Vous êtes sur la page 1sur 9

3- Documents du transport aérien

3-1 La lettre du transport aérien:1

Le contrat de transport aérien international est conclu entre trois parties au contrat :
l’expéditeur(le chargeur qui peut être soit le vendeur ou le transitaire), l’agent du fret aérien
(l’agent qui organise le transport dur fret aérien) et le transporteur (compagnie aérienne).Le
contrat est matérialisé par la lettre de Transport Aérien(LTA)qui peut être établie par la
compagnie aérienne ou son agent .

Régie par la convention de Varsovie de Montréal, la LTA est à la fois preuve du contrat de
transport, preuve de la prise en charge de la marchandise et un justificatif des prix. Elle n’est
pas un titre de propriété, donc non transmissible par endos.

 Emission (renvoi ouvrage abdichakour)

Légalement c’est l’expéditeur qui rédige la LTA ; en pratique, c’est l’agent qui établit le
document en 3 exemplaires originaux, et entre 6 à 11 copies. Le chargeur reste toutefois
responsable des énonciations qui y sont portées. La LTA est ensuite signée par la compagnie
avant l’embarquement effectif de la marchandise, et remise au chargeur. Cette signature
engage la responsabilité du transporteur.

La convention de Montréal, dans son article 4, supprime l’exigence de délivrance d’un


document papier, qui peut être remplacé par tout autre moyen dans une optique de
transmission informatisée des données (EDI).Dans ce cas le transporteur doit cependant
délivrer à l’exportateur à sa demande, un récépissé de marchandises.

 Remise au destinataire renvoi ouvrage abdichakour

Bien que la possibilité de transmission existe dans les textes, toutes les LTA sont aujourd’hui
émises sous forme non négociable. Les marchandises sont donc remises à l’arrivée au
destinataire mentionné dans la case 2, qui est en général porteur de l’avis d’arrivée émis par
la compagnie, puisqu’elle est tenue de signifier cette arrivée.

1
Youssef ALAMI, Guide documentaire du commerce extérieur (2007).
Si l’expéditeur souhaite obtenir des sécurités de paiement avant que la marchandise ne soit
remise au destinataire réel (cas du crédit documentaire ou de la remise documentaire), il doit
mentionner un intermédiaire (une banque par exemple) en case 2, et demander à la
compagnie(en case 9) de notifier aussi l’arrivée au destinataire réel. La marchandise ne doit
alors être remise à ce destinataire réel que sur mandat express de la banque.

L’expéditeur bénéficie en transport aérien d’un droit de disposition qu’il peut exercer à tout
moment avant la livraison, et qui lui permet de modifier la destination (ou le destinataire )de
la marchandise .Ce droit est très rarement utilisé, en dehors du cas de refus de la marchandise
par le destinataire, mais il contribue, avec la non négociabilité de la LTA et la rapidité du
transport aérien, a rendre peu conseillé l’usage du crédit documentaire documents contre
paiement dans le cas d’expéditions aériennes.

 Expédition particulière renvoi ouvrage abdichakour

La LTA peut très bien couvrir plusieurs transports aériens successifs réalisés par plusieurs
compagnie différentes. Cette modalité est même assez fréquente ,un transporteur assurant par
exemple la liaison internationale , et un autre la liaison continentale ou intérieure. Les
compagnie sont alors solidairement responsables en cas de perte ou d’avarie.

La LTA peut aussi couvrir des transports combinés, bien que ce type d’utilisation soit assez
rare. Notez cependant que lorsqu’une compagnie choisit de réaliser par voie de terre , sous sa
responsabilité, une partie du transport(par exemple, une marchandise remise à Lyon
destination New York, qui serait transportée par route de Lyon à l’aéroport Roissy CDG par
la compagnie),le transport est considéré comme aérien dés la remise à la compagnie .C’est
alors la convention de Montréal qui s’applique.

3-1-1 Les principales rubriques du Spécimen LTA :2

2
Youssef ALAMI, Guide documentaire du commerce extérieur (2007).
Rubriques Contenu Remarques
1 Les coordonnées de
transporteur émetteur de la
LTA : Il s’agit soit du
transporteur identifiable
comme tel (compagnie
aérienne) soit de son agent
dénommé(l’agent du fret
aérien en cas de groupage)

2 Les coordonnées du
destinataires : la LTA n’est
pas négociable

3 Nom et coordonnée et code


IATA du transitaire aérien :
La LTA doit être agrée
auprès de l’International Air
Transport Association IATA
ou l’ATAF

4 Le destinataire peut être un


intermédiaire, donc à noter
ses coordonnées

5 Les coordonnées de la
personne à prévenir de
l’arrivée des marchandises.
6 L’IATA délivre un code à
mentionner sur la LTA

7 Aéroport de départ de
l’avion
8 LE nom du premier
transporteur en cas de
transbordement
9 Le code de la devise (trois
lettre :USD,EUR …)Cette
devise sera retenue pour le
calcul des prix sur toute la
LTA
 Les cases
relatives aux frais,
port du,/port payé.
 La valeur
déclarée au
transporteur : en cas
de nom déclaration
de la valeur ,il y lieu
de faire la mention
NDV
 La valeur
déclarée pour la
douane : non
obligatoire
 Le montant
déclarée d’assurance
10 L’aéroport d’arrivée de
l’avion
11 Les renseignements utiles,
par exemple les documents
d’accompagnement ,la
personne à prévenir des
l’arrivée des marchandises
en plus du destinataire
12 Nombre de colis
13 Poids brut
14 Poids de taxation
15 Montant à payer, hors autres
frais et taxes
16 Description des
marchandises transportées, il
s’agit de la désignation
exacte de la marchandise.
La nature et la quantité des
marchandises et toutes
information d’ordre
commercial et documentaire
17 Montant total à payer hors
autres frais et taxes
18 Une colonne pour les frais
payés et une autres colonne
pour les frais dus selon les
indications de la rubrique n
9
19 Montant total des frais et
autres charges
20 Montant total à payer y
compris toutes les autres
charges et taxes
21 Nature et montant des autres
charges :
 Prime
d’assurance, payée à
la compagnie
 Frais
d’émission de la
LTA payée à l’agent
22 Signature de l’expéditeur ou
de son agent
23 Date et lieu d’établissement
et signature du transporteur
émetteur ou de son agent

3-1-2 Autres documents du transport aérien

 Déclaration d’expédition 

C’est le document utilisé par l’expédition pour :

- D’une part, communiquer eu transporteur ou son agent les instructions nécessaires à


l’établissement de la LTA.

- Et, d’autre part, lui donner l’autorisation d’établir et de signer ladite lettre.

Les principales rubriques d’une déclaration d’expédition :

- Destinataire
- Expéditeur.
- Valeur déclarée pour le transporteur et/ ou pour la douane.
- Modalités de règlement des frais.
- Liste de documents devant accompagner la LTA, à destination.
- Renseignements pour le traitement d’expédition : il s’agit d’indiquer dans cette
case les autres instructions à caractère particulier, telles que la température maximale
pour les marchandises devant être conservées dans des chambres froides en attendant
leur expédition. Et éventuellement, d’autres instructions pour le dédouanement à
l’exportation.

Une fois remplie, cette déclaration d’expédition doit être présentée au magasinier de la
compagnie de transport aérien et fera l’objet de vérification d’usage.

 House Air Way Bill 


Ce document, appelé également HAWB, est utilisé en cas de groupage effectué directement
par le transitaire.

Il reprend les mêmes données que celles figurant sur la LTA. Il faut cependant ajouter que ce
document est rarement accepté par les banques, dans le cadre des opérations du crédit
documentaire.

 Déclaration des marchandises dangereuses 

Sont considérées comme marchandises dangereuses, tous les envois qui présentent un risque
potentiel lors des opérations du transport aérien. Lorsque c’est le cas, l’établissement d’une
déclaration d’expédition des marchandises dangereuses est obligatoire.

Cette déclaration peut, soit figurer sur la LTA, soit faire l’objet d’un document séparé sur des
formulaires spécialement étudié à cet effet. C’est l’expéditeur qui doit rédiger cette
déclaration.

3-1-3 La responsabilité du transporteur renvoi ouvrage abdichakour

La marchandise est sous la garde, et donc sous la responsabilité du transporteur, depuis sa


prise en charge jusqu’à sa livraison, qu’elle soit dans un avion, sur la route, dans un entrepôt
du transporteur ou confiée à un sous-traitant (art18 de la convention de Montréal).

Le transporteur est responsable du dommage (destruction, perte ou avarie) « par cela seul que
le fait qui a causé le dommage s’est produit pendant le transport aérien ».

 Responsabilité pour perte ou avarie

En ce qui concerne la reconnaissance de la prise en charge de la marchandise, la


convention de Montréal(art11) distingue :

- Les éléments relatifs au poids et au nombre de colis, qui font foi contre le
transporteur qui a signé la LTA, sauf preuve contraire apportée par lui ;
- Les éléments relatifs à la quantité(nombre d’articles par exemple),à la nature
des marchandises, et à leur état, qui ne font foi contre le transporteur que s’ils ont été
vérifiés contradictoirement par celui-ci et l’expéditeur, et que mention de cette
vérification apparaît sur la LTA.

Cette vérification contradictoire étant très rarement pratiquée, les tribunaux considèrent
cependant, afin de ne pas réduire à néant la présomption de responsabilité pour avarie du
transporteur aérien ,que celui-ci, s’il n’appose pas de réserves, est réputé avoir pris en
charge des colis en bon état apparent, contenant des marchandises en bon état .

 Responsabilité pour retard

La convention de Montréal(art19)rend le transporteur responsable des dommages résultant


d’un retard, mais ne définit pas de délai maximal d’acheminement. Les tribunaux ont
cependant à diverses reprises mis en cause, en l’absence du délai convenu, la
responsabilité du transporteur lorsque la marchandise n’avait pas été acheminée dans un
laps de temps raisonnable, compte tenu des circonstances.

Le chargeur qui doit réaliser une expédition urgente a cependant intérêt :

- Soit à convenir d’un délai avec la compagnie, avec garantie d’embarquement


- Soit à expédier la marchandise dans le cadre d’un service à délai garanti qui
peut lui être offert par la compagnie, par un groupeur ou par un transitaire spécialisé
dans le fret express aérien.
 Exonération de responsabilité

La convention de Montréal exonère le transporteur de sa responsabilité pour perte ou


avarie(art18),s’il établit que le dommage résulte :

- De la nature ou du vice propre de la marchandise


- D’un emballage défectueux
- Ou d’un acte de l’autorité publique

Ces exonérations sont donc beaucoup moins nombreuses que dans la convention de
Varsovie.

En ce qui concerne le retard, en revanche, la convention de Montréal n’introduit pas de


nouveauté. Le transporteur peut s’exonérer de se responsabilité s’il prouve qu’il a pris les
mesures qui pouvaient raisonnablement s’imposer, ou qu’il lui était impossible de les
prendre(art19).

 Action contre le transporteur

Le droit de recours contre le transporteur appartient aussi bien à l’expéditeur et au


destinataire qu’à toute personne subrogée dans leurs droits(assureur transitaire).Pour que
ce droit de recours puisse être exercé, il faut néanmoins que le destinataire ait protesté par
écrit auprès du transporteur du dommage dès sa découverte, et au plus tard :

- pour la perte partielle ou l’avarie : dans les 14 jours de la réception.


- pour le retard : dans les 21 jours de la mise à disposition.

Vous aimerez peut-être aussi