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BASSINS

SÉDIMENTAIRES
But
 assimiler les notions fondamentales de
géodynamique qui lui permettront de comprendre
les évolutions géodynamiques des exemples de
bassins et de chaînes traités en géologie
régionale.
 relier ces évolutions aux événements
géologiques (orogenèses) qui en sont
responsables. Il s’agit aussi bien des stades de
l’évolution des bassins (initiation-maturité-
comblement) que des phases (tectonique) de
structuration menant à l’édification des chaînes
de montagnes.
La subsidence est définie comme un
mouvement continu ou saccadé, vertical,
généralement vers le bas d’une portion de la
Mantle
Ouverture et fermeture d’un
océan
SUBSIDENCE
 La subsidence est l'affaissement
progressif, régulier ou saccadé d'un
niveau repère qui peut être soit la
surface de la Terre (Bates et Jackson,
1987, in Chukwueke, 1992) soit le
substratum d'un bassin (Foucault et
Raoult, 1988; Brunet M. F. 1981 et
1989).
Lorsque la subsidence est relative à l'enfoncement
du substratum non compactable d'un bassin

 subsidence tectonique (ou résiduelle)


correspond au mouvement propre du
substratum
  subsidence totale qui cumule ce
mouvement et celui provoqué par la
surcharge sédimentaire.
 On peut alors obtenir des informations sur
la nature de la croûte, le type de subsidence
(tectonique ou thermique), le taux
d'amincissement de la croûte continentale,
etc.
Lorsque la subsidence est relative à
l'enfoncement de la surface du sol ou à celui
d'une limite de couche
 il faut en outre tenir compte de la
compaction des sédiments situés en-
dessous de ce niveau repère. Par
analogie avec le cas précédent on peut
aussi distinguer, par rapport à ce niveau,
une subsidence tectonique et une
subsidence totale. Il est ainsi possible
d'aborder le problème de l'évolution de
la compaction en fonction du temps.
Les causes géodynamiques de la
subsidence
 1- L'amincissement crustal par distension:

 2- Effets de la surcharge sédimentaire et des


variations isostasiques

 3-Modèle de cisaillement normal de la


lithosphère (B. Wernicke, 1985)

 4- Modèle de flexuration
L'amincissement crustal par
distension
 Le modèle de distension uniforme de la lithosphère (Mc
Kenzie 1978)
 t = 0, la lithosphère est étirée de façon instantanée d'un
coefficient  => remontée du matériel asthénosphérique
chaud donc une remontée des isothermes =>Une
subsidence initiale Si se produit (diminution d'épaisseur de
la croûte)=>phase de rifting (failles normales).
 t =  lithosphère retourne à l’équilibre
thermique=contraction thermique=>subsidence thermique
Sth.
 Cette deuxième phase de subsidence est un phénomène
plus long et intervient soit lorsque le rift continental n'est
plus actif (rift avorté), soit lorsqu'il évolue vers un océan
avec expansion continue.
Modèle de distension uniforme de la
croûte continentale ( Mc Kenzie, 1978)
Effets de la surcharge sédimentaire et
des variations isostasiques
L'amincissement crustal par
distension=> réajustement
isostasique sous la charge de
l'eau, des sédiments ou des
nappes de charriage;
Elle engendre l'affaissement du
centre du bassin et le soulèvement
des bordures qui sont ainsi
soumises à érosion; ce
phénomène provoque en outre le
déplacement de la zone de
subsidence maximale; d'autre part,
une remontée eustatique peut
entraîner un réajustement
isostatique et une reprise de la
subsidence.
Le modèle de cisaillement normal de la
lithosphère (B. Wernicke, 1985)

Un modèle d'étirement non homogène de la


lithosphère est dû à l'amincissement par le jeu
d'un cisaillement basal peu incliné (15°) et
traversant la lithosphère. Ainsi, les zones
d'amincissement de la lithosphère sont
décalées horizontalement (150 km).
Modèle de flexuration
Une phase de
flexuration crustale
peut intervenir
après la phase de
rifting sous un
régime de
contrainte en
relation avec un
système
orogénique. Ce
modèle est illustré
par des courbes de
subsidence en "S"
(Perrodon, 1983,
1989) des bassins
évoluant depuis le
stade rift jusqu'au
stade de marge en
compression
Les mécanismes de compensation
de la subsidence
The Airy hypothesis:
Blocks of the same density (material), but different thickness, floating about an
equilibrium
surface => uneven Moho (roots beneath mountains and rises beneath basins) .
Pratt model
blocks of differing density (lighter beneath mountains and denser beneath
basins) => flat Moho.
Les mécanismes de compensation
de la subsidence
Les mécanismes de compensation
de la subsidence

La lithosphère s'enfonce par Les déformations de la lithosphère


réajustement isostatique, sous dues aux inégalités de charge crustale
l'effet de la charge d'une colonne sont compensées verticalement mais
sédimentaire. Cette compensation aussi horizontalement par des formes
s'effectue en profondeur par nées d'une certaine rigidité de la
fluage du matériau mantellique. lithosphère
Méthode d'étude quantitative de la
subsidence
 L'objet de cette méthode est de reconstituer
l'évolution, au cours du temps, de la sédimentation et
du bassin sédimentaire.
 L'effet de la charge sédimentaire ne pouvant
provoquer que 60 à 80 % de la subsidence observée, le
reste, appelée "subsidence tectonique", est expliquée
par des causes tectoniques donnant naissance au
bassin et présidant à son évolution. (in Chukwueke C.
et al., 1992).
 Le but est donc de retirer le masque constitué par la
charge des sédiments et d'approcher les principaux
événements tectoniques ayant créé et affecté le
bassin.
Démarche générale et principe de la
méthode :
 Le calcul de la subsidence tectonique
(résiduelle) peut être effectué sur la colonne
sédimentaire actuelle ou bien à des stades
antérieurs grâce à la méthode du délestage
("baskstripping") de Steckler et Watts (1978).
 Cette méthode consiste à reconstituer l'état de
la pile sédimentaire en remontant dans le
temps et en enlevant successivement chaque
couche déposée. Pour cela il faut tenir compte,
à chaque stade, d'une part de l'effet de la
charge sédimentaire et de la compaction des
sédiments, d'autre part de l'effet de la tranche
d'eau.
Evolution de l'épaisseur d'une colonne sédimentaire au
cours du temps T depuis l'origine du bassin jusqu'à l'Actuel
et subsidence tectonique correspondante Y après avoir
enlevé l'effet de la charge sédimentaire (H. profondeur
d'eau; N : niveau marin) (in Brunet M. F., 1989)
Illustration de la méthode de backstripping
L'effet du poids de la colonne
sédimentaire S, de densité s est
enlevé par calcul de réajustement
isostasique local (avec déplacement
de matériel mantellique de densité
m), avec corrections du niveau marin
N et de la paléoprofondeur d'eau H
de densité e, afin de calculer la
subsidence tectonique du socle à l'air
libre Y. (D'après Steckler et Watts,
1978; modifié ; in Brunet M. F., 1989)
a  s m
Y S  SL  PW
a  e m  e
Où :
Y: la subsidence tectonique à l’air libre.
S: épaisseur totale de la colonne sédimentaire.
PW : paléobathymétrie à l'époque considérée (estimé à
partir de l'étude sédimentologie des formations considérée).
SL : variation eustatique à l'époque considérée (d'après la
charte de Ross et Ross, 1985).
s : densité des sédiments.
e : densité de l'eau de mer (e = 1.03).
a : densité de l'asthénosphère (a = 3.3).

 m 
 m  e : terme dû à l'effet de la charge sédimentaire
 
Les données nécessaires pour ce
calcul sont:
+ Un ou plusieurs forages avec :
- Le log lithostratigraphique détaillé permettant un
découpage en unités lithostratigraphique correspondant
généralement à un étage.
- certains logs de diagraphies densité, Sonic, Gamma-
Ray,Neutron utilisés pour la décompaction des sédiments.

+ une étude de faciès pour évaluer les paléobathymétries.

+ une échelle chronostratigraphique.

+ une courbe des variations du niveau marin au cours du temps.

+ profil sismique de la région à étudier pour contrôler les


structures et les paléorecouvrements en différents points du
bassin.
Décompaction des sédiments.
 Pour décompacter une tranche
sédimentaire, on la divise en
sous-unités de lithologie
homogène que l'on fait évoluer
sur des courbes de porosité en
fonction de la profondeur établie
pour chaque type de lithologie à
partir des diagraphies.
Principales étapes de la méthode
 1. Choisir des intervalles de lithologie homogène ou
de même formation en évaluant leur épaisseur (h).
 2. Etablir des lois de porosité et de compactions
 3. Décompacter progressivement les séries.
 4. Restituer les épaisseurs initiales pour chaque
formation au moment de dépôt afin de suivre
l'évolution de la colonne sédimentaire à différentes
époques.
 5. Calculer, par formation, les taux de sédimentation.
 6 .Quantifier la subsidence tectonique "Y" en enlevant
à la subsidence totale l'effet de la charge
sédimentaire avec la compensation qu'elle a induite.
Tracé des courbes de subsidence et
leur interprétation
 Une fois les sédiments décompactés, en
remontant le temps, différentes courbes de
subsidence sont tracées pour chaque Log de
sondage. Ces courbes nécessitent des repères
chronologiques correspondants aux limites des
formations retenues dans les étapes précédentes.
 Ces courbes de subsidence seront alors
interprétées puis comparées aux modèles définis
par Mc Kenzie (1978).Il s'agit, enfin, de définir le
type de bassin et de caractériser les étapes de son
évolution.
Les loi de porosité

Exemple de trois courbes


d'évolution de la porosité en
fonction de la profondeur
pour une argile, un grès et
un calcaire ; la partie
hachurée représente une
méthode très simple pour
décompacter un sédiment
(in Brunet M. F., 1989)
Utilisation de programme informatique
Type fichiers exigé par le logiciel

Ages (Ma) Cotes (m) Paléobathymétries (m) Valeurs eustatiques


(a) (c) Min. (Pmin) Max. (Pmax) Min. (Emin) Max.(Emax)
290.0 39.0 0.0 0.0 188.0 220.0
323.0 55.0 10.0 10.0 135.0 166.0
327.0 305.0 60.0 60.0 172.0 204.0
342.0 520.0 60.0 60.0 187.0 213.0
354.0 825.0 10.0 10.0 186.0 213.0
364.0 1254.0 10.0 10.0 185.0 207.0
370.0 1490.0 10.0 10.0 200.0 217.0
380.0 1580.0 60.0 60.0 192.0 194.0
391.0 1760.0 60.0 60.0 170.0 170.0
400.0 1881.0 10.0 10.0 147.0 149.0
412.0 1930.0 10.0 10.0 132.0 134.0
417.0 2080.0 100.0 100.0 136.0 137.0
443.0 2104.0 100.0 100.0 137.0 140.0
458.0 2540.0 0.0 0.0 109.0 234.0
Les notion fondamentales
 Stratigraphie
 Les valeurs de paléobathymétrie
 Les valeurs eustatiques
 Les lois de porosité
 La détermination des lois de porosité est une étape importante pour la
décompaction des couches envisagées dans la première étape de ce
travail. Il s'agit d'une lecture directe sur les enregistrements
diagraphiques (sonic, densité, électrique...), d’un paramètre
pétrophysique. Cette valeur est ensuite convertie en valeur de porosité à
l’aide d’abaques empiriques, notamment ceux qui sont utilisés par
Schlumberg et AIP, qui permettent de passer directement ou après
transformation, des enregistrements diagraphiques à la porosité (z).
Les valeurs ainsi obtenues sont projetées dans un diagramme de
porosité en fonction de la profondeur.
 La porosité initiale 0 ou F est obtenue par simple extrapolation de la
courbe de porosité sur l’axe des abscisses. La loi de porosité
correspond à la pente de cette courbe qui s’exprime soit sous forme
linéaire, exponentielle ou logarithmique.
Lois de porosité
 C = Tg  = P/ (linéaire) [1]

 C : Facteurs de formation ou loi de porosité.

 Tg.  : Tangente de l’angle que fait la courbe de porosité avec la verticale

(pente).
 P : Variation de profondeur.

  : Variation de porosité.

 C=z = 0 e-kz (exponentielle) [2]



 k : constante relative à la minéralogie de la formation

 z : profondeur à laquelle on calcule la porosité

Log  = a+b log z (logarithmique) [3]


 Où

 a et b sont des paramètres qui dépendent de la nature minéralogique de la

formation considérée (in Brunet, 1981)


Résultats=Courbes de subsidences

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