Vous êtes sur la page 1sur 19

sonatrach

GEO - T1S7 Page : 1 /19

LE GISEMENT

I - NOTION DE GISEMENT
Un gisement est défini comme une concentration élevée de substances dont
l'exploitation est économiquement rentable.
Un gisement d’hydrocarbures est composé d’une roche réservoir surmontée par une
roche couverture étanche et par une disposition favorable du sous-sol appelé piège.
Pour constituer un réservoir exploitable, la roche doit être poreuse et perméable
pour accueillir un volume suffisant d’hydrocarbures et donner la possibilité pour
ces fluides de se mouvoir sans perte de charge excessive.
Sables et grés plus ou moins grossiers, calcaires fissurés sont des réservoirs
typiques.

(fig. 1)

GISEMENT : unité de terrains dans laquelle s’accumulent les hydrocarbures. Cette


accumulation peut être assurée par un ou plusieurs pièges.

CHAMP : ensemble de gisements réunis dans une aire délimitée géologiquement et


géographiquement (champ de HMD, R.NOUSS).
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 2 /19

II - CARACTERISTIQUES PHYSIQUES D’UN GISEMENT


1°) la porosité :
Elle correspond au pourcentage du volume des vides (pores) existant entre les
éléments minéraux de la roche par rapport au volume total de la roche.
Soit un échantillon de roche de volume total VT comprenant un volume solide VS;
( VT - VS ) représente le volume occupé par les fluides, c'est-à-dire le volume des
pores VP. Sa porosité s'exprime par Ø = VP/VT = 1- ( VS/VT)
Dans la pratique, on admet l’appréciation ci-dessous:
3 à 5 % = Porosité très faible
5 à 10 % = Porosité faible
10 à 15 % = Porosité moyenne
15 à 20 % = Porosité bonne
Supérieure à 20 % = Porosité très bonne
Malgré ces données, on remarque bon nombre de roches présentant une forte
porosité mais qui sont de mauvais réservoirs (ponces volcaniques).
NOTA : Une roche offrant moins de 3 % de porosité sera qualifiée de compacte.

Grains

Pore
(fig. 2)

Deux valeurs sont nécessaires pour évaluer la porosité d’un réservoir


- La porosité totale qui représente le volume total des vides.
- La porosité effective ou pratique qui a trait au volume des seuls vides reliés
entre eux.
Cette porosité peut ne pas suffire à donner à une roche le caractère d’un bon
réservoir car la taille des pores intervient.
Les argiles, par exemple, sont des roches extrêmement poreuses où l’indice des
vides peut s’élever jusqu’à 40 à 50% pour des argiles comprimées et même jusqu’à
90% pour des vases. Mais les pores de ces roches sont des micro-pores dont le
diamètre est inférieur à 0,2µ de telle sorte que les fluides qui s’y trouvent sont
bloqués et ne peuvent circuler. Il convient donc de définir un troisième type de
porosité : la porosité utile.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 3 /19

- La porosité utile correspond aux pores dont le rayon est supérieur à 20µ et
permet la percolation (pénétration lente) d’une partie des fluides contenus, l’autre
partie restant adhérente à la paroi des pores (eau, huile, ou gaz de rétention).

(fig. 3)

Remarque : la qualité de la porosité d’une roche dépend des facteurs suivants :


- taille des grains : plus elle est petite, plus la surface spécifique (m2 / m3ROCHE ) est
grande, donc porosité élevée. Ceci est valable pour des grains > 40 .
- forme des grains : plus l’arrondi augmente, la porosité diminue; et plus l’arrondi
diminue, la porosité augmente.
- classement des grains : plus une roche a une granulométrie homogène, plus sa
porosité est grande; et plus l’écart entre la taille des éléments est grande, plus le
classement est mauvais, donc porosité faible.
Par ailleurs, il est à noter l’effet du ciment sur la porosité compte tenu de sa nature
et de sa quantité.

(fig. 4)

isométrie

anisométrie
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 4 /19

2°) la perméabilité :
C’est la capacité d'une roche à laisser circuler les fluides. Elle est étroitement liée
à la porosité utile car elle dépend du diamètre des pores et des fissures de la roche,
de la viscosité du fluide et de la pression.

Q : cm3/sec
K : darcys
Q = K  S  dP ( loi de Darcy) S : cm2
µ dl
 : centipoises
dP : atmosphères
dl : centimètres

La perméabilité ( k ) est le cœfficient de proportionnalité qui relie le débit ( Q ) d'un


fluide de viscosité ( µ ) qui passe à travers un échantillon de roche de section ( S ) et
de longueur ( dl ), sous une pression différentielle ( dP ) nécessaire à son passage.

dl

(fig. 5)

fluide de
viscosité 

On utilise en pratique le milliDarcy ( mD ) comme unité de mesure.


0.1 à 1 millidarcy = Perméabilité négligeable
1 à 5 millidarcy = Perméabilité médiocre
5 à 10 millidarcy = Perméabilité moyenne
10 à 100 millidarcy = Perméabilité bonne
100 à 1000 millidarcy = Perméabilité très bonne.
Pour l'exploitant pétrolier, la perméabilité est la qualité essentielle de la roche
réservoir, car c'est elle qui, compte tenu de la viscosité de l'huile et de la pression
existant dans le gisement, régit le rythme de production des puits, le nombre de
puits nécessaires à l'exploitation d'un champ, la durée de vie des gisements et enfin
le taux de récupération, c'est-à-dire le pourcentage d'huile ou de gaz qui pourra
être extrait des gisements.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 5 /19

a) associations de terrains de perméabilités moyennes différentes


 association en parallèle. Couches sans communication verticale

P, h1 k1
(fig. 6)
P, h2 k2

P  pression entrée
H  épaisseur
Les pressions amont et aval sont les mêmes; les débits s’ajoutent.

 association en série

k1 k2 (fig. 7)

Le débit reste le même; les pertes de charge s’ajoutent.

 écoulement radial circulaire

k1 r
r1 (fig. 8)
r2
k2
P1
P2 P

Ceci montre que l’altération de la zone proche du puits peut se traduire par une
importante diminution de la perméabilité moyenne de la couche autour du trou,
donc la capacité du puits (c’est dans la zone proche du trou que sont les plus
grosses pertes de charge)
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 6 /19

Caractéristiques primaires et secondaires de la porosité et perméabilité


• La première caractéristique est acquise dés la consolidation de la roche et peut
évoluer en fonction des conditions physiques dans lesquelles va se trouver la
formation (un sable quartzeux, propre et non cimenté).
• La seconde résulte des phénomènes de dissolution, d'altération, de fractures et de
réorganisation des minéraux au sein de la roche (calcaire fracturé et caverneux).
N.B : sur le chantier, en cours de forage, un certain nombre d’observations
permettent de déceler l’entrée de l’outil dans un terrain poreux et perméable :
• le ROP, dont l’augmentation brutale signifie souvent l’entrée dans une formation
peu consolidée et poreuse.
• les pertes de boue, montrant la présence d’un terrain très perméable dont la
pression de couche est inférieure à celle de la colonne de boue.
• les variations de volume et salinité de la boue, résultant souvent de venue
d’eau douce ou salée circulant dans un terrain très perméable.
• la mauvaise récupération des carottes qui peut être due à ce que la formation
carottée est peu cohérente ou fissurée, donc probablement poreuse et perméable.

(fig. 9)

Porosité effective élevée,


faible perméabilité

Propriétés
pétrophysiques des
roches réservoir

Porosité effective faible, bonne perméabilité


1000 MD
150 MD

Perméabilité horizontale et verticale


sonatrach
GEO - T1S7 Page : 7 /19

3°) la saturation :
Il est essentiel de connaître la nature des fluides qui occupent les pores de la roche.
La saturation d'un échantillon de roche en un fluide est le rapport du volume de
ce fluide dans l'échantillon au volume de pores Vp de l'échantillon.
On définit ainsi :
- la saturation en eau Se = Ve / Vp ( appelé aussi Sw , w pour water )
- la saturation en huile Sh = Vh / Vp ( appelé aussi So, o pour oil )
- la saturation en gaz Sg = Vg / Vp ( appelé aussi Sg, g pour gas )

avec Se + Sh + Sg = 1

En pratique : 10 à 15 % < Se < 100 %


0 < Sh < 85 %
0 < Sg < 90 %

III – PRINCIPAUX FLUIDES DE FORMATION


1°) Les eaux de gisement
Les eaux de gisement peuvent être classées en :
• eaux météoriques provenant des eaux de pluie. Elles contiennent de l’O2 dissous
réagissant sur les sulfures et du CO2 qui produit les carbonates.
• eau connée ou eau de mer originelle dans laquelle les sédiments furent déposés.
C’est une eau chlorurée.
• eau mixte étant, caractérisée d’une part, parce qu’elle est chlorurée et, d’autre
part, par son contenu en bicarbonate. Il y a donc une origine multiple,
probablement de l’eau météorique mélangée avec une partie d’eau connée de la
roche.
• Dans une roche réservoir, l’eau se présente sous deux dispositions principales :
• Eau libre : qui occupe tous les pores de la roche réservoir, hors de l’accumulation
des hydrocarbures. Elle peut être mise en mouvement très facilement et s’écouler
vers les points de chute de pression, et en particulier vers les forages.
• Eau interstitielle : qui est maintenue en place d’une part par les forces de
capillarité sous forme de film adhérant à la paroi des canaux, et d’autre part sous
forme d’eau adsorbée par certains minéraux de la roche et en particulier les
minéraux argileux.
Toutes les eaux de gisement, du fait qu’elles ont été en contact avec les minéraux
des roches, renferment des sels dissous.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 8 /19

2°) L’ huile
a) la densité : varie avec la profondeur des gisements; elle est d’autant plus faible
que l’accumulation est profonde. Sa valeur varie entre 0.77 et 0.95, peut atteindre
et même dépasser l’unité dans le cas d’huile visqueuse.
Les huiles sont d’autant plus légères qu’elles sont plus anciennes.
Exemple : l’huile du cambrien de Hassi Messaoud est plus légère de l’huile du trias
argileux gréseux de la province triasique (même région).
Dans l’industrie pétrolière, la valeur de la densité est exprimée en degré API:
Le oAPI = ( 141.5 / d(à 60oF) ) – 131.5

d oAPI

1 10
On constate que les huiles les plus lourdes sont celles
0.93 20 qui ont les oAPI les plus bas.
0.87 30 Les huiles algériennes étant parmi les plus légères au
monde, elles possèdent un oAPI allant de 40 à 50.
0.82 40
0.77 50

b) la viscosité : définit la résistance d’un fluide à l’écoulement. Cette caractéristique


est très importante, car elle contrôle le déplacement du fluide dans le réservoir.
Elle dépend généralement de la quantité de gaz qui y est dissous et de la
température. Plus il y a de gaz en solution, plus élevée est la température, plus
faible est la viscosité. Egalement, plus il y a d’atomes de C, plus grande est la
viscosité et plus grande est la densité.
c) la fluorescence : (émission de lumière sous réception d’un rayonnement) les huile
brutes observées en lumière ultra-violette sont fluorescentes. Les teintes varient du
jaune (huiles naphténiques) au bleu (huiles paraffiniques).

3°) les gaz


Les gaz peuvent être classés comme associés quand ils se trouvent avec les
hydrocarbures et non associés lorsqu’on les trouve seuls.
On peut les séparer en deux catégories : les gaz humides, qui, en plus du méthane
et de l’éthane toujours dominants, renferment des produits condensables (propane,
butane et pentane) tels que les gaz de Hassi R’Mel, et les gaz secs, qui ne
contiennent pas de produits condensables et sont composés presque uniquement
de méthane et d’éthane tels que les gaz de In Salah.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 9 /19

Les gaz naturels se présentent sous différentes formes :


• les gaz libres : occupent la partie supérieure d’un réservoir et peuvent se trouver
ainsi au-dessus de l’huile ou au-dessus de l’eau en formant un "gaz-cap"
• les gaz dissous dans l’huile : dans un gisement d’huile, il y a toujours une
certaine quantité de gaz dissous qui est exprimé par le G.O.R (gaz-oil ratio donné
en M3GAZ / M3OIL). S’il existe un "gaz-cap" l’huile est dite saturée, dans le cas
contraire l’huile est dite non saturée.
• les gaz dissous dans l’eau : en proportion plus faible (6%) que dans l’huile. Le
méthane est le plus soluble des hydrocarbures gazeux.

IV - PRESSION ET TEMPERATURE DANS LES GISEMENTS


1°) pression dans les gisements
Dans un gisement qui n’a pas encore été exploité, les fluides renfermés dans les
pores du réservoir sont soumis à une certaine pression dite "pression vierge du
gisement" , ou "pression de formation" , ou "pression de couche" . Elle est la
résultante de la pression géostatique, pression hydrodynamique, pression des gaz
dans le gisement et la poussée de l’aquifère.
- pression normale:
Elle correspond à la pression hydrostatique du fluide, vu que la couche présente
une connexion pore à pore jusqu’à la surface.
- pression anormale:
Si au cours de la sédimentation, l’expulsion du fluide est freinée par une barrière
de perméabilité ou une vitesse de sédimentation supérieure, la pression devient
anormale puisque le fluide supporte une partie de la contrainte géostatique.
2°) température dans les gisements
La température est fonction de la profondeur du gisement et du gradient
géothermique (en moyenne 3°C par 100m de profondeur). La température intervient
directement sur les propriétés physiques des fluides (viscosité, capacité de
dissolution des eaux,…).

V - CONNAISSANCE DU GISEMENT
1°) Détermination des sites possibles
Les démarches habituelles pour effectuer cette opération, c’est-à-dire pour évaluer
les chances de découvrir des accumulations d’hydrocarbures, consistent
principalement en des travaux géologiques (de terrain, stratigraphie,
sédimentologie, paléogéographie,...) et à la géophysique (gravimétrie,
aéromagnétisme, sismique) de manière à rechercher :
• les zones où ont été rassemblées les conditions favorables à la formation
d'hydrocarbures ( les roches-mères ).
• les zones possibles de migration et de piégeage des hydrocarbures ainsi formés.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 10 /19

2°) Etude du réservoir potentiel


Les techniques actuelles en géologie et en géophysique ne permettent pas de
déterminer la nature du fluide qui est piégé dans la structure, ce fluide étant le
plus souvent de l'eau salée. Il est alors nécessaire, pour en savoir davantage, de
faire un ( ou plusieurs ) forages d'exploration.
Au cours de ces forages d'exploration, différents moyens sont utilisés pour mieux
connaître le gisement, en particulier :
• les diagraphies instantanées : s’exercent en continu durant le forage depuis
une cabine de surveillance géologique pourvue d’un équipement spécifique:
enregistreurs couplés à des capteurs de paramètres de forage et unité d’acquisition
et de traitement informatique des données.
• le carottage : qui permet de remonter en surface un échantillon de roche sur
lequel on peut étudier la nature de la roche et mesurer ses caractéristiques
physiques telles que la porosité, la perméabilité... ; par contre, cela ne permet pas
de connaître les saturations, l'échantillon ayant été perturbé lors du carottage et
lors de sa remontée en surface.
• les diagraphies différées : sont fondées sur la mesure des paramètres
électriques, radioactifs, nucléaires, acoustiques et mécaniques réalisés soit au
cours même du forage, soit après la remontée de l’outil. L’analyse des paramètres
enregistrés rend possible une détermination en continu, tout le long du trou de
forage, des caractéristiques tant géologiques que pétrophysiques des formations
traversées. Elle permet également la détermination de la nature des fluides
emplissant l’espace poreux et de leur pourcentage.
• les essais de puits : un équipement adapté permet d'établir au fond du puits
une contre pression inférieure à la pression du fluide dans le gisement. On
enregistre alors l'évolution de la pression pendant la phase de débit puis pendant
la phase de fermeture du puits. L'interprétation de la courbe de remontée de
pression permet de calculer la pression de gisement, la perméabilité au-delà des
abords immédiats du puits et l'importance du colmatage aux abords du puits
( Skin effect " S " ) qui a pu se produire pendant le forage.
En outre, en prélevant un échantillon aussi représentatif que possible, on peut
déterminer en laboratoire la viscosité du fluide et la composition de
l'effluent produit.
En définitive, Il s'agit donc de rassembler l'ensemble de ces informations puis, en
particulier:
• de définir la structure ( nature, extension....) et les fluides en place ( nature,
composition, interface,...).
• de définir les quantités d'huile et de gaz en place et surtout les quantités
récupérables qui sont fonction, entre autres, des mécanismes de drainage mis en
jeu.
• de définir, si la décision économique d'exploiter le gisement est prise, la manière
d'optimiser l'exploitation du gisement : implantation et nombre des puits, profil de
production, mise en place éventuelle de mécanismes de drainage assisté.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 11 /19

(fig. 10)
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 12 /19

L'exploitation actuelle a montré que le pétrole n'était pas lié à un horizon


stratigraphique déterminé ( tableau 1 d'après J. GUILLEMOT ).

SYSTEMES POURCENTAGES

Pliocène 20
41
Miocène 21
Oligocéne 6
Crétacé 4
Jurassique 16
Trias 3
Permien 0,05
Pennsylvanien ( carbonifère Sup ) 5
14
Mississipien ( carbonifère Inf ) 9
Dévonien 5
Gothlandien 4
Ordovicien 1
Cambrien 5

3°) évaluation des quantités d’hydrocarbures en place


Lorsqu’un gisement a été découvert, un premier calcul rapide est fait pour estimer
l’ordre de grandeur du volume d’hydrocarbures en place. Les données étant peu
nombreuses à partir d’un seul forage, elles ne pourront fournir qu’une première
évaluation très grossière.
Cette estimation va permettre la prise de décision de forer un ou plusieurs autres
puits d’extension, lesquels auront pour premier but de préciser la connaissance
générale du gisement et ensuite de participer si possible à la production.
Enfin, le développement du gisement commencé, chaque nouveau puits apportera
sa récolte d’informations nouvelles qui viendront s’intégrer à l’image du gisement et
préciser l’estimation déjà faite des quantités en place.
La figure 11 donne un exemple de ces trois catégories :
- quantités en place prouvées : considérées comme certaines (zones traversées par
des puits notamment).
- quantités en place probables : les données structurales, les interprétations des
diagraphies et des pressions permettent de considérer des zones comme
imprégnées, mais sans certitude complète.
- quantités en place possibles : le manque de connaissances sur les interfaces
fluides donne une grande incertitude.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 13 /19

(fig.11) Les différentes catégories de quantité en place

Les trois catégories sont définies à partir d’un, et ensuite de deux puits. En général,
en début de vie d’un gisement, on a :
Quantités prouvées < Quantités réelles
Quantités prouvées + probables + possibles > Quantités réelles
Les forages supplémentaires vont affiner l’image du réservoir, préciser le (ou les)
interfaces et les valeurs des quantités en place prouvées vont se rapprocher au fur
et à mesure des quantités réelles.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 14 /19

calcul du volume de roches à partir des isobathes :


• méthode par cubature (ou surface-profondeur)
Si l’on porte sur un diagramme profondeur-surface les surfaces planimétrées des
isobathes du toit et du mur, ainsi que l’interface H/E par exemple, un deuxième
planimétrage de l’aire sous-tendue entre les deux courbes va représenter le volume
de roche imprégnée

(fig. 12)

Zt Zm
VR =  S (toit) . dZ -  S (mur) . dZ
 
ZE ZE

• méthode de calcul rapide


Lorsque la structure est mal connue à l’époque du puits de découverte, il est
parfois suffisant de faire une estimation rapide pour obtenir un ordre de grandeur.
On se contentera d’assimiler la structure à une calotte sphérique ou à un forme
trapézoïdale par exemple.

(fig. 13)

Banc imprégné d’huile ou de


gaz sur une hauteur H
inférieure à la hauteur h du
banc

(fig. 14)

Banc imprégné d’huile ou de


gaz sur une hauteur H
supérieure à la hauteur h du
banc
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 15 /19

(fig. 15)

Banc contenant de l’huile et du gaz sur


une hauteur totale H+Hg inférieure à
l’épaisseur du banc

4°) Mécanismes de drainage


On appelle ainsi les mécanismes qui, dans le gisement, provoquent le déplacement
des fluides vers le puits lors de l'exploitation. On peut distinguer les mécanismes
naturels et ceux mis en place pour améliorer le taux de récupération des
hydrocarbures correspondant à la récupération dite assistée.
a) récupération naturelle
• l'expansion monophasique :
- pour un gisement de gaz et du fait de sa très grande compressibilité, on obtient
un bon taux de récupération ( de 60 à 90 % ).
- pour un gisement d'huile et du fait de la très faible compressibilité des liquides,
le taux de récupération n'est que de quelques pourcents.
• l'expansion des gaz dissous
Lorsque la pression dans le gisement devient inférieure à la pression de bulle, une
partie du gaz dissous réapparaît sous forme de gaz libre en occupant un volume
plus grand; plus la pression baisse, moins il reste de gaz en dissolution dans l'huile
et plus le gaz libre occupe un volume important.
• l'expansion d'un gas-cap
Le volume d'huile produit est compensé par l'expansion du gaz (effet de pistonnage)
accumulé dans la partie supérieure du gisement. Un débit trop élevé des puits peut
provoquer la formation d'un cône de gaz et une mauvaise exploitation du puits.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 16 /19

Gaz

Huile

(fig. 16)

• l'expansion d'un aquifère


C'est le mécanisme le plus efficace, par suite de l'hydrophilie (absorption de l’eau)
des roches. Le taux de récupération peut atteindre 80 % dans le cas les plus
favorables. Il peut être mauvais dans le cas d'une roche fissurée où la montée
rapide de l'eau dans les fissures risque d'isoler l'huile matricielle. De même que
dans le cas du gaz, un débit trop élevé des puits peut provoquer la formation d'un
cône d'eau et une production d'eau qui ne fera que croître par la suite.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 17 /19

b) récupération assistée
• l'injection d'eau :
- déplacement suivant un front continu. C'est le cas des réservoirs de faible volume
et à fort pendage, possédant à leur base un aquifère. Ce dernier est alimenté par
des puits d'injection : la montée de l'eau provoque un drainage vertical du réservoir.

(fig. 17)
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 18 /19

- déplacement radial : c'est le cas pour des gisements plats de grande étendue. Le
dispositif d'installation des puits le plus courant est la maille à 5 puits ( five spot );
chaque puits d'injection est placé au centre d'un carré dont quatre puits de
production occupent les sommets. L'eau est injectée sur toute la hauteur du
réservoir.

(fig. 18)

Injecteur

Producteur

• les procédés chimiques : améliorent directement l’injection d’eau, grâce à


l’action d’additifs chimiques divers. Parmi eux, on distingue:
- l’injection de solutions d’additifs du type de la soude visant à réduire les
phénomènes capillaires eau-huile.
- l’injection d’un bouchon de « micro-émulsion » (émulsion très fine d’eau et d’huile
stabilisée par un tensio-actif) permet la miscibilité avec l’huile à déplacer. Le
volume du bouchon doit être supérieur à 2 ou 3% du volume des pores pour être
efficace.
Dans tous les cas, le ou les bouchons actifs sont suivis d’eau.
sonatrach
GEO - T1S7 Page : 19 /19

• les procédés thermiques :


- le premier consiste à injecter sous pression de la vapeur d’eau créée en surface
dans les générateurs de vapeur, qui, en se condensant dans le gisement , élève la
température de celui-ci et réduit la viscosité de l’huile. Deux variantes sont
pratiquées: l’une est l’injection cyclique qui consiste à produire l’huile réchauffée
par le puits d’injection de vapeur, après un certain temps d’attente pendant un
certain nombre de fois; l’autre consiste en l’injection continue de vapeur dans un
certain nombre de puits, production dans les autres.
- le second ou la combustion in situ , applicable aux gisements d'huile très
visqueuse, consiste à engendrer la chaleur dans le gisement même, par combustion
lente d’une partie du brut au contact d’air introduit par un certain nombre de puits
injecteurs. Il se développe un front de combustion lente (400-600°C) déplaçant
devant lui un mélange complexe de gaz de combustion, de vapeur d’eau,
d’hydrocarbures, vaporisés puis condensés, et enfin de l’huile vierge du gisement
réchauffée.

Vous aimerez peut-être aussi