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La mondialisation de l’économie induit forcément à une évolution rapide des opérations des
exportations et des importations. Les opérateurs de l’import/export sont obligés de traiter avec
les Incoterms qui correspondent à des règles codifiant la répartition des droits et le transfert des
risques entre les partenaires contractuels (acheteurs et vendeurs).
I- Définition.
Plus exactement, les incoterms sont des sigles qui correspondent à des mots ou à des expressions
en anglais et qui sont utilisés par les parties lors de la rédaction de contrats internationaux de
vente et de distribution.
Le mot incoterm est une marque déposée par la Chambre de commerce internationale (CCI).
Quand les transactions commerciales se réalisent à l’échelle internationale, un des aspects les
plus importants qu’il faut définir est le lieu où l’on doit remettre la marchandise. Ce lieu, doit
être convenu entre l’exportateur et l’importateur, et doit être indiqué sur le contrat de vente
international. Les INCOTERMS fixent le partage des coûts mais aussi la division des risques.
Les Incoterms apportent, entre autres, les réponses aux questions suivantes :
• Répartition des droits : qui contracte quelles obligations et sur quel transport ?
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B-Fonctions secondaires des Incoterms
• du risque d’expédition
• et de l’assurance
2. La répartition des coûts. Qui paie quoi en termes de transport – assurance – douanes (si
applicables) et autres prestations annexes. Le transfert des frais se fait au “lieu de
destination” associé à l’Incoterm choisi.
3. La répartition des risques. Jusqu’où le vendeur est-il responsable des risques encourus
par la marchandise durant le transport ? Le transfert des risques se fait au “lieu de
livraison”. Il ne correspond pas toujours au lieu de destination…
Le point de transfert de propriété. Celui-ci est généralement traité par la clause de réserve de
propriété stipulée au contrat ou dans les conditions générales de vente.
Toutefois, les services Financiers utilisent souvent le point de transfert des risques des
Incoterms à des fins de constatation du chiffre d’affaires.
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IV- La mécanique des Incoterms :
Les Incoterms se présentent sous forme de codes de 3 lettres et sont classés en 2 groupes :
A- Premier groupe :
B- Deuxième groupe :
4 Incoterms Maritimes (ou fluviaux) : lorsque les points d’enlèvement et de livraison sont des
ports, ou pour des marchandises remises à la compagnie maritime le long du navire ou à bord
du navire au port d’embarquement. Généralement, du vrac et du transport en conventionnel
(marchandises non conteneurisées et chargées avec l’aide des palans, de pipelines…). Le lieu
associé à l’Incoterm maritime ne peut être qu’un port. Lieux “from port to port” à définir.
-Avec une présentation des Incoterms plus claire et plus précise, dont un récapitulatif horizontal
des obligations.
-Les notes introductives font désormais partie des règles et deviennent les “notes explicatives
pour les utilisateurs”.
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-Une volonté de l’ICC d’en faciliter la diffusion : tarifs en baisse, appli smartphone pour les
notes explicatives…
Par ailleurs, on a introduit dans cette dernière version des Incotems une consolidation des
messages forts et quelques ajustements :
1- Une option du FCA en cas de paiement via une sécurité bancaire : le “FCA + connaissement
maritime à bord” : les parties conviennent que l’acheteur donnera instructions au transporteur
de remettre au vendeur une preuve de chargement à bord.
4- Des précisions quant au transit des marchandises en Incoterms D : le transit éventuel avant
le territoire d’importation est à charge du vendeur, alors que le transit dans le territoire
d’importation reste à charge de l’acheteur.
6- Les Incoterms s’appliquent également lorsque le transport est organisé avec des moyens en
propre, sans recourir à un transporteur agissant comme tierce partie (prévu en EXW-FCA-DAP-
DPUDDP).
2-Les Incoterms maritimes doivent être réservés aux marchandises transportées en vrac et au
transport conventionnel (marchandises non conteneurisées).
4-Pour éviter tout litige, porter la règle Incoterms choisie sur toute la documentation
commerciale en précisant le lieu/endroit désigné de destination et de livraison (si différent).
Exemple à l’export de Bresil : « CIP aéroport de Casablanca/Maroc (au départ de l’aéroport
Saopaolo) – Incoterms 2020 ».
5-Être clair sur la règle utilisée permet également de clarifier les échanges avec les partenaires
aux Etats-Unis, où les anciens “FOB’s américains” résistent encore. Ces derniers n’étant pas
aussi précis en termes de transfert de frais et de risques.
6-Attention à l’utilisation de variantes : ceci est permis, car 11 Incoterms ne peuvent couvrir
les centaines de cas particuliers, mais il convient dans ce cas de spécifier clairement les
nouveaux points de transfert des frais et des risques. Exemple : « EXW Chargé (aux frais et
risques du vendeur) » ou bien (aux risques de l’acheteur).
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7-De l’importance de la notification des informations que chaque partie doit fournir à l’autre.
Si manquement… les frais et risques sont pour la partie défaillante.
8- Pour bien négocier l’Incoterm, les premières questions qu’il convient de se poser : « Qui
veut, qui peut, qui a intérêt à maîtriser les aspects logistiques » ?
Les Incoterms en vigueur depuis le premier janvier 2020 peuvent être présentés selon les trois
tableaux descriptifs suivants :
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Source : www-iccxbo.org et www.international-pratique.com
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Source : sendcloud.com