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REPUBLIC OF CAMEROON
Paix – Travail - Patrie
Peace – Work – Fatherland
----------------
UNIVERSITE DE NGAOUNDERE
THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
------------------
ECOLE DE GEOLOGIE ET D’EXPLOITATION MINIERE
SCHOOL OF GEOLOGY AND MINING ENGINEERING
------------------
Département de Géophysique Minière
Department of Mining Geophysics
Sur le thème :
1
ère Promotion
Par :
Matricule : 16A086EM
i
REMERCIEMENTS
Mes sincères remerciements s’adressent à toutes les personnes qui ont contribué de prêt
ou de loin à ma formation d’ingénieur du début jusqu’à la fin. J’aimerais qu’elles retiennent
ma reconnaissance et mon profond respect.
Je tiens à remercier avant tout L’ETERNEL de m’avoir donné l’énergie et la force
nécessaire pour réaliser ce travail. Et pour le souffle de vie qui renouvelle en moi jour après
jour.
Mes sincères remerciements d’adressent à ceux qui ont directement ou indirectement
contribué à la réalisation de ce travail, en particulier :
Monsieur le Directeur de l’E.G.E.M (Ecole de Géologie et d’Exploitation Minières), le
Professeur Abdoul WAHABOU, pour n’avoir ménagé aucun effort pour nous offrir un cadre
convivial pour la réalisation de ce travail.
Je remercie le Directeur du Laboratoire INFRA-SOL M. MAGOUA PAUL de
m’avoir accepté dans sa structure en tant que stagiaire
Je remercie le Chef de Département Géophysique Pr. MEYING Arsène, pour les
efforts multiples qu’il ne cesse de déployer afin que les étudiants du Département puissent
travailler dans de meilleures conditions. Selon lui la géophysique est un art.
Je remercie mon encadreur Dr. Ing. MAMBOU NGUEYEP Luc Leroy pour sa
disponibilité, son expérience de m’encadrer dans l’accomplissement de ce travail et dans sa
rédaction.
J’exprime ma reconnaissance à tous les enseignants de l’Ecole de Géologie et
d’Exploitation Minière en leurs grades respectifs, Professeurs, Maitres de conférences,
Chargés de cours, Assistants et enseignants Missionnaires dont j’ai bénéficié des
enseignements tout au long de ma formation. Un merci particulier à : Dr NTOUMBE Mama,
Dr NGOUMOU, Dr KOUMLA Sylvain, Dr ABDOURAMANI et Mr MBOUNJA Fritz.
Je remercie l’ensemble des membres du jury qui prendront le temps pour examiner ce
travail.
Je remercie tout de même, Ing TAGNITSAP Thierry pour ses conseils, pour la bonne
orientation et le suivi des travaux de ce mémoire. Ing MVOGO EBEDE Patrice, Ing
ESSOMBA Jean Aristide, Ing ANANGA, Ing OBAH Jordana pour leur soutien moral,
leur encouragement, conseil pendant mes cinq ans à Meiganga.
Je remercie tout le personnel du Laboratoire Infra-sol qui a su diriger mes pas tout au long
de mon séjour dans leur structure pour la réalisation de ce travail, leurs multiples conseils,
critiques, orientations … Un merci particulier à : Directeur technique, Ingénieur DOMCHE
Cédric, Ingénieur NANA Micheal, Mme KOUAM, M. LOCK Daniel, Chef Laboratoire,
Ing. MBEUTCHA Kevin Junior Junior.
ii
Je remercie ma maman ANGONO Loїs, ma grande sœur DOUMA OVAMBE Nadia, ma
petite sœur EBOUTOU OVAMBE Marie-Claire à mes frères MFOU’OU OVAMBE
Steve, ZOULA OVAMBE Cabrini, ASSOUME Anicet, pour leur soutien
J’exprime ma profonde gratitude à mon père adoptif, BIDJO BIDJO Jackson qui m’a
toujours considéré comme son fils biologique, sans ton éducation, ton amour, tes
encouragements, tes prières, ton soutien financier et matériel je ne serai pas l’homme que je
suis aujourd’hui.
Je remercie particulièrement mes tantes Hélène BIDJO MENGUE et Anne NYANGON
pour leur affection, leurs prières, soutien moral et financier … sans toutefois oublier ADA
Julienne, ELA AMOU’OU Chantal, ZAM desy, maman Yvette, Merci beaucoup mes
mamans pour tout ce que vous faites pour moi.
Je remercie tous mes oncles particulièrement à : ANVENE Dieudonné, ABOSSOLO
Emmanuel, METO’O Jeannot, pour leurs conseils et soutien financier.
J’adresse un grand remerciement particulier à mes cousins Willy BIDJO OVAMBE,
ESSAME Arthur Martin, Christian Géry BIDJO ENVOUTOU pour leur soutien moral,
financier, leur conseil, leurs encouragements avant et pendant ma formation. Ainsi, un grand
remerciement à : ABOSSOLO EBOUTOU Eugène-Marie, MBONOMO BIDJO Mike
Vianney, NNANGA Alain Bertrand, BETOLO BIDJO Gregory, ENGOZO’O Calvin,
ESSIANE Cyrile….
Je remercie particulièrement à mes deux petits cousins MEDJO Hugor Arsène et
ABOSSOLO Jules Junior de m’avoir accepté dans leur chambre d’étudiant durant mes
quatre mois de stage
Je remercie toutes mes cousines, TEDJO Aline, MBITA Inès Horchelle,
ANYUTOULOU OBAM Sevedrine, Nelly Michelle NYANGON BIDJO, NTONG
Fanny, DOUMA Doriane, ELA Chantal, MENGUE Hélène, pour tous vos soutiens durant
la période de ma formation
Je remercie mon professeur de Mathématique du secondaire M. TCHAPGA Romaric,
pour vos enseignements, conseils et encouragements
J’adresse mes sincères remerciements à mes nièces OBELE Majolie Leatitia,
MENGBWA Daina et MEYENANE MEFO’O Darlène, pour l’affection et le soutien quel
ne cesse de m’ouvrir
J’adresse mes sincères remerciements à ma belle-sœur NSOM MBA’A Ghislaine pour
tout le soutien moral et financier
Je remercie la famille BIDJO pour tout leur soutien
Je remercie Madame NGO NKOT Marie jeannette victoire, pour son soutien, ces prières
et son hospitalité dès mon arrivée à Meiganga
Je remercie Madame MPOMEGNI Julienne Epse ALI MOUSSA, et sa fille NADIBA
SAMIRA ALI, pour leur soutien, encouragement et l’hospitalité à Meiganga.
iii
Je remercie notre boutiquier HAMOUA DALAILOU, pour ton soutien dans les
moments difficiles
J’adresse tous mes sincères remerciements à mes ami(e)s : FOE A. Jean-Pierre,
GASSAWI ALI Ismaël, MOUSSI MOUSSI Grand Moise, OBAM SEME Steve,
BONVOISIN Carole, ESSOMBA Willy, OYONO Serge Brice, MVE ATSAMA René,
MENGUE Armel Franck, MBOENE BESSALA Agnès Pélagie, DJEUMO Nelly
Suzanne, BITOUNOU Danielle, AMBA Sylvain, ETOUNDI Aloys Axel, FIFFEN
NSANGOU Abdoul Azziz, ABBA MADI Stéphane, FONO MEFOO Sandra,
ABONTOM Abel, ELEPI EBENE Josias, MVONDE Béni, MBELE MBELE Stéphane,
pour vos encouragements et votre présence dans ma vie.
Je remercie mes camarades de stage à Infra-sol parmi lesquel(le)s : ABOUBAKAR
OUMAROU, EKOSSONO ZE Sylviane, DIMBECK Jeanne Viviane, EYENGA Rosine.
Pour le moment inoubliable passé ensemble durant nos quatre mois de stage.
Je remercie tout de même mes cadets académiques : LIPEND MOUTASSI Jean Sidoine,
DOUMBE Arthur, MBAKOP Syntyche MIMBE Leonel
J’adresse des remerciements à l’endroit de toute la communauté de l’église presbytérienne
camerounaise (Nazareth Meiganga) pour le soutien et l’accompagnement par des prières tout
au long de ma formation, et d’une manière particuliere aux membres du CODIPANAM
(collège des diacres de la paroisse Nazareth Meiganga).
Je remercie tous mes camarades de promotion d’ingénieur de conception 2016 et surtout
ceux de la spécialité Géophysique pour la bonne collaboration et l’humilité dont ils ont fait
preuve au cours de ces années.
Mes derniers remerciements vont à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
iv
Table des matières
Dédicace..................................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................ii
LISTE DES FIGURES........................................................................................................................viii
LISTE DES TABLEAUX......................................................................................................................x
LISTE DES ABREVIATIONS............................................................................................................xii
Résumé...............................................................................................................................................xiii
Abstract...............................................................................................................................................xiv
Introduction générale..............................................................................................................................1
1. Contexte général de l’étude.......................................................................................................1
2. Problématique de l’étude...........................................................................................................2
3. Objectif de l’étude.....................................................................................................................2
4. La structure du mémoire............................................................................................................2
Chapitre 1 : Généralités..........................................................................................................................3
1.1 Cadre géographique de la zone d’étude.....................................................................................4
1.1.1 Localisation de la zone d’étude.............................................................................4
1.1.2 Climat....................................................................................................................4
1.1.3 Végétation.............................................................................................................5
1.1.4 Forêt......................................................................................................................5
1.1.5 Savane...................................................................................................................5
1.1.6 Relief.....................................................................................................................6
1.1.7 Hydrographie........................................................................................................6
Conclusion............................................................................................................................................22
Chapitre 3 : Résultats et interprétations................................................................................................23
Introduction......................................................................................................................................24
3.1. Description pétrographique...................................................................................................24
3.1.1. Echantillon prélevé.............................................................................................24
Conclusion........................................................................................................................................60
Conclusion générale.............................................................................................................................61
Bibliographie........................................................................................................................................62
Annexes................................................................................................................................................65
vii
Figure 1:Carte de localisation de la zone d’étude......................................................................4
Figure 2: Carte du contexte géologique.....................................................................................7
Figure 3: Implantation des outils géophysiques.......................................................................10
Figure 4: a-câbles multiélectrodes ; b- électrodes et massette ; c- résistivimètre et ordinateur,
d-pénétromètre dynamique.......................................................................................................16
Figure 5: Schématisation du dispositif Wenner-Schlumberger...............................................17
Figure 6: Schéma général d’un pénétromètre dynamique lourd..............................................18
Figure 7: Mise en œuvre géostatistique...................................................................................22
Figure 8: Echantillon de schiste...............................................................................................24
Figure 9: Carte de localisation des profils...............................................................................25
Figure 10: Panneau de résistivité du profil 1...........................................................................27
Figure 11: Panneau de résistivité électrique du profil 2...........................................................28
Figure 12: Panneau de résistivité du profil 3...........................................................................29
Figure 13: Panneau de résistivité électrique du profil 4...........................................................30
Figure 14: Sondage électrique sur le SPDL1(a et b)................................................................31
Figure 15: Sondage électrique sur SPDL3 (a et b)...................................................................32
Figure 16: Sondage électrique sur SPDL4...............................................................................33
Figure 17: (a)Logs-géoélectriques SE1 et (b) logs-géoélectriques SE2..................................33
Figure 18: (c) Logs-géoélectriques SE3 et (d) logs-géoélectrique SE4...................................34
Figure 19: Coupe lithologique sur le sondage à la tarière mécanique 1..................................37
Figure 20: Coupe lithologique sur le sondage à la tarière mécanique 1..................................38
Figure 21: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique du profil 3........................38
Figure 22: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique du profil 4........................39
Figure 23: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique..........................................39
Figure 24: Section de profil tomographique 1 sur le SPDL1...................................................40
Figure 25: Section de profil tomographique 2 sur le SPDL1...................................................40
Figure 26: Section du profil de tomographie électrique 3 sur le SPDL2 et 3..........................41
Figure 27: Section du profil de tomographie électrique sur les deux sondages du pénétromètre
4 te 5..........................................................................................................................................42
Figure 28: Sondage ponctuel du PDL et SE............................................................................44
Figure 29: Sondage ponctuel du PDL2 et SE3.......................................................................44
Figure 30: Courbe de résistivité en fonction de la profondeur du profil 2...............................45
Figure 31: Courbe de la résistance en fonction de la profondeur sur le profil 2.....................46
viii
Figure 32: Courbe des deux paramètres en fonctions de la profondeur sur le profil 2............47
Figure 34: Hitogramme de résistivité électrique (a) profil 1...................................................49
Figure 35: Hitogramme de résistivité électrique (b) profil 2...................................................50
Figure 36: Histogramme de résistivité électrique (c) profil 3..................................................50
Figure 37: Histogramme de résistivité électrique(d) profil 4...................................................51
Figure 38: Carte variographique(a) profil1..............................................................................52
Figure 39: Carte variographique (b) profil 2............................................................................53
Figure 40: Carte varioographique (c) profil 3..........................................................................53
Figure 41: Carte variographique (d) profil 4............................................................................54
Figure 42: Carte variographique..............................................................................................55
Figure 43: Carte de krigeage profil 2.......................................................................................56
Figure 44: Carte de krigeage profil 4.......................................................................................57
Figure 47:Pénétrogramme du SPDL1......................................................................................68
ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Tableau caractéristique des deux pénétromètres....................................................11
Tableau 2: Logiciels utilisés....................................................................................................15
Tableau 3: Matériels de terrain................................................................................................15
Tableau 4: Résultats des résistances de pointe obtenues au pénétromètre dynamique lourd. .35
Tableau 5: Corrélation du rapport Qd/Pl(a) et Corrélation du rapport Qd/Pl2(b)...................35
Tableau 6: Corrélation du rapport Qd/Pl3(c) et Corrélation du rapport Qd/Pl4(d).................36
Tableau 7: Abaque1 de la classification du sol........................................................................36
Tableau 8: Abaque2 pour l’identification des différentes couches de sol...............................36
Tableau 9: Comparatif entre géophysique te géotechnique.....................................................43
Tableau 10: Analyse statistique des données brutes................................................................48
Tableau 11: Analyse statistique après l’inversion...................................................................48
x
Table des annexes
xi
LISTE DES ABREVIATIONS
TRE : Tomographie de Résistivité Electrique
xii
Résumé
La zone d’étude est localisée dans la région du Centre-Cameroun entre les longitudes
11.555294825 et 11.555367534 Est et les latitudes 4.066111981 et 4.066196473 Nord. Les
données électriques et géotechniques ont été recueillies par le groupe Infra-sol pour le compte
de ses multiples travaux de dimensionnement du sol. Ce travail a pour objectif principal de
caractériser les propriétés physiques et mécaniques du sol à partir des outils géostatistiques.
Les données géophysiques (tomographie de résistivité électrique) et géotechniques
(pénétromètre dynamique lourd) (Vallerie, 1973) ont été mesuré de part et d’autre de la route
N°4 dans la localité de Nkometou. Elles ont permis de mettre en évidence les principaux
types pétrographiques notamment les schistes et les quartzites. Les cartes de résistivité
obtenues grâce aux données collectées et qui ont permis de mettre en évidence la résistivité
électrique vrai dans la zone d’étude. Ainsi, les tableaux de corrélation entre la résistance
dynamique et la pression limite ont permis de calculer leur rapport afin de déterminer les
différentes couches de terrain et la résistance du sol. Une analyse entre les signaux
électriques et mécaniques a été effectuée afin d’observer le comportement des deux propriétés
dans le sol de la zone d’étude. Par la suite l’analyse variographique a été réalisée dans le but
d’observer la variabilité spatiale des données électriques en décelant un aspect corrélatif entre
la direction majeure des structures linéamentaires NNE- SSW avec la direction d’anisotropie
des données électriques. Les cartes de krigeage ont permis de corréler les données avec la
géologie de la zone. L’ensemble de toutes ces études ont permis d’établir des corrélations
pertinentes entre ces disciplines (géologiques, géophysiques et géotechniques).
xiii
Abstract
The study area is located in the Central Cameroon region between longitudes 11.555294825
and 11.555367534 East and latitudes 4.066111981 and 4.066196473 North. The electrical and
geotechnical data were collected by the Infra-soil group on behalf of its multiple soil design
work. The main objective of this work is to characterize the physical and mechanical
properties of a soil using geostatistical tools. Geophysical (electrical resistivity tomography)
and geotechnical (heavy dynamic penetrometer) data (Vallerie, 1973) were measured on both
sides of the road N°4 in the locality of Nkometou. They allowed to highlight the main
petrographic types, especially shales and quartzites. The resistivity maps obtained from the
data collected and which enabled to highlight the true electrical resistivity in the study area.
Thus, the correlation tables between the dynamic resistance and the limit pressure allowed to
calculate their ratio in order to determine the different layers of soil and the resistance of the
soil. An analysis between the electrical and mechanical signals was performed to observe the
behavior of both properties in the soil of our study plot. Subsequently, variographic analysis
was performed in order to observe the spatial variability of the electrical data by detecting a
correlative aspect between the major direction of the NNE- SSW lineament structures with
the anisotropy direction of the electrical data. Kriging maps were used to correlate the data
with the geology of the area. All of these studies together provided relevant correlations
between these disciplines (geological, geophysical and geotechnical).
xiv
Introduction générale
1. Contexte général de l’étude
Les techniques d’investigations géophysiques pour imager le sous-sol sont de plus en plus
solliciter dans les travaux de la géotechnique, ceci pour faire un lien avec les données
ponctuelles issues des données tomographiques de résistivités électriques (résistivité
électrique) et de pénétromètres dynamiques lourd (résistance dynamique de pointe). En effet,
l’étude du sol étant très importante en amont de tout projet de construction, le maitre
d’ouvrage a tout intérêt à prévoir les solutions techniques à envisager pour assurer la stabilité
de son projet. Les aléas géotechniques susceptibles d’impacter un projet de construction sont
de natures variées et les risques qui en résultent peuvent avoir des conséquences graves.
L’étude du sol a pour objectif d’identifier, de quantifier et de qualifier ces aléas et doit
constituer un outil d’aide à la décision permettant d’adopter les solutions techniques assurant
la pérennité du projet. (SIVELLE, 2016)
Les méthodes géotechniques sont souvent couteuses et ne donnent que des estimations
ponctuelles des propriétés mécaniques des sols. Alors que la géophysique elle, offre des
rendements (coût par rapport au volume d’investigation) bien plus intéressants. Cependant, la
géophysique ne permet pas de déterminer les valeurs de calculs pour le dimensionnement des
structures. Le couplage des méthodes géophysiques et géotechniques présente alors un intérêt
particulier : La géotechnique permet de déterminer les valeurs pour les calculs de
dimensionnement et la géophysique permet d’évaluer les volumes homogènes de sol.
1
2. Problématique de l’étude
3. Objectif de l’étude
Objectifs spécifiques :
2
Le chapitre (3) les résultats et interprétations issus des essais sur le terrain qu’en
laboratoire
Chapitre 1 : Généralités
3
1.1 Cadre géographique de la zone d’étude
La région du Centre est caractérisée par de nombreux mois de fortes pluies. Il n’y a
qu’une coutre saison sèche et celle-ci est peu marquée. La région du centre est remarquable
4
par son climat. Le ciel de la région du centre est souvent nuageux mais le climat est agréable
et les nuits tempérées
1.1.3 Végétation
Elle est située à la limite septentrionale de la forêt dense semi-décidue de la région étudiée est
couverte en partie par les savanes pré-forestière (LETOUZEY ,1968).
1.1.4 Forêt
La forêt dense recouvre en grande partie le Sud de la région. Toutefois cette forêt est
souvent dégradée par les défrichements. C’est ainsi que toute la zone limitée à l’Ouest par la
route Nkometou-Bafia et au nord par la Sanaga n’est recouverte que de cacaoyère ombragée
par quelques arbres et par des jachères à différents stades de régénération.
Ces formations forestières quasi continues dans le Sud sont déjà dégradées au Nord de
Nkometou et l’on passe très vite à une végétation de forêt-savane en mosaïque qui ne semble
pas représenter un équilibre naturel mais plutôt être une conséquence de l’action
prépondérante des facteurs anthropiques. Dans la partie nord de la région, ces formations
forestières se prolongent par des massifs isolés plus ou moins importants et de très
nombreuses galeries remontant parfois jusqu’au rebord des interfluves. Les formations
végétales plus ou moins fermées favorisent un microclimat relativement humide toute
l’année. Les études des profils hydriques montrent qu’à une profondeur voisine d’un mètre le
taux d’humidité des sols n’accusait que très peu de variations entre la saison humide et la
saison sèche.
1.1.5 Savane
La savane est exclusivement herbeuse. Les zones rencontrées de cultures sont le domaine
de pennisentum purpureum mais lors des longues jachères, livrées annuellement aux feux de
brousse. Les arbustes souvent très dispersés ne dépassent guère deux mètres de hauteur. Les
espèces dominantes sont Annona senegalensis et Bridelia ferruginea auxquels peuvent être
associés.
Enfin dans toutes ces savanes péri-forestières on observe des Rôniers (Borassus
acthiopum) soit par pieds dispersés, soit en peuplement plus important comme le long de la
Sanaga à hauteur de Mbandjock. Les bas-fonds plus ou moins inondés pluvieuses portent une
flore caractéristique uniquement herbacée, sur les sols relativement secs le tapis graminéen
5
parait être essentiellement à base d’Hypparhenia avec des touffes de clappertinia ficifolia ; sur
sols marécageux les cypéracées dominent. Alors que sur les sols humides une partie de
l’année s’étendent des prairies pures de graminées diverses.
1.1.6 Relief
Des massifs aux versants relativement abrupts s’élèvent à quelques centaines de mètres au-
dessus de la ville de Yaoundé et se poursuivent en direction du nord –est à la limite des
bassins de la Sanaga et du Nyong. Les versants d’allure générale convexe ont des fortes
pentes (30 à 50%) et sont incisés par des vallées étroites et encaissées. Toutefois les vallées de
premier ordre, au pied des massifs, sont souvent large, plat et marécageux. Des forces ‘’nues’’
et plus rarement des ‘’ pains de sucre’’ témoignent de glissements importants du manteau
d’altération qui par ailleurs peut être très épais.
Les reliefs quartzitiques sont caractérisés par la présence de chaines parallèle à flancs
dissymétriques, les flancs à pente douce correspondent au pendage des bancs ; ce phonomètre
est particulièrement marqué à l’ouest de Bafia. Par contre dans la région de Sa’a les quartzites
donnent naissance à de haute collines à forme très complexe correspondant à un paysage très
tourmenté dans lequel le tracé en baïonnette (Sorte de petite épée qui s'adapte au bout du
fusil) des rivières sont fréquents. Ces formations se terminent à l’ouest de la route Bafia-
keleng et de la piste Obala-Nkolwach par une rupture de pente brusque de direction (NNE-
SSW) qui pourrait s’expliquer par un phénomène tectonique. Le manteau d’altération est en
général peu épais et donne naissance à des caillouteux sur les versants. Dans les vallées des
débris de quartz recouvrent des colluvions (Dépôt mis en place au pied d'un versant
directement dominant). De nature très sableuses.
1.1.7 Hydrographie
La description détaillée des différentes unités géologiques de la zone d’étude part du contexte
régional vers le contexte local
7
Figure 2: Carte du contexte géologique
1.2.2 Le contexte géologique local
Les formations granitiques dans la zone d’étude ont connu une faible extension, qui sont
des roches calco-alcalines à biotites. Ainsi, dans la zone d’étude les principales roches
rencontrées sont métamorphiques entre autres les schistes, les quartzites, Ectinites qui sont
largement développées dans la région de Sa’a, se prolongeant sous forme de petits synclinaux
le long de la route Ntui-Yoko. A l’ouest de Bafia, elles se présentent sous forme de bandes
parallèle orientées NNE -SSW. Ceci permet de donner la direction majeure des linéaments de
cette zone qui tend vers le NNE -SSW. Enfin à l’Est de la zone les micaschistes sont
abondants et très importants dans la région de Nanga-Eboko.
Parmi les Ectinites les micaschistes et les gneiss à deux micas constituent le faciès le plus
fréquent. Le litage de ces roches est dû à l’alternance de minces couches leucocrates
contenant du quartz, des feldspaths et un peu de biotite et de lits très micacés à grenats et
disthènes.
Les quartzites forment des bancs parfois très puissants et sont à l’origine de relief plus ou
moins accentué. A l’ouest de Bafia ils donnent des chaines parallèles aux flancs
dissymétriques, le flanc à pente douce correspondant au pendage des bancs. Au sud de Sa’a le
8
relief est beaucoup plus tourmenté. Enfin à l’Est de la feuille les quartzites constituent la
chaine des Monts Mfiki se prolongeant par les monts Angouma. Toutefois ces formations se
caractérisent sur le terrain par la présence de nombreuses roches provenant de la
désagrégation d’importants filons interstratifiés. La muscovite en quantité très variable, se
rassemble parfois en lits micacés la roche se délitant alors en plaquettes.
Les Migmatites sont les formations les plus fréquentes. Leur faciès général est représenté
par des embréchites à deux micas ou à biotite seule. Ce sont des roches acides, parfois très
riches en micas et en grenats, ces derniers étant très vite épigénisés en limonite. Il faut noter
ici la présence de filons de pegmatite plus ou moins abondants. (VALLERIE, 1973)
Les méthodes géophysiques en général mises en œuvre depuis la surface pour l’étude des
terrains de subsurface, sont aussi utilisées pour les reconnaissances en profondeur et la
méthode électrique en particulier permettant de cartographier la structure géométrique du
sous-sol et aussi de trouver la résistivité apparente du sous-sol. En effet, les travaux de
prospection consistent à injecter un courant électrique dans le sol pour des fins de prospection
géologique ont commencé il y a plus d’un siècle (Comte, 2009) Au départ, la méthode
consistait à déplacer une électrode de mesure (électrode de potentiel) par rapport à un dipôle
d’injection fixe (électrodes de courant) pour localiser qualitativement des anomalies
conductrices. En France, Schlumberger démarra son travail pionnier sur la prospection
électrique en 1925 [Schlumberger,1920], largement cité comme les premiers balbutiements de
9
la méthode électrique, suivi de près par Wenner aux Etats-Unis [P.ex. Kunetz, 1966]. (RUGO,
1980)
1.3.1.1 Dispositif d’acquisition
La méthode de tomographie électrique est aussi appelée panneau électrique. En surface, les
mesures peuvent être effectuées en gardant le centre du dispositif fixe et en écartant
d’injection (sondage électrique) ou en déplaçant un dispositif à écartement constant (trainé
électrique). Avec la première méthode nous obtenons la variation de la résistivité en 1D sous
le dispositif et avec la seconde méthode nous étudions les variations latérales de ce paramètre.
En combinant ces deux techniques, il est possible de réaliser des panneaux électriques,
sensibles aux variations tant verticales qu’horizontales de la sub-surface. (Marescot, 2016).En
suite ces techniques apportent les informations sur la géométrie des couches du sous-sol et sur
les anomalies ou structures particulières qu’elles peuvent receler comme des failles, des
couches d’argile ou de sable, des talwegs fossiles, des zones d’altération.
Dans le cas pratique, les électrodes sont espacées de 2.5m entre elles et le nombre
d’électrodes est de 48 électrodes. La longueur du dispositif peut varier de quelques dizaines à
quelques centaines de mètres. L’acquisition en mode Wenner-Schlumberger, Wenner et
dipôle-dipôle permet d’atteindre des profondeurs de plusieurs dizaines de mètres en fonction
du mode d’acquisition et la distance entre les électrodes.
Pince de crocodile
La géotechnique est l’ensemble des activités liées aux applications de la mécanique des sols,
de la mécanique des roches et de la géologie de l’ingénieur. Celle-ci regorge plusieurs essais
parmi lesquels l’essai pressiométrique, l’essai pénétrométrique, le prélèvement intact…Mais
celui qui fait l’objet de notre étude est l’essai pénétrométrique. Son implantation peut être
réaliser selon un programme de reconnaissance systématique.
11
Section de la pointe 19,2 19,6 Cm2
Cette résistance dynamique en pointe (Qd) est obtenue à partir de l’équation (1) dite des
Hollandais qui s’exprime comme suit :
2
M H
Qd = (1)
Ae ( M + P )
M= masse du mouton
H= hauteur de chute
A = Section de la pointe
Les caractéristiques de ces différents constituants sont données ci-après ainsi que dans
l’annexe :
L’enclume est en acier et solidaire du train de tiges. Sa masse est comprise entre 10 et 15 kg
et son diamètre est supérieur à 0,1 m et inferieur à la demi-largeur du mouton. La masse
totale de l’enclume et de l’élément de guidage du mouton n’excède pas 25 kg
Les tiges de battage sont en acier. Elles sont pleines et identiques. Leur diamètre extérieur
est d. L’excentricité maximale tolérée aux jonctions est de 0,2 mm
La pointe est débordante. Elle peut être soit perdue soit récupérable et fixée à la tige
inferieure. Ses dimensions sont indiquées sur les figures 2a et 2b, selon la pointe est perdue
ou récupérable.
12
1.3.3 Généralité sur la géostatistique
La géostatistique est une discipline relativement récente, née pour des besoins de la prospection
minière dans les années 50. Elle s’intéresse aux variables régionalisées : Les variables définies
sur un espace géographique donné, qui y présentent une certaine forme d’organisation ou de
structure, mais dont la complexité interdit cependant toute description purement analytique
(exemples : Relief du terrain, champ de température, carte de déformation). Grâce à l’analyse
statistique de l’autocorrélation, la géostatistique permet d’estimer des quantités inconnues à
partir d’un ensemble réduit d’observation. (Wackernagel, 2004).
L’un des fondements les plus essentiels de la géostatistique est l’hypothèses qui régisse la
définition des méthodes, les opérateurs d’estimation et leurs applications. En effet, pour
pouvoir appliquer une inférence statistique à un jeu de données et induire ainsi une
implémentation géostatistique, il faudrait que les données puissent justifier une analyse
statistique des données. Pourtant les données ou de façon générale, le phénomène n’est pas
toujours invariant par translation dans l’espace d’étude ; le plus souvent, il présente une
tendance systématique ou une façon de varier dans l’espace d’une direction à une autre. On
parle alors de phénomène non-stationnaire, et il existe des méthodes très proches des
méthodes développées dans le contexte intrinsèque et stationnaire.
Les outils d’études exploratoires, comme les nuages de valeurs prises par les données le
long des directions de coordonnées sont utiles pour décider de l’opportunité d’une hypothèse
de stationnarité. L’analyse variographique est aussi un moyen de corroborer ou de rejeter une
telle hypothèse (Emery, 2001). La géostatistique est de plus en plus impliquée dans le
domaine géophysique pour le filtrage de données en vue d’une modélisation cartographique.
On peut citer entre autres les travaux de Bourennane (2012), qui utilise le filtrage
géostatistique avec dérive pour réaliser une estimation de l’épaisseur des sols mesurée
ponctuellement sur 12 ha au Nord-Est de Seuilly (France). Il utilise comme dérive dans
l’équation du krigeage des mesures de résistivités et d’intensité de la pente. Dans ces travaux,
l’objectif est de remplacer les valeurs de résistivités et de la pente dans les équations de
krigeage par les valeurs de composantes spatiales qui sont les plus fortement corrélées avec
l’épaisseur du sol. En général, dans ce genre de phénomène, il faut tenir compte les petites
erreurs de prédiction quand la corrélation entre une variable explicative ou auxiliaire et la
variable cible augmente.
13
D’autres travaux comme ceux de (Gay ,2017) réalisent une modélisation par krigeage
ordinaire de la résistivité des sols à l’échelle de micro-parcelle d’essais varié, dans le but de
proposer une méthodologie pour caractériser l’hétérogénéité des sols grâce à cette variable.
Pour cela, une analyse variographique a été effectuée pour chaque voie de mesure, avec
l’estimation du variogramme expérimental, puis son ajustement par un variogramme
théorique.
Dans le cadre de ce travail, nous allons donc examiner deux approches permettant de
traiter les hypothèses de stationnarité dans le sens large et de non-stationnarité dans le sens
strict du terme.
14
Chapitre 2 : Matériels utilisés
et Approche méthodologique
INTRODUCTION
Ce chapitre présente la méthodologie et les matériels utilisés aussi bien sur le terrain qu’en
laboratoire, pour la prospection géophysiques et géotechniques. Dans un premier temps de
présenter les outils informatiques pour la collecte des données et dans un second temps,
l’approche méthodologique ayant concourue à atteindre les objectifs initialement fixés.
15
2.1 . Matériels utilisés Méthodologie de traitement
Le matériel utilisé est subdivisé en deux types : les outils informatiques et matériels de
terrain.
2.1.1 Outils informatiques
Ces outils ont été utilisés pour traitement numériques des données électriques
Logiciels Rôle
Res2Dinvx64 Confection des cartes de pseudo-sections
ArcGIS.10.8. Confection des cartes et habillage des cartes
Google Earth Localisation de la zone d’étude et le traçage
des profils
Excel Analyse et gestion des données géophysiques
et géotechniques (importation, exportation…)
Smart Gis Map Conversion des coordonnées
WinSEV Ressortir les courbes de sondages
Tableau 2: Logiciels utilisés
Les matériels utilisés sur le terrain ont servi à collecter les différentes informations
rencontrées
Tableau 3: Matériels de terrain
Matériels Rôle
Récepteur GPS Géolocalisation et prise des coordonnées
géographiques
Machettes Traçage des layons
Carnet de terrain Prise de notes
Un résistivimètre modèle GEOSYCLE Prise de données électriques
Le décamètre La mesure du profil
48 électrodes et 02 bobines Deux électrodes A et B d’injection du
courant et M et N de mesure de la
différence de potentiel.
Des pinces à électrodes Pour relier les électrodes et les bobines
16
Téléphone portable Prise de clichés
Pénétromètre dynamique
d
Figure 4: a-câbles multiélectrodes ; b- électrodes et massette ; c- résistivimètre et
ordinateur, d-pénétromètre dynamique
17
Ainsi, pour coupler ces méthodes, on fait appel aux outils géostatistiques qui sont entre
autres la une analyse exploratoire, le variogramme et le krigeage.
Les différents modes d’inversion des données électriques et différentes analyses
géostatistiques ainsi que la méthodologie de modélisation seront présenté.
2.2.1 Investigation géophysique
Dans la période du 13 Mai au 06 Juin 2021 quatre profils de tomographie électrique ont été
réalisés aux points de la reconnaissance d’un type de sol dans la localité de Nkometou dans
l’arrondissement d’Obala situé près des cinq points de sondages pénétrométriques (SP1-4,
SP1-6, SP1-6’-1, SP3-2, SP3-3) d’une profondeur de 15m. Les données de tomographies ont
été acquises par le dispositif Wenner-Schlumberger avec un système de mesure composé de
48 électrodes, espacées de 2.5 m, ce qui donne une longueur totale de 120 m par profil. Ces
profils ont été réalisé perpendiculairement à la direction NNE-SSW. L’appareillage employé
est un instrument de marque AMBROGEO.
Beaucoup de sondages au pénétromètre dynamique lourd ont été réalisés au point des
panneaux TRE01, TRE02, TRE03, TRE04 (figure 13). Ces sondages ont permis de mesurer la
résistance à la pointe des sols, notée Qd. Il s’agit d’un paramètre permettant d’estimer le
comportement mécanique des sols. Le refus des sondages est généralement obtenu pour des
18
valeurs faibles de Qd Cela est caractéristique d’un refus dans les sols argileux, lié au
frottement latéral sur le terrain de tige.
Plusieurs travaux de recherches ont montré que les résultats obtenus dépendent étroitement
du type d’appareillage utilisé. L’attention de la communauté des mécanismes du sol s’est
alors focalisée à standardiser l’appareillage et la procédure d’essai. (BOUAFIA)
Cette partie du travail est consacrée à la présentation théorique et aux différents outils qui
ont conduit à l’estimation des propriétés électriques et mécaniques du sol. Ici, cette analyse
exploratoire sera effectuée sur l’ensemble de données d’une part et de la formulation du
modèle pour chaque propriété d’autre part.
19
2.3.1 Analyse exploratoire
Pour une bonne étude géostatistique, l’analyse exploratoire est très importante. Elle permet
de se familiariser avec les données et d’orienter la prise de décision dans le choix du modèle.
(Isaaks E., 1989). Cette étape préliminaire sera présentée en deux volets : analyse statistique
des données brutes et l’analyse statistique des données après inversion.
Comme toute analyse statistique, il est important de commencer les travaux par une analyse
exploratoire des données brutes. Elle permet de connaitre la variation la résistivité apparante
et indiquer le choix du modèle (Applied Geostatistics. Oxford University , 1989. ). Elle
permet aussi de faire une corrélation spatiale des résistivités dans la zone d’étude.
L’analyse statistique des données de résistivités vraie obtenues après inversion des pseudo-
sections constitue une première approche pour décrire la variabilité des propriétés électriques
(Tableau 11). Les valeurs de résistivités vraies s’étalent de quelques ohms.m à quelques
milliers d’ohm.m. Les résistivités des quatre panneaux présentent une certaine variabilité,
avec des coefficients de variation compris entre 0. 8 et 1.3. Les distributions des valeurs
vraies pour chacun des panneaux restent tout de même relativement uniformes. Cette analyse
statistique ne tient pas compte de la répartition spatiale des données de résistivité vraie. Ainsi,
une analyse vriographique sera conduite afin de décrire la variabilité des propriétés
électriques en y intégrant la régionalisation des données. Cette analyse sera présentée dans le
chapitre 3 et servira de base à la construction d’une tomographie de résistivité électrique.
2.3.4 Formulation du modèle
20
2.3.5 Analyse variographique
1
γ ( h )= ∗E ¿ (2) …
2
1
¿
γ (h)= ∑ ¿¿
2|N (h)| ( x , x ) ∈ N (h )
i j ; (3)
Après le calcul du variogramme expérimental, il sera ajusté par un modèle prédéfinit. Il existe
plusieurs modèles prédéfinis, deux d’entre eux seront présentés en guise d’exemple. Ces
exemples constituent des modèles classiques de variogramme pour processus stationnaire car
ils présentent un palier, ce qui signifie que le semivariogramme est borné et la fonction
aléatoire est donc stationnaire de second ordre. (Xavier, 2001)
Les principes de l’analyse variographique présentés étant en accord avec l’analyse statistique
des données brutes et après l’inversion, les outils présentés sont les suivants : le variogramme
ou le semivariogramme, pour représenter une dépendance spatiale ; et montré comment
estimer et modéliser cette fonction.
21
2.3.6 Le krigeage ordinaire
λ iα = poids de krigeage attribué aux données issues des profils i utilisés lors de
l’estimation
i
Zi (x α ): Valeur connue en un point xi situé dans le voisinage de krigeage
Pour que l’estimateur soit sans biais, il faut imposer la contrainte habituelle :
22
Figure 7: Mise en œuvre géostatistique
Conclusion
Après une bonne méthodologie, les différentes étapes et mise en œuvre géophysique,
géotechnique et géostatistique qui nous permettent de mieux mener notre étude. Le chapitre
suivant aura pour objectif la mise en pratique des différentes étapes incluses dans cette
méthodologie afin de produire les différents résultats et interprétations attendus.
23
Chapitre 3: Résultats et
interprétations
24
Introduction
Le but de ce chapitre est de présenter de manière synthétisée les différents résultats qui ont
conduit au couplage de la prospection électrique et géotechnique de la zone d’étude par la
méthodologie du krigeage ordinaire à partir de la variable résistivité électrique et les
différentes corrélations.
L’affleurement étudié dans la zone d’étude est un bloc en dôme de schiste, roche
métamorphique formée en profondeur par la pression et la température à partir des roches
préexistantes. Les schistes peuvent présenter des natures différentes (schistes ardoisiers,
schistes chloriteux, talschistes,). Il est de couleur grise-vert à l’œil nu et constitué des
minéraux de quartz, de biotite et une structure grenue, de direction.
25
3.2. Analyse des données électriques
Les données géophysiques sont issues d’une campagne comportant l’exécution de quatre
profils tomographiques électriques avec une distance de 120m par profil. Ces profils sont
positionnés de part et d’autre de la route nationale no4 fig. (12). Les orientations des profils
géoélectriques ont été dictée en amont par l’implantions des points pénétrométriques. Ceci
pour une étude corrélative avec la géologie et géotechnique de la zone d’étude.
La figure ci-dessous représente la carte de localisation des points de mesure des tomographies
de résistivités électriques, elle a été représentée sur un fond provenant de la base de données
SRTM de la localité de Nkometou.
Légende : Profils
Points de sondage
La représentation des quatre tomographies de résistivités électriques résulte des valeurs des
résistivités apparentes calculées à partir de la différence de potentiel mesurée aux bornes de
26
deux électrodes de mesure ainsi que de la valeur du courant injecté entre les électrodes
d’injection. Ces profils ont été réalisé par le logiciel Res2Dinv. Ainsi nous avons :
Profil 1 :
Le profil 1 de tomographie électrique exécuté sur le site d’étude est d’une longueur de
120m, la section de résistivité inversée, montre que la plage de résistivité sur ce profil
varie entre (98 et 6861 Ω.m). Ces valeurs permettent de subdiviser le profil en trois
gammes de résistivités à savoir :
27
Légende :
Couches résistives
Une faible (33.3Ω.m˃Rho) qui se trouve en profondeur, on peut donc dire dans la zone
d’étude la zone d’écoulement est préférentiel. La résistivité moyenne
(98Ω.m˂Rho˂771Ω.m) donc cette formation se trouve de part et d’autre du profil. La
dernière formation de gammes de résistivités (771Ω.m˂Rho). L’étude géologique de la
zone permet de dire que la partie plus conductrice est dans le substratum. On observe
aussi de part et d’autre les zone de forte résistivité justifiant les roches moins conductrices
et aussi de la présence d’une couche de sol latéritique.
28
Légende :
Couches résistives
Le troisième profil présente trois gammes de résistivités comprises entre (0.035 à 16253) à
savoir :
29
Profil 4
Légende :
Zones plus résistantes
Zones de moyenne résistivité
Figure 12: Panneau de résistivité du profil 3
Profil 4 :
Ces gammes sont telles qu’il suit : la petite gamme (86,3Ω.m˃Rho), cette gamme on la
retrouve au milieu du profil à moins de 1m de profondeur. Ensuite, nous avons une
gamme moyenne (86,3Ω. m˂Rho˂2269Ω.m). Cette gamme représente la couche qui
recouvre les deux autres couches. C’est-à-dire qu’on la retrouve sur tout le profil et plus
concentrée à partir de la soixandisième électrode. La dernière gamme de résistivité élevée
(2269Ω.m˂Rho) plus concentrée dans l’extrême gauche du profil. Cette gamme de
résistivité élevée fait preuve d’une zone plus résistive d’après les différentes couches de
sol qu’on retrouve dans ce site d’étude.
30
Zones de faible résistance
Zones résistantes
Dans ces profils, les sondages géoélectriques ont été réalisées aux bornes de chaque point du
pénétromètre dynamique lourd afin de rechercher comment varie en un point donner de la
surface la résistivité du sous-sol à la verticale et observer la variation ponctuelle des
résistivités en profondeur. Ces sondages ont été réalisés à plusieurs niveaux du sous-sol. Les
courbes de sondages obtenues ont les paramètres de résistivités (Rho), d’épaisseur (h), et de
profondeur (d).
Dans le premier sondage (a), on note la présence de quatre gammes de résistivités renvoyant
à quatre couches de terrain. Ces gammes ont des résistivités et des profondeurs respectives de
la surface vers le substratum : la première formation a une résistivité 769 Ω.m et d’épaisseur
0,038m, suivi d’une résistivité 356 Ω.m et d’épaisseur 3,89m ensuite la couche de résistivité
1125Ω.m et de profondeur 34.8m, et la dernière couche a une résistivité 2718Ω et une
profondeur indéterminée.
31
distingue la résistivité 219Ω.m avec une profondeur de 1,08m, suivi d’une résistivité de 42,3
avec une profondeur de 2,42m, ensuite nous avons une résistivité 397Ω.m avec une
profondeur de 90,4m, et une dernière couche de résistivité 650Ω.m avec une profondeur
indéterminée.
Sur le profil 3, deux sondages ont été réalisé aux points SPDL (2 et 3). On note 6 et 5 gammes
de résistivités renvoyant à 6 et 5 couches de terrain.
Sondage(a) : Six (06) couches ont été présenté de la surface vers la profondeur on a : 309 avec
une épaisseur 0,728m, suivi de la gamme de 2958Ω.m avec pour épaisseur 1,68m, la
troisième couche a une résistivité 178Ω.m et de profondeur 3,75m, la quatrième a une
résistivité de 800Ω.m et de profondeur de 8,12m, ensuite une résistivité de 416Ω.m et
d’épaisseur 36,2m, en fin une résistivité de 899Ω.m avec une profondeur indéterminée.
Dans le sondage (b) on a 5 couches donc les résistivités des différentes couches sont
identifiées de la surface vers la profondeur, on a : la première couche de résistivité 342Ω.m de
profondeur 0,5475m, suivi de la deuxième couche de résistivité 5487Ω.m d’épaisseur 1,2m, il
y a aussi la couche de résistivité 625Ω.m de profondeur 12,6m, la couche de résistivité
176Ω.m et d’épaisseur 12,6m enfin une résistivité 1072Ω.m.
32
Figure 15: Sondage électrique sur SPDL3 (a et b)
Profil4 :
Il a été effectué sur les bornes de SPDL (4 et 5) donc quatre gammes ont été identifiées sur les
deux sondages.
33
Figure 16: Sondage électrique sur SPDL4
La réalisation de ces logs litho-géoélectriques est fonction des différentes interprétations des
pseudo-sections, des courbes lithologiques, des différentes informations géologiques
recueillies sur le terrain et des abaques des valeurs de résistivité des matériaux géologiques.
Ces logs litho-géoélectricité permettent de réaliser une probable disposition lithologique à
chaque point de sondage. Quatre logs ont été réalisé :
Profil 1 et 2:
Trois couches ont été identifié dans le SE1 et les couches rencontrées sont les
suivantes : l’argile, schistes seins et le schiste argileux. Ces coches ont été déterminées grâce
à l’abaque des valeurs de résistivité. Dans le SE2, les différentes couches rencontrées sont les
suivantes : schiste argileux, l’argile et le schiste sein. La formation du schiste dans la zone
d’étude étant plus abondante, ceci serait à l’origine des fortes résistivités.
(b)
(a)
Figure 17: (a)Logs-géoélectriques SE1 et (b) logs-géoélectriques SE2
34
Profil 3 et 4 :
Dans le SE3 quatre couches ont été identifié parmi lesquelles : le granite altéré, l’argile, le
schiste sein et le calcaire. Alors que dans le SE4 la géologie de la zone sondée et en utilisant
l’abaque des valeurs de résistivité présente trois couches à savoir : le schiste, l’eau de source
et les schistes seins. Mais, le substratum de la parcelle fait preuve d’une résistance grâce aux
schistes seins.
(d)
( c)
Figure 18: (c) Logs-géoélectriques SE3 et (d) logs-géoélectrique SE4
35
sondage. La suite des résultats est disponible dans l’annexe 3 sous forme de tableau et de
pénétrogramme.
36
Tableau 5: Corrélation du rapport Qd/Pl 1(a) et Corrélation du rapport Qd/Pl2(b)
a b
37
Tableau 6: Corrélation du rapport Qd/Pl3(c) et Corrélation du rapport Qd/Pl4(d)
c d
Tableau 8: Abaque2 pour l’identification des différentes couches de sol (SAMUEL AMAR)
38
L’utilisation de abaques ci-dessus ont permis de classifier les différentes couches de sol
suivant le rapport entre la résistance dynamique de pointe et la pression limite. Quatre classes
sont définies suivant la nature du sol, l’argile étant la couche la plus fréquente et qui varie
selon les différentes valeurs de la résistance. Il en ressort pour le tableau 1 que les
profondeurs de 6m, 8m et 12 m, on a des argiles et des limons ; la profondeur 14 m est
constituée d’une couche d’argiles et limons surconsolidés ; les profondeurs de 2 m et 10 m
présentent les sables et graviers. Toutes ces interprétations se justifient par l’abaque (Tableau
7).
Dans le tableau 2, plusieurs couches sont présentées selon leurs différentes profondeurs
parmi lesquelles : 2 m, 4 m ,6 m, 8 m 10 m et 14 m. L’argiles et limons sont suconsolidés.
Le dernier tableau présente une seule couche qui est l’argile et le limon surconsolidés. La
présente une seule couche qui se justifie par le refus total du pénétromètre à 6 m de
profondeur.
SPDL1 :
39
Figure 19: Coupe lithologique sur le sondage à la tarière mécanique 1
Le premier point de sondage SPDL1 permet d’avoir une argile sableuse jaunatre de 0,15
m à 0,80m de profondeur après la couche de terre végétale et de 0,80 à 1,10 m. On
remarque que les graves quartzeuses ont une résistance dynamique de pointe très élevée
933 ;47 daN/cm2, ici on observe une croissance exponentielle de la courbe
(pénétrogramme) présentée dans l’annexe 1, cela se justifie par la fiche de l’abaque.
Le SPDL 2 :
Couche de
matériau
inconnu
15,00
40
résistance décroit respectivement de 80,45daN/cm 2 à 40,94daN/cm2, caractéristique aux
argiles jaunâtres qui ont une faible résistance de pointe. Ensuite, on observe une légère
croissance de pointe caractéristique aux graves latéritiques des argiles jaunâtres. De 3m à
14m de profondeur nous constatons une variation de résistance dynamique de pointe en
dents de scie. Cela peut se justifier que le sol n’est pas homogène.
Cuirasse
STm1 au droit du
0,10
SPDL1
0,00 Terre végétale
Le SPDL4:
Argile jaunâtre
1,40
Grave
latéritique
argileuse
jauntâre
3,80
Couche de
matériau
inconnu
15,00
Figure 22: Coupe lithologique du sondage à la tarière mécanique du profil 4
41
Les résultats des sondages présentent différentes couches de sol en fonction de leur résistance
dynamique de pointe. En effet, la courbe de résistance croit de 0,2 m à 2,4m de profondeur
respectivement aux valeurs de résistances 26,82daN/cm2 et 67,99 daN/cm2, caractéristique
aux graves latéritiques. Ensuite, la différenciation des couches de sol hétérogène observée
jusqu’à 7,6 m de profondeur. A 7,63 m de profondeur on observe un brusque changement de
la courbe qui conduit une fois à l’arrêt de l’essai en autre terme un refus total d’une résistance
de 1815,29daN/cm2, caractéristique aux cuirasses latéritiques.
Le SPDL5 : 0,00
Terre végétale
0,15
Argile jaunâtre
0,80
Grave latéritique
1,40 argileuse jaunâtre
Cuirasse
Profil 1 et 2 :
Refus à 1.6m
42
SPDL1
SPDL1
43
pénétromètre à 1.6 m. Car la résistivité élevée dans le sol montre la présence d’une roche
métamorphique ou ignée non altérée. La zone d’étude étant métamorphique, l’essai
pénétrométrique a été influencé par la géologie de la zone d’étude.
Profil 3 :
Refus à 14.63m
Refus à 14.83m
SPDL3 SPDL2
Profil 4 :
44
Refus à 12.43m
Refus à 7.63m
SPDL4 SPDL3
Figure 27: Section du profil de tomographie électrique sur les deux sondages du pénétromètre
4 te 5
Le profil ci-dessus a été effectué sur deux points de sondage pénétromètrique 4 et 5, d’une
longueur de 120m. Cette section de résistivité électrique montre trois gammes de résistivité
électrique comprises entre 9,76 ohm.m à 20061 ohm.m : une faible gamme de résistivité de
9,76 ohm.m à 86,3 ohm.m. L’arrêt de ses deux essais à 7m et 12m de profondeur montre
qu’ils ont été effectués sur les sols plus résistants.
45
(Géophysique) (Géotechnique)
46
Figure 28: Sondage ponctuel du PDL et SE
SPDL2 et SE Graphe 3
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 0
0 100 200 300 400 500 600
-1
-1
Profondeur
-2 -2
Profondeur
-3 -3
-4 -4
-5
-5
-6
-6
Rho et Résistence
RHO et qd Rho
Résis-
tance Rho Résistance
La variation des propriétés mécanique ne semble pas être totalement indépendante des
propriétés électriques, car on remarque par exemple que la résistivité diminue avec la
résistance en pointe sur le sondage SPDL1 de 0,2 à 1m de profondeur et sur le SPDL3 de 1m
à 2,5m de profondeur. Ce comportement conjoint des deux propriétés ne s’observe pas sur
tous les profils. Mais dans d’autres profil, on remarque que plus la résistivité augment plus la
47
résistance diminue les pics des deux profils sont opposés. Mais certaines observations
montrent que les signaux électriques et mécaniques ne sont pas totalement indépendants, on
remarque certaines variations des propriétés mécaniques ne sortent sur les propriétés
électriques. Sur ces deux observations on peut dire qu’il n’y a pas un lien direct entre les deux
propriétés (qd et rho). Cela pourrait s’expliquer par le fait que les mesures au pénétromètre
peuvent être impactées par certains éléments comme des petits blocs rocheux. Alors que les
mesures électriques ont une grande résolution pour identifier ces éléments.
De plus, les deux paramètres lorsqu’ils sont pris dans les mêmes profondeurs présentent des
aspects très corrélatifs. Plus la résistivité est faible moins est la valeur de la résistance
dynamique de pointe. Alors la (figure 30) montre la répartition de la résistivité en fonction de
la profondeur.
6
Profondeur
8
Résistivité
10
12
14
16
Résistivité
48
0 20 40 60 80 100 120 140 160
0
6
Profondeur
8
Résistance
10
12
14
16
Résistance
49
Résistivité
0 100 200 300 400 500 600
0
6
Profondeur
10 Résistance
Résistivité
12
14
16
0 100 200 300 400 500 600
Résistance
Figure 32: Courbe des deux paramètres en fonctions de la profondeur sur le profil 2
L’analyse exploratoire est très importante, elle permet de se familiariser avec les données
et oriente la prise de décision dans le choix du modèle. Cette étape préliminaire sera présentée
50
en deux volets : analyse statistique des données brutes et l’analyse statistique des données
après l’inversion. Les tableaux (10 et 11) présentent les résultats obtenus.
On remarque que l’organisation de la résistivité sur le (tableau 11) qui entraine une
augmentation des effectifs de mesures de résistivité mais ceci n’affecte pas de façon
significative les paramètres de position (minimum, maximum et Moyenne) et les paramètres
de dispersion (CV et écart-type) que ce soit avant ou après le traitement sur les tableaux.
Ensuite, la remarque faite sur les données est qu’elles ne sont pas dispersées ou bien n’ont pas
51
d’erreur ceci s’explique par le fait que l’écart-type est inférieur à la moyenne (écart-type= 409
˂ à la Moyenne= 448).
(a)
52
(b)
(c)
53
(d)
55
Figure 38: Carte variographique (b) profil 2
56
Figure 40: Carte variographique (d) profil 4
La carte variographique des résistivités apparentes montre une forte anisotropie avec une
forte croissance de la variance dans la direction NNE -SSW (N22,5°) (Vallerie, 1973). Ceci
est aussi démontré par (Emery, Janvier 2001), sur les propriétés qui caractérisent un
phénomène qui s’étend avantage dans certaines directions. Les plus faibles variances sont
observables dans la direction N60°. Cette direction est corrélée à la géologie de la zone
d’étude. L’analyse variographique permet d’étudier la corrélation spatiale des résistivités
reparties dans la zone d’étude. Elle permet également d’avoir une idée générale sur la
variabilité spatiale de la résistivité électrique à l’intérieure de la zone d’étude. Ainsi, cette
étude consistera à établir une carte variographique de la zone d’étude afin de savoir les zones
plus conductrices de courant continu. Cet outil nous a permis d’examiner la corrélation
spatiale des données de toutes les directions de l’espace.
57
NNW N
NNE
W
E
SSW
SSE
S
Figure 41: Carte variographique
Les valeurs de résistivité varient entre 0 à 4.4215.10 6 Ω.m. On observe une anaisotropie dans
la direction N022°E, ce qui traduit la direction majeure NNE -SSW des linéaments dans la
zonne d’étude. Cette carte variographique allant dans le meme sens que la direction des
couches de la zone d’étude. Cette direction des linéaments permet de confimer l’hypotèse
géologique de départ selon laquelle les formations géologiques présentés dans notre parcelle
d’étude, (Ntep, 2001).
58
Figure 42: Carte de krigeage profil 2
59
Figure 43: Carte de krigeage profil 4
Le résultat de ces cartes permet de voir la spatialisation de la résistivité dans le sol. Ainsi, on
note une distribution de gammes de résistivités qui varie selon l’hétérogénéité du sol. Le sol
ici présente plusieurs couches, donc la plage de résistivité dans ces profils varie entre 249Ω.m
60
et 1392Ω.m. Dans ces profils on a fait le tri à trois mètres de profondeur ceci dans but de
mieux comprendre la distribution et la variation de la résistivité dans le sol. Alors, il en
ressort que le sol dans la parcelle de terrain investiguée est de nature hétérogène et présente
de fortes gammes de résistivités dans la partie Nord des deux profils présents. La résistance
du sol dans cette partie justifie la présence des différentes roches dans la localité de la zone
d’étude.
Les résultats obtenus à la suite des interprétations des données de terrain. Ces données
géophysiques et géotechniques sont bien acquises d’une part aux techniques utilisées pour le
traitement de ces derniers, et d’autre part aux contraintes utilisées dans le choix des
paramètres géologiques, physiques et mécaniques dans l’élaboration du modèle. Il sera
question dans cette partie de justifier la validation des résultats obtenus puis les différentes
corrélations entre la géologie de la zone avec les deux propriétés physiques et mécaniques et
une corrélation entre les propretés physiques et mécaniques du sol.
Les principaux résultats obtenus permettent de mettre en évidence les différentes formations
géologiques en profondeur dans la zone d’étude. La résistivité étant le paramètre efficace
pour la détermination de l’homogénéité du terrain, Ainsi, les pseudo-sections de résistivités
ont permis d’identifier trois gammes de résistivités, à savoir les gammes de faibles résistivités
zone conductrice correspondant à la couleur bleue. Cette zone conductrice correspond
probablement à des matériaux comportant des débris et des produits d’altération argileux. Les
basses résistivités peuvent aussi indiquer la saturation en eau. Ensuite, on a les résistivités
moyennes et les grandes gammes de résistivités, celles-ci sont marquées par une alternance de
zone résistantes. Les schistes selon leur degré de saturation en eau peuvent aussi avoir des
61
résistivités qui varient entre 10 et 1000 Ohmm d’après l’abaque de résistivité. Il est probable
que les gammes de faibles résistivités correspondent à des schistes altérés humides et les
résistivités élevées à des schistes seins et secs. La phase des sondages électriques a permis de
confirmer l’évolution des différentes gammes de résistivité en profondeur. Ensuite les logs-
géoélectriques ont été réalisé afin de déminer les différentes couches de terrain en profondeur
et l’homogénéité du sol. On note également une corrélation entre les linéaments majeurs de la
zone d’étude et la carte variographique qui montre une orientation majeure dans la direction
(NNE -SSW) ce qui permet de confirmer l’hypothèse géologique des travaux antérieur (Ntep,
2001).
Les paramètres géophysiques (résistivités électriques), une fois étalonnés à partir des données
géotechniques adéquates ont permis d’obtenir les informations dynamiques sur la zone
d’étude. La résistivité étant le paramètre efficace pour évaluer l’homogénéité du sol, avec des
profondeurs de pénétrations de l’ordre d’une vingtaine de mètres. Ceci se justifie par les
travaux de (FEREGOTTO p. 2010) et la résistance en pointe dynamique étant le paramètre
62
efficace pour évaluer la résistance dynamique d’un sol. Plusieurs travaux antérieurs ont
montré qu’il n’y a pas de corrélations quantitatives entre ces deux propriétés, mais on trouve
néanmoins des points communs. (Cosenza, 2006), montrent une bonne corrélation qualitative
entre les essais pénétrométriques et des tomographiques de résistivités électriques dans un
contexte géologique. C’est dans ce sens qu’on note une première corrélation du nombre de
couches observées sur l’essai pénétrométrique et le sondage électrique dans notre zone. On
note quelques facteurs qui influencent les deux propriétés à savoir : la salinité de l’eau, la
température, la porosité.
Conclusion
Le présent chapitre avait pour objectif la mise en pratique des différentes étapes présentées
dans le chapitre précédent. Ainsi, trois disciplines ont été mise en œuvre afin de pouvoir tirer
les corrélations entre la géologie, la géophysique et la géotechnique. Les types de roche
dominant dans la zone d’étude ont été déterminé, l’inversion les données géophysiques a été
effectué afin de ressortir les pseudo-sections, une analyse des résultats du pénétromètre
dynamique lourd a été faite et en fin les outils géostatistiques à savoir : le krigeage et le
variogramme ont permis de mieux comprendre la variabilité spatiale de notre zone d’étude.
63
Conclusion générale
Cette étude avait pour but de caractériser les propriétés physiques et mécaniques d’un sol
dans la localité de Nkometou. En effet, deux méthodes d’investigations ont été employé à
savoir la tomographie de résistivité électrique et le pénétromètre dynamique lourd. Cette
étude de sols a pour objectif d’identifier, de quantifier et de qualifier les aléas géotechniques
pouvant impacter un projet. Ainsi, les outils géotechniques sont utilisés pour la
reconnaissance des sols et permettent de déterminer les valeurs de calculs pour le
dimensionnement des solutions afin d’assurer la stabilité de l’ouvrage. Mais les volumes
d’investigations sont assez faibles et la réalisation des sondages est couteuse. La géophysique
étant un bon moyen d’augmenter les volumes de sols investigués et permet d’identifier les
volumes de sols homogènes.
L’analyse des travaux de surface était basée sur la collecte des informations géologiques de
terrain relative à la zone d’étude. Cette analyse a permis de mettre en évidence le type
pétrographique notamment les schistes et les quartzites. En comparant les résultats obtenus
par la géologie de la zone et avec les données électriques par krigeage, on a pu déterminer la
direction majeure des linéaments (NNE -SSW). Certains travaux en amont ont démontré qu’il
n’existe pas une corrélation quantitative entre ces deux propriétés, car les données de
résistivités subissent un traitement numérique avant de les interpréter qui peut être source
d’incertitude alors que les données du pénétromètre subissent l’interprétation dès
l’acquisition.
64
Bibliographie
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70
Annexes
Annexe 1: L’abaque de résistivité électrique
72
7 37 7
26.1 137. 52.3
4.3 32.71
7 37 3
26.1 98.1 52.3
4.5 32.71
7 2 3
26.1 91.5 45.7
4.7 39.25
7 8 9
24.5 91.9 49.0
4.9 49.04
2 5 4
42.9 85.8 49.0
5.1 49.04
1 2 4
79.6 67.4
5.3 61.3 42.91
9 3
49.0 42.9 67.4
5.5 67.43
4 1 3
49.0 30.6 55.1
5.7 61.3
4 5 7
46.1 34.6 46.1
5.9 51.91
4 1 4
74.9 51.9 46.1
6.1 51.91
8 1 4
69.2 51.9 51.9
6.3 92.29
1 1 1
69.2 46.1 51.9
6.5 63.45
1 4 1
69.2 51.9 46.1
6.7 86.52
1 1 4
32.6 38.1
6.9 70.8 76.24
8 2
65.3 32.6 49.0
7.1 54.46
5 8 1
43.5 38.1 136.1 38.1
7.3
7 2 5 2
7.5 43.5 59.9 163.3 43.5
73
7 8 7
43.5 65.3 1815. 43.5
7.7
7 5 29 7
51.5 51.5 41.2
7.9
8 8 6
51.5 46.4 46.4
8.1
8 2 2
51.5 46.4 36.1
8.3
8 2 1
51.5 56.7
8.5 61.9
8 4
46.4 51.5 36.1
8.7
2 8 1
44.0 68.5 34.2
8.9
9 9 9
39.1 102. 34.2
9.1
9 88 9
29.3 93.0 34.2
9.3
9 8 9
44.0 58.7 34.2
9.5
9 9 9
63.6 63.6 44.0
9.7
9 9 9
51.3 74.6 46.6
9.9
1 4 5
51.3 51.3 46.6
10.1
1 1 5
46.6 65.3 51.3
10.3
5 1 1
41.9 74.6 46.6
10.5
8 4 5
41.9 74.6 46.6
10.7
8 4 5
10.9 35.6 75.6 48.9
74
1 8 7
35.6 71.2 40.0
11.1
1 3 7
40.0 48.9 35.6
11.3
7 7 1
44.5 44.5 26.7
11.5
2 2 1
44.5 35.6 26.7
11.7
2 1 1
38.3 42.5 59.6
11.9
2 8 1
38.3 59.6 68.1
12.1
2 1 2
38.3 63.8 170.
12.3
2 6 3
38.3 42.5 295.
12.5
2 8 19
34.0
12.7 29.8
6
28.5 65.2
12.9
6 7
32.6 65.2
13.1
4 7
36.7
13.3 40.8
2
32.6
13.5 40.8
4
32.6 69.3
13.7
4 5
39.1 93.9
13.9
6 8
50.9
14.1 74.4
1
14.3 54.8 70.4
75
2 8
39.1 62.6
14.5
6 5
31.3 254.
14.7
3 53
14.9
76
Figure 44:Pénétrogramme du SPDL1
77
Annexe 3: Pénétrogramme du SPDL2
78
Annexe 4: Pénétrogramme du SPDL3
79
Annexe 5: Pénétrogramme du SPDL4
80
Annexe 6: Pénétrogramme du SPDL5
81
Annexe 7: Abaque3
Annexe 8: Abaque4
82
Annexe 9: Carte de krigeage du profil 3
83
Annexes 1: Image sur le terrain lors de l’acquisition
84
85