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Chap. II.

Géodynamique interne et
TECTONIQUE DES PLAQUES
La dynamique interne de la terre ou géodynamique interne concerne les mouvements qui
affectent l’intérieur de la terre. Il s’agit d’une thermodynamique liée à la déperdition de chaleur due à
la désintégration radioactive de certains éléments.
La compréhension de cette dynamique est passée par plusieurs stades.

I. Théorie de la dérive des continents (Wegener, 1912 - 1915)


Alfred Wegener présente l’hypothèse de la fragmentation d’une masse continentale unique en
différents blocs ayant des déplacements relatifs. Cette immense masse continentale, appelée
« Pangée » et entourée d’un océan « Panthalassa », existait à la fin de l’ère primaire (vers – 250 Ma).
Depuis, les continents, plus légers, ont dérivé comme des radeaux sur le fond des océans en donnant
la configuration actuelle des continents.
Cette théorie a été étayée par un certain nombre de preuves mais son point faible était la
méconnaissance du moteur de cette dérive.

a- Parallélisme des côtes de l'Atlantique (Fig.2.1)

b- La correspondance des structures géologiques (Fig.2.2).

c/ Erosion et Isostasie (Fig.2.3)

Equilibre isostasique : l'ablation d'une tranche de matériaux à la surface d'un continent entraîne un rééquilibrage
des masses; il y a remontée de l'ensemble de la lithosphère continentale.

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II. Structure interne de la Terre :

Deux discontinuités importantes séparent croûte, manteau et noyau: la discontinuité de


Mohorovicic (MOHO) qui marque un contraste de densité entre la croûte terrestre et le manteau, et la
discontinuité de Gutenberg qui marque aussi un contraste important de densité entre le manteau et le
noyau. Une troisième discontinuité sépare noyau interne et noyau externe, la discontinuité de
Lehmann.

Fig. 2.4 : Structure interne du globe.

Arguments de cette succession ?

a/ Arguments directs :
(Spéléologie = 2000m, Mines= 3500 m, Forages = 16Kms)
Les profondeurs atteintes restent négligeables.

b/ Arguments indirects : (Séismes….)

III. Les séismes

Cause des séismes naturels : Impact (météorites), Éruption volcanique, Retenue de barrage (séisme
local), Tectonique : jeu de faille, mouvement de plaques...

Fig.2.5 : Séisme (tremblement de terre) : passage de


vibrations causées par l’ébranlement brutal du sol en un
point donné. Déclenchement d’un tremblement de terre /
Libération brusque d’énergie accumulée le long d’un plan
de faille,
Hypocentre ou foyer : endroit précis où se produit le
mouvement initial,
Épicentre : point situé en surface au-dessus du foyer
Courbes isoséistes : courbes fermées réunissent les
points de la Terre où un séisme s’est fait sentir avec la
même intensité.
Déclenchement d’un tremblement de terre / Libération
brusque d’énergie accumulée le long d’un plan de faille.

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Fig. 2.6: Différents types d’ondes sismiques et leur mode de propagation

P : Sont les plus rapides et se propagent dans tous les milieux (Liquide et solide).
S : moins rapides que les P, ne se propagent pas dans les liquides.
L : se propagent seulement dans les solides non homogènes, provoquent un ébranlement horizontal qui est la cause de nombreux
dégâts aux fondations des édifices.
R : se propagent au voisinage de la surface et ont un mouvement horizontal et vertical. Elles sont les plus lentes.

Fig.2.7 : Ondes sismiques et structure interne du globe, Zones d’ombres des ondes P et S
Les séismes ne se répartissent pas de façon aléatoire à la surface de la planète. Plusieurs se situent
aux frontières de plaques (cf cours ).

Fig.2.8 : En un lieu donné, comme les ondes P arrivent en premier, il y aura sur l'enregistrement
sismographique un décalage entre le début d'enregistrement des deux types d'ondes; ici par exemple, il y a un
retard de 6 minutes des ondes S par rapport aux ondes P.
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Fig. 2. 9 : Détermination de la magnitude d’un séisme
1 : Sismogramme donnant le retard (sec.) des ondes S/ P ainsi que l’amplitude maximale atteinte en ( mm)
2 : Détermination de la distance épicentrale en Km
3 : Abaque de détermination de la magnitude d’un séisme à partir des données de (1) et (2)

APPLICATION : PROSPECTION SISMIQUE


La technique fondamentale de la prospection, c’est de produire des ondes sismiques et de
mesurer le temps mis par ces ondes pour aller depuis les sources jusqu'à une série de géophones,
habituellement disposés sur une droite passant par la source.

Fig.2.10: principe de la sismique réfraction

Utilité :
Génie civil : terrassement, dureté du substratum, profondeur d’assise des fondations……
Reconnaissance géologique : Lithologie, stratigraphie, profondeur du substratum….
Carrière et mines : Localisation et épaisseur des gisements
Environnement : Localisation de sites de stockage, stabilité de pente….

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IV. Expansion des fonds océaniques (Argument en faveur de la théorie de la Tectonique des
Plaques):

Paléomagnétisme :
La cartographie des fonds marins révèle des anomalies magnétiques symétriques par rapport à un axe
(= Dorsale médio-océanique).

Enregistrement des variations de l’intensité du champ magnétique terrestre de


part et d’autre de la dorsale médio-océanique au sud de l’Islande.

Interprétation de l’enregistrement :

Lors de l'exploration des fonds océaniques, les relevés de l'intensité du champ magnétique à
l'aide d'un magnétomètre tiré par un bateau avaient montré l'existence, sur ces fonds, d'une
alternance de bandes parallèles de magnétisme faible et de magnétisme élevé.
La polarité actuelle étant normale, les bandes d'intensité élevée correspondent aux bandes de
polarité normale, alors que les bandes d'intensité faible correspondent aux bandes de polarité inverse.
Il y a donc expansion océanique, et par conséquent, déplacement des masses continentales à la
surface du globe.

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-/ GPS :
Ce déplacement des plaques peut être mesuré directement grâce au GPS :
Le GPS (Global Positioning System) permet de mesurer précisément la position d’un point
donnée à la surface du globe. Cette technique est mise à profit pour déterminer en temps réel les
vitesses de déplacement des plaques
+ Le GPS permet de localiser avec une grande précision un point à la surface du globe

Le système GPS est composé de 24


satellites orbitant à 20 000 Km
d’altitude et disposés de telle façon
qu’à tout instant au moins quatre
d’entre eux soient clairement
« visible » de n’importe quel point à
la surface du globe.

En captant les signaux codés émis par les satellites « visibles » un récepteur placé au sol
indique en temps réel les coordonnées géographiques (latitude, longitude et altitude) du point où il se
trouve. Les GPS « grand public » ont une précision de quelques mètres. Les GPS de mesure
scientifique ont une précision de quelques millimètres : ils sont par exemple utilisés pour surveiller la
déformation d’un volcan, pour mesurer le déplacement de terrains de part et d’autre d’une faille active
ou encore pour mesurer les déplacements de plaques tectoniques.
Pour cette dernière application, il existe à la surface du globe un réseau très riche de stations
permanentes qui enregistrent en continu leurs coordonnées géographiques grâce au GPS.

Un exemple de mesure : évolution de la latitude et de la longitude de Singapour (station NTUS) depuis 2000

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V. Principales plaques lithosphériques :

Fig.2.11 : Principales plaques lithosphériques

LOIS REGISSANT LA TECTONIQUE DES PLAQUES (d’après X. Le Pichon)


Loi n°1 : La surface du globe est subdivisée en plaques rigides. Ces calottes sphériques ont une centaine de
kilomètres d’épaisseur ; c’est à cette unité structurale qu’on donne le nom de lithosphère.
On parle de plaque lithosphérique.
Loi n°2: Les plaques naissent au niveau des dorsales océaniques. Ces structures sont appelées « zones
d’accrétion » (Ne pas confondre avec les prismes d’accrétion qui sont des structures sédimentaires associées à
des « zones de subduction »)
Loi n°3 : Les plaques s’écartent sans se déformer. Elles glissent sur un substratum visqueux appelé
« Asthénosphère » (cf Fig.2.4)
Loi n°4 : Les plaques sont détruites (=disparaissent) au niveau des fosses océaniques, « zones dites de
subduction », par enfoncement dans le manteau ; mais dans ce processus, seules les parties océaniques des
plaques sont englouties.
Loi n°5 : Les continents, légers (= de faible densité), se déplacent avec les plaques qui les portent, mais sont
insubmersibles (en totalité).

VI. Différents types de frontières de plaques :

Les frontières des plaques sont constituées des « dorsales, des zones de subduction et d’une
série de nouvelles failles dites transformantes ». Elles ne coïncident pas, en général, avec les limites
continent-océan. L’étude de la séismicité permet de les cartographier (Fig.2.11).

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Fig. 2.12 : Différents types de frontières entre les plaques
Fig.2.13 : Un exemple spectaculaire
Lithosphériques. Les différentes plaques lithosphériques
de frontière transformante :
glissent au dessus de l’asthénosphère de la manière
La faille de San Andreas
suivante :(A/B), (D/E) = Divergences; (C/D),
(B/C) = Convergences ; (B/D), (A/E), (B/E) = Transformantes

Fig. 2.14 : Carte sismotectonique du Maroc (2008)

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VII. Relation Volcanisme / Tectonique des plaques :

Comme les séismes, les volcans ne se répartissent pas de façon aléatoire à la surface de la
planète. Plusieurs se situent aux frontières de plaques :

-/ Volcanisme de dorsale océanique

-/ Volcanisme de zone de subduction ;

mais aussi à l'intérieur des plaques = volcanisme de « Point chaud ».

VIII. TYPES DE CHAINES DE MONTAGNES :

Les chaînes de montagnes sont la conséquence des mouvements des plaques


lithosphériques à la surface du globe. Elles correspondent à un cycle orogénique complet [Naissance
et fermeture d’un bassin sédimentaire océanique. En fonction de leur mode de genèse, les chaînes de
montagnes sont de type « Arc insulaire », « Arc continental » ou de « collision».

Stade initial : Marge continentale passive, ex : marge Marge active (1) : Subduction croûte océanique / croûte
atlantique marocaine. océanique => Arc Insulaire (ex : Japon) .

Marge active (2) : Subduction croûte océanique / continent Stade de maturité : collision entre deux croûtes
=> Arc continental (ex : Andes). continentales insubmersibles=> Collision (ex : Himalaya)

Il existe deux autres types de chaîne de montagnes :


Chaîne d’obduction (Oman) ;
Chaîne intracontinentale (Cas du Haut Atlas marocain, caractérisé par l’absence d’un plancher océanique dan
son substratum)

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IX. Déformation des roches:

Déformation cassante Déformation ductile

Notion de PENDAGE, concerne tout plan non tabulaire

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X. CARTES TOPOGRAPHIQUES / CARTES GEOLOGIQUES :

Extrait de la carte topographique de Casablanca au 1/100.000

Extrait de la carte topographique de l’Oukaïmeden- Toubkal au 1/100.000

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CARTES GEOLOGIQUES
Exemple de carte géologique :
(1) Extrait de la carte géologique de Casablanca – Mohamedia au 1/100.000
(2) Coupe géologique selon la direction de C (cf localisation sur 1)
(3) Légende des formations récentes de la région de Casablanca
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