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DIVISION FORAGE

Département Formation

Les fluides de forage

Initiation aux diagraphies. ___________________________________________________ 2


Généralités sur les diagraphies____________________________________________________ 2
Acquisition des diagraphies ______________________________________________________ 2
Logging While Drilling ________________________________________________________________ 3
Diagraphies différées au câble ou aux tiges ________________________________________________ 3
Diagraphies à mémoire de fond__________________________________________________________ 3
Les mesures classiques en diagraphie ______________________________________________ 3
Caliper _____________________________________________________________________________ 3
Calipers mécaniques ________________________________________________________________ 3
Calipers acoustiques ________________________________________________________________ 3
Calipers électromagnétiques __________________________________________________________ 3
Polarisation spontanée : PS _____________________________________________________________ 4
Gamma Ray – Gamma Ray spectral : GR, SGR... ___________________________________________ 4
Les Résistivités ______________________________________________________________________ 4
Laterolog_________________________________________________________________________ 4
Induction_________________________________________________________________________ 4
Sonic Delta T________________________________________________________________________ 5
Full Wave Sonic FWS _________________________________________________________________ 5
Porosité Neutron _____________________________________________________________________ 5
Densité Gamma-Gamma _______________________________________________________________ 5
Photo Electric Factor __________________________________________________________________ 5
Résonance Magnétique Nucléaire MRIL __________________________________________________ 6
Outils d'orientation ___________________________________________________________________ 6
Pendagemètrie _______________________________________________________________________ 6
CBL - VDL _________________________________________________________________________ 6
Les outils d'imagerie ____________________________________________________________ 8
Imagerie électrique ___________________________________________________________________ 8
Imagerie acoustique___________________________________________________________________ 8
Les diagraphies de production ____________________________________________________ 9
Débimétrie __________________________________________________________________________ 9
Température_________________________________________________________________________ 9
Pression ____________________________________________________________________________ 9
Densité fluide _______________________________________________________________________ 9
Mesure diélectrique "Hydro"___________________________________________________________ 10
Gas Hold Up _______________________________________________________________________ 10
Down Hole Vidéo ______________________________________________________________ 11
Initiation aux diagraphies.
Dans le domaine des diagraphies, le grand danger est de croire que l'on sait...

Généralités sur les diagraphies


Une diagraphie est une suite de mesures, plus ou moins régulièrement espacées le long de
la trajectoire d'un puits et donnant une information relativement continue sur un paramètre.
Comme paramètre, dont la diversité est très grande, on peux citer : diamètre du trou,
température de la boue, vitesse du son dans la formation, tension du câble de mesure, vitesse
relative du fluide du trou et de l'outil, orientation de l'outil, etc. etc.
Les valeurs enregistrées sont soit le résultat d'une mesure plus ou moins directe (mesure du
diamètre du trou), soit le résultat de calculs faisant intervenir plusieurs mesures et une logique
d'interprétation (La porosité Neutron est une fonction empirique et complexe du rapport entre
le nombre de gamma ray mesuré sur deux compteurs.)
Les mesures brutes doivent souvent être corrigées pour les influences causées par le trou,
la boue de forage et l'outil lui même...
La quasi totalité des résultats intéressant les foreurs ou les géologues sont des
interprétations basées sur des hypothèses et provenant de mesures indirectes. Il faut toujours,
toujours, toujours garder un esprit critique lors de l'examen des diagraphies, et s'assurer :
- Que le bon outil est bien utilisé dans les bonnes conditions,
- Qu'il a fonctionné correctement,
- Que les hypothèses fondamentales sont respectées. (La porosité Neutron est basée sur
l'assertion que les neutrons ne sont absorbés que par les atomes d'hydrogène, alors que des
traces infimes de Gadolinium peuvent apparaître comme une porosité élevée.)
Souvent, une même mesure est sensible à deux ou plusieurs paramètres. On a alors souvent
tendance à dire : "Telle mesure renseigne sur tel et tel paramètre", alors que l'on ne dispose en
fait que d'un système d'une seule équation à deux inconnues...

Acquisition des diagraphies


Destinés à être descendus dans des forages, les outils diagraphiques ont tous des formes
tubulaires. On s'efforce de les réaliser du diamètre le plus petit possible pour logger des puits
de petit diamètre ou faire des opérations dans une complétion. On s'efforce aussi de les faire
le plus court possible pour limiter la "zone aveugle" et faciliter la mise en œuvre (Sas de
pression). On s'efforce surtout de les rendre fiables et précis.
Chaque outil comprend trois parties : La sonde, qui regroupe la mécanique et les senseurs
pour la mesure, la cartouche électronique qui digitalise les signaux, fait les calculs et les
calibrations, le module de télémétrie qui assure la liaison avec les autres outils et avec l'unité
de surface.
Les différents outils sont normalement combinables pour s'adapter au mieux aux besoins
du client.
Différentes techniques sont utilisées pour enregistrer des diagraphies :

Logging While Drilling


Les outils de mesures sont incorporés dans la garniture de forage, le plus prés possible du
drill bit. Une partie des informations est transmise par pulses soniques dans la boue
(orientation, déviation, gamma ray...) et la majorité est enregistrée dans des mémoires de fond
lisibles lors de la remontée.

Diagraphies différées au câble ou aux tiges


Cela reste le moyen le plus classique d'enregistrer les paramètres du puits. Cela se fait à la
fin d'une phase de forage. Les enregistrements sont visualisés en surface sur un écran de
contrôle.

Diagraphies à mémoire de fond


Solution économique quand les opérations peuvent être faites "en aveugle" et qu'il n'est
pas nécessaire de prendre des décisions en temps réel. Leur mise en œuvre se fait avec une
unité de "Slick-Line" moins coûteuse qu'une unité de logging. Généralement limitées à des
opérations de logging de production de routine.

Les mesures classiques en diagraphie


Citons quelques unes des diagraphies les plus importantes.

Caliper
Calipers mécaniques
Mesure du "diamètre". On utilise soit des dispositifs spéciaux, à 2, 4 ou six bras (Jusqu'à
60 pour l'étude de la corrosion des casings...), donnant soit une mesure de 1, 2 ou 3 diamètres,
soit 2, 4, 6 rayons. (Bras indépendants). On utilise aussi les outils à patin (Densité,
MicroSFL) pour avoir une évaluation du diamètre. En présence de mud cake, les calipers à
patin donnent des mesures plus faibles que les outils à couteaux. La tenue du puits est
fonction de la lithologie, mais aussi des méthodes de forage et de la qualité de la boue.

Ces calipers sont utilisés pour connaître le volume de ciment nécessaire pour une
cimentation, mais donnent aussi des renseignements sur le tenue du trou : Wash out,
ovalisation, break out.
Calipers acoustiques
Émetteur récepteur disposé sur une tête rotative pouvant faire de très nombreuses mesures
de temps de transit. (200 mesures tous les 5 mm de profondeur). Les temps de transit sont
convertis en rayons à partir de la mesure de la vitesse du son dans la boue mesurée en temps
réel. Les résultats sont affichés sous forme de cartes en 2D donnant des informations très
précises sur l'état du trou ou du casing.
En open hole, ces outils donnent des renseignements qui pourraient être très importants
pour les foreurs, concernant le comportement de l'outil et de la garniture. On peut voir les
puits en hélice (Cork screw), les effets du whirling, les surcreusements par les stabilos...
Calipers électromagnétiques
(METG) Des bobines génèrent des courants alternatifs de différentes fréquences. On
mesure l'atténuation et la différence de phases de courants de Eddy engendrés, et on calcul le
diamètre interne du casing en tenant compte des propriétés électromagnétiques du métal, qui
sont évaluées par l'outil. Bon outil pour le suivi de la corrosion généralisée. (Cased hole)
Polarisation spontanée : PS
Mesure de la différence de potentiel entre une électrode dans le trou et une électrode de
référence en surface. Au droit des zones perméables, le signal est fonction de la différence de
salinité entre la boue et l'eau de formation.
Open hole. Boue conductrice.

Gamma Ray – Gamma Ray spectral : GR, SGR...


Mesure du nombre de Gamma Ray émis naturellement par la formation. Trois substances
radioactives sont couramment présentes dans les roches sédimentaires : le Thorium,
l'Uranium et le Potassium. Le Potassium et le Thorium sont liés à la minéralogie, alors que
l'Uranium est généralement lié à la matière organique et est facilement remobilisé par la
circulation des fluides. (Dépôts BaSO4 de Messaoud)
Le Gamma Ray spectral mesure le nombre et l'énergie des Gamma Ray. A partir du
spectre d'énergie enregistré, connaissant les spectres de l'uranium, du thorium et du
potassium, on peut déterminer mathématiquement les proportions relatives de ces trois corps.
Il s'agit d'un calcul mathématique basé sur un certain nombres d'hypothèses, et non pas d'une
mesure... Si les hypothèses de base ne sont pas respectées, (présence d'un autre corps
radioactif ou d'un corps absorbant les gamma ray d'une certaine énergie), les résultats peuvent
perdre leur signification physique. (Pourcentage négatif...)
Le Gamma Ray est lié à la lithologie et à la minéralogie. Le SGR est souvent un bon
indicateur d'argile.
Open hole – Cased hole – Tous types de boue. Outil de corrélation
Une version spécifique du Gamma Ray Spectral, le TracerScan est spécialement destiné à
la mesure des traceurs radioactifs injectés lors des opérations de fracturation hydrauliques ou
de mise en place de Gravel Pack. Il permet d'évaluer la hauteur de la fracture induite, ou de
mesurer le bon remplissage du gravel pack. Un logiciel spécifique est nécessaire pour calculer
les pourcentages relatifs des différents isotopes utilisés.

Les Résistivités
La conductivité électrique d'une formation dépends de l'argilosité, du volume d'eau en
place, de sa salinité, et de la morphologie des pores contenant l'eau. En effet, sauf rares
exceptions, (Pyrite...) les minéraux ne conduisent pas l'électricité.
Aux abords du trou, il y a remplacement du fluide de formation par le filtrat du fluide de
forage, entraînant des variations de résistivité selon la profondeur d'investigation.
Laterolog
Une série d'électrodes émettent un courant dans la formation. Connaissant la différence de
potentielle nécessaire, on peut en déduire la résistivité de la formation, et ce pour différents
rayons d'investigation.
Open hole – boue conductrice
Induction
L'outil émet un champ électromagnétique alternatif et enregistre le signal induit par les
courants de Foucault générés. Là aussi, il est possible de calculer la résistivité de la formation
à différentes profondeurs.
Open hole (Tubing plastique, fibre de verre) – tous types de boue de faible conductivité
Sonic Delta T
Mesure de la vitesse du son dans la formation. Cette vitesse varie en fonction de la
lithologie, de la porosité, du ou des fluides remplissant les pores, et de l'agencement des
pores.
Un émetteur omnidirectionnel envoie un pulse qui est enregistré par un ensemble de deux
récepteurs séparés de un "foot". La différence de transit time donne la vitesse dans la
formation en micro-seconde/feet. (L'utilisation d'un dispositif symétrique, un émetteur à
chaque extrémité, permet de compenser des irrégularités du trou.) Cette vitesse correspond à
l'onde compressionnelle qui est la plus rapide.
Open hole. Tous types de boue

Full Wave Sonic FWS


Un ensemble de quatre récepteurs enregistrent le signal, durant un laps de temps important
(4 millisecondes). L'analyse de ces enregistrements fournissent non seulement la vitesse
compressionnelle, mais aussi la vitesse de l'onde de cisaillement et celle des ondes de
Stoneley.
Le rapport des vitesses Vp et Vs dépendent de la lithologie et permettent de calculer le
module d'Young et le coefficient de Poisson, qui conditionnent la stabilité du trou.
Les ondes de Stoneley donnent des informations sur la rugosité du trou et la perméabilité
de la formation.
Des outils plus spécifiques existent (Dipôles Sonic) pour générer un maximum d'ondes S,
en vue de la détermination des caractéristiques géomécaniques des roches, utilisation limitée
aux formations inconsolidées..
Open hole et Cased hole. Tous types de boue

Porosité Neutron
Une source radioactive disposée dans l'outil irradie la formation par un bombardement de
neutrons. Après avoir perdu de l'énergie par collision avec différents atomes, les neutrons sont
absorbés par des noyaux d'hydrogène. Il y a alors émission de Gamma Ray qui sont détectés
par l'outil. L'analyse fournit la quantité d'hydrogène par volume de roche, qui est une bonne
indication de la porosité, mais qui est influencée par le type de fluide, l'argilosité et la
présence d'autres minéraux hydratés (micas...), et peut être complètement faussée par la
présence de traces d'éléments comme le Gadolinium.
Open hole et Cased hole – Tous types de boue

Densité Gamma-Gamma
Une source radioactive produit des rayons gamma dans l'outil. Après collisions, un certain
nombre sont détectés par les capteurs. Le rapport entre le nombre de gamma émis et détectés
est fonction de la densité atomique des corps environnants. Cette densité atomique est
quasiment proportionnelle à la densité pondérale pour la plupart des minéraux.
Il s'agit d'un outil à patin nécessitant un bon contact avec la formation, et d'un profondeur
d'investigation très faible.
Open hole – Tous types de boue

Photo Electric Factor


Le même outil permet aussi de mesurer le PEF de la formation. C'est un bon indicateur de
lithologie, insensible à la porosité, mais affecté par la rugosité du trou et la présence de baryte
dans la boue.
Résonance Magnétique Nucléaire MRIL
Polarisation des protons par un champ magnétique intense, excitation des protons de
l'hydrogène des fluides par un signal radio électrique accordé, suivi de l'analyse du temps de
relaxation.
Cet outil fourni le volume d'eau liée aux argiles, le volume d'eau liée de façon capillaire à
la roche, le volume de fluide mobile.
Pour les réservoirs aquifères, le MRIL donne la répartition de la porosité en fonction de la
taille des pores, comme une mesure de pression capillaire de type Purcell.
Le MRIL est capable de différencier le gaz des hydrocarbures liquides, et de fournir une
indication de la viscosité de l'huile en place.
Le MRIL permet de calculer un très bon indicateur de perméabilité. (Aptitude des fluides à
se déplacer dans un milieux poreux.
Open hole – Tous types de boue peu conductrice

Outils d'orientation
Ils fournissent des indications sur la trajectoire du puits. Indispensables pour la conduite
des puits déviés et des "relief wells", mais fournissent aussi des informations intéressantes sur
la qualité du forage : puits en tire bouchon, pouvant causer des problèmes lors de la descente
du casing et conduire à une cimentation de mauvaise qualité.
L'orientation est donnée soit par rapport à une direction arbitraire fournie par un
gyroscope, soit par rapport au nord magnétique.
L'inclinaison est donnée par rapport à la verticale. (0 pour un puits vertical 90° pour un
puits dévié.)
En Cased hole, certaines informations orientées (Cartes de corrosion, d'impédance
acoustique du ciment...) sont fournies par rapport à la partie haute du trou, par le biais de la
mesure du "relative bearing". Le RB est l'angle, mesuré dans le plan orthogonal à l'axe de
l'outil, entre la trace du plan contenant la verticale et l'axe de l'outil, et une référence fixe liée
à l'outil. Il faut bien voir que pour les puits verticaux, le plan contenant la verticale et l'axe du
puits n'est pas une référence fixe...

Pendagemètrie
Dispositif à quatre ou six bras faisant des mesures à très haute résolution permettant, par
corrélations des différents enregistrement de connaître l'inclinaison et la direction des
couches. De plus en plus, les dipmeters sont remplacés par les outils d'imageries, qui
fournissent des informations plus fiables et plus nombreuses.
Un courant est envoyé par chacune des petites électrodes portées par les patins, nécessitant
une boue conductrice, ou l'adaptation de "cratchers" pour mettre en contact les électrode avec
la formation à travers le mud cake. Des calculs de corrélation sur les différentes traces
permettent de connaître la différence de profondeur entre chacune des électrode et de calculer
le pendage des couches.
Cet outil nécessite donc de connaître aussi l'orientation et l'inclinaison de l'outil.

CBL - VDL
Il s'agit en fait d'un outil Full Wave Sonic utilisé pour l'évaluation de la cimentation.
Un émetteur envoie un signal sonique omnidirectionnel. Un récepteur séparé de 3 feet
mesure l'amplitude de la première arrivée, et un récepteur situé à 5 feet enregistre la totalité
du train d'onde.
Le train d'ondes généré est très complexe. Il s'agit au départ d'une onde P, c'est à dire d'une
onde de compression, où le mouvement élémentaire des particules est dans la même direction
que celui de l'onde.
L'onde se réfracte dans l'acier du casing et chemine comme onde P à une vitesse de 53
micro seconde / feet.
L'onde se réfracte dans l'acier du casing et chemine comme onde S à une vitesse de 57
micro secondes / feet. Cette onde S va engendrer des ondes P à l'interface casing boue,
lesquelles seront reçues par le capteur.
L'onde traversant l'acier puis la boue ou le ciment est réfractée dans la formation. (La
vitesse du son est normalement plus élevée dans la formation que dans la boue et le
ciment) Le long de l'interface solide ciment formation, il y a génération d'ondes
secondaires retournant vers les capteurs. Ces ondes ont reçu le nom d'ondes de
formation et sont identifiables sur le VDL.
L'onde se propage dans la boue directement de l'émetteur aux récepteurs, c'est l'onde de
boue.
L'onde parvient aux récepteurs par réflexions multiples, c'est l'onde de tube. Cette dernière
parvient normalement après les 1200 milli secondes d'enregistrement et n'est donc pas
détectée
L'onde sonique engendre une onde de déformation du pipe. Le pipe vibre, au sens propre
du terme. Cette onde peut être mise en évidence par le VDL quand l'annulaire extérieur
est un gaz. La vitesse de cette onde de déformation dépend certainement du diamètre
du casing, de son poids linéaire, de la tension qu'il supporte et sans doute d'autres
facteurs. Son influence sur l'interprétation du CBL n'est pas mentionnée par la
littérature.
Si le pipe est cimenté, l'onde P du casing, à cause des forces de cisaillement à l'interface
acier ciment, va être convertie en ondes secondaires, P et S. Ces ondes vont se
propager dans le ciment, puis dans la formation et ne peuvent pas être détectées par le
CBL.
Dans un entrefer cimenté, ces ondes vont être en partie réfléchies par le casing externe et
vont pouvoir atteindre les capteurs.
Toujours dans un entrefer cimenté, l'interface acier ciment du casing externe génère elle
aussi des ondes secondaires pouvant parvenir aux capteurs.
L'onde S provenant du casing est absorbée lors de son trajet en fonction de la plus ou
moins grande surface du pipe en contact intime avec le ciment, et selon les caractéristiques du
ciment. Cette absorption dépends aussi du diamètre du pipe et de son poids linéaire.
Quand cette onde S constitue à elle seule la première arrivée sur le récepteur à trois feet,
son amplitude est un bon indicateur relatif du "bonding" entre le pipe et le ciment.
Le phénomène qui contrarie le plus cette interprétation est celui du micro annulus. Le
micro annulus est une perte d'adhérence du ciment par rapport au casing. Son origine peut
avoir des causes multiples et l'état de surface du casing est très importante. Parmi les causes
les plus fréquentes, on peut citer :
Contraction thermique plus importante du casing que du ciment après la prise.
Présence d'un enduit anti corrosion sur les tubes.
Mise en tension du pipe pendant le Wait On Cement.
Présence de formations meubles ne limitant pas l'expansion du ciment lors de la prise.
Mouillabilité du casing par l'huile de la boue ou de la formation, empêchant l'adhérence du
ciment.
On peut normalement contrecarrer l'effet néfaste du micro annulus sur le CBL en
enregistrant le log sous pression. La pression à appliquer varie en fonction du type de casing
(Diamètre, poids, grade) et de l'importance du micro annulus. La comparaison de logs avec et
sans pression permet de localiser les zones à micro annulus et de mettre en évidence le
"channeling".
On appelle channel des zones de l'annulaire partiellement dépourvues de ciment.
Certains channels sont causés par l'invasion de l'annulaire avant la prise du ciment par un
fluide mobile, eau, huile ou gaz en provenance de la formation. D'autres sont dus à des
reliquats de boue plus ou moins gelée ou de mud cake.
Les premiers constituent toujours une mauvaise isolation hydraulique et entraînent
normalement une décision de squeeze, alors que ce n'est probablement pas le cas des seconds.

Les outils d'imagerie


Ces outils fournissent une grande quantité et une grande densité d'information. Il s'agit
toujours d'outils à haute résolution, et à rayon d'investigation réduit. Ils permettent de
comprendre un nombre important de phénomènes difficiles à mettre en évidence avec les
outils ne disposant que d'une vision "globale".
Ces outils, généralement mis en œuvre à la demande des géologues sont malheureusement
méconnus des foreurs qui pourraient en tirer de nombreuses informations les touchant
directement.

Imagerie électrique
EMI, outil à six bras indépendants, avec chacun un patin mobile portant 25 électrodes.
Fourni la mesure des six rayons et une image en résistivité de la parois du trou.
Très bon outil pour les études sédimentologiques et structurales. Cet outil montre de façon
très claire la fracturation induite, c'est à dire les zones où la pression de boue a excédé la
résistance de la formation.
Échantillonnage, 150 tous les 2,5 mm. Open hole, boue conductrice.

Imagerie acoustique
CAST-V
Une tête rotative porte un émetteur ultrasonique, servant aussi de récepteur.
Fourni une image en amplitude du signal reçu et une image en temps de transit, que l'on
transforme en image des rayons du trou.
Donne des indications très précises sur les problèmes de stabilité des parois : Ovalisation,
Break out et fracture induite.
Ainsi que sur le comportement des outils de forage : Cork screw, whirling, etc.
Échantillonnage, 200 par tour, un tour tous les 5 mm. Open hole, tous types de boue.
Les outils acoustiques sont aussi utilisés pour l'inspection des casings et contrôle de la
corrosion, ainsi que pour l'évaluation de la cimentation.
Donne une image en 2D de la surface interne du casing, une image des rayons internes,
une image de l'épaisseur du casing et une image de l'impédance acoustique du milieux
derrière le casing (Ciment).
Comme outil d'évaluation de la cimentation, cet outil a l'avantage d'être beaucoup moins
sensible à la présence du micro annulus que le CBL, tant que l'annulus est rempli d'un liquide
incompressible.
La vision est limitée à l'interface extérieure du casing, et ne renseigne pas sur l'épaisseur
du ciment ou le couplage ciment formation. Par contre, il met en évidence le channeling, en
particulier quand une mauvaise centralisation a gêné le déplacement de la boue.
La combinaison Cast-V, CBL et VDL permet de comprendre la plupart des problèmes de
cimentation, si l'on dispose des informations complémentaires suffisantes.
Échantillonnage, 100 par séquence, une séquence tous les dix centimètres.

Les diagraphies de production


Elles sont destinées à quantifier l'écoulement des différents effluents dans les conditions de
fond, que l'on compare avec les écoulements en surface, mesurés après passage au séparateur.
Le but est de connaître les niveaux producteurs avec les différents fluides produits, afin
d'optimiser la production. Ma mise en évidence de niveaux producteurs d'eau ou de gaz dans
un puits producteur d'huile peut conduire à la décision de descendre un bridge plug ou de
squeezer du ciment dans certaines perforations.

Débimétrie
En réalité, mesure de la vitesse moyenne relative entre l'outil et le fluide du puits. Les
mesures peuvent se faire en puits fermé ou lors d'un débit connu. Connaissant la géométrie du
puits, le type d'écoulement (laminaire, turbulent, monophasique, bi ou triphasique...) on
calcule les débits des différents fluides, en tenant compte de la température, de la pression et
de la composition de chaque phase.
Le débimètre est constitué d'une hélice (le spinner) dont la vitesse de rotation est
enregistrée. Il peut être complété d'un espèce d'entonnoir flexible obligeant les différents
fluides à être mesurés. (Full Bore Spinner).

Température
Mesure en continue de la température (par une résistance variable en fil de platine)
permettant de connaître l'état physique d'un hydrocarbure quand on dispose de ses
caractéristiques "PVT" (Pression Volume Température)
Un refroidissement à un niveau producteur indique une expansion de gaz.
Avant l'usage généralisé du CBL, la température était utilisée pour localiser le TOC. (Top
Of Cement.)
Elle est aussi utilisée pour évaluer la hauteur de la fracture créée lors d'une opération de
fracturation hydraulique.

Pression
Mesure par jauge à quartz. La Fréquence de résonance d'un quartz piézo électrique dépend
de la pression et de la température. Une fois corrigé de l'effet de température, mesurée par
ailleurs, on obtient une mesure de pression très précise. Connaissant la profondeur de la
mesure, on calcule la densité moyenne du fluide emplissant le puits.

Densité fluide
Une mesure de pression différentielle (à deux profondeurs légèrement différentes), permet
de connaître la densité du fluide au point de mesure. Cette densité pouvant être une moyenne
en cas d'écoulement polyphasique.
Mesure diélectrique "Hydro"
En mesurant la capacité d'un condensateur dont les armatures baignent dans le fluide, on
calcule la constante diélectrique du fluide. Connaissant les constantes du gaz, de l'huile et de
l'eau de formation (qui varient avec la pression et la température...) on établie une relation
permettant de résoudre le système général.
La nouvelle génération d'Hydro comporte une douzaine de capteurs portés par des bras
pour lire en périphérie du trou. Cela est important pour les puits fortement déviés et où
l'écoulement est complexe.

Gas Hold Up
Une petite source radioactive émettant des gamma ray de faible énergie irradie l'intérieur
du casing. Le nombre de gamma ray détectés par le récepteur est une fonction de la quantité
d'atomes d'hydrogène présents. Le nombre d'atome d'hydrogène dépend du type de fluide,
eau, huile ou gaz, et de la pression et température, surtout pour le gaz.
Down Hole Vidéo
Sans être une diagraphie proprement dite, la caméra de fond est mise en œuvre par HESP.
Les usages classiques concernent :
l'examen de la complétion, corrosion, dépôts, fuites...
examen des perforations productrices,
examen des poissons en vue de leur repêchage.
La limitation évidente est que le milieu où l'on regarde soit transparent. C'est le cas des
puits à gaz, de la plupart des puits injecteurs, de certains puits à eau.
Pour certains puits producteurs d'huile, la production se fait en réalité dans la partie basse
du puits, qui peut être remplie d'eau stagnante.
L'équipement optique de la caméra est spécialement traité pour se retrouver propre à la
sortie d'une immersion dans un hydrocarbure. (Les lentilles sont mouillables à l'eau, mais pas
à l'huile.)
Cet outil ne fournit pas directement des mesures quantitatives, mais des logiciels d'analyse
d'image permettent par exemple de quantifier des déformations ou de "mesurer" la profondeur
de pits de corrosion.
L'écran de contrôle affiche la profondeur et la température, données qui sont enregistrées
avec l'image sur une cassette vidéo.
Un simple coup d'œil sur l'image permet de diagnostiquer de faon absolument certaine des
problèmes difficilement compréhensibles par les autres approches, comme par exemple la
collapse d'un tubing. Le temps gagné lors de la résolution d'un problème bien compris justifie
souvent le recours à cette technique sophistiquée.
Open hole, Cased hole

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