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La stratigraphie sismique est l’une des approches de l’interprétation sismique que l’on peut
reconnaitre et définir les corps sédimentaires, dans leur contexte géologique à travers
sections sismiques.
I- Historique
1- Notion de transgression – régression
Une nouvelle étape a été franchie avec l’étude des causes de ces variations (montées et
descentes). Certaines comme l’eustatisme étaient depuis longtemps reconnues. La
tectonique des plaques, l’expansion des fonds océaniques, reprise de la théorie de Wegner
(1929) se sont imposées également comme des causes fondamentales ces dernières années.
On parle aussitôt de variations d’épaisseur de la tranche d’eau. Cette notion implique celle
complémentaire de charnière continentale.
- Roche- mère
- Réservoir
- Piège
Cette recherche se fait par des voies différentes, selon plusieurs étapes. Schématiquement,
on peut distinguer :
D’une façon générale, le calage géologique des profils par des puits est une information
indispensable.
II Méthodologie
1- Généralités
La définition de la ligne de côte, limite entre continent et mer, est de première importance
pour la position des environnements.
Ce genre d’étude se termine généralement par une synthèse, une reconstitution de l’histoire
géologique de la région.
Fig.4. Enchainement d’une étude de sismofaciès
Une séquence sismique est une unité stratigraphique limitée à sa base et son sommet par
des discordances ou leur évolution latérale en concordance (Fig. 5).
Il faut donc en premier lieu repérer toutes les discordances sur les sections sismiques.
Pour mettre en évidence les limites des séquences, il faut souligner et trier les terminaisons
des réflexions selon les images. Il existe quatre grands groupes (Figs. 5 ; 6 et tableau ci-
dessous) :
Ce premier stade qui consiste à repérer sur la section sismique les terminaisons sont
purement descriptives. La signification géologique vient à un stade ultérieur. L’enveloppe de
ces terminaisons permet ainsi de tracer des limites de séquences.
a- Un toplap est une terminaison originelle d’une strate contre la partie supérieure d’une
séquence de dépôt. Se sont des strates initialement inclinées comme celles de progradation.
Il caractérise un hiatus du à un non dépôt.
b- Une troncature d’érosion correspond à une terminaison latérale d’une strate par érosion.
Elle ne se manifeste qu’au sommet d’une séquence de dépôt (Fig.6).
Il s’agit d’une terminaison originelle d’une strate. Elle résulte du dépôt d’une strate contre la
surface inférieure d’une séquence de dépôt (Fig.7).
L’attribution des terminaisons sismiques à un certain type n’est pas toujours aisée. Les
confusions sont possibles. Ainsi, la distinction entre troncature d’érosion et « toplap ». Par
effet tectonique, les « downlaps » basculés peuvent être pris pour des «onlaps ».
Les terminaisons doivent être analysées sur des sections parallèles au pendage de dépôt. Les
strates sont généralement parallèles. Sur les sections perpendiculaires au pendage de dépôt,
il est difficile d’observer des terminaisons ayant une valeur significative pour l’analyse
sismostratigraphique. Une section peut montrer un ‘onlap’ apparent alors qu’une section
perpendiculaire peut montrer un ‘downlap’ réel.
L’ambiguïté pourra être levée par le contexte géologique et l’analyse sismique dans son
ensemble après calage par les forages.
La géométrie des réflexions est définie par la relation entre les terminaisons des réflexions
internes et la surface qui les enveloppe.
Une séquence pourra être représentée par plusieurs codes en fonction de son évolution
latérale. Le but du codage est donc de tracer des cartes de répartition.
Code :
C : Concordant.
Limite B C : Concordant
On : Onlap
Dow : Downlap.
Faciès sismique
L’objectif de l’analyse des faciès sismiques est d’en exprimer la signification géologique, soit :
- Paléobathymétrie
- Energie de dépôt
- Environnement
- Lithologie.
Les réflexions à forte continuité sont caractéristiques de dépôts à faible niveau d’énergie. Les
hautes fréquences indiquent la présence de bancs minces (avec forte impédance
acoustique). Les zones de transition sont soulignées par des basses fréquences.
L’analyse de la variation verticale des réflexions est un bon indicateur des types de dépôts :
*Des basses fréquences continues, sans variations latérales, indiquent des dépôts de faible
énergie : argiles intercalées de silts dans un domaine marin- prodelta – turbidites distales.
*Des basses fréquences intercalées de fréquences plus élevées sont signficatives de dépôts
littoraux avec des alternances argile-sable.
Les variations des vitesses de tranche dépendent de plusieurs facteurs dont la lithologie, la
fracturation, la porosité, le contenu en fluide. La compaction intervient également.
*Sigmoide :, milieu de dépôt de faible énergie, avec variation du niveau de la mer ; code B :
Downlap (Fig.10).
*
Fig.11. Configuration oblique.
*Complexe (sigmoïde + oblique) : alternance des caractères précédents (Fig. 12).
La configuration interne des séquences et leurs limites peuvent également être décrites, puis
reportées sur cartes à l’aide d’un code à trois termes (Figs. 16 et 17) :
Où :
A représente la géométrie des réflexions sous la limite supérieure
La reconnaissance de la forme externe des unités est nécessaire à leur interprétation (Fig.
18).
• Les formes en feuillet, en coin ou en bancs peuvent être de grande dimension. Ce sont les
formes les plus communes des unités de faciès sismiques de la plateforme. On peut y avoir
des configurations parallèles, divergentes ou de progradation.
• Les formes en lentille sont fréquentes dans de nombreuses unités de faciès sismique,
elles constituent le plus souvent les formes externes des unités de progradation.
• Les monts proviennent des strates formant des élévations au dessus du niveau général
des strates environnantes. Ils peuvent avoir diverses origines: volcaniques, constructions
récifales, … Leur extension varie de quelques centaines de mètres à quelques dizaines de
kilomètres.
Leurs origines qui sont différentes expliquent la diversité des formes et des configurations
qu’ils peuvent montrer.
Les variations d’épaisseur de la tranche d’eau sur les plates formes continentales sont le
facteur essentiel du mode de dépôt des sédiments.
Il est souvent ardu d’évaluer l’intensité exacte des variations de la tranche d’eau. C’est
généralement une notion qualitative. Cependant, dans le cas favorable d’un forage
traversant une série continentale, cette séquence peut servir de référence et caler la courbe
de variation.
Sinon, la courbe est relative, traduisant l’évolution des séquences les unes par rapport aux
autres : passage du plus profond au moins profond, par exemple.
Le tracé de la courbe de variation doit exprimer les amplitudes des phénomènes de
transgression- régression.
Les terminaisons latérales des séquences sont aussi de bons indicateurs de la variation
relative du niveau de la mer. Elles permettent de définir l’aggradation horizontale et
verticale.
Une régression se marque par une migration vers le large de la ligne de rivage et donc de ses
faciès littoraux. Les ‘onlaps’ côtiers se déplacent vers le large refléteront une chute du
niveau de la mer. En effet, la détermination d’onlaps côtiers nécessite des informations
géologiques (forages…) et de ce fait l’image de régression en sismique signale d’une chute
importante du niveau de la mer et une discordance angulaire (limite de séquence).
L’amplitude de cette chute correspond à la différence entre le dernier onlap côtier d’une
séquence et le premier de la suivante. Les phénomènes d’érosion entre séquences
successives compliquent la situation.
Une transgression de ligne de rivage se marque par la migration des faciès littoraux vers le
continent ou encore par la superposition des faciès marins sur des faciès littoraux (Fig. 20).
Des onlaps marins peuvent indiquer la montée du niveau de la mer.
Transgression marine
La migration des onlaps côtiers vers le bassin indiquent la chute rapide du niveau
relatif de la mer (Fig. 22).
Les dépôts 1, 2, 3 et 4 sont liés à une montée relative du niveau de la mer ; La surface
d’inconformité et le dépôt 5 indiquent une chute rapide du niveau de la mer ; Les dépôts 6,
7 et 8 sont dus à une montée relative du niveau de la mer.
Fig.23. Caractéristiques des discordances et stratigraphie des dépôts
en fonction du rapport subsidence/sédimentation .
ETABLISSEMENT DE L’ECHELLE GEOCHRONOLOGIQUE DES CHANGEMENTS RELATIFS DU NIVEAU DE LA MER
Le tableau suivant résume l’ensemble des causes possibles et les amplitudes estimées
(d’après Pitman III).
Type 1: modifications du contenu (eau); Type 2: modification du contenant (océan)
Il ne faut pas oublier la possibilité d’existence de séries condensées, mais qui sont
généralement en limite de la résolution sismique.
Fig.26. Etablissement d’une charte chronostratigraphique.