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PROGRAMME B.D.L.

NOUVELLES RECRUES
ELABORE PAR MR AEK. IBROUCHENE

LES OPERATIONS DE COMMERCE EXTERIEUR

I- GENERALITES SUR LE COMMERCE EXTERIEUR

La réglementation des changes et l’accès au commerce


extérieur.
L’instruction deO3-O7 du 31 Mai 2OO7 relative à la
procédure de déclaration et de suivi des dossiers de
domiciliation des transactions courantes avec l’étranger

II- LES DOCUMENTS DU COMMERCE EXTERIEUR


1- Les documents de prix
2- Les documents de transport
3- Les documents d’assurance
4- Les documents annexes
III- LES INCOTERMS (TERMES DE VENTES CODIFIES PAR
LA C.C.I

IV- LA DOMICILIATION DES IMPORTATIONS


1-L’ouverture du dossier de domiciliation
1- L’apurement du dossier de domiciliation
2- Compte rendu à la Banque d’Algérie

V- LA DOMICILIATION DES EXPORTATIONS


1-L’ouverture du dossier de domiciliation
2-L’apurement du dossier de domiciliation
3-Compte rendu à la Banque d’Algérie
VI- L’ENCAISSEMENT DOCUMENTAIRE
1- Généralités et définition

2- Les aspects Techniques de la Remise


- Réception de la Remise
- Traitement de la Remise
- Contre paiement-contre acceptation-contre
acceptation + aval
-
3- Les aspects juridiques de la remise
Règles et usances de la C.C.I relatives à l’encaissement
documentaire

VII- LE CREDIT DOCUMENTAIRE


1- Généralités et définition
2- Les aspects techniques du crédit
- Les conditions et les modalités d’ouverture
- Les modalités de réalisation (réalisation à vue-
contre acceptation-contre négociation)
3- Les aspects juridiques du crédit
- Nature des crédits
- Règles et usances de la C.C.I relatives au crédit
- Vérification des documents

I-GENERALITES SUR LE COMMERCE EXTERIEUR

1) Les mouvements de marchandises


La préparation, l’emballage, l’acheminement
des marchandises destinées à l’exportation, la
réception des marchandises importées, les formalités
douanières et le règlement financier dans les deux cas
nécessitent la mise en place de techniques
particulières.
Ces problèmes complexes variés à l’extrême,
exigent une longue expérience, seul moyen de faire
coïncider les intérêts de chacun.
Si l’on ajoute les distances, les différences de
langues et les coutumes, la nécessité d’assurer les
produits en cours de route, viennent apporter leur
contribution aux difficultés à résoudre, on
comprendra que de nombreuses entreprises ou
organismes spécialisés aient leur rôle à jouer dans les
opérations de commerce extérieur ; indépendamment
des négociants et des banques, les intermédiaires de
transport, les compagnies maritimes, les compagnies
d’assurance, des courtiers divers, l’administration des
douanes enfin interviennent à un moment donné. La
bonne fin d’une opération avec l’étranger ne résulte
pas seulement du respect du contrat commercial et
de l’accomplissement correct de ses clauses mais
aussi de toute une série d’interventions, qui pour être
parallèle ne sont pas accessoires, la défaillance ou le
retard d’un courtier, d’un transitaire, d’un emballeur
peuvent avoir des conséquences graves.

2) Les termes de ventes


Il n’est pas possible d’étudier les opérations
du commerce extérieur sans procéder à l’examen de
différentes conditions qui accomplissent le contrat de
vente et qui définissent les prix réels.

Le prix de vente d’une marchandise doit être


apprécié en fonction des divers éléments qui le
déterminent et notamment des frais accessoires qu’il
faut éventuellement ajouter à la valeur intrinsèque
de la marchandise.
Pour faciliter les relations commerciales
entre négociants de différents pays et afin d’éviter les
confusions et les erreurs d’interprétations la Chambre de
Commerce Internationale a codifié les termes de ventes
généralement utilisés.

De nombreux pays ont donné leur adhésion


à cette codification de sorte qu’un même langage
peut être tenu lors de la conclusion des contrats, et
qu’il est possible de déterminer sans ambigüité, à qui
incombent les frais divers (Transport, Emballage,
Assurance)

3-a) Vente Maritime


Dans le contrat départ usine, le Vendeur met
la marchandise à la disposition de l’acheteur à la
sortie de l’usine. Tous les frais et tous les risques
incombent ensuite à l’acheteur.

La question de l’emballage peut être


également précisée, les frais y afférent pouvant être
pris en charge par l’une ou l’autre des parties. Le
contrat deviendra «  départ usine emballé » ou
« départ usine nue » (ou sans emballage).
Les contrats les plus fréquemment conclus
sont des contrats « FOB » ou des contrats « CAF » ces
deux termes et leurs variantes constituant l’un et
l’autre des ventes à l’embarquement.

Dans FOB « Franco à bord » ou Free on board


en anglais l’exportateur est tenu de faire transporter
les marchandises de l’usine jusqu’au port d’expédition,
puis de les faire charger à ses frais sur un navire retenu
par l’acheteur étranger.
Pratiquement les risques et les frais
passent à la charge de l’acheteur au moment ou la
marchandise franchit le bastingage.
Dans la vente CAF (Coût, Assurance et
Fret) ou CIF, selon la terminologie anglaise (Cost,
Insurance and freigt), la vente à l’embarquement se
trouve conclue comme dans le FOB. Mais l’exportateur
est en outre tenu de régler à ses frais, le fret et
l’assurance maritime jusqu’au port de destination.
Le vendeur responsable de
l’acheminement des marchandises jusqu’au port de
départ n’est donc que le mandataire de l’acheteur
pour le règlement des frais de transport et
d’assurance. Les frais de transport reçoivent
généralement le nom de «  fret » on dit aussi parfois
« nolis ».
Une variante au contrat CAF se rencontre
avec la vente «  Cet F  », mais non l’assurance.

b) EXPEDITION PAR VOIE TERRESTRE


Le terme «  Départ Usine » demeure
valable dans cette hypothèse. On connait aussi la vente
« franco wagon départ  » ou FOR (FREE ou rail), dans laquelle
l’exportateur supporte les frais et les risques jusqu’au
chargement sur wagon.
La vente franco-frontière entraine pour le
vendeur l’obligation de régler la partie des frais de transport
sur le réseau ferré national aux frais et risques de l’acheteur.
En fin la vente franco destination laisse tous
les frais à la charge du vendeur jusqu’à la gare d’arrivée
prévue au contrat.
Les expéditions par voie aérienne ne donne
guère lieu qu’à deux sortes de contrats  ; Franco départ ou
Franco destination.
LE REGLEMENT DES OPERATIONS DE COMMERCE EXTERIEUR

a)Les données du problème


Les règlements des ventes par delà les
frontières posent aux négociants des problèmes
particuliers. Naturellement ces problèmes trouvent leurs
prolongements auprès des banques, dont le rôle est
d’apporter une aide efficace au commerce.
L’éloignement des parties intéressées, les
réglementations imposées par les autorités des
différents pays, la diversité des monnaies de règlement
sont autant de sujets qui retiendront notre attention.

b)Eloignement des parties intéressées


C’est devenu un lieu dès qu’on étudie les
techniques du commerce extérieur de parquer les
distance qui séparent un acheteur d’un vendeur et
d’évoquer pas conséquent le manque de confiance qui
complique les transactions.
Exemple  : Un exportateur étranger hésitera à expédier
des marchandises à un acheteur Algérien à qui il a
seulement soumis des échantillons et qu’il n’a jamais
vu  ; réciproquement l’acheteur peut se demander s’il
recevra la marchandise et si celle-ci correspondra bien
à la qualité convenue.
Ces deux négociants sont-ils de bonne foi et
c’est heureusement le cas général. Une confusion a
cependant pu naitre dans leur esprit quant à la qualité
réelle des produits, aux conditions de vente, aux modalités
de règlement, aux normes admises par le pays importateur,
lesquelles peuvent différer de celle en usage dans le pays
exportateur.
Si l’on suppose que cette question de
confiance réciproque est heureusement réglée, il faut encore
envisagée le problème du lieu de paiement. Une vente
« comptant » se réalise théoriquement par un échange
marchandise contre règlement. Mais en matière de
commerce extérieur, cet échange aura t-il lieu dés
expédition des marchandises ou seulement au moment de
leur arrivée à destination. Dans l’exemple ci-dessus,
l’exportateur peut légitiment considérer qu’’il a droit au
paiement lorsqu’ayant chargé ses produits sur le navire
transporteur, il s’en trouve dessaisit. Mais l’importateur
peut tenir un raisonnement contraire en prétendant régler
comptant à l’arrivée dans son pays.
Nous verrons que le rôle, des banques est ici
de prendre en charge le temps « Mort  » qui résulte de la
longueur du voyage.
c) La réglementation du commerce extérieur
Une seconde question se pose avec autant
d’acuité  ; ces deux négociants ont bien l’intention l’un
de vendre et l’autre d’acheter aux conditions
convenues. Les réglementations des deux pays
permettent-elles cette transaction  ?
L’acheteur qui paie ou fait payer la
marchandise veut être certain que la sortie du
territoire douanier exportateur ne donnera lieu à
aucune difficulté. Le vendeur, s’il expédie avant d’être
payé, veut être assuré que la Douane du pays Acheteur
ne fera pas d’obstacle à l’entrée des marchandises.

d)DIVERSITE DES MONNAIES DE REGLEMENT

Autre sujet d’inquiétude, enfin, dans quelle


monnaie le règlement doit-il s’opérer ?
Les conventions entre parties contractantes
se combinent ici avec les aspects financiers conclus entre
pays et l’un ou l’autre des cocontractants devra de toute
façon réaliser une opération de change.
e)INTERVENTION DES BANQUES
Dans les opérations de commerce extérieur,
on peut considérer que l’intervention des banques occupe
deux plans distincts :
- Sur le plan des « services » les banques ont
pour missions de s’assurer du respect de la
réglementation des changes. Elles servent
également d’agent de liaison entre les
acheteurs et les vendeurs ou le règlement
financier des opérations, les banques ont ainsi
un rôle de catalyseur.
- Sur le plan du « crédit elles peuvent intervenir
de façon active dans le financement et la
mobilisation des opérations.
De nos jours, il ne suffit plus de proposer des
marchandises, il faut souvent consentir des facilités de
paiement. Il ne suffit plus de trouver des acheteurs ou des
vendeurs qui inspirent confiance, il faut encore tenir compte
des impératifs de trésorerie.
Le financement du Commerce International
se heurte de nos jours à des difficultés nombreuses qui
résultent de données politiques économiques et financières.
L’impossibilité pour des pays pauvres de satisfaire des
besoins élémentaires et la nécessité pour les pays riches
d’écouler leur production compliquent encore le problème.
Enfin la multitude des affaires traitées et leur ampleur, la
nécessité pour les entreprises de « tourner vite » pour
tourner bien », la propension naturelle des négociants à
entrecroiser leurs opérations ou à enchevêtrer les achats et
les ventes, sont autant de raisons qui militent en faveur du
crédit. En matière de commerce extérieur le règlement
comptant n’est même qu’une apparente au moins pour l’une
des parties, compte tenu de la prise en charge du « temps
mort » que nous signalons plus haut.
L’intervention des banques est donc justifiée à
l’heure actuelle par les besoins de financer les affaires et
d’accélérer la rotation de l’actif de roulement, des entreprises
que par l’apport d’un élément « confiance » que certains se
plaisent à signaler comme la cause essentielle de l’utilisation
de techniques telles que le crédit documentaire.

a) ENUMERATION DES PROCEDES DE REGLEMENT


Pour mieux situer encore les opérations dont
nous exposerons ensuite le processus technique,
énumérons brièvement le procédé utilisable lorsqu’il
s’agit de règlement au commerce extérieur.
Certains de ces procédés n’entrainent pas la
mise en œuvre du crédit documentaire. Les banques
n’interviennent que pour rendre des services jouant,
ainsi le rôle de « catalyseurs » qui leur est dévolu.
Dans cet ordre d’idées, on citera les transferts
par SWIFT à la demande des débiteurs. Ce mode de
règlement pouvant être antérieur ou postérieur à la
livraison des marchandises.
Dans une autre hypothèse, le vendeur tire une
traite sur l’acheteur et la remet à l’encaissement. A la
limite, le crédit bancaire peut alors apparaitre, avec la
procédure de l’escompte, on observera toutefois que
des risques supplémentaires surgissent puisqu’il s’agit
de mobilier une créance sur un acheteur étranger.
Aussi, le crédit bancaire s’accommode-t-il
mieux de procédés plus complexes, mais plus surs, basés
sur la création, la détention ou la négociation de
« documents ». Ce sont les techniques du « crédit
documentaire » et de « l’encaissement documentaire ».
Le Commerce extérieur met en relation des opérateurs
économiques résidant dans des pays différents.
D’où
Complété des transactions divergence des intérêts
Causes
 Eloignement et méconnaissance du partenaire
 Différences de langues, de cultures et de traditions
 Différence de monnaies

 Différence de législation (lois et règlements)


 Différences de réglementation (de changes et
douanières

D’où
NECESSITE D’INTERVENTION DE PLUSIEURS INSTITUTIONS
NATIONALES (BANQUES-DOUANES-ORGANISMES DE
GARANTIE) ET INTERNATIONALES (CHAMBRE DE COMMERCE
INTERNATIONALE)
 LES BANQUES GRACE A LEURS TECHNIQUES DE
FINANCEMENT ET DE REGLEMENT DES
TRANSACTIONS. RASSURENT ET SECURISENT LES
PARTIES. ELLES UTILISENT LEURS RESEAUX DE
CORRESPONDANTS DANS LE MONDE POUR UN
DENOUEMENT RAPIDE ET HEUREUX DES
TRANSACTIONS.

 LES ORGANISMES DE GARANTIE COUVRENT CERTAINS


RISQUES LIES AUX TRANSACTIONS INTERNATIONALES.
 LA CHAMBRE DE COMMERCE INTERNATIONAL PUBLIE
PERIODIQUEMENT DES REGLES ET USANCES
REGISSANT LE COMMERCE INTERNATIONAL, LES
OPERATIONS DOCUMENTAIRES ET LES GARANTIES
INTERNATIONALES. ELLE CODIFIE LES INCOTERMS
(TERMESDE VENTE) POUR UNIFORMISER LES
CONDITIONS D’ACHAT ET DE VENTE (CONDITIONS
PREVUES AUX CONTRATS COMMERCIAUX)

- L’ENSEMBLE DE CES INTERVENANTS AVEC


LEURS TECHNIQUES ET LEURS REGLES
FACILITENT LES TRANSACTIONS
INTERNATIONALES ET RASSURENT LES
OPERATEURS ECONOMIQUES.

- L’EVOLUTION TECHNOLOGIQUE EN MATIERE


DE COMMUNICATION A PERMIS UN
DEVELOPPEMENT IMPORTANT DU COMMERCE
INTERNATIONALE ET DES OPERATIONS
FIANCIERES INTERNATIONALES.

CADRE REGLEMENTAIRE DU COMMERCE


EXTERIEUR EN ALGERIE
CONDITION D’ACCES AU COMMERCE EXTERIEUR

LE REGLEMENT N° 91/O3 DU 2O FEVRIER 1991


RELATIF AUX CONDITIONS D’IMPORTATION DE
BIENS EN ALGERIE ET DE LEUR FINANCEMENT.
PRECISE EN SON ARTICLE PREMIER QUE :
« A CCOMPTER DU 1er AVRIL 1991, TOUTE
PERSONNE PHYSIQUE OU MORALE
REGULIEREMENT INSCRITE AU REGISTRE DE
COMMERCE PEUT PROCEDER SUR SIMPLE
DOMICILIATION BANCAIRE ET SANS AUCUN
ACCORD NI AUTORISATION PREALABLE, A
L’IMPORTATION DE TOUS PRODUITS ET
MARCHANDISES QUI NE FONT PAS L’OBJET DE
PROHIBITION OU DE RESTRICTION. »

LA BANQUE DE L’IMPORTATEUR EST DEPUIS LE


1er AVRIL 1991, SOUVERAINE QUANT A LA
DECISION DE DOMICILIER OU NON LES
CONTRATS OU FACTURES DE SA CLIENTELE.

 LA PREMIERE CONDITION D’ACCES AU COMMERCE


EXTERIEUR :
INSCRIPT ION AU REGISTRE DE COMMERCE
 LA DEUXIEME CONDITION D’ACCES AU COMMERCE
EXTERIEUR
L’EXIGENCE DE L’IMMATRICULATION FISCALE
 LA TROISIEME CONDITION D’ACCES AU COMMERCE
EXTERIEUR
L’EXIGENCE DE L’IMMATRICULATION STATISTIQUE

EN POSSESION DE SON REGISTRE DE COMMERCE, DE


SON IDENTIFICATION FISCALE ET DE SON
IDENTIFICATION STATISTIQUE, LE CLIENT PEUT
DEMANDER A SA BANQUE L’OUVERTURE D’UN
DOSSIER DE DOMICILIATION
__________________________________________________

II- LES DOCUMENTS DU COMMERCE EXTERIEUR

1- LES DOCUMENTS DE PRIX

 LA FACTURE PROFORMA

a) Qu’est ce qu’une facture pro forma ?


Une facture pro forma est une facture  « 
pour la forme » ou le commerçant s’engage sur le prix,
les conditions de livraison, les modalités de paiement,
bref sur toutes les conditions dans lesquelles il va fournir
la marchandise.

b) Pourquoi demander une facture pro forma ?


On demande une facture une facture pro
forma pour pouvoir comparer les offres de différents
fournisseurs. Une pro forma n’engage pas le client à
commander chez tel ou tel fournisseur.

c) Comment demander une facture pro forma ?


Le client demande une pro forma soit
verbalement soit par écrit. Le client doit préciser ce qu’il
veut avoir sur la pro forma, nature du produit, délai de
livraison, validité de l’offre, les modalités de paiement.

d) Qu’est ce qu’il faut demander lorsqu’on demande une


facture pro forma ?
On demande tout ce qu’on veut savoir
comme qualité ou conditions. Les points que l’on
demande généralement sont :
- Les prix
- Les conditions de vente (terme de vente)
- Le mode de paiement (Remise documentaire,
Crédit documentaire)
- Le transfert libre
- La qualité du produit par exemple :
Engrais d’origine européenne ou de….
Engrais contenant 100 °/° d’azote ammoniacale et 0°/°
d’azote nitrique
- Le lieu et la date ou le délai de livraison pour
savoir si le produit est disponible ou non.
- Le nom du navire retenu par l’importateur
- Les conditions de paiement
- La validité de l’offre (combien de temps cette
offre est valable).
Elle ne doit pas figurer parmi les
documents d’une opération documentaire. C’est en
effet une sorte de devis établie sous la forme d’une
facture définitive qui sera établie lors de la réalisation
de l’opération commerciale. Cette pièce souvent
adressées par le vendeur à l’acheteur éventuel en deux
exemplaires, peut servir à ce dernier de bon de
commande par le retour d’un exemplaire revêtu d’une
mention signé à cet effet. Elle peut également
permettre à l’importateur Algérien de domicilier sa
transaction auprès de son agence.

LA FACTURE COMMERCIALE
C’est le document de base qui concrétise toute
opération commerciale. Elle doit indiquer
obligatoirement les noms et adresses du vendeur et
de l’acheteur, la nature, la qualité, le prix total des
marchandises. De plus elle est datée, mais
contrairement à une croyance assez répandue la
signature et ou l’acquit ne sont pas obligatoires, sauf
si exigés dans le crédit documentaire par exemple, ou
si une certification quelconque doit y figurer.
En matière de commerce international, il est
d’usage que les conditions de ventes F.O.B et C.F.R
figurent sur la facture. En outre le conditionnement,
les marques et le poids des marchandises doivent y
être mentionnées afin de permettre d’en vérifier la
concordance avec les autres documents.

 LA FACTURE CONSULAIRE
Particulièrement à certains pays, la facture
consulaire est un document établi par le vendeur des
marchandises. Elle permet l’identification et la
tarification du produit considéré par la douane du
pays importateur. Ce document doit porter sur le visa
du consulat du pays importateur à l’effet d’attester et
d’authentifier l’origine et la valeur de la marchandise.

 LA NOTE DE FRAIS
Elle détaille certains frais supportés par le
vendeur qui sont déjà inclus dans la facture commerciale
établie selon le contrat de vente conclu entre les deux
parties (acheteur et vendeur).
III-LES DOCUMENTS DE TRANSPORT
1- LE CONNAISSEMENT MARITIME (BILL OF
LADING)

Le commerce international donne fréquemment


lieu à un transport par mer, et, à cette occasion, il est
émis un titre d’une valeur particulière et
juridiquement sans équivalent dans les autre modes
de transport : Le connaissement maritime

En effet, le connaissement maritime revêt un


triple aspect ; il est à la fois :
- Un récépissé d’expédition remis au chargeur
(l’expéditeur)
-
- Un contrat de transport dont les conditions
figurent intégralement au verso

- Le titre de propriété transmissible par voie


d’endos (document indispensable en échange
duquel, la marchandise sera retirée à
destination).
Cette dernière particularité permet au vendeur
de conserver le contrôle de la marchandise
jusqu’à ce qu’il se dessaisi du document contre
paiement ou un engagement quelconque de
règlement. Elle permet également à la banque
qui détient un tel document d’exercer un droit de
gage (sur la marchandise) en contrepartie du
risque encouru par elle dans un financement
éventuel de l’opération.

a) FORMES DE CONNAISSEMENT
Le connaissement est généralement émis
selon l’une des trois formes suivantes :

- A PERSONNE DENOMMEE
On dit alors qu’il est nominatif et que seule la
personne indiquée prendra livraison des
marchandises.
Un tel connaissement n’est donc pas
transmissible par voie d’endos, ce qui explique
son emploi peu usité. Il est pratiquement
impossible pour une banque d’exercer un droit
de gage sur un document établi sous cette forme
à un autre nom que le sien.
- A ORDRE D’UNE PERSONNE NOMMEMENT
DESIGNEE
Il est alors transmissible par voie d’endos, par la
personne à l’ordre de laquelle il a été émis (le bénéficiaire de
cet endos pouvant alors retirer la marchandise).
L’endossataire peut à son tour retransmettre à nouveau sous
la même forme le bénéfice des connaissements et ainsi de
suite.
- AU PORTEUR : Les risques de cette forme
(risque de perte et de vol) sont identiques à
ceux du chèque.
b) TYPES DE CONNAISSEMENT :
Il existe deux types de connaissement :
- Le connaissement « reçu pour être chargé »
(received for schipment)
Ce connaissement atteste que la marchandise a
été prise en charge par la compagnie de
navigation mais elle n’est pas encore
effectivement embarquée sur le navire lors de la
délivrance du connaissement. Dans pareil cas la
marchandise risque d’être embarquée sur un
autre navire que celui mentionné dans le
connaissement.
- LE CONNAISSEMENT « CHARGE A BORD » OU
« ON BORD »
Un seul document atteste que la marchandise est
effectivement chargée à bord du navire, selon l’une des deux
formes suivantes :
 Par l’utilisation d’une formule portant une mention
imprimée telle que « chargé sur s/s UNTEL », en
anglais « shipped », sans aucune restriction à cette
affirmation ; dans ce cas la mention «  à bord » ou « 
on bord » est superflue.
 En cas d’emploi d’une formule mentionnant « reçu
pour être chargé » par l’apposition d’une mention de
mise à bord datée et signée par le transporteur ou son
agent. C’est la date de cette annotation qui sera
considérée comme celle de chargement ou
d’expédition de la marchandise.

Selon la réglementation Algérienne, les


connaissements reçue en Algérie, doivent porter la
mention « on bord » c'est-à-dire « chargé à bord ».

c) PLURALITE D’EXEMPLAIRES
Bien que le code commerce indique que « 
chaque connaissement est établi en deux
originaux au moins, un pour le chargeur et
l’autre pour le capitaine, il est toutefois
d’usage, dans le monde d’émettre les
connaissements en 2, parfois 3 et même 4
exemplaires négociables.
Les connaissements sont datés. Le nombre des originaux est
mentionné sur chaque exemplaire.
L’intégralité «  des exemplaires négociables remis au chargeur
constitue « le jeu complet de connaissement » Il est
important de noter qu’un seul exemplaire suffit pour retirer
la marchandise, les autres sont de nulle valeur, ainsi que le
mentionnent presque toujours ces documents.
CONNAISSEMENT SANS RESERVE OU « NET » (CLEAN
BILL OF LADING).
Un document d’expédition net est un document qui ne
porte pas de clauses ou annotations surajoutées constatant
expressément l’état défectueux de la marchandise et/ou de
l’emballage ».
Les banques refuseront les documents d’expédition
portant de pareilles clauses ou annotations à moins que le
crédit n’indique expressément les clauses ou annotations qui
sont acceptables.
C’est donc sur cette base que le banquier doit
apprécier si une mention ajoutée sur le document doit être
ou non considérée comme réserve et, de ce fait, altérer ou
non son caractère net. Il n’est donc nullement nécessaire que
la mention « clean » ou « net » figure sur le document, son
caractère « net » étant rendu évident par l’absence de
réserve.
Ajoutons qu’il convient d’accorder la plus grande
attention aux annotations manuscrites surajoutées par le
capitaine du navire dont le caractère de véritable réserve est
beaucoup plus accentué aux yeux des tribunaux.

CONNAISSEMENT DE CHARTE PARTY


La charte party est un contrat d’affrètement de tout
ou partie du navire, conclu entre l’acheteur ou le vendeur
d’une part et la compagnie de navigation d’autre part, en vue
du transport ultérieur d’un lot de marchandises, qui en raison
de son importance ou de sa nature, ne peut être chargé sur
un navire d’une ligne régulière.
Lors de l’embarquement, il sera remis un
connaissement faisant référence à « la charte party », mais
ne comportant pas l’intégralité des conditions de transport
figurant sur le contrat.
Les connaissements émis en vertu et soumis aux
conditions d’une charte party ne peuvent être acceptés en
vertu d’un crédit documentaire que si ce dernier l’autorise
expressément.
Le connaissement maritime doit comporter
obligatoirement le nom du navire, les ports d’embarquement
et de destination, les marques, détails et poids des
marchandises, ainsi que l’une des deux indications « fret payé
d’avance ou fret payable à destination ».
La mention « notifier à … » (notify to…) signifiant que
la compagnie de navigation avisera la personne désignée sur
le connaissement de l’arrivée du navire à destination.

2- LA LETTRE DE TRANSPORT AERIEN (L.T.A) AIR


WAYBILL
- Emise par une compagnie aérienne chargée du
transport de la marchandise.
- Simple récépissé d’expédition- émis au nom
d’une personne dénommée.
- Non transmissible-Non endossable- Non
négociable
L’expédition d’une marchandise par avion donne
lieu à l’établissement d’une lettre de transport
aérien (L.T.A) « AIR WAYBILL » (convention de
VARSOVIE du 12 Octobre 1929).
Ce document, parfois appelé de façon impropre
« connaissement aérien », est un simple
récépissé d’expédition non négociable, car émis
à l’adresse d’une personne dénommée. Il est
établi à l’aide d’une liasse à plusieurs feuillets et
seul le troisième exemplaire de couleur bleu,
revêtu de la signature ou du cachet de la
compagnie aérienne, est remis à l’expéditeur
(récépissé).
Le port peut être payé au départ ou payable à
destination selon les conditions de vente et la
L.T.A doit l’indiquer.

A l’arrivée des marchandises à l’aéroport, la


compagnie adresse un « avis d’arrivée » au
propriétaire des marchandises qui doit être muni
de ce titre pour pouvoir les retirer des magasins
de l’aéroport.
Si l’avis d’arrivée est établi au nom de la banque,
celle-ci doit établir un « bon de cession
bancaire » au client pour lui permettre de retirer
les marchandises.
3-DUPLICATA DE LETTRE DE VOITURE
INTERNATIONALE
- Emis par une compagnie de transport
ferroviaire chargée du transport de
marchandise
- Simple récépissé d’expédition- Emis au nom
d’une personne dénommée
- Non transmissible-Non endossable-Non
négociable
Le duplicata de lettre de voiture international est le
récépissé d’expédition d’une marchandise adressée à
l’étranger par voie ferrée (convention internationale de
ROME 1933).
Il est établi à partir d’une liasse à six (06) feuillets) de
même couleur, dont seule une mention et un numéro
surchargé en rouge permettant de les différencier.
L’exemplaire N° 4  portant surcharge « duplicata de lettre de
voiture » constitue le document d’expédition qui doit bien
entendu être revêtu du timbre à date de la gare de départ.
Au même titre que la L.T.A, ce document établi
obligatoirement à l’adresse dune personne dénommée, ne
peut donc en aucun cas être transmis par voie d’endos. Si l’on
précise qu’il n’est nul besoin, pour le destinataire de
présenter le D.L.VI.pour prendre livraison de la marchandise,
on comprend qu’un tel document ne peut servir au banquier
pour la constitution d’un gage marchandise. Cependant, ce
dernier peut conserver un certain contrôle sur cette
marchandise en la faisant expédier à ses noms et adresse.
Dans le cas ou le document est établi au nom et
adresse de la banque, celle-ci doit établir un « Bon de Cession
Bancaire » au client sur la base de l’avis d’arrivée des chemins
de fer pour lui permettre de retirer sa marchandise.

4-LA LETTRE DE TRANSPORT ROUTIER


La convention internationale pour le transport de
marchandises par route (CMR) a prévu un formulaire type
appelé « lettre de voiture internationale ».
Cependant, les documents de transport routier
revêtent souvent des formes variées en raison de la diversité
des entreprises de transport.
Possédant les mêmes caractéristiques générales
de L.T.A. et la lettre de voiture ferroviaire, la valeur de ce
document est toutefois fonction du standing de la compagnie
de transport qui l’a émis.
Si la lettre de transport aérien et le duplicata de
lettre de voiture ferroviaire donnent la possibilité au banquier
de faire expédier la marchandise à son adresse afin d’en
conserver le contrôle, ce procédé s’avère plus difficile dans le
transport routier en raison du porte à porte qui le caractérise
et des difficultés de magasinage chez des entreprises de
transport.
5-LE TRANSPORT FLUVIAL
Les expéditions par voie d’eau donnent lieu à
l’établissement :
- Soit d’une lettre de voiture (comme pour le
transport routier) et valant reconnaissance de
prise en charge par le transporteur.
Soit d’un connaissement fluvial, document qui
s’apparente au connaissement maritime car il est négociable
à ordre et est transmissible par simple endossement.

6-RECEPISSE POSTAL
Emis par le service des postes pour les expéditions
de marchandises n’excédant pas le poids de 2O kg, il est
établi obligatoirement à une personne dénommée et le
banquier peut demander que la marchandise soit expédiée à
son adresse.

7-LES DOCUMENTS D’ASSURANCE


C’est une nécessité pour l’importateur d’assurer
sa marchandise, transportée soit par mer ou par air contre
certains risques

pouvant survenir lors de son transport.


A-LES TYPES D’ASSURANCE
Il existe deux types d’assurance :
1- LA POLICE AU VOYAGE
Elle est souscrite pour assurer un seul voyage de
marchandise. Elle est conclue affaire par affaire. La
police au voyage constitue en elle-même le
document justificatif. La date de validité de la police
doit couvrir la période de transport de la
marchandise au minimum de l’embarquement
jusqu’à destination convenue.

2- LA POLICE FLOTTANTE OU POLICE D’ABONNEMENT


C’est un contrat global souscrit pour une période
de 6 mois à une année, à l’effet que la compagnie
assure automatiquement durant la période
déterminée, toutes les expéditions faites pour le
compte de l’importateur (assuré).
Le terme « flottante » signifie marchandise non
déterminée. Chaque expédition doit être déclarée à
la compagnie d’assurance qui remet à l’assuré
certificat d’assurance qui constitue le document
justificatif.

B- NATURE DES RISQUES


Les marchandises transportées par voie maritime
et aérienne encourent des risques :
 Les avaries communes
C’est les dommages et détérioration subis par
l’ensemble de la cargaison.
 Les avaries particulières
C’est les dommages et détérioration subis par une
marchandise déterminée. (Manquants : ou pertes au
cours de son transport ou lors de manutention ou
séjours à quai ou en entrepôt).

C- COUVERTURE DES RISQUES


Assurance tous risques
Couvre les risques causés par « fortune de mer » La
rouille, La mouille, La casse etc.
Assurance « Franc d’avarie particulière sauf »
Dans ce mode de couverture, les avaries
particulières ne sont pas couvertes sauf celles survenues
en raison d’un risque spécifiquement énuméré dans le
contrat. Les avaries communes sont automatiquement
couvertes dans toute assurance souscrite.
La valeur assurée égale valeur C.A.F + 1O °/°

8- LES DOCUEMENTS ANNEXES


DEFINITION
Documents qui donnent des précisions
supplémentaires auxquelles se rapporte la facture quand à
leur prix, leur nature, leur origine, leur consistance, leur
qualité, leur conditionnement, leur prix. Ils ont pour objet de
justifier le paiement des dépenses et de former la preuve
matérielle de l’existence d’une transaction commerciale.
Note. Le terme document annexe est utilisé pour parler de la
facture commerciale, la facture douanière, la note de poids,
la liste de colisage, le certificat de poids, le certificat
d’analyse, le certificat sanitaire.
LE CERTIFICAT D’ORIGINE
Emis ou visé par la Chambre de Commerce du
pays exportateur. Il atteste l’origine de la marchandise.

Qu’est ce que l’origine d’une marchandise ?

L’origine d’une marchandise à l’importation ou à


l’exportation est essentielle pour déterminer le traitement
douanier (taux des droits de douane à appliquer,
réglementation relative au contrôle du Commerce extérieur
ou au marquage de l’origine).

LE CERTIFICAT PHYTOSANITAIRE
Attestant de la bonne santé des plantes, de
semences, et de produits agricoles.
Un certificat phytosanitaire est un certificat relatif
à l’état phytosanitaire des végétaux conforme aux modèles
préconisés par la convention internationale pour la
protection internationale des végétaux. Il est établi par un
organisme officiel.
LE CERTIFICAT SANITAIRE INTERNATIONAL
Le certificat sanitaire international communément
nommé certificat de bonne santé, demandé à l’entrée sur un
territoire.
Ce certificat doit établi par un vétérinaire ou par
un organisme officiel, à la suite d’un examen clinique,
concluant que les animaux sont en bonne santé et apte à
supporter le transport à destination.
Le certificat sanitaire atteste la conformité des
produits comestible.

LE CERTIFICAT D’ANALYSE
Atteste de la composition et de la conformité du
produit analysé.
Etabli par un expert ou un laboratoire agrée pour
attester de la composition et de la conformité du produit
analysé.

NOTE DE COLISAGE-NOTE DE POIDS (PACKING LIST)


Ces documents ont pour but de fournir des
indications relatives aux poids, conditionnement, contenu de
chaque colis en complément de celles portées sur la facture.
CERTIFICAT DE POIDS
Ce document revêt un caractère officiel, et doit par
conséquent être émis par un organisme officiel ou un peseur
juré.

LE CERTIFICAT DE CONTROLE DE QUALITE DE LA


MARCHANDISE
Le contrôle est une opération destinée à
déterminer avec les moyens appropriés, si le produit (y
compris services, documents, code, source) contrôlé et
conforme ou non à ses spécifications ou exigences
préétablies et incluant une décision d’acceptation, de rejet ou
de retouche. Ce document est établi par des laboratoires
spécialisés dans le pays de l’exportateur.

III-LES INCOTERMS

Codifiés, publiés et révisés périodiquement par la


Chambre de Commerce International(C.C.I) pour faciliter les
transactions commerciales internationales et éviter les
confusions et les erreurs d’interprétation des conditions qui
accompagnent le contrat de vente et qui définissent les prix
réels.
Les termes de vente définissent les obligations et
les responsabilités de l’importateur et de l’exportateur en
matière de transport, d’assurance et de livraison des
marchandises.
Ils font l’objet d’un choix entre l’importateur et
l’exportateur lors des négociations et la conclusion du contrat
commercial.
Ils figurent sur les documents commerciaux.
La Chambre de Commerce International a codifié
11 termes de vente (révision 2O1O) utilisés par les
négociants des différents pays ayant adhérés à la C.C.I.

Qu’est ce qu’un incoterm 2O1O ?


Avant d’envisager un transport de marchandise à
l’international, il faut répondre à cette question importante ;
a quel moment les risques et les frais sont-il transférés à
l’acheteur. En 1936, pour la première fois, la Chambre de
Commerce Internationale ‘C.C.I.) située à Paris publie sous le
nom d’Incoterms 1936 (International Commercial TERMS),
une série de règles internationales pour répondre à cette
question. Afin d’adapter ces règles aux pratiques
commerciales internationales les plus récentes, plusieurs
amendements ont été apportés aux règles de 1936 pour
aboutir aujourd’hui aux incoterms 2O1O qui viennent
succéder aux incoterms 2OOO. Les dernières modifications
applicables dès le 1er janvier 2O11 portent principalement sur
la suppression de quatre incoterms DEQ, DES, DAF, et DDU-
et l’introduction de deux nouveaux incoterms « D » DAT
(Rendu au Terminal) et DAF (Rendu au lieu de destination).

La gestion des risques


En se référant dans leurs contrats à l’un des
incoterms de la C.C.I., l’acheteur et le vendeur réduisent
l’incertitude inhérente à toute transaction internationale :
pratiques commerciales et interprétations différentes d’un
pays à l’autre. Ils précisent leurs responsabilités et obligations
respectives pour la livraison de marchandises et les
obligations documentaires du vendeur. Ainsi les INCOTERMS,
bien que facultatifs, sont des clauses standardisées et
reconnues, qui permettent d’éviter les litiges en répartissant
clairement entre l’acheteur et le vendeur : les frais- les
risques.
De plus, ils dissocient la question du transfert des
risques de celle du transfert de propriété, ce dernier restant
régi par la loi régissant le contrat. Concrètement dans un
contrat de vente international, les incoterms vont clarifier les
points suivants :
1- Situer le point critique du transfert des risques du
vendeur à l’acheteur dans le processus
d’acheminement des marchandises (risques de
perte, détérioration, vol des marchandises
permettant ainsi à celui qui supporte ces risques de
prendre ses dispositions notamment en terme
d’assurance ;
2- Indiquer qui, du vendeur ou de l’acheteur, doit
souscrire le contrat de transport ;
3- Répartir entre les deux les frais logistiques et
administratif aux différentes étapes du processus ;
4- Préciser qui prend en charge l’emballage, le
marquage, les opérations de manutention, de
chargement et de déchargement des marchandises
ou l’empotage et le dépotage des conteneurs ainsi
que les opérations d’inspection ;
5- Fixer les obligations respectives pour
l’accomplissement des formalités d’exportation
et/ou d’importation, le règlement des droits et taxes
d’importation ainsi que la fourniture des
documents. Il existe 11 incoterms retenus par la
C.C.I, (codification originale anglaise sur 3 lettres,
ex : FOB) plus une localisation précise ex : FOB Le
Havre.
Comment utiliser les incoterms 2O1O
Préciser le contrat de vente
Pour utiliser les incoterms 2O1O, il convient de le
préciser clairement dans le contrat de vente en indiquant : « 
la règle incoterms choisie y compris le lieu désigné, suivi de
incoterms 2O1O ».
Choisir la règle incoterms appropriée
Le choix de l’incoterms fait partie intégrante de la
négociation commerciale. Il doit être fait en fonction des
capacités organisationnelles de l’entreprise, du moyen de
transport utilisé, du niveau de service qu’elle souhaite
apporter à son client ou avoir de son fournisseur, ou bien
encore en fonction des habitudes du marché, des pratiques
de la concurrence, etc.… L’incoterms choisi doit être adapté
aussi bien aux marchandises à expédier qu’au mode de
transport à utiliser.
Spécifier le lieu ou le port avec précision
Pour une application optimale des incoterms, les
parties au contrat sont appelés à désigner le lieu ou le port
avec une précision maximale ; ex : FCA 25 Rue Charles,
Bordeaux, France, incoterms 2O1O. Il y a lieu de souligner ici
que pour certains incoterms comme CPT, CIP, CFR, CIF, le lieu
désigné n’est pas le même que le lieu de livraison ; il s’agit du
lieu de destination jusqu’auquel le transport est payé. Pour
préciser le lieu de destination finale de la marchandise, il
convient de mentionner l’endroit précis afin d’éviter toute
ambigüité. Idem pour la « sortie d’usine » : s’agit-il d’une
usine en France ou d’une usine implantée à l’étranger par
une firme française ? La mention dans le contrat de vente du
lieu convenu. Par exemple : CIF Rouen, C.C.I. 2O1O ; l’ajout
systématique du lieu de référence (port, frontière, etc.) au
sigle utilisé.
Les autres précautions à prendre
L’utilisation des incoterms nécessite certaines
précautions à prendre tels que :
- La bonne connaissance de la signification de
chaque incoterm et son sigle.
- L’emploi des variantes des incoterms avec
précision afin d’éviter des confusions qui
pourraient naitre de leur mauvaise
interprétation (ex : FOB USA).
Les incoterms sont une norme admise dans le
monde entier. A ce titre, comme toutes les
normes (industrie, qualité, pollution) , leur
appellation ne souffre aucune divergence.
Utilisez les seules abréviations normalisées. On
prohibera tout autre code ! Et comme toute
norme, il faut y faire explicitement référence.
Comme les chevaux DIN ou ISO 9OO2, les trois
lettres de l’incoterm doivent être suivies, outre
des lieux convenus, de la mention « incoterm »,
voire incoterm ICC. N’hésitez pas à faire appel à
un cabinet de juristes internationaux. La
tendance actuelle du commerce international se
concrétise par le fait que l’acheteur est déchargé
de tout souci de logistique. Cela valorise la
position de l’exportateur, il est nécessaire de
bien négocier les termes du contrat lors d’une
première expédition et surtout dans le cas des
pays à risque ou un crédit documentaire comme
moyen de paiement sera conseillé.
Vente au départ
Un vente au départ signifie que la marchandise
voyage aux risques et périls de l’acheteur, c'est-à-dire ;
- A partir de sa mise à disposition dans les locaux
du vendeur (EXW) ;
- A partir du moment où elle a été remise au
transporteur aux fins d’expédition (FCA, FAS,
FOB, CFR, CIF, CPT et CIP) ;
Les incoterms de vente au départ font supporter
Par l’acheteur (dans une plus ou moins grande mesure) les
charges et les risques liés au transport des marchandises.
Vente à l’arrivée
Une vente à l’arrivée signifie que la marchandise
voyage aux risques et périls du vendeur jusqu’au point/port
convenu 3 incoterms sont prévus :
- Jusqu’à la fin du transport maritime et du
débarquement (DAP)
- Jusqu’au point de destination (DAT DDP)

QUE SIGNIFIENT LES DIFFERENTS INCOTERMS


Le terme Ex Works (EXW) /Départ Usine
Vendeur L’unique responsabilité du vendeur est de
mettre la marchandise dans un emballage adapté au
transport, à la disposition de l’acheteur dans ses locaux (en
général, le prix inclut la mise sur palette.
Acheteur L’acheteur supporte tous les frais et risques
inhérents au transport, du départ de l’usine au lieu de
destination. Le terme EXW représente l’obligation minimum
pour le vendeur.
Toutefois, si les parties souhaitent que le
chargement de la marchandise au départ soit assuré par le
vendeur « EXW Loaded », à ses risques et frais, elles devront,
à cet effet, le préciser clairement par le biais d’une clause
explicite à insérer dans le contrat de vente (ex : EXW Paris
chargé, CCI 2O1O)
. Le vendeur est censé prêter à l’acheteur, à la
demande de celui-ci et à ses frais et risques, toute assistance
nécessaire pour l’obtention d’une licence d’exportation, une
assurance et lui donner toutes informations utiles en sa
possession permettant à l’acheteur d’assurer l’exportation de
sa marchandise en toute sécurité.

Le Terme FCA : (Free Carrier/ Franco-Transporteur, lieu de


livraison convenu
Vendeur Si la livraison s’effectue dans les locaux du
vendeur, c’est le vendeur qui fait le chargement de la
marchandise emballé convenablement sur le véhicule fourni
par l’acheteur, (précisez « FCA locaux du vendeur »). Le
dédouanement export est à la charge du vendeur.
Acheteur L’acheteur choisit le mode de transport et le
transporteur avec lequel il conclut le contrat de transport et
paie le transport principal. Le transfert des frais et des risques
se fait au moment ou le transporteur prend en charge la
marchandise. Les parties doivent convenir du lieu de remise
des marchandises (terminal du transporteur ou locaux du
vendeur). Le vendeur doit, le cas échéant, fournir à l’acheteur
en temps utile voire l’assister pour obtenir tout document ou
information relative à la sécurité nécessaire pour
l’exportation et/ou l’importation de ses marchandises et/ou
pour leur transport à leur destination finale. Les documents
fournis et/ou l’assistance prêtée sont aux frais et risques de
l’acheteur.

Le terme FAS : Free Alongside Ship / Franco le long du


navire, port d’embarquement convenu
Vendeur Les obligations du vendeur sont désormais
remplies lorsque la marchandise est placée dédouanée le
long du navire sur le quai ou dans les allèges au port
d’embarquement convenu.
Acheteur L’acheteur est dans l’obligation de prévoir
l’embarquement des marchandises sur le navire, le transport
et l’assurance du port de départ jusqu’au port de destination
convenu.

Le terme FOB : Free on Board/Chargé à bord (port


d’embarquement convenu
Vendeur Il doit mettre la marchandise à disposition au
port d’embarquement désigné à bord du navire choisi par
l’acheteur et accomplir les formalités de douane à
l’exportation, s’il y a lieu.
Sous un contrat de type FOB, le vendeur
remplit son obligation de livraison quand la marchandise est à
bord du navire au port d’embarquement désigné ou, dans le
cas des ventes successives, le vendeur se procure les
marchandises ainsi livrées aux fins de leur transport jusqu’au
lieu de destination désigné et indiqué dans le contrat de
vente.
Acheteur Il choisit le navire, paye le fret maritime et
l’assurance et s’occupe des formalités à l’arrivée. Il supporte
aussi tous les frais et risques de perte ou de dommage que
peut courir la marchandise à partir du moment ou elle a été
livrée.

Le terme CFR : Cost and Freight/ Coût et Fret, port de


destination convenu
Vendeur Il choisit le transporteur, conclut et
supporte les frais en payant le fret jusqu’au port de
destination convenu, déchargement non compris. Le
chargement des marchandises dédouanées sur le navire lui
incombe ainsi que les formalités d’expédition. Par contre, le
transfert de risques est même qu’en FOB.
Acheteur Il supporte le risque de transport, lorsque
la marchandise a été livrée à bord du navire au port
d’embarquement ; la réceptionner du transporteur et
prendre livraison de la marchandise au port de destination
convenu.
Le terme CIF : Cost Insu rance Freight/ Coût Assurance Fret,
port de destination convenu
Vendeur Terme identique au CFR avec l’obligation
supplémentaire pour le vendeur de fournir une assurance
maritime contre le risque de perte ou de dommages aux
marchandises. Le vendeur paye la prime d’assurance.
L’assurance doit être conforme à la garantie minimum des
clauses sur facultés de l’Institute of London Underwriters ou
de toute autre série de clauses similaires. Elle doit couvrir au
minimum le prix contrat majoré de 1O°/° et doit être libellée
dans la devise du contrat. C’est une assurance FAP (franc
d’avarie particulière) sur 11O°/° de la valeur. Il est possible
de majorer jusqu’à 2O°/° sans justification. Une majoration
supérieure peut être admise par les assureurs si elle est
justifiée. Cette majoration de valeur sert à couvrir les frais
résultant de l’avarie (frais de constitution de dossier et de
suivi, correspondances, etc.) et les pertes financières
(intérêts) entre le moment de la perte et l’indemnisation par
les assureurs. Le vendeur paie la prime d’assurance.
Acheteur Supporte le risque de transport, lorsque
la marchandise a été livrée à bord du navire au port
d’embarquement. Réceptionner et prendre livraison de la
marchandise du transporteur au port de destination convenu.
Les acheteurs apprécient cet incoterm, car ils se dégagent des
formalités logistiques.
Le terme CPT : Carriage Paid To/Port Payé jusqu’à, lieu de
destination convenu
Vendeur Le vendeur maitrise la chaine logistique.
Après avoir pris en charge le dédouanement export, il choisit
les transporteurs et paie les frais jusqu’au lieu convenu.
Acheteur Les risques d’avaries ou perte sont
supportés par l’acheteur à partir du moment ou les
marchandises on été remises au premier transporteur.
Ensuite, l’acheteur prend en charge le dédouanement import
et les frais de déchargement.

Le terme CIP : Carriage and insu rance Paid To/Port payé


Assurance
Vendeur CIP est identique au CPT, mais le vendeur
doit fournir en plus une assurance transport. Le vendeur
conclut le contrat de transport, paie le fret et la prime
d’assurance.
Acheteur Les risques d’avaries ou perte sont
supportés par l’acheteur à partir du moment ou les
marchandises ont été remises au premier transporteur.
Ensuite, l’acheteur prend en charge le dédouanement import
et les frais de déchargement.
Le terme DAT (Rendu au terminal, terminal convenu au port
ou au lieu destination)
Vendeur Il doit livrer les marchandises en les
mettant à la disposition de l’acheteur au terminal convenu
dans le port ou au lieu de destination à la date ou dans les
délais convenus. Le vendeur doit conclure à ses propres frais
un contrat pour le transport de marchandises jusqu’à ce
terminal et décharger les marchandises du moyen de
transport arrivant. Le vendeur n’a pas l’obligation vis-à-vis de
l’acheteur de conclure un contrat d’assurance, il doit
néanmoins fournir à l’acheteur à ses propres frais le
document lui permettant de prendre livraison des
marchandises. L’Incoterm DAT oblige le vendeur à
dédouaner les marchandises à l’export. Cependant, il n’a
aucune obligation d’effectuer le dédouanement à l’import.
Acheteur Il doit prendre livraison des
marchandises dés qu’elles ont été livrées et payer leur prix
comme prévu dans le contrat de vente. L’acheteur doit en
outre aviser le vendeur de la nécessité de lui fournir toute
information relative à la sécurité dont il aurait besoin pour
l’exportation, l’importation, le transport des marchandises à
leur destination finale. Cette règle incoterms a été créée
spécifiquement pour le transport conteneurisé. Elle est aussi
adaptée au transport maritime conventionnel lorsque le
vendeur veut conserver les risques du déchargement du
navire au port de destination. Il convient dans ce cas de
préciser le lieu de mise à disposition (quai, sous palan…).
Le terme DAP (Rendu au lieu de destination, lieu convenu)
Vendeur Il doit livrer les marchandises en les
mettant à la disposition de l’acheteur sur le moyen de
transport d’approche prêt pour le déchargement au lieu de
destination convenu. Il doit dédouaner les marchandises à
l’export, cependant, il n’a aucune obligation de dédouaner
les marchandises à l’import. Le vendeur doit conclure à ses
propres frais un contrat pour le transport de marchandises au
lieu de destination convenu. Le vendeur n’a pas en outre,
l’obligation vis-à-vis de l’acheteur de conclure un contrat
d’assurance. Il doit aussi fournir à ses propres frais à
l’acheteur le document lui permettant de prendre livraison
des marchandises.
Acheteur Il doit payer le prix des marchandises tel
que prévu dans le contrat de vente et prendre livraison de ces
marchandises dés qu’elles ont été livrées.

Le terme DDP : Delivered Duty Paid/ Rendu Droits Acquittés,


lieu de destination convenu
Vendeur Le vendeur a ici l’obligation maximale,
les transferts de frais et de risques se font à la livraison chez
l’acheteur. Le dédouanement import lui incombe
également.
Acheteur Prendre livraison au lieu de
destination convenu et payer les frais de déchargement. Il
doit en autre aviser le vendeur de la nécessité de lui fournir
toute information relative à la sécurité dont il aurait besoin
pour l’exportation, l’importation, le transport des
marchandises à leur destination finale.

LA DOMICILIATION DES IMPORTATIONS

1-PREAMBULE
Après l’indépendance, l’Algérie était par la force de
l’histoire partie intégrante de la zone »franc » au sein de
laquelle les capitaux sont librement convertibles et
transférables.
En octobre 1963, l’Algérie quitte la  «  zone franc » tout
en maintenant le contrôle des changes à tous les pays
tiers avec la création de la Banque Centrale d’Algérie.
En 1964, (loi 64-111 du 1O avril 1964) l’Algérie créait
sa propre monnaie qui est  «  Dinar Algérien » venu se
substituer au « Franc Français  ».
Entre 1967 et 1968, les Autorités Algériennes ont décidé
de retirer les agréments aux banques étrangères
installées en Algérie pour créer par la suite les premières
banques Algériennes à savoir, B.N.A, B.E.A, et C.P.A
auxquelles sont venues s’ajouter la BADR en 1982 et la
BDL 1985 pour reprendre respectivement une partie des
activités de la BNA ( le financement de l’agriculture) et
du CPA (le financement des collectivités locales).

La loi N° 78-O2 du 11 février 1978 instaure le monopole


d’Etat sur le Commerce Extérieur, reprises en application
de laquelle l’accès aux devises est réservé aux sont
Entreprises Etatiques qui sont dotées d’enveloppes
financières appelées « A.G.I. » Autorisation Globales
d’Importation, sous différentes formes, à savoir :
 AGI  « monopole »
 AGI « fonctionnement »

 AGI « Objectifs planifiés »


 AGI « sans paiement »
A partir de l’année1986, une multitude de textes
parachevés par la loi N° 88-O1 du 12 janvier 1988
portant loi d’orientation sur les entreprises publiques
économiques, sont intervenus pour assouplir le mode de
gestion administrative par la mise en place de « budget
devises » ou « plan de financement ».
Quant aux entreprises privées et aux particuliers, la chambre
de commerce a été chargée de prendre en charge les besoins
de ce secteur par la délivrance de licences d’importations.
L’année 1990 constitue un tournant dans la politique du
contrôle économique et financière de l’Algérie et partant du
contrôle des changes. La loi 90-10 du 14 avril 1990 relative à
la monnaie et au crédit constitue le prélude à une nouvelle
politique économique et financière empreinte de libéralisme.
Cette loi a été modifiée et complétée en 2OO3 par
l’ordonnance N° 03-11 du 28 août 2003 relative à la monnaie
et au crédit. Son application s’est traduite, entre autres, par
les dispositions suivantes :
 Le contrôle de change est un attribut de la Banque
d’Algérie.
 La fin du monopole de l’état sur le Commerce
Extérieur ;
 Libre accès au change à tout opérateur économique
privé ou public ;
 La faculté pour les personnes physiques ou morales
résidentes ou non résidentes d’ouvrir un compte
devises à vue ou à terme auprès d’un intermédiaire
agréé.
2-LE CONTROLE DES CHANGES
L’exercice du Contrôle est une prérogative de la Banque
d’Algérie conformément aux pouvoirs qui lui sont
dévolus par la loi, notamment le règlement N° 07-01 du
3 Février 2007.
La centralisation des Moyens de Paiement s’est avérée
nécessaire et a été déléguée à la Banque d’Algérie.
Cette forme de centralisation implique donc pour tous
les demandeurs de moyens de paiement de s’adresser à
cet établissement qui fait également office d’institut
unique d’émission.
Il assure donc le contrôle du commerce extérieur et
l’exécution des opérations y relatives tant en ce qui
concerne les importations de biens et services qu’en
exportation du même type.
Ce contrôle lié donc aux opérations issues du
commerce extérieur est assuré par cet institut sous
forme de délégations attribuées aux Banques primaires
appelées intermédiaires agréés ainsi qu’aux P.T.T. pour
certaines opérations.
Le contrôle des changes s’étend à toutes les
opérations impliquant un flux financier avec l’étranger.
Selon le cas, il fait intervenir des organismes ayant reçu
au préalable délégation du Ministère des Finances, il
s’agit de :
 La Direction des Finances extérieures (FINEX)
 La Banque d’Algérie

 Les Douanes Nationales


 Les Banques primaires agréées

 Les P.T.T. pour des opérations spécifiques


Selon le cas de figure, le rôle de chacun de ces
organismes est complémentaire à au moins (2) deux
d’entre eux.
Le rôle des banques primaires :
Les banques primaires préalablement agréés
par la Banque d’Algérie et dénommées « intermédiaires
agréés » jouent un rôle prépondérant en matière de contrôle
sur les opérations de changes et celles issues du Commerce
Extérieur.
Ce contrôle est assuré aussi bien à priori qu’à
posteriori en conformité avec les textes réglementaires en
vigueur.
Elles sont en parallèle avec les Douanes
Nationales, l’ossature sur laquelle est assise l’application de la
réglementation des changes et du commerce extérieur.
Cette tache déléguée donc préalablement
aux banques primaires par la Banque d’Algérie est à son tour,
élargie aux agences ayant reçu de cette institution une
immatriculation et sont de ce fait appelées « Guichets
domiciliataire ».
Ainsi, dans le cadre de cette délégation, les
banques se voient responsables de l’application des textes
réglementaires en vigueur diffusés sous différentes formes
« décret, ordonnance, journal officiel, instructions, notes,
circulaires, avis, règlements ».

Aussi les ordonnances N° 96/22 du 9 Juillet 1996 et


03/01 du 19 Février 2001 qui sont relative à la répression de
l’infraction à la réglementation des changes et des
mouvements de capitaux de et vers l’étranger doivent vous
guider d’abord à la vigilance et surtout aux respects des
dispositions réglementaires
La domiciliation bancaire d’une opération d’importation de
biens ou de service est soumise à l’obligation de domiciliation
auprès d’un intermédiaire agréé.
Toutefois, sont dispensées de la domiciliation bancaire les
importations d’une valeur inférieure à la contrevaleur de
1OO.OOO DA FOB.
Pour ces opérations les services des Douanes apposeront sur
la déclaration en douane la mention
« importation/exportation non domiciliée ».
La domiciliation est préalable à tout transfert ou
rapatriement de fonds, engagement et ou dédouanement.
Elle consiste pour l’importateur résidant de choisir la banque
domiciliataire pour déposer un contrat commercial, une
facture pro-forma, une facture définitive ou un bon de
commande pour ouvrir un dossier de domiciliation à l’appui
d’une demande sur un imprimé fourni par la banque
valablement renseigné et signé par le client.
La domiciliation bancaire d’une importation est régie par le
règlement N° 07/01 du 3/O2/07 (paru sur le journal officiel N°
31 du 13 Mai 2007) relatif aux règles applicables aux
transactions courantes avec l’étranger et aux comptes
devises.
Aussi, en vertu de l’instruction N° 2O/94 du 12/04/94 de la
Banque d’Algérie, tout opérateur économique public ou privé
inscrit au registre de commerce, et détenteur d’une
immatriculation fiscale (NIF) des services des impôts et d’une
immatriculation statistique (NIS), peut effectuer à partir de
son compte commercial, toute opération dans le cadre du
commerce extérieur.
La libération du commerce extérieur décrétée par les
autorités fait que les échanges commerciaux n’avait aucune
restriction particulière à l’exception d’importations
stratégiques ou celles soumises à un cahier des charges, ou à
une autorisation spéciale qui est un préalable à une
domiciliation dont une copie en communication est
obligatoirement fournie à la banque.
A cette nouvelle disposition est venu s’ajouter une nouvelle
procédure de domiciliation instaurée par l’article 2 de la loi
des finances complémentaires pour l’année 2005, parue au
JO N°52 du 26/07/05 dont l’instruction N° 004 du 1O/08/05
du Ministère des Finances fixe les modalités pratiques qui
consistent à faire payer à l’importateur une taxe de 10.000
DA auprès des services des impôts par dossier de
domiciliation bancaire après avoir rempli un formulaire
spécial en 3 exemplaires (voir modèle en annexe) dont une
copie sera conservé par la banque et l’exemplaire N° 3 sera
retourné à la Direction des Impôts de Wilaya du lieu de
rattachement, faute de quoi la domiciliation ne peut avoir
lieu.
Cette taxe s’applique uniquement aux opérations
d’importations des biens destinés à la revente en l’état.
Quant aux autres secteurs d’activités, ils ne sont pas
concernés par le paiement de cette taxe.
Toutefois, cette exclusion est subordonnée à la souscription
par ces derniers d’une déclaration auprès de la banque, par
laquelle ils s’engagent à ne pas commercialiser les dits
produits.
Une copie de cet engagement est adressée dans les 20 jours
au Directeur des impôts de Wilaya de son rattachement,
conformément à l’instruction suscitée.
3-OUVERTURE DU DOSSIER DE DOMICILIATION

La domiciliation constitue l’opération préalable à


tout début d’exécution physique ou financière
d’un contrat commercial ou factures.
L’ouverture d’un dossier d’importation donne lieu
à la délivrance d’un numéro de domiciliation par
la banque domiciliataire sur demande écrite de
l’importateur après vérification du tarif douanier
en liaison avec le produit à importer, et de la liste
des produits interdits, prohibés ou soumis à une
restriction.
Le numéro est prélevé d’un répertoire, dûment
coté et paraphé par un responsable, suivant
modèle R-DI comportant une numérotation
ouverte par trimestre, complétés par :
 La date d’ouverture
 Le numéro de domiciliation
 La date, références et montant en devises
 Le nom de l’importateur
 La décision du guichet à compléter après
apurement
 La date du compte rendu

En fonction des délais fixés


contractuellement, il est ouvert un dossier
DI ou DIP
La codification de la domiciliation bancaire
est composée de vingt et un (21) chiffres et
lettres et se décompose dans l’ordre
suivant, comme stipulé dans la note N° 53
du 27/11/00 de la Banque d’Algérie.

A B C D E F G H
A- Deux chiffres qui correspondent au lieu d’implantation
géographique de la banque déterminée par le code
Wilaya
B- Deux chiffres qui correspondent au code agrément
banque
C- Deux chiffres qui correspondent au code agrément du
guichet domiciliataire
D- Quatre chiffres qui correspondent à l’année
E- Un chiffre qui correspond au trimestre d’ouverture du
dossier de domiciliation
F- Deux chiffres qui indiquent la nature du contrat
G- Cinq chiffres qui indiquent le numéro d’ordre
chronologique des dossiers de domiciliation ouverts
durant un même trimestre
H- Trois positions qui indiquent la monnaie de facturation
selon la norme « ISO »
Cette codification est matérialisée par un cachet de
domiciliation
__________________________________________________
Exemple :
BANQUE EXTERIEURE D’ALGERIE
AGENCE AMIROUCHE
11, BD COLONEL AMIROUCHE-ALGER

16 03 01 2OO6 1 10 00021 USD

Ce cachet sera apposé sur toutes les factures pro forma, ou


définitives de même que sur le contrat de prestations.
Pour le suivi de l’importation, un dossier de domiciliation
appelé couramment « fiche de contrôle » modèle F-DI est
ouvert dans lequel est classé une copie de facture ainsi que la
demande de domiciliation du client.
A signaler que les chiffres en nombre de cinq (5) qui
correspondent au numéro d’ordre chronologique des
dossiers de même nature ouverts dans le trimestre sont les
suivants :

 DI- allant deOO.OO1 à 79.999 (délais courts) implique


une importation dans les délais de réalisation ne
dépassant pas les 06 mois
 DIP-allant de 80.000 à 99.999 (délais long) implique
une ou plusieurs opérations à réaliser par paiement
différés
Des frais et commissions inhérents à la domiciliation
sont perçus pour chaque dossier ouvert suivant le
barème en vigueur
-Débit : Compte du client
-Crédit : Compte de produits

4- GESTION ET SUIVI DU DOSSIER


Cette phase se situe entre la date d’ouverture et la date
d’apurement du dossier de domiciliation.
Toute imputation rentrant de domiciliation dans le cadre d’un
dossier de domiciliation doit se faire en respect des
dispositions de l’ouverture (montant, fournisseur, monnaie
de facturation, etc.).
Chaque utilisation sera justifiée par une facture définitive
appuyée d’un document attestant l’expédition des
marchandises à destination exclusive du territoire douanier
national dont un exemplaire sera conservé dans le dossier à
savoir.
 Connaissement (B/L) portant la mention « ON BORD »
ou
 Lettre de transport aérien « L.T.A » ou
 Récépissé des transports ferroviaires, ou
Récépissé des colis postaux, ou D.H.L ou
 Avis d’arrivée des marchandises
La procédure consiste donc :
A s’engager à effectuer ou à faire effectuer pour son compte
les opérations et les formalités bancaires requises par la
réglementation en vigueur.
- Pour la banque
A effectuer pour le compte du client les opérations
et les formalités prévues par la réglementation des
changes, l’ouverture d’un dossier destiné à recevoir
tous les documents préalables et définitifs :
- Facture pro forma et définitive
- Contrat commercial
- Autorisation du Ministère du Commerce
éventuellement
- Tous documents, commercial, financier et
douanier
-
6- REGLEMENT FINANCIER (TRANSFERT DES FONDS)
 Les transferts en devises sont réalisés conformément
aux clauses contractuelles et en conformité avec les
accords éventuels régissant les relations financières
de l’Algérie avec les pays fournisseurs et les règles et
usances internationales.
 Les transferts peuvent s’effectuer sous différentes
formes, qui sont universellement admis à savoir :
1- Versements des acomptes pour l’importation des
biens d’équipements prévus au contrat commercial,
dans la limite des 15°/° du montant de l’opération,
subordonnés dans tous les cas à une caution
bancaire de restitution d’acompte émanant d’une
banque de premier ordre d’égale valeur.
2- Lors de la réalisation d’un crédit documentaire, et
ce en respect des dispositions réglementaires
d’ouverture.
3- Le transfert peut également s’effectuer sur la base
d’une remise documentaire appuyée d’un
document de transport à destination de l’Algérie.
4- Le transfert peut également s’effectuer sur la base
des factures définitives et des documents douaniers
(exemplaire BANQUE) de mise à la consommation
des marchandises, appelé couramment paiement
par virement, ou ordre de paiement émis (OPE).
5- Lorsqu’il s’agit d’importations de services, le
transfert s’effectue sur la base des factures
définitives visées par l’importateur résident
accompagnées des attestations de services faits y
afférents.
6- Les transferts de fonds effectués par les sociétés
étrangères « non résidentes » sont soumis à la
production d’une attestation de transfert délivrée
par la Direction Générale des impôts en vertu de
l’article 10 de la loi des finances pour 2009 et lettre
N° 16 du 17 Janvier 2009 de la DGI.

6-PERIODICITE DES DECLARATIONS D’OUVERTURE ET


D’APUREMENT
Les textes en vigueur mettent à la charge de chaque Banque
des dates fixes qui sont définies par l’instruction N° 03/07 du
31/05/07 de la Banque d’Algérie pour déclarer au contrôle
des changes les dossiers de domiciliation, à savoir 
- Mensuellement et dans les deux semaines qui
Suivent le mois de référence, les déclarations d’ouverture et
d’apurement des dossiers de domiciliation à l’importation des
biens et services conformément aux canevas indiqués à
l’instruction précitée.

7- INVENTAIRE ET CONTROLE DES DOSSIERS DE


DOMICILIATION
L’inventaire des dossiers de domiciliation doit être
Assuré d’une manière constante et ce, préalablement aux
dates butoirs d’envoi des déclarations au contrôle des
changes. La clientèle doit être saisie officiellement par
modèle PRI 1 de toute pièce manquante. Ce contrôle doit
être effectué de sorte que le dossier concerné soit prêt à
l’apurement définitif et/ou déclaration.
Ce contrôle doit toucher les pièces suivantes,
essentielles à l’apurement :
 Les copies des documents d’expédition
(connaissement, LTA) ou autre document reconnu
comme tel.
 Les copies des factures définitives
 Le contrat commercial

 Le document douanier exemplaire « Banque », à


réclamer en cas de défaut au bureau des douanes
concerné avec copie à la Direction Générale de cette
institution.
 Attestation de service fait
 Le ou les formules statistiques dûment annotées
(formule 4)
 Le message Swift relatif au transfert des fonds vers
l’étranger.
A signaler que par note N° 52 et 56 DGC/09 des 29
Mars 2009 et 2 Avril 2009 de la Banque d’Algérie, il est
précisé que pour l’apurement du dossier de
domiciliation concernant les importations de produits
pharmaceutiques, et de médicaments vétérinaires, il y
lieu d’exiger de l’opérateur le document ; « d’analyse
et de contrôle délivré par le laboratoire National de
Contrôle pour les produits pharmaceutiques ainsi
que le document de conformité délivré par les
services de l’Autorité Nationale vétérinaire pour les
produits à usage vétérinaire »
L’apurement étant le dernier acte de domiciliation, il est donc
impératif de l’exécuter correctement et d’en assurer le
contrôle préalablement aux dates des déclarations
statistiques au contrôle des changes.
A signaler que pour le mode le de paiement par « remise
documentaire contre acceptation » lorsque le règlement de
la traite est supérieur au délai d’apurement du dossier de
domiciliation, ce dernier sera déclaré « apuré » sur la base
de l’engagement de l’importateur au lieu et place du
message SWIFT . Dans ce cas la formule « 4 » de la
déclaration de la Banque d’Algérie sera remplacée par la
déclaration d’endettement extérieure correspondante
prévue par l’instruction N+ 03/04 du 20 Mai 2OO4 de la
Banque d’Algérie.

Dossiers non utilisés ou annulés


L’annulation d’un dossier de domiciliation non
utilisé peut intervenir à n’importe quel moment, avec l’accord
exprès de l’opérateur. L’annulation d’un dossier de
domiciliation peut intervenir après 12 mois lorsque
l’opérateur ne répond pas aux doléances de la banque
domiciliataire.
A cet effet, les dossiers annulés, seront repris sur
l’annexe III de l’instruction N° 03/O7 laquelle servira de
support de déclaration, en sus des dossiers en excédent de
règlement et des insuffisances de rapatriement aux dossiers
annulés, en insuffisances de règlement et en excédent de
rapatriement.
Pour toute demande de renseignement ou d’instruction à la
Banque d’Algérie concernant l’ouverture, la gestion, le suivi
et l’apurement d’un dossier de domiciliation, la Banque doit
établir une demande sur modèle « ORI 2 » (instruction 893
annexe X de la BA).
Dans son article 53, le règlement 07/01 spécifie que :
A)- Le contrôle des dossiers de domiciliation et de transfert
des opérations d’importations doit s’achever :
* Pour les contrats commerciaux réalisés au comptant dans
les 3 mois qui suivent le règlement financier de l’opération.
* Pour les contrats commerciaux réalisés par paiement
différés dans un délai maximum de 3O jours suivant le dernier
règlement de l’opération.
B)- Au terme de la période de contrôle et d’apurement des
dossiers de domiciliation, la banque domiciliataire.
- Apure le dossier s’il est régulier et conforme aux
dispositions
- Doit adresser les observations nécessaires à
l’importateur pour l’amener à régulariser le dossier s’il
présente des irrégularités (insuffisances ou excédents de
règlement). En cas de carence de l’importateur délai et passé
un délai supplémentaire de 3O jours, la copie du dossier est
transmise au contrôle des changes de la Banque d’Algérie
lorsque l’opération dégage un excédent supérieur à
1OO.OOO DA.
APUREMENT DES CONTRATS DE PRESTATIONS
Les prestations prévues contractuellement
doivent être justifiées au moment de l’apurement des
dossiers par :
 La facture définitive dûment approuvée par le
cocontractant Algérien
 Les formules statistiques dûment annotées (Formule
4)
 La copie SWIFT de règlement
 Les attestations de service fait dûment approuvées

 Tout autre document prévu contractuellement ou sur


l’accord de transfert initié par l’autorité compétente.
Conservation des dossiers de domiciliation
Les dossiers de domiciliation ainsi déclarés
doivent être conservés avec tous les justificatifs
appropriés au niveau des archives pour être mis à la
disposition du contrôle des changes ou tout autre
organe de contrôle interne ou externe pendant une
période de 5 ans.
Cette période n’est pas limitative et une
attention particulière doit être réservée à ces archives au
même titre que toute autre opération.

II/ LA DOMICILIATION DES EXPORTATIONS

1- PREAMBULE
La domiciliation des exportations peut être définie
comme étant une procédure administrative qui
consiste pour les banques à enregistrer et donner une
assise réglementaire à toutes les opérations
d’exportation de biens ou de services pour le compte
de leurs clients « exportateurs » en conformité, et au
respect des dispositions de la réglementation des
changes actuellement en vigueur.
Elle consiste également pour l’exportateur de
choisir une Banque intermédiaire agréée, auprès de
laquelle il s’engage à réaliser sa transaction
commerciale dans le cadre du commerce extérieur,
tout en respectant l’ensemble des formalités
bancaires.
En plus de ce choix, ce dernier doit assurer le
rapatriement du produit de ses exportations dans les
délais impartis en respectant les formalités requises
en la matière.
Les principales ressources de l’Algérie sont
liées essentiellement aux recettes des exportations
des hydrocarbures qui constituent à elles seules près
de 97°/° du montant des recettes.
Pour ne pas rester dépendant uniquement de
ce secteur, les autorités Algériennes ont mis en place
un dispositif de soutient et d’assistance pour la
promotion des exportations « hors hydrocarbures »
Pour ce faire, des mesures incitatives à
l’export ont été prises et se présentent comme suit :

1- Création de l’office Algérien du Commerce


Extérieur « PROMEX «  destiné à apporter aux
opérateurs Algériens dans la prospection des
marchés extérieurs, la mise en relation
d’affaires, la promotion de leur produits, et la
concrétisation de leurs transactions
d’exportation définies par décret exécutif N°
96/327 du 1 Octobre 1996.
2- Création par décret N° 96/235 du 2 Juillet 1996
de la Compagnie Algérienne d’Assurance et de
Garantie des Exportations « CAGEX »

3- La mise en place d’un fonds spécial de


promotion des exportations « F.S.P.E » suivant
la loi des finances pour 1996 articles 111 et
115 et dont les opérations susceptibles de
bénéficier d’une aide de l’Etat sont fixées par
l’arrêté interministériel du 2002 du 21 Juillet
2OO2.

4- Création par décret exécutif N° 04/174 du 12


Juin 2004 portant création, organisation et
fonctionnement de l’agence nationale de
promotion du commerce extérieur « ALGEX »

A noter également la création en Juin 2001 au niveau du siège


de PROMEX de l’association des Exportateurs Algériens
« ANEXAL » regroupant les différentes entreprises publiques
et privés exportatrices.
Toute demande d’aide du FSPE doit être adressée à l’un des
organismes suivants :
A-Secrétariat de la Commission Consultative d’Attribution
du FSPE – Direction de l’Organisation de la Promotion
des Echanges Commerciaux « DOPEC »MINISTERE DU
COMMERCE
B- Office Algérien de Promotion du Commerce Extérieur
« PROMEX » Route Nationale N° 5 Cinq Maison ALGER
C- Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie
« CACI » Palais Consulaire BP 100 Alger 1er Novembre 6,
Rue Amilcar Cabral ALGER

2. LA DOMICILIATION DES DOSSIERS


Comme pour les importations, la domiciliation des
Dossiers relatifs aux opérations d’exportations de biens et
de services permet aux banques d’enregistrer ces opérations
et de leur donner une assise légale conforme à la
réglementation.
La domiciliation des exportations est régie
actuellement par le règlement de la Banque d’Algérie N+
07/01 du 3/02/07.
Les exportations d’une valeur de 1OO.000 DA FOB
sont dispensées de la domiciliation, toutefois les services des
douanes apposeront la mention suivante
« importation/exportation non domiciliée » sur le document
douanier.
Pour les opérations d’exportation, on distingue deux (02)
types de domiciliation :
a) La domiciliation des exportations à court terme (CT)
b) La domiciliation des exportations à moyen terme
(MT)
A-La domiciliation des exportations à court terme
Ce sont des exportations dont le règlement doit
intervenir dans un délai n’excédant pas les « 180 jours »,
à compter de la date d’expédition des marchandises.
Pour ce faire et afin d’éviter tout incident de
paiement de diverses natures, et notamment des retards
ainsi que des absences ou insuffisances de règlement par
les acheteurs étrangers, les exportateurs, avec le
concours de leur banquiers, doivent recourir à des
modes de paiement garantissant le paiement en
privilégiant le mode de règlement par « crédit
documentaire irrévocable et confirmé par une banque
de premier ordre »
A noter qu’à titre tout à fait exceptionnel, les
exportateurs de poissons et de crustacés peuvent être
réglées en espèces, à condition que la somme soit
déclarées aux services des douanes Algériennes dont
une copie de la déclaration sera conservée dans le
dossier de domiciliation concerné (voir note N° 01/93 du
24 Février 1993 de la Banque d’Algérie).
B- La domiciliation des exportations à moyen terme (MT)
Ce sont des exportations dont le règlement doit
intervenir au-delà des « 18O jours » pour lesquelles
l’accord de la Banque d’Algérie est non seulement
obligatoire, mais préalable à la domiciliation, et devra
être sollicité sur formulaire spécial référencé « CX9 »CA
1057.

IMPORTANT
Toute exportation vers l’étranger de produit ou de
service hors hydrocarbure et produits miniers ouvrent
droit à la part en devises qui revient à l’exportateur
conformément à la réglementation en vigueur et qui est
logé dans le compte devises.
Toutefois, pour les rapatriements effectués hors délais
réglementaire (dossiers déclarés à la Banque d’Algérie
en insuffisance de rapatriement), l’intégralité du
virement sera comptabilisée sur le compte courant du
client en Dinars Algérien, sauf avis contraire de la
Banque d’Algérie.

REMARQUE
A signaler que pour certains produits, notamment les
« dattes » et les produits ferreux et non ferreux », des
prix minimum de référence ont été décidés et fixés par
décision Ministérielle pour permettre d’aligner les prix
des produits suscités sur les cours des marchés
internationaux.
Aussi l’exportateur de certains produits, matières et
marchandises notamment les déchets de métaux ferreux
et non ferreux, le cuir et le liège sont préalablement
soumis à un cahier des charges.
Ces dispositions sont contenues dans l’article 84 de la loi
des finances pour 2007 diffusées par note N° 05/2007 du
21/02/07 de la Banque d’Algérie, ainsi du décret exécutif
N° 07/102 du 2/04/07 du Ministère du Commerce.

3. PHASE DELA DOMICILIATION DES EXPORTATIONS

Le traitement de chaque dossier de domiciliation à


l’export comporte trois phases de traitement, à savoir :
a)- L’ouverture
b)- La gestion
c)- L’apurement
A-L’ouverture
L’ouverture d’un dossier de domiciliation à l’export
s’effectue sur présentation par l’exportateur à sa
banque les documents suivants :
 Une demande d’ouverture de dossier de domiciliation
export (voir modèle ci-joint).
Cette demande doit être dûment signée par le client
exportateur et doit comporter les mêmes indications
que celles relatives à la demande d’ouverture de
domiciliation à l’import à savoir :
- La date d’établissement de la demande
- La nature du produit à exporter
- Les références de l’acheteur
- Le tarif douanier (caractéristiques du produit
-
 Un contrat commercial, en trois exemplaires ou une
facture d’exportation qui reprendra :
- Les références de l’acheteur
- Le numéro et la date de la facture ou du
contrat
- Le tarif douanier
- Le pays de destination de la marchandise
- La nature de la marchandise
- Le mode de paiement
- Les conditions de vente (Incoterms)
Le déroulement de l’opération
Après s’être assuré de la conformité des documents, le
préposé à la domiciliation procédera aux opérations
suivantes :
1) S’assure que le client n’est pas repris sur la liste des
interdits de domiciliation

2) Attribution d’un numéro d’ordre chronologique de


domiciliation.
Comme pour les importations, l’agent préposé à la
domiciliation, attribue un numéro d’immatriculation
pour chaque dossier d’exportation, pris d’un répertoire
spécial (dont modèle ci-après) dûment côté et paraphé
par un responsable, ouvert à cet effet et appose le griffe
de domiciliation.
Ce répertoire contient plusieurs colonnes détaillées et
l’agence doit mettre en place quatre répertoires durant
l’année (1 pour chaque trimestre pour les dossiers de la
catégorie « C.T » et un registre par semestre civil pour
les dossiers « M.T ».
Tout guichet domiciliataire est doté d’un cachet humide
« Domiciliataire Export » dont le modèle est reproduit ci-
après :
Exemple

______________________________________________
POUR DOMICILIATION
BANQUE NATIONALE D’ALGERIE
AGENCE……………
NUMERO DE DOMICILIATION « EXPORT « 
…../…././…../…/

Date………….signature

3) Remise à l’exportateur des exemplaires de la facture


dûment domiciliée :
L’agent préposé à la domiciliation remet à l’exportateur
les exemplaires de la facture dûment domiciliée revêtue
du visa de domiciliation.
4) Etablissement de la fiche de contrôle réglementaire
« CA 113 » :
L’agent préposé à la domiciliation établit la fiche de
contrôle réglementaire « CA 113O » pour
l’enregistrement des renseignements concernant les
conditions de la transaction.

5) Etablissement de l’imprimé modèle CT2 (Fiche


intercalaire) :
Cet imprimé reprend les caractéristiques essentielles de
la vente notamment :
- Le nom et l’adresse de l’exportateur
- Le nom et l’adresse de l’acheteur étranger
(importateur)
- Le pays de destination
- Période d’exportation
- La date d’ouverture du dossier de domiciliation
- N° de référence ou cachet humide
domiciliataire
- Nom et adresse de la banque domiciliataire
NB : Cet imprimé doit être gardé au niveau de l’agence
même si le dossier de domiciliation est transmis à la Banque
d’Algérie.
Aussi, l’ouverture du dossier de domiciliation export donne
lieu à la perception de frais et de commissions suivant les
conditions de banque en vigueur.
A cet effet, l’agence établit un débit en compte du « client »
en créditant le chapitre «  produits » de la banque.
Conformément à l’instruction N° 03/07 du 31/05/07 de la
Banque d’Algérie une déclaration d’ouverture de dossier (voir
ANNEXE 1) est transmise mensuellement dans les deux
semaines qui suivent le mois de référence, à cette institution.
__________________________________________________

MODELE D’UNE DEMANDE DE DOMICILATION « EXPORT »

Nom ou Raison Sociale……………………………Alger le…………….

Compte N°……………………………….Destinataire/Banque………

Objet / Demande de domiciliation « Export »


Messieurs,
Conformément à la législation Algérienne des
changes en vigueur, nous vous serions obligés de bien vouloir
à notre nom procéder à l’ouverture d’un dossier de
domiciliation relatif à l’exportation désignée ci-après :

NATURE
Client acheteur
Montant
Numéro du tarif douanier (1)
Après dédouanement nous nous engeons par la présente à
vous adresser dans les meilleurs délais possible, les
documents douaniers y afférents.
Par conséquent, nous vous dégageons de toutes les
conséquences communiqués sous notre entière
responsabilité.

1. Position tarifaire à préciser dans tous les cas.


2. Rayer la mention inutile.

Cachet et signature
B- LA GESTION
La période de gestion du dossier de domiciliation
export se situe au même titre que pour l’import, entre
la date d’ouverture et la date d’apurement du dossier
de domiciliation.
Durant cette période et avant d’aborder l’apurement
du dossier, l’agence domiciliataire opère un suivi et
intervient en cas de besoin auprès de son client pour
complément d’informations, ou pour réclamer des
documents éventuellement manquants qu’elle devrait
verser au dossier ouvert à cet effet.
La banque domiciliataire est tenu de constituer un
dossier, afin de réunir les documents commerciaux
(factures commerciales ou contrats) financiers
(formules statistiques 104 et 5) et documents
douaniers (exemplaire Banque) qui permettront de
vérifier que le produit des exportations a bien été
rapatrié et que le rapatriement est régulier au regard
de la réglementation des changes.
C- L’APUREMENT
L’apurement des dossiers de domiciliation à l’esport
consiste pour la banque domiciliataire, à s’assurer de
la conformité et de la régularité d’exécution de
l’opération suivant la réglementation des changes en
vigueur et ce jusqu’à réalisation financière soit durant
le trimestre suivant le délai réglementaire de
rapatriement.
La banque domiciliataire durant la période de contrôle
des dossiers de domiciliation (La gestion) est tenu de
réunir dans les délais fixés, les différents documents
que le dossier doit comporter pour son apurement à
savoir :
1) L’original du contrat commercial domicilié
2) La facture définitive domiciliée et dans le cas
échéant les notes de frais accessoires
3) Le document douanier (exemplaire banque)
4) Le document de transport (Connaissement, LTA ou
autres)
5) Les formules statistiques de cession de devises
(104 et 5)
6) Le message SWIFT concernant le virement reçu de
l’étranger
Cas de dossier complet
Pour ce cas de figure, tous les documents reçus
pour l’apurement du dossier sont disponibles et figurent dans
le dossier (factures, contrat, document douanier Banque et
les formules de cession de devises (formules 104 et 5)
Dans ce cas, le dossier est complet et sera classé au niveau de
l’agence comme apuré
Cas de dossier incomplet :
Dans ce cas, la banque domiciliataire procède au
moyen d’une lettre de réclamation, au rappel du client pour
l’inviter à compléter et régulariser son dossier de
domiciliation export faute de quoi, il sera transmis à la
Banque d’Algérie.
Cette lettre sera établie en deux exemplaires, dont
une copie sera jointe au dossier pour transmission à la
Banque d’Algérie.
Etablissement du compte rendu :
Après avoir trié les dossiers complets des dossiers
incomplets, l’agent préposé à la domiciliation procède à l
déclaration des comptes rendus d’apurement à la
Banque d’Algérie suivant les dispositions de l’instruction
03/07 du 31/05/07 (ANNEXE 2), à savoir dans le mois qui suit
le trimestre considéré.
A cet effet, l’agent préposé à la domiciliation doit établir à
chaque période, le formulaire « compte rendu » suscité
même dans le cas ou aucun dossier n’a été ouvert, un état
« NEANT » sera établi à cet effet et transmis à la Banque
d’Algérie.
Avant d’établir le formulaire « compte rendu » d’apurement,
l’agent préposé à la domiciliation doit vérifier que la valeur de
la marchandise exportée (produit des exportations ou valeur
rapatriée) correspond à celle domiciliée et dédouanée.
Au terme de cette vérification trois (3) cas de figure peuvent
se présenter.
1er CAS. La valeur nette rapatriée (VNR) est égale à la valeur
dédouanée (VD). Dans ce cas, on procède à l’apurement du
dossier en question.
2ème CAS. La valeur nette rapatriée (VNR) est supérieure à la
valeur dédouanée (VD). Dans ce cas, nous sommes en
présence d’un excédent de rapatriement (différence en plus).
3ème CAS. La valeur nette rapatriée (VNR) est inférieure à la
valeur dédouanée (VD). Dans ce cas, nous sommes en
présence d’une insuffisance de rapatriement.
Dans ces deux derniers cas, il convient) à l’agent préposé à la
domiciliation de rappeler le client exportateur par lettre,
l’invitant à expliquer la différence en plus ou en moins
concernant le montant rapatrié.
Si l’importateur ne se manifeste pas au bout d’un mois, le
dossier est signalé à la Direction du Contrôle des Changes de
la Banque d’Algérie.
Ensuit e, l’agent préposé à la domiciliation classe les dossiers
de domiciliation suivant leur nature et transmet le « compte
rendu » d’apurement à la Banque d’Algérie.
Dans ce cadre, on distingue trois (3) types de dossiers :

1) Dossiers apurés
Ce sont des dossiers pour lesquels l’exportation est
définitivement réalisée. Ils renferment les documents
justificatifs suivants :
 La facture définitive domiciliée
 Le document douanier « Exemplaire Banque »

 Les formules statistiques « 104 et 5 » de cession de


devises
(Tous ces documents doivent être d’égale valeur)

2) Dossiers non apurés


Ce sont des dossiers classés soit en « insuffisance de
rapatriement » (différence en moins), soit en « excédent
de rapatriement (différence en plus)

a) Dossiers en insuffisance de rapatriement


Ces dossiers sont classés en insuffisance de
rapatriement car le montant net rapatrié des
exportations est inférieur au montant du document
douanier « exemplaire Banque », et le détail de ces
dossiers sera repris au verso du compte rendu
(dossiers à transmettre à la Banque d’Algérie), donc, le
produit des exportations n’a pas été rapatrié en
totalité.

b) Dossiers en excédent de rapatriement


Pour ce cas de figure, le montant net rapatrié est
supérieur au montant du document douanier
« exemplaire Banque », et le détail de ces dossiers
sera repris au verso du compte rendu (dossiers à
transmettre à la Banque d’Algérie).
Ces deux cas précités feront l’objet d’une déclaration
à la Banque d’Algérie dans le mois qui suit le trimestre
de contrôle à l’aide du formulaire « compte rendu
d’apurement ».
3) Dossiers sans documents
Il s’agit d’exportations non réalisées. Ces dossiers sont
annulés à la demande express de l’exportateur (contrat
commercial résilié).
Il convient d’en informer la Banque d’Algérie à travers
l’annexe III de l’instruction N° 03/07 du 31 Mai 2007 de
la Banque d’Algérie, en reprenant le détail des dossiers
de cette nature (annulés ou inutilisés).
N.B
Pour les dossiers annulés ou inutilisés, il faudra réclamer
(par écrit) au client les factures et contrats domiciliés en
vu de procéder à leur annulation et classement au
dossier.

4) CAS PARTICULIERS
A-La domiciliation des opérations « ouvraisons
Il s’agit d’opérations autorisées par une
instruction interministérielle de l’année 1988, par
laquelle il est permis à tout opérateur fabricant
installé en Algérie d’importer temporairement un
produit (non interdit ni prohibé) pour le transformer,
et de le réexporter par la suite, moyennant le
paiement de la prestation de service.
Dans la pratique, il s’agit d’une importation en
« admission temporaire » qui sera dédouanée sous le
régime suspensif (sans paiement de droits de douanes
et de taxes), mais avec une caution d’une banque
représentant la valeur en dinars du produit importé
délivrée à la demande des services des douanes qui en
fixent le montant sur une déclaration appelée « D48 ».
Une fois le produit transformé ou traité, il sera
réexporté après avoir établi une déclaration en
douane « D18 » qui viendra annuler la déclaration
précédente établie au moment de l’importation
temporaire du produit.

A noter que la prestation de service fera l’objet


d’une facturation en devises de la part du prestataire
Algérien envers le partenaire étranger en vu de son
règlement dont la facture commerciale sera
préalablement domiciliée dans la catégorie « C.T ».

La gestion, le suivi et l’apurement du dossier de


domiciliation obéit aux même procédures que celles
des autres opérations d’exportations.

A signaler que toutes opérations concernant les


métaux précieux (or et autres) nécessitent au
préalable un accord de la Banque d’Algérie.

B-Exportation dans le cadre du paiement de la dette


Algérienne
Des opérations ont été décidées par les
pouvoirs publics pour pouvoir « éponger une partie de
la dette Algérienne » avec certains pays. De telles
opérations dont la domiciliation est obligatoire,
n’ouvrent pas droit à la rétrocession de la part en
devises (voir note A 05 02 du 18/10/92 de la Banque
d’Algérie.

Le paiement de la transaction est


comptabilité en totalité en dinars après réception du
virement de la Banque d’Algérie via le service
compensation.
L’apurement du dossier obéit aux mêmes
dispositions que pour les opérations classiques et doit
contenir les documents suivants :
- Facture commerciale ou contrat
- Document douanier « Exemplaire Banque »
- Formule 104 avec copie de l’avis de crédit de la
Banque d’Algérie.
CONSERVATION DES DOSSIERS DE DOMICILIATION
Les dossiers de domiciliation « EXPORT »
ainsi déclarés doivent être conservés avec tous les justificatifs
appropriés dans un endroit sécurisé au niveau des archives
pour être présentés à tout contrôle tant interne qu’externe,
pendant une période de 5 années à compter de la date de
leur apurement.
Cette période n’est pas limitative, et une
attention particulière doit être réservée à ces archives au
même titre que toute autre opération. 
III / L’ENCAISSEMENT DOCUMENTAIRE
1-GENERALITES ET DEFINITIONS
Lorsqu’il existe des relations commerciales régulières
entre un importateur (acheteur) et un exportateur (vendeur),
ces derniers peuvent recourir pour le règlement de leur
transaction commerciale, à une technique très simple et
assez souple qui est l’encaissement documentaire ou remise
documentaire.
L’opération « remise documentaire » est basée
surtout sur la confiance qui existe entre l’importateur et
l’exportateur par le fait qu’elle n’implique pas l’engagement
financier des banques.
Ces derniers ne jouent que le rôle de mandataires
intermédiaires entre les deux parties (acheteur-vendeur)
pour remettre les documents au client importateur, contre
paiement ou contre acceptation d’une traite.

IMPORTATEUR<………………………………<EXPORTATEUR

< Relations commerciales régulières>


La remise documentaire ou encaissement
documentaire est l’opération par laquelle une banque
(remettante sur instruction de son client exportateur (tireur)
se charge de l’encaissement du montant de la transaction,
par l’intermédiaire d’une banque (chargée de
l’encaissement) auprès de l’importateur (tiré) contre remise
des documents.
Selon la définition, les banques n’agissent que sur
instructions du tireur (exportateur) pour remettre les
documents au tiré (importateur) contre paiement (au
comptant) ou contre acceptation d’une traite (paiement avec
échéance).
Par documents, il faut entendre documents
financiers et ou documents commerciaux. L’expression
« documents financiers » vise des lettres de change, des
billets à ordre, des chèques ou autres instruments analogues
utilisés pour obtenir le paiement de sommes d’argent.
L’expression « documents commerciaux » vise des
factures, documents d’expédition, documents annexes ou
tout autre document analogue autre que les documents
financiers.
DIFFERENCE ENTRE « REMISE SIMPLE » ET
REMISE DOCUMENTAIRE

La « remise simple » ou « encaissement


documentaire simple » vise un encaissement de
documents financiers non accompagnés de
documents commerciaux. Par contre, le « remise
documentaire » ou « encaissement
documentaire » vise un encaissement de
documents commerciaux accompagnés ou non de
documents financiers.
La « remise documentaire » n’implique
pas l’engagement des banques, elle demeure une
opération basée sur la confiance entre
l’exportateur et l’importateur.
Les parties intervenantes lors d’une remise
documentaire sont :

LE REMETTANT
Il s’agit de l’exportateur appelé aussi tireur. C’est lui qui
rassemble les documents et les remet à sa banque avec
l’ordre d’encaissement.
LA BANQUE REMETTANTE
Elle reçoit les documents de l’exportateur et les transmet à la
banque chargée de l’encaissement (banque de l’importateur)
selon les instructions reçues par ce dernier.
LA BANQUE CHARGEE DE L’ENCAISSEMENT
Elle reçoit les documents de la banque remettante et les
remet à l’importateur (tiré) contre paiement (cash) ou contre
acceptation d’une traite à échéance.
TIRE
C’est l’importateur à qui les documents sont présentés contre
paiement ou contre acceptation.
2-ASPECTS TECHNIQUES.

REMISE DOCUMENTAIRE CONTRE PAIEMENT


DEROULEMENT DE L’OPERATION

1- LE VENDEUR-EXPORTATEUR EXPEDIE LA
MARCHANDISE.
2- L’EXPORTATEUR REMET LES DOCUMENTS A SA
BANQUE AVEC INSTRUCTION DE LES REMETTRE A
L’IMPORTATEUR SOUS CONDITION DU REGLEMENT DU
MONTANT DE LA REMISE
3- LA BANQUE REMETTANTE CONTACTE SON
CORRESPONDANT (BANQUE DE L’IMPORTATEUR
BANQUE CHARGEE DE L’ENCAISSEMENT). ELLE LUI
ENVOIE LES DOCUMENTS AVEC UN BORDEREAU
D’INSTRUCTIONS : DOCUMENTS A REMETTRE CONTRE
PAIEMENT.
4- A LA RECEPTION DES DOCUMENTS, LA BANQUE
CHARGEE DE L’ENCAISSEMENT CONVOQUE SON CLIENT
IMPORTATEUR POUR PAYER LES DOCUMENTS
5- APRES PAIEMENT, PAR LE DEBIT DE SON COMPTE, LA
BANQUE LUI REMET LES DOCUMENTS QUI LUI
PERMETTRONT DE RETIRER SA MARCHANDISE.
6- LA BANQUE DE L’IMPORTATEUR (BANQUE CHARGEE DE
L’ENCAISSEMENT) EFFECTUE LE TRANSFERT A LA
BANQUE DE L’EXPORTATEUR (BANQUE REMETTANTE).
7- LA BANQUE REMETTANTE CREDITE LE COMPTE DE SON
CLIENT EXPORTATEUR.

REMISE DOCUMENTAIRE CONTRE ACCEPTATION

LE PRINCIPE DE DEROULEMENT DE L’OPERATION EST


IDENTIQUE A CELUI DE LA REMISE CONTRE PAIEMENT.
LA DIFFERENCE, C’EST QUE DANS LA REMISE CONTRE
ACCEPTATION, L’EXPORTATEUR ACCORDE UN DELAI DE
REGLEMENT A L’IMPORTATEUR EN TIRANT SUR LUI
UNE TRAITE QU’IL DOIT ACCEPTER AVANT QUE SA
BANQUE NE LUI REMETTE LES DOCUMENTS.

DEROULEMENT DE L’OPERATION
1- L’exportateur expédie la marchandise vers le pays de
l’importateur
2- Il remet les documents exigés avec une traite, à la
banque remettante. Il lui donne l’ordre de délivrer les
documents à l’importateur (par l’intermédiaire de la
banque chargée de l’encaissement) après l’acceptation
de la traite libellée à l’échéance convenue par ce
dernier.
3- La banque remettante envoie les documents
accompagnés de la traite à la banque chargée de
l’encaissement
4- L’importateur ne peut disposer des documents
qu’après avoir accepter la traite sorte de
reconnaissance de dette admise sur le plan
international qui facilitera à l’expéditeur, en cas de non
paiement, le recouvrement de sa créance par la voie
juridique
5- La banque chargée de l’encaissement remet les
documents à son client importateur pour qu’il puisse
retirer sa marchandise
6- Une fois que la traite est acceptée par le client
importateur, la banque chargée de l’encaissement la
transmet au banquier remettant avec une lettre, tout
en demandant qu’elle soit créditée des frais
7- Le banquier remettant paiera l’exportateur à échéance
de la traite, après transfert des fonds par la banque de
l’importateur qui a honoré ses engagements

L’exportateur qui ordonne de délivrer les documents


d’expédition contre acceptation, doit être conscient du
fait qu’une fois les documents remis, la traite est sa
seule sécurité.

C’est la raison pour laquelle, il ne devrait livrer la


marchandise sur cette base que s’il est sûr que
l’importateur pourra acquitter le montant de la traite à
échéance.

REMISE DES DOCUMENTS CONTRE ACCEPTATION ET AVAL


Dans ce cas l’exportateur s’entoure du maximum
de sécurité en demandant à travers l’aval, la garantie de
paiement de la banque de l’importateur à échéance et ce en
cas de défaillance de ce dernier.
La banque remettante envoie les documents
accompagnés d’une traite à la banque chargée de
l’encaissement. Dans ce cas, la banque chargée de
l’encaissement en plus de l’acceptation par l’importateur de
la traite, est sollicitée pour donner son aval (une garantie)
sur la traite jointe aux documents.
Le client importateur se présente à sa banque
(banque (banque chargée de l’encaissement) qui lui remet la
traite pour acceptation.
Après acceptation de la traite par l’importateur,
le service engagement endosse et avalise cette dernière.
Ensuite, les documents sont remis au client (importateur).
La traite sera transmise au correspondant
(Banque remettante= avec mention « Veuillez bien nous
présenter la traite 2O jours avant l’échéance ». A échéance
convenue, la banque chargée de l’encaissement est engagée
à régler la traite, faute de quoi elle supportera des pénalités
de retard calculées par la banque remettante.

NE JAMAIS REMETTRE LES DOCUMENTS A L’IMPORTATEUR


SANS S’ASSURER AU PREALABLE QUE L’AVAL EST ACCORDE
PAR LE SERVICE «  ENGAGEMENT »

3-ASPECTS JURIDIQUES.
La chambre de commerce international (C.C.I) a
codifié les règles, généralement adoptées par l’ensemble
des banques pour la remise documentaire. « Ce sont les
règles uniformes de la C.C.I relatives aux Encaissements
Documentaires. Publication n° 522 année 1995 ».
Ces règles reprennent les dispositions générales,
la présentation, le paiement, l’acceptation, le protêt, les avis
de sort, les commissions, les responsabilités.
Pour l’essentiel, il est retenu, les articles relatifs
à la responsabilité des banques :
ARTICLE 9
Les banques doivent agir de bonne foi et avec un soin
raisonnable.
ARTICLE 10
Les marchandises ne doivent par être expédiées
directement à l’adresse d’une banque ou consignées à
l’ordre d’une banque sans l’accord préalable de cette
banque.
Si les marchandises sont expédiées à l’ordre de la
banque sans l’accord préalable de cette dernière, celle-ci
n’aura aucune obligation de prendre livraison des
marchandises. L’expéditeur continuera à en assurer la
responsabilité et les risques y afférents.

ARTICLE 12
Les banques doivent vérifier que les documents reçus
correspondent à ceux énumérés dans l’ordre
d’encaissement et doivent aviser immédiatement la partie
qui leur a adressé l’ordre d’encaissement de tout document
manquant.
Il faut préciser que lors d’un encaissement
documentaire (remise documentaire), les banques
n’interviennent qu’en tant que mandataires et n’assument
aucune responsabilité quant aux retards ou à l’irrégularité
des documents ou à la non-conformité des marchandises.
Mais elles doivent agir de bonne foi et avec soin
raisonnable.
Toutefois, leur responsabilité apparait lors d’un
règlement contre acceptation et aval. Ceci implique que
lorsque la banque donne son aval, sa responsabilité se
trouverait engagées en cas de défaillance du client parce
qu’elle a donné sa garantie.

5-LES RISQUES ENCOURUS PAR LES DIFFERENTES PARTIES


 Pour l’exportateur
Il arrive que l’importateur pour plusieurs raisons, refuse de
lever les documents ou si la remise s’est faite contre
acceptation ne verse pas le montant de la dette à l’échéance.
 Pour l’importateur
Le risque dans ce cas est lié directement à la marchandise
non conforme à la commande du point de vue de la qualité
ou du point de vue de la quantité.
 Pour les banques
Du fait que les banques n’ont pas pris d’engagement (sauf
dans le cas ou un aval est demandé), les risques encourus ne
peuvent dépasser ceux inhérents aux mandataires.
Elles demeurent responsables au titre du service qu’elle
rende aux différentes parties.

IV/ LE CREDIT DOCUMENTAIRE

1- GENERALITES ET DEFINITION

GENERALITES :

Dans le cadre du Commerce International, les


montants et l’éloignement des partenaires ont nécessité
la création par les banques d’un instrument de paiement
spécifique appelé « Crédit Documentaire » lettre de
crédit (L.C) ou plus familièrement « Credoc ». Tout en
conciliant l’intérêt du Vendeur-être payé-et celui de
l’acheteur-recevoir dans les qualités, les quantités et les
délais contractuels, la marchandise commandée, il
permet d’apporter la sécurité de paiement recherchée
par le vendeur et en même temps la sécurité de livraison
pour l’acheteur. La difficulté réside dans les positions
diamétralement opposées de l’acheteur et du vendeur.
La situation idéale pour le premier est « je reçois la
marchandise, je paye », alors que pour le second s’est
« vous payez, j’envoie la marchandise ». Le crédit
documentaire est une technique connue mondialement
est existant depuis très longtemps qui permet de
satisfaire ces deux exigences.

Un importateur (acheteur) et un exportateur


(vendeur) se connaissent mal ou pas du tout, peuvent hésiter,
l’un à se dessaisir de sa marchandise, l’autre à la régler avant
de l’avoir reçue.
Pour cela, ils conviennent de dénouer leur
transaction commerciale par l’ouverture d’un crédit
documentaire, afin d’éviter cette situation embarrassante.
Le crédit documentaire est ouvert à la demande
de l’importateur en faveur de l’exportateur avec
l’intervention de leur banques respectives par la présentation
de documents sans les quels l’opération ne peut se
concrétiser.
La banque de l’importateur n’agira dans cette
opération, que sur instruction de son client importateur.
Quant à l’exportateur, il aura à présenter des
documents conformes à sa banque contre paiement à vue ou
à échéance.
DEFINITION
LE CREDIT DOCUMENTAIRE EST L’OPERATION PAR
LAQUELLE, UNE BANQUE (BANQUE EMETTRICE) SUR
INSTRUCTIONS DE SON CLIENT IMPORTATEUR (DONNEUR
D’ORDRE), S’ENGAGE PAR L’INTERMEDIAIRE D’UNE BANQUE
CORRESPONDANTE (BANQUE NOTIFICATRICE), EN FAVEUR
DE L’EXPORTATEUR (BENEFICIAIRE), POUR EFFECTUER LE
PAIEMENT, L’ACCEPTATION OU LA NEGOCIATION DES
DOCUMENTS CONFORMES ATTESTANT LA CONCRETISATION
DU CONTRAT COMMERCIAL.
D’après la définition, l’opération Crédit Documentaire fait
intervenir quatre parties :
 L’ACHETEUR-IMPORTATEUR QU’ON APPELLE
DONNEUR D’ORDRE
 LA BANQUE DE L’IMPORTATEUR DITE BANQUE
EMETTRICE
 LA BANQUE DE l’EXPORTATEUR DITE BANQUE
NOTIFICATRICE OU CONFIRMATRICE
 LE VENDEUR-EXPORTATEUR EST APPELE
BENEFICIAIRE

Le crédit documentaire est un engagement pris


vis-à-vis de l’exportateur par la banque de l’importateur
(banque émettrice) et sous conditions qu’elle reçoit des
documents conformes prouvant l’expédition des
marchandises convenues.
Dans cette opération, le paiement de
l’exportateur n’a lieu qu’au vu des documents conformes
stipulés dans le crédit, d’où leur importance exclusive.
Il est très important pour l’importateur d’avoir
constamment à l’esprit que le paiement est lié à la
conformité des documents et non de la marchandise elle-
même qui n’est aucunement prise en compte dans son aspect
physique et réel.
L’assurance quant à la conformité de la
marchandise, point capital pour l’importateur n’est appréciée
uniquement sur la base des documents probants qu’il a
indiqués
dans la demande d’ouverture du crédit documentaire.
Dans l’opération de crédit documentaire, il est
abstraction des conditions du contrat commercial liant
l’importateur à l’exportateur.
La banque de l’importateur ne prend en
considération que les termes et les conditions indiqués par
l’importateur dans sa demande d’ouverture de crédit
documentaire.
Seuls les documents et conditions énumérés
dans cette demande sont à vérifier par la banque de
l’importateur, d’où l’importance que doit attacher
l’importateur à la rédaction de la demande d’ouverture de
crédit.
2-ASPECTS TECHNIQUES

A- Les documents habituellement exigés :

Le crédit documentaire est basé sur l’utilisation de


documents attestant de l’expédition des marchandises
commandées vers leur destination et dans les délais
convenus.
Les principaux documents exigés en matière de crédit
documentaire sont :
- Le document de transport (connaissement,
Lettre de transport aérien- LTA, Duplicata de
lettre de Voiture Internationale-DLVI, etc.).
- La facture commerciale qui constitue la
créance de l’exportateur sur l’importateur
- Le document d’assurance qui précise la
couverture des risques
- Documents annexes (documents relatifs à la
qualité de la marchandise, l’origine etc.

B- Déroulement de l’opération

L’opération de crédit documentaire se déroule suivant


deux phases :
Phase I : Ouverture du crédit
1. Conclusion d’un contrat commercial
2. Demande d’ouverture du crédit documentaire par
l’importateur (donneur d’ordre) à sa banque (banque
émettrice)
3. La banque émettrice après avoir accepté d’ouvrir le
crédit documentaire, avise le correspondant (banque
notificatrice) pour notifier le crédit.
4. La banque notificatrice (banque de l’exportateur)
notifie le crédit à l’exportateur.
Phase II : Réalisation du crédit
C’est la phase durant laquelle et après avoir
reçu la notification du crédit par sa banque, l’exportateur
prépare et expédie les marchandises. Il récupère le document
de transport, les documents annexes exigés par
l’importateur. Il établit la facture définitive selon le terme de
vente convenue, dans le contrat. Une fois tous les documents
réunis, l’exportateur les remet à sa banque selon les
conditions d’ouverture, pour la réalisation du crédit.
L e crédit documentaire peut être réalisable à
vue (paiement Cash) ou contre acceptation (paiement à
échéance.
CREDIT REALISABLE A VUE
1- Expédition de la marchandise par l’exportateur
(bénéficiaire) qui récupère le document de
transport (connaissement, L.T.A, ou autre).
2- L’exportateur remet l’ensemble des documents
(facture, connaissement, ou L.T.A) à sa banque
contre paiement à vue.
3- La banque de l’exportateur, après vérification des
documents et après s’être assuré de leur
conformité les transmet à la banque émettrice
(banque de l’importateur) pour paiement.
4- A réception des documents, la banque émettrice
procède à leur vérification et s’assure à son tour de
leur conformité. Elle convoque l’importateur pour
le paiement.
5- La banque émettrice remet les documents à
l’importateur pour lui permettre le retrait des
marchandises.
6- La banque émettrice effectue le transfert des fonds
à la banque de l’exportateur (banque notificatrice).

CREDIT REALISABLE CONTRE ACCEPTATION


1- Expédition de la marchandise par l’exportateur
bénéficiaire qui récupère le document de
transport.
2- L’exportateur remet à sa banque l’ensemble des
documents accompagnés d’une traite tirée sur la
banque de l’importateur (banque émettrice) ou
sur sa propre banque si le crédit est confirmé par
cette dernière.
3- La banque de l’exportateur après vérification des
documents les transmet avec la traite à la banque
de l’importateur (banque émettrice)
4- A réception des documents la banque émettrice
procède à leur vérification . S’ils sont conformes
elle retourne la traite, après l’avoir acceptée à la
banque notificatrice
5- La banque de l’exportateur remet la traite
accepté au bénéficiaire qui pourra la négocier ou
la conserver jusqu’à échéance.
6- La banque de l’importateur (banque émettrice)
remet les documents à l’importateur (donneur
d’ordre) pour qu’il puisse retirer ses
marchandises.
ASPECTS JURIDIQUES.
A- Les règles et usances uniformes aux crédits
documentaires
Dans la pratique les banques du monde entier
Se réfèrent aux « règles et usances uniformes relatives aux
crédits documentaires faisant pour l’ensemble des parties
(banques, importateur et exportateur) en matière
d’ouverture et de réalisation des crédits documentaires.
Ces règles et usance ont été codifiées par la
Chambre de Commerce Internationale afin de pallier à
certaines divergences qui pourraient survenir lors des
contrats et par là même, résoudre de nombreux litiges
auxquels les parties concernées pourraient faire face.
Les premières règles et usances relatives aux
crédits documentaires ont été publiées par la C.C.I en 1933
sous la brochure N° 82. La 2ème brochure sous le N° 151 a été
publiée en 1951, la 3ème brochure sous le N° 222 en 1962, la
4ème brochure sous le n° 29O en 1974, la 5ème brochure sous le
N° 400 en 1983, la 6ème brochure sous le N° 5OO en 1993, la
7ème brochure sous le N° 600 en 2OO7.

B-LES DIFFERENTES NATURES DU CREDIT DOCUMENTAIRE


Les crédits documentaires se classent en (2) deux
catégories, la forme révocable a été exclue par les R.U.U 6OO.
 Le crédit irrévocable
 Le crédit irrévocable et confirmé

a) Le crédit documentaire irrévocable :

C’est un crédit qui ne peut être annulé ou même modifié


par la banque émettrice (banque de l’importateur) sans
l’accord de l’importateur et de l’exportateur tant que la
validité n’a pas expiré.
Il crée pour la banque émettrice un engagement
ferme de payer.

L’ouverture d’un crédit documentaire irrévocable


est presque toujours notifiée au bénéficiaire
(exportateur) par un correspondant qui se contente de
donner un avis de l’ouverture du crédit, ne prenant lui-
même aucun engagement de payer.

Le paiement est ainsi du ressort et de la


responsabilité exclusive de la banque émettrice, c'est-
à-dire « banque de l’importateur ».

b) Le crédit documentaire irrévocable et confirmé

Le crédit irrévocable et confirmé assure à


l’exportateur deux engagements de paiement
indépendants, celui de la banque émettrice et celui de la
banque confirmatrice (notificatrice).

Ce type de crédit présente le coût le plus élevé,


la sécurité jouant au profit de l’exportateur,
l’importateur a la possibilité de demander que les frais
de confirmation soient supportés par l’exportateur.

Les risques du crédit documentaire.


Les risques peuvent se répartir en deux catégories :
 Risques pour les banques
 Risques pour les clients
Risques pour les banques

a) Risques du banquier donneur d’ordre


Risque relatif au financement
Ce risque n’apparait que si le crédit est
irrévocable. C'est-à-dire, le banquier donneur d’ordre a pris
un engagement. Il doit payer le vendeur (exportateur) en tout
état de cause dès lors que les documents sont conformes.
Il n’est pas sûr que l’importateur le rembourse
le moment venu. Le crédit documentaire est, avant tout, un
crédit par signature. Le banquier émetteur paye dès
réception des documents. Il conserve les documents et
supporte le décaissement jusqu’au paiement par
l’importateur.
On peut supposer que l’importateur n’est pas
en mesure de rembourser sa banque dans les délais de
validité du crédit.
Il demande alors, des délais supplémentaires
pour lui permettre soit de :

 Transformer la marchandise (matière première)


 De trouver un acheteur, s’il s’agit de produits finis
A cela le banquier doit trouver des solutions :
- Si le banquier fait confiance à son client, il lui
Remet les documents tout en perdant le gage, il obtient en
contrepartie un engagement de payer à une date
déterminée. Dans ce cas, un autre crédit est mis en place et il
n’a aucun rapport avec le crédit documentaire. Exemple :
« avance sur marchandises ».
Le banquier ne voulant pas se dessaisir du
gage, endosse le connaissement à l’ordre d’un transitaire
chargé de prendre les marchandises et de les stocker pour
son compte.
Pour obtenir un droit sur les marchandises, le
banquier donneur d’ordre se fera prendre. C’est pour cela
que la vérification des documents est toujours délicate et
minutieuse nécessitant une bonne expérience de la part du
banquier.
Les questions d’interprétation peuvent se poser.
C’est grâce aux règles et usance du crédit documentaire que
beaucoup de litiges sont évités.
b) Risques du banquier correspondant
Risque relatif à l’examen des documents
L’examen des documents est aussi délicat pour le
banquier confirmateur qui a pris un engagement
équivalent de celui du banquier émetteur.
Le banquier confirmateur ayant déjà versé le
montant au bénéficiaire sur présentation des
documents et en cas de non-remboursement par le
banquier émetteur, assume son engagement et conserve
le risque.

2- Risques pour les clients

a) Risque de l’importateur (donneur d’ordre)


Pour l’importateur, les marchandises peuvent
ne pas être conformes à la commande. Pour cela, il peut
faire jouer en sa faveur une garantie de bonne fin.
b) Risque de l’exportateur
Quant à l’exportateur, il n’a de sécurité maximale
que si le crédit documentaire comporte l’engagement
des banques. C’est à leur niveau que l’étude des
risques doit être plus attentive.

4-LES MODALITES RELATIVES AU CREDIT


DOCUMENTAIRE
Le crédit documentaire est un crédit mis en place
en faveur d’un exportateur (appelé généralement
bénéficiaire) pour lui permettre de récupérer le produit de
ses exportations dans les délais convenus avec l’importateur
(donneur d’ordre) contre remise des documents conformes à
l’ouverture du crédit.
Mais, il se peut que l’exportateur ne puisse pas
satisfaire les besoins de l’importateur pour des raisons de
trésorerie ou de disponibilité de la marchandise.
Dans ce cas, il demande à l’importateur
d’insérer à l’ouverture du crédit une mention spécifique lui
permettant, soit de disposer d’une trésorerie préalable à
l’expédition des marchandises « crédit Reed clause » « clause
rouge ») soit de procéder à des expéditions échelonnées dans
le temps (« crédit révolving ») « renouvelable »
A-Le crédit documentaire « transférable »
Le crédit documentaire transférable est une
autorisation donnée à l’exportateur (par l’importateur) en
vue de transférer le crédit partiellement ou en totalité à un
ou plusieurs tiers fournisseurs (exportateurs) résidants
dans le pays de l’exportateur ou à l’étranger.
L’exportateur étant quelquefois un intermédiaire
ne disposant pas des marchandises commandées par
l’importateur, ou il ne dispose pas également de fonds
nécessaires pour fabriquer cette dernière, demande à
celui-ci d’ouvrir en sa faveur un crédit documentaire
transférable. Cette clause permettra au banquier
négociateur (banquier de l’exportateur) de transférer le
crédit au tiers fournisseur. Peuvent être moins élevés

Les conditions du crédit et le prix unitaire


doivent être exactement, les mêmes que celles du crédit
de base à l’exception des points suivants :
 Le montant du crédit et le prix unitaire de la
marchandise.
 La durée de validité peut être raccourcie pour autant
que le crédit de base ne prescrive pas une date
d’expédition déterminée.
 L’exportateur (premier bénéficiaire) qui joue ici le rôle
d’intermédiaire a le droit de remplacer la facture du
fournisseur (bénéficiaire du crédit transféré) par la
sienne majorée de sa marge commerciale.

LE DEROULEMENT DE L’OPERATION
1- Ouverture par le donneur d’ordre d’un crédit
documentaire « transférable »
2- La banque émettrice (banque du donneur d’ordre)
émet auprès de son correspondant un crédit
documentaire transférable en faveur de
l’exportateur (1er bénéficiaire).
3- La banque correspondante notifie le crédit à son
client (1er bénéficiaire).
4- L’exportateur (1er bénéficiaire) transfère le crédit
documentaire en faveur d’un tiers fournisseur
bénéficiaire. Il reprend les clauses d’ouverture du
premier crédit. Cependant il change le montant
(prix unitaire et prix global) du crédit initial en
diminuant pour percevoir sa commission. Il
rapproche la date de validité du crédit transféré
pour pouvoir respecter la date de validité du crédit
initial.
5- La banque du premier bénéficiaire (banque
transférante) transfère le crédit, auprès de la
banque du fournisseur-tiers bénéficiaire (banque
notificatrice).
6- La banque notificatrice notifie le crédit à son client
fournisseur tiers bénéficiaire.
7- Le fournisseur (tiers bénéficiaire) prépare les
marchandises, les expédie directement au port de
d’embarquement convenu dans le premier crédit
en respectant la date d’embarquement. Il récupère
tous les documents exigés par le donneur d’ordre
et les remet à sa banque contre paiement.
8- La banque du tiers bénéficiaire transmet les
documents à la banque du premier bénéficiaire.
9- Le premier bénéficiaire récupère les documents
auprès de sa banque qui le débite du montant du
crédit. Il remplace la facture du deuxième (O2)
bénéficiaire par sa propre facture qui comprend le
montant prévu dans le crédit initial et demande à
sa banque de transmettre les documents à
l’importateur donneur d’ordre .
1O-A réception des documents, la banque de
l’importateur les vérifie et procède au transfert du
montant du crédit. Elle remet les documents à son
client, après avoir débité son compte.
B-LE CREDIT DOCUMENTAIRE RED CLAUSE
(CLAUSE ROUGE)
La clause était portée autrefois à l’encre rouge
pour attirer l’attention sur la nature particulière de ce crédit
qui signifie que la banque notificatrice ou confirmatrice a
effectué une avance au bénéficiaire (exportateur) avant
présentation des documents pour lui permettre de procéder
à l’expédition de sa marchandise.
Cette clause est insérée à la demande du donneur
d’ordre (l’importateur) par sa banque, en précisant le
montant de l’avance autorisée.
Dans certains cas, ce montant peut être égal à la
totalité du crédit.
L’importateur (donneur d’ordre) a intérêt à ce
que l’acompte soit garanti par une banque exigent en contre
partie une garantie de restitution d’acompte.

C-LE CREDIT DOCUMENTAIRE REVOLVING


(RENOUVELABLE)
Pour obtenir des prix avantageux, il se peut que
l’importateur commande une quantité de marchandises
dépassant les besoins du moment et que la livraison soit
échelonnée sur une période déterminée.
Dans ce cas, l’importateur peut faire émettre
un crédit documentaire renouvelable, d’un montant couvrant
la contre valeur de la livraison partielle.
Le crédit renouvelable est adapté à la situation
ou des livraisons successives sont prévues contractuellement
(contrat de livraison échelonnée).
Le paiement est alors effectué par le crédit
automatiquement renouvelable qui couvre la valeur de
chaque tranche.
La clause de renouvellement mentionne les délais
durant lesquels il est possible d’utiliser les différentes
tranches.
Exemple :
Un client importateur contracte un contrat
commercial avec un exportateur. Ce dernier lui propose de
bénéficier de prix avantageux à condition de commander une
quantité importante de marchandises livrées en plusieurs
fois.
Pour cela, l’importateur se doit d’ouvrir auprès de
sa banque un crédit documentaire renouvelable, d’un
montant global de 6O.OOO DA (renouvelable 5 fois). Dés que
la première tranche de 1O.OOO DA est utilisée, le crédit de
renouvellement entre automatiquement en vigueur pour la
deuxième tranche de 1O.OOO DA, et ainsi de suite jusqu’à
concurrence du montant global (la valeur des marchandises
commandées pour plusieurs livraisons).

C-LE CREDIT DOCUMENTAIRE REALISABLE PAR


ACCEPTATION
a) Causes de la réalisation par acceptation des crédits
documentaires
Classiquement, ce sont les termes du contrat
commercial, l’accord entre l’acheteur et le vendeur qui
déterminent le mode de règlement. Le crédit par
acceptation a dès lors pour conséquence de substituer
le concours bancaire aux crédits commerciaux habituels.
D’autres facteurs peuvent inciter à recourir au
crédit documentaire réalisable par acceptation plutôt
qu’au crédit réalisable « à vue ». Le système de
l’acceptation permet en effet au pays importateur de
retarder le moment ou il devra transférer des devises ; le
vendeur peut en revanche souhaiter conclure une vente
au comptant ; il est possible de concilier ces deux thèses
divergentes en prévoyant le tirage par l’exportateur sur
le banquier de son pays d’une traite à usance, cette
traite lui étant immédiatement payée sur sa valeur
nominale et les frais d’escompte incombant au donneur
d’ordre.
Ce procédé correspond non plus à un crédit
commercial mais à une facilité accordée par la banque
de l’exportateur à son correspondant étranger, ce qui
est tout différent.
Il est important de noter que le bénéficiaire du
crédit, qui remet ses documents contre une
acceptation, recueille non pas l’engagement d’un
simple particulier mais l’engagement d’une banque.
Le crédit documentaire perd son autorité
lorsque le bénéficiaire ne présente pas, dans les limites
fixées, les documents strictement réguliers et ces
documents ne peuvent plus être pris qu’à
l’encaissement par les banquiers.
Il est donc indispensable qu’un exportateur
recevant une lettre d’ouverture de crédit documentaire,
procède à un examen détaillé de cette pièce, pour
s’assurer qu’elle lui convient parfaitement.
Qu’arrive-t-il lorsque les banques ont
imprudemment réglé des documents irréguliers ?
L’acheteur peut leur reprocher leur inattention et
refuser de les rembourser. Cette éventualité est à
envisager, notamment en cas de baisse de valeur des
marchandises, de sorte que l’acheteur ayant conclu un
contrat défavorable saisit l’occasion qui lui permet de
refuser les documents et le paiement.
Les banques doivent donc disposer d’un
personnel spécialisé dans le règlement des crédits
documentaires ; il est beaucoup moins facile qu’on
pourrait le penser de confronter des documents aux
termes de l’ouverture de crédit ; la plus petite erreur
risque d’être fatale au banquier et sa rémunération n’est
pas en rapport avec la perte qu’il peut être amené à
subir s’il commet une faute.
Il n’en reste pas moins que leur tache est délicate
et que leur attention doit être constamment en éveil.

DEROULEMENT DU CREDIT DOCUMENTAIRE


REALISABLE PAR ACCEPTATION
1) Expédition de la marchandise par l’exportateur qui
récupère le document de transport (CONNAISSEMENT-
LTA etc.)
2) L’exportateur remet à sa banque (banque notificatrice)
l’ensemble des documents (facture, connaissement ou
LTA accompagné d’une traite pour acceptation avec
instructions de remettre les documents contre
acceptation de la traite.
3) La banque de l’exportateur (banque notificatrice ou
confirmatrice) après vérification des documents et après
s’être assuré de la conformité, les transmet à la banque
émettrice pour acceptation.
4) A réception des documents, la banque émettrice
procède à leur vérification et s’assure de la conformité.
Elle accepte la traite à échéance et la renvoie à la
banque notificatrice.
5) La banque notificatrice remet la traite acceptée à
l’exportateur.
6) La banque émettrice remet les documents à
l’importateur pour qu’il puisse retirer sa marchandise.

VERIFICATION DES DOCUMENTS


Le banquier notificateur ne peut régler le
bénéficiaire (exportateur qu’à condition que les
documents présentés soient conformes aux clauses
d’utilisation du crédit (demande d’ouverture de crédit).
Une vérification des documents s’impose et
engage la banque qui l’accomplit. Il est en outre,
indispensable que les documents soient présentés au
banquier dans les limites de validité du crédit.
Il faut aussi s’assurer que ces documents
concordent avec l’ouverture du crédit. C’est-à-dire,
s’assurer que tous les éléments figurant sur les
documents sont en conformité avec les instructions
reçues :
- Nom de l’importateur
- Nom de l’exportateur
- Montant du crédit
- Date de validité du crédit
- Date d’expédition
- Lieu d’embarquement
Cependant à réception des documents les banques doivent
effectuer deux types de vérification à savoir :

 La vérification quantitative
 La vérification qualitative

A-Vérification quantitative
La vérification quantitative consiste pour le
banquier à s’assurer que tous les documents mentionnés à
l’ouverture du crédit documentaire ont été remis par
l’exportateur. Pour ce faire, il doit les classer selon leur
nature et le nombre d’exemplaire reçus (originaux, copies
etc.)
 Document de transport en X exemplaires
 Facture commerciale en X exemplaire
 Documents annexes (certificat d’origine, certificat
sanitaire, certificat d’analyse etc.)
 Document d’assurance

B- Vérification qualitative
Pour ce qui est de la vérification qualitative, le
banquier étant engagé à payer l’exportateur sur
présentation de documents conformes, doit s’assurer
que ces derniers sont réguliers et qu’ils ne comportent
aucune irrégularité pouvant empêcher le règlement. Il
doit procéder à une vérification minutieuse de chaque
document reçu et relever les éventuelles irrégularités
qui seront classées selon leur importance en deux
catégories :
- Réserves mineures qui portent sur les erreurs
qui peuvent être rectifiées et corrigées.
- Réserves majeures qui portent sur des
différences en matière de prix, de termes de
vente etc.
Dans ce cas de figure, la banque ne paie
l’exportateur qu’après acceptation par écrit du donneur
d’ordre de lever les réserves émises.
Il arrive parfois que sur demande de la banque
émettrice, la banque notificatrice, qui n’a pas confirmé le
crédit, est sollicité à effectuer le paiement sur présentation
des documents par l’exportateur. Dans le cas ou elle constate
et relève « des irrégularités mineures » elle procède au
règlement des documents « sous réserves » avec la clause
« Sauf Bonne Fin » c'est-à-dire sous condition que le donneur
d’ordre importateur lève les réserves et accepte dans ce cas
de payer. Sinon elle peut revenir sur son crédit, en débitant
le compte de l’exportateur.
La facture commerciale :
Elle doit reprendre exactement toutes les conditions
de l’ouverture de crédit :
 Désignation de la marchandise
 Prix unitaire et prix global
 Nom de l’acheteur et nom du vendeur
 Marque et indication de l’emballage (elles doivent
permettre d’établir la concordance avec le document
de transport).
La facture consulaire
S’assurer dans ce cas, du visa apposé par le consul du
pays destinataire. La marchandise doit être détaillée
sur la facture.
Le connaissement
S’assurer que le connaissement comporte bien la
signature du capitaine ou de la compagnie maritime.
S’assurer que la date du connaissement et sa
réception par la banque notificatrice afin d’éviter de
se trouver en face de connaissement ancien qui est un
connaissement remis par l’exportateur à sa banque
plus de 21 jours après la date d’expédition.
S’assurer aussi qu’il porte la mention » à bord » ou
une mention tel que l’embarquement effectif de la
marchandise ne puisse être contesté.
S’assurer que le date d’expédition, le port de
chargement, et de destination sont respectés.
Documents d’assurance
Le banquier n’a pas à vérifier les documents
d’assurance. Mais dans le cas où il est appelé à le
faire, il doit s’assurer que la police, l’avenant ou le
certificat est daté et que cette date n’est pas
postérieure au connaissement.
Documents annexes
 

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