Vous êtes sur la page 1sur 100

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

REPUBLIC OF CAMEROON
Paix – Travail - Patrie
Peace – Work – Fatherland
----------------
UNIVERSITE DE NGAOUNDERE
THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
------------------
ECOLE DE GEOLOGIE ET D’EXPLOITATION MINIERE
SCHOOL OF GEOLOGY AND MINING ENGINEERING
------------------
Département de Géophysique Minière
Department of Mining Geophysics

Mémoire professionnel de fin de formation

Sur le thème :

Couplage de la prospection électrique et géotechnique par outils


géostatistiques : Application à la reconnaissance d’un sol.

Présenté en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Mines et de la Géologie

Spécialité : Géophysique Appliquée à l’Exploration

1
ère Promotion

Par :

MBITA OVAMBE Percys

Matricule : 16A086EM

Devant le jury constitué de :


Pr. MBOWOU ISSAAC, Maitre de conférences, EGEM Président

Dr. NGOUMOU PAUL, Assistant de cours, EGEM Examinateur

Dr. Ing. MAMBOU NGUEYEP Luc Leroy, Chargé de Cours,EGEM, Rapporteur

Année Académique : 2020/2021


Dédicace

A la mémoire de mon père, OVAMBE OVAMBE MARTIN,

A ma grand-mère, DOUMA OVAMBE DELPHINE

A mon tuteur BIDJO BIDJO JACKSON et son épouse BIDJO MENGUE


Hélène

i
REMERCIEMENTS
Mes sincères remerciements s’adressent à toutes les personnes qui ont contribué de prêt
ou de loin à ma formation d’ingénieur du début jusqu’à la fin. J’aimerais qu’elles retiennent
ma reconnaissance et mon profond respect.
Je tiens à remercier avant tout L’ETERNEL de m’avoir donné l’énergie et la force
nécessaire pour réaliser ce travail. Et pour le souffle de vie qui renouvelle en moi jour après
jour.
Mes sincères remerciements d’adressent à ceux qui ont directement ou indirectement
contribué à la réalisation de ce travail, en particulier :
Monsieur le Directeur de l’E.G.E.M (Ecole de Géologie et d’Exploitation Minières), le
Professeur Abdoul WAHABOU, pour n’avoir ménagé aucun effort pour nous offrir un cadre
convivial pour la réalisation de ce travail.
Je remercie le Directeur du Laboratoire INFRA-SOL M. MAGOUA PAUL de
m’avoir accepté dans sa structure en tant que stagiaire
Je remercie le Chef de Département Géophysique Pr. MEYING Arsène, pour les
efforts multiples qu’il ne cesse de déployer afin que les étudiants du Département puissent
travailler dans de meilleures conditions. Selon lui la géophysique est un art.

Je remercie mon encadreur Dr. Ing. MAMBOU NGUEYEP Luc Leroy pour sa
disponibilité, son expérience de m’encadrer dans l’accomplissement de ce travail et dans sa
rédaction.
J’exprime ma reconnaissance à tous les enseignants de l’Ecole de Géologie et
d’Exploitation Minière en leurs grades respectifs, Professeurs, Maitres de conférences,
Chargés de cours, Assistants et enseignants Missionnaires dont j’ai bénéficié des
enseignements tout au long de ma formation. Un merci particulier à : Dr NTOUMBE Mama,
Dr NGOUMOU, Dr KOUMLA Sylvain, Dr ABDOURAMANI et Mr MBOUNJA Fritz.
Je remercie l’ensemble des membres du jury qui prendront le temps pour examiner ce
travail.
Je remercie tout de même, Ing TAGNITSAP Thierry pour ses conseils, pour la bonne
orientation et le suivi des travaux de ce mémoire. Ing MVOGO EBEDE Patrice, Ing
ESSOMBA Jean Aristide, Ing ANANGA, Ing OBAH Jordana pour leur soutien moral,
leur encouragement, conseil pendant mes cinq ans à Meiganga.
Je remercie tout le personnel du Laboratoire Infra-sol qui a su diriger mes pas tout au long
de mon séjour dans leur structure pour la réalisation de ce travail, leurs multiples conseils,
critiques, orientations … Un merci particulier à : Directeur technique, Ingénieur DOMCHE
Cédric, Ingénieur NANA Micheal, Mme KOUAM, M. LOCK Daniel, Chef Laboratoire,
Ing. MBEUTCHA Kevin Junior Junior.

ii
Je remercie ma maman ANGONO Loїs, ma grande sœur DOUMA OVAMBE Nadia, ma
petite sœur EBOUTOU OVAMBE Marie-Claire à mes frères MFOU’OU OVAMBE
Steve, ZOULA OVAMBE Cabrini, ASSOUME Anicet, pour leur soutien
J’exprime ma profonde gratitude à mon père adoptif, BIDJO BIDJO Jackson qui m’a
toujours considéré comme son fils biologique, sans ton éducation, ton amour, tes
encouragements, tes prières, ton soutien financier et matériel je ne serai pas l’homme que je
suis aujourd’hui.
Je remercie particulièrement mes tantes Hélène BIDJO MENGUE et Anne NYANGON
pour leur affection, leurs prières, soutien moral et financier … sans toutefois oublier ADA
Julienne, ELA AMOU’OU Chantal, ZAM desy, maman Yvette, Merci beaucoup mes
mamans pour tout ce que vous faites pour moi.
Je remercie tous mes oncles particulièrement à : ANVENE Dieudonné, ABOSSOLO
Emmanuel, METO’O Jeannot, pour leurs conseils et soutien financier.
J’adresse un grand remerciement particulier à mes cousins Willy BIDJO OVAMBE,
ESSAME Arthur Martin, Christian Géry BIDJO ENVOUTOU pour leur soutien moral,
financier, leur conseil, leurs encouragements avant et pendant ma formation. Ainsi, un grand
remerciement à : ABOSSOLO EBOUTOU Eugène-Marie, MBONOMO BIDJO Mike
Vianney, NNANGA Alain Bertrand, BETOLO BIDJO Gregory, ENGOZO’O Calvin,
ESSIANE Cyrile….
Je remercie particulièrement à mes deux petits cousins MEDJO Hugor Arsène et
ABOSSOLO Jules Junior de m’avoir accepté dans leur chambre d’étudiant durant mes
quatre mois de stage
Je remercie toutes mes cousines, TEDJO Aline, MBITA Inès Horchelle,
ANYUTOULOU OBAM Sevedrine, Nelly Michelle NYANGON BIDJO, NTONG
Fanny, DOUMA Doriane, ELA Chantal, MENGUE Hélène, pour tous vos soutiens durant
la période de ma formation
Je remercie mon professeur de Mathématique du secondaire M. TCHAPGA Romaric,
pour vos enseignements, conseils et encouragements
J’adresse mes sincères remerciements à mes nièces OBELE Majolie Leatitia,
MENGBWA Daina et MEYENANE MEFO’O Darlène, pour l’affection et le soutien quel
ne cesse de m’ouvrir
J’adresse mes sincères remerciements à ma belle-sœur NSOM MBA’A Ghislaine pour
tout le soutien moral et financier
Je remercie la famille BIDJO pour tout leur soutien
Je remercie Madame NGO NKOT Marie jeannette victoire, pour son soutien, ces prières
et son hospitalité dès mon arrivée à Meiganga
Je remercie Madame MPOMEGNI Julienne Epse ALI MOUSSA, et sa fille NADIBA
SAMIRA ALI, pour leur soutien, encouragement et l’hospitalité à Meiganga.

iii
Je remercie notre boutiquier HAMOUA DALAILOU, pour ton soutien dans les
moments difficiles
J’adresse tous mes sincères remerciements à mes ami(e)s : FOE A. Jean-Pierre,
GASSAWI ALI Ismaël, MOUSSI MOUSSI Grand Moise, OBAM SEME Steve,
BONVOISIN Carole, ESSOMBA Willy, OYONO Serge Brice, MVE ATSAMA René,
MENGUE Armel Franck, MBOENE BESSALA Agnès Pélagie, DJEUMO Nelly
Suzanne, BITOUNOU Danielle, AMBA Sylvain, ETOUNDI Aloys Axel, FIFFEN
NSANGOU Abdoul Azziz, ABBA MADI Stéphane, FONO MEFOO Sandra,
ABONTOM Abel, ELEPI EBENE Josias, MVONDE Béni, MBELE MBELE Stéphane,
pour vos encouragements et votre présence dans ma vie.
Je remercie mes camarades de stage à Infra-sol parmi lesquel(le)s : ABOUBAKAR
OUMAROU, EKOSSONO ZE Sylviane, DIMBECK Jeanne Viviane, EYENGA Rosine.
Pour le moment inoubliable passé ensemble durant nos quatre mois de stage.
Je remercie tout de même mes cadets académiques : LIPEND MOUTASSI Jean Sidoine,
DOUMBE Arthur, MBAKOP Syntyche MIMBE Leonel
J’adresse des remerciements à l’endroit de toute la communauté de l’église presbytérienne
camerounaise (Nazareth Meiganga) pour le soutien et l’accompagnement par des prières tout
au long de ma formation, et d’une manière particuliere aux membres du CODIPANAM
(collège des diacres de la paroisse Nazareth Meiganga).
Je remercie tous mes camarades de promotion d’ingénieur de conception 2016 et surtout
ceux de la spécialité Géophysique pour la bonne collaboration et l’humilité dont ils ont fait
preuve au cours de ces années.

Mes derniers remerciements vont à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.

iv
Table des matières

Dédicace..................................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................ii
LISTE DES FIGURES........................................................................................................................viii
LISTE DES TABLEAUX......................................................................................................................x
LISTE DES ABREVIATIONS............................................................................................................xii
Résumé...............................................................................................................................................xiii
Abstract...............................................................................................................................................xiv
Introduction générale..............................................................................................................................1
1. Contexte général de l’étude.......................................................................................................1
2. Problématique de l’étude...........................................................................................................2
3. Objectif de l’étude.....................................................................................................................2
4. La structure du mémoire............................................................................................................2
Chapitre 1 : Généralités..........................................................................................................................3
1.1 Cadre géographique de la zone d’étude.....................................................................................4
1.1.1 Localisation de la zone d’étude.............................................................................4

1.1.2 Climat....................................................................................................................4

1.1.3 Végétation.............................................................................................................5

1.1.4 Forêt......................................................................................................................5

1.1.5 Savane...................................................................................................................5

1.1.6 Relief.....................................................................................................................6

1.1.7 Hydrographie........................................................................................................6

1.2 Cadre géologique de la zone d’étude.........................................................................................7


1.2.1 Le contexte géologique régional................................................................................7

1.2.2 Le contexte géologique local.....................................................................................8

1.3 Notions théoriques de la géoélectrique (tomographie de résistivité électrique) et de la


géotechnique (essai de pénétromètre dynamique lourd).....................................................................8
1.3.1 Notions théoriques sur la prospection électrique.......................................................9

1.3.1.1 Dispositif d’acquisition..................................................................................9

1.3.2 Notion théorique de la géotechnique : essai sur le pénétromètre dynamique lourd.10

1.3.2.1 Principe du pénétromètre dynamique lourd.................................................10

1.3.2.2 Description de battage.................................................................................11


v
1.3.3 Généralité sur la géostatistique................................................................................12

Chapitre 2 : Matériels utilisés et Approche méthodologique................................................................14


INTRODUCTION................................................................................................................................15
2.1 . Matériels utilisés Méthodologie de traitement.......................................................................15
2.1.1 Outils informatiques.................................................................................................15

2.1.2 Matériels de terrain..................................................................................................15

2.2 Méthodologie de traitement.....................................................................................................16


2.2.1 Investigation géophysique..................................................................................17

2.2.2 Investigation géotechnique.................................................................................17

2.3 Démarche géostatistique..........................................................................................................19


2.3.1 Analyse exploratoire...........................................................................................19

2.3.2 Analyse statistique des données brutes...............................................................19

2.3.3 Analyse statistique après l’inversion..................................................................19

2.3.4 Formulation du modèle.......................................................................................19

2.3.5 Analyse variographique......................................................................................20

2.3.6 Le krigeage ordinaire..........................................................................................21

Conclusion............................................................................................................................................22
Chapitre 3 : Résultats et interprétations................................................................................................23
Introduction......................................................................................................................................24
3.1. Description pétrographique...................................................................................................24
3.1.1. Echantillon prélevé.............................................................................................24

3.2. Analyse des données électriques...........................................................................................24


3.2.1. Carte de localisation des profils de mesures.......................................................25

3.2.2. Tomographie de résistivités électriques..............................................................25

3.2.3. Courbes de sondages électriques........................................................................30

3.2.4. Logs litho-géoélectriques....................................................................................33

3.3. Sondage au pénétromètre dynamique lourd..........................................................................34


3.3.1. Résultats des sondages au pénétromètre lourd..................................................................34
3.3.2. Analyse des résultats au pénétromètre dynamique lourd....................................35

3.4. Corrélation des méthodes géophysiques et géotechniques.......................................................39


3.1 Résultats de l’investigation par tomographie électrique..........................................................40
vi
3.2 Combinaison des deux méthodes de reconnaissances..............................................................42
3.4.2.1. Analyse conjointes des données géophysiques et géotechniques................42

3.4.2.2. Apport de la géostatistique pour l’analyse conjointe des données..............43

3.4.2.3. Corrélation des signaux électriques et mécaniques.....................................43

3.3 Approche géostatistique sur les données électriques...............................................................47


3.4 Histogramme et statistique de base........................................................................49

3.5 Analyse variographique..........................................................................................51

3.5.1 Validation des résultats.......................................................................................58

3.6 Corrélation des résultats géophysiques et le contexte géologique local...................................58


3.7 Corrélation des résultats géotechniques et le contexte géologique local................59

3.8 Corrélation entre la géophysique et la géotechnique..............................................59

Conclusion........................................................................................................................................60
Conclusion générale.............................................................................................................................61
Bibliographie........................................................................................................................................62
Annexes................................................................................................................................................65

LISTE DES FIGURES

vii
Figure 1:Carte de localisation de la zone d’étude......................................................................4
Figure 2: Carte du contexte géologique.....................................................................................7
Figure 3: Implantation des outils géophysiques.......................................................................10
Figure 4: a-câbles multiélectrodes ; b- électrodes et massette ; c- résistivimètre et ordinateur,
d-pénétromètre dynamique.......................................................................................................16
Figure 5: Schématisation du dispositif Wenner-Schlumberger...............................................17
Figure 6: Schéma général d’un pénétromètre dynamique lourd..............................................18
Figure 7: Mise en œuvre géostatistique...................................................................................22
Figure 8: Echantillon de schiste...............................................................................................24
Figure 9: Carte de localisation des profils...............................................................................25
Figure 10: Panneau de résistivité du profil 1...........................................................................27
Figure 11: Panneau de résistivité électrique du profil 2...........................................................28
Figure 12: Panneau de résistivité du profil 3...........................................................................29
Figure 13: Panneau de résistivité électrique du profil 4...........................................................30
Figure 14: Sondage électrique sur le SPDL1(a et b)................................................................31
Figure 15: Sondage électrique sur SPDL3 (a et b)...................................................................32
Figure 16: Sondage électrique sur SPDL4...............................................................................33
Figure 17: (a)Logs-géoélectriques SE1 et (b) logs-géoélectriques SE2..................................33
Figure 18: (c) Logs-géoélectriques SE3 et (d) logs-géoélectrique SE4...................................34
Figure 19: Coupe lithologique sur le sondage à la tarière mécanique 1..................................37
Figure 20: Coupe lithologique sur le sondage à la tarière mécanique 1..................................38
Figure 21: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique du profil 3........................38
Figure 22: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique du profil 4........................39
Figure 23: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique..........................................39
Figure 24: Section de profil tomographique 1 sur le SPDL1...................................................40
Figure 25: Section de profil tomographique 2 sur le SPDL1...................................................40
Figure 26: Section du profil de tomographie électrique 3 sur le SPDL2 et 3..........................41
Figure 27: Section du profil de tomographie électrique sur les deux sondages du pénétromètre
4 te 5..........................................................................................................................................42
Figure 28: Sondage ponctuel du PDL et SE............................................................................44
Figure 29: Sondage ponctuel du PDL2 et SE3.......................................................................44
Figure 30: Courbe de résistivité en fonction de la profondeur du profil 2...............................45
Figure 31: Courbe de la résistance en fonction de la profondeur sur le profil 2.....................46

viii
Figure 32: Courbe des deux paramètres en fonctions de la profondeur sur le profil 2............47
Figure 34: Hitogramme de résistivité électrique (a) profil 1...................................................49
Figure 35: Hitogramme de résistivité électrique (b) profil 2...................................................50
Figure 36: Histogramme de résistivité électrique (c) profil 3..................................................50
Figure 37: Histogramme de résistivité électrique(d) profil 4...................................................51
Figure 38: Carte variographique(a) profil1..............................................................................52
Figure 39: Carte variographique (b) profil 2............................................................................53
Figure 40: Carte varioographique (c) profil 3..........................................................................53
Figure 41: Carte variographique (d) profil 4............................................................................54
Figure 42: Carte variographique..............................................................................................55
Figure 43: Carte de krigeage profil 2.......................................................................................56
Figure 44: Carte de krigeage profil 4.......................................................................................57
Figure 47:Pénétrogramme du SPDL1......................................................................................68

ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Tableau caractéristique des deux pénétromètres....................................................11
Tableau 2: Logiciels utilisés....................................................................................................15
Tableau 3: Matériels de terrain................................................................................................15
Tableau 4: Résultats des résistances de pointe obtenues au pénétromètre dynamique lourd. .35
Tableau 5: Corrélation du rapport Qd/Pl(a) et Corrélation du rapport Qd/Pl2(b)...................35
Tableau 6: Corrélation du rapport Qd/Pl3(c) et Corrélation du rapport Qd/Pl4(d).................36
Tableau 7: Abaque1 de la classification du sol........................................................................36
Tableau 8: Abaque2 pour l’identification des différentes couches de sol...............................36
Tableau 9: Comparatif entre géophysique te géotechnique.....................................................43
Tableau 10: Analyse statistique des données brutes................................................................48
Tableau 11: Analyse statistique après l’inversion...................................................................48

x
Table des annexes

Annexe 1: L’abaque de résistivité électrique...........................................................................65


Annexe 2: Résultats des résistances dynamiques lourd...........................................................65
Annexe 3: Pénétrogramme du SPDL2.....................................................................................69
Annexe 4: Pénétrogramme du SPDL3......................................................................................70
Annexe 5: Pénétrogramme du SPDL4.....................................................................................71
Annexe 6: Pénétrogramme du SPDL5.....................................................................................72
Annexe 7: Abaque3..................................................................................................................73
Annexe 8: Abaque4..................................................................................................................73
Annexe 9: Carte de krigeage du profil 3..................................................................................74
Annexe 10: Image sur le terrain lors de l’acquisition...............................................................75

xi
LISTE DES ABREVIATIONS
TRE : Tomographie de Résistivité Electrique

Qd : Résistance dynamique de pointe

LCPC : Pénétromètre dynamique lourd

SPDL : Sondage au Pénétromètre Dynamique Lourd

2D : Deux Dimensions

3D : Trois Dimensions

SRTM : Shuttle Radar Topography Mission

CV : Coefficient de Variation

Pl : Pression limite

xii
Résumé
La zone d’étude est localisée dans la région du Centre-Cameroun entre les longitudes
11.555294825 et 11.555367534 Est et les latitudes 4.066111981 et 4.066196473 Nord. Les
données électriques et géotechniques ont été recueillies par le groupe Infra-sol pour le compte
de ses multiples travaux de dimensionnement du sol. Ce travail a pour objectif principal de
caractériser les propriétés physiques et mécaniques du sol à partir des outils géostatistiques.
Les données géophysiques (tomographie de résistivité électrique) et géotechniques
(pénétromètre dynamique lourd) (Vallerie, 1973) ont été mesuré de part et d’autre de la route
N°4 dans la localité de Nkometou. Elles ont permis de mettre en évidence les principaux
types pétrographiques notamment les schistes et les quartzites. Les cartes de résistivité
obtenues grâce aux données collectées et qui ont permis de mettre en évidence la résistivité
électrique vrai dans la zone d’étude. Ainsi, les tableaux de corrélation entre la résistance
dynamique et la pression limite ont permis de calculer leur rapport afin de déterminer les
différentes couches de terrain et la résistance du sol. Une analyse entre les signaux
électriques et mécaniques a été effectuée afin d’observer le comportement des deux propriétés
dans le sol de la zone d’étude. Par la suite l’analyse variographique a été réalisée dans le but
d’observer la variabilité spatiale des données électriques en décelant un aspect corrélatif entre
la direction majeure des structures linéamentaires NNE- SSW avec la direction d’anisotropie
des données électriques. Les cartes de krigeage ont permis de corréler les données avec la
géologie de la zone. L’ensemble de toutes ces études ont permis d’établir des corrélations
pertinentes entre ces disciplines (géologiques, géophysiques et géotechniques).

Mots clés : Prospection géophysique, résistivité, géotechnique, géostatistique, krigeage,


variogramme.

xiii
Abstract
The study area is located in the Central Cameroon region between longitudes 11.555294825
and 11.555367534 East and latitudes 4.066111981 and 4.066196473 North. The electrical and
geotechnical data were collected by the Infra-soil group on behalf of its multiple soil design
work. The main objective of this work is to characterize the physical and mechanical
properties of a soil using geostatistical tools. Geophysical (electrical resistivity tomography)
and geotechnical (heavy dynamic penetrometer) data (Vallerie, 1973) were measured on both
sides of the road N°4 in the locality of Nkometou. They allowed to highlight the main
petrographic types, especially shales and quartzites. The resistivity maps obtained from the
data collected and which enabled to highlight the true electrical resistivity in the study area.
Thus, the correlation tables between the dynamic resistance and the limit pressure allowed to
calculate their ratio in order to determine the different layers of soil and the resistance of the
soil. An analysis between the electrical and mechanical signals was performed to observe the
behavior of both properties in the soil of our study plot. Subsequently, variographic analysis
was performed in order to observe the spatial variability of the electrical data by detecting a
correlative aspect between the major direction of the NNE- SSW lineament structures with
the anisotropy direction of the electrical data. Kriging maps were used to correlate the data
with the geology of the area. All of these studies together provided relevant correlations
between these disciplines (geological, geophysical and geotechnical).

Keywords : Geophysical prospecting, resistivity, geotechnics, geostatistics, kriging,


variogram.

xiv
Introduction générale
1. Contexte général de l’étude

Les techniques d’investigations géophysiques pour imager le sous-sol sont de plus en plus
solliciter dans les travaux de la géotechnique, ceci pour faire un lien avec les données
ponctuelles issues des données tomographiques de résistivités électriques (résistivité
électrique) et de pénétromètres dynamiques lourd (résistance dynamique de pointe). En effet,
l’étude du sol étant très importante en amont de tout projet de construction, le maitre
d’ouvrage a tout intérêt à prévoir les solutions techniques à envisager pour assurer la stabilité
de son projet. Les aléas géotechniques susceptibles d’impacter un projet de construction sont
de natures variées et les risques qui en résultent peuvent avoir des conséquences graves.
L’étude du sol a pour objectif d’identifier, de quantifier et de qualifier ces aléas et doit
constituer un outil d’aide à la décision permettant d’adopter les solutions techniques assurant
la pérennité du projet. (SIVELLE, 2016)

Les conditions (contraintes) économiques et techniques imposent au géotechnicien de


travailler avec un nombre limité de sondage ou d’essais. La reconnaissance d’un sol se fait à
partir d’informations ponctuelles, issues des différentes investigations qui auront été réalisées
sur la zone d’étude. Le géotechnicien peut avoir recours à des outils complémentaires, tels
que des investigations géophysiques, pour définir les stratégies à apprendre pour une bonne
reconnaissance géotechnique d’un site avant la construction d’un ouvrage. (Lagabrielle, 2007)

Les méthodes géotechniques sont souvent couteuses et ne donnent que des estimations
ponctuelles des propriétés mécaniques des sols. Alors que la géophysique elle, offre des
rendements (coût par rapport au volume d’investigation) bien plus intéressants. Cependant, la
géophysique ne permet pas de déterminer les valeurs de calculs pour le dimensionnement des
structures. Le couplage des méthodes géophysiques et géotechniques présente alors un intérêt
particulier : La géotechnique permet de déterminer les valeurs pour les calculs de
dimensionnement et la géophysique permet d’évaluer les volumes homogènes de sol.

La géostatistique peut être un bon moyen de coupler les méthodes géophysiques et


géotechniques. La structuration spatiale, à l’échelle de la parcelle d’étude, des différentes
propriétés géophysiques d’un sol peut apporter une information complémentaire et pertinente.
La mise en œuvre d’outils géostatistiques permet d’estimer ou de simuler des propriétés
physiques en des points non prospectés d’une parcelle.

1
2. Problématique de l’étude

A la faveur de nouvelles investigations géophysiques et géotechniques lors de l’étude


de sol d’un ouvrage (Clément Laplaige*, 2012) dans le cadre des différentes études de
dimensionnement des bâtiments et ouvrages menées par le groupe Infra-Sol réalisé sur le
tronçon Yaoundé -Obala. Cette étude de sol consistait à connaitre la résistance à la pointe
et la résistivité électrique du sol. Elle présente un intérêt scientifique majeur pour la
compréhension des propriétés physiques et mécaniques du sol. La reconnaissance des
propriétés d’un terrain constitue le lien entre la cause d’un sinistre et les solutions que l’on
se propose de mettre en place. Alors cette étude pose le problème ˂˂liant entre les notions
de résistivités électriques et la résistance dynamique en pointe d’un sol˃˃.

3. Objectif de l’étude 

Le travail présenté ici se trouve au milieu de trois disciplines : la géophysique, la


géotechnique et la géostatistique. Ainsi, tous travaux de construction d’un ouvrage
nécessitent au préalable une étude profonde du sous-sol ceci dans le but d’assurer la sécurité
des hommes et des biens. L’objectif étant de caractériser les propriétés physiques et
mécaniques d’un sol à partir des outils géostatistiques.

Objectifs spécifiques :

 Ressortir les profils de tomographies


 Ressortir des coupes lithologiques issu des SPDL
 Faire une analyse conjointe des deux méthodes
 Faire une étude comparative des signaux électriques et mécaniques
 Ressortir une carte d’analyse variographique
4. La structure du mémoire

Outre l’introduction générale et la conclusion, le présent mémoire s’articule autour de


trois chapitres :

 Le chapitre (1) : Généralités : synthèse des reconnaissances de base sur la géographie et


la géologie de la zone d’étude et aussi les propriétés théoriques de la géophysique et de la
géotechnique.
 Le chapitre (2) porte sur les matériels et la méthodologie de traitement de travail. Ce
chapitre décrit les différentes méthodes de traitement utilisées pour chaque base de
données.

2
 Le chapitre (3) les résultats et interprétations issus des essais sur le terrain qu’en
laboratoire

Chapitre 1 : Généralités

3
1.1 Cadre géographique de la zone d’étude

1.1.1 Localisation de la zone d’étude

La zone d’étude se trouve dans la région du Centre-Cameroun dans le département de


la Lékié arrondissement d’Obala. Le Centre, l’une des dix régions du Cameroun, il a une
superficie de 68953 km2 d’une altitude moyenne de 200 à 600 m, est limitrophe par cinq
régions à savoir l’Adamaoua, l’Est, le Sud, le Littoral et l’Ouest, elle est divisée en dix
(10) Départements et soixante-dix (70) arrondissements.

Figure 1:Carte de localisation de la zone d’étude


1.1.2 Climat

La région du Centre est caractérisée par de nombreux mois de fortes pluies. Il n’y a
qu’une coutre saison sèche et celle-ci est peu marquée. La région du centre est remarquable

4
par son climat. Le ciel de la région du centre est souvent nuageux mais le climat est agréable
et les nuits tempérées

1.1.3 Végétation

Elle est située à la limite septentrionale de la forêt dense semi-décidue de la région étudiée est
couverte en partie par les savanes pré-forestière (LETOUZEY ,1968).
1.1.4 Forêt

La forêt dense recouvre en grande partie le Sud de la région. Toutefois cette forêt est
souvent dégradée par les défrichements. C’est ainsi que toute la zone limitée à l’Ouest par la
route Nkometou-Bafia et au nord par la Sanaga n’est recouverte que de cacaoyère ombragée
par quelques arbres et par des jachères à différents stades de régénération.

Ces formations forestières quasi continues dans le Sud sont déjà dégradées au Nord de
Nkometou et l’on passe très vite à une végétation de forêt-savane en mosaïque qui ne semble
pas représenter un équilibre naturel mais plutôt être une conséquence de l’action
prépondérante des facteurs anthropiques. Dans la partie nord de la région, ces formations
forestières se prolongent par des massifs isolés plus ou moins importants et de très
nombreuses galeries remontant parfois jusqu’au rebord des interfluves. Les formations
végétales plus ou moins fermées favorisent un microclimat relativement humide toute
l’année. Les études des profils hydriques montrent qu’à une profondeur voisine d’un mètre le
taux d’humidité des sols n’accusait que très peu de variations entre la saison humide et la
saison sèche.

1.1.5 Savane 

La savane est exclusivement herbeuse. Les zones rencontrées de cultures sont le domaine
de pennisentum purpureum mais lors des longues jachères, livrées annuellement aux feux de
brousse. Les arbustes souvent très dispersés ne dépassent guère deux mètres de hauteur. Les
espèces dominantes sont Annona senegalensis et Bridelia ferruginea auxquels peuvent être
associés.

Enfin dans toutes ces savanes péri-forestières on observe des Rôniers (Borassus
acthiopum) soit par pieds dispersés, soit en peuplement plus important comme le long de la
Sanaga à hauteur de Mbandjock. Les bas-fonds plus ou moins inondés pluvieuses portent une
flore caractéristique uniquement herbacée, sur les sols relativement secs le tapis graminéen

5
parait être essentiellement à base d’Hypparhenia avec des touffes de clappertinia ficifolia ; sur
sols marécageux les cypéracées dominent. Alors que sur les sols humides une partie de
l’année s’étendent des prairies pures de graminées diverses.

1.1.6 Relief

Des massifs aux versants relativement abrupts s’élèvent à quelques centaines de mètres au-
dessus de la ville de Yaoundé et se poursuivent en direction du nord –est à la limite des
bassins de la Sanaga et du Nyong. Les versants d’allure générale convexe ont des fortes
pentes (30 à 50%) et sont incisés par des vallées étroites et encaissées. Toutefois les vallées de
premier ordre, au pied des massifs, sont souvent large, plat et marécageux. Des forces ‘’nues’’
et plus rarement des ‘’ pains de sucre’’ témoignent de glissements importants du manteau
d’altération qui par ailleurs peut être très épais.

Les reliefs quartzitiques sont caractérisés par la présence de chaines parallèle à flancs
dissymétriques, les flancs à pente douce correspondent au pendage des bancs ; ce phonomètre
est particulièrement marqué à l’ouest de Bafia. Par contre dans la région de Sa’a les quartzites
donnent naissance à de haute collines à forme très complexe correspondant à un paysage très
tourmenté dans lequel le tracé en baïonnette (Sorte de petite épée qui s'adapte au bout du
fusil) des rivières sont fréquents. Ces formations se terminent à l’ouest de la route Bafia-
keleng et de la piste Obala-Nkolwach par une rupture de pente brusque de direction (NNE-
SSW) qui pourrait s’expliquer par un phénomène tectonique. Le manteau d’altération est en
général peu épais et donne naissance à des caillouteux sur les versants. Dans les vallées des
débris de quartz recouvrent des colluvions (Dépôt mis en place au pied d'un versant
directement dominant). De nature très sableuses.

1.1.7 Hydrographie

La région étudiée appartient au bassin de la Sanaga. La Sanaga, le plus long fleuve du


Cameroun, draine, à Nachtigal, un bassin de 65.000 km2 environ, avec un débit moyen
annuel de 1.200 m3/s. Le bassin est soumis à un régime tropical de transition. Les crues
s’amorcent franchement en juillet et culminent en octobre. La décrue rapide en novembre et
décembre, se poursuit par un tarissement régulier pendant les trois premiers mois de l’année.

Le principal affluent de la Sanaga est le Mbam, grossi du Noun. Il draine un bassin de


42.300 km2 avec un débit annuel moyen de 750 m3/s Le régime de ce cours d’eau est très
comparable à celui du fleuve.
6
Le réseau hydrographique dense a découpé de nombreuses vallées dans la pénéplaine.
Les reliefs imposent souvent des changements brusques de direction donnant un tracé des
cours d’eau en baïonnette en particulier dans la région de la Lékié et du nord de Bafia. Dans
la partie inférieure de leurs cours les affluents de la Sanaga et du Mbam ont des pentes
régulières et très douces. Le réseau est alors souvent diffus, marécageux donnant à proximité
des cours d’eau les plus importants un paysage très particulier de zones mal drainées.
(M.VALLERIE, 1973)

1.2 Cadre géologique de la zone d’étude

La description détaillée des différentes unités géologiques de la zone d’étude part du contexte
régional vers le contexte local

1.2.1 Le contexte géologique régional

La région étudiée est située dans la chaine panafricaine de la série d’Ayos-Mbalmayo-


Bengbis, constituée essentiellement de chloritoschistes et de quartzites.

Les chloritoschistes se composent de minéraux phylliteux (muscovite et chlorite), et de


minéraux blancs (quartz, calcite et apatite) et d’anatase. L’étude géochimique montre que la
silice, l’aluminium et le fer ferreux constituent plus de 80% en poids d’oxydes d’une part, et
que le baryum, le zirconium, le strontium et le rubidium sont les éléments en traces dont les
teneurs sont les plus élevées d’autres part. (F. Ndong Bidzang, 2017) .

7
Figure 2: Carte du contexte géologique 
1.2.2 Le contexte géologique local

Les formations granitiques dans la zone d’étude ont connu une faible extension, qui sont
des roches calco-alcalines à biotites. Ainsi, dans la zone d’étude les principales roches
rencontrées sont métamorphiques entre autres les schistes, les quartzites, Ectinites qui sont
largement développées dans la région de Sa’a, se prolongeant sous forme de petits synclinaux
le long de la route Ntui-Yoko. A l’ouest de Bafia, elles se présentent sous forme de bandes
parallèle orientées NNE -SSW. Ceci permet de donner la direction majeure des linéaments de
cette zone qui tend vers le NNE -SSW. Enfin à l’Est de la zone les micaschistes sont
abondants et très importants dans la région de Nanga-Eboko.

Parmi les Ectinites les micaschistes et les gneiss à deux micas constituent le faciès le plus
fréquent. Le litage de ces roches est dû à l’alternance de minces couches leucocrates
contenant du quartz, des feldspaths et un peu de biotite et de lits très micacés à grenats et
disthènes.

Les quartzites forment des bancs parfois très puissants et sont à l’origine de relief plus ou
moins accentué. A l’ouest de Bafia ils donnent des chaines parallèles aux flancs
dissymétriques, le flanc à pente douce correspondant au pendage des bancs. Au sud de Sa’a le
8
relief est beaucoup plus tourmenté. Enfin à l’Est de la feuille les quartzites constituent la
chaine des Monts Mfiki se prolongeant par les monts Angouma. Toutefois ces formations se
caractérisent sur le terrain par la présence de nombreuses roches provenant de la
désagrégation d’importants filons interstratifiés. La muscovite en quantité très variable, se
rassemble parfois en lits micacés la roche se délitant alors en plaquettes.

Les Migmatites sont les formations les plus fréquentes. Leur faciès général est représenté
par des embréchites à deux micas ou à biotite seule. Ce sont des roches acides, parfois très
riches en micas et en grenats, ces derniers étant très vite épigénisés en limonite. Il faut noter
ici la présence de filons de pegmatite plus ou moins abondants. (VALLERIE, 1973)

1.3 Notions théoriques de la géoélectrique (tomographie de résistivité électrique)

et de la géotechnique (essai de pénétromètre dynamique lourd)

La reconnaissance de la géométrie des formations géologiques et des propriétés physiques


et mécaniques des sols est devenue aujourd’hui essentielle pour pouvoir prétendre à une
pérennité des projets urbains mis en place sur les sols prospectés. Cette étude tend à répondre
au fait que malgré les nombreuses prospections qui peuvent être effectuées sur un site, la
compréhension, par plusieurs acteurs, de l’organisation du terrain ne peut passer que par la
détermination d’indicateurs descriptifs du sous-sol. Ces indicateurs sont dits pertinents
lorsqu’ils permettent de décrire le sous-sol à partir de propriétés qui servent au
dimensionnement du projet et qui influent sur les choix techniques. (GUERRERO, 2012).
1.3.1 Notions théoriques sur la prospection électrique

Les méthodes géophysiques en général mises en œuvre depuis la surface pour l’étude des
terrains de subsurface, sont aussi utilisées pour les reconnaissances en profondeur et la
méthode électrique en particulier permettant de cartographier la structure géométrique du
sous-sol et aussi de trouver la résistivité apparente du sous-sol. En effet, les travaux de
prospection consistent à injecter un courant électrique dans le sol pour des fins de prospection
géologique ont commencé il y a plus d’un siècle (Comte, 2009) Au départ, la méthode
consistait à déplacer une électrode de mesure (électrode de potentiel) par rapport à un dipôle
d’injection fixe (électrodes de courant) pour localiser qualitativement des anomalies
conductrices. En France, Schlumberger démarra son travail pionnier sur la prospection
électrique en 1925 [Schlumberger,1920], largement cité comme les premiers balbutiements de

9
la méthode électrique, suivi de près par Wenner aux Etats-Unis [P.ex. Kunetz, 1966]. (RUGO,
1980)
1.3.1.1 Dispositif d’acquisition
La méthode de tomographie électrique est aussi appelée panneau électrique. En surface, les
mesures peuvent être effectuées en gardant le centre du dispositif fixe et en écartant
d’injection (sondage électrique) ou en déplaçant un dispositif à écartement constant (trainé
électrique). Avec la première méthode nous obtenons la variation de la résistivité en 1D sous
le dispositif et avec la seconde méthode nous étudions les variations latérales de ce paramètre.
En combinant ces deux techniques, il est possible de réaliser des panneaux électriques,
sensibles aux variations tant verticales qu’horizontales de la sub-surface. (Marescot, 2016).En
suite ces techniques apportent les informations sur la géométrie des couches du sous-sol et sur
les anomalies ou structures particulières qu’elles peuvent receler comme des failles, des
couches d’argile ou de sable, des talwegs fossiles, des zones d’altération.
Dans le cas pratique, les électrodes sont espacées de 2.5m entre elles et le nombre
d’électrodes est de 48 électrodes. La longueur du dispositif peut varier de quelques dizaines à
quelques centaines de mètres. L’acquisition en mode Wenner-Schlumberger, Wenner et
dipôle-dipôle permet d’atteindre des profondeurs de plusieurs dizaines de mètres en fonction
du mode d’acquisition et la distance entre les électrodes.

Pince de crocodile

Electrode Cable multiélectrode

Figure 3: Implantation des outils géophysiques


10
1.3.2 Notion théorique de la géotechnique : essai sur le pénétromètre
dynamique lourd

La géotechnique est l’ensemble des activités liées aux applications de la mécanique des sols,
de la mécanique des roches et de la géologie de l’ingénieur. Celle-ci regorge plusieurs essais
parmi lesquels l’essai pressiométrique, l’essai pénétrométrique, le prélèvement intact…Mais
celui qui fait l’objet de notre étude est l’essai pénétrométrique. Son implantation peut être
réaliser selon un programme de reconnaissance systématique.

1.3.2.1 Principe du pénétromètre dynamique lourd


L’essai au pénétromètre dynamique lourd (94-115, 1990) consiste à battre une pointe
débordante et conique de 30 cm2 de section et de 90° d’angle en sommet, avec un mouton
mécanique de 64 kg, tombant d’une hauteur de 76cm. Le relevé du nombre de coups pour un
enfoncement de 20 cm permet de calculer la résistance dynamique unitaire, qd. Pour éviter le
frottement latéral sur les tiges, à l’arrière de la pointe, une injection de bentonite est assurée
en cours de battage. Pour une énergie de battage, on compte le nombre de coups de mouton N
correspondant à un enfoncement donné. L’essai est conduit sur le terrain suivant la norme NF
P 94-115 pour les pénétromètres de types B. Les résultats des essais pénétrométriques sont
représentés sous forme de diagrammes donnant la résistance dynamique apparente en pointe
des terrains traversés en daN/cm2 en fonction de la profondeur exprimée en mètre. Sur ces
diagrammes, les résistances sont portées sur une échelle logarithmique de manière à
privilégier leur représentation dans le domaine des valeurs faibles dont l’importance est
prépondérante au point de vue géotechnique.
Les caractéristiques des matériels pénétromètre dynamique lourd (pénétromètre à trépied et
pénétromètre automatique) utilisé sont présenter dans le tableau 1.
Tableau 1: Tableau caractéristique des deux pénétromètres

Type de pénétromètre Unité


Pénétromètre automatique Pénétromètre à trépied
Masse du mouton 64 63,5 Kg
Hauteur de chute 75 70 Cm
Masse de l’enclume 17,3 22,5 Kg
Poids unitaire de la 8,2 8,2 Kg
tige

11
Section de la pointe 19,2 19,6 Cm2

Cette résistance dynamique en pointe (Qd) est obtenue à partir de l’équation (1) dite des
Hollandais qui s’exprime comme suit :
2
M H
Qd = (1)
Ae ( M + P )

M= masse du mouton

H= hauteur de chute

A = Section de la pointe

P = masse passive + poids des tiges

e = enfoncement par coup de mouton

La résistance (Rp) représente la contrainte de rupture et la capacité portante admissible


correspondante est obtenue en appliquant un coefficient de sécurité fonction de la nature du sol.

1.3.2.2 Description de battage


Le pénétromètre dynamique se compose d’un matériel de battage et de guidage, d’un train de
tiges, d’une pointe, d’un système de détection des efforts parasites et d’un dispositif de mesure
(94-115, 1990).

Les caractéristiques de ces différents constituants sont données ci-après ainsi que dans
l’annexe :

 Le mouton a une masse m de 64 kg. Il est cylindrique de section circulaire ou carrée et


d’élancement compris entre 1 et 2.

 L’enclume est en acier et solidaire du train de tiges. Sa masse est comprise entre 10 et 15 kg
et son diamètre est supérieur à 0,1 m et inferieur à la demi-largeur du mouton. La masse
totale de l’enclume et de l’élément de guidage du mouton n’excède pas 25 kg

 Les tiges de battage sont en acier. Elles sont pleines et identiques. Leur diamètre extérieur
est d. L’excentricité maximale tolérée aux jonctions est de 0,2 mm

 La pointe est débordante. Elle peut être soit perdue soit récupérable et fixée à la tige
inferieure. Ses dimensions sont indiquées sur les figures 2a et 2b, selon la pointe est perdue
ou récupérable.

12
1.3.3 Généralité sur la géostatistique

La géostatistique est une discipline relativement récente, née pour des besoins de la prospection
minière dans les années 50. Elle s’intéresse aux variables régionalisées : Les variables définies
sur un espace géographique donné, qui y présentent une certaine forme d’organisation ou de
structure, mais dont la complexité interdit cependant toute description purement analytique
(exemples : Relief du terrain, champ de température, carte de déformation). Grâce à l’analyse
statistique de l’autocorrélation, la géostatistique permet d’estimer des quantités inconnues à
partir d’un ensemble réduit d’observation. (Wackernagel, 2004).

L’un des fondements les plus essentiels de la géostatistique est l’hypothèses qui régisse la
définition des méthodes, les opérateurs d’estimation et leurs applications. En effet, pour
pouvoir appliquer une inférence statistique à un jeu de données et induire ainsi une
implémentation géostatistique, il faudrait que les données puissent justifier une analyse
statistique des données. Pourtant les données ou de façon générale, le phénomène n’est pas
toujours invariant par translation dans l’espace d’étude ; le plus souvent, il présente une
tendance systématique ou une façon de varier dans l’espace d’une direction à une autre. On
parle alors de phénomène non-stationnaire, et il existe des méthodes très proches des
méthodes développées dans le contexte intrinsèque et stationnaire.

Les outils d’études exploratoires, comme les nuages de valeurs prises par les données le
long des directions de coordonnées sont utiles pour décider de l’opportunité d’une hypothèse
de stationnarité. L’analyse variographique est aussi un moyen de corroborer ou de rejeter une
telle hypothèse (Emery, 2001). La géostatistique est de plus en plus impliquée dans le
domaine géophysique pour le filtrage de données en vue d’une modélisation cartographique.
On peut citer entre autres les travaux de Bourennane (2012), qui utilise le filtrage
géostatistique avec dérive pour réaliser une estimation de l’épaisseur des sols mesurée
ponctuellement sur 12 ha au Nord-Est de Seuilly (France). Il utilise comme dérive dans
l’équation du krigeage des mesures de résistivités et d’intensité de la pente. Dans ces travaux,
l’objectif est de remplacer les valeurs de résistivités et de la pente dans les équations de
krigeage par les valeurs de composantes spatiales qui sont les plus fortement corrélées avec
l’épaisseur du sol. En général, dans ce genre de phénomène, il faut tenir compte les petites
erreurs de prédiction quand la corrélation entre une variable explicative ou auxiliaire et la
variable cible augmente.

13
D’autres travaux comme ceux de (Gay ,2017) réalisent une modélisation par krigeage
ordinaire de la résistivité des sols à l’échelle de micro-parcelle d’essais varié, dans le but de
proposer une méthodologie pour caractériser l’hétérogénéité des sols grâce à cette variable.
Pour cela, une analyse variographique a été effectuée pour chaque voie de mesure, avec
l’estimation du variogramme expérimental, puis son ajustement par un variogramme
théorique.
Dans le cadre de ce travail, nous allons donc examiner deux approches permettant de
traiter les hypothèses de stationnarité dans le sens large et de non-stationnarité dans le sens
strict du terme.

14
Chapitre 2 : Matériels utilisés
et Approche méthodologique

INTRODUCTION
Ce chapitre présente la méthodologie et les matériels utilisés aussi bien sur le terrain qu’en
laboratoire, pour la prospection géophysiques et géotechniques. Dans un premier temps de
présenter les outils informatiques pour la collecte des données et dans un second temps,
l’approche méthodologique ayant concourue à atteindre les objectifs initialement fixés.

15
2.1 . Matériels utilisés Méthodologie de traitement
Le matériel utilisé est subdivisé en deux types : les outils informatiques et matériels de
terrain.
2.1.1 Outils informatiques

Ces outils ont été utilisés pour traitement numériques des données électriques

Logiciels Rôle
Res2Dinvx64 Confection des cartes de pseudo-sections
ArcGIS.10.8. Confection des cartes et habillage des cartes
Google Earth Localisation de la zone d’étude et le traçage
des profils
Excel Analyse et gestion des données géophysiques
et géotechniques (importation, exportation…)
Smart Gis Map Conversion des coordonnées
WinSEV Ressortir les courbes de sondages
Tableau 2: Logiciels utilisés

2.1.2 Matériels de terrain

Les matériels utilisés sur le terrain ont servi à collecter les différentes informations
rencontrées
Tableau 3: Matériels de terrain

Matériels Rôle
Récepteur GPS Géolocalisation et prise des coordonnées
géographiques
Machettes Traçage des layons
Carnet de terrain Prise de notes
Un résistivimètre modèle GEOSYCLE Prise de données électriques
Le décamètre La mesure du profil
48 électrodes et 02 bobines Deux électrodes A et B d’injection du
courant et M et N de mesure de la
différence de potentiel.
Des pinces à électrodes Pour relier les électrodes et les bobines
16
Téléphone portable Prise de clichés

Pénétromètre dynamique

d
Figure 4: a-câbles multiélectrodes ; b- électrodes et massette ; c- résistivimètre et
ordinateur, d-pénétromètre dynamique

2.2 Méthodologie de traitement

Les méthodes de prospections électriques et géotechniques étudient respectivement des


propriétés physiques et mécaniques du sous-sol. Ces méthodes constituent des outils très
appréciables pour la conduite d’un projet de recherche aussi bien pour la détermination de la
reconnaissance du sous-sol.
Dans le cadre de la prospection électrique sur lequel porte cette étude en premier temps,
l’objectif est de mettre en évidence le paramètre résistivité électrique dans le sol par la
méthode de tomographie de résistivité électrique (TRE). Dans un second temps avec la
méthode géotechnique donc le but est de connaitre la résistance dynamique à la pointe dans le
sol par l’essais de pénétromètre dynamique lourd (PDL). Le traitement de ces deux méthodes
permet d’avoir une structure géométrique du sous-sol et également une corrélation entre la
résistivité électrique et la résistance à la pointe du sous-sol en fonction de la profondeur
d’investigation.

17
Ainsi, pour coupler ces méthodes, on fait appel aux outils géostatistiques qui sont entre
autres la une analyse exploratoire, le variogramme et le krigeage.
Les différents modes d’inversion des données électriques et différentes analyses
géostatistiques ainsi que la méthodologie de modélisation seront présenté.
2.2.1 Investigation géophysique

Dans la période du 13 Mai au 06 Juin 2021 quatre profils de tomographie électrique ont été
réalisés aux points de la reconnaissance d’un type de sol dans la localité de Nkometou dans
l’arrondissement d’Obala situé près des cinq points de sondages pénétrométriques (SP1-4,
SP1-6, SP1-6’-1, SP3-2, SP3-3) d’une profondeur de 15m. Les données de tomographies ont
été acquises par le dispositif Wenner-Schlumberger avec un système de mesure composé de
48 électrodes, espacées de 2.5 m, ce qui donne une longueur totale de 120 m par profil. Ces
profils ont été réalisé perpendiculairement à la direction NNE-SSW. L’appareillage employé
est un instrument de marque AMBROGEO.

Figure 5: Schématisation du dispositif Wenner-Schlumberger (Chapellier, Professeur


D. 2000/01).
2.2.2 Investigation géotechnique

Beaucoup de sondages au pénétromètre dynamique lourd ont été réalisés au point des
panneaux TRE01, TRE02, TRE03, TRE04 (figure 13). Ces sondages ont permis de mesurer la
résistance à la pointe des sols, notée Qd. Il s’agit d’un paramètre permettant d’estimer le
comportement mécanique des sols. Le refus des sondages est généralement obtenu pour des

18
valeurs faibles de Qd Cela est caractéristique d’un refus dans les sols argileux, lié au
frottement latéral sur le terrain de tige.
Plusieurs travaux de recherches ont montré que les résultats obtenus dépendent étroitement
du type d’appareillage utilisé. L’attention de la communauté des mécanismes du sol s’est
alors focalisée à standardiser l’appareillage et la procédure d’essai. (BOUAFIA)

Figure 6: Schéma général d’un pénétromètre dynamique lourd (SAMUEL AMAR)

2.3 Démarche géostatistique

Cette partie du travail est consacrée à la présentation théorique et aux différents outils qui
ont conduit à l’estimation des propriétés électriques et mécaniques du sol. Ici, cette analyse
exploratoire sera effectuée sur l’ensemble de données d’une part et de la formulation du
modèle pour chaque propriété d’autre part.

19
2.3.1 Analyse exploratoire

Pour une bonne étude géostatistique, l’analyse exploratoire est très importante. Elle permet
de se familiariser avec les données et d’orienter la prise de décision dans le choix du modèle.
(Isaaks E., 1989). Cette étape préliminaire sera présentée en deux volets : analyse statistique
des données brutes et l’analyse statistique des données après inversion.

2.3.2 Analyse statistique des données brutes

Comme toute analyse statistique, il est important de commencer les travaux par une analyse
exploratoire des données brutes. Elle permet de connaitre la variation la résistivité apparante
et indiquer le choix du modèle (Applied Geostatistics. Oxford University , 1989. ). Elle
permet aussi de faire une corrélation spatiale des résistivités dans la zone d’étude.

2.3.3 Analyse statistique après l’inversion

L’analyse statistique des données de résistivités vraie obtenues après inversion des pseudo-
sections constitue une première approche pour décrire la variabilité des propriétés électriques
(Tableau 11). Les valeurs de résistivités vraies s’étalent de quelques ohms.m à quelques
milliers d’ohm.m. Les résistivités des quatre panneaux présentent une certaine variabilité,
avec des coefficients de variation compris entre 0. 8 et 1.3. Les distributions des valeurs
vraies pour chacun des panneaux restent tout de même relativement uniformes. Cette analyse
statistique ne tient pas compte de la répartition spatiale des données de résistivité vraie. Ainsi,
une analyse vriographique sera conduite afin de décrire la variabilité des propriétés
électriques en y intégrant la régionalisation des données. Cette analyse sera présentée dans le
chapitre 3 et servira de base à la construction d’une tomographie de résistivité électrique.
2.3.4 Formulation du modèle

Pour formuler un modèle au phénomène matérialisé par la variable aléatoire régionalisée,


une bonne acquisition des données est essentielle. En se basant sur les résultats de cette
analyse des données, le type de modèle et de krigeage peut être choisi judicieusement et
l’analyse variographique.

20
2.3.5 Analyse variographique

L’application du krigeage suppose la connaissance de la structure spatiale de la fonction


aléatoire. Cependant, en pratique, celle-ci est rarement connue. L’analyse variographique est
une étape préalable au krigeage qui permet de l’estimer (Baillargeon, 2005). Cette analyse est
en fait l’étude du comportement spatial de la variable régionalisée mise en valeur. Alors dans
ce cadre ou la représentation de la variable régionalisée est stationnaire, on tire une fonction
représentant la dépendance spatiale : le variogramme

Le variogramme ou semivariogramme est définit par la relation suivante :

1
γ ( h )= ∗E ¿ (2) …
2

Cette relation donne la valeur théorique du variogramme. Cependant, dans la nature on ne


dispose que du variogramme expérimental calculé à partir des couples de points et auquel il
faudra ajuster un modèle théorique. Pour une valeur h donnée, on obtient une estimation du
variogramme de γ ( h ) de la manière suivante : soit N ( h ) l’ensemble des couples (x i , x j ) de
sites de mesure tels que x i−x j =h et |N (h)|=Card (N ( h ) ) alors,

1
¿
γ (h)= ∑ ¿¿
2|N (h)| ( x , x ) ∈ N (h )
i j ; (3)

Après le calcul du variogramme expérimental, il sera ajusté par un modèle prédéfinit. Il existe
plusieurs modèles prédéfinis, deux d’entre eux seront présentés en guise d’exemple. Ces
exemples constituent des modèles classiques de variogramme pour processus stationnaire car
ils présentent un palier, ce qui signifie que le semivariogramme est borné et la fonction
aléatoire est donc stationnaire de second ordre. (Xavier, 2001)

Les principes de l’analyse variographique présentés étant en accord avec l’analyse statistique
des données brutes et après l’inversion, les outils présentés sont les suivants : le variogramme
ou le semivariogramme, pour représenter une dépendance spatiale ; et montré comment
estimer et modéliser cette fonction.

21
2.3.6 Le krigeage ordinaire

C’est l’une des méthodes d’estimation donc la moyenne du processus ˂˂ m ˃˃ est


inconnue. Et cette méthode vient de Georges Matheron, il fait référence aux travaux pionniers
de Danie Krige. Le krigeage est une méthode d’interpolation très puissante (FLOCH, 2012).
C’est un estimateur linéaire, sans biais, garantissant le minimum de variance. Il reprend les
principes généraux de l’interpolation par inverse des distances, mais se différencient dans le
choix des pondérateurs, appelés poids de krigeage, qui dépendent :

 Des distances entre les données expérimentales et les points cibles

 Des distances séparant les données entre elles

 De la structure spatiale du phénomène

L’estimateur du krigeage ordinaire est construit tel que :

Avec : Zo* = estimation en un point non prospecté (valeur à estimer)

λ iα = poids de krigeage attribué aux données issues des profils i utilisés lors de
l’estimation
i
Zi (x α ): Valeur connue en un point xi situé dans le voisinage de krigeage

Pour que l’estimateur soit sans biais, il faut imposer la contrainte habituelle :

22
Figure 7: Mise en œuvre géostatistique

Conclusion
Après une bonne méthodologie, les différentes étapes et mise en œuvre géophysique,
géotechnique et géostatistique qui nous permettent de mieux mener notre étude. Le chapitre
suivant aura pour objectif la mise en pratique des différentes étapes incluses dans cette
méthodologie afin de produire les différents résultats et interprétations attendus.

23
Chapitre 3: Résultats et
interprétations

24
Introduction

Le but de ce chapitre est de présenter de manière synthétisée les différents résultats qui ont
conduit au couplage de la prospection électrique et géotechnique de la zone d’étude par la
méthodologie du krigeage ordinaire à partir de la variable résistivité électrique et les
différentes corrélations.

3.1. Description pétrographique


Dans la zone de notre étude, les roches métamorphiques étant dominent la zone d’étude. Les
schistes, les quartzites, et les chloritoschistes sont les plus rencontrées. Mais l’affleurement
étudié est celui des schistes. Roche métamorphique formée en profondeur.

3.1.1. Echantillon prélevé

L’affleurement étudié dans la zone d’étude est un bloc en dôme de schiste, roche
métamorphique formée en profondeur par la pression et la température à partir des roches
préexistantes. Les schistes peuvent présenter des natures différentes (schistes ardoisiers,
schistes chloriteux, talschistes,). Il est de couleur grise-vert à l’œil nu et constitué des
minéraux de quartz, de biotite et une structure grenue, de direction.

Figure 8: Echantillon de schiste

25
3.2. Analyse des données électriques

Les données géophysiques sont issues d’une campagne comportant l’exécution de quatre
profils tomographiques électriques avec une distance de 120m par profil. Ces profils sont
positionnés de part et d’autre de la route nationale no4 fig. (12). Les orientations des profils
géoélectriques ont été dictée en amont par l’implantions des points pénétrométriques. Ceci
pour une étude corrélative avec la géologie et géotechnique de la zone d’étude.

3.2.1. Carte de localisation des profils de mesures

La figure ci-dessous représente la carte de localisation des points de mesure des tomographies
de résistivités électriques, elle a été représentée sur un fond provenant de la base de données
SRTM de la localité de Nkometou.

Légende : Profils

Points de sondage

Figure 9: Carte de localisation des profils


3.2.2. Tomographie de résistivités électriques

La représentation des quatre tomographies de résistivités électriques résulte des valeurs des
résistivités apparentes calculées à partir de la différence de potentiel mesurée aux bornes de

26
deux électrodes de mesure ainsi que de la valeur du courant injecté entre les électrodes
d’injection. Ces profils ont été réalisé par le logiciel Res2Dinv. Ainsi nous avons :

Profil 1 :

Le profil 1 de tomographie électrique exécuté sur le site d’étude est d’une longueur de
120m, la section de résistivité inversée, montre que la plage de résistivité sur ce profil
varie entre (98 et 6861 Ω.m). Ces valeurs permettent de subdiviser le profil en trois
gammes de résistivités à savoir :

 Les résistivités faibles (338Ω.m˃Rho) ;


 Les résistivités moyennes (338Ω.m˂Rho˂2038Ω.m) ;
 Les résistivités élevées (2038Ω.m˂Rho)

Une formation de gammes de résistivité faible (338Ω.m˃Rho) qu’on retrouve dans deux


zones. Premièrement en surface d’une profondeur de 3 m et plus loin en profondeur dans
le sol à 17 m de profondeur, cette gamme de faible résistivité serait probablement la
présence d’un aquifère. Cela est démontré par l’abaque de résistivité électrique dans
l’annexe. Après la formation de gammes de résistivité moyenne, celle-ci explique la faible
résistivité et la forme de ces zones de faible résistivité peut traduire la présence de nappe
perchée ou de zones d’écoulement préférentiel. Ensuite une gamme de résistivité moyenne
(330 à 2038 Ω.m) d’une profondeur de 6m. L’étude géologique de la zone est une
formation enveloppée par une autre moins résistante. En fin une dernière gamme de
résistivités élevées (2038Ω.m˂Rho), qui est recouverte par une formation moins
résistante. On peut donc dire que la résistivité élevée est due à la nature du sol plus
résistant de la zone d’étude. Cette gamme est caractérisée par une alternance de zone
résistante et de zone conductrice.

27
Légende :

Couches résistives

Couches moins résistives

Figure 10: Panneau de résistivité du profil 1


Profil 2 :

Dans le second profil, trois répartitions de gammes de résistivités électriques sont


comprises entre (33.3 à 2712 Ω.m). Ces gammes sont répartie de la manière suivante :

 Les résistivités faibles (33.3Ω.m˃Rho) ;


 Les résistivités moyennes (98Ω.m˂Rho˂771Ω.m) ;
 Les résistivités élevées (771Ω.m˂Rho)

Une faible (33.3Ω.m˃Rho) qui se trouve en profondeur, on peut donc dire dans la zone
d’étude la zone d’écoulement est préférentiel. La résistivité moyenne
(98Ω.m˂Rho˂771Ω.m) donc cette formation se trouve de part et d’autre du profil. La
dernière formation de gammes de résistivités (771Ω.m˂Rho). L’étude géologique de la
zone permet de dire que la partie plus conductrice est dans le substratum. On observe
aussi de part et d’autre les zone de forte résistivité justifiant les roches moins conductrices
et aussi de la présence d’une couche de sol latéritique.

28
Légende :

Couches résistives

Couches moins résistives


Figure 11: Panneau de résistivité électrique du profil 2
Profil 3 :

Le troisième profil présente trois gammes de résistivités comprises entre (0.035 à 16253) à
savoir :

 Les résistivités faibles (0,035Ω.m˃Rho) ;


 Les résistivités moyennes (0,035Ω. m˂Rho˂88.3Ω.m) ;
 Les résistivités élevées (88.3Ω.m˂Rho)

Ainsi, la première gamme de résistivité étant très faible (0,035Ω.m˃Rho), celle-ci


n’apparait presque pas. La formation de gammes de résistivités moyennes
(0,035Ω.m˂Rho˂88,3Ω.m). Cette formation recouverte par une couche de forte
résistivité. En fin la formation de gammes de résistivités élevées (88,3Ω.m˂Rho). La forte
présence de résistivité dans ce profil montre la faible résistance du sol.

29
Profil 4

Légende :
Zones plus résistantes
Zones de moyenne résistivité
Figure 12: Panneau de résistivité du profil 3
Profil 4 :

Le profil ci-dessous fait apparaitre trois différentes gammes de résistivités à savoir :

 Les résistivités faibles (9. 76Ω.m˃Rho) ;


 Les résistivités moyennes (9.76Ω. m˂Rho˂2269Ω.m) ;
 Les résistivités élevées (2269Ω.m˂Rho)

Ces gammes sont telles qu’il suit : la petite gamme (86,3Ω.m˃Rho), cette gamme on la
retrouve au milieu du profil à moins de 1m de profondeur. Ensuite, nous avons une
gamme moyenne (86,3Ω. m˂Rho˂2269Ω.m). Cette gamme représente la couche qui
recouvre les deux autres couches. C’est-à-dire qu’on la retrouve sur tout le profil et plus
concentrée à partir de la soixandisième électrode. La dernière gamme de résistivité élevée
(2269Ω.m˂Rho) plus concentrée dans l’extrême gauche du profil. Cette gamme de
résistivité élevée fait preuve d’une zone plus résistive d’après les différentes couches de
sol qu’on retrouve dans ce site d’étude.

30
Zones de faible résistance

Zones résistantes

Figure 13: Panneau de résistivité électrique du profil 4


3.2.3. Courbes de sondages électriques

Lors de l’exécution d’un sondage électrique on recherche comment varie, en un point


donné de la surface, la résistivité du sous-sol à la verticale. (Chapellier, 2000/01)

Profil 1 et 2 :

Dans ces profils, les sondages géoélectriques ont été réalisées aux bornes de chaque point du
pénétromètre dynamique lourd afin de rechercher comment varie en un point donner de la
surface la résistivité du sous-sol à la verticale et observer la variation ponctuelle des
résistivités en profondeur. Ces sondages ont été réalisés à plusieurs niveaux du sous-sol. Les
courbes de sondages obtenues ont les paramètres de résistivités (Rho), d’épaisseur (h), et de
profondeur (d).

Dans le premier sondage (a), on note la présence de quatre gammes de résistivités renvoyant
à quatre couches de terrain. Ces gammes ont des résistivités et des profondeurs respectives de
la surface vers le substratum : la première formation a une résistivité 769 Ω.m et d’épaisseur
0,038m, suivi d’une résistivité 356 Ω.m et d’épaisseur 3,89m ensuite la couche de résistivité
1125Ω.m et de profondeur 34.8m, et la dernière couche a une résistivité 2718Ω et une
profondeur indéterminée.

Dans le deuxième sondage(b), on a quatre gammes de résistivités qui renvoient à quatre


couches de terrain dont les résistivités sont présentées de la surface vers la profondeur. On

31
distingue la résistivité 219Ω.m avec une profondeur de 1,08m, suivi d’une résistivité de 42,3
avec une profondeur de 2,42m, ensuite nous avons une résistivité 397Ω.m avec une
profondeur de 90,4m, et une dernière couche de résistivité 650Ω.m avec une profondeur
indéterminée.

Figure 14: Sondage électrique sur le SPDL1(a et b)


Profil 3 :

Sur le profil 3, deux sondages ont été réalisé aux points SPDL (2 et 3). On note 6 et 5 gammes
de résistivités renvoyant à 6 et 5 couches de terrain.

Sondage(a) : Six (06) couches ont été présenté de la surface vers la profondeur on a : 309 avec
une épaisseur 0,728m, suivi de la gamme de 2958Ω.m avec pour épaisseur 1,68m, la
troisième couche a une résistivité 178Ω.m et de profondeur 3,75m, la quatrième a une
résistivité de 800Ω.m et de profondeur de 8,12m, ensuite une résistivité de 416Ω.m et
d’épaisseur 36,2m, en fin une résistivité de 899Ω.m avec une profondeur indéterminée.

Dans le sondage (b) on a 5 couches donc les résistivités des différentes couches sont
identifiées de la surface vers la profondeur, on a : la première couche de résistivité 342Ω.m de
profondeur 0,5475m, suivi de la deuxième couche de résistivité 5487Ω.m d’épaisseur 1,2m, il
y a aussi la couche de résistivité 625Ω.m de profondeur 12,6m, la couche de résistivité
176Ω.m et d’épaisseur 12,6m enfin une résistivité 1072Ω.m.

32
Figure 15: Sondage électrique sur SPDL3 (a et b)
Profil4 :

Il a été effectué sur les bornes de SPDL (4 et 5) donc quatre gammes ont été identifiées sur les
deux sondages.

Sondage (a), on a la première gamme de résistivité 769Ω.m et une de profondeur de


0,038m, suivi d’une résistivité 356Ω.m de profondeur 3,89m, ensuite la résistivité 1125Ω.m
d’une profondeur de 34,8m et enfin une résistivité 2710Ω.m d’épaisseur indéterminée.

Le sondage (b), on compte quatre couches de résistivités électriques parmi lesquelles : la


résistivité 219Ω.m de profondeur 1,08m, ensuite on a la gamme 42,3Ω.m d’épaisseur de
2,42m, suivi d’une résistivité 397Ω.m de profondeur de 90,4m et en fin une gamme de
650Ω.m et d’une profondeur indéterminée.

33
Figure 16: Sondage électrique sur SPDL4

3.2.4. Logs litho-géoélectriques

La réalisation de ces logs litho-géoélectriques est fonction des différentes interprétations des
pseudo-sections, des courbes lithologiques, des différentes informations géologiques
recueillies sur le terrain et des abaques des valeurs de résistivité des matériaux géologiques.
Ces logs litho-géoélectricité permettent de réaliser une probable disposition lithologique à
chaque point de sondage. Quatre logs ont été réalisé :

Profil 1 et 2:

Trois couches ont été identifié dans le SE1 et les couches rencontrées sont les
suivantes : l’argile, schistes seins et le schiste argileux. Ces coches ont été déterminées grâce
à l’abaque des valeurs de résistivité. Dans le SE2, les différentes couches rencontrées sont les
suivantes : schiste argileux, l’argile et le schiste sein. La formation du schiste dans la zone
d’étude étant plus abondante, ceci serait à l’origine des fortes résistivités.

(b)
(a)
Figure 17: (a)Logs-géoélectriques SE1 et (b) logs-géoélectriques SE2

34
Profil 3 et 4 :

Dans le SE3 quatre couches ont été identifié parmi lesquelles : le granite altéré, l’argile, le
schiste sein et le calcaire. Alors que dans le SE4 la géologie de la zone sondée et en utilisant
l’abaque des valeurs de résistivité présente trois couches à savoir : le schiste, l’eau de source
et les schistes seins. Mais, le substratum de la parcelle fait preuve d’une résistance grâce aux
schistes seins.

(d)
( c)
Figure 18: (c) Logs-géoélectriques SE3 et (d) logs-géoélectrique SE4

3.3. Sondage au pénétromètre dynamique lourd


Lors de la réalisation d’un sondage au pénétromètre dynamique, une sonde de mesure en acier
est enfoncée dans le sol au moyen d’une masse tombante qu’on laisse tomer de manière
répétée à partir d’une certaine hauteur. Le nombre de coups qui est nécessaire pour une
opération définie est alors enregistré. Le dispositif pour l’essai de pénétration, comprenant un
train de tiges se déterminant par une pointe conique et permettent de déterminer les
caractéristiques mécaniques des sols.

3.3.1. Résultats des sondages au pénétromètre lourd


Le paramètre étudié dans ce travail est celui de la résistance dynamique en pointe du sol.
Celui-ci s’obtient à partir du calcul de la formule des hollandais. Le tableau récapitulatif
suivant n’est qu’un résumé des profondeurs des refus des résistances de pointes de chaque

35
sondage. La suite des résultats est disponible dans l’annexe 3 sous forme de tableau et de
pénétrogramme.

Tableau 4: Résultats des résistances de pointe obtenues au pénétromètre dynamique lourd

La résistance dynamique de pointe (daN/Cm2)


  SPDL1 SPDL2 SPDL3 SPDL4 SPDL5
Profondeurs des Refus(m) 1,3 14,7 14,7 7,7 12,5
3.3.2. Analyse des résultats au pénétromètre dynamique lourd

La reconnaissance du sol au sondage pénétrométrique dynamique lourd et à l’essai au


pressiomètre présente pour des profondeurs prises par pas de 2 mètres, des différentes valeurs
de résistances dynamique de pointes ainsi les pressions limites illustrées aux tableaux 1, 2, 3,
4. Ces deux contraintes exprimées en daN/cm2 ou MPa permettent de déterminer et de
délimiter les différents niveaux de couches de sol investigué. En appliquant le rapport entre la
résistance dynamique de pointe trouvé au pénétromètre dynamique de type B et la pression
limite trouvée au pressiomètre de Ménard, les différentes couches de sols traversées peuvent
être classées suivant différentes natures comme indiqué dans l’abaque 1 de classification des
sols (Samuel AMAR, 1990).

36
Tableau 5: Corrélation du rapport Qd/Pl 1(a) et Corrélation du rapport Qd/Pl2(b)

a b

37
Tableau 6: Corrélation du rapport Qd/Pl3(c) et Corrélation du rapport Qd/Pl4(d)

c d

Tableau 7: Abaque1 de la classification du sol

Tableau 8: Abaque2 pour l’identification des différentes couches de sol (SAMUEL AMAR)

38
L’utilisation de abaques ci-dessus ont permis de classifier les différentes couches de sol
suivant le rapport entre la résistance dynamique de pointe et la pression limite. Quatre classes
sont définies suivant la nature du sol, l’argile étant la couche la plus fréquente et qui varie
selon les différentes valeurs de la résistance. Il en ressort pour le tableau 1 que les
profondeurs de 6m, 8m et 12 m, on a des argiles et des limons ; la profondeur 14 m est
constituée d’une couche d’argiles et limons surconsolidés ; les profondeurs de 2 m et 10 m
présentent les sables et graviers. Toutes ces interprétations se justifient par l’abaque (Tableau
7).

Dans le tableau 2, plusieurs couches sont présentées selon leurs différentes profondeurs
parmi lesquelles : 2 m, 4 m ,6 m, 8 m 10 m et 14 m. L’argiles et limons sont suconsolidés.

Le tableau 3 par contre présente les couches de profondeur :10 m et 14m, et correspondent


aux couches d’argile et limons, ensuite les profondeurs de 2 m, 6m, 8 m et 12 m la couche
présentée dans cet abaque est argile et limon surconsolidés. Les profondeurs de 4m sont des
couches qui correspondent à celles d’une couche qui n’a pas été identifiée au Laboratoire.

Le dernier tableau présente une seule couche qui est l’argile et le limon surconsolidés. La
présente une seule couche qui se justifie par le refus total du pénétromètre à 6 m de
profondeur.

Le sondage pénétrométrique et pressiométrique ont permis de façon ponctuelle de délimiter


d’identifier la nature et le nombre de couches de sols.

Les résultats de ces sondages présentent les coupes lithologiques ci-dessous :

 SPDL1 :

39
Figure 19: Coupe lithologique sur le sondage à la tarière mécanique 1
Le premier point de sondage SPDL1 permet d’avoir une argile sableuse jaunatre de 0,15
m à 0,80m de profondeur après la couche de terre végétale et de 0,80 à 1,10 m. On
remarque que les graves quartzeuses ont une résistance dynamique de pointe très élevée
933 ;47 daN/cm2, ici on observe une croissance exponentielle de la courbe
(pénétrogramme) présentée dans l’annexe 1, cela se justifie par la fiche de l’abaque.

 Le SPDL 2 :

0,00 Terre végétale


0,10
Argile jaunâtre
1,40
Grave
latéritique
argileuse
jauntâre
3,80

Couche de
matériau
inconnu

15,00

Figure 20: Coupe lithologique sur le sondage à la tarière mécanique


1
La coupe
lithologique de ce sondage montre que le sol est constitué de plusieurs couches en
fonction de leur résistance dynamique de pointe à savoir : de 0,2 m à 1,18m la courbe de

40
résistance décroit respectivement de 80,45daN/cm 2 à 40,94daN/cm2, caractéristique aux
argiles jaunâtres qui ont une faible résistance de pointe. Ensuite, on observe une légère
croissance de pointe caractéristique aux graves latéritiques des argiles jaunâtres. De 3m à
14m de profondeur nous constatons une variation de résistance dynamique de pointe en
dents de scie. Cela peut se justifier que le sol n’est pas homogène.

 Le SPDL3 : 0,00 Terre végétale


0,15
Argile jaunâtre
0,80

Grave latéritique argileuse


jaunâtre
1,40

Cuirasse

Figure 21: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique du profil


3
Le troisième point de sondage présente quatre couches lithologiques plus résistantes, donc de
la terre végétale jusqu’à la couche de cuirasse. Le calcul de la résistance sur cet essai en
utilisant la formule des hollandais montre qu’à 0.2 m de profondeur nous avons une résistance
très élevée de 107,26, mais celle-ci commence à décroitre jusqu’à 1,6 m de profondeur. La
variation de résistance serait dû aux différentes couches du sol donc les cuirasses sont à
l’origine de cette variation, car ces cuirasses ont conduit au refus total de l’essai à 14,6m de
profondeur.

STm1 au droit du
0,10
SPDL1
0,00 Terre végétale
 Le SPDL4:
Argile jaunâtre
1,40
Grave
latéritique
argileuse
jauntâre
3,80
Couche de
matériau
inconnu
15,00
Figure 22: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique du profil 4

41
Les résultats des sondages présentent différentes couches de sol en fonction de leur résistance
dynamique de pointe. En effet, la courbe de résistance croit de 0,2 m à 2,4m de profondeur
respectivement aux valeurs de résistances 26,82daN/cm2 et 67,99 daN/cm2, caractéristique
aux graves latéritiques. Ensuite, la différenciation des couches de sol hétérogène observée
jusqu’à 7,6 m de profondeur. A 7,63 m de profondeur on observe un brusque changement de
la courbe qui conduit une fois à l’arrêt de l’essai en autre terme un refus total d’une résistance
de 1815,29daN/cm2, caractéristique aux cuirasses latéritiques.

 Le SPDL5 : 0,00
Terre végétale
0,15
Argile jaunâtre
0,80

Grave latéritique
1,40 argileuse jaunâtre

Cuirasse

Figure 23: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique

3.4. Corrélation des méthodes géophysiques et géotechniques


La géophysique et la géotechnique sont deux disciplines des géosciences appliquées souvent
utilisées pour la reconnaissance des sols. Les travaux de Cosenza, et al. (2006) montrent une
bonne corrélation qualitative entre essais pénétrométriques et tomographies de résistivités
électriques dans un contexte géologique bien défini. Mais cette étude ne montre pas de
corrélation quantitative entre ces deux disciplines. Ainsi, pour mieux faire cette corrélation
nous présenterons d’une part des résultats de l’investigation par tomographie électrique, une
analyse conjointe de ces deux disciplines et d’autre part l’apport de la géostatistique pour
l’analyse conjointe des données.

3.1 Résultats de l’investigation par tomographie électrique


Quatre profils tomographiques ont été réalisé sur les points de sondages au pénétromètre
dynamique lourd. Ces points sont représentés comme suit :

Profil 1 et 2 :

Refus à 1.6m

42
SPDL1

Figure 24: Section de profil tomographique 1 sur le SPDL1 Refus à 1.6m

SPDL1

Figure 25: Section de profil tomographique 2 sur le SPDL1


Deux profils ont été réalisé sur le premier sondage au pénétromètre dynamique lourd 1 (Fig
26), les deux profils ont été effectué parallèlement entre eux et perpendiculaire à la direction
majeure des linéaments de la zone d’étude NNE -SSW avec une équidistance de 10m entre les
deux premiers profils. Les valeurs de la résistivité du profil 1 varient sur un large intervalle :
la plus petite gamme est 98 ohm.m et la plus grande gamme de résistivité 6861 ohm.m. Dans
le profil 2, on a une valeur minimale de résistivité 33.3 ohm.m et une maximale de résistivité
2712 ohm.m. Le refus à 1.6m de profondeur provient de la zone ou la résistivité est très
élevée. Cela peut se justifier par le fait qu’à une résistivité très élevée le sol devient résistant,
plus consolidé. L’abaque de résistivité présenté dans l’annexe est la preuve du refus du

43
pénétromètre à 1.6 m. Car la résistivité élevée dans le sol montre la présence d’une roche
métamorphique ou ignée non altérée. La zone d’étude étant métamorphique, l’essai
pénétrométrique a été influencé par la géologie de la zone d’étude.

Profil 3 :

Refus à 14.63m
Refus à 14.83m
SPDL3 SPDL2

Figure 26: Section du profil de tomographie électrique 3 sur le SPDL2 et 3


Ce profil a été effectué sur les deux points de sondage pénétrométrique 2 et 3, d’une
longueur de 120m. La section de résistivité inversée, montre que la plage de résistivité sur ce
profil varie entre 0.0002 ohm et 16253 ohm.m. Les deux points de sondage pénétrométriques
ont été effectué sur des zones moins résistantes. Dans le SPDL3 entre 4m à 8m de profondeur
l’essai a traversé une couche résistante. Ceci peut s’expliquer du fait que le sol n’est pas
homogène par tout. Cette hétérogénéité du sol est l’un des facteurs qui influence l’essai au
pénétromètre dynamique lourd. Le profil ci-dessus a un substratum plus résistant dans sa
partie Ouest. Mais à l’Est du profil, on rencontre un bloc résistant entre 1m et 10m de
profondeur. Ce bloc rocheux ou bien une argile compacte peut toujours influencer les
résultats de l’essai pénétrométrique.

Profil 4 :

44
Refus à 12.43m
Refus à 7.63m
SPDL4 SPDL3

Figure 27: Section du profil de tomographie électrique sur les deux sondages du pénétromètre
4 te 5
Le profil ci-dessus a été effectué sur deux points de sondage pénétromètrique 4 et 5, d’une
longueur de 120m. Cette section de résistivité électrique montre trois gammes de résistivité
électrique comprises entre 9,76 ohm.m à 20061 ohm.m : une faible gamme de résistivité de
9,76 ohm.m à 86,3 ohm.m. L’arrêt de ses deux essais à 7m et 12m de profondeur montre
qu’ils ont été effectués sur les sols plus résistants.

3.2 Combinaison des deux méthodes de reconnaissances


3.4.2.1. Analyse conjointes des données géophysiques et géotechniques
Cette analyse conjointe des données a pour but d’établir un lien entre les deux grandeurs
que sont la résistivité(rho) et la résistance dynamique en pointe(qd). On sait néanmoins que
les paramètres mesurés dans ces deux méthodes ne sont pas directement liés entre eux, car ils
apportent juste des informations sur des phénomènes physiques différents. A titre d’exemple
un matériau électriquement résistif n’est pas nécessairement résistant mécaniquement. On
peut encore noter que les données de résistivités vraies sont obtenues après inversion des
données de résistivités apparentes. Le tableau (9) présente les différents paramètres entre ces
deux disciplines.

Tableau 9: Comparatif entre géophysique te géotechnique

Tomographie de résistivité Essai au pénétromètre


électrique (TRE) dynamique lourd (PDL)

45
(Géophysique) (Géotechnique)

Propriétés mesurées Physique Mécanique

Résistivité électrique Résistance à la pointe

Représentativité de la Propre à un volume Ponctuelle (ou continue sur


mesure une verticale)

Type de mesure Non destructive Destructive

3.4.2.2. Apport de la géostatistique pour l’analyse conjointe des données


D’après de nombreuses études, il a été montré que la géostatistique est un bon outil pour le
traitement des données électriques. Le krigeage sera réutilisé pour estimer les résistivités
électriques aux points des pénétromètres avec le même pas d’échantillonnage que les
pénétrogramme.

3.4.2.3. Corrélation des signaux électriques et mécaniques


L’étude comparative entre les signaux électriques et mécaniques apporte des informations
complémentaires pour établir un lien entre la résistivité électrique et la résistance dynamique
de pointe. Ici le signal du pénétromètre est lissé par couche de 20 cm avec une moyenne
mobile pondérée (les pondérateurs sont identiques à ceux évoqués précédemment). Le lissage
permet de faire ressortir les valeurs importantes de Qd (résistance dynamique) et de filtrer la
variabilité à courte distance. Par contre les signaux électriques construits par krigeage
présentent un effet de lissage mais permettent néanmoins d’identifier des zones de variations
de propriété électrique. Les valeurs de Qd sont calculées pour déterminer la moyenne, alors
que les propriétés électriques sont estimées par krigeage (rho estimé par krigeage et Qd
moyenne). D’après le principe de lissage (Moving weighted average graduation using kernel
estimation, Insurance : Mathematics and Economics,, 1993). (Bonmieux, 2017). Les figures
(29 et 30) ci-dessous présentent des signaux des deux paramètres

46
Figure 28: Sondage ponctuel du PDL et SE

SPDL2 et SE Graphe 3
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 0
0 100 200 300 400 500 600
-1
-1
Profondeur

-2 -2
Profondeur

-3 -3

-4 -4

-5
-5
-6
-6
Rho et Résistence
RHO et qd Rho
Résis-
tance Rho Résistance

Figure 29: Sondage ponctuel du PDL2 et SE3

La variation des propriétés mécanique ne semble pas être totalement indépendante des
propriétés électriques, car on remarque par exemple que la résistivité diminue avec la
résistance en pointe sur le sondage SPDL1 de 0,2 à 1m de profondeur et sur le SPDL3 de 1m
à 2,5m de profondeur. Ce comportement conjoint des deux propriétés ne s’observe pas sur
tous les profils. Mais dans d’autres profil, on remarque que plus la résistivité augment plus la

47
résistance diminue les pics des deux profils sont opposés. Mais certaines observations
montrent que les signaux électriques et mécaniques ne sont pas totalement indépendants, on
remarque certaines variations des propriétés mécaniques ne sortent sur les propriétés
électriques. Sur ces deux observations on peut dire qu’il n’y a pas un lien direct entre les deux
propriétés (qd et rho). Cela pourrait s’expliquer par le fait que les mesures au pénétromètre
peuvent être impactées par certains éléments comme des petits blocs rocheux. Alors que les
mesures électriques ont une grande résolution pour identifier ces éléments.

De plus, les deux paramètres lorsqu’ils sont pris dans les mêmes profondeurs présentent des
aspects très corrélatifs. Plus la résistivité est faible moins est la valeur de la résistance
dynamique de pointe. Alors la (figure 30) montre la répartition de la résistivité en fonction de
la profondeur.

0 100 200 300 400 500 600


0

6
Profondeur

8
Résistivité

10

12

14

16

Résistivité

Figure 30: Courbe de résistivité en fonction de la profondeur du profil 2


Dans la (figure 31), la résistance de pointe varie en fonction de la profondeur du sol. Cette
variation explique de la faite que le sol n’est pas homogène.

48
0 20 40 60 80 100 120 140 160
0

6
Profondeur

8
Résistance

10

12

14

16

Résistance

Figure 31: Courbe de la résistance en fonction de la profondeur sur le profil 2


L’analyse de la (figure 32) ressort dans les deux premiers mètres de profondeur une
croissance rapide des deux grandeurs mesurées à savoir la résistivité électrique (courbe en
orange) et la résistance dynamique (courbe en bleu). Cette croissance pourrait être justifier
par la présence de la couche végétale. Immédiatement après les deux mètres de profondeur,
on remarque que la résistivité électrique atteint son pic et présente une évolution quasi-
constante sur toute la profondeur. La courbe de résistance quant à elle présente une
décroissance rapide avant de se stabiliser. L’information qu’on pourrait tirée de cette analyse
est que plus la résistivité électrique croit plus la résistance dynamique croit.

49
Résistivité
0 100 200 300 400 500 600
0

6
Profondeur

10 Résistance
Résistivité
12

14

16
0 100 200 300 400 500 600

Résistance

Figure 32: Courbe des deux paramètres en fonctions de la profondeur sur le profil 2

3.3Approche géostatistique sur les données électriques


Comme décrit dans le chapitre 1, les mesures effectuées avec le matériel de TRE
correspondent à 80% à une réponse des sols présents entre 0 et 23m de profondeur, les sols en
deça de 23m représentent donc 20% de la réponse. La profondeur d’investigation des TRE
dans notre étude est fonction de la profondeur limite de l’étude géotechnique par sondage au
pénétromètre dynamique lourd. L’étude statistique des TRE en deça de 2m de profondeur est
géolectriquement homogène. Ainsi, les variations des propriétés physiques du sous-sol dans la
tranche de sol 0-2m, on utilise la géostatistique, reposant sur une étude de l’évolution de la
variance en fonction de la distance entre deux points de mesure. Cette étude permet de
montrer les tendances et l’organisation spatiale des propriétés physiques du sous-sol.
L’analyse variographique (respectivement la carte variographique à la profondeur 3m) est
focalisée sur les quatre profils de la parcelle d’étude. Les varigrammes expérimentaux des
résistivités apparentes sont calculés pour dans toutes les directions en tenant compte
uniquement des distances selon la norme du vecteur h.

L’analyse exploratoire est très importante, elle permet de se familiariser avec les données
et oriente la prise de décision dans le choix du modèle. Cette étape préliminaire sera présentée
50
en deux volets : analyse statistique des données brutes et l’analyse statistique des données
après l’inversion. Les tableaux (10 et 11) présentent les résultats obtenus.

Tableau 10: Analyse statistique des données brutes

TRE 01 TRE 02 TRE 03 TRE 04


Nombre de valeur 847 847 360 360
Minimum rho 114 28 36 36
Maximum rho 1177 1081 2424 2424
Moyenne 415 337 990 990

Médiane 399 312 893 893

Ecart-type 139 155 476 476

Coefficient de variation 0.3346256 0.4595042 0.480499 0.480499

Tableau 11: Analyse statistique après l’inversion

TRE 01 TRE 02 TRE 03 TRE 04 4


Profils
Nombre de valeur 847 847 360 847 2901
Minimum 121 33.4 0 15.9 0
Maximum 2829 2833 16703 49529 49529
Moyenne 448 359 9097 1201 2776
Médiane 400 313 5000 925
Ecart-type 409 355 12422 1010 26494
Coefficient de 0.91330342 0.98861057 1.3655 0.84080278 10
variation

On remarque que l’organisation de la résistivité sur le (tableau 11) qui entraine une
augmentation des effectifs de mesures de résistivité mais ceci n’affecte pas de façon
significative les paramètres de position (minimum, maximum et Moyenne) et les paramètres
de dispersion (CV et écart-type) que ce soit avant ou après le traitement sur les tableaux.
Ensuite, la remarque faite sur les données est qu’elles ne sont pas dispersées ou bien n’ont pas

51
d’erreur ceci s’explique par le fait que l’écart-type est inférieur à la moyenne (écart-type= 409
˂ à la Moyenne= 448).

3.4 Histogramme et statistique de base

L’histogramme de résistivité électrique montre une distribution plus ou moins symétrique


avec deux sous-régions bien définies. La présence des sous-régions associées aux
changements brusques des valeurs de la résistivité peut trouver une explication au sein de la
géologie de la zone d’étude.

(a)

Figure 33: Hitogramme de résistivité électrique (a) profil 1

52
(b)

Figure 34: Hitogramme de résistivité électrique (b) profil 2

(c)

Figure 35: Histogramme de résistivité électrique (c) profil 3

53
(d)

Figure 36: Histogramme de résistivité électrique(d) profil 4


De plus, dans les quatre histogrammes les paramètres importants utilisés sont les suivant :
moyenne et médiane. Dans l’histogramme(a), la moyenne est de 883,59 et la médiane 813.
Dans ce cas la distribution est symétrique, car la médiane se rapproche de la moyenne.
L’histogramme (b) présente une moyenne de 360,66 et une médiane de 351,94. Ici la médiane
est toujours proche de la moyenne d’où cet histogramme suit une loi normale ou bien
gaussienne. L’histogramme (c) suit également une loi normale car la médiane se rapproche de
la moyenne, c’est-à-dire la moyenne égale à 873,05 et une médiane de 812,4. Le dernier
histogramme (d) a une moyenne de 883,59 et une médiane de 813,15 ce qui traduit une
symétrie donc il suit une loi gaussienne.

3.5 Analyse variographique

L’analyse variographique permet d’identifier et de confirmer deux structures spatiales


évoluant en moyenne entre 883,59 et 360,66 des profils (a,b) et 873,05 et 883,59 des profils
(c,d). Cette analyse variographique simultannée des quatre semi-variogramme illustré dans
l’ordre (a), (b), (c) et (d), témoigne la grande variabilité spatiale de résistivité des quatre
profils tomographiques de la zone d’étude et d’en tirer des conclusions suivantes :
54
 Les variogrammes (a) et (b) modélisés selon les profils géoélectricités (1) et (3)
orienté dans les directions E-W et NW-SE, permet clairement d’identifier une
similiarité de structures justifier par des portées quasi identiques 5,8416 et 6,4548
 Les variogrammes (c) et (d) modélisés selon les profils géoélectricités (2) et (4)
orientés dans les directions E-W et NE-SW nous permis d’identifier une similarité
de structures justifier par des portées identiques (9,349), d’effet de pépites
identiques (2,19).

Figure 37: Carte variographique(a) profil1

55
Figure 38: Carte variographique (b) profil 2

Figure 39: Carte varioographique (c) profil 3

56
Figure 40: Carte variographique (d) profil 4
La carte variographique des résistivités apparentes montre une forte anisotropie avec une
forte croissance de la variance dans la direction NNE -SSW (N22,5°) (Vallerie, 1973). Ceci
est aussi démontré par (Emery, Janvier 2001), sur les propriétés qui caractérisent un
phénomène qui s’étend avantage dans certaines directions. Les plus faibles variances sont
observables dans la direction N60°. Cette direction est corrélée à la géologie de la zone
d’étude. L’analyse variographique permet d’étudier la corrélation spatiale des résistivités
reparties dans la zone d’étude. Elle permet également d’avoir une idée générale sur la
variabilité spatiale de la résistivité électrique à l’intérieure de la zone d’étude. Ainsi, cette
étude consistera à établir une carte variographique de la zone d’étude afin de savoir les zones
plus conductrices de courant continu. Cet outil nous a permis d’examiner la corrélation
spatiale des données de toutes les directions de l’espace.

57
NNW N
NNE

W
E

SSW

SSE
S
Figure 41: Carte variographique
Les valeurs de résistivité varient entre 0 à 4.4215.10 6 Ω.m. On observe une anaisotropie dans
la direction N022°E, ce qui traduit la direction majeure NNE -SSW des linéaments dans la
zonne d’étude. Cette carte variographique allant dans le meme sens que la direction des
couches de la zone d’étude. Cette direction des linéaments permet de confimer l’hypotèse
géologique de départ selon laquelle les formations géologiques présentés dans notre parcelle
d’étude, (Ntep, 2001).

Le variogramme suivant est un semi-variogramme, il illustre l’auto-corrélation spatiale des


points d’échantionnage mesuré. Le modèle du variogramme est exponentiel avec pour
paramètres effet de pépite, la composante sphérique est de 0,449 Ω.m et la portée.

58
Figure 42: Carte de krigeage profil 2

59
Figure 43: Carte de krigeage profil 4

Le résultat de ces cartes permet de voir la spatialisation de la résistivité dans le sol. Ainsi, on
note une distribution de gammes de résistivités qui varie selon l’hétérogénéité du sol. Le sol
ici présente plusieurs couches, donc la plage de résistivité dans ces profils varie entre 249Ω.m

60
et 1392Ω.m. Dans ces profils on a fait le tri à trois mètres de profondeur ceci dans but de
mieux comprendre la distribution et la variation de la résistivité dans le sol. Alors, il en
ressort que le sol dans la parcelle de terrain investiguée est de nature hétérogène et présente
de fortes gammes de résistivités dans la partie Nord des deux profils présents. La résistance
du sol dans cette partie justifie la présence des différentes roches dans la localité de la zone
d’étude.

Les résultats obtenus à la suite des interprétations des données de terrain. Ces données
géophysiques et géotechniques sont bien acquises d’une part aux techniques utilisées pour le
traitement de ces derniers, et d’autre part aux contraintes utilisées dans le choix des
paramètres géologiques, physiques et mécaniques dans l’élaboration du modèle. Il sera
question dans cette partie de justifier la validation des résultats obtenus puis les différentes
corrélations entre la géologie de la zone avec les deux propriétés physiques et mécaniques et
une corrélation entre les propretés physiques et mécaniques du sol.

3.5.1 Validation des résultats

Les résultats de la présente investigation géophysique et géotechnique dépendent de


l’approche méthodologique utilisée tant dans l’acquisition que dans le traitement desdites
données. Il est aussi important de noter que la fiabilité des conclusions dépend principalement
de la précision avec laquelle les résultats ont été obtenus. L’investigation géophysique a été
faite à partir d’un résistivimètre GEOSYCLE, tandis que l’investigation géotechnique a été
réalisée à partir d’un pénétromètre dynamique lourd et des articles donc les auteurs sont cités
tout au long de ce mémoire. Cette analyse a donnée des résultats satisfaisants et a confirmé la
fiabilité des différentes opérations mathématiques utilisées.

3.6 Corrélation des résultats géophysiques et le contexte géologique local

Les principaux résultats obtenus permettent de mettre en évidence les différentes formations
géologiques en profondeur dans la zone d’étude. La résistivité étant le paramètre efficace
pour la détermination de l’homogénéité du terrain, Ainsi, les pseudo-sections de résistivités
ont permis d’identifier trois gammes de résistivités, à savoir les gammes de faibles résistivités
zone conductrice correspondant à la couleur bleue. Cette zone conductrice correspond
probablement à des matériaux comportant des débris et des produits d’altération argileux. Les
basses résistivités peuvent aussi indiquer la saturation en eau. Ensuite, on a les résistivités
moyennes et les grandes gammes de résistivités, celles-ci sont marquées par une alternance de
zone résistantes. Les schistes selon leur degré de saturation en eau peuvent aussi avoir des
61
résistivités qui varient entre 10 et 1000 Ohmm d’après l’abaque de résistivité. Il est probable
que les gammes de faibles résistivités correspondent à des schistes altérés humides et les
résistivités élevées à des schistes seins et secs. La phase des sondages électriques a permis de
confirmer l’évolution des différentes gammes de résistivité en profondeur. Ensuite les logs-
géoélectriques ont été réalisé afin de déminer les différentes couches de terrain en profondeur
et l’homogénéité du sol. On note également une corrélation entre les linéaments majeurs de la
zone d’étude et la carte variographique qui montre une orientation majeure dans la direction
(NNE -SSW) ce qui permet de confirmer l’hypothèse géologique des travaux antérieur (Ntep,
2001).

3.7 Corrélation des résultats géotechniques et le contexte géologique local

Les principaux résultats obtenus permettent d’obtenir les informations dynamiques et de la


disposition des différentes couches lithologiques dans le sous-sol. D’après les différents
sondages sur l’essai pénétrométrique, il en ressort que quatre unités ont été identifiées dans la
parcelle d’étude à savoir : La première couche est celle de la terre végétale dont on enregistre
une variation de faible résistance en pointe entre le SPDL1 et le reste des sondages. Car au
niveau du SPDL1 la parcelle a subi un terrassement d’au moins 1m de profondeur ce qui
explique le changement morphologique et topographique d’où la dépression. Ensuite, la
deuxième unité étant l’argile jaunâtre retrouvée dans tous les sondages. Mais dans le SPDL1,
on constate une croissance exponentielle du pénétrogramme jusqu’à atteindre le refus à 1,6m
de profondeur, alors que dans les autres sondages on remarque une variation de la résistance
en pointe. La troisième unité est constituée de graves quartzites. Ceci justifie la géologie de la
zone donc constituée des roches métamorphiques à savoir les quartzites, les schistes et les
ectonites (VALLERIE, 1973) qui sont les principales roches. La quatrième unité est
constituée de graves latéritiques argileuses. Ainsi, on remarque une résistance en pointe
élevée en fonction de la profondeur. Cette corrélation nous permet de dire que la géologie de
la zone a un substratum plus résistant.

3.8 Corrélation entre la géophysique et la géotechnique

Les paramètres géophysiques (résistivités électriques), une fois étalonnés à partir des données
géotechniques adéquates ont permis d’obtenir les informations dynamiques sur la zone
d’étude. La résistivité étant le paramètre efficace pour évaluer l’homogénéité du sol, avec des
profondeurs de pénétrations de l’ordre d’une vingtaine de mètres. Ceci se justifie par les
travaux de (FEREGOTTO p. 2010) et la résistance en pointe dynamique étant le paramètre
62
efficace pour évaluer la résistance dynamique d’un sol. Plusieurs travaux antérieurs ont
montré qu’il n’y a pas de corrélations quantitatives entre ces deux propriétés, mais on trouve
néanmoins des points communs. (Cosenza, 2006), montrent une bonne corrélation qualitative
entre les essais pénétrométriques et des tomographiques de résistivités électriques dans un
contexte géologique. C’est dans ce sens qu’on note une première corrélation du nombre de
couches observées sur l’essai pénétrométrique et le sondage électrique dans notre zone. On
note quelques facteurs qui influencent les deux propriétés à savoir : la salinité de l’eau, la
température, la porosité.

Conclusion
Le présent chapitre avait pour objectif la mise en pratique des différentes étapes présentées
dans le chapitre précédent. Ainsi, trois disciplines ont été mise en œuvre afin de pouvoir tirer
les corrélations entre la géologie, la géophysique et la géotechnique. Les types de roche
dominant dans la zone d’étude ont été déterminé, l’inversion les données géophysiques a été
effectué afin de ressortir les pseudo-sections, une analyse des résultats du pénétromètre
dynamique lourd a été faite et en fin les outils géostatistiques à savoir : le krigeage et le
variogramme ont permis de mieux comprendre la variabilité spatiale de notre zone d’étude.

63
Conclusion générale
Cette étude avait pour but de caractériser les propriétés physiques et mécaniques d’un sol
dans la localité de Nkometou. En effet, deux méthodes d’investigations ont été employé à
savoir la tomographie de résistivité électrique et le pénétromètre dynamique lourd. Cette
étude de sols a pour objectif d’identifier, de quantifier et de qualifier les aléas géotechniques
pouvant impacter un projet. Ainsi, les outils géotechniques sont utilisés pour la
reconnaissance des sols et permettent de déterminer les valeurs de calculs pour le
dimensionnement des solutions afin d’assurer la stabilité de l’ouvrage. Mais les volumes
d’investigations sont assez faibles et la réalisation des sondages est couteuse. La géophysique
étant un bon moyen d’augmenter les volumes de sols investigués et permet d’identifier les
volumes de sols homogènes.

La tomographie de résistivité électrique et le pénétromètre dynamique lourd sont deux


méthodes qui se différencient par leurs volumes d’investigations et par la nature des
propriétés qu’elles mesurent. La résistivité renseigne la capacité d’un matériau à s’opposer au
passage du courant électrique alors que la résistance en pointe renseigne sur la résistance
mécanique du matériau.

L’analyse des travaux de surface était basée sur la collecte des informations géologiques de
terrain relative à la zone d’étude. Cette analyse a permis de mettre en évidence le type
pétrographique notamment les schistes et les quartzites. En comparant les résultats obtenus
par la géologie de la zone et avec les données électriques par krigeage, on a pu déterminer la
direction majeure des linéaments (NNE -SSW). Certains travaux en amont ont démontré qu’il
n’existe pas une corrélation quantitative entre ces deux propriétés, car les données de
résistivités subissent un traitement numérique avant de les interpréter qui peut être source
d’incertitude alors que les données du pénétromètre subissent l’interprétation dès
l’acquisition.

64
Bibliographie
94-115, NF P. 1990. Sols : Reconnaissance et essais. France : s.n., 1990.

1990. Sols : Reconnaissance et essais . Paris : s.n., 1990.

Ambapour. 2003. Classification ascendante hiérachique. paris : s.n., 2003.

Applied Geostatistics. Oxford University . Isaaks E., Srivastava R. 1989. . New York : s.n.,
1989. , Press, p. page 46.

Baillargeon, Sophie. 2005. Le krigeage: revue de la théorie et application à l'interpolation


spatiale de données de précipitations. Quebec : s.n., 2005.

Baillargeon, SOPHIE. 2005. Le krigeage: revue de la théorie et application à l'interpolation


spatiale de données de précipitationd. LAVAL QUEBEC : s.n., 2005.

Bonmieux, Francois. 2017. Une méthode intéressante pour faire des prévisions : le lissage
exponentiel. France : hal-01600748, 2017.

BOUAFIA, Ali. 02 August 2016.. LES ESSAIS IN-SITU DANS LES PROJETS DE
FONDATIONS. Alger : s.n., 02 August 2016.

Chapellier, Professeur D. 2000/01. PROSPECTION ELECTRIQUE DE SURFACE. France :


s.n., 2000/01.

Clément Laplaige*, Catherine Fruchart**, Gilles Bossuet*, Rachel Opitz***. 2012.


Apports des prospections non destructives à la connaissance du quartier artisanal antique de
l’Essarté, Epomanduodurum, commune de Mathay, Doubs. France : hal-00677098, version 1,
2012.

Comte, Jean-Christophe. 2009. Apport de la tomographie électrique à la modélisation des


écoulements densitaires dans les aquifères côtiers - Application à trois contextes climatiques
contrastés(CANADA, NOUVELLE-CALEDONIE, SENEGAL) . Marseille : s.n., 2009.

Cosenza, et al. 2006. Couplage des méthodes géophysiques et géotechniques. Paris : s.n.,
2006.

Emery, Xavier. Janvier 2001. Géostatistique linéaire. Paris : s.n., Janvier 2001.

65
F. Ndong Bidzang, Ph.D. 2017. Géologie et ressources minières du CAMEROUN :et pays
limitrophes. 2017. p. 24.

FEREGOTTO, M., BIEVRE G., GARAMBOIS S., BERNIER J. Juillet 2010. Etude d’un
glissement de terrain par des méthodes de prospection géophysique », Journées Nationales
de Géotechnique et de Géologie de l’ingénieur. France : s.n., Juillet 2010.

Bibliographie
94-115, NF P. 1990. Sols : Reconnaissance et essais. France : s.n., 1990.

—. 1990. Sols : Reconnaissance et essais . Paris : s.n., 1990.

Ambapour. 2003. Classification ascendante hiérachique. paris : s.n., 2003.

Applied Geostatistics. Oxford University . Isaaks E., Srivastava R. 1989. . New York : s.n.,
1989. , Press, p. page 46.

Baillargeon, Sophie. 2005. Le krigeage: revue de la théorie et application à l'interpolation


spatiale de données de précipitations. Quebec : s.n., 2005.

Baillargeon, SOPHIE. 2005. Le krigeage: revue de la théorie et application à l'interpolation


spatiale de données de précipitationd. LAVAL QUEBEC : s.n., 2005.

Bonmieux, Francois. 2017. Une méthode intéressante pour faire des prévisions : le lissage
exponentiel. France : hal-01600748, 2017.

BOUAFIA, Ali. 02 August 2016.. LES ESSAIS IN-SITU DANS LES PROJETS DE
FONDATIONS. Alger : s.n., 02 August 2016.

Chapellier, Professeur D. 2000/01. PROSPECTION ELECTRIQUE DE SURFACE. France :


s.n., 2000/01.

—. 2000/01. PROSPECTION ELECTRIQUE DE SURFACE. France : s.n., 2000/01.

Clément Laplaige*, Catherine Fruchart**, Gilles Bossuet*, Rachel Opitz***. 2012.


Apports des prospections non destructives à la connaissance du quartier artisanal antique de
l’Essarté, Epomanduodurum, commune de Mathay, Doubs. France : hal-00677098, version 1,
2012.

Comte, Jean-Christophe. 2009. Apport de la tomographie électrique à la modélisation des


écoulements densitaires dans les aquifères côtiers - Application à trois contextes climatiques
contrastés(CANADA, NOUVELLE-CALEDONIE, SENEGAL) . Marseille : s.n., 2009.

66
Cosenza, et al. 2006. Couplage des méthodes géophysiques et géotechniques. Paris : s.n.,
2006.

Emery, Xavier. Janvier 2001. Géostatistique linéaire. Paris : s.n., Janvier 2001.

F. Ndong Bidzang, Ph.D. 2017. Géologie et ressources minières du CAMEROUN :et pays
limitrophes. 2017. p. 24.

FEREGOTTO, M., BIEVRE G., GARAMBOIS S., BERNIER J. Juillet 2010. Etude d’un
glissement de terrain par des méthodes de prospection géophysique », Journées Nationales
de Géotechnique et de Géologie de l’ingénieur. France : s.n., Juillet 2010.

FLOCH, JEAN-MICHEL. 2012. Géostatistique. Paris : Insee, 2012.

GUERRERO, Olivier. 2012. COMBINAISON GEOSTATISTIQUE DE METHODES


GEOPHYSIQUES POUR LA RECONNAISSANCE OPTIMISEE DES SOLS. Bordeaux : s.n.,
2012.

Isaaks E., Srivastava R.. 1989. Applied Geostatistics. Oxford University. New York : s.n.,
1989. p. page 46.

Lagabrielle, R. 2007. Géophysique appliquée au génie civil. Techniques de l'ingénieur. s.l. :


Edition T.I, 2007.

—. 2007. Géophysique appliquée au génie civil. Techniques de l'ingénieur. Paris : T.I., 2007.

M.VALLERIE. 1973. CONTRIBUTION A L’ETUDE DES SOLS DU CENTRE SUD


CAMEROUN. PARIS : 0.R.S.T.O.M., 1973.

Marescot, Laurent. 2016. Modélisation directe et inverse en prospection électrique sur les
structures 3D complexes par la méthode des éléments fnis. Nantes : HAL Id: tel-01373888,
2016.

Matheron. 1969, 1970. Analyse variographique. paris : s.n., 1969, 1970.

Moving weighted average graduation using kernel estimation, Insurance : Mathematics and
Economics,. Gavin, J., Haberman, S., Verrall, R.,. 1993. 1993, pp. 12, pp. 113-126.

Nacira Bouaziz, Bachir Melbouci. 24 Jun 2015. Apport de la tomographie électrique à


l’étude des glissements de terrains en Grande Kabylie, Algérie. France : s.n., 24 Jun 2015.

—. May 2015. Apport de la tomographie électrique à l’étude des glissements de terrains en


Grande Kabylie, Algérie. France : hal-01167743ff, May 2015.

67
Ntep, P. 2001. Synthèse géologique du Cameroun et corrélation avec la géologie des pays
limitrophes. Ressources minérales du Cameroun. Yaoundé : s.n., 2001.

Ntep, P. 2001. Synthèse géologique du Cameroun et corrélation avec la géologie des pays
limitrophes. Ressources minérales du Cameroun. Yaoundé : s.n., 2001.

Ohm. 1827. principe de base en électricité. Allemagne : s.n., 1827.

2013. ORGANISATION INSTITUTIONNELLE, ADMINISTRATIVE ET JUDICIAIRE.


Yaoundé : s.n., 2013.

Roques, Jaen-Jung et Maurice. 1936. Les zones d'isométamorphisme dans le terrain


cristallophillien du massif central . France : s.n., 1936.

Roy, A., Apparo, A. 1971. Depth of investigation in direct current methods, Geophysics.
1971, 36.

RUGO, R.BAUDU-J. BERNARD-J.M GEOGEL-R. 1980. APPLICATION DES


METHODES DE PROSPECTION ELECTRIQUE DIPOLAIRE A L'ETUDE
GEOTHERMIQUE DU FOSSE RHENAN SUPERIEUR. France : s.n., 1980.

SAMUEL AMAR, et al. Propriétés mécaniques des sols déterminées en place. Saint-Brieuc :
s.n. 4.

Samuel AMAR, Jean-François Jézéquel. 1990. Propriétés mécaniques des sols déterminées
en place. Paris : s.n., 1990. C-220.

SIVELLE, VIANNEY. 2016. Couplage de méthodes géophysiques et géotechniques par la


méthodes géostatistiques: application à la reconnaissance des sols en milieu périurbain.
Bordeau : s.n., 2016.

VALLERIE. 1973. CONTRIBUTION A L’ETUDE DES SOLS DU CENTRE SUD


CAMEROUN. Paris : 0.R.S.T.O.M., 1973.

—. 1973. CONTRIBUTION A L’ETUDE DES SOLS DU CENTRE SUD CAMEROUN.


PARI : 0.R.S.T.O.M., 1973.

Wackernagel, Hans. 2004. Géostatistique et assimilation séquentielle de données. Paris :


s.n., 2004.

Xavier, Emery. 2001. Géostatistique linénaire. Paris : s.n., 2001. 83.

68
FLOCH, JEAN-MICHEL. 2012. Géostatistique. Paris : Insee, 2012.

GUERRERO, Olivier. 2012. COMBINAISON GEOSTATISTIQUE DE METHODES


GEOPHYSIQUES POUR LA RECONNAISSANCE OPTIMISEE DES SOLS. Bordeaux : s.n.,
2012.

Isaaks E., Srivastava R.. 1989. Applied Geostatistics. Oxford University. New York : s.n.,
1989. p. page 46.

Lagabrielle, R. 2007. Géophysique appliquée au génie civil. Techniques de l'ingénieur. s.l. :


Edition T.I, 2007.

M.VALLERIE. 1973. CONTRIBUTION A L’ETUDE DES SOLS DU CENTRE SUD


CAMEROUN. PARIS : 0.R.S.T.O.M., 1973.

Marescot, Laurent. 2016. Modélisation directe et inverse en prospection électrique sur les
structures 3D complexes par la méthode des éléments fnis. Nantes : HAL Id: tel-01373888,
2016.

Matheron. 1969, 1970. Analyse variographique. paris : s.n., 1969, 1970.

Gavin, J., Haberman, S., Verrall, R., Moving weighted average graduation using kernel
estimation, Insurance : Mathematics and Economics,1993, pp. 12, pp. 113-126.

Nacira Bouaziz, Bachir Melbouci. 24 Jun 2015. Apport de la tomographie électrique à


l’étude des glissements de terrains en Grande Kabylie, Algérie. France : s.n., 24 Jun 2015.

May 2015. Apport de la tomographie électrique à l’étude des glissements de terrains en


Grande Kabylie, Algérie. France : hal-01167743ff, May 2015.

Ntep, P. 2001. Synthèse géologique du Cameroun et corrélation avec la géologie des pays
limitrophes. Ressources minérales du Cameroun. Yaoundé : s.n., 2001.

Roques, Jaen-Jung et Maurice. 1936. Les zones d'isométamorphisme dans le terrain


cristallophillien du massif central . France : s.n., 1936.

Roy, A., Apparo, A. 1971. Depth of investigation in direct current methods, Geophysics.
1971, 36.

RUGO, R.BAUDU-J. BERNARD-J.M GEOGEL-R. 1980. APPLICATION DES


METHODES DE PROSPECTION ELECTRIQUE DIPOLAIRE A L'ETUDE
GEOTHERMIQUE DU FOSSE RHENAN SUPERIEUR. France : s.n., 1980.

69
SIVELLE, VIANNEY. 2016. Couplage de méthodes géophysiques et géotechniques par la
méthodes géostatistiques: application à la reconnaissance des sols en milieu périurbain.
Bordeau : s.n., 2016.

VALLERIE. 1973. CONTRIBUTION A L’ETUDE DES SOLS DU CENTRE SUD


CAMEROUN. Paris : 0.R.S.T.O.M., 1973.

Wackernagel, Hans. 2004. Géostatistique et assimilation séquentielle de données. Paris :


s.n., 2004.

70
Annexes
Annexe 1: L’abaque de résistivité électrique

Annexe 2: Résultats des résistances dynamiques lourd


 
Profondeur SPD SPD SPD SPDL SPD
s(m) L1 L2 L3 4 L5
0 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01
53.6 80.4 44.6 26.8
0.2 26.82
3 5 9 2
53.6 53.6 62.5 35.7
0.4 44.69
3 3 7 5
62.5 44.6 89.3 44.6
0.6 44.69
7 9 9 9
0.8 71.5 44.6 62.5 53.63 44.6
71
1 9 7 9
81.8 40.9 57.3 49.1
1 57.32
8 4 2 3
270. 40.9 65.5 49.1
1.2 57.32
21 4 1 3
933. 49.1 65.5 40.9
1.3 65.51
47 3 1 4
49.1 49.1 49.1
1.5 57.32
  3 3 3
40.9 49.1 49.1
1.7 57.32
  4 3 3
37.7 45.3 37.7
1.9 60.43
  7 3 7
37.7 45.3 37.7
2.1 60.43
  7 3 7
22.6 37.7 45.3
2.3 67.99
  6 7 3
45.3 45.3 37.7
2.5 60.43
  3 3 7
52.8 52.8 37.7
2.7 60.43
  8 8 7
28.0 49.0 42.0
2.9 56.09
  5 8 7
28.0 56.0 56.0
3.1 56.09
  5 9 9
21.0 56.0
3.3 56.09 63.1
  3 9
28.0 70.1 70.1
3.5 49.08
  5 1 1
21.0 77.1 70.1
3.7 49.08
  3 3 1
26.1 143. 65.4
3.9 39.25
  7 91 1
4.1   26.1 137. 39.25 58.8

72
7 37 7
26.1 137. 52.3
4.3 32.71
  7 37 3
26.1 98.1 52.3
4.5 32.71
  7 2 3
26.1 91.5 45.7
4.7 39.25
  7 8 9
24.5 91.9 49.0
4.9 49.04
  2 5 4
42.9 85.8 49.0
5.1 49.04
  1 2 4
79.6 67.4
5.3 61.3 42.91
  9 3
49.0 42.9 67.4
5.5 67.43
  4 1 3
49.0 30.6 55.1
5.7 61.3
  4 5 7
46.1 34.6 46.1
5.9 51.91
  4 1 4
74.9 51.9 46.1
6.1 51.91
  8 1 4
69.2 51.9 51.9
6.3 92.29
  1 1 1
69.2 46.1 51.9
6.5 63.45
  1 4 1
69.2 51.9 46.1
6.7 86.52
  1 1 4
32.6 38.1
6.9 70.8 76.24
  8 2
65.3 32.6 49.0
7.1 54.46
  5 8 1
43.5 38.1 136.1 38.1
7.3
  7 2 5 2
7.5   43.5 59.9 163.3 43.5

73
7 8 7
43.5 65.3 1815. 43.5
7.7
  7 5 29 7
51.5 51.5 41.2
7.9
  8 8   6
51.5 46.4 46.4
8.1
  8 2   2
51.5 46.4 36.1
8.3
  8 2   1
51.5 56.7
8.5 61.9
  8   4
46.4 51.5 36.1
8.7
  2 8   1
44.0 68.5 34.2
8.9
  9 9   9
39.1 102. 34.2
9.1
  9 88   9
29.3 93.0 34.2
9.3
  9 8   9
44.0 58.7 34.2
9.5
  9 9   9
63.6 63.6 44.0
9.7
  9 9   9
51.3 74.6 46.6
9.9
  1 4   5
51.3 51.3 46.6
10.1
  1 1   5
46.6 65.3 51.3
10.3
  5 1   1
41.9 74.6 46.6
10.5
  8 4   5
41.9 74.6 46.6
10.7
  8 4   5
10.9   35.6 75.6   48.9

74
1 8 7
35.6 71.2 40.0
11.1
  1 3   7
40.0 48.9 35.6
11.3
  7 7   1
44.5 44.5 26.7
11.5
  2 2   1
44.5 35.6 26.7
11.7
  2 1   1
38.3 42.5 59.6
11.9
  2 8   1
38.3 59.6 68.1
12.1
  2 1   2
38.3 63.8 170.
12.3
  2 6   3
38.3 42.5 295.
12.5
  2 8   19
34.0
12.7 29.8
  6    
28.5 65.2
12.9
  6 7    
32.6 65.2
13.1
  4 7    
36.7
13.3 40.8
  2    
32.6
13.5 40.8
  4    
32.6 69.3
13.7
  4 5    
39.1 93.9
13.9
  6 8    
50.9
14.1 74.4
  1    
14.3   54.8 70.4    

75
2 8
39.1 62.6
14.5
  6 5    
31.3 254.
14.7
  3 53    
14.9          

76
Figure 44:Pénétrogramme du SPDL1

77
Annexe 3: Pénétrogramme du SPDL2

78
Annexe 4: Pénétrogramme du SPDL3

79
Annexe 5: Pénétrogramme du SPDL4

80
Annexe 6: Pénétrogramme du SPDL5

81
Annexe 7: Abaque3

Annexe 8: Abaque4

82
Annexe 9: Carte de krigeage du profil 3

83
Annexes 1: Image sur le terrain lors de l’acquisition

84
85

Vous aimerez peut-être aussi