑒𝑑
L’on se situe ainsi dans la partie du plan supérieure à la droite : C’est le domaine de prédominance de
l’oxydant.
E (V)
pH
VI: Application
VI-1: Diagramme de Pourbaix du solvant eau
Choix des espèces
Dans la molécule d’eau, les nombres d’oxydation (n.o) respectifs des éléments hydrogène et oxygène sont +I et
–II. L’eau peut donc :
Soit jouer le rôle d’oxydant et subir une réaction de réduction au cours de laquelle le n.o de l’élément hydrogène
diminue (celui de l’oxygène ne peut plus diminuer): on obtient, en général, l’élément hydrogène au degré 0,
c’est-à-dire le corps simple dihydrogène H2 ;
Soit jouer le rôle de réducteur et subir une réaction d’oxydation au cours de laquelle le n.o de l’élément oxygène
augmente (celui de l’élément hydrogène ne peut plus augmenter) : on obtient en général, l’élément oxygène au
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degré 0, c’est-à-dire le corps simple dioxygène O2.
2 H3O+ + 2 e- = H2 + 2 H2O
° 0,06 [𝐻 𝑂 + ]2
𝐸 = 𝐸𝐻3𝑂+/𝐻2 + 𝐿𝑜𝑔 3
2 𝑃𝐻2
° 0,06 0,06
𝐸= 𝐸𝐻3𝑂+/𝐻2 + 𝐿𝑜𝑔[𝐻3 𝑂+ ]2 − 𝐿𝑜𝑔𝑃𝐻2
2 2
° + 0,06 °
𝐸= 𝐸𝐻3𝑂+/𝐻2 + 0,06𝐿𝑜𝑔 [𝐻3 𝑂 ] − 2 𝐿𝑜𝑔𝑃𝐻2 Avec 𝐸𝐻3𝑂+/𝐻2 = 0,0 𝑉
0,06
𝐸= −0,06 𝑝𝐻 − 2 𝐿𝑜𝑔𝑃𝐻2 si PH2 = 1 bar, alors
𝑬 = − 𝟎, 𝟎𝟔 𝒑𝑯
° 0,06
𝐸 = 𝐸𝑂2/𝐻2𝑂 + 4
𝐿𝑜𝑔([𝐻3 𝑂+ ]4 . 𝑃𝑂2 )
° 0,06 0,06
𝐸= 𝐸𝑂2/𝐻2𝑂 + 4 𝐿𝑜𝑔[𝐻3 𝑂+ ]4 + 4 𝐿𝑜𝑔𝑃𝑂2
° 0,06 °
𝐸= 𝐸𝑂2/𝐻2𝑂 + 0,06 𝐿𝑜𝑔[𝐻3 𝑂+ ] + 4 𝐿𝑜𝑔𝑃𝑂2 avec 𝐸𝑂2/𝐻2𝑂 = 1,23 𝑉
0,06
𝐸= 1,23 + 0,06 𝐿𝑜𝑔[𝐻3 𝑂+ ] + 4 𝐿𝑜𝑔𝑃𝑂2 si PO2 = 1 bar, alors
𝑬 = 𝟏, 𝟐𝟑 − 𝟎, 𝟎𝟔 𝒑𝑯
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En-dessous de la droite - 0,06 pH, la réduction de l’eau se poursuit selon :
2 H3O+ + 2 e- H2 + 2H2O
Cette réduction s’accompagne d’une augmentation du pH du milieu réactionnel puisqu’elle consomme les ions
hydroniums de la solution.
Si le milieu réactionnel a un pH neutre ou basique, cette réaction est mieux traduite par la demi- équation
mettant en jeu les espèces majoritaires :
2 H2O + 2 e- H2 + 2OH-
6 H2O O2 + 4H3O+ + 4 e-
Cette oxydation s’accompagne d’une diminution du pH du milieu réactionnel puisqu’elle fournit les ions
hydroniums.
Si le milieu réactionnel a un pH basique, cette réaction est mieux traduite par la demi-équation mettant en jeu
les espèces majoritaires :
4 OH- = 2H2O + O2 + 4 e-
NB : Le diagramme est établit pour une concentration totale en fer soluble C = 0,1 mol/L. Le fer apparaît sous
trois formes d’oxydation :
0 II III n.o
10−37,4
[𝑂𝐻 − ]3 = = 10−36,4
0,1
8
**pH d’apparition de Fe(OH)2
Dans la zone de prédominance de Fe2+ : [Fe2+] = 0,1 M
Le premier gain de Fe(OH)2 apparaît quand [Fe2+].[OH-]2 = KS1 = 10-pKS1
10−15,1
[Fe2+].[OH-]2 = 10-15,1 d’où [𝑂𝐻 − ]2 = [𝐹𝑒 2+ ]
10−15,1
[𝑂𝐻 − ]2 = = 10−14,1
0,1
Fe3+ Fe(OH)3
pH
1,87
Fe2+ Fe(OH)2
pH
6,95
Tableau récapitulatif
Fe3+ + e- = Fe2+
° [𝐹𝑒 3+ ]
𝐸1 = 𝐸𝐹𝑒3+/𝐹𝑒2+ + 0,06 𝐿𝑜𝑔 [𝐹𝑒 2+]
[𝐹𝑒 3+ ] + [𝐹𝑒 2+ ] = 𝐶 = 0,1 𝑚𝑜𝑙/𝐿
𝐶
Sur la frontière, [Fe3+] = [Fe2+] = = 5 10-2 mol/L
2
D’où 𝐸1 = 𝐸𝐹𝑒3+/𝐹𝑒2+
°
+ 0,06 𝐿𝑜𝑔 1
E1 = E°Fe3/Fe2 + 0
9
° [𝐻 + ]3
𝐸2 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)3/𝐹𝑒2+ + 0,06 𝐿𝑜𝑔 [𝐹𝑒 2+]
°
𝐸2 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)3/𝐹𝑒2+ + 0,06 x 3 𝐿𝑜𝑔[𝐻 + ] − 0,06 𝐿𝑜𝑔[𝐹𝑒 2+ ]
°
𝐸2 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)3/𝐹𝑒2+ − 0,18 pH − 0,06 𝐿𝑜𝑔[𝐹𝑒 2+ ]
Sur la frontière entre un ion et une espèce soluble, [Fe2+] = C = 0,1 mol/L
°
𝐸2 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)3/𝐹𝑒2+ − 0,18 pH − 0,06 𝐿𝑜𝑔(0,1)
°
𝐸2 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)3/𝐹𝑒2+ − 0,18 pH + 0,06
°
𝐸3 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)3/𝐹𝑒(𝑂𝐻)2 − 0,06 𝑝𝐻
°
𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)3/𝐹𝑒(𝑂𝐻)2 − 0,06 𝑥6,95 = −0,14
°
𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)3/𝐹𝑒(𝑂𝐻)2 = 0,28 𝑉
𝐸3 = 0,28 − 0,06 𝑝𝐻 ; pour 6,95 ≤ pH ≤ 14
Fe2+ + 2e- = Fe
° 0,06 °
𝐸4 = 𝐸𝐹𝑒2+/𝐹𝑒 + 2
𝐿𝑜𝑔[𝐹𝑒 2+ ] Avec [𝐹𝑒 2+ ] = 0,1 𝑚𝑜𝑙/𝐿 et 𝐸𝐹𝑒2+/𝐹𝑒 = −0,44 𝑉
0,06
𝐸4 = −0,44 + 2
𝐿𝑜𝑔(0,1)
𝐸4 = −0,47 𝑉 pour 0 ≤ pH ≤ 6,95
° 0,06
𝐸5 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)2/𝐹𝑒 + 𝐿𝑜𝑔[𝐻 + ]2
2
°
𝐸5 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)2/𝐹𝑒 − 0,06 𝑝𝐻
Par continuité à pH = 6,95 ; E5 = E4 = E°Fe(OH)2/Fe - 0,059 x 6,95 = -0,47 D’où E°Fe(OH)2/Fe = -0,06 V
° °
𝐸5 = 𝐸4 = 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)2/𝐹𝑒 − 0,06 𝑥 0,95 = −0,47 d’où 𝐸𝐹𝑒(𝑂𝐻)2/𝐹𝑒 = −0,06 𝑉
Finalement on a:
𝐸5 = −0,06 − 0,06 𝑝𝐻 pour 6,95 ≤ pH ≤ 14
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EXERCICE
Diagramme potentiel pH de l'aluminium : concentration de tracé en élément aluminium c = 10-3 mol/L
Donner le nombre d'oxydation de l'élément aluminium dans les quatre espèces chimiques Al, Al3+, Al(OH)3 ,
Al(OH)4-. Donner le nom de Al(OH)3 .
Calculer le pH d'apparition du précipité Al(OH)3 , puis indiquer son domaine de stabilité.
Calculer le pH de disparition du précipité Al(OH)3 , c'est à dire le pH de formation du complexe Al(OH)4-.
Indiquer le domaine de stabilité de ce complexe.
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CHAPITRE II: ASPECTS CINETIQUES DE LA CORROSION
Nous avons décrit dans la première partie, l’état d’équilibre d’une électrode et montré que la tension d’électrode
à l’équilibre (i =0) était calculable à partir de l’équation de Nernst (ou pour le moins mesurable
expérimentalement).
Dans le cas où un interface métal-solution est traversé par un courant, la tension d’électrode E s’écarte de la
valeur d’équilibre Ei=0 (ou valeur à courant nul).
On appelle surtension η la quantité définie par : η = E – Ei=0
I: Courbe Intensité-potentiel
Schéma du montage
Un générateur de tension variable permet d’imposer une d.d.p entre l’électrode de travail et la contre électrode
U = (VET – VCE)
Si (VET – VCE) > 0, le courant i arrive sur l’ET, donc les électrons s’en éloignent et ET joue le rôle d’anode;
dans ce cas ia est comptée positivement
Si (VET – VCE) < 0, le courant i sort de l’ET, ET joue le rôle de cathode; dans ce cas ic est comptée négativement.
On mesure à chaque instant VET – Vref , ce qui conduit au potentiel VET qu’on note E. On mesure de même
l’intensité traversant ET.
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Allure des courbes intensité-potentiel
Deux cas de figures peuvent se présenter : système rapide et système lent.
Système rapide
Le système est dit rapide lorsque l’intensité prend des valeurs significatives dès que le potentiel s’écarte du
potentiel thermodynamique.
Si le système est rapide, le potentiel pris par le conducteur électronique à courant nul est parfaitement défini et
est égal au potentiel thermodynamique calculé avec la loi de Nernst.
Système lent
Les échanges électroniques du couple sur l’électrode sont lents. Ainsi, pour des valeurs de potentiel éloignées du
potentiel d’équilibre, l’on ne décèle pas de courant mesurable. Il existe donc une plage de potentiel pour laquelle
l’intensité I qui traverse l’ET reste quasi-nulle.
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II) : Condition de corrosion
Exple 1) : Action de l’acide chlorhydrique sur le métal plomb
Aucun dégagement de H2
Condition cinétique
Il y a corrosion lorsqu’il y a existence d’un potentiel mixte.
A partir des courbes intensité-potentiel tracées ci-dessous, dire lequel des métaux (zinc amalgamé _ alliage
zinc-mercure_ ; zinc très pur ou zinc impur) réagit avec l’acide chlorhydrique.
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La surtension cathodique du couple H3O+ est faible sur une surface de zinc impur, forte sur du zinc pur, très
forte sur du zinc amalgamé.
Condition cinétique
Il y a corrosion lorsqu’il y a existence d’un potentiel mixte.
On définit ainsi une vitesse de réaction anodique 𝜗a et une vitesse de réaction cathodique 𝜗c auxquelles
correspondent les intensités de courant ia et ic.
i : Intensité de courant de transfert de charge (A).
z : nombre de valence de l’élément
Ƒ : constante de Faraday (96500 C.mol-1)
n : nombre de mol
𝜗 : vitesse de réaction (mol.s-1)
𝛼𝑧Ƒ (1−𝛼)𝑧Ƒ
On montre que 𝐼 = 𝐼0 [exp ( 𝑅𝑇 𝜂) − exp(− 𝑅𝑇 𝜂)] Equation de Butler-Volmer
Avec 𝛼 le coefficient de transfert de charge (0 < 𝛼 <1)
Avec η, surtension ou écart de potentiel par rapport à la valeur d’équilibre Ei=0 pour laquelle ia = ic = I0 en valeurs
absolues
η = E-Ei=0,
𝛼𝑧Ƒ
𝐼 = 𝑖𝑎 = 𝐼0 exp ( 𝑅𝑇 𝜂𝑎 )
𝑅𝑇 𝐼 2,3 𝑅𝑇 𝐼 𝐼
Soit 𝜂𝑎 = 𝛼𝑧Ƒ 𝐿𝑛 𝐼 = 𝛼𝑧Ƒ
𝐿𝑜𝑔 (𝐼 ) = 𝛽𝑎 𝐿𝑜𝑔 𝐿𝑜𝑔 (𝐼 ) Loi de Tafel anodique
0 0 0
2,3 𝑅𝑇
Avec 𝛽𝑎 = 𝛼𝑧Ƒ
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De même, dans le cas d’une surtension cathodique ηc , on aura donc:
(1−𝛼)𝑧Ƒ
𝐼 = 𝑖𝑐 = 𝐼0 exp(− 𝑅𝑇
𝜂𝑐 )
𝑅𝑇 𝐼 2,3 𝑅𝑇 𝐼 𝐼
Soit 𝜂𝑐 = − (1−𝛼)𝑧Ƒ 𝐿𝑛 𝐼 = − (1−𝛼)𝑧Ƒ 𝐿𝑜𝑔 (𝐼 ) = −/𝛽𝑐 /𝐿𝑜𝑔 𝐿𝑜𝑔 (𝐼 ) Loi de Tafel cathodique
0 0 0
2,3 𝑅𝑇
Avec /𝛽𝑐 /=
(1−𝛼)𝑧Ƒ
𝐼
𝜂𝑎 = 𝛽𝑎 𝐿𝑜𝑔 𝐿𝑜𝑔 (𝐼 ) Loi de Tafel anodique
0
𝐼
𝜂𝑐 = −/𝛽𝑐 /𝐿𝑜𝑔 𝐿𝑜𝑔 (𝐼 ) Loi de Tafel cathodique
0
Vitesse de corrosion
La vitesse de corrosion d’une réaction chimique peut être définit comme le nombre de moles d’atomes
réagissant par unité de temps.
𝐼
On a: I = zƑv Soit 𝑣 = 𝑧Ƒ
𝑛 𝐼
𝑡
= 𝑧Ƒ
𝑚 𝐼
=
𝑀𝑡 𝑧Ƒ
On en déduit la masse de métal oxydée :
𝑀𝑚é𝑡𝑎𝑙 𝐼𝑐𝑜𝑟𝑟 𝑡
𝑚=
𝑧Ƒ
Avec m en (g); M en g/mol; Icorr en (A); t en (s) z = nbre de valence; F 96500C.
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Exercice d’application
Une lame de zinc pur est immergée dans une solution aqueuse de pH = 0 et dans laquelle [Zn2+] = 10-6 mol.L-1
-Tracer le diagramme d’Evans du système
Déterminer Ecorr er Icorr
Déterminer la masse de métal corrodé au bout de 10 ans.
E° (V) I0(A) /b/
Zn2+/Zn -0,76 10-5 0,03
H+/H2 0,0 10-11 sur zinc 0,12
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CHAPITRE III: DIVERSES FORMES DE CORROSION
Pile de corrosion
Comme mentionné au chapitre précédent, la corrosion métallique fait intervenir les réactions électrochimiques
(oxydation et réduction).
Ces réactions électrochimiques prennent naissance lorsque deux parties d’une même structure (ou deux zones
d’un même matériau) possède un potentiel électrique différent formant ainsi une pile électrochimique que l’on
appelle pile de corrosion.
Comme toutes les piles, les piles de corrosion se composent d’une partie anodique (potentiel le plus bas ou pole
négatif) et d’une partie cathodique (potentiel le plus haut ou pole positif) connectées entre elles et en contact
avec un électrolyte.
Tout dispositif métallique présentant des hétérogénéités mis en contact d’un électrolyte, est susceptible de se
corroder
Interprétation
En haut où [O2] est élevée, le fer sert de cathode : ½ O2 + H2O +2e- = 2 OH-
En bas où [O2] est faible, le fer sert d’anode : Fe(S) = Fe2+ + 2e-
(aq)
Au milieu
Fe2+(aq) + 2OH-(aq) Fe(OH)2(s)
2Fe(OH)2(s) + ½ O2(aq) + H2O Fe(OH)3(s) (la rouille)
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Exemple 2: Corrosion d’une plaque de fer
A l’intérieur de la goutte, où la concentration en dioxygène est faible, le fer tend à passer dans la solution sous la
forme d’ions fer II.
Fe(S) = Fe2+(aq) + 2e-
Les électrons libérés par cette réaction vont réduire O2 dissous à l’interface air-eau :
L’hydroxyde de fer (II) n’est pas stable en solution aqueuse aérée, il se transforme en hydroxyde de fer (III) :
2Fe(OH)2(S) + ½ O2(aq) + H2O 2Fe(OH)3(S), Fe2O3, 3H2O (rouille)
Notons bien que la corrosion du fer a lieu dans la zone la moins riche en dioxygène. La formation de rouille en
consommant le dioxygène, accentue la corrosion!
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Exemple 4: Bateau en mer
Bilan de la réaction :
2Fe2+(aq) + 4OH-(aq) 2Fe(OH)2(s)
21
Exemple 2: Choix du gouvernail
Bronze
Fer
Cuivre
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IV: Corrosion uniforme
Elle se manifeste avec la même vitesse en tous les points du métal. Les caractéristiques mécaniques du métal
rapportées à l’unité de section ou de longueur ne sont pas modifiées.
V: Corrosion biochimique
Ce n'est pas à proprement parler une forme de corrosion, mais un procédé de détérioration résultant de l'activité
d'organismes vivants.
C’est l’attaque bactérienne des métaux, en particulier dans les canalisations enterrées. Le mécanisme de ce
mode de corrosion est complexe.
Production de substances corrosives telles que CO2, H2S, H2SO4, NH3 ou d’un acide organique.
Par exemple, on a observé des cas de corrosion dans les canalisations enterrées, au voisinage des joints
contenants du soufre.
Celui-ci permet le développement de colonies de Thiobacilles dont le métabolisme détermine la formation
d’acide sulfurique qui attaque le métal.
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CHAPITRE IV : LUTTE CONTRE LA CORROSION
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L’utilisation d’un inhibiteur cathodique vise à rendre la réduction de l’eau plus difficile, ce qui correspond à une
valeur de logJ0 plus faible au potentiel de corrosion qui se trouve alors abaisser
Dans le cas d’un inhibiteur anodique, cela se traduit par une plus difficile oxydation du métal avec une valeur
de logJ0 abaissée ainsi qu’une augmentation du potentiel de corrosion observée.
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III: Revêtements
Les revêtements doivent présenter une adhérence sans discontinuité ni fissure, imperméables au milieu
corrodant, durs et résistants aux détériorations mécaniques.
Mais si le métal à protéger est mis à nu accidentellement, il se produit en ce point une corrosion (corrosion par
piqure).
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Revêtement par un métal plus réducteur (revêtement sacrificiel)
Le métal protecteur est soumis à une corrosion uniforme ou le cas échéant à une corrosion d’aération
différentielle par exemple
Si le métal à protéger est accidentellement mis à nu, le métal reste protégé (cathode).
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Par galvanisation
La galvanisation à chaud au trempé consiste à revêtir et à lier de l'acier avec du zinc en immergeant l'acier dans
un bain de zinc en fusion à 450 °C environ. Il se forme un alliage Zn-Fe en surface.
Parkérisation
Ici la formation de la couche superficielle protectrice est due à une réaction chimique.
En plongeant une pièce d’acier dans une solution chaude contenant des ions phosphate (phosphate de zinc par
exemple) ou de l’acide phosphorique, H3PO4, on provoque l’apparition d’une couche de phosphate de fer
Fe3(PO4)2 imperméable. Cette opération, la parkérisation, est utilisée dans l’industrie automobile pour protéger
les carrosseries.
Remarque : Dans le cas de l’aluminium, une couche superficielle d’oxyde se forme spontanément. Cependant,
afin de renforcer la protection de l’aluminium, on provoque la croissance de la couche d’oxyde par anodisation,
c’est-à-dire, au cours d’une électrolyse où la pièce d’aluminium joue le rôle d’anode. L’aluminium anodisé est
de plus en plus utilisé dans la construction.
Certains métaux peuvent, en présence d’un oxydant, former à leur surface un film d’oxyde fin, adhérent et
continu. Ils sont pratiquement inertes même dans des milieux agressifs comme le milieu marin. C’est le cas du
chrome, de l’aluminium, du titane, …. Cette propriété est mise en œuvre pour la protection de l’acier.
L’acier ordinaire est un alliage de fer et de carbone contenant de 0,15 % à 0,85 % (en masse) de carbone
; la présence de carbone améliore beaucoup les propriétés mécaniques du fer sans pour autant réduire sa
vulnérabilité à la corrosion. En revanche, si l’on ajoute du chrome au fer, l’alliage obtenu résiste beaucoup
mieux à la corrosion. Dès que le pourcentage massique en chrome dépasse 12 % environ, on obtient de l’acier
inoxydable.
En général, les aciers inoxydables contiennent, en plus du chrome, des métaux comme le nickel ou le
molybdène ; le chrome et le nickel coûtant cher, les aciers inoxydables sont réservés à des usages particuliers.
85 % de l’acier utilisé est donc de l’acier ordinaire qu’il est nécessaire de protéger contre la corrosion.
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Exemple : Protection cathodique par anode sacrificielle d’une citerne
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La protection cathodique par anode sacrificielle est utilisée pour les ouvrages enterrés ou immergés:
-Canalisations diverses,
-Pipeline ou sealines à longue distance ;
-Ouvrages immergés :
-Carènes de gros navires,
-Docks flottants (bassins où amarrent les navires),
-Ouvrages posés sur les fonds marins,
-Plateformes pétrolières,
-Châteaux d’eau métalliques, etc.
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IV-3: Protection anodique par courant imposé
La protection anodique assez peu utilisée, consiste à maintenir le potentiel d’un alliage passivable dans un
domaine de passivation stable en élevant son potentiel sous l’effet d’un faible courant anodique.
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