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République Démocratique du Congo


Ministère de l’Enseignement Supérieure et Universitaire

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DE PETROLE ET GAZ


B.P.127 KIN XI

NOTES DE COURS DE LEVER GEOLOGIQUE

Destinées aux étudiants de Troisième Graduat Pétrole et Gaz

Par :
Professeur : SYMPHORIEN KASEBA M.

Assistants :

ANSELME MAVAMBOU M.

ALAIN CIBUMBA C.

-PREMIERE EDITION-
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CHAPITRE I : GENERALITES

1.1. INTRODUCTION
1.1.1. OBJECTIF ET DEFINITIONS
Le but principal du lever géologique est la réalisation de la carte géologique d’une région
donnée. La carte géologique est une représentation sur un fond topographique des terrains qui
affleurent à la surface du sol, ou qui ne sont cachés que par une faible épaisseur de formations
superficielles récentes (sols etc.) qui en général ne sont pas figurées. Les terrains sont affectés
de couleurs et désignés par des notations qui indiquent leur âge géologique quand on le
connait (cas de terrains sédimentaires). Si on l’ignore, on différencie les formations grâce à
leurs caractères pétrographiques (cas habituel des terrains éruptifs ou métamorphiques).
D’autres renseignements y sont portés au moyen de signes conventionnels (pendages,
gisements de fossiles, minerais et exploitation minières, etc.). Noter que la notice explicative
d’une carte géologique est le commentaire accompagnant une carte géologique et donnant en
général des précisions sur

a) Les facies et les épaisseurs des diverses couches géologiques visibles sur la carte ;
b) La tectonique ;
c) La géomorphologie ;
d) L’hydrogéologie ; et
e) Les substances utiles.

Le cours de lever géologique est organisé par des enseignements théoriques qui conduisent
pratiquement l’étudiant sur terrain pour la bonne maitrise des travaux de l’élaboration d’une
carte géologique.

Il n’est nécessaire d’insister sur le fait qu’une bonne étude cartographique est le support idéal
et indispensable à la réflexion géologique. Ainsi, un non-cartographe a de risque de produire
des théories « désincarnées », privées de leur support matériel et des contraintes multiples
qu’amène le terrain. La technique de lever géologique consiste à parcourir la région avec
l’objectif de localiser les différents affleurements pour établissement des échelles
stratigraphiques. L’initié suivra chaque route, chaque ravin, en coupant parfois à travers des
champs avec une observation attentive. On attend évidemment de tout géologue le respect de
la nature qu’il parcourt (respect de l’environnement) : ne pas abandonner de déchets, ne pas
défricher outre mesure, ne pas déranger la vie sauvage, ne pas piller les gisements fossilifères,
ne pas excaver outre mesure. Pour la sécurité, rappelons le port de casque et pas approcher les
parois instables de talus et avoir de lunettes de sécurité. Par ce cours théorique, l’étudiant
devra être capable des préalables suivants :

 Préparer une expédition sur terrain pour le lever proprement dit ;


 Inventorier les différentes opérations à accomplir sur le terrain pendant cette
campagne ;
 Avec des notions stratigraphiques, l’étudiant doit s’efforcer à corréler les
affleurements observés en vue d’aboutir à l’élaboration d’une carte géologique
correcte et cohérente ;
 Et dans l’imaginaire, faire la reconstitution des phénomènes géologiques passés qui
expliquent ceux observés actuellement sur le terrain.
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1.1.2. PRE-REQUIS
Avant d’effectuer une mission ayant pour but le lever géologique d’une région, l’étudiant doit
avoir un support scientifique en différentes disciplines de la géologie, notamment :
pétrographie, minéralogie, sédimentologie, paléontologie et géologie stratigraphique, géologie
structurale, géologie générale et géomorphologie. Le lever de carte géologique est un travail
de longue haleine exigeant beaucoup de patience, de minute, de ténacité et aussi de probité
scientifique. En effet, le géologue, marteau en main et sac au dos, parcourt les sables et
plateaux (parfois arides), traverse les forets équatoriales, gravit les hautes montagnes, longe
les rivières : tout cela à la recherche des affleurements. Ces derniers (il s’agit des
affleurements) sont en fait les seuls endroits naturels où le géologue peut effectuer des
observations ponctuelles d’ordres lithologique, paléontologique, minéralogique et structural,
et où il peut recueillir des échantillons destinés à divers types d’analyse de laboratoire
(analyses microscopiques, analyses aux R.X et analyses chimiques) au retour de sa campagne
de terrain. Ces analyses qui consistent à déterminer les roches et les fossiles échantillonnés
ont pour but de compléter ou de corriger les observations faites au cours du lever. Les faits
observés ponctuellement, associés à ces analyses de laboratoires, constituent ainsi les
matériaux bruts dont l’interprétation et l’ordonnancement en une construction plus ou moins
cohérente et robuste couchée sur un fond topographique est appelée « carte géologique ». Les
cartes géologiques sont donc des documents cartographiques ayant pour but de représenter,
sur un fond topographique approprié, la distribution des formations géologiques et des
substances minérales, soit que celles-ci aient été observées directement, soit que la
connaissance des environs permette au géologue qui lève la carte de supposer leur existence
sous les terrains de couverture. La carte géologique est donc un document à respecter,
puisque fruit de dur labeur pour son auteur.

1.1.3. PREPARATION D’UN LEVER GEOLOGIQUE DANS UNE REGION


En phase préparatoire, avant de se lancer dans un lever géologique proprement dit, il est
souvent utile de faire la bibliographie de la région à étudier, ce que nous appelons la «
documentation cartographique nécessaire», une préparation des équipements pour une
campagne de terrain ou matériels de terrain.

1. MATERIELS DE TERRAIN

 Vêtements adaptés au climat, chaussures et casque si possible ;


 Gourde ;
 Carnet de terrain : doit être solide (pluie), ne jamais utiliser des feuilles
volantes qui, bien sûr ne demanderont qu’à s’envoler….au contraire, utiliser un
carnet solide quadrillé (pour pouvoir représenter les coupes à l’échelle de
format moyen 12x19cm est l’idéal ; suffisamment petit pour rentrer dans la
poche et grand pour dessiner une coupe) et numérotez-en les pages ;
 Crayons noirs, de couleur et gomme ;
 Marteau de géologue pour la prise des échantillons de roches ;
 Boussole, équipée d’un clinomètre et d’un niveau ou nivelle à bulles (assure
l’horizontalité) : pour le prélèvement des mesures structurales ;
 Loupe donnant un grossissement de 8 à 12 ;
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 GPS (à défaut un baromètre altimétrique) pour déterminer la distance


verticale « H » des affleurements du toit et du mur d’une même couche et
calculer ainsi son épaisseur en fonction du pendage et de la pente du terrain ;
 Echelle de teintes conventionnelles avec un étui de crayons de couleur ;
 Tarière ;
 Flacon de HCl (dilué à 10%) : pour repérer les bancs calcaires et
dolomitiques ;
 Sachets en plastiques : pour l’emballage des échantillons spéciaux ;
 Feutres : pour le numérotage des échantillons de roches prélevées ;
 Masse de 2 à 3 kg : pour le prélèvement des échantillons volumineux de
roches ;
 Appareil photographique : pour la prise des vues de certains faits intéressants
sur le terrain ;
 Triple décamètre pliant ou mètre : pour la mesure d’épaisseur de banc et la
largeur des affleurements.

2. DOCUMENTATION CARTOGRAPHIQUE(SUPPORT)
Consulter les archives de la région à étudier où sont répertoriés les anciens affleurements et
les sondages pour avoir une première idée des formations à cartographier, des coupes peuvent
être connues, du style tectonique, des problèmes en discussion etc. cette première idée ne doit
pas empêcher l’étudiant de faire preuve d’imagination. Encore une fois, une carte géologique
est personnelle et reflète la vision que son auteur a de la géologie de la zone qu’il a parcourue.
S’il s’agit de l’utilisation des unités lithostratigraphiques déjà définies dans la région, il est
indispensable d’étudier soigneusement (banc par banc) les coupes types à visiter (variation
latérale etc.) pour une meilleure limitation lithostratigraphique en accord avec l’usage actuel.
Par contre, s’il n’existe pas de découpage lithostratigraphique, le cartographe aura à proposer
ses propres unités. Il doit alors sélectionner sur sa carte ou à proximité un certain nombre des
coupes de bonne qualité, les décrire minutieusement et y définir les limites inférieure et
supérieure.

 CARTES TOPOGRAPHIQUES

Les cartes topographiques étant des cartes ayant des repères topographiques sont
indispensables au géologue pour préciser l’emplacement des affleurements et des stations
d’observation. Ainsi donc, un géologue qui se rend dans une région pour y effectuer le lever
doit se munir d’une carte topographique de la dite région. Le choix de la carte topographique
dépend du type de lever géologique à entreprendre, à cet effet lorsqu’on effectue ce qui est
appelé « tournée de reconnaissance » ou « lever rapide », une carte à petite échelle
(1/100.000, 1/200.000,…) peut être utilisée. Tandis que pour un lever « détaillée », il est
vivement recommandé d’utiliser des cartes à grande échelle (c.-à-d. 1/10.000, 1/20.000
jusqu’à 1/50.000) qui permettent de reporter avec exactitude les stations d’observation
visitées. Cependant, on peut lever, en détail une région dont les cartes topographiques ne sont
pas à une échelle suffisamment grande ; il suffit pour cela d’exécuter un agrandissement de
cette carte de petite échelle. Ces cartes agrandies manquent évidemment de précision, mais
permettent des notations plus complètes.

 PHOTOGRAPHIES AERIENNES
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Lorsque la région à lever est une région où la topographie aérienne a été utilisée pour
l’établissement de la carte topographique, pendant la phase de préparation de la mission de
terrain, l’examen de ces épreuves photographiques est indispensable ; car il permet d’élaborer
une « esquisse photogéologique », document cartographique sur lequel le géologue reporte à
l’avance les affleurements éventuels repérés sur photographies aériennes ainsi que les
itinéraires susceptibles de lui fournir les meilleurs points d’observation quand il sera sur le
terrain.

 CARTES GEOLOGIQUES PRE-EXISTANTES

Si la région à lever possède déjà des cartes géologiques à très petites échelles, celles-ci
doivent, pendant cette phase de préparation, être analysées en vue de la récolte des
informations nécessaires. Et il est même recommandé d’emporter avec soin une carte à petite
échelle, pour se diriger et avoir toujours sous les yeux la structure d’ensemble. A propos des
cartes géologiques préexistantes, la RDC en dispose une à l’échelle de 1/2.000.000, à côté de
laquelle on trouve celles de 1/200.000 appelées « cartes de degré carré » (au total 244 degrés
carrés de 110 km2 chacune), en principe, chaque degré carré devrait faire l’objet d’une carte
géologique ; malheureusement, à l’heure actuelle, une vingtaine seulement en dispose. La
carte géologique, dans sa présentation, doit avoir un titre (exemple : carte géologique de la
RDC) et comporte une légende. On distingue deux types de légende : une légende technique
et une légende géologique.
 La légende technique reprend les substances minérales utiles exploitées et/ou
exploitables indiquées par des signes particuliers, ainsi que les étages géologiques qui
renferment les substances envisagées ;
 La légende géologique, elle reprend les teintes et les figurés conventionnels utilisés sur
la carte, ainsi que certains signes se référant à la tectonique et structure de la région,
l’Age ou les périodes de formation des roches.
La carte géologique peut être accompagnée des annexes ci-après :
 Des planches de coupes géologiques,
 Des photographies.
Un autre terme très utilisé dans le domaine des cartes géologiques est le mot Feuille qui n’est
en soi qu’une carte géologique détaillée souvent accompagnée d’une Notice explicative.
Cette dernière explicite les descriptions lithologiques des formations géologiques, avec
l’indication des successions stratigraphiques, des facies, des faunes et des flores
caractéristiques, la tectonique, la Paléogéographie, l’Hydrogéologie ainsi que la bibliographie
reprenant les différents auteurs consultés au cours du travail.

1.1.4. TECHNIQUE DU LEVER GEOLOGIE


Le lever est une phase d’observation sur le terrain. Il faut garder à l’esprit que l’information
doit être récoltée avec un esprit libre d’idées préconçues. Sur le terrain, le géologue a des
opérations essentielles à exécuter, notamment : la prise des notes, le prélèvement des
échantillons, se localiser soi-même et repérage des affleurements.

1.1.4.1. COMMENT PRENDRE SES NOTES DANS UN CARNET DE TERRAIN


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Sur le terrain, le géologue effectuant le lever est appelé à noter dans le carnet tout ce qu’il
observe et ce qu’il n’observe pas ; il lui est utile, par exemple, de préciser que dans telle
station d’observation, les mesures structurales (direction, pendage et schistosité des couches)
ne sont pas effectuables, afin d’éviter une course inutile pour relever. Il lui faut aussi noter les
réflexions que certains faits suggèrent sur le terrain.
 Sur les affleurements, les observations doivent être faites minutieusement et les notes
abondantes, pour éviter de revenir sur des affleurements déjà analysés.
 Lorsque les affleurements présentent une certaine importance, il est nécessaire d’en
faire une description. A titre d’exemple, dans une carrière, il faudra noter la nature des
bancs (lithologie) exploités, leur couleur, leur texture, leur direction et pendage, leur
destination industrielle. On indiquera, en faisant bien la distinction, les fossiles
recueillis en place ou sur les déblais. On prendra également soin, si nécessaire, de faire
un croquis d’ensemble et des dessins de détail, éventuellement une photographie. La
date des observations devra toujours être mentionnée avec soin.
 Chaque station d’observation sera affectée d’un numéro d’ordre et de ses coordonnées
géographiques (carnet 1). Le numéro d’ordre est ensuite reporté sur le fond
topographique.
 Sur le fond topographique également, la surface correspondant à l’affleurement sera
couverte d’une teinte conventionnelle ou de légères touches colorées en cas de doute.
 Le fond topographique portant l’ensemble de numéros et de touches colorées complété
de signes et de notations conventionnelles ainsi que des indications relatives à la
structure géologique constitue la « minute de lever » aussi appelée « minute de
terrain », un document à conserver précieusement au même titre que le carnet de
terrain contenant les notes.
 Cette description par stations d’observation doit être accompagnée de coupes
géologiques locales ; coupes perpendiculaires à la direction ; qui s’élaborent au fur et à
mesure de l’avancement et qui viennent préciser les relations mutuelles des
affleurements voisins. Des coupes d’ensemble ou des dessins panoramiques pourront
être d’un grand secours par la suite. Et il ne faut pas manquer de les exécuter chaque
fois qu’on en a l’occasion.
 Au cours des opérations de lever, le géologue ne doit pas hésiter de s’arrêter
fréquemment en des endroits bien dégagés pour prendre des notes, colorier sa minute
et pour observer attentivement le paysage, afin de considérer dans leur ensemble les
stations qu’il a étudiées dans le détail. Cette contemplation de la nature conduit à un
essai d’interprétation des formes de terrain en fonction de la structure géologique et
fait gagner le travail en précision et en homogénéité.
 Chaque soir, au retour du terrain, le géologue doit repasser rapidement les
observations de la journée, en vue de vérifier si rien n’a été omis sur le fond
topographique ou dans le carnet et de compléter ainsi les notes pendant que les faits
sont encore frais dans la mémoire.
 De temps en temps, il est bon pour le géologue, concernant un affleurement
particulier, de repasser dans l’esprit les faits analogues déjà observés et de les
ordonner en une sorte de « synthèse provisoire ».
Lorsqu’il s’agit d’un travail s’étendant sur plusieurs années, ces synthèses provisoires ou
mises au point périodiques sont souvent utiles pour retrouver l’évolution des interprétations ;
elles permettent d’ailleurs d’enregistrer les idées souvent fécondes survenues sur le terrain
devant les faits, et qui risqueraient de s’effacer si elles n’étaient consignées.
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Fig.1: extrait d'un carnet de terrain, montrant les différents éléments à prendre en
considération et la séparation entre localisation, description et interprétation.
Sur la carte de terrain figurent au crayon:
- pour chaque affleurement: l’extension et le type d'affleurement (en place, débris, carrière);

1.1.4.2. PRELEVEMENT DES ECHANTILLONS

Il est souvent utile au cours du lever de prélever des échantillons ; cela dans le but :
 Soit d’enrichir les collections locales ;
 Soit de préciser après analyses au microscope, des déterminations sur la nature des
roches et sur la présence des fossiles ;
 Soit de réaliser des recherches plus détaillées de la région visitée.
Dans tous les cas, le géologue veillera à ce que pour ces trois raisons évoquées :
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 L’échantillon doit être représentatif de l’affleurement ou de l’unité lithologique ; car


cet échantillon servira ultérieurement à l’étude des compositions chimiques du
contenues minéralogiques de la texture de la structure, de la granulométrie, etc. du
fragment collecter et d’extrapoler ces données à tout autre affleurement ou tout autre
unité lithologique. En effet, la prise de l’échantillon, qu’elle soit pour une étude
scientifique ou pour une étude économique, est d’une extrême importance, puisque cet
échantillon devra présenter une quantité de roche 100fois, 1000 fois voire 10000 fois
plus que le volume étudie.
 L’échantillon doit être suffisamment gros ; car plus le volume de l’échantillon est
important, plus il est représentatif ;
 L’échantillon doit être sain et non altéré ; on sait que le lever se fait en surface où la
roche est souvent altérée, oxydée, et que c’est en profondeur qu’elle est fraiche ou
saine malgré cette situation, il faudra rechercher les parties de l’affleurement à la
roche est relativement saine ;
 L’échantillon doit être orienté sur le terrain : noter que cet échantillon est destiné à une
étude tectono-metamorphique en laboratoire ;
Enfin il est recommandé de prendre soin de ces échantillons, de les numéroter avec un
marqueur indélébile et de les envelopper séparément, de préférence dans du papier journal ou
des sachets en plastique, de façon à éviter des contacts réciproques. Cette numérotation ainsi
que l’emballage doivent se faire immédiatement après le prélèvement de l’échantillon, malgré
la perte de temps qui peut en résulter, afin d’éviter toute confusion éventuelle.
L’échantillon doit porter le même numéro d’ordre que l’affleurement d’où il a été collecté,
précédé de l’initiale soit du nom de la localité la plus proche, soit de celui Del ‘auteur du lever
(exemple K01, avec 01, le numéro d’ordre de l’affleurement et K : comme initiale du nom
Kaseba, c’est celui-ci qui a effectué le prélèvement de l’échantillon.
Dans le cas où 2 ou 3 échantillons proviennent de niveaux lithologiques déférents d’un même
affleurement (exemple d’une même carrière), il est conseiller d’utiliser les lettres : a, b, c…en
prenant soin de spécifier dans le carnet, le niveau lithologique correspondant à chacune des
lettres.
Si l’on adopte le principe d’étiquetage, celui-ci doit être fait pour chaque échantillon ou
chaque ensemble d’échantillons provenant d’un même banc. On note soigneusement dans l’un
des angles de la feuille d’emballage : l’emplacement du gisement (localité, numéro d’ordre de
l’affleurement ainsi que la date de prélèvement).

1.1.4.3. SE LOCALISER SOI-MEME ET REPERAGE DES AFFLEUREMENTS

Il s’agit d’une étape très importante du travail de lever : un affleurement mal localisé sur un
fond topographique est pire que pas de trouver d’affleurement du tout, il faut être sûr de
l’endroit où l’on se trouve, de manière à pouvoir localiser tout nouvel affleurement près afin
de parvenir à ce degré de précision, différentes méthodes sont possibles :
a) Utilisation des points de repère de la carte : c’est la plupart du temps possible, grâce à
la qualité de nos cartes. Ayons de l’imagination quant à nos points de repère,
croisement de routes ou de chemins, bâtiments, mais aussi angle d’une prairie, d’une
sapinière, confluence, haie, arbre remarquable, pylône, etc…Notons que sur la plupart
des cartes(sauf les nouvelles cartes à 1/10.000 dans les cas des routes de plus de 14m
de largeur), les routes ne sont pas figurées en largeur réelle ; il faut mesurer par
rapport au centre des ouvrages. N’oublions pas aussi que certains traits
caractéristiques évoluent dans le temps ; une prairie, mentionnée comme telle sur la
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carte peut avoir été plantée en sapins depuis lors, d’où l’utilité de disposer des versions
les plus récentes… ;
b) A partir d’un point connu : il est toujours possible d’effectuer un cheminement au
double-pas avec la boussole, viser un point de repère situé approximativement dans la
direction de progression (arbre, piquet,..) noter son azimut, ensuite s’y rendre en
comptant le nombre de doubles-pas (moins d’erreurs de comptage que le pas) ;
c) Le relèvement : c’est une technique de positionnement utilisée en navigation côtière,
topographie, randonnée, etc. il s’agit simplement de mesurer à la boussole l’azimut de
trois point de repère connus (formant entre eux un angle compris si possible entre 60
et 90°) et de reporter leur anti-azimut sur la carte à l’aide du rapporteur. La position
est à l’intersection des droites de relèvement. Si les droites forment un triangle et si
celui-ci est plus petit ou égal à 1mm, il suffit de pointer le centre du triangle
d’erreur. Si le triangle d’erreur est plus grand, il faut contrôler au moyen d’une visée
sur un quatrième repère ou à défaut se remémorer la liste des erreurs possibles et
refaire les visées sur les trois premières ;
d) Le GPS (Global Positioning System) : il s’agit d’un système de positionnement par
satellites développé par l’US Departement of Defense. Le système européen Galileo
devrait dans un avenir proche, assurer la même fonction que le GPS ;
e) Face à un affleurement, les données à collecter : il s’agit ici de la liste des choses à
voir et à faire face de tout affleurement. Au début de cette litanie, il faut suivre point
par point afin de ne pas négliger d’informations importantes. Aussi, il faut éviter les
pièges, s’agit-il bien d’un rocher en place ou d’un bloc erratique, fauché ou basculé ?

Fig.2 : Fauchage affectant des phyllades du Dévonien inférieur (région de Bastogne).

Alors, on doit avoir l’assurance d’étudier, dans la mesure du possible, tout affleurement. C'est
souvent derrière un coin, au ras du sol que l'on pourra faire une mesure valable, que l'on
trouvera, soit un fossile intéressant, soit un minéral caractéristique.

 Eléments structuraux : Trouvons maintenant la polarité des couches: "où se trouvent le


haut et le bas?" C'est une étape parfois difficile qui demande un peu de patience. Ci-
dessous, quelques critères de polarité, choisis en fonction de leur valeur et de leur
fréquence (Fig. 3).
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Fig.3 : quelques exemples de géopètes.

1.1.4.4. LECTURE D’UNE CARTE TOPOGRAPHIQUE A PORTER SUR LE TERRAIN

a) Des courbes de niveaux très rapprochées= forte pente ;


b) Des courbes de niveaux très éloignées=faible pente ;
c) Des courbes de niveaux très rares= une plaine ;

 APPRENDRE A FAIRE UNE COUPE, A DESSINER UN PROFIL


TOPOGRAPHIQUE

a) Délimiter la région sur la carte d’Etat-major (20.000e par exemple) et décalquer les
courbes de niveau sur papier transparent. On peut, éventuellement, passer une courbe
sur deux.
b) Coller le transparent sur papier millimétré. Tracer les lignes à profiler : A-B et X-Y.
projeter les courbes de niveau sur les bases de la coupe A’B’ et X’Y’ et à la hauteur
voulue (échelle des hauteurs à gauche). 100.000
c) Sur une carte au 1/20.000, une hauteur de 100 m devrait être profilé à 𝑚𝑚 = 5𝑚𝑚
20.000
Mais pour que le relief soit apparent sur une telle coupe, il faut au moins exagérer les hauteurs
10 fois. En général, la détermination de l’affleurement sur le fond topographique se fait
aisément grâce aux détails de la planimétrie et du modelé. Mais dans certains cas particuliers
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où une grande précision est nécessaire (c’est le cas de lever d’une concession et de l’étude
d’un ouvrage de génie-civil). Les stations d’affleurement peuvent être également relevées par
des géomètres.
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CHAPITRE II : CARTES GEOLOGIQUES

2.1. LECTURE D’UNE CARTE GEOLOGIQUE


La carte géologique étant un support indispensable pour l’étude des formations géologiques,
sa lecture nécessite une initiation à l’acquisition des techniques de base, notamment : coupes
géologiques, connaissances de la morphologie, tectonique et stratigraphie etc. pour ce faire,
une bonne maitrise des éléments topographiques, reconnaissance des structures tabulaires,
monoclinales, plissées et contacts anormaux (failles).

2.1.1. NOTION DE GEOLOGIE


1. STRAFICATION

C’est l'étude de la succession des couches ou des formations rocheuses d'une région qui
permet de reconstruire les événements géologiques. Par exemple, la nature des roches
sédimentaires nous informe sur le milieu de sédimentation et comment cet environnement a
évolué dans le temps. En outre, la stratigraphie permet d'établir une chronologie relative des
terrains par l'application des principes suivants:
 Le principe de continuité : une même couche a le même âge sur tout son étendu.
 Le principe de superposition : dans les terrains non-déformés, les formations les plus
basses sont les plus anciennes et les formations les plus hautes sont les plus jeunes.
C'est la façon d'exprimer l'âge relatif.
 Le principe d'horizontalité : les couches sédimentaires sont déposées à l'origine
horizontalement. Une séquence sédimentaire qui n'est pas en position horizontale
aurait subi des déformations ultérieurement à son dépôt.
 Le principe de recoupement : les couches sont plus anciennes que les failles ou les
roches qui les recoupent.
 Le principe d'inclusion : les morceaux de roche inclus dans une autre couche sont plus
anciens que leur contenant.

2. FACIES

C’est l’ensemble des caractères pétrographiques et paléontologiques qui caractérisent une


roche. Certains de ceux-ci permettent d’en préciser les conditions de dépôt. Certaines couches
peuvent présenter des variations latérales de faciès d’un point à l’autre.

3. TECTONIQUE

C’est l’étude des déformations de la croûte terrestre et des structures qui en résultent, à
différentes échelles, depuis l’échelle du globe (tectonique des plaques) à l’échelle
d’échantillons (microtectonique). Ici, on l’envisagera surtout du point de vue des structures à
l’échelle régionale (carte géologique).
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2.2. PRESENTATION DE CARTE GEOLOGIQUE


La carte géologique est une représentation sur un fond topographique des différentes
formations géologiques qui affleurent à la surface du sol (ou masquées par une faible
épaisseur de formations superficielles récentes : sol, terre végétal, éboulis,…), par la
projection de leurs contours géologiques, c’est à dire l’intersection des limites géologiques
avec la surface topographique.
Ainsi, on considère une formation géologique comme étant un volume de roche que l’on peut
identifier sur base d’un ou plusieurs critères particuliers :
 la lithologie ou l’âge d’un fossile ;
 Couche géologique : dans la plupart des cas, les roches sédimentaires sont
naturellement subdivisées en couches ou strates, qu’on peut considérer comme un
volume limité par deux plans de stratification : plan inférieur et plan supérieur.
 Le plan de stratification correspond à une surface assez régulière, séparant deux
couches. Le plan qui sépare la couche de celle qui lui est sous-jacente (plus ancienne)
détermine la limite inférieure de la couche, tandis que celui qui la sépare de la couche
sus-jacente (plus jeune) en constitue la limite supérieure.
Sur une carte géologique, chaque formation géologique est représentée par une couleur et
affectée d’une notation (ou indice), qui indiquent leur âge géologique (tableau 1). Si on ignore
celui-ci, on différencie les formations grâce à leurs caractères pétrographiques, comme c’est
le cas habituel des terrains magmatiques et métamorphiques.
Sur toutes les cartes géologiques, la signification stratigraphique ou pétrographique de ces
couleurs et notations est donnée dans la légende de la carte, qui figure généralement en
bordure de celle-ci. La légende est toujours disposée de telle manière que les terrains se
suivent dans l’ordre stratigraphique (du plus ancien à la base au plus récent en haut).
Comme nous le découvrirons dans les chapitres ultérieurs, les cartes géologiques fournissent
aussi d’autres données relatives à la structure du sous-sol (pendage des couches, axes de plis,
contacts anormaux,…), ainsi que des renseignements relatifs à la présence de substances
minérales (minerais, pierres de taille, sables, sources, etc.)

 Remarque :
 Une carte géologique est habituellement accompagnée d’une notice (livret) qui donne
des précisions complémentaires et détaillées sur la région étudiée (situation
géographique, description détaillée des terrains avec leur épaisseur, leur lithologie, les
variations latérales, le contenu fossilifère, ainsi que l’évolution structurale de la
région.).
 Lors des levés de terrain, le géologue cartographe étudie les différents affleurements
(formation géologique accessible à l’observation), selon différents aspects :
tectonique, stratigraphique, pétrographique, paléontologique, etc. C’est à partir de ces
observations, reportées sur la carte topographique (minute de terrain), que le géologue
va tracer les contours géologiques. On conçoit dès lors que les cartes géologiques
renferment une part, plus au moins importante, d’interprétations et d’hypothèses, en
fonction de la densité des affleurements étudiés. Ce problème, bien réel dans les
régions à fort couvert végétal (régions tempérées), ne se pose pas, ou peu, pour
cartographier des zones arides ou semi-arides comme la plus grande partie du territoire
marocain.
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2.2.1. PRINCIPE DE LA CONSTRUCTION D’UNE COUPE GEOLOGIQUE


2.2.1.1. DEFINITION
Il existe trois principales méthodes d’étude d’une carte géologique :

 établir son commentaire géologique;


 établir son schéma structural ;
 réaliser des coupes géologiques.

C’est cette dernière approche qui fera l’objet de toutes les séances ultérieures.

Une coupe géologique est une représentation, selon une section verticale, des terrains cachés
en profondeur en n’en connaissant que la partie qui affleure. La coupe géologique s’appuie
donc sur une part d’hypothèses et d’interprétations déduite, logiquement, des indications de la
carte. En définitif, si la carte est bien levée, et lue correctement, ces diverses interprétations ne
diffèrent généralement que fort peu. Il faut noter que des données complémentaires, comme
des sondages ou des données géophysiques, peuvent aider à rendre une coupe géologique plus
exacte. Une coupe géologique est généralement prise perpendiculairement à la direction des
structures géologiques.

2.2.1.2. DEMARCHE A SUIVRE

 Exécuter le profil topographique de la coupe demandée.


 Repérer sur le bord supérieur du papier millimétré, les limites des affleurements
géologiques, puis les abaisser sur le profil topographique.
 A partir de ces points, dessiner la section de terrain en profondeur, en reliant entre eux
les différents affleurements. Cette étape, la plus délicate, dépend du type de structure
géologique considérée. Elle doit se faire en respectant des règles issues de la bonne
lecture de la carte géologiques et dont nous allons voir le détail au fur et à mesure des
pages suivantes. Deux règles fondamentales sont toutefois à respecter :
1. Il faut commencer par dessiner la couche la plus récente, puisque les autres couches
doivent se mouler sur elle.
2. Appliquer les valeurs de pendages déduites de la carte et donner aux couches les
épaisseurs indiquées sur la légende et les maintenir constantes, sauf indication
contraire, tout le long de la coupe.

 Remarque :
 La représentation d’une coupe géologique demande beaucoup de soin, d’application et
de minutie, car il est bien évident qu’une erreur sur la projection des couches ou
d’épaisseur entraîne des erreurs beaucoup plus graves sur la physionomie générale et
l’exactitude de la coupe géologique (une erreur d’1mm sur une coupe réalisée à partir
d’une carte au 100 000°, représente une erreur réelle de 100m). C’est pour cette raison
qu’il est conseillé d’utiliser un crayon bien taillé ou porte mine.
 En annexe 2 (figure ???), à la fin de ce manuel, nous avons représenté un modèle de
représentation d’une coupe géologique. Celui-ci doit servir comme modèle de base
pour toutes les coupes géologiques à réaliser.
15

2.2.1.3. REPRESENTATION DES FIGURES

Si, sur une carte géologique, les formations géologiques se distinguent par une couleur et une
notation, dans une coupe géologique on leur affecte un figuré. Sur la figure 3, sont représentés
quelques-uns des figurés les plus utilisés.

Fig.3 : les figurés des différentes formations géologiques

Le dessin des figurés doit être réaliser soigneusement, en rapport avec les limites des
couches, parallèlement ou perpendiculairement (figure 4.A) et non par rapport à l’horizontale
de la coupe (figure4.B).
16

Fig.4 : A : représentation des figurés correct ; B : représentation incorrecte


17

CHAPITRE III : STRUCTURES TABULAIRES

3.1. INTRODUCTION
Dans le cas d’une structure tabulaire, les couches sont horizontales ou sub-horizontales, et
n’ont, de ce fait, pas subit de mouvements tectoniques (ou peu), depuis leur dépôt.

Ce sont les structures les plus simples à reconnaître sur les cartes géologiques et les plus
faciles à représenter dans les coupes géologiques.

3.2. DANS LES REGIONS A RELIEF PLAT


Cas d’un plateau par exemple, seule la couche la plus jeune affleure, et donc la seule
représentée sur la carte géologique (figure 5).

Fig.5

- Dans les régions marquées par une plus forte activité des agents d’érosion, les couches
inférieures affleurent dans les versants des vallées, alors que les couches supérieures peuvent
être isolées dans les crêtes (figure 5).

Il ressort de la carte géologique de la figure 5 que les contours géologiques des couches
horizontales forment des bandes parfaitement parallèles aux courbes de niveau.
18

Fig.6

La largeur d’affleurement (L) est directement proportionnelle à l’épaisseur (e) (figure 6):

(e1 > e2 L1 > L2) et inversement proportionnelle à la pente topographique (P) :

(P1 < P2  L’2 <L’1) .L’épaisseur des couches horizontales peut ainsi être facilement
calculée, directement sur une carte géologique. Elle est en effet égale à la différence d’altitude
entre sa limite (contour) inférieure et sa limite supérieure.
19

CHAPITRE IV : STRUCTURES MONOCLINALES

4.1. CARACTERISTIQUE GEOMETRIQUE D’UN PLAN

a) DEFINITION

La géométrie d’un plan (couche géologique) est déterminée par deux paramètres (figure 8):

• La direction : c’est la valeur angulaire (α) que fait avec le nord, une ligne horizontale tracée
dans le plan de stratification de la couche (P).

La direction d’un plan se mesure sur le terrain avec la boussole, c’est à dire par rapport au
nord magnétique et se reporte sur la carte par rapport au nord géographique.

La valeur (α) varie de 0° à 180°.

• Le pendage : c’est l’angle (β) entre le plan horizontal et la ligne de plus grande pente (Lpp)
du plan de stratification.

La valeur (β) varie de 0° à 90°.

Il faut noter que pour une direction donnée, on a deux plans qui présentent la même valeur de
pendage mais présentent des sens du pendage (sp) opposés

Fig.7

b) REPRESENTATION DES DIRECTIONS ET PENDAGES SUR UNE CARTE ET EN


COUPE GEOLOGIQUE

Un plan est représenté sur une carte par des signes conventionnels, généralement en (T) dont
la barre horizontale est parallèle à l’horizontale du plan et la barre verticale à sa ligne de plus
grande pente. La longueur de cette dernière est inversement proportionnelle à la valeur du
pendage. Parfois le signe reste le même, mais on note, à côté de lui, la valeur du pendage en
degrés.
20

Fig.8

4.2. STRUCTURE MONOCLINALE SENSO-STRICTO


On appelle structures monoclinales, les formations géologiques dont le pendage se fait dans le
même sens.

a) EN RELIEF PLAT

Les contours géologiques des structures sont rectilignes et parallèles les uns aux autres (figure
9)

- La direction des couches est celle des contours géologiques.

- Le sens du pendage est indiqué par la succession stratigraphique : c’est à dire le sens allant
des couches les plus anciennes vers les couches les plus récentes (à l’exception des séries
tectoniquement renversées).

- Il est impossible de déterminer la valeur exacte du pendage avec ces seules informations

Fig.9
21

b) EN RELIEF ACCICDENTE

Les contours géologiques recoupent les courbes de niveau sous un angle variable en fonction
du pendage des couches. Cet angle est d’autant plus grand que le pendage du plan est fort
(figure 10).

4.3. DETERMINATION QUALITATIVE DES CARACTERISTIQUE GEOMETRIQUE


D’UNE COUCHE

a) RELATION ENTRE LE PENDAGE D’UNE COUCHE ET SON CONTOUR GEOLOGIQUE

Sur la figure 10, les horizontales (Hi) représentent la projection sur le plan horizontale des
intersections entre le plan de stratification et le plan horizontal situé à une certaine altitude.
L’intersection entre (Hi) et la courbe de niveau de même altitude représente un point
d’affleurement de la couche en question. Le contour géologique est obtenu en reliant les
différents points d’affleurement

Fig.10

b) RELATION ENTRE LES CONTOURS ET LE RELIEF

Soit les trois plans (P1, P2 et P3) de la figure 12, dont la valeur et le sens du pendage sont
variables. A partir de leur trace respective sur la carte, on peut déduire les conclusions
suivantes :

 CAS D’UN PLAN VERTICAL

La projection du contour géologique d’un plan vertical sur une carte est une ligne rectiligne.
22

 CAS D’UN PLAN INCLINE

La projection sur une carte du contour géologique d’un plan incliné est une ligne qui forme
des V aussi bien au niveau des talwegs que des lignes de crêtes.

i) Dans les vallées, prise perpendiculairement aux directions des couches, la pointe du V
indique le sens du pendage des couches. Cette définition reste généralement valable sauf dans
le cas où le pendage de la couche serait plus faible et de même sens que celui de la
topographie.

ii) Au niveau des lignes des crêtes, la pointe des V indique le sens contraire du pendage des
couches, sauf dans le cas où le pendage de la couche deviendrait plus faible et de même sens
que celui de la topographie.

iii) L’ouverture du V est proportionnelle à la valeur du pendage (plus le V est ouvert, plus le
pendage est fort, et l’inverse

Fig.11

c) RELATION ENTRE LARGEUR D’AFFLEUREMENT ET EPAISSEUR D’UNE COUCHE

Comme nous l’avons vu dans les cas où les couches sont horizontales, la largeur
d’affleurement d’une couche inclinée est fonction de son épaisseur, de son pendage et de la
pente topographique (figure 12)

Fig.12
23

On en déduit que :

- La largeur d’affleurement (L) est proportionnelle à l’épaisseur (e), et est inversement


proportionnelle à la pente (P) et à la valeur du pendage (α).

- Pour une couche verticale, la largeur d’affleurement est égale à son épaisseur

4.4. DETERMINATION QUALITATIVE DES CARACTERISTIQUE GEOMETRIQUE


D’UNE COUCHE A PARTIR DE LA CARTE GEOLOGIQUE

a) CALCUL DE LA DIRECTION D’UNE COUCHE INCLINEE

La direction exacte d’une couche peut être aisément déterminée sur une carte (figure 13), par
deux points d’affleurement situé à la même altitude. La ligne qui les relie, correspondant à
l’horizontale de la couche pour l’altitude considérée, donne la direction de la couche (ici, N0).

Fig.13

b) CALCUL DU PENDAGE D’UNE COUCHE INCLINEE

Sur les cartes géologiques, la valeur (α) du pendage d’une couche peut être facilement
déterminée grâce à la différence d’altitude entre deux horizontales (dH). On procède de la
façon suivante :

On trace deux horizontales sur le même contour, on mesure la distance L1 qui les sépare. En
construisant un triangle rectangle tout en gardant la même échelle pour dH et L1, on peut
donc déduire :

Tg α = dH/L1
24

c) CALCUL DE L’EPAISSEUR D’UNE COUCHE INCLINEE

Traçons deux horizontales à la même altitude (ici H400), sur les deux contours de la même
couche, correspondant à sa limite inférieure et supérieure (figure 14).

Connaissant la valeur (α) du pendage vrai, l’épaisseur peut se calculer par la formule
suivante :

e = L2sinα

Fig.14

4.5. CONSTRUCTION DES COUCHES GEOLOGIQUES MONOCLINALES EN COUPE

a) DETERMINATION DU PENDAGE D’UNE COUCHE PAR LA METHODE DES TROIS


POINTS

 CAS DE LA TOPOGRAPHIE EN COLLINE

La méthode, comme son nom l’indique, consiste à rechercher trois points appartenant au
même plan (limite inférieure ou supérieure), de telle sorte que deux se positionnent à la même
altitude et le troisième à une altitude différente.

Sur la figure 15, le point A est à l’altitude 500 alors que B et C seront projetés à l’altitude 400.
Les trois points définissent un plan représenté en coupe par AA’ dont la pente correspond au
pendage de la couche. La deuxième limite de la couche étant tout simplement parallèle à celle
déterminée.

Fig.15
25

Rappelons que dans le cas d’une couche verticale, les limites géologiques présentent toujours
un tracé rectiligne, quel que soit le relief, et les différents points (A, B, C et A’) sont alignés
sur la même verticale (figure 16A), alors que les couches horizontales présentent toujours des
tracées parallèles aux courbes de niveau (figure 16B).

Fig.16

 CAS DE LA TOPOGRAPHIE EN VALLEE

En suivant le même principe décrit précédemment, représenter en coupe les six plans en gras
de la figure 17, en appliquant la méthode des trois points

Fig.17
26

CHAPITRE V : STRUCTURES PLISSEES

5.1. DEFINITION

5.1.1. STRUCTURE PLISSEE


Sous l’effet des contraintes tectoniques, les strates (couches) sédimentaires peuvent se
déformer de façon plus au moins plastique. Leurs pendages deviennent alors variables et
dirigés dans des sens divers, on dit qu’elles sont plissées. Les structures plissées (figure 18)
sont formées de synclinaux (plis concaves vers le haut) et d’anticlinaux (plis concaves vers le
bas). Au cœur des synclinaux sont représentées les formations les plus récentes et les plus
anciennes au cœur des anticlinaux.

Fig.18

5.1.2. ELEMENTS MORPHOLOGIQUES

Fig.19
27

 Charnière : c’est la zone de courbure maximale présentée par les couches


respectivement pour la charnière anticlinale et synclinale.

 Flancs : surface de la couche de part et d’autre de la charnière

 Plan Axial : c’est le plan de symétrie du pli passant par le milieu de la charnière.

 Axe du Plis : c’est la direction du plan axial. Il correspond aussi à sa projection sur la
carte géologique.

 Plan  : c’est le plan perpendiculaire à l’axe du pli.

5.1.3. DIFFERENT TYPES DE PLIS


En fonction de la géométrie du plan axial, on peut distinguer différents types de plis
(figure20)

Fig.20

Lorsque le plan axial est vertical, on parle de pli droit. Le pli devient successivement déjeté,
déversé et couché quand le plan axial s’incline de plus en plus.

5.1.4. NOTION DE FLANC NORMAL ET DE FLANC INVERSE


Lorsque sur une coupe verticale, les couches géologiques plissées se rencontrent dans l’ordre
où elles sont déposées, on dit que la série est normale ; on est alors sur le flanc normal du pli.
Dans le cas contraire on a une série inverse (ou renversée) qui se rencontre dans le flanc
inverse du pli
28

Fig.21

5.2. RECONNAISSANCE DES STRUCTURES PLISSEES SUR UNE


CARTE GEOLOGIQUE

Sur une carte géologique, les contours des couches plissées dépendent de la topographie, du
pendage des couches mais aussi de la géométrie de l’axe du pli.

5.2.1. STRUCTURE PLISSE A AXE HORIZONTAL

Fig.22
29

Considérons la structure plissée de la figure 22, dont le plan axial est vertical est l’axe
horizontal. Les contours géologiques forment sur le plan (ABCD) des lignes droites et
parallèles en relief plat et plus au moins sinueuses en relief accidenté. Ils délimitent des
bandes parallèles répétitives et plus au moins symétriques.

5.2.2. STRUCTURE PLISSEE A AXE INCLINE

Lorsque l’axe du pli est incliné, les contours des couches géologiques forment des « V » dont
la pointe est dirigée vers le sens de l’inclinaison de l’axe, dans le cas d’un pli anticlinal et le
sens contraire, dans le cas d’un pli synclinal (figure 23)

Fig.23

 Remarque :
On appelle synclinorium un groupement de plis dont l’allure générale est un synclinal et un
anticlinorium un groupement de plis dont l’allure générale est un anticlinal.
30

5.2.3. TERMINAISON PERICLINAL (PERISYNCLINALE OU


PERIANTICLINALE)

On appelle terminaison périclinale l’intersection des charnières du pli avec la surface


topographique (figure 24).

Fig.24

Noter qu’il existe une ressemblance entre la forme du pli en coupe et sa terminaison
periclinale sur carte.
31

CHAPITRE VI : STRUCTURES DISCORDANTES

6.1. DEFINITIONS
6.1.1. TRANSGRESSION ET REGRESSION
Au cours des temps géologiques, les limites des mers peuvent varier, pour diverses raisons
(tectoniques, climatiques,…), et ceci selon :

- Une remontée du niveau marin (la mer dépasse ses limites initiales), c’est une transgression
marine responsable de nouveaux dépôts qui vont s’avancer au-delà de ceux qui les avaient
précédés (figure 25A).

- Une baisse du niveau marin (la mer se retire en deçà de ses limites initiales), on parle de
régression marine et les sédiments liés à ce phénomène sont généralement moins étendus que
ceux de la période précédente (figure 25B).

Fig.25

6.1.2. DISCORDANCE
Dans un bassin sédimentaire (80% dans le milieu marin), les strates s’organisent en couches
parallèles les unes aux autres : la disposition est dite concordance. Si au cours de l’histoire
géologique de ce bassin, par le jeu de la tectonique, de l’érosion ou des cycles de variation du
niveau marin, la géométrie des dépôts est perturbée, on parle de discordance.

Fig.26
32

Si, lors d’une phase tectonique, les sédiments se plissent et émergent de l’eau, ils sont
rapidement attaqués par l’érosion qui aplanit le relief et donne une surface d’érosion. Si par la
suite la mer revient en transgression, elle dépose de nouveaux sédiments sur cette surface, on
a alors une discordance entre la couche horizontale m et la série plissée. On remarque que la
couche discordante m », disséquée ultérieurement par l’érosion, repose indifféremment sur les
différentes couches plissées.

6.2. DIFFERENTS TYPES DE DISCORDANCES

6.2.1. DISCORDANCE MAJEURE


La couverture sédimentaire transgressive se dépose sur
un socle déformé et métamorphisé lors d’une phase
orogénique. La discordance majeure implique au
moins une phase orogénique entre les deux ensembles
discordants.

Fig.27

6.2.2. DISCORDANCE ANGULAIRE SUR UNE


STRUCTURE PLISSEE
Les séries basales sont plissées, soulevées puis
érodées, avant le dépôt des couches horizontales
transgressives. L’angle entre les stratifications des
deux ensembles est variable.

Fig.28

6.2.3. DISCORDANCE ANGULAIRE SUR UNE


SERIE MONOCLINALE
Une séquence sédimentaire est discordante sur une
série basculée puis érodée. L’angle entre les strates
des deux ensembles reste localement constant.

Fig.29
33

6.2.4. DISCORDANCE PLATE OU PAR


LACUNE
Les strates étant parallèles, la discordance n’est pas
forcément liée à un évènement tectonique. La lacune
a pour cause, soit l’absence de sédimentation durant
une période plus ou moins longue, soit l’action d’une
phase d’érosion intermédiaire.

Fig.30

6.3. RECONNAISSANCE CARTOGRAPHIQUE ET CONSTRUCTION EN


COUPE
6.3.1. CAS DE LA TRANSGRESSION-REGRESSION

Fig.31

Sur la carte de la figure 31, on remarquera qu’entre le substratum K et la couche la plus


récente L3, les couches L1 et L2 n’affleurent pas partout. L’épaisseur de ces dernières se
réduit en effet vers l’ouest où elles finissent par totalement disparaître. La couche L3, plus
étendue, est dite transgressive sur les autres couches. On notera par ailleurs que les points
d’affleurement (M, N, L, O, P, et Q) appartiennent à trois formations différentes : ils sont de
ce fait appelés «points triples».
En coupe, la représentation de L3 ne pose pas de problème (couche horizontale). En revanche,
pour les couches L1 et L2, qui n’affleurent pas au niveau du trait de coupe AB, il va falloir
reconstituer leur contour caché par la couche L3, en s’aidant des points d’affleurement connus
(NLPQ) pour L1 et (MO) pour L2. Ces limites interpolées délimitent ainsi l’étendue
maximale supposée de ces couches vers l’ouest. La projection en coupe de R et S nous
indiquera les points (R’ et S’) où les couches L1 et L2 ont respectivement une épaisseur nulle
et se terminent ainsi en biseau.
34

CHAPITRE VII : STRUCTURES PLISSEES

Tous les contacts géologiques, que nous avons étudiés jusqu’à présent, entre les différentes
couches, aussi bien concordantes que discordantes sont dits : contacts normaux (ou contacts
stratigraphiques). Ultérieurement aux dépôts, des mouvements tectoniques peuvent intervenir,
et en fonction de la lithologie des couches et des conditions de pression- température de la
déformation, des plans de cassure apparaissent. Les déplacements relatifs entre les différents
blocs engendrent de nouveaux contacts dits : contacts anormaux (ou failles).

7.1. DEFINITIONS

Fig.32

 FAILLE : On appelle faille, toute cassure avec déplacement relatif des deux
compartiments

 PLAN DE FAILLE : Surface le long de laquelle s’est fait le déplacement

 COMPARTIMENT : Volume rocheux délimité par une ou plusieurs failles.

 TOIT DE LA FAILLE : Compartiment situé au-dessus du plan de faille.

 MUR DE LA FAILLE : Compartiment situé sous le plan de faille.

 REJET : Distance qui sépare deux points situés de part et d’autre de la faille et qui
étaient en contact avant la cassure. On mesure surtout ses composantes,
horizontales (rejet horizontal : Rh) et verticale (rejet vertical : Rv).
35

 CONTRAINTES TECTONIQUES : Ce sont les forces qui s’exercent sur les roches
de la croûte terrestre. Elles peuvent être de deux sortes (figure 33):

1. COMPRESSIVES : Forces convergentes qui engendrent la création des


reliefs et des chaînes de montagnes (horst).

2. EXTENSIVES : Forces divergentes qui engendrent des dépressions et des


bassins (graben).

Fig.33

7.2. DIFFERENTS TYPES DE FAILLES


En fonction de leur géométrie et de leur cinématique on distingue plusieurs types de failles
(figure 34):

 FAILLE NORMALE
Faille dont le toit est relativement affaissé par rapport au mur. C’est une faille qui est associée
aux contextes tectoniques en extension (figure 34B).
 FAILLE INVERSE
Faille dont le toit est relativement soulevé par rapport au mur. C’est une faille associée aux
régimes tectoniques en compression (figure 34C).
 FAILLE CONFORME
Faille dont le plan est incliné dans le même sens que les couches affectées (figure 34B1 et
C1).
 FAILLE CONTRAIRE
Faille dont le sens du pendage est opposé à celui des couches affectées (figure 34B2 et C2).
36

 FAILLE DE DECROCHEMENT
Faille verticale à rejet horizontal. Elle peut être associée à tous les contextes tectoniques
(extensifs et compressifs) (figure 34D).

Fig.34

7.3. REPRESENTATION DES FAILLES EN COUPE


Les failles étant assimilées à des plans, leur trace sur la carte répond aux mêmes règles que
celles des plans de stratification pour la détermination de leur direction et pendage. Aussi bien
sur les cartes que les coupes géologiques, les failles se dessinent avec un trait plus fort que
celui des limites des couches.
37

CHAPITRE VIII : CHEVAUCHEMENTS

8.1. DEFINITION
On parle de chevauchement (ou recouvrement) lorsque deux ensembles géologiques d’âge
très différents sont anormalement mis en contact par une faille à faible pendage.
En fonction de la quantité du déplacement le long de ces failles (rejet), on peut distinguer :
- Un chevauchement de faible amplitude : cas des failles inverses et des plis-failles.
- Un chevauchement de grande amplitude : charriage.
Dans un chevauchement (figure 35) l’ensemble chevauchant est situé au-dessus du contact
alors que l’ensemble chevauché est situé au-dessous du contact

Fig.35

8.2. RECONNAISSANCE DE CHEVAUCHEMENTS SUR LES CARTES


GEOLOGIQUES
 Comme tous les contacts anormaux (failles), les chevauchements sont représentés par
des traits épais.
 L’âge des terrains mis en contact par les chevauchements sont généralement très
éloignés dans le temps.
 Les rejets sont globalement significatifs, les plans de chevauchements sont peu
inclinés voir sub-horizontaux. De ce fait, ils présentent de fortes sinuosités sur les
cartes géologiques.
 Par conséquent, ce sont des accidents d’ampleur cartographique qu’on peut suivre sur
de grandes distances.
38

8.3. EXEMPLE DE PLIS-FAILLES


Lorsqu’un pli déversé ou couché, par étirement puis rupture de son flanc inverse, donne un
chevauchement plus au moins important, on parle de pli-faille.

8.4. NAPPES DE CHARRIAGE


Lorsque des terrains chevauchants s’étalent largement sur leur substratum, on parle d’écailles,
et lorsque l’amplitude du déplacement est très importante on parle de nappes de charriage.
Une nappe de charriage est constituée par : (figure 36)
- Les terrains autochtones : ce sont les terrains restés sur place.
- Les terrains allochtones : ce sont les terrains ayant été déplacés par les forces tectoniques ou
gravitaires. Sous l’effet de l’érosion, des lambeaux de terrains allochtones peuvent être isolés,
on parle de klippe. De même, des entailles peuvent être creusées au sein des terrains
allochtones pour faire apparaître les terrains sous-jacents autochtones, on parle alors de
fenêtre.

Fig.36

 RECONNAISSANCE SUR LA CARTE GEOLOGIQUE

 Les contacts faillés des nappes de charriage étant sub-horizontaux, leurs traces
cartographiques s’approchent de celles des courbes de niveaux.
 Etant donné l’importance du déplacement horizontal, les terrains allochtones et
autochtones présentent de grandes différences géologiques (âge, lithologie)
39

 COUPE GEOLOGIQUE DE STRUCTURE FAILLEES


Retrouver sur la carte géologique proposée les failles de chevauchement.
Réaliser la coupe géologique demandée en adoptant la légende proposée.

 ANNEXE : ECHELLE STRATIGRAPHIQUE INTERNATIONALE

Fig.37
40

CHAPITRE IX : METHODES DE LEVER GEOLOGIQUE

Deux méthodes sont retenues pour réalisation du lever géologique, à savoir :

9.1. METHODE PAR UTILISATION DES COUPES TRANSVERSALES


SUCCESSIVES
Cette méthode consiste à la réalisation des coupes transversales qui se suivent
successivement de proche en proche selon la direction des couches à étudier. Elle s’applique
souvent à grande échelle en lever détaillé, des régions tectonisées et ou disloquées.

Ces coupes transversales appelées aussi coupes géologiques sectorielles s’élaborent


progressivement, au fur et à mesure de l’avancement du levé et doivent être exécutées suivant
les préalables à retenir :

 Echelle précise ;
 Orientation en fonction des points cardinaux connus (N, S, E et O) ;
 Légende explicative

Pourquoi utilise-t-on les coupes transversales ? En lever géologique, les coupes sectorielles
jouent un triple rôle et permettent :

 D’obtenir la coupe géologique synthétique de la région levée ;


 D’aider à préciser et comprendre les relations entre les affleurements ;
 Et conduire enfin, à l’élaboration du ‟ log lithostratigraphique régional. Le log tient
compte des épaisseurs réelles des couches.

9.2. METHODE DE LEVER PAR RESEAUX


On constitue un réseau des coupes que l’on peut resserrer progressivement selon l’objectif du
lever. Dans les structures tabulaires et monoclinales simple ce réseau reste lâche. Sa densité
n’augmente que lorsqu’il s’agit de préciser les raccordements des coupes voisines qui ne
correspondent pas.

Ces deux méthodes montrent que pour un lever géologique fiable, le travail à pied est de loin
plus avantageux ; étant donné qu’il assure une liberté de mouvements indispensables à une
2tude sérieuse. Le travail de lever à pied est souvent utilise dans les zones couvertes par une
végétation intense et c’est le seul moyen qui permet d’observer les affleurements, qui,
autrement, passeraient inaperçus, le véhicule et bicyclette ne serviront que moyen de transport
et coordonner l’ensemble des résultats de lever d’une région donnée.
41

CHAPITRE X : ETABLISSEMENT DE LA CARTE GEOLOGIQUE A


PARTIR DU LEVER D’UNE REGION DONNEE

10.1. IMPORTANCE DES NOTES ET DE LA MINUTE DE TERRAIN


Au retour de sa campagne sur terrain, le géologue a en sa possession une ‟minute
”comportant une série déterminée de stations d’observation ; lesquelles sont plus ou moins
espacées les unes des autres. Le grand travail à faire consiste à relier ou raccorder ces
différentes stations d’observation pour constituer un ensemble logique, susceptible d’être
utilisé, appelé ‟carte géologique». Ces notes doivent impérativement être classées, et c’est ici
l’occasion de rappeler l’importance de l’abondance de notes de terrain, du repérage avec
précision des affleurements sur le fond topographique, de la description détaillée des
affleurements, du rapprochement des points d’observation les uns des autres, du prélèvement
des mesures structurales, des coupes géologiques locales. Car, plus les éléments soulignes ont
été respectés et pris en compte au cours du lever, plus le raccordement sera facile, et plus la
carte géologique à réaliser va gagner en précision.

10.2. APPORT DES ANALYSES DE LABORATOIRE


Apres le classement des notes, le second travail à réaliser par le géologue au retour du terrain
est la détermination, grâce à l’analyse au microscope des échantillons récoltés, des roches et
fossiles. Dans certaines situations, les analyses microscopiques sont couplées d’analyses
chimiques. Cette démarche est faite dans le but de compléter ou corriger les observations de
terrain.

10.3. INTERPRETATION DES DONNEES EN VUE DE LA


CONFECTION DE LA CARTE GEOLOGIQUE
10.3.1 INTRODUCTION
Dans toute les sciences, en particulier les sciences de la nature comme la géologie, les
découvertes se réalisent progressivement. Grace à l’accumulation des faits observés qui
représentent des éléments épars et discontinus d’un édifice harmonieux, mais inaccessible.

C’est ici qu’intervient le rôle de l’interprétation qui consiste à enchainer ces éléments ou
données éparses, afin de constituer un ensemble logique, une synthèse se rapprochant autant
que possible de la réalité. Les faits observés sont des matériaux bruts, l’interprétation qui est
nécessaire pour la compréhension les ordonne ou les agence en une construction plus ou
moins élégante et solide.

L’interprétation des faits observés est une étape très importante, car c’est ici qu’apparaissent
les tendances personnelles des auteurs ; lesquelles trahissent le caractère de critique et leur
raisonnement solide.

Pendant cette étape de travail, l’auteur doit savoir rester dans le concret en évitant de tomber
dans le piège des querelles des Ecoles, avec le risque de chercher à tout prix à aboutir à une
synthèse séduisante , mais malheureusement non assise sur des bases ou des arguments
solides susceptibles de la rendre stable.
42

A ce propos, il importe de noter que la valeur des interprétations est reflète par leur longévité,
car lorsqu’elles sont prudentes et bien étayées, elles défient les attaques de temps : de sorte
que malgré les progrès scientifiques du moment dans le domaine géologique, un autre auteur
qui entreprendrait ultérieurement des travaux dans cette même région n’apporterait que de
légères modifications, la structure essentielle du travail antérieur demeurant inamovible.

En effet, si l’auteur a été sérieux dans ses observations de terrain, les faits observés gardent
toujours leur valeur, même si sa synthèse, peut être faite à la hâte, arrivait à s’écrouler ; car,
c’est dans l’interprétation que se glisse souvent l’erreur, et c’est elle seule qui, avec les
attaques du temps, est condamné à disparaitre.

10.3.2 TRAÇAGE DES CONTOURS GEOLOGIQUES


Les carte géologiques, en raison même de leur mode d’élaboration, sont sujette à erreur, car le
rôle de l’interprétation y est considérable. Etant donné qu’elles correspondent ç des synthèses
réalisées à partir de stations d’observation parfois espacées, une grande part est réservée à
l’appréciation de l’auteur. Que d’inconnues, que d’interpolations, que d’hypothèses pour
couvrir de teinte continues des surfaces.

Même dans le cas où le réseau de stations d’observation est serré, le traçage des contours
géologiques est loin d’être d’une exactitude absolue ; car les stations d’observations sont sur
la surface topographique à partir de laquelle le géologue essaie de déduire la structure
géologique du volume d’une portion de la croute terrestre.

La carte géologique n’est jamais issue seulement des stations d’observation ; sinon elle
correspondrait, dans ce cas, à une simple accumulation de faits non coordonnés et donc
incompréhensible. L’auteur est plutôt obligé de faire passer les contours géologique par point
non observés (surtout dans des régions à recouvrement épais), en s’appuyant sur certain faits
suggérés sur le terrain par le modelé et le type de sol ou végétation ; lesquels avaient été
soigneusement notés dans le carnet.

De ce fait, les cartes géologiques constituent une œuvre provisoire qui est donc susceptible
d’être améliorée presque indéfiniment par de nouvelles observations.

Sur base des apparences relevées sur le terrain et notées dans le carnet, ainsi que de la
structure générale et de la valeur des pendages, l’auteur relie d’un trait continu tous les points
d’affleurement du contour géologique (c.-à-d., la surface de séparation de deux couches). Ce
trait doit par ailleurs séparer les uns des autres affleurements isolés de chacune des couches.

En opérant de cette façon-là pour chaque limite d’étage, on trace tous les contours
géologiques ; et entre ces derniers, on passe les figurés ou teinte conventionnels.

Dans le cas des couches horizontales, la situation est relativement simple ; alors qu’en pays
plissé et faillé, la précision des contours géologiques dépend des paramètres ci-après :

 Le nombre de stations d’observation ;


 La qualité des affleurements ; et
 La précision du fond topographique utilisé.

Pendant cette étape très critique de traçage des contours géologiques, l’usage de la
photographie aérienne est d’une importance non négligeable.
43

En effet, à ce stade du travail, l’examen stéréoscopique des épreuves photographique peut


aider à interpréter l’ensemble des observations effectuées sur le terrain et permettre ainsi de
filer les courbes d’intersection des surfaces structurales avec la surface topographique

Dans le cas où le travail avec la lecture géologique d’une région, au moment de


l’établissement des contours, la connaissance des stations antérieurement acquises est
susceptible de conduire à la modification des tracés de contours antérieurs ne correspondants
à aucun affleurement. Par contre, les points d’observation antérieurs ne seront modifiés
qu’avec circonspection, lorsqu’il est par exemple bien établi que l’ancienne hypothèse est
erronée.

Dans leurs versions finales, certaines cartes géologiques, une fois les contours détermines et
les figurés ou teintes conventionnel placés, portent les stations réellement observées qui sont
alors noyées à l’intérieur des plages colorées de la carte.

Il existe un autre modèle de représentation, notamment pour les cartes à grande échelle, ou
dans la version finale, il est tenu compte à la fois des faits réellement observés et de
l’interprétation. Les points observés sont limités, par exemple, par un cercle pour les
affleurements de petite extension. Et les autres par un contour figurant la surface
d’affleurement ; à l’intérieur serait appliquée la teinte conventionnelle des couches reconnues.

Lorsque le contact entre deux formations a été observé, un trait convenablement orienté va
figurer la direction de la surface de séparation et limiter ainsi les teintes conventionnelles
correspondantes.

10.3.3 REDACTION DU RAPPORT DE MISSION


Au retour du terrain, les géologues est tenu à dresser un rapport à la hiérarchie. Celui-ci doit
prendre en compte les principaux éléments ci-après :

 Préparation de la mission ;
 Matériel et logistique ;
 Date de départ, du début et de la fin de la mission ;
 Déroulement de la mission ;
 Situation géographique générale de la région d’étude ;
 Difficulté rencontrées ;
 Minute de terrain accompagnée des croquis, coupe sectorielles et des photos illustrant
certain faits important observés sur terrain ; et
 Conclusion et recommandations éventuelles.

10.3.4. RAPPEL SUR LE MATERIEL ET LA LOGISTIQUE A APPRETER

Celui-ci tient en relativement peu de chose (d'autant qu'il doit être transportable par
monts et par vaux): des vêtements solides et étanches (surtout les chaussures), une gourde; un
marteau; des porte-mines, crayons de couleur et gommes (il n'y a rien de plus frustrant que de
se rendre compte devant un affleurement intéressant que l'on n'a plus de quoi écrire); une
bouteille (étanche) d'HCl 10%; une loupe 10x; un rapporteur pour reporter sur la carte les
mesures de direction et les relèvements; une règle; un mètre pliant ou roulant pour évaluer des
épaisseurs lors de levés de coupes; une boussole et un clinomètre (nous y reviendrons); un
44

carnet de terrain, des cartes topographiques et un porte-carte (idem), des sacs à échantillons,
des marqueurs indélébiles, un GPS.

Suivant les cas, on peut être amené à emporter en sus un altimètre, qui peut être aussi
un moyen de se localiser par rapport aux courbes de niveau de la carte (prévoir dans ce cas un
itinéraire passant par des points d'altitude connue afin de régler l'appareil); une échelle de
teintes conventionnelles (qu'est-ce qu'un calcaire lilas pâle pour un autre géologue que
vous?...), une tarière, un appareil photo, un casque, etc... Insistons sur les points suivants:

- la carte: l'échelle doit bien sûr être en rapport avec le type de levé effectué. Dans notre cas, il
s'agit de levé de détail et nous utilisons la carte à 1/10.000 de l'IGN. Les versions bistre ont
l'énorme avantage de pouvoir être coloriées. Toujours utiliser la version la plus récente
disponible, on n'a jamais trop de points de repères (nouvelles maisons, routes,...). Ces cartes
portent en marge une graduation en coordonnées Lambert (X, Y) et en coordonnées
géographiques (latitude, longitude). Afin de faciliter leur maniement, il est commode de les
découper au format du porte-carte et de les numéroter. Ne pas oublier également des cartes à
échelle plus petite pour se situer dans un contexte régional;

- le porte-carte: idéalement au format A4, il comporte un dos dur capable de maintenir les
cartes lorsque l'on écrit dessus, une pochette pour protéger les cartes non utilisées, un dessus
transparent pour pouvoir consulter la carte par temps de pluie. Cette combinaison insolite peut
être obtenue en associant un porte-document format A4 (non métallique) et une chemise
transparente;

- le carnet de terrain: ne faites pas d'économies sur votre carnet de terrain! Il doit être solide,
inusable, à l'épreuve du climat (pluie). Ne jamais utiliser de feuilles volantes qui, bien sûr, ne
demanderont qu'à s'envoler... Au contraire, utilisez un carnet solide, quadrillé (pour pouvoir
représenter des coupes à l'échelle), de format moyen (environ 12x19 cm est idéal:
suffisamment petit pour rentrer dans les poches, suffisamment grand pour dessiner une coupe)
et numérotez-en les pages: c'est souvent pratique pour faire des rappels et des annotations
complémentaires. Il peut d'ailleurs être utile de réserver les quelques premières pages à un
index que vous rédigerez après complète utilisation de votre carnet. Si le "papier" n'est pas
étanche, toujours écrire au crayon: c'est la seule manière d'être sûr de pouvoir se relire après
une journée pluvieuse. Enfin, n'oubliez pas d'y écrire en grand votre nom et votre adresse
(éventuellement avec promesse de récompense): il est arrivé qu'un promeneur le renvoie à son
propriétaire;

- la boussole: instrument indispensable s'il en est, c'est le bien le plus onéreux du cartographe.
De nombreux modèles existent sur le marché. Pour notre usage spécifique, la boussole doit
disposer d'une nivelle à bulle pour en assurer l'horizontalité et d'un système de visée pour
effectuer des relèvements (voir ci-dessous). Toujours s'assurer de l'unité utilisée (degrés,
grades, millièmes) et du sens de la graduation (du Nord vers l'Est ou vers l'Ouest). La
première opération à effectuer est de calculer la déclinaison magnétique de la boussole: la
mesure donnée par l'instrument est en effet un angle par rapport au nord magnétique (azimut
magnétique), qu'il faut transformer pour obtenir un angle par rapport au nord cartographique
(azimut cartographique). Cette opération simple doit être effectuée à chaque changement de
région de la façon suivante:

 d'un point connu A, viser un autre point connu B de la carte (clocher, château d'eau,
pylône) et faire une lecture m;
45

 dessiner l'axe A-B sur la carte et mesurer au rapporteur l'azimut cartographique c de


cet axe;
 calculer la déclinaison d=c-m;
 utiliser la correction c=d+m pour toutes les mesures postérieures.

Les erreurs de mesure à la boussole peuvent avoir des conséquences désagréables (erreur sur
la position lors d'un relèvement, erreur sur la direction d'un plan géologique). Contrôlez
toujours les éléments suivants:

 absence d'objet métallique à proximité de la boussole: marteau, porte-cartes métallique


(à proscrire), montures de lunettes, fils de clôture, bracelet, automobiles;
 pas de champ électrique: ligne à haute tension;
 utiliser la bonne déclinaison magnétique;
 faire une bonne lecture (mauvaise interprétation des graduations, etc...).

- le clinomètre s'il n'est pas inclus dans la boussole. Il est toujours possible d'en fabriquer un
au moyen d'un rapporteur et d'un fil à plomb...

Fig.38
46

REFERENCES
1. D’OMALIUS d'HALLOY (1828). Mémoires pour servir à la description géologique
des Pays-Bas, de la France et de quelques contrées voisines. Vol. in-8°, Namur, 307
pp.
2. E. FLÜGEL (1982). Microfacies analysis of limestones. Springer Verlag, 633 pp.
3. F. BOULVAIN (1993). Un historique de la carte géologique de la Belgique. Serv.
Géol. Belgique Prof. Papers, 1993 (4), 262, 63 pp.
4. F. BOULVAIN, M.COEN, M. COEN-AUBERT, P. BULTYNCK, J-G. CASIER, L.
DEJONGHE & F. TOURNEUR (1993). Les formations frasniennes du Massif de
Philippeville. Serv. Géol. Belgique Prof. Papers, 1993 (1), 259, 37 pp.
5. F. BOULVAIN, P. BULTYNCK, M.COEN, M. COEN-AUBERT, J-G. CASIER, L.
DEJONGHE, V. DUMOULIN, P. GHYSEL, J. GODEFROID, S. HELSEN, D.
LACROIX, M. LALOUX, N.A. MOURAVIEFF, P. SARTENAER, F. TOURNEUR,
M. VANGUESTAINE (1999). Les formations du Frasnien de la Belgique. Mém.
Service Géologique de Belgique, 44, 125 pp.
6. F. EMBRY & J. E. KLOVAN (1971). A late Devonian reef tract on north eastern
Banks Island, NWT. Bull. Can. Petrol. Geol., 19, 730-781.
7. Foucault et J. –F. Raoult : Coupes et cartes géologiques, édition Doin 1975.
8. J. Aubouin, J. Dercourt et B. Labesse : Manuel de travaux pratiques de cartographie.
Dunod, Paris, 1970.
9. J. BARNES (1988). Basic geological mapping. . Geological Society of London
Handbook Series, 112 pp.
10. J. GODEFROID, A. BLIECK, P. BULTYNCK, L. DEJONGHE, P. GERRIENNE, L.
HANCE, F. MEILLIEZ, P. STAINIER & P. STEEMANS (1994). Les formations du
Dévonien
11. L. DEJONGHE (1998). Guide de lecture des cartes géologiques de Wallonie à
1/25 000. Ministère de la Région Wallonne, 47 pp.
12. M. ABBOTT (1973). Terminology of Stromatoporoid shapes. Journal of
Paleontology, 47 (4), 805-806.
13. M. Archambault, R. Lhénaff et J. R. Vanney : Documents et méthode pour le
commentaire de cartes (géographie et géologie), Masson, Paris, 1974.
14. P. BULTYNCK & L. DEJONGHE (2001). Guide to a revised lithostratigraphic scale
of Belgium, Geologica Belgica, 4 (1-2), 168 pp.
15. P. BULTYNCK, M. COEN-AUBERT, L. DEJONGHE, J. GODEFROID, L. HANCE,
D. LACROIX, A. PREAT, P. STAINIER, P. STEEMANS, M. STREEL & F.
TOURNEUR (1991). Les formations du Dévonien moyen de la Belgique. Mém. Expl.
Cartes géologiques et minières de la Belgique, 30, 106 pp.
16. R. H. COMPTON (1985). Geology in the field. J. Wiley & Sons, 398 pp.
17. R. J. DUNHAM (1962). Classification of carbonate rocks according to depositional
texture. Am. Ass. Petrol. Geol. Mem., 1, 108-121.
47

TABLE DES MATIERES


CHAPITRE I : GENERALITES ................................................................................................ 1
1.1. INTRODUCTION ....................................................................................................... 2
1.1.1. OBJECTIF ET DEFINITIONS ............................................................................ 2
1.1.2. PRE-REQUIS ....................................................................................................... 3
1.1.3. PREPARATION D’UN LEVER GEOLOGIQUE DANS UNE REGION ......... 3
1.1.4. TECHNIQUE DU LEVER GEOLOGIE ............................................................. 5
CHAPITRE II : CARTES GEOLOGIQUES ........................................................................... 12
2.1. LECTURE D’UNE CARTE GEOLOGIQUE ........................................................... 12
2.1.1. NOTION DE GEOLOGIE ................................................................................. 12
2.2. PRESENTATION DE CARTE GEOLOGIQUE ...................................................... 13
2.2.1. PRINCIPE DE LA CONSTRUCTION D’UNE COUPE GEOLOGIQUE ....... 14
CHAPITRE III : STRUCTURES TABULAIRES ................................................................... 17
3.1. INTRODUCTION ..................................................................................................... 17
3.2. DANS LES REGIONS A RELIEF PLAT ............................................................... 17
CHAPITRE IV : STRUCTURES MONOCLINALES ............................................................ 19
4.1. CARACTERISTIQUE GEOMETRIQUE D’UN PLAN .......................................... 19
a) DEFINITION ......................................................................................................... 19
b) REPRESENTATION DES DIRECTIONS ET PENDAGES SUR UNE CARTE
ET EN COUPE GEOLOGIQUE ...................................................................................... 19
4.2. STRUCTURE MONOCLINALE SENSO-STRICTO .............................................. 20
a) EN RELIEF PLAT ................................................................................................. 20
b) EN RELIEF ACCICDENTE ................................................................................. 21
4.3. DETERMINATION QUALITATIVE DES CARACTERISTIQUE
GEOMETRIQUE D’UNE COUCHE .................................................................................. 21
a) RELATION ENTRE LE PENDAGE D’UNE COUCHE ET SON CONTOUR
GEOLOGIQUE ................................................................................................................ 21
b) RELATION ENTRE LES CONTOURS ET LE RELIEF ..................................... 21
c) RELATION ENTRE LARGEUR D’AFFLEUREMENT ET EPAISSEUR D’UNE
COUCHE ......................................................................................................................... 22
4.4. DETERMINATION QUALITATIVE DES CARACTERISTIQUE
GEOMETRIQUE D’UNE COUCHE A PARTIR DE LA CARTE GEOLOGIQUE ......... 23
a) CALCUL DE LA DIRECTION D’UNE COUCHE INCLINEE .......................... 23
b) CALCUL DU PENDAGE D’UNE COUCHE INCLINEE ................................... 23
c) CALCUL DE L’EPAISSEUR D’UNE COUCHE INCLINEE ............................. 24
4.5. CONSTRUCTION DES COUCHES GEOLOGIQUES MONOCLINALES EN
COUPE ................................................................................................................................. 24
48

a) DETERMINATION DU PENDAGE D’UNE COUCHE PAR LA METHODE


DES TROIS POINTS ....................................................................................................... 24
CHAPITRE V : STRUCTURES PLISSEES ........................................................................... 26
5.1. DEFINITION............................................................................................................. 26
5.1.1. STRUCTURE PLISSEE .................................................................................... 26
5.1.2. ELEMENTS MORPHOLOGIQUES ................................................................. 26
5.1.3. DIFFERENT TYPES DE PLIS .......................................................................... 27
5.1.4. NOTION DE FLANC NORMAL ET DE FLANC INVERSE.......................... 27
5.2. RECONNAISSANCE DES STRUCTURES PLISSEES SUR UNE CARTE
GEOLOGIQUE .................................................................................................................... 28
5.2.1. STRUCTURE PLISSE A AXE HORIZONTAL ............................................... 28
5.2.2. STRUCTURE PLISSEE A AXE INCLINE ...................................................... 29
5.2.3. TERMINAISON PERICLINAL (PERISYNCLINALE OU
PERIANTICLINALE) ..................................................................................................... 30
CHAPITRE VI : STRUCTURES DISCORDANTES ............................................................. 31
6.1. DEFINITIONS .......................................................................................................... 31
6.1.1. TRANSGRESSION ET REGRESSION ............................................................ 31
6.1.2. DISCORDANCE ............................................................................................... 31
6.2. DIFFERENTS TYPES DE DISCORDANCES ........................................................ 32
6.2.1. DISCORDANCE MAJEURE ............................................................................ 32
6.2.2. DISCORDANCE ANGULAIRE SUR UNE STRUCTURE PLISSEE ............ 32
6.2.3. DISCORDANCE ANGULAIRE SUR UNE SERIE MONOCLINALE ........... 32
6.2.4. DISCORDANCE PLATE OU PAR LACUNE ................................................. 33
6.3. RECONNAISSANCE CARTOGRAPHIQUE ET CONSTRUCTION EN COUPE 33
6.3.1. CAS DE LA TRANSGRESSION-REGRESSION ............................................ 33
CHAPITRE VII : STRUCTURES PLISSEES ......................................................................... 34
7.1. DEFINITIONS .......................................................................................................... 34
7.2. DIFFERENTS TYPES DE FAILLES ....................................................................... 35
7.3. REPRESENTATION DES FAILLES EN COUPE .................................................. 36
CHAPITRE VIII : CHEVAUCHEMENTS ............................................................................. 37
8.1. DEFINITION............................................................................................................. 37
8.2. RECONNAISSANCE DE CHEVAUCHEMENTS SUR LES CARTES
GEOLOGIQUES .................................................................................................................. 37
8.3. EXEMPLE DE PLIS-FAILLES ................................................................................ 38
8.4. NAPPES DE CHARRIAGE ...................................................................................... 38
CHAPITRE IX : METHODES DE LEVER GEOLOGIQUE ................................................. 40
9.1. METHODE PAR UTILISATION DES COUPES TRANSVERSALES
SUCCESSIVES .................................................................................................................... 40
49

9.2. METHODE DE LEVER PAR RESEAUX ............................................................... 40


CHAPITRE X : ETABLISSEMENT DE LA CARTE GEOLOGIQUE A PARTIR DU
LEVER D’UNE REGION DONNEE ..................................................................................... 41
10.1. IMPORTANCE DES NOTES ET DE LA MINUTE DE TERRAIN ....................... 41
10.2. APPORT DES ANALYSES DE LABORATOIRE .................................................. 41
10.3. INTERPRETATION DES DONNEES EN VUE DE LA CONFECTION DE LA
CARTE GEOLOGIQUE ...................................................................................................... 41
10.3.1 INTRODUCTION ................................................................................................. 41
10.3.2 TRAÇAGE DES CONTOURS GEOLOGIQUES ................................................ 42
10.3.3 REDACTION DU RAPPORT DE MISSION ...................................................... 43
10.3.4. RAPPEL SUR LE MATERIEL ET LA LOGISTIQUE A APPRETER ............. 43
REFERENCES ..................................................................................................................... 46
TABLE DES MATIERES ................................................................................................... 47

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