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Université Peleforo GON COULIBALY UFR 

: Sciences Sociales

Département de DROIT

Année académique : 2020-2021

Cote attribuée par la bibliothèque

Mémoire de master

Option :
Droit privé fondamental

Sujet:

LE SECRET DES AFFAIRES EN DROIT IVOIRIEN

Présentée par :
Mlle DAGNOGO Bassira

Encadreur :

Professeur ALLA KOFFI ETIENNE


Professeur agrégé des facultés de droits.
Enseignant- chercheur à l’UFR SJAP de l’Université Felix Houphouët-
Boigny d’Abidjan-Cocody. Avocat au barreau d’Abidjan
SOMMAIRES
DEDICACE..........................................................................................................................................2

REMERCIEMMENTS..........................................................................................................................3

AVANT PROPOS..................................................................................................................................4

INTRODUCTION.................................................................................................................................8

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET SON SECTEUR D’ACTIVITE 11

CHAPITRE I : LA PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET SON SECTEUR D’ACTIVITE. 12


SECTION 1 : La présentation de l’entreprise..............................................................................12
SECTION 2 : ses secteurs d’activité.............................................................................................13
CHAPITRE II : LES TRAVAUX EFFECTUES AU COURS DU STAGE...................................16
SECTION 1 : Les missions du poste occupé et les outils mis à ma disposition...........................16
SECTION 2 : Les bénéfices du stage..........................................................................................18
DEUXIEME PARTIE : L’APPLICATION DES PRINCIPES ENVIRONNEMENTAUX DANS
L’EXPLOITATION MINIERE AURIFERE........................................................................................20

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’EXPLOITATION MINIERE AURIFERE......................21


SECTION 1 : Le potentiel du secteur minier en Côte d’Ivoire....................................................21
SECTION 2 : L’exploitation minière de la société S.A.D.E.T sous la juridiction Ivoirienne......25
CHAPITRE II : LES VIOLATIONS OBSERVEES.......................................................................28
SECTION 1 : Violations environnementales et sanitaires...........................................................28
SECTION 2 : Violations des droits de l’homme constatée..........................................................30
CHAPITRE III : LES MESURE D’ATTENUATION PRIS PAR LA SOCIETE S.A.D.E.T.........32
SECTION 1 : Dispositions pris par la société S.A.D.E.T relativement à la protection de
l’environnement............................................................................................................................33
SECTION 2 : Respect du principe du pollueur-payeur et Mesures d’atténuation reliées aux
déchets miniers.............................................................................................................................38
SECTION 3 : Les problèmes du secteur minier en Côte d’Ivoire................................................41
TROISIEME PARTIE : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS..............................................42

CHAPITRE I : CONCLUSION......................................................................................................43


CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS.....................................................................................45
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................47

TABLE DES MATIERES.................................................................................................................49

ANNEXES...........................................................................................................................................51

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 1
DEDICACE

Je dédie ce travail à tous ceux qui me sont cher.

 A mes parents, ma grande sœur chérie PABLE Kohi Clémentine épouse


FOFANA et son époux M. FOFANA BAFETEGUE, qui mon permis d’avoir un
avenir meilleur grâce à leur investissement tout au long de mon parcours scolaire, qui
m’ont recueilli dans leur demeure comme leur fils et qui n’ont jamais baissé les bras
malgré les difficultés de la vie. Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, le
respect, l’amour, la reconnaissance que je ressens. Je vous remercie pour vos sages
conseils prodigués et l’amour avec lequel vous m’avez élevé (nourri, soigné, formé,
soutenu). Que ALLAH vous le rende au centuple et que ce travail soit l’exaucement de
vos vœux tant formulés, fruit de vos innombrables sacrifices. Que ALLAH vous
accorde la santé et une longue vie.
 A mes frères pour vos soutiens financiers, préoccupations sans faille à ma situation
professionnelle. Vos paroles réconfortantes, encouragements, conseils. Car vous
m’avez appris qu’avec le courage et la croyance, seuls les plus faibles d’aujourd’hui
seront les plus forts de demain. Sans vous, je ne saurais réaliser mon rêve. Que
ALLAH fasse que vos efforts ne soient pas vains.
 A tous mes ami(e)s du campus pour vos apports et aides directs ou indirects de toute
nature et les paroles réconfortantes.
 A mes neveux et nièces, suivez mon exemple et allez plus loin dans la vie
professionnelle.
 A mon meilleur ami en l’occurrence SORO Legros pour ton soutien sans faille et
tes sages conseils, MERCI

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 2
REMERCIEMMENTS

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage et qui m'ont
aidé lors de la rédaction de ce rapport.

Je souhaite tout d’abord remercier Madame DIARRA Raïssa épouse BAMBA au poste de
Secrétaire et Directrice des Ressources Humaines dans la société SADET pour avoir accepté
de m’accueillir comme stagiaire au sein de la société SADET.

Je remercie mon maître de stage, qui tout au long du stage m’a conseillé, aidé et accompagné
lors de mes missions.

Mes sincères remerciements aux responsables de ma formation, à mon superviseur et


encadreur pédagogique. Mon superviseur de rang A, le professeur OUATTARA
ABOUDRAMANE et mon encadreur Docteur KABLAN SYLVAIN-GEORGE pour m’avoir
apporté l’aide théorique et pratique et de très bon conseil nécessaire au bon déroulement du
stage et ce rapport de stage.

 J’adresse également mes remerciements aux salariés Koné Abdoul pour


l’accueil chaleureux et les sages conseils prodigués.
 J’adresse également mes remerciements à Monsieur Koffi Florentin au poste
d’ingénieur géologue de la mine pour son accueil chaleureux, sa disponibilité
et son accompagnement tout au long de mon stage.
 J’adresse mes remerciements Monsieur FOFANA Idrissa responsable du
personnel pour avoir répondu à mes questions sur l’entretien sur l’exploitation
minière aurifère et ses impacts sur l’environnement et ses expériences
professionnels. Ils ont été d’un grand soutien dans l’élaboration de ce rapport
de stage et durant toute cette expérience dans la société SADET.

Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont conseillé et relu lors de la rédaction
de ce rapport de stage et un grand merci à ma famille pour leur soutien inconditionnel.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 3
AVANT PROPOS

Dans la tradition scientifique, il est de coutume de rédiger au terme du stage un rapport. En


s’inspirant des réalités vécues sur le terrain pendant toute la période de stage.

La période de stage est une étape très importante dans notre vie professionnelle. Elle nous
permet de nous imprégner des réalités du terrain, d’appliquer nos connaissances théoriques et
d’apprécier les forces et les faiblesses de cinq (5 ) ans d’étude en Droit spécialité Droit des
Affaires. Ce présent travail comme le montre son intitulé « Rapport de stage », est destiné à
décrire d’une façon brève et claire les principes activités qui étaient effectuées durant notre
stage.

Pour cela, nous avons choisi de passer notre période de stage à LA SOCIETE
ABDOULAYE DIARRA D’EQUIPEMENT ET TECHNOLOGIE (S.A.D.E.T) et nos
travaux dans cette entreprise ont débuté le 16 Septembre 2021 et pris fin le 29 Octobre 2021
soit un (1) et demi de stage pratique.

Définition des mots clés

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 4
Afin de permettre aux lecteurs de ce rapport de stage de mieux comprendre le thème principal
de ce rapport de stage, il est important de définir quelques mots techniques très souvent
utilisés dans le secteur minier, notamment dans le code minier, le décret d’application et les
conventions y afférents.

Code minier : le code minier est un cadre juridique comprenant l’ensemble de textes de loi
qui fixent les conditions d’accès, les modes de recherche et d’exploitation, le contrôle de la
production et de la valorisation des ressources minérales (diamant, or, etc.). Le code minier
précise les activités et responsabilités des différents acteurs miniers, définit leurs droits et
obligations, ainsi que ceux de l’Etat.

Code de l’environnement : Le code de l’environnement est un cadre juridique comprenant


l’ensemble des textes de loi qui fixe les conditions de protection de l’environnement, le
contrôle de l’exploitation forestière… Définit leurs droits et obligations, ainsi que ceux de
l’Etat.

Activité minière : c’est le fait de rechercher et d’exploiter l’or, le diamant, le fer ou autres
produits du sous-sol.

Développement communautaire : ce sont des actions posées afin d’améliorer pour


longtemps les conditions de vie des populations en les impliquant dans la mise en œuvre de
ces actions.

Etude de faisabilité : c’est un rapport qui montre que la société dispose des hommes, des
moyens techniques et financiers qu’il faut pour exploiter la parcelle et que cette parcelle peut
rapporter beaucoup de bénéfices à partager par rapport aux dépenses qu’elle aura à engager.

Etude d’Impact Environnemental (EIE) : c’est un rapport qui montre les conséquences
négatives (dangers) ou positives (avantages) qu’une activité a immédiatement ou plus tard sur
les hommes, les animaux, l’eau, l’air, les herbes, etc. Ce rapport dit aussi ce qui sera fait pour
diminuer ou éviter les conséquences négatives.

Exploitation : c’est le fait d’enlever, transporter et de transformer du sous-sol l’or, le


diamant, le manganèse, le fer et autres produits.

Exploitation aurifère : c’est le fait d’enlever, transporter et de transformer du sous-sol l’or.

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Mine : c’est l’endroit où on peut enlever l’or, le diamant, le manganèse, le fer ou autres
produits du sous-sol. Elle regroupe les puits, les installations, les machines, les moyens de
transformation et de transports des produits du sous-sol.

Exploitation industrielle : c’est le fait d’enlever les produits du sous-sol que sont l’or, le
diamant, le manganèse, le fer et autres avec de puissantes machines, des explosifs et des
produits chimiques.
Extraction : c’est l’ensemble des travaux visant à enlever du sol et du sous-sol l’or, le
diamant, le manganèse et autres produits.
Gisement : c’est le lieu du sous-sol où se trouve en grande quantité de l’or, le diamant, le
manganèse, etc. qu’on peut exploiter avec bénéfice.

Permis d’exploitation : c’est le document de l’Etat qui donne l’autorisation à une personne ou à
une société pour enlever, transporter et transformer l’or, le diamant, le manganèse et autres
produits de sous-sol.

Permis de recherche : c’est le document de l’Etat qui donne l’autorisation à une personne de
rechercher l’or, le diamant, le manganèse et autres produits de sous-sol.

Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) : c’est une règle
internationale qui oblige les sociétés minières à dire ce qu’elles ont gagnées. Cette règle
demande aussi à l’Etat de dire à tout le monde ce qu’il a reçu des entreprises et comment il va
gérer tout l’argent qu’il a gagné dans le domaine de l’or, du diamant, le manganèse ou autres
produit du sous-sol. Cela se fait dans le cadre d’un Conseil National ITIE qui regroupe l’Etat,
les sociétés minières et pétrolières, les ONG, les syndicats et les journalistes.

Plan de Développement Communautaire : c’est le document de base sur lequel, une


entreprise, le Préfet, le Conseil Régional, les Députés, les Maires et les populations
s’entendent pour améliorer pendant longtemps les conditions de vie des populations en les
impliquant dans la mise en œuvre des projets les concernant.

Plan de fermeture : c’est le document qui montre comment la société qui a enlevé les
produits du sous-sol va rendre la parcelle exploitée comme elle était avant. Il consiste à le
nettoyer, démonter et enlever les installations ; faire le traitement et la réhabilitation du site ;
faire la reconversion éventuelle du site et sa remise à disposition officielle aux autorités
compétentes.

Prospection : c’est une recherche limitée à des travaux de surface, par des méthodes simples
pour voir s’il y a des traces d’or, de diamant, manganèse ou autres produits du sous-sol.

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Recherche : c’est l’ensemble des travaux qui sont faits sur le sol et dans le sous-sol pour voir
s’il y a beaucoup d’or, de diamant, de manganèses ou autres produits du sous-sol.

Sous-traitant : c’est la personne ou la société qui est chargée de réaliser des travaux pour le
compte de la société qui a le permis.

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INTRODUCTION
Du fait des besoins croissants en ressources des sociétés humaines, les impacts négatifs
sur l’environnement sont de plus en plus importants, et les activités humaines sont de plus en
plus pointées du doigt. En effet, la plupart des activités humaines modifient plus ou moins
profondément le fonctionnement des écosystèmes ou l’état de certains éléments naturels dont
les êtres humains. Les deux grands facteurs qui contribuent le plus à l’augmentation des
besoins sont l’amélioration des niveaux de vie (l’industrialisation) et la pression
démographique. Ces besoins accrus augmentent à la fois les demandes en matières premières
et en produits manufacturés, mais aussi en espace, en énergie et les rejets vers
l’environnement. Comme conséquences, les incidences néfastes sur l’environnement suite aux
activités humaines sont en pleine extension. Plusieurs pays d'Afrique notamment la Côte
d’Ivoire renforcent de plus en plus leur législation dans le domaine de l'environnement.
Progressivement ils prennent vite conscience qu'une catastrophe naturelle provoquée par une
mauvaise gestion de l'environnement peut anéantir en quelques jours les efforts de
développement accomplis durant de nombreuses années. Les inondations récentes en Chine
consécutives notamment à une déforestation désordonnée des bassins versants en sont un
exemple très éloquent qui incite à réfléchir sérieusement sur la gestion et la protection de
l'environnement. Actuellement, les activités aurifères et diamantifères d'exploitations
industrielles ou artisanales ont atteint une expansion non négligeable, La plupart de des
entreprises ne respectent nullement pas leurs engagements non seulement dans l'appui au
développement socio-économique des milieux dans lesquels elles œuvrent, mais aussi les
normes environnementales. La situation est encore beaucoup plus critique lorsqu'il s'agit
d'exploitation artisanale des minerais par les paysans. Ces derniers travaillent dans des
carrières d'or, de diamant, de cobalt etc. sans aucune considération des règles élémentaires
d'hygiène, de santé publique et surtout d'une manière absolument inconsciente ou indifférente
sur la protection de l'environnement. L'industrie minière est l'ensemble des activités
concernant la découverte et l'extraction des minéraux qui se trouvent sous la surface de la
terre. Ces minéraux peuvent être métallique (tels que l'or et le cuivre) ou non métalliques (tels
que le charbon, l'amiante ou le gravier). Les métaux sont mélangés à beaucoup d'autres
éléments, mais parfois on en retrouve des grandes quantités concentrées dans une zone
relativement petite où l'on peut extraire un ou plusieurs métaux avec des bénéfices
économiques. Les impacts de l'industrie minière ont trait à la mine elle-même, à l'élimination
des déchets de la mine, au transport du minéral et au traitement de ce dernier, qui implique

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souvent l'utilisation ou la production de substance dangereuse. Jusqu'au milieu du vingtième
siècle, la méthode la plus fréquente d'extraction de grands gisements était la mine souterraine.
Apres la deuxième guerre mondiale, les progrès technologiques et la production de
défonceuses, niveleuses, pelleteuses et camions plus grands et plus puissants ont permis le
déplacement d'énormes volumes de matériaux et conduit à l'exploitation des mines à ciel
ouvert. Mais les mines souterraines continuent d'exister, comme les mines d'or de
Witwatersrand, en Afrique du Sud ou celles d'EI Teniente, au Chili , ou celles d'olympic Dam,
en Australie et plusieurs mines d'or et de diamant qu'on retrouve dans plusieurs territoires de
la Côte d’Ivoire. Pour concasser le minerai, le mélange de minéraux dont peut extraire un en
plusieurs métaux, on utilise sans terre des marteaux piqueurs et des explosifs, généralement,
les mines de ce genre ont moins d'impacts sur l'environnement que les mines à ciel ouvert, car
les perturbations sont moindres à la surface de la terre. Mais elles peuvent quand même avoir
des conséquences négatives sur l'eau en la contaminant par des acides et de métaux, ou en
interceptant des nappes aquifères. A l'heure actuelle, plus de 60% des matériaux extraits dans
le monde proviennent de mines de surface, qui provoquent la dévastation des ectomésodermes
où elles sont installées, par déforestation, contamination et la dégradation de l'eau, la
destruction d'habitats. Parmi les mines de ce genre on distingue, entre autres, les mines à ciel
ouvert les carrières et les mines de lixiviation. Pour une mine à ciel ouvert, les nouvelles
technologies, qui permettent de meilleurs rendements dans la vitesse de l'extraction et le
traitement du minéral accroissent les problèmes environnementaux, car les déchets ne sont
normalement rentabilisés dans la restauration du site. L'agression de l'environnement que
provoque l'exploitation des carrières s'aggrave par l'emplacement de ces dernières à proximité
des zones urbaines. Cette proximité provoque de nouveaux problèmes environnementaux, car
les zones ou les excavations sont effectuées, qui manquent de couvert végétatif, finissent par
devenir des décharges urbaines, et atteignent en plus les eaux superficielles et souterraines
proches de l'exploitation. L'extraction minière par lixiviation utilise de produits chimiques, tel
que l'acide sulfurique dans le cas du cuivre ou une solution de cyanure et de sodium dans le
cas de l'or pour dissoudre les métaux en question et extraire du minerais qui le contient. Les
solutions chimiques employées libèrent les métaux souhaités, mais aussi d'autres métaux
lourds (tels que le cadmium) ce qui provoque souvent la contamination des eaux superficielles
et souterraines. Bien que les impacts de l'industrie minière sur l'environnement puissent varier
suivant le type de minéral et le genre de mine, il s'agit là d'une activité intrinsèquement non
durable, car elle implique l'exploitation d'une ressource non renouvelable par des moyens
destructeurs ou pollueurs, tels que le concassage, le broyage, le lavage et le classement des

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minéraux, le raffinage et la fusion. A l'heure actuelle, elle est doublement destructrice en
raison de sa grande dimension et de la technologie qui a augmenté sa capacité de production.
Les activités minières comprennent diverses étapes, chacune impliquant les impacts
environnementaux particuliers. D'une manière générale, ces étapes seraient : la prospection et
l'exploration des gisements, la mise en place et la préparation des mines, leur exploitation et le
traitement de minéraux obtenus dans les installations appropriées afin d'en tirer des produits
commerciaux.

Dans ce qui suit, nous allons présenter le plan du rapport :

1ère partie : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET SON SECTEUR D’ACTIVITE

2ème partie : L’APPLICATION DES PRINCIPES ENVIRONNEMENTAUX DANS


L’EXPLOITATION MINIERE AURIFERE

3ème partie : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

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PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET SON SECTEUR
D’ACTIVITE

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CHAPITRE I : LA PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET SON
SECTEUR D’ACTIVITE

Dans cette partie consacrée à la présentation de la société Abdoulaye Diarra d’Equipement


et Technologie (S.A.D.E.T), il sera question de présenter brièvement la société S.A.D.E.T
(SECTION 1). Et nous parlerons de son secteur d’activité (SECTION 2).

SECTION 1 : La présentation de l’entreprise

Dans le cadre de la validation de mon MASTER 2 professionnel en Droit des Affaires,


j’ai effectué mon stage au sein de la Société Abdoulaye Diarra d’Equipement et Technologie
(S.A.D.E.T), un stage d’une durée d’un mois et demi. Ce stage a réalisé en tant que projet de
fin d’études dans le cadre de ma formation à Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo.
Afin de compléter mon enseignement en Droit des Affaires, j’ai décidé de profiter de cette
dernière expérience en tant qu’étudiant pour approfondir mes connaissances dans le domaine
professionnel. J’ai effectué ce choix de stage dans la mesure où il constituerait pour moi
l’occasion de conforter mon projet professionnel. Il m’a donc paru essentiel d’avoir une
expérience plus poussée dans les domaines professionnels. C’est dans cette optique que j’ai
effectué mon stage dans cette société. La Société Abdoulaye Diarra d’Equipement et
Technologie (S.A.D.E.T) est une société qui a été créé en 2017 sous la forme la forme d’une
SARL par Monsieur DIARRA Abdoulaye, la société Abdoulaye Diarra d’Equipement et
Technologie (S.A.D.E.T) est basée à Abidjan dans la commune de Cocody carrefour Riviera 2
Route Attoban.

Président Directeur Général : M. DIARRA Abdoulaye


Secrétaire général : Mme BAMBA Raïssa
Raison sociale : S.A.D.E.T
Forme juridique : SARL
Registre de commerce : CI-ABJ-2017-B
Secteur d’Activités : Industrie ; prestation de service et
commercial
Siège social : Abidjan-Cocody-Attoban
Téléphone : +2250708383868

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Personne(s) à contacter par les M. Diawara Issouf
actionnaires :
Adresse mail : sadet@gmail.com
Date de constitution : Jeudi, 09 février 2016
Date d’introduction : Mardi, 18 Avril 2017
Site internet : www.sadet-ci.com
Slogan : La clé au service de la qualité

NB : La SARL est constituée d’au moins 2 actionnaires, une structure simple, qui limite la
responsabilité financière des associés au montant de leurs apports.

Depuis sa création, en 2017, la société SADET a toujours été une société de haut niveau
spécialement dans la vente de matériel industriel et sous-traitance. En fait, elle assure de
fournir des matériels (Machines, Camions, Bulldozers…) aux compagnies minières et autres
mais aussi elle fait assure aussi la fourniture des personnels (Ingénieurs de mine, techniciens,
Géologues, Ouvriers de mine…). Elle exerce aussi dans la prestation de service auprès des
populations urbaines, en fournissant des prestataires (Plombiers, Maçons, Electriciens
bâtiment…)

Un service de qualité : C’est à travers des années de service de haut de gamme et de


dévouement que SADET a gagné la confiance de leurs clients dans les marchés plus ou moins
difficiles. Il ne cesse aujourd’hui d’offrir des nouvelles propositions pour satisfaire la
clientèle.

SECTION 2 : ses secteurs d’activité

La création de la société Abdoulaye Diarra d’Equipement et Technologie (S.A.D.E.T)


remonte au Mardi, 18 Avril 2017, Depuis cette date, la société a opté pour plusieurs activités.
La SADET est une société privée à caractère industriel et commercial. Les activités de la
société SADET peuvent être regroupées en 3 secteurs : secteur Minier, secteur Recrutement et
Formation notamment et le secteur de la Sous-traitance. Soucieuse de la bonne marche de la
société, elle doit répondre et prendre en compte l’interdépendance et la complémentarité des
services. Ainsi elle se présente comme suit :

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 SECTEUR COMMERCIAL

Il s’occupe de la prospection de la commercialisation, de recherche et de la fidélisation


des clients, de la confection des contrats de prestation de service et des contrats
commerciaux dans meilleures conditions puisque le principe essentiel est la publicité
du produit qui la vente des machines industrielles (bulldozers, les camions, les
équipements de protection industriel, les produits chimiques industriels…etc).

RESPONSABLE
MARKETING &
ADMINISTRATEUR
LE SERVICE DES VENTES
COMPTABLE
LA FONCTION
PRODUCTION ET
LE DIECTEUR DEVELOPPEMENT
GENERAL
LE SERVICE
LES RESSOURCES
JURIDIQUE ET
HUMAINES
INFORMATIQUE

 SECTEUR DE SOUS-TRAITANCE

 LE GERANT : il est chargé de veiller sur la politique de gestion élaborée, de finaliser


les contrats avec les clients et d’ordonner les dépenses.
 LE COMPTABLE : il est chargé de la liquidation des impôts et taxes, de
l’enregistrement, des entrées et sorties de caisses et d’établir le bilan de fin d’année.
 LE CHEF D’ATELIER : Il est chargé de recenser des pièces industrielles, de
s’organiser avec les ouvriers afin exécuter les travaux y afférents dans les délais
requis.
 L’INFORMATICIEN : Il est chargé en plus de l’entretien du matériel informatique,
il est aussi chargé de la facturation.
 LA SECRETAIRE : Elle est chargée de la réception, de la rédaction des courriers et
du classement des documents.
 LE GESTIONNAIRE DE STOCK : Il a pour rôle de suivre périodiquement les
entrées, les sorties de matières premières et de produits finis.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 14
 LE SERVICE COMPTABLE : Ce service se charge de régler toutes les opérations
financières, et de les enregistrés et d’établir l’arrêté de caisse journalière.
Le journal de caisse : Convient d’abord d’enregistrer les recettes réalisées et les
dépenses achats nécessaires pour la société : timbres, impôts, taxes, quittances,
fournitures de bureaux…
Le journal banque : Le service comptable dans cette société ayant la relation avec les
différentes banques partenaires, concernant l’ouverture des comptes. Il se charge aussi
de régler les états des tâches payés et impayés, la vérification des réalisations des
travaux effectués par les ouvriers et la satisfaction des clients.

 SECTEUR INDUSTRIEL

 LE CHEF DE PRODUIT INDUTRIEL : Il conçoit et suit les différentes étapes de


développement des produit dans la mine, il rédige les cahiers des charges techniques et
établit les modalités d’extraction avec les professionnels de la production.
 L’INGENIEUR D’ETUDES : Il est responsable de toute la réalisation du projet de la
mine. Il prend l’avis des services des géologues et les services d’extraction pour
vérifier les conditions de faisabilité.
 LES CARRIERS : Ce sont des ouvriers qui, dans la mine, taille de gros blocs de
pierre à l’aide d’un marteau pneumatique
 LES CONDUCTEURS DE CAMION LOURD HORS ROUTE OU FOREUSE :
Ce sont des personnes qui conduisent un camion équipé d’une benne basculante pour
le transport et le déchargement de matériaux tels que du sable.
 LES DYNAMITEURS : Ce sont des personnes qui, dans une mine ou carrière, sont
chargés de manipuler et de mettre le feu à des charges explosives afin de faciliter
l’extraction du minerai.
 TECHNOLOGUE EN EXPLOITATION MINIERE : Ce sont des personnes qui
accomplissent des tâches techniques en rapport avec l’extraction du minerai, sous la
supervision de l’ingénieur ou du géologue.
 REPARATEUR DE MATERIEL D’EXTRACTION : Ce sont des personnes qui
réparent et règlent le matériel (moteurs, treuils, câbles, dispositifs de sécurité…)
 L’INSPECTEUR MINIER : C’est une personne qui planifie, organise et supervise
toutes les opérations relatives à l’exploitation de la mine.

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NB : Il faut noter que tous ces secteurs sont rattachés principalement au secteur
commercial.

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CHAPITRE II : LES TRAVAUX EFFECTUES AU COURS DU STAGE

Dans cette partie consacrée aux travaux que j’ai eu à effectuer au sein de la société
Abdoulaye Diarra d’Equipement et Technologie (S.A.D.E.T), il sera question de montrer les
missions que j’ai eu à effectuer dans ce stage (SECTION 1). Et nous parlerons des bénéfices
que j’ai obtenus lors de ce stage (SECTION 2).

SECTION 1 : Les missions du poste occupé et les outils mis à ma disposition

Il faut reconnaitre que l’obtention de ce stage n’a pas été du tout facile, j’ai dû user de
beaucoup de recommandation de plusieurs personnes pour pouvoir avoir ce stage dans cette
grosse boîte. Tout d’abord il faut noter que le déroulement de mon stage dans cette grande
société n’a pas du tout été facile en raison de mon statut de “ nouveau venu“. Cela pouvait se
constater du fait qu’il arrivait des jours où je n’avais pas vraiment de tache à effectuer de tout
la journée, je n’avais que des petites taches faire tel que : Allumer les ordinateurs à mon
arrivé, envoyé des courriers ou dossiers d’un secteur de service à un autre secteur de service,
j’effectuais de petites commissions comme partagé des flyers… J’ai effectué ce genre de
petites tâches durant mes 2 premières semaines. A la suite de mon stage, j’ai été affecté au
service comptable et au dernier moment au secteur industriel. Tout au long de mon stage, j’ai
été accompagné et guidé par mon maître de stage Madame DIARRA RAISSA épouse
BAMBA. Au sein de la société mon maître de stage occupe le poste de Secrétaire personnel
du Directeur Général et elle était aussi la Directrice en Ressource Humaine. Ses missions
consistent à réceptionner les MAILS et programmer rendez-vous du DG, Elle rédige les
courriers et classe les documents. Après ce que j’ai eu à constater au sein de cette société, je
peux dire que c’est elle qui gère toute la société vue les nombreuses absences et voyages de
son père qui est le DG. Grâce à Madame BAMBA, j’ai eu la possibilité de m’immerger dans
le métier, de découvrir différentes facettes de la profession, d’aborder de nouvelles
problématiques et d’appliquer la théorie à la pratique. Ma mission de stagiaire a demandé peu
d’autonomie avec une présence constante de mon maître de stage. Effectivement, elle avait
pour responsabilité de me guider et de me former mais aussi de me montrer tous les contours
de l’entreprise et ses secteurs d’activité.

Au cours de mon stage de fin d’études au sein de la société S.A.D.E.T, j’ai pu voir de plus
près la vie professionnelle, en effet j’ai eu l’occasion d’effectuer plusieurs taches dans
différents secteur d’activité de l’entreprise :

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 Au sein du secteur commercial :

Ce secteur a pour mission de prospecter, gérer tous les autres secteurs, et fidéliser le client par
le contact direct et les différentes stratégies de fidélisation, distribution des flyers…

 Accueil conseil et orientation des clients


 Distribution des flyers
 Elaboration des attestations et des contrats de vente et des contrats de prestation
de service
 Classement des dossiers
 Réception téléphonique
 Envoie de fax, envoie de courrier, envoie de mail, photocopies, scanner les
différents documents qui constituent des fichiers client
 La gestion de la relation client.
 La gestion des pages officielles sur les réseaux sociaux

 Au sein du service comptable :


 Classement des documents comptables
 Impression de l’état journalière à la fin de la journée
 Saisie des opérations journalières sur le logiciel
 Etablissement des arrêtés caisse

SECTION 2 : Les bénéfices du stage

C’est un mois et demi de stage au sein de la société SADET m’a permis d’avoir des
bénéfices professionnels tels que : la familiarisation des outils informatiques et industriels et
surtout la possibilité d’intégrer la société par un contrat d’embauche. J’ai également eu des
bénéfices personnels car ce stage m’a permis d’avoir une petite expérience profession que je
pourrai insérer dans mon CV et comme bénéfice personnel, j’ai bénéficié d’un symbolique
prime de stage. Grâce à ce stage, j’ai découvert le monde professionnel et le monde de
l’entreprise et son secteur d’activité. L’organisation d’une entreprise n’étant pas toujours aisée
à comprendre, il était important pour moi de comprendre le rôle de chaque secteur de la
société et ses services. Les missions que j’ai eu à réaliser m’ont permis de vivre et connaître le

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 18
monde de professionnel et de l’entreprise. Ce stage m’a permis d’acquérir certaines
compétences pratiques, un peu d’expérience du travail. Au cours de ce stage, j’ai eu la chance
d’être rapidement responsabilisé par les personnes avec qui j’ai travaillé. Cela m’a permis de
me sentir à l’aise tout en m’offrant la possibilité de participer aux différentes qu’ont dû
réaliser mes “collègues“ durant ma période de présence au sein de leur service. Cette
importance de ce milieu m’est d’autant plus primordiale dans cadre de la formation de Juriste
en Droit des Affaires que j’ai reçu.

Paragraphe 1  : Les apports de stage

Au cours de ce stage, j’ai beaucoup appris. Les apports que j’ai tirés de cette petite
expérience professionnelle peuvent être regroupés autour de trois idées principales : La
nécessité de responsabilité, le sens de l’organisation et le travail en équipe.

1. Le travail en équipe : Est un mode de fonctionnement qui consiste à regrouper le


personnel par groupe de deux ou plus pour réaliser une tache demandée. Il doit être
encadré, organisé et bien supervisé et donc chaque membre du groupe doit avoir un
rôle bien défini. Grâce à cette notion de travail en équipe que j’ai appris ce que veut
dire le travail en groupe et d’assumer la responsabilité d’accomplir une mission et une
tache déterminée.
2. Le sens de l’organisation : L’organisation a pour objectif de faciliter la circulation des
flux et ainsi d’atteindre des objectifs déterminés. Une organisation est toute structure
(ou société) suivant une logique propre pour l’atteinte d’un but spécifique. C’est un
ensemble d’éléments en interaction, regroupés au sein d’une structure régulée, ayant
un système de communication pour faciliter la circulation d’information, dans le but
de répondre à des besoins et d’atteindre des objectifs déterminés.
3. La nécessité de responsabilité : Vu la sensibilité des opérations des activités de cette
entreprise et vu les conflits que peut engendrer une petite erreur, tout le personnel ainsi
que les stagiaires ont été sollicité d’assumer la responsabilité de bien accomplir leurs
taches et leurs missions qu’ils étaient chargés de faire. Mes missions sont le fil
conducteur de mon rapport de stage.

Paragraphe 2 : Bilan personnel

Mes attentes ont été satisfaites, j’ai correctement pris en note ce que j’ai observée et ce
qu’on me disait. Ce stage m’a apporté de nombreuses choses : il m’a fait connaitre une bonne

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 19
ambiance avec de nouvelles personnes, m’a montré le monde du travail, m’a aussi laissé gérer
des dossiers, m’a appris le monde de l’exploitation minière de l’or et m’a appris à photocopie.

Paragraphe 3  : Les difficultés du stage


J’ai rencontré certaines difficultés lors de mon stage notamment au niveau personnel et
professionnel :

Au niveau personnel : La difficulté se situe au niveau financier. Le trajet de mon lieu de


stage et mon lieu d’habitation était relativement loin et la distance me faisait énormément
dépenser en transport par jour. Ce stage m’a beaucoup épuisé financièrement.

Au niveau professionnel : Les missions qui m’ont été confiées n’ont pas toujours été
évidentes à effectuer. Toutefois, avec le temps j’ai su progresser, m’adapter et progresser pour
affronter ces quelques obstacles. En effet, j’ai très rapidement su gérer les missions confiées
grâce aux nombreux conseils de mon maître de stage et salariés.

[Date]
RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 20
DEUXIEME PARTIE :
L’APPLICATION DES PRINCIPES ENVIRONNEMENTAUX
DANS L’EXPLOITATION MINIERE AURIFERE

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 21
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’EXPLOITATION
MINIERE AURIFERE

En Côte d’Ivoire, l’exploitation minière prend au fil du temps une place non négligeable
dans le développement économique (SECTION 1). De ce fait, de nombreuses
personnes tant morales (industries ou sociétés) que physiques interviennent dans le secteur.
(Voir le nombre d’agréments). Cette ruée vers l’or n’est pas sans conséquences
en matière de préservation de l’environnement et de protection de la santé des
populations riveraines et sa règlementation par la juridiction Ivoirienne (SECTION 2).

SECTION 1 : Le potentiel du secteur minier en Côte d’Ivoire

La Côte d'Ivoire possède en plus de quelques réserves de pétroles non négligeables pour
son
économie et des ressources minières dont la production est récente. Cette croissance est
soutenue par l’exploitation du diamant, de l’or et de la bauxite. Le sous-sol ivoirien recèle de
beaucoup d’autres minerais comme le fer, le nickel, le manganèse, la tantalite, le cuivre,
l’uranium, le cobalt, le tungstène, l'étain, l’iléite et les pierres ornementales qui ne sont pas
encore exploitées. Les progrès constatés au cours des quinze premières années de
l'indépendance ont fait place à une longue période de récession, en raison de la chute des
coûts mondiaux des matières premières agricoles (café-cacao). Durant les années 1980, avec
la conjoncture économique mondiale, le déficit du secteur public atteint 12 % du PNB.
Confronté à une croissance économique fortement ralentie, le pays s’engage dans un
Programme d’Ajustement Structurel (PAS). Pendant cette période de crise, la Côte d'Ivoire
diversifie ses sources de revenus avec l’exploitation minière et surtout celle de l’or.
A cet effet, ayant effectué notre stage dans la société SADET qui est un sous-traitant de la
célèbre compagnie EQUIGOLD CI SA devenue NEW CREST SA qui est, elle une
compagnie minière d’origine Sud-Africaine établie en Côte d’Ivoire depuis 1996 qui exploite
une mine d’or au Sud du pays, j’ai pu mener une étude sur l’application des principes
environnementaux dans l’exploitation minière aurifère.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 22
Paragraphe 1 : Contribution de l’industrie minière aurifère à l’économie nationale

Alors qu'il compte parmi les pays en développement, la Côte d’Ivoire enregistre en termes
de croissance le meilleur taux de la sous-région ouest africaine avec 8 % en 2012. La
croissance
pour l’année 2013 est évaluée à 8,6% et le pays est considéré à nouveau comme étant solvable
et fréquentable. Le secteur minier devient à nouveau un secteur générateur de croissance avec
la hausse des cours mondiaux au niveau des cotations, les mines ivoiriennes commencent de
nouveau à rapporter une plus-value à l’économie. Les investisseurs accordent de plus leur
confiance au pays et sont aptes à investir dans le secteur minier.

A) L’impact économique

La Côte d'Ivoire axe sa politique de développement sur l'expansion des exportations


de matières premières et la substitution aux importations reposant sur quelques industries. Les
stratégies mises en œuvre sont alors particulièrement adaptées aux contraintes extérieures
et à l'environnement général. Le secteur minier était porteur de nombreux espoirs pour le
développement de la Côte d’Ivoire, laissant entrevoir la possibilité de création d’emploi et
d’amélioration de la situation de l’économique. En effet, les mines occupent une part
croissante dans l’économie ivoirienne. En 2010, 10% des exportations ivoiriennes étaient
générées par l’or contre 44 et 32% au Ghana. En améliorant les ressources de l’État,
l’exploitation aurifère aurait ainsi pu accroître la capacité de celui-ci à pourvoir aux besoins
de sa population en assumant des dépenses dans les secteurs sociaux tels que la santé,
l’éducation, les infrastructures ou encore à investir dans des secteurs créateurs de richesse et
intégrés à l’économie locale. Tel ne fut pas le cas. Exportée dans sa totalité, la production
aurifère de la Côte d’Ivoire compte dans l’amélioration de sa balance commerciale, mais cela
ne rime nécessairement pas avec développement et équité.

B) La création d’emploi et de développement socio-économique

La Côte d’Ivoire jadis pays en voie de développement fait partir aujourd’hui des pays
pauvres très endettés et vient à juste titre de bénéficier en 2012 de l’initiative PPTE (Pays

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 23
Pauvre Très Endettés). Avec un indice de développement humain de 0,322 la Côte d’Ivoire
occupe le 168è rang mondial sur 186 pays pour lesquels les Nations unies ont calculé cet
indice pour l’année 2012. Ainsi donc, le secteur minier a représenté pour la Côte d’Ivoire une
nouvelle opportunité en vue d’insuffler une nouvelle dynamique à son développement. En
juillet 2012, la Côte d’Ivoire atteint le point d'achèvement de l'initiative en faveur des pays
pauvres très endettés. Ce nouvel élan devrait redynamiser son économie tout en prenant en
compte les réalités du secteur minier qui reste malheureusement tributaire de l’extérieur.

Paragraphe 2 : Le secteur minier au cœur des stratégies de développement

L’industrie minière constitue un secteur essentiel pour le développement économique de nos


pays. Elle a joué un rôle important dans le développement de nombreux pays partout dans le
monde notamment en Côte d’Ivoire. Ayant fait de l’exploitation minière une nouvelle source
de rente pour soutenir le binôme café-cacao, force est de constater que les mines et surtout les
mines d’or apportent une faible valeur ajoutée à l’économie ivoirienne ; conséquence : le
secteur minier est déconnecté de l'économie qu'il n’alimente que très peu. Autrement dit, les
données macro-économiques ont moins d'importance car l’apport du secteur minier est
infirme dans l'économie ivoirienne. En clair, la Côte d’Ivoire ne profite pas de ses mines. La
création d'une véritable filière minière revient de plus en plus dans le débat public ;
récemment, c'est l'Assemblée Nationale qui a recommandé au gouvernement la mise en place
d'un audit sur la production de l’or et l'installation d’usines pour les ressources minières. Mais
l'intérêt des compagnies extractives d'alimenter leurs unités de traitement dans leur pays
d’origine, rend cette perspective difficilement réalisable.

A) Réforme du secteur minier Ivoirien

Pour redynamiser et relancer ce secteur d’activité resté longtemps parent pauvre de


l’économie ivoirienne, avec la primauté donnée, jadis, à l’agriculture à travers le café et le

cacao, les autorités ivoiriennes ont décidé de faire la promotion du secteur minier, d'autant

plus que le sous-sol ivoirien regorge d'énormes quantités de ressources minières. Le


potentiel minier, qui reste impressionnant, est presque vierge en termes d’exploitation. En
plus de l’or, du diamant et du pétrole, il y a des gisements de fer, de nickel, de bauxite et

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 24
de manganèse. A l’heure actuelle, la Côte d’Ivoire produit 40 tonnes d’or par an. Dès
2014, la production annuelle d’or passera à 60 tonnes avec cinq sites exploités, alors que,
sur le plan géologique, les recherches ont révélé que les deux tiers du pays seraient
recouverts par des roches censées contenir de l’or selon une étude effectuée en 2005 par
Centre National de Télédétection (CNT) de Côte d’Ivoire. Dans le secteur minier
uniquement, une cinquantaine de contrats d’explorations ont été distribués. Pour les
autorités ivoiriennes, le deuxième miracle ivoirien se produira, à n’en point douter, avec le
boom des secteurs minier et énergétique.

B) Le développement durable dans le secteur minier

L'industrie minière, plus que n'importe quel autre secteur industriel, fait face à des défis
importants en matière de passage vers le développement durable. Des efforts importants ont
été consentis pour la prise en compte de l'environnement dans le secteur minier. Ces efforts se
sont traduits, entre autres, par l'adoption de politiques et stratégies concernant le secteur
minier, la mise en place de textes réglementaires pour la prise en compte de l'environnement
et des besoins des communautés. Les compagnies minières prennent au sérieux les problèmes
environnementaux et sociaux. Les aspects sociaux prennent d'ailleurs de plus en plus de place
dans les rapports de développement durable des compagnies minières. Cependant, les efforts
des compagnies minières pour assurer une activité respectueuse de l'environnement et de la
société sont souvent inférieurs aux attentes de la population.
Pour répondre aux défis auxquels est confronté le secteur minier, il lui faut mobiliser les
différentes parties prenantes et travailler de manière à apporter des avantages économiques,
sociaux et environnementaux directs aux communautés. La question peut se résumer comme
suit : comment réaliser des profits tout en préservant la qualité de l'environnement et en
contribuant au développement des communautés pendant et après l'opération minière?
L'exploitation d'un site minier est une activité non viable de par la nature non renouvelable
des ressources exploitées. Cela pose un défi majeur pour l'intégration du concept de
développement durable dans cette industrie. Pour tendre vers un développement minier
équitable et durable proposent de viser à prolonger le plus possible la vie de la mine, toutefois
ce prolongement peut avoir des effets négatifs, notamment, par une augmentation des impacts
environnementaux et sociaux. De plus, il y a le risque que cette exploitation ne soit plus
rentable, ce qui peut produire des problèmes pour la compagnie ou pour la communauté. De
ce fait, même l'augmentation de la durée de vie de la mine est limitée dans le temps et ne peut
être une alternative efficace pour assurer un développement durable.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 25
SECTION 2 : L’exploitation minière de la société S.A.D.E.T sous la juridiction
Ivoirienne

Du fait de l’exploitation des mines et avec les différents problèmes inhérents à cette
exploitation, la juridiction Ivoirienne à travers ses arsenaux juridiques a mis en place un
certain nombre de textes pour encadrer les activités minières. Il est apparu aussi nécessaire
pour l’Etats de prévoir en leur sein, des dispositifs législatifs et règlementaires susceptibles de
permettre une bonne exploitation des ressources minières aurifère pour le bien-être de
l’environnement et des populations locales.

Paragraphe 1 : Les principaux arsenaux juridiques

Tout pays dans l’exercice de sa souveraineté signe des traités et conventions qu’il est
amené à ratifier selon la procédure prévue dans son ordre juridique interne. Le cadre
juridique national tient compte du contexte international mais aussi du contexte local pour
édicter des règles pouvant régir le domaine minier. La Côte d’Ivoire s’inscrit dans cette
mouvance par la mise en place d’un arsenal juridique organisant les relations de travail en
général et l’activité minière en particulier. En outre, la constitution, le code minier et le code
de l’environnement sont des instruments juridiques qui encadrent l’exploitation minière en
Côte d’Ivoire. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire a adhéré en 2006 à l'initiative de transparence de
l'industrie extractive (Extractive Industries Transparency Initiative). Ce projet vise à accroître
la transparence des revenus versés au gouvernement et/ou à ses démembrements par les
compagnies pétrolières, gazières et minières.

A) Un nouveau code minier attractif et mouvant

En Côte d’Ivoire, les règles de la redistribution de la rente minière, sont fixées par le Code
minier. Ce code, est un élément de repère évolutif dans la compétition que se livrent les pays
miniers. Ce texte est fondateur de la politique minière nationale. La première date de 1965,
mais celui de 1995 marque un tournant dans l’histoire des mines. Rédigé dans le cadre d'un
programme d'assistance de la Banque Mondiale, le code ivoirien est empreint de la

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 26
philosophie libérale qui prévoit une redéfinition du rôle et des fonctions de l'Etat avant tout
dans le but de créer un environnement propice à l'investissement et à un libre jeu des forces
du marché. Sur le plan fiscal, c'est le modèle ghanéen parmi les plus libéraux du monde qui
inspire le gouvernement ivoirien. Ainsi Les exemptions fiscales y sont particulièrement
attractives : les cinq premières années d'activité sur le sol ivoirien sont gratuites, sans taxe sur
la valeur ajoutée (TVA), ni sur les prestations de services (TPS), ni impôt sur les bénéfices
commerciaux et industriels (IBCI). Le but est bien sûr d'inciter les compagnies minières à
opérer des investissements colossaux dans les premières années de la vie des mines. Enfin, un
nouveau code minier élaboré en Mars 2014 et comporte encore plus de largesses pour les
sociétés minières. Dans le secteur minier, le code de 1995 n’est pas mauvais en soit,
néanmoins pour attirer les investisseurs, l’Etat a entrepris depuis 2010 d’édicter un nouveau
code des investissements très attractif en élargissant les exonérations fiscales. Ce nouveau
code élaboré sous l’influence des bailleurs de fonds qui exigent de la Côte d’Ivoire un code
avec beaucoup de garantie au niveau fiscal et la possibilité de rapatriement des devises pour
les entreprises opérant dans le domaine minier. Le nouveau code suscite déjà des polémiques
et semble être controversé car faisant la part belle aux investisseurs au détriment du peuple
ivoirien. Tout compte fait, l’Etat se trouve dans une situation de contrainte par ce qu’il a
besoin des capitaux étrangers pour amorcer son développement.

B) La Constitution et le code de l’environnement

La Constitution ivoirienne de 2016 consacre, en son article 19 «  le droit de l’homme


à un environnement sain… ». Cette référence constitue une avancée significative, car c’est la
première fois que la protection de l’environnement est élevée en norme constitutionnelle. La
constitution étant la loi fondamentale d'un pays, les entreprises, comme toutes autres
personnes physiques ou morales installées en Côte d’Ivoire doivent se conformer à ses
dispositions et faire en sorte de les respecter. Le code de l’environnement précise en son
article 35-1 «Toute personne dont les activités sont susceptibles d’avoir un impact sur
l’environnement doit, avant d’agir, prendre en considération les intérêts des tiers ainsi que la
nécessité de protéger l’environnement… »

Paragraphe 2 : Le contrat de Sous-traitance de la société S.A.D.E.T avec la compagnie


minière NEW CREST

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 27
La compagnie minière Sud-Africaine EQUIGOLD-CI qui est qui est propriétaire de la mine
de Bonikro (sous-préfecture de Hiré) au sud la Côte d’Ivoire. Son permis d’exploitation (PE
032), lui a été accordé par l’Etat depuis 1996. Et par la suite cette mine de Bonikro a été
rachetée par la compagnie minière Australienne NEW CREST MINING LIMITED qui a
poursuivie l’exploitation de la zone. Cette compagnie a obtenu son permis d’exploitation (PE
044) pour exploiter ces gisements. En 2019, la compagnie minière NEWCREST MINING
LIMITED a signé un contrat de sous-traitance avec la société SADET pour leur fournie des
mains d’œuvre qualifié notamment des mineurs, des Géologues, des camions, des Caterpillar
etc. Ce contrat de sous-traitance est régi par les articles du code minier suit :

Article 133: Le titulaire d'un titre ou le bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation ainsi
que ses sous-traitants doivent accorder la préférence aux entreprises ivoiriennes pour les
contrats de construction, de fourniture et de prestations de services, à conditions
équivalentes de qualité, prix, quantités.

Article 134: Le titulaire d'un titre ou le bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation ainsi
que ses sous-traitants doivent employer en priorité du personnel de nationalité ivoirienne
pour les nécessités de leurs opérations. A cette fin, le titulaire du titre minier doit établir et
financer un programme de formation de personnel ivoirien identifié pour ses besoins, de
toutes qualifications, dans les conditions qui sont fixées dans la convention minière.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 28
CHAPITRE II : LES VIOLATIONS OBSERVEES

Les activités minières comprennent diverses étapes, chacune impliquant des impacts
environnementaux et des violations particuliers notamment des violations environnementales
et sanitaires (SECTION 1) et des violations de droit l’homme (SECTION 2) sont constatées
dans l’espace minier.

SECTION 1 : Violations environnementales et sanitaires

Des accidents peuvent survenir sur le site d'une exploitation et occasionner des
répercussions importantes sur l’environnement et sur la santé humaine. Les pratiques minières
génèrent divers types de rejets qui peuvent polluer l'air, le sol, l'eau, la flore ou la faune. Les
activités d'extraction de minerai peuvent en outre nuire à l'environnement à cause de la
poussière, du bruit et des vibrations qui résultent surtout du forage et du dynamitage, mais
aussi des activités de transport. Ce qui a des répercussions sur la santé de la population locale.

Paragraphe 1 : Degrés élevés de pollution

L’exploitation minière, comme la majorité des grands sites industriels, s’accompagne


généralement de nombreux impacts environnementaux malgré les efforts faits en faveur de la
préservation de l’environnement. L’industrie minière est considérée comme une source
majeure de pollution de l’environnement. En Côte d’Ivoire, les activités minières de la société
SADET se traduisent par des risques et dangers multiples pour l’environnement, l’agriculture
et le bien-être des populations locales. Les travaux d’exploration et d’exploitation minière
aboutissent à des destructions massives de zones forestières et de réserves fauniques, à
l’érosion des sols, à une augmentation de la production des déchets, et à la pollution de l’air et
de l’eau. Les activités minières de la société SADET menacent également les espèces rares et
endémiques et les plantes médicinales, et contribuent à chasser les animaux de la zone de
déboisement. L’exploitation minière peut contaminer les sols sur de vastes zones. Les
activités agricoles proches d’un projet d’exploitation minière peuvent être particulièrement
touchées. Les activités minières de la société SADET doivent s’assurer que les droits

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 29
fondamentaux de l’individu et les communautés affectées sont respectés et ne sont pas violés.
Ceux-ci doivent inclure le droit de contrôler et d’utiliser des terres; le droit d’accès à l’eau
potable, à un environnement sûr et à des moyens d’existence; le droit d’être protégés de
l’intimidation et de la violence; et le droit d’être équitablement indemnisé pour les pertes
subies.

Paragraphe 2 : Violations du droit à la santé : les maladies rencontrées sur le site

Aux termes de l’article 16 de la charte africaine des droits de l’homme et des


peuples(CADHP) : « toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et
mental qu’elle soit capable d’atteindre. Les Etats parties à la présente charte s’engagent à
prendre toutes les mesures nécessaires en vue de protéger la santé de leur population et de leur
assurer l’assistance médicale en cas de maladie ». Ce droit à la santé suppose avant tout la
mise à disposition des structures sanitaires adéquates. En Côte d’Ivoire, le droit à la santé est
déjà fortement altéré du fait des moyens toujours limités de l’Etat. Dans la zone objet de notre
étude, alors que la santé des populations est mise en péril du fait des risques réels et
potentiels de pollution, les structures sanitaires sont quasi inexistantes. En témoignent les
plaintes des populations qui soutiennent qu’à l’occasion de la relocalisation et contrairement
aux engagements sociaux de la société Newcrest à travers la société SADET, les centres de
santé promis n’ont pu être entièrement mis en fonction. Les infections respiratoires aiguës
sont majoritairement dues à des virus. On distingue les infections respiratoires basses et les
infections respiratoires hautes dont la plus dangereuse est la pneumonie. Divers facteurs ainsi
que les comportements à risque favorisent la propagation de ces infections. La poussière du
minerai, la fumée venant des moulins, les gaz émanant des produits chimiques (mercure,
acides sulfuriques et cyanhydriques), le froid, les vents frais et secs accroissent le
développement des IRA. Parmi les 131 enquêtés, 46 personnes soit 35,1 % souffrent
régulièrement d'IRA. De ce pourcentage, 43,5 % sont des creuseurs, 39,1 % des
transformateurs mécaniques, 13,0 % des laveurs et 4,3 % des enquêtés hors de leurs lieux de
travail. Plus de 82,6 % sont des creuseurs et des transformateurs mécaniques. Cela est dû à
leur exposition prolongée à la poussière et au froid par rapport aux autres acteurs. Les moyens
de soins sur le site pour la plupart des ouvriers sont les médicaments prohibés et la
pharmacopée. Ils n'ont recours à un centre de santé qu'en cas de complication et de maladies
des enfants. Sur les sites aussi bien que dans le département, les enfants de moins de 14 ans
sont les plus exposés aux maladies respiratoires. Le cyanure agit très rapidement sur le corps
des manipulateurs. La plupart de ceux qui font la cyanuration souffrent de brûlures sur le

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 30
corps surtout sur les membres et le visage. L'inspiration du gaz issu de la réaction cyanure-
acide nitrique, entraîne des toux chroniques pour les travailleurs, les habitants du site et des
villages voisins. Les maux fréquents chez ces derniers sont les dermatoses (brulures) et les
maladies respiratoires. Outre ces maladies que rencontrent les travailleurs sont exposés à la
mort en cas d'ingestion du cyanure. En plus d'animaux meurent peu de temps après la
consommation de ces produits chimiques. Le mercure, produit chimique le plus utilisé par les
ouvriers des mines, a des conséquences désastreuses sur les utilisateurs. En effet, à long
terme, une exposition au mercure à des effets néfastes sur le système nerveux. Il entraîne des
problèmes de coordination musculaire, de mémoire, des tremblements des membres et du
corps, des délires et des hallucinations. Plus de deux cas de folies auraient déjà été observés
chez les raffineurs du site.

SECTION 2 : Violations des droits de l’homme constatée

Les entreprises minières sont tenues de respecter les droits de l’homme des communautés
qu’elles touchent et des personnes qu’elles emploient. Il existe des preuves indéniables qu’à
travers des cadres politiques et de gouvernance appropriés, les exploitations minières peuvent
contribuer à renforcer la prestation des droits sociaux et économiques par la réduction de la
pauvreté, l’accès aux infrastructures essentielles et des investissements à caractère social. Ces
preuves démontrent aussi que lorsque les intérêts des communautés locales ne sont pas
correctement pris en considération, l’industrie peut avoir un effet négatif sur la santé, les
moyens d’existence, la sûreté et la sécurité des personnes.

Paragraphe 1 : Violations des droits de l’homme et potentiel contamination associé aux
déchets miniers

La Constitution ivoirienne de 2016 consacre, en son article 19 « le droit de l’homme


à un environnement sain…». Et les préoccupations environnementales ont été consacrées par
le droit international de l'environnement dans la déclaration de Stockholm (1972) en son
principe 1 : « L'homme a un droit fondamental à la liberté, à l'égalité et à des conditions de vie
satisfaisante, dans un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le
bien-être ». De même que dans la déclaration de Rio (1992) en son principe 1 : «  Les êtres
humains (...) ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature ». 

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 31
Le droit à un environnement sain, de qualité convenable par le développement de la
personne écologiquement équilibrée ou appropriée au développement de la vie concerne non
seulement les hommes, mais aussi les éléments de la nature qui l'entourent dans la mesure où
ils forment un tout écologiquement indissociable. C'est pourquoi les lois et règlements
nationaux organisent le droit de chacun à un environnement sain.

Le nouveau droit à un environnement sain concerne les générations présentes. Mais


l'irrésistibilité de certaines atteintes au milieu naturel et aux espèces animales et végétales
affecte nécessairement les générations futures. La consécration juridique de la prise en compte
du long terme est la reconnaissance du droit des générations présentes de protéger
l'environnement sur le long terme en préservant les biens du patrimoine commun de
l'humanité. Et parce que considéré comme tel, sa préoccupation doit être l'affaire de tous et la
notion de développement durable est là pour nous le rappeler.

Selon une documentation des archives de la SADET que nous avons consulté, nous avons
constaté que les activités d’extraction conduisent inévitablement à l’introduction dans
l’environnement de matières dangereuses, qui peuvent correspondre ou non à la ressource
visée, ce qui n’est pas sans incidences sur la santé humaine, l’environnement et la société. Les
êtres humains peuvent être exposés aux effets des produits et déchets dangereux par inhalation
(poussières, mercure élémentaire et cyanure d’hydrogène), par ingestion (alimentation et eau)
ou encore par contact physique avec les produits chimiques. Ces effets nocifs conduisent à de
graves violations des droits de l’homme lorsque des mesures appropriées ne sont pas prises.
Les résidus miniers sont composés de roches moulues ou broyées générées par les activités de
traitement qui consistent à séparer l’or du minerai. Les résidus miniers peuvent être présents
sur les sites miniers s’ils sont entreposés sur place. Leurs impacts environnementaux sont
semblables à ceux associés aux stériles miniers, mais peuvent être plus intenses car ils
peuvent contenir une plus forte concentration de métaux et radionucléides. Les stériles
miniers prennent beaucoup d’espace sur une mine à ciel ouvert et requièrent une gestion du
transport, du ruissellement, de la lixiviation et des émissions de poussière. Étant donné leur
volume élevé, ils doivent être régulièrement transportés à un endroit spécifique sur le site, qui
consiste généralement en une plateforme hors sol. Cette manutention et ce déplacement
augmentent le nombre de zones susceptibles d’être contaminées par les stériles miniers.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 32
Paragraphe 2 : Rejets fortuits de mercure et Bruits et vibrations

Le mercure est généralement présent dans les minerais d’or. Bien que les concentrations
varient considérablement, même au sein d’un gisement spécifique, le mercure se trouve dans
les minerais d’or et dans les déchets associés. Si la teneur en mercure dans un minerai d’or est
de 10 mg/kg et un million de tonnes de minerai sont traitées dans un site minier particulier
(des concentrations pas inhabituelles), 10 tonnes de mercure sont potentiellement rejetées
dans l’environnement. Il s’agit donc d’une source majeure de mercure qui doit être contrôlée.
Dans certains projets d’exploitation aurifère, le minerai contenant de l’or est broyé et puis, si
nécessaire, chauffé et oxydé dans les fours ou autoclaves pour supprimer le soufre et les
matériaux carbonatés qui affectent la récupération de l’or. Le mercure présent dans le minerai
est vaporisé, particulièrement dans les fours, lesquels sont parmi les sources les plus
importantes d’émission de mercure dans l’atmosphère. Après le grillage et le passage à
l’autoclavage, le minerai est mélangé avec de l’eau et réagit avec une solution de lixiviation
cyanurée, où l’or et le mercure sont dissous et les solides récupérés par filtration. La solution
purifiée est envoyée à un processus d’extraction par voie électrolytique, où l’or est récupéré.
Dans ce processus, le mercure doit également être récupéré et collecté. S’il n’est pas collecté
par les dispositifs de contrôle de pollution de l’air, ce mercure pourrait être libéré dans
l’atmosphère et avoir un impact sur l’environnement et la santé publique.

La pollution par le bruit associé à l’exploitation minière peut inclure les bruits en
provenance des moteurs de véhicules, le chargement et le déchargement de roches dans des
tombereaux en acier, les toboggans, la production électrique, et d’autres sources. Les impacts
cumulatifs des pelles mécaniques, du recarrage, du forage, de l’abattage par explosion, du
transport, du concassage, du broyage et du stockage en grandes quantités peuvent affecter de
manière significative la faune et les proches résidents. Les vibrations sont associées à de
nombreux types d’équipements utilisés dans l’exploitation minière, mais l’abattage par
explosion est considéré comme la source la plus importante. La vibration affecte la stabilité
des infrastructures, les bâtiments et les maisons des personnes vivant à proximité des
opérations des grandes mines à ciel ouvert.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 33
CHAPITRE III : LES MESURE D’ATTENUATION PRIS PAR LA SOCIETE
S.A.D.E.T

La protection de l’environnement ne doit plus se situer en marge, mais au cœur même de


l’œuvre de développement dont l’efficacité et la durabilité sont fonction de l’importance
accordée aux questions environnementales et sociales.

SECTION 1 : Dispositions pris par la société S.A.D.E.T relativement à la protection de


l’environnement

Les compagnies minières se retrouvent dans une situation paradoxale où leurs pratiques
sont remises en cause, alors qu’en raison des réglementations environnementales elles sont
soumises à des contraintes particulièrement sévères. Aussi sont-elles amenées à mettre en
place des actions destinées à démontrer que leur activité est environnementalement et
socialement responsable.

SADET s’efforce de montrer leur responsabilité environnementale en utilisant les techniques


les plus modernes et les moins agressives pour l’environnement. Dans certains cas, elle
avance qu’elle est même susceptible de contribuer à l’amélioration de la situation, notamment
de la qualité des eaux qui est toujours l’un des grands problèmes des régions minières.

Paragraphe 1 : Programme d’évaluation, de gestion et de surveillances environnementales

Les projets de mine aurifère sont assujettis au Règlement sur l'évaluation et l'examen des
impacts sur l'environnement en. Ils font donc l’objet d’une étude d'impacts obligatoire qui
permet d’évaluer les effets de la mine sur l’environnement, d’élaborer des mesures
d’atténuation et un programme de surveillance et de gestion des risques relatifs au site à
l’étude. À la demande de la compagnie minière NEWCREST, la société SADET a réalisé un
programme d’évaluation environnementale. La société SADET a inclu une caractérisation
initiale des milieux naturels environnants. Les teneurs de fond d’éléments chimiques,
biologiques, physiques et radioactifs dans les sols, les sédiments, les plans d’eau et l’air

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 34
doivent être mesurées avant le début du projet. La période d’évaluation environnementale doit
être suffisamment longue afin d’intégrer les variations temporelles naturelles des différents
paramètres analysés. Certaines particularités du milieu récepteur doivent être étudiées,
notamment les caractéristiques géochimiques, hydrogéologiques et géographiques. La
SADET a également conseillé d’élaborer un modèle conceptuel et/ou numérique spécifique au
site minier simulant la dispersion atmosphérique des radionucléides et des autres métaux
associés. Ces données permettent de prédire les impacts potentiels sur le milieu naturel, de
développer un programme de surveillance et d’évaluation des impacts et des mesures de
mitigation appropriées tout au long des phases minières. Dès le début du projet, de la
construction jusqu’à la fermeture de la mine d’uranium, le programme de surveillance et
d’évaluation des impacts doit enregistrer la prise de mesures régulières des concentrations de
radionucléides et des autres contaminants rejetés dans l’eau, le sol, les sédiments et l’air.
D’ailleurs, les mousses et lichens constituent de bons indicateurs pour surveiller le taux de
contaminants dans l’air car ces organismes sans racine accumulent facilement les
radionucléides. Des mesures sur la bioaccumulation des radionucléides chez les organismes
aquatiques doivent également être effectuées périodiquement. Le but du processus
d’évaluation est de pouvoir comparer les résultats d’analyse aux teneurs de fond, d’identifier
les impacts et les problématiques de gestion environnementale et d’améliorer les mesures de
mitigation mises en place tout au long du projet minier.

Paragraphe 2 : L’application Étude d’Impact Environnemental (EIE) et l’Analyse de


Cycle de Vie (ACV)

L’Étude d’impact environnemental (EIE) est une procédure d’identification et d’évaluation des
impacts environnementaux d’une activité planifiée. Dans la plupart des pays du monde notamment
dans notre pays, l’EIE est une procédure obligatoire pour tout projet d’envergure pouvant générer
des impacts significatifs sur l’environnement. L'étude d'impact est un instrument privilégié dans la
planification du développement et de l'utilisation des ressources et du territoire. Elle vise la
considération des préoccupations environnementales à toutes les phases de réalisation du projet,
depuis sa conception jusqu'à son exploitation incluant sa fermeture, le cas échéant et aide l'initiateur
à concevoir un projet plus soucieux du milieu récepteur, sans remettre en jeu sa faisabilité technique
et économique. L'étude d'impact prend en compte l'ensemble de composantes des milieux
biophysique et humain susceptibles d'être affectés par le projet. Elle permet d'analyser et
d'interpréter les relations et interactions entre les facteurs exerçant une influence sur les

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 35
écosystèmes, les ressources et la qualité de vie des individus et des collectivités. L'étude d'impact
prend en considération les opinions, les réactions et principales préoccupations des individus, des
groupes et des collectivités. A cet égard, elle rend compte de la façon dont les différentes parties
concernées ont été associées dans le processus de planification du projet et tient compte des
résultats des consultants et des négociations effectuées. L'obligation de prendre en compte
l'environnement résulte du fait qu'il faut éviter qu'une construction d'un ouvrage justifié au plan
économique ou au point de vue des intérêts immédiats du constructeur ne se révèle ultérieurement
néfaste ou catastrophique pour l'environnement. On cherche à prévenir les pollutions et atteintes à
la nature en évaluant à l'avance les effets de l'action sur son milieu naturel. Au cours des dernières
décennies de nombreuses approches et outils d’évaluation d’impacts environnemental ont été
développées afin d’aider la prise de décision. Il s’agit de l’EIE (qui est une procédure) et des outils
analytiques telles que l’Analyse de Cycle de Vie (ACV), l’empreinte écologique, l’évaluation des
risques sur l’environnement et la santé humaine, l’Audit Environnemental, les tableaux entrées-
sorties de flux physiques, l’Analyse de Flux de Substances (AFS) et l’Analyse de Flux de Matières
(AFM)… Chacune de ces méthodes peut être utilisée pour évaluer les impacts environnementaux
d’un processus, d’un produit ou
d’un projet mais elles peuvent parfois se compléter (approche hybride). Les EIE sont des procédures
obligatoires pour l’exploitant qui doit prouver à travers ces études, la prise en compte des
dimensions environnementale et sociale dans son projet d’exploitation et proposer un plan de
gestion environnementale. Une Étude d’impact environnementale est réalisée en amont des
opérations d’extraction.

La société SADET à travers ses ingénieurs, ses techniciens et ses géologues pratique
l’étude d’impact environnemental afin de percevoir la faisabilité du projet sur
l’environnement et sur la population. La procédure d’EIE comporte différentes étapes
comme :

 L’examen du projet à l’étude : il s’agit d’effectuer une analyse préliminaire mais


suffisante du projet proposé afin d’en connaitre les diverses composantes. Le but de
cet examen est de déterminer si le projet est assujetti à une EIE. Les lignes directrices
pour savoir si une EIE est nécessaire pour un type de projet donné sont spécifiques aux
pays selon les lois ou les normes en vigueur.
 La définition du champ de l’examen : Consiste plus précisément en un processus de
hiérarchisation des principaux problèmes mis en cause par le projet étudié car
l’objectif de l’EIE n’est justement pas d’étudier tous les impacts environnementaux de

[Date]
RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 36
tous les projets. Elle permet d’identifier les problèmes significatifs à un stade précoce
du processus de planification. Cette identification permet de déterminer la portée de
l’étude, le niveau de détails et les termes de référence à traiter dans le rapport d’EIE. Il
a donc pour objectif d’orienter le plus efficacement possible les efforts de l’examen
détaillé qui doit suivre. La dernière phase du consiste à caractériser le milieu à travers
l’identification et la description des divers éléments de l’environnement, à savoir les
milieux biophysiques et humains, pouvant être affectés par la mise en œuvre du projet.
 L’identification ou la prédiction des impacts : Consiste à caractériser l’impact des
activités ou des effets environnementaux prévus sur les diverses composantes de
l’environnement. Cette étape de prédiction prend appui sur la caractérisation de l’état
initial de la zone du projet et peut être quantitative ou qualitative. Il s’agit d’estimer
l’ampleur appréhendée des modifications que subiront les éléments de
l’environnement à la suite de la réalisation du projet.
 L’évaluation de l’impact proprement dite constitue le « cœur » de la procédure. Elle
est déterminante pour la prise de décision et consiste à évaluer l’importance des
impacts.
 La proposition de mesure d’atténuation : Consiste à recommander des mesures afin de
minimiser les impacts inévitables, ainsi que des mesures de compensation pour les
impacts résiduels. Cette étape permet ainsi une rétroaction sur le projet à l’étude.
Les dernières étapes de la procédure d’EIE consistent en la rédaction d’un rapport
d’EIE qui doit contenir le programme de suivi des activités et des mesures proposées
tout au long de la durée d’exploitation du projet, jusqu’à son stade ultime. La
participation du public est vivement conseillée à toutes les étapes de la procédure.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 37
1. Définition du projet

EIE ?
Oui Non

EIE nécessaire EIE non nécessaire

2. Définition du champ

3. Identification des impacts

4. Évaluation des impacts

5. Mesures d’atténuation

6. Rédaction du rapport

7. Examen du rapport

8. Prise de décision

Approuvé Non Approuvé

Poursuite du projet

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 38
Figure 1-7 : Différentes étapes de la procédure d’EIE

Pour ce qui concerne l’Analyse de cycle de vie, son application dans le secteur de l’extraction
est récente. Les principales études d’ACV dans les mines sont des études comparant soit les
impacts environnementaux de différentes méthodes d’extraction soit les impacts
environnementaux de différents métaux pour certaines catégories d’impact. Cependant,
aucune de ces études ne s’est intéressée à l’évaluation des impacts environnementaux de
l’ensemble des phases de vie d’une mine, c’est-à-dire de l’exploration à l’après-mine.

SECTION 2 : Respect du principe du pollueur-payeur et Mesures d’atténuation reliées


aux déchets miniers

D’abord, nous devons savoir que Le principe du pollueur-payeur oblige le pollueur à


prendre en charge les coûts externes causés par sa pollution. Cette internalisation est totale
lorsque tous les coûts de la pollution sont pris en charge par ce dernier; elle n’est que partielle
lorsqu’une partie est reportée sur la collectivité. Les personnes physiques et morales, de droit
privé ou public, responsables d’une pollution doivent payer les frais des mesures nécessaires
pour éviter cette pollution ou la réduire afin de respecter les normes et les mesures
équivalentes permettant d’atteindre les objectifs de qualité ou, lorsque ces objectifs n’existent
pas, afin de respecter les normes et les mesures équivalentes fixées par les pouvoirs publics.

Paragraphe 1 : Définition et objectif du principe du pollueur-payeur

Le Principe Pollueur-Payeur a pour effet de mettre à la charge du pollueur, les dépenses


relatives à la prévention, à la réduction, à la lutte contre les pollutions, les nuisances et toutes
les autres formes de dégradation ainsi que celles relatives à la remise en état de
l'environnement. Il permet de fixer les règles d'imputation du coût des mesures en faveur de
l'environnement. Le Principe Pollueur-Payeur oblige à fixer les coûts de pollutions en rapport
avec l'ampleur des dommages causés à l'environnement, à travers les mesures incitatives ou
dissuasives réglementaires en vue d'annihiler ou de réduire les pollutions et autres nuisances.
Le Principe Pollueur-Payeur s’applique aux procédures d'élimination de toutes les formes de
pollutions, de nuisances ainsi qu’à toutes les activités qui causent ou sont susceptibles de
causer des dommages à l’environnement. Le Principe Pollueur-Payeur est applicable aux

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 39
impacts des projets et programmes de développement dans le cadre de la mise en œuvre des
recommandations des Etudes d'Impact Environnemental et Social, des Audits
environnementaux et des inspections des Installations Classées. La société SADET assure le
respecte de ce principe à travers l’instauration des mesures d’atténuation des impacts
environnementaux liés à l’exploitation minière aurifère. La société prend des mesures afin de
réparer les dommages causés à l’environnement. Les principaux instruments à la disposition
des pouvoirs publics pour mettre en œuvre le principe du pollueur-payeur sont les normes et
les redevances comme des instruments préventifs destinés à modifier le comportement du
pollueur. Ce principe incite les compagnies minières (le pollueur) à prendre lui-même au
moindre coût les mesures nécessaires pour réduire la pollution dont il est l’auteur

Paragraphe 2 : Mesures d’atténuation pris par SADET reliées aux déchets miniers

La première étape pour remédier aux impacts du drainage minier acide consiste à réaliser
une caractérisation des propriétés géochimiques et radiologiques des stériles miniers pendant
la phase de planification pour prévoir une gestion appropriée. Ainsi, les stériles propres
peuvent être retournés dans l’environnement et végétalisés tandis que les stériles minéralisés
qui contiennent une forte concentration de métaux sulfurés, de radionucléides et de métaux
sont gérés et disposés dans des aménagements adéquats. Quant aux résidus miniers, ceux-ci
font partie des déchets radioactifs qui se retrouvent sur les sites miniers et ils sont isolés. Un
des aménagements adéquats consiste donc à déposer les stériles et résidus miniers radioactifs
dans des barrières de protection contre les trois types de rayonnement, ce qui protègera du
même coup contre l’émission de radon dans l’air, l’infiltration d’eau, l’oxydation et la
dispersion des contaminants dans les milieux naturels. Pendant les opérations de la mine, les
stériles minéralisés sont déposés sur des revêtements imperméables et si possible, dans une
ancienne fosse minière. Ils sont recouverts d’une couche de till ou de stériles propres en guise
de barrière protectrice.
Les stériles minéralisés sont également enterrés entre des couches de sol à faible
perméabilité. S’ils sont disposés en surface, un entrepôt est construit pour les isoler
adéquatement. Les installations sont également inclurent un drain pour collecter le lixiviat des
stériles. La fosse est également noyée, car l’eau constitue une barrière de protection. Cette eau
est cependant surveillée pour répondre aux critères de qualité de l’eau et ne pas nuire à la
faune et à la flore environnante. Il est recommandé d’installer un drain périphérique pour
recueillir l’eau d’infiltration et un système de traitement des eaux de la fosse. La submersion

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 40
des stériles et résidus miniers consolidés et chimiquement stabilisés dans un plan d’eau
constitue une solution comportant des risques environnementaux. En effet, l’utilisation de
plan d’eau pourrait entraîner la contamination de l’eau, la perte d’habitats et du biote
aquatique si les installations de confinement se dégradent. Il est donc important de s’assurer
que cette option soit la plus appropriée sur le plan environnemental et socioéconomique.

Paragraphe 3 : Les moyens d’évacuation des résidus miniers

Les minerais métalliques à haute teneur sont composés presqu’entièrement de matériaux


non métalliques et contiennent souvent des métaux toxiques indésirables (comme le cadmium,
le plomb et l’arsenic). Le processus d’enrichissement génère de gros volumes de déchets
appelé ¨résidus¨, c’est à dire les rejets d’un minerai après qu’il a été broyé et que les métaux
désirés aient été extraits (par ex., avec le cyanure (or) ou l’acide sulfurique (cuivre).
Si un projet minier implique l’extraction de quelques centaines de millions de tonnes
métriques de minerai, le projet de mine générera une quantité similaire de résidus. La manière

dont une compagnie minière dispose de son important volume de matériau de déchets toxique
est l’une des questions centrales qui détermineront si un projet minier proposée est acceptable
du point de vue environnemental. L’objectif à long terme primordial de la société S.A.D.E.T
est la gestion et de l’entreposage des résidus. La gestion et de l’entreposage des résidus est
d’empêcher la mobilisation et le dégagement dans l’environnement des constituants toxiques
des résidus miniers. Ces options incluent: (1) l’utilisation de bassins de décantation des
résidus miniers ou ¨bassin de réception des résidus¨; (2) l’assèchement et l’évacuation des
résidus secs comme remblai; et (3) l’entreposage sous-marin des résidus. La première option
(bassin de décantation des résidus) est de loin l’option la plus couramment utilisée par la
société S.A.D.E.T, mais la deuxième option (élimination des résidus secs) est, dans la plupart
des cas, l’option préférable du point de vue environnemental. La troisième option
(entreposage sous-marin des résidus) est parfois proposée pour des mines situées près des
environnements de mer profonde, ou dans de rares cas dans les lacs d’eau douce.
L’entreposage sous-marin des résidus a eu un impact environnemental négatif dans les
quelques cas où il a été pratiqué. Avant l’adoption de lois et normes environnementales, de
nombreuses sociétés minières déversaient tout simplement les résidus dans l’emplacement le
plus proche, y compris à proximité des rivières et des cours d’eau. Certaines des pires

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 41
conséquences environnementales de l’exploitation minière ont été associées à la décharge à
l’air libre des résidus, une pratique maintenant presqu’universellement rejetée.

Paragraphe 4 : Traitements des eaux minières et des sols contaminés

Le traitement des eaux contaminées par une mine aurifère est primordial pour empêcher la

migration de divers contaminants dans les plans d’eau et dans les sols. L’eau de dénoyage des
fosses minières, l’eau de ruissellement et l’eau d’infiltration doivent donc être collectées et
traitées avant d’être rejetées dans l’environnement. Un des éléments importants à intégrer
dans le système de gestion de l’eau est de s’assurer que l’eau contaminée soit séparée
complètement de l’eau propre. La création d’un fossé autour des zones contaminées,
l’installation de puits de dénoyage autour du site minier, l’isolement des bassins versants et
l’établissement d’une zone de contrôle de l’eau sur le site sont des moyens utilisés pour
minimiser la contamination de l’eau de surface et souterraine. Des tests de qualité doivent être
effectués afin de vérifier si les concentrations de contaminants respectent les critères de
protection des milieux aquatiques et terrestres. Même si le système de traitement de l’eau
semble efficace, la SADET recommande à ses ouvriers d’inspecter régulièrement les milieux
récepteurs et de prévoir l’équipement nécessaire afin de décontaminer les plans d’eau et les
sédiments au besoin pendant les opérations jusqu’à la fermeture de la mine. L’eau sur le site
minier est le principal vecteur de contamination dans l’environnement.

SECTION 3 : Les problèmes du secteur minier en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire pourrait voir ses ambitions pour le secteur minier contrariées. Le pays,
qui s’est développé grâce à l’agriculture (il s’agit du 1 er producteur mondial de cacao), tarde à
exploiter le potentiel de son sous-sol. Aujourd’hui, la montée en puissance du secteur extractif
est suspendue au débat en cours entre le gouvernement et les industriels sur le cadre légal de
l’exploration et de l’exploitation des mines.

Paragraphe 1 : Le manque de structures de contrôle appropriées

Au-delà du manque de moyens financiers, ce sont surtout les hommes qui font défaut en
Côte
d’Ivoire pour contrôler le secteur minier. L’Etat s'est fixé pour objectif d’avoir des cadres

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 42
ivoiriens dans les organes de décision des mines. A cet effet, plusieurs agents des mines ont
effectué des stages à l’extérieur du pays et notamment en Australie pour apprendre les
techniques de gestion et de contrôle des mines. Ainsi, ils pourront constituer un vivier pour
l’administration minière. Le problème actuel de L'administration ivoirienne est qu’il n'est pas
en mesure de vérifier les dépenses des entreprises et que des contrats sont donnés de manière
préférentielle. Ceci revient à dire que l'administration publique ne peut pas recouper les coûts
d'exploitation annoncés par les entreprises. En qualité d'actionnaire, la Côte d’Ivoire, devrait
être informée de tous les actes de gestion d'entreprises par les sociétés minières ; ce qui n’est
pas fait. A ce jour, aucune structure fiable de gestion n’existe ou si elle existe, elle fonctionne
mal ou peu à cause du manque de financement. Aucun contrôle pour sauvegarder les intérêts
de l'Etat n'a abouti : ni les contrôles techniques dépendant des experts en ingénierie minérales,
ni les contrôles économiques et financiers (revenus, coûts d'exploitation et promotion du
personnel national), encore moins les contrôles du circuit minier.

Paragraphe 2 : La surexploitation des mines

Pour justifier l'extraction de minerai à un rythme plus élevé que prévu, les dirigeants de la
mine ont argumenté auprès de l'administration ivoirienne de la faiblesse des cours
internationaux de l'or au début de l'exploitation et de la teneur en or moindre que ce qui était
escompté. Cela montre l'absence de l'Etat dans les prises de décisions et stratégies minières.
L'amortissement des investissements consentis par les opérateurs obéit au rythme imposé par
ces mêmes compagnies ; extraire plus vite pour se rembourser plus vite et dégager des
bénéfices plus vite. Pressés par les impératifs à moyen voire court terme des investisseurs
financiers qui injectent des fonds dans leur capital et par les exonérations de taxes concédées
au cours des premières années d'exploitation, les compagnies minières privées pratiquent
l'inverse d'une stratégie patrimoniale, qui privilégierait une hausse de la production quand les
cours sont au plus haut. Or l'Etat n'a pas les moyens de peser sur la stratégie industrielle de la
compagnie minière, dont il n'est que l'actionnaire minoritaire.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 43
TROISIEME PARTIE :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 44
CHAPITRE I  : CONCLUSION
Advenant que la Côte d’Ivoire exploite ses gisements d’or afin de tirer profit du marché de
ce métal précieux, il doit avant tout considérer les expériences d’exploitation passées et
présentes des mines existantes. En effet, la province bénéficie de plusieurs exemples de
pratiques de gestion environnementale, ce qui lui permet d’éviter de reproduire les erreurs des
autres et de surpasser les meilleurs. Même si les projets d’or semblent actuellement bien
encadrés par la structure juridique Ivoirienne, il est important d’évaluer l’efficacité de
l’application des lois et règlements et l’adéquation des normes environnementales. L'activité
minière peut bouleverser le milieu terrestre : sol, air et eau. Le défi majeur des sociétés
minières modernes consiste donc à délimiter, extraire et traiter les ressources minérales, tout
en causant le moins de bouleversement possible à notre écosystème. L'industrie minière est
responsable des impacts négatifs que nous avons mentionnés tout au long de notre étude et
beaucoup d'autres, au point qu'il s'agit là d'une des activités les plus destructrices du monde.
En plus d'être non durable, du fait qu'elle exploite des ressources naturelles non
renouvelables, elle laisse sur son sillage un environnement et une société ravagés, la plupart
du temps de manière irréversible. Face à ce qui précède, il était impérieux que l'Etat Ivoirien,
qui regorge d'énormes potentialités géologiques, se ressaisisse et mette en œuvre des lois et
code minier avec un accent particulier sur la protection de l'environnement pouvant être
affecté par l'exploitation minière. La réforme du code minier de 2014 accompagné par le
vieux code de l’environnement de 1996 traduise explicitement la volonté et l’effort du
législateur Ivoirien, même si leur mise en pratique reste encore quelque peu mitigée. Cette
réforme constitue un cadre juridique renforcé, imbriquant des dimensions sociales et
environnementales : étude d'impact environnementale, projet et plan de gestion
environnementale, sûreté financière pour réhabilitation environnementale ; contrôle et suivi
des mesures environnementales, plan d'ajustement environnemental, plan d'atténuation et de
réhabilitation et enfin le code de conduite de l'exploitation artisanale. Ceci s'inscrit dans le

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 45
cadre du grand principe phare du Droit international de l'environnement qui est le principe de
prévention. Au terme de notre travail, on note que le principe de prévention est une forme de
gestion de risques qui vise un objectif imparfait certes mais rationnellement fondé et
économe. Considéré comme tel, améliorer la prévention et la rendre plus efficace, implique
une meilleure connaissance des risques et de la criticité de ceux-ci. La relation entre danger,
risque et prévention constitue le support de toute action organisée visant à améliorer la
sécurité et aussi la sécurité. La distinction conceptuelle entre prévention et précaution met en
lumière deux points importants :

 le premier est que le risque est et restera, qu'on le veuille ou non, indissociable des
activités humaines. La trivialité de l'affirmation ne doit pas cacher l'importance :
chercher à agir sur le risque implique mécaniquement d'agir sur l'activité source et
vouloir réduire l'un exige une modification substantielle de l'autre. La bonne question
serait : sur quelle séquence de l'activité faut-il agir pour obtenir le meilleur effet
réducteur du risque au moindre coût ?
 Le second point permet d'en éclairer la réponse et montre ce qui sépare la prévention
du principe de précaution : agir sur les facteurs de risque identifiés et de la façon la
plus précise (ciblée) possible permet d'agir avec plus d'efficacité et à moindre coût,
c'est-à-dire de façon plus efficiente, tant sur le risque lui-même de l'exploitation
minière que sur l'activité qui le génère.

Les problèmes identifiés tout au long de notre rapport de stage, doivent permettre aux
pouvoirs de mettre en place des stratégies appropriées afin que les dispositions concernant les
Etudes d’Impact Environnementale des projets miniers soient effectivement appliquées de
façon objective et rigoureuse. Le gouvernement Ivoirien ayant ratifié un nombre important de
conventions sous régionales, régionales et internationales relatives à la protection de
l'environnement, doit assumer toutes les obligations nées de ces conventions. La réforme du
secteur Minier entamée depuis des années par le gouvernement Ivoirien avec l'appui de la
Banque Mondiale et d'autres partenaires met un accent particulier dans la protection de
l'environnement minier. Ceci est passé par la rédaction du nouveau code Minier de 2014 et la
place des mécanismes de suivi de l'application et du contrôle des normes environnementales
et des audits environnementaux.

Notre passage au sein de la société SADET a été enrichissant, nous avons pu voir un petit
aperçu sur la vie professionnelle d’une société commercial, industriel et de prestation de

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 46
service. Il nous a permis également de découvrir dans les détails le domaine de l’industrie
minière aurifère et de participer concrètement à ses enjeux au travers de nos missions variées
grâce à notre stage. Mais aussi de connaître ce qui s’est que l’exploitation minière aurifère et
ses impacts sur l’environnement. Avant le début de ce stage, nous n’avions aucune idée de ce
qu’était une exploitation minière aurifère et ses impacts sur l’environnement, ainsi ce stage
nous a permis de connaître plus ou moins cela et les moyens mis en œuvre par la société
SADET afin de protéger l’environnement face aux exploitations minières aurifères. En outre,
nous avons pu combler nos lacunes en mettant en pratique la formation théorique à la
pratique.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 47
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS

Au terme de notre mission de stage et rapport de stage, nous recommandons :

Au gouvernement Ivoirien
1. Invite le gouvernement à jouer pleinement ses fonctions de puissance publique en
faisant respecter sa réglementation (code minier, code de l’environnement, législation
sociale) et de contrôler les activités des entreprises minières.
2. Améliorer la détermination de la priorité entre l’exploitation minière et la protection
de l’environnement : les textes juridiques devraient explicitement indiquer que
l’environnement est prioritaire sur toute autre considération et que même si des
atteintes à celui-ci peuvent être tolérées dans l’intérêt des industries extractives, il faut
qu’elles soient étroitement encadrées.
3. La mise en place d’une commission indépendante d’évaluation de l’impact
environnemental et social de l’exploitation minière. Cette commission devra
comprendre toutes les parties prenantes et la société civile.
4. améliorer la complémentarité des textes organisant l’exploitation des ressources
extractives et ceux organisant la protection de l’environnement. La loi minière devrait
être reformulée afin de rendre à l’environnement la place centrale que la Constitution
Ivoirienne et la loi-cadre sur l’environnement lui donnent.

A la société SADET (aux compagnies minières aurifères)

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 48
1. L’emploi de méthodes d’extraction respectueuses de l’environnement.
2. Les compagnies minières doivent s’assurer d’utiliser les meilleures technologies
existantes pour la gestion des stériles et résidus miniers, le traitement des eaux
contaminées et la restauration du site afin d’assurer la protection de l’environnement à
long terme. Même si les données scientifiques sur les effets des impacts des
exploitations minières extractives sur l’environnement ne sont pas complètent, le
principe de précaution doit être appliqué. Ainsi, les parties prenantes aux projets de
mine aurifère doivent exiger des mesures de protection qui vont au-delà des
connaissances actuelles sur les impacts.
3. Des mesures de compensation des milieux naturels devraient être instaurées durant les
activités minières. Ainsi, chaque fois qu’une activité minière détériore un milieu
naturel, la compagnie minière devrait compenser en effectuant une action
environnementale comme la plantation d’arbres. Ces mesures ainsi que les
programmes de restauration devraient exiger l’implication de plusieurs spécialistes
afin de bénéficier des meilleures recommandations sur les stratégies à appliquer pour
réduire les impacts environnementaux.
4. Les traitements de décontamination chimiques (cyanure…) génèrent souvent des
maladies aux populations locales et génèrent aussi des résidus, par les processus de
précipitation, qui doivent être retirés et disposés. Or, peu d’information existe dans la
littérature sur les méthodes utilisées pour éviter la contamination de l’environnement
par ces résidus.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 49
BIBLIOGRAPHIE
Code minier Ivoirien de Mars 2014

Code minier Ivoirien de 1995

Code de l’environnement de Côte d’Ivoire 1996

La charte africaine des droits de l’homme et des peuples(CADHP), Article 16

La conférence de Rio de Janeiro sur l'environnement et le développement de 1992

Secrétariat d'état chargé de l'environnement, Direction de la surveillance et de la prévention

des risques. 2009. Évaluation des impacts des exploitations minières sur l'environnement et
la santé.

Ministère des Mines et de la géologie, de l'Eau et de l'Environnement, département des Mines


et de l'Énergie. 2009. Chiffres clés secteur minier.

Ballet, J. 2007. La gestion en commun des ressources naturelles : une perspective critique.
Développement durable et territoires [En ligne] http://developpementdurable.revues.org/396.

Agence Nationale de l’Environnement (ANDE), Rapport d’enquête publique de l’ÉIE du


projet aurifère de Bonikro, septembre 2005.

SGS Environment, Projet aurifère de Bonikro, Étude d’impact environnemental, Projet B-


309, Rapport final, juillet 2006

ANDE, Document méthodologique du Projet Aurifère de Bonikro : Suivi environnemental et


Cahier de charges environne mentales, juin 2006.

ANDE, Termes de Référence de l’ÉIE du Projet aurifère de Bonikro, mars 2005.

Les archives de la société SADET

Le Président Julien TINGAIN, « Guide du citoyen pour mieux comprendre le code minier »,
SOCIAL JUSTICE

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 50
M. KAMTO, « le droit de l'environnement en Afrique » Edicef, 1996, p.99

Voir principe 15 de la déclaration de Rio (1992)

Claude G. et Nicolas L., « Principe de précaution et prévention », Lex Aero, Mai 2004 ;
www.dossiersdunet.com/spip.php.

Les mines et l'environnement, Ministère des mines et de la géologie de Côte d’Ivoire,


http://mines.gouv.ci/

L'industrie minière : impact sur la société et l'environnement. Op. Cit.

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 51
TABLE DES MATIERES

DEDICACE...............................................................................................................................2

REMERCIEMMENTS..............................................................................................................3

AVANT PROPOS......................................................................................................................4

INTRODUCTION......................................................................................................................8

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET SON SECTEUR


D’ACTIVITE............................................................................................................................11

CHAPITRE I : LA PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET SON SECTEUR


D’ACTIVITE........................................................................................................................12

SECTION 1 : La présentation de l’entreprise..................................................................12

SECTION 2 : ses secteurs d’activité.................................................................................13

CHAPITRE II : LES TRAVAUX EFFECTUES AU COURS DU STAGE......................16

SECTION 1 : Les missions du poste occupé et les outils mis à ma disposition..............16

SECTION 2 : Les bénéfices du stage...............................................................................18

Paragraphe 1 : Les apports de stage.............................................................................18

Paragraphe 2 : Bilan personnel....................................................................................19

Paragraphe 3 : Les difficultés du stage........................................................................19

DEUXIEME PARTIE : L’APPLICATION DES PRINCIPES ENVIRONNEMENTAUX


DANS L’EXPLOITATION MINIERE AURIFERE................................................................20

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’EXPLOITATION MINIERE AURIFERE.........21

SECTION 1 : Le potentiel du secteur minier en Côte d’Ivoire........................................21

Paragraphe 1 : Contribution de l’industrie minière aurifère à l’économie nationale. .22

A) L’impact économique......................................................................................22

B) La création d’emploi et de développement socio-économique.......................22

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 52
Paragraphe 2 : Le secteur minier au cœur des stratégies de développement...............23

A) Réforme du secteur minier Ivoirien................................................................23

B) Le développement durable dans le secteur minier..........................................24

SECTION 2 : L’exploitation minière de la société S.A.D.E.T sous la juridiction


Ivoirienne...........................................................................................................................25

Paragraphe 1 : Les principaux arsenaux juridiques.....................................................25

A) un nouveau code minier attractif et mouvan...................................................25

B) La Constitution et le code de l’environnement...............................................26

Paragraphe 2 : Le contrat de Sous-traitance de la société S.A.D.E.T avec la


compagnie minière NEW CREST.................................................................................26

CHAPITRE II : LES VIOLATIONS OBSERVEES...........................................................28

SECTION 1 : Violations environnementales et sanitaires...............................................28

Paragraphe 1 : Degrés élevés de pollution..................................................................28

Paragraphe 2 : Violations du droit à la santé : les maladies rencontrées sur le site....29

SECTION 2 : Violations des droits de l’homme constatée..............................................30

Paragraphe 1 : Violations des droits de l’homme et potentiel contamination associé


aux déchets miniers........................................................................................................30

Paragraphe 2 : Rejets fortuits de mercure et Bruits et vibrations................................31

CHAPITRE III  : LES MESURE D’ATTENUATION PRIS PAR LA SOCIETE S.A.D.E.T


...............................................................................................................................................32

SECTION 1 : Dispositions pris par la société S.A.D.E.T relativement à la protection de


l’environnement.................................................................................................................33

Paragraphe 1 : Programme d’évaluation, de gestion et de surveillances


environnementales.........................................................................................................33

Paragraphe 2 : L’application Étude d’Impact Environnemental (EIE) et l’Analyse de


Cycle de Vie (ACV).......................................................................................................34

SECTION 2 : Respect du principe du pollueur-payeur et Mesures d’atténuation reliées


aux déchets miniers...........................................................................................................38

Paragraphe 1 : Définition et objectif du principe du pollueur-payeur.........................38

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RAPPORT DE STAGE REALISE PAR PABLE DREHOUNOU JEAN-BRICE 53
Paragraphe 2 : Mesures d’atténuation pris par SADET reliées aux déchets miniers. .39

Paragraphe 3 : Les moyens d’évacuation des résidus miniers....................................39

Paragraphe 4 : Traitements des eaux minières et des sols contaminés........................40

SECTION 3 : Les problèmes du secteur minier en Côte d’Ivoire....................................41

Paragraphe 1 : Le manque de structures de contrôle appropriées...............................41

Paragraphe 2 : La surexploitation des mines...............................................................42

TROISIEME PARTIE : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS.................................42

CHAPITRE I : CONCLUSION...........................................................................................43

CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS..........................................................................45

BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................47

TABLE DES MATIERES......................................................................................................49

ANNEXES...............................................................................................................................51

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ANNEXES

Annexe 1: Schéma récapitulatif du transfert de substances entre les différentes composantes


de l'environnement

Annexe 2 : Des techniciens de la société SADET sur un des sites miniers

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Annexe 3 : Une plainte d’un planteur

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