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8. 1 / Rappels
8. 1. 1 / Comment équilibrer une réaction d’oxydo réduction
a) Équation moléculaire
Pour équilibrer cette équation on utilise la méthode des demi – équations. Pour cela, ionisons
cette équation.
b) Équation ionique
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NB : En milieu aqueux, l’ion 𝐻+ n’est jamais seul il se fixe sur une molécule d’eau 𝐻2𝑂 pour
donner l’ion oxonium (hydronium) 𝐻3𝑂+, selon l’équation :
𝐻+ + 𝐻2𝑂 ⟶ 𝐻3𝑂+
Dans cette partie, nous simplifions l’écriture en utilisant les ions H+.
2 Br− ⟶ Br2 + 2 e− / (× 5)
MnO4− + 8 H + + 5 e− ⟶ Mn2+ + 4 H 2O / (× 2)
ou bien
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b) Réduction
La réduction est une réaction au cours de laquelle il y a gain d’électron.
On appelle oxydant l’espèce chimique capable de gagner un ou plusieurs électrons.
c) Oxydoréduction
On appelle oxydoréduction, une réaction au cours de laquelle il se produit
simultanément une oxydation et une réduction.
8. 1. 3 / Notion de couple redox
Si l’on plonge une plaque de métal M dans une solution contenant les cations Mn+, il s’établit
un équilibre entre la forme réduite et la forme oxydée ; On peut donc passer :
du métal M à l’ion métallique Mn+ par oxydation;
de l’ion métallique Mn+ au métal M par réduction.
Alors l’ion métallique Mn+ et le métal M constituent un couple oxydant − réducteur appelé
couple redox et noté : Mn+/M.
À ce couple, on associe la demi – équation :
Mn+ + n e− ⇄ M
Remarque
De façon générale, pour tout couple ox/red correspond une demi – équation appelée :
équation redox.
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8. 1. 4 / Concurrence entre deux couples redox
Plongeons une lame de cuivre (Cu) dans une solution de nitrate d’argent (Ag+ + NO−3 ).
Donc le cuivre Cu a réagi avec les ions argent Ag+ pour donner les ions cuivre Cu2+ et le métal
argent Ag.
Les couples redox mis en jeu sont : Cu2+/Cu et Ag+/Ag.
a) Le couple Cu2+/Cu subit l’oxydation, c’est donc le couple de plus fort pouvoir
réducteur (couple possédant le réducteur le plus fort).
Cu ⟶ Cu 2+ + 2 e−
b) Le couple Ag+/Ag subit la réduction, c’est donc le couple de plus fort pouvoir oxydant
(couple possédant l’oxydant le plus fort).
Ag + + e− ⟶ Ag/ (× 2)
L’équation bilan de la réaction est :
Cu + 2 Ag + ⟶ Cu2+ + 2 Ag
Conclusion :
La réaction d’oxydoréduction se déroule entre l’oxydant le plus fort et le réducteur le plus fort.
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8. 2/ Les piles
8. 2. 1 / Définition
Le pont salin ou pont électrolytique est constitué d’un tube contenant un électrolyte gélifié
(K+ + Cl− ou NH+ + Cl− ou bien NH+ + NO−), il assure la circulation des ions entre les
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deux compartiments.
Dans le cas de la pile DANIELL, les deux couples mis en présence sont : Cu2+/Cu et Zn2+/Zn.
a.2) Observations
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La tension mesurée est appelée force électromotrice (f. è. m) de la pile, on la note EP ;
À l’intérieur de la pile, le courant circule de l’électrode de zinc vers l’électrode de
cuivre. Les cations se déplacent dans le sens du courant et les anions en sens inverse ;
Zn + Cu2+ ⟶ Zn2+ + Cu
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b.2) Représentation symbolique de la pile DANIELL
b.3) Généralisation
Lorsque dans une demi – pile Ox/red le réducteur n’est pas un métal, alors on utilise dans ce
cas une électrode métallique inattaquable en : graphite, platine ou or.
Exemple :
Considérons la pile à combustible au méthanol dont les couples mis en jeu sont : CO32−/CH3OH
et S2O2−/SO2−. La demi – pile relative au méthanol correspond au pôle négatif.
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La représentation symbolique ou notation de la pile est :
Lorsqu’on plonge un métal M dans un solvant ionisant, il apparait une différence de potentiel
(DDP) entre le métal et la solution : c’est le potentiel de l’électrode encore appelé potentiel
redox ou potentiel de la demi – pileMn+/M.
M ⇄ Mn+ + n e−
Pour le couple redox Mn+/M, de potentiel normal E0, la formule de NERNST donne le
potentiel entre l’oxydant et le réducteur en fonction de leurs concentrations dans la solution :
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R. T
log [M ]
0 n+
E(Mn+/M) = E +
n. F
où R = 8, 314 J/K constante molaire des gaz parfaits ; T température absolue du milieu en
(K) ; n valence (nombre d’électrons échangés par mole) ; F = 96500 C/mol constante de
Faraday.
Dans les conditions normales :
R. T
= 0, 06
F 0, 06
⟹ E = E0 + log[Mn+]
(Mn+/M) n
Posons : [M n+] = 1 mol/L
d’où E(Mn+/M) = E0
𝘙. 𝑇 [𝑜𝗑𝑦𝑑𝑎𝑛𝑡]
𝐸 (𝑜𝗑/𝑟𝑒𝑑) = 𝐸0 + 𝑙𝑜𝑔
𝑛. 𝐹 [𝑟é𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟]
0
E(H + =0V
3O /H2)
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L’association de deux électrodes constitue une pile. La ƒ. è. 𝑚 d’une pile
fonctionnant dans les conditions normales est égale à la différence entre le
potentiel normal du couple de l’électrode positive et le potentiel normal du
couple de l’électrode négative :
0 − E0
EP = E(+) (−)
= EC0 − EA0
EP = E0 2+ − E0 2+
(Cu /Cu) (Zn /Zn)
= (+0, 34) − (−0, 76)
d’où EP = 1, 1 V
8. 3 / Dosage
8. 3. 1 / Généralités
8.3. 2 / Étude d’un exemple : Dosage des ions fer (II) par une solution contenant les ions
permanganate en milieu acide.
a) Expérience
Un volume connu de la solution de sulfate de fer II (Fe2+ + SO2−
4 ) est placé dans un bécher.
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La solution titrante de permanganate de potassium (K+ + MnO−4) acidifiée est placée dans
une burette graduée (burette de MOHR).
b) Observation
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Cette réaction d’oxydoréduction est totale, pour déterminer la concentration des ions Fe2+ :
il faut se situer à l’équivalence.
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=
nFe2+ nMnO−
4
n(Fe2+ ) = 5. n (MnO −4 )
5. C2. V2,éq
C1 = [Fe2+] =
d’où V1
Remarque :
Pour toute réaction d’oxydoréduction, à l’équivalence le nombre de mole d’électrons cédés
par le réducteur est égal au nombre de mole d’électrons captés par l’oxydant.
Nr. Vr = No. Vo
N = a. C est appelée normalité de la solution a Est le nombre d’électrons cédés par 1 mole
de réducteur (ar) ou captés par une mole d’oxydant(ao).
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