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Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

Intitulé du module :

DROIT ADMINISTRATIF

Année scolaire : 2018

1er Semestre

Cours dispensés par Dr Mouloud DIDANE

Séance n°04 :

Thèmes de la séance : Les collectivités territoriales

 Les collectivités territoriales en France


 La Commune en Algérie
 La Wilaya
Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

A - LES COLLECTIVITES TERRITORIALES

EN France

INTRODUCTION :
les règles de fonctionnement de l’administration départementale et
communale en France sont posées : par la loi du 10 août 1871 sur le
département et la loi du 05 avril 1884 sur la commune.

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L’organisation territoriale en France

Selon l’article 72 de la Constitution (Révision constitutionnelle du 28 mars


2003): « Sont définies comme collectivités territoriales de la République
française:
Les communes.
Les départements.
Les régions ».
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La France est un territoire de 675 417 km2 avec une population de 66,6
millions d’habitants, Le territoire de la France comprend :


36 791 communes ;

96 départements (2 en Corse et 94 en métropole) ;

5 départements et Régions d'outre-mer (DROM) : Guadeloupe,
Guyane,Martinique, Mayotte et La Réunion ;

13 Régions à partir du 1er janvier 2016, la France compte 13 régions en
métropole, deux régions en outre-mer et deux collectivités uniques
d'outre-mer.
(La loi sur les régions publiée au Journal officiel du samedi 17 janvier
2016).

5 collectivités d'outre-mer (COM) : la Polynésie française, Saint Pierre-
et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Saint-Martin et Saint-Barthélemy ;
la Nouvelle-Calédonie, dotée d'un gouvernement autonome, dispose d'un
statut particulier ;
les terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Définition des collectivités territoriales : Les collectivités territoriales
sont des personnes morales de droit public distinctes de l’Etat et
bénéficient à ce titre d’une autonomie distinctes de l’Etat et bénéficient à
ce titre d’une autonomie juridique et patrimoniale.
Les lois et décrets qui fixent leur organisation sont regroupés dans le code
général des collectivités territoriales.
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1.1. La commune: La commune est la plus petite division administrative
Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

française. C’est une collectivité territoriale qui est administrée par des
représentants élus. Un conseil municipal gère par ses délibérations les
affaires de la commune. Le maire, élu par les membres du conseil
municipal, exécute les délibérations.

1.2. Le Département : Le département est une collectivité territoriale,
dotée de la personne morale, gérée par un Conseil départemental.
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1.3. La Région: est une division administrative de la France qui regroupe
plusieurs départements. Elle est devenue une collectivité territoriale avec
les lois de décentralisation de 1986 et l'instauration des conseils
Régionaux élus au suffrage universel.13/04/20

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2 Les statuts de Paris-Marseille-Lyon
La loi du 2 mars 1982 ouvre la première décentralisation en France. Deux
objectifs concrets sont identifiés à l’échelle des communes.

D’une part, opérer un rapprochement entre l’administration municipale et


l’habitant. D’autre part, rendre effective la participation des citoyens à la vie
locale.

Le problème se pose avec d’autant plus d’acuité dans les très grandes villes
notamment Paris, Marseille et Lyon - que leur développement distend de plus en
plus le lien entre l’administration et l’administré.
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Paris, Marseille et Lyon ne font pas l’objet de disposition constitutionnelle
particulière. Ces communes obéissent pour l’essentiel aux mêmes règles de
compétences que les collectivités de la même catégorie. Des dérogations ont été
apportées par la loi n°82-1169 du 31 décembre 1982 dite « loi PML » qui fixe
l’organisation administrative de Paris, Marseille et Lyon.
Le modèle ainsi proposé est intrinsèquement lié aux missions de proximité de la
commune. Ensuite, la loi 82-1170 du 31 décembre 1982 organise l’élection des
membres du conseil de Paris et des conseillers municipaux de Lyon et Marseille.
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3. Statut particulier de la Corse

Le département de Corse acquiert le statut de circonscription d’action régionale


par décret du 9 janvier 1970. C’est alors l’unique région métropolitaine
monodépartementale. Cette situation s’achève le 15 mai 1975 avec la division de
la Corse en deux départements : la Haute Corse et la Corse du Sud. Ce n’est
qu’avec la loi du 2 mars 1982 que la Corse obtient un véritable statut particulier.
Ceci engage un processus qui se traduit par des évolutions institutionnelles et
l’acquisition de nouvelles compétences pour la Corse.

Les caractéristiques des collectivités territoriales

1. L’assemblée élue:
Chaque collectivité territoriale est dirigée par une assemblée élue ;
le conseil municipal, élu lors des élections municipales et présidé par le maire,
administre la commune ;
le conseil départemental, élu lors des élections départementales et présidé par le
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président du conseil départemental, administre le département ;


le conseil régional, élu lors des élections régionales et présidé par le président du
conseil régional, administre la Région.

2. Les structures intercommunales :


Les communes se regroupent au sein de structures intercommunales
administrées par des conseillers communautaires élus lors des élections
municipales : communautés de communes, d'agglomération, etc. Elles
transfèrent certaines de leurs compétences à ces structures.
Les collectivités territoriales sont autonomes, dans la limite de leurs
compétences, définies par la loi. Elles s'administrent librement et sont
indépendantes.
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Elles disposent librement de leurs ressources dans les conditions fixées par la loi
(elles perçoivent une partie des impôts dits « locaux »)

Les collectivités territoriales sont des personnes morales de droit

Les collectivités territoriales sont des personnes morales de droit public (les
associations et les entreprises sont des personnes morales de droit privé)
surveillées par le préfet, agent de l'État, qui s'assure de la légalité de leurs
décisions (les délibérations sont adoptées en conseil, les arrêtés sont pris par le
maire ou le président du conseil départemental).
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3. Le préfet

Le préfet est une autorité déconcentrée : il dépend de l'État. Les services de


l'État installés au niveau local ne sont pas des personnes morales : ils ne sont
que des administrations déconcentrées

Les collectivités territoriales sont des personnes morales de droit public


distinctes de l’État et bénéficient à ce titre d’une autonomie juridique et
patrimoniale.

Les collectivités territoriales apparaissent dans la Constitution de 1946 et


l’expression sera reprise dans le texte de 1958. Elles sont aussi désignées sous le
nom de "collectivités locales". Si la Constitution a souhaité privilégier les
"collectivités territoriales" (art. 34 al. 13 et art. 72), de même que le code
général des collectivités territoriales créé en 1996, les deux expressions sont
employées de manière équivalente dans le langage courant.

Selon l’alinéa 3 de l’article 72, les collectivités territoriales s’administrent


librement dans les conditions prévues par la loi. Elles ne possèdent que des
compétences administratives, ce qui leur interdit de disposer de
compétences étatiques, comme édicter des lois ou des règlements autonomes,
bénéficier d’attributions juridictionnelles ou de compétences propres dans la
conduite de relations internationales.
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Leur gestion est assurée par des conseils ou assemblées délibérantes élus au
suffrage universel direct et par des organes exécutifs qui peuvent ne pas être
élus.

C’est la loi qui détermine leurs compétences et non les collectivités elles-
mêmes. Le législateur ne doit pas méconnaître le principe de leur libre
administration et les priver de ce que le Conseil constitutionnel qualifie
d’attributions effectives ou de compétences propres, sans en donner pour autant
une liste.

Par un long processus de décentralisation, la France, qui était un État unitaire


très centralisé, est aujourd’hui déconcentré et décentralisé (loi du 6 février 1992
relative à l’administration territoriale de la République, dite "loi ATR"). La
décentralisation est consacrée par l’article 1er de la Constitution, selon lequel
"l’organisation [de la République française] est décentralisée".

Depuis la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes,
départements et des régions, la fonction exécutive a été transférée au profit des
présidents de conseil général et régional. Les attributions des préfets ont été
alors redéfinies, puis précisées par la loi du 6 février 1992, et le décret n°2004-
374 modifié par le décret n°2010-146 du 16 février 2010.

Le préfet reste le "dépositaire de l’autorité de l’État dans le


département". Il demeure responsable de l’ordre public : il détient des
pouvoirs de police qui font de lui une "autorité de police administrative". Il est le
représentant direct du Premier ministre et de chaque ministre dans le
département. Il met en œuvre les politiques gouvernementales de
développement et d’aménagement du territoire à l’échelle du département.

Le préfet est chargé de contrôler les actes des collectivités territoriales. Le


préfet exerçait auparavant un contrôle "a priori" sur les actes des collectivités,
qui a été supprimé par la loi du 2 mars 1982. Désormais, il exerce un
contrôle « a posteriori » et ne peut que déférer les actes concernés au
tribunal administratif, qui apprécie s’il doit en prononcer l’annulation en tant
qu’actes « contraires à la légalité ». Dans la pratique, le nombre de saisines de la
justice administrative est faible (environ mille cinq cents déférés préfectoraux
chaque année pour plus de 6 millions d’actes transmis).

L’administration régionale a été mise en place dans les années 1960.

Les attributions du préfet de région sont actuellement régies par le décret du


29 avril 2004 modifié par le décret du 16 février 2010.

Le préfet de région est le préfet du département dans lequel se situe le


chef-lieu de la région. Il remplit à cet égard, dans ce département, la totalité
des prérogatives d’un préfet de département.

• Le préfet de région est le garant de la cohérence de l’action de l’État dans


la région.
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• Il a autorité sur les préfets de département, sauf en matière de droit des


étrangers, de police administrative et de contrôle de légalité sur les
collectivités territoriales.

• Il dirige les services déconcentrés régionaux de l’État.

• Il est responsable de l’exécution des politiques de l’État dans la


région, ainsi que des politiques communautaires, qui relèvent de la
compétence de l’État.

• Il contrôle la légalité et le respect des règles budgétaires des actes


de la région et de ses établissements publics.

• Il préside le comité de l’administration régionale (CAR) qui réunit les


préfets de département et les chefs de services déconcentrés régionaux de
l’État. C’est après l’avoir consulté qu’il arrête le projet d’action stratégique
de l’État dans la région.

Il prépare, par ses informations et ses propositions, les politiques de


développement économique et social et d’aménagement du territoire.
Ainsi, il est chargé de la négociation puis du déroulement des contrats de projets
État-régions (CPER).

Le maire bénéficie d’une « double casquette » : il est à la fois agent de


l’État et agent de la commune en tant que collectivité territoriale.

Le maire est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première
réunion du conseil suivant les élections municipales.

En tant qu’agent de l’État, sous l’autorité du préfet, le maire remplit des


fonctions administratives dont notamment :

• la publication des lois et règlements ;


• l’organisation des élections ;
• la légalisation des signatures.

Sous l’autorité du procureur de la République, il exerce des fonctions dans le


domaine judiciaire : il est officier d’état civil et officier de police judiciaire.

En tant qu’agent exécutif de la commune :

• Le maire est chargé de l’exécution des décisions du conseil municipal et


agit sous contrôle de ce dernier. Il représente la commune en justice,
passe les marchés, signe des contrats, prépare le budget, gère le
patrimoine communal.
• Il exerce des compétences déléguées par le conseil municipal et doit alors
lui rendre compte de ses actes. Les délégations portent sur des domaines
très divers (affectation des propriétés communales, réalisation des
emprunts, création de classes dans les écoles, action en justice...) et sont
révocables à tout moment. La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et
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responsabilités locales autorise le maire à subdéléguer, à un adjoint ou un


conseiller municipal, les attributions qui lui ont été confiées par délégation.
• Le maire est titulaire de pouvoirs propres. En matière de police
administrative, il est chargé de maintenir l’ordre public, défini dans le Code
général des collectivités territoriales comme le bon ordre, la sûreté, la
sécurité et la salubrité publiques. Il s’agit également de polices spéciales
(baignade, circulation…).

Le maire est aussi le chef de l’administration communale. Il est le supérieur


hiérarchique des agents de la commune et dispose d’un pouvoir d’organisation
des services.
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B - LA COMMUNE

I –Historique de la commune :

1- Période de 1963 à 1965 :

Le décret n°63-189 du 16 Mai 1963 portant réorganisation territoriale des


communes JO n°35 du 31.05.1963 est le premier texte officiel de l’Etat Algérien
qui organise les communes issues de la colonisation française.

Selon le premier article de ce décret « le territoire national est devisé en


communes » à l’époque l’Algérie est divisée en quinze départements et six cent
trente une communes.

En revanche, et à partir de cette répartition, l’Algérie connu des autres légers


changements selon les ordonnances 63- 421 du 28 octobre 1963 JO n°82 du
05.11.1963, 63- 466 du 02 décembre JO n°91 du 06.12.1963 1963 et le décret
n°65- 421 du 30 septembre 1965 « changement les noms des communes
notamment celles dont le nom est hérité de la colonisation »

2-le premier code communal :

Selon l’ordonnance n°67 -24 du 18 janvier 1967, la commune est la collectivité


territoriale politique, économique, sociale et culturelle de base, administrée par
une assemblée élue.

3- Le deuxième code communal:

Selon le premier article de la loi n°90 08 du 07 Avril 1990 portant le code de la


commune, la commune est défini comme suit « la commune est une collectivité
territoriale de base dotée de la personnalité morale et de l’autorité financière,
elle est créée par la loi ».

4-Le troisième code communal :

La loi n°11 10 du 22 juin 2011 définie la commune comme une collectivité


territoriale de base de l’Etat Elle est dotée de la personnalité morale et de
l’autonomie financière, elle est créée par la loi.

II - Dispositions de la Constitution de 1996 (version 2016)

Art. 15 : « L’Etat est fondé sur les principes d’organisation démocratique, de


séparation des pouvoirs et de justice sociale.
L’Assemblée élue constitue le cadre dans lequel s’exprime la volonté du peuple et
s’exerce le contrôle de l’action des pouvoirs publics.

L’Etat encourage la démocratie participative au niveau des collectivités


locales ».
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Art. 16 : « Les collectivités territoriales de l’Etat sont la Commune et la Wilaya.


La Commune est la collectivité de base ».

Art. 17 : « L’Assemblée élue constitue l’assise de la décentralisation et le lieu de


la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques ».

Art. 137 : « Les projets de lois relatifs à l’organisation locale, à


l’aménagement du territoire et au découpage territorial sont déposés sur
le bureau du Conseil de la Nation.
A l’exception des cas énumérés à l’alinéa ci-dessus, tous les autres
projets de lois sont déposés sur le bureau de l’Assemblée Populaire
Nationale ».

Art. 140 : « Le Parlement légifère dans les domaines que lui attribue la
Constitution, ainsi que dans les domaines suivants :
(10) le découpage territorial du pays ; .. »

Art. 178 : « Les Assemblées élues assument la fonction de contrôle dans sa


dimension populaire ».

III - La commune et ses organes

1) Définition de la commune

 La commune est la collectivité territoriale de base de l’Etat, elle


correspond à l’administration de plus petit groupement d’habitant. Elle est
dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière (art 01 de la
loi n°11-10 de 22 juin 2011 relative à la commune).

 La commune a un nom, un territoire et un chef lieu.

 La commune est l’assise territoriale de la décentralisation et le lieu


d’exercice de la citoyenneté. Elle constitue le cadre de participation des
citoyens à la gestion des affaires publiques. (Art 02 de la loi n°11-10).

2) Les organes de la commune

L’article 15 de la loi n°11-10 du 22 juin 2011relative à la commune, dispose :

La commune est dotée de trois instances, structurées comme suit :

 Une instance délibérante : l’assemblée populaire communale

 Un organe exécutif : présidé par le président de l’assemblée populaire

 Une administration animée par le secrétaire général de la commune

a) L’assemblée populaire communale


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• L’assemblée populaire communale constitue le cadre d’expression de la


démocratie locale. Elle est l’assise de la décentralisation et le lieu de
participation du citoyen à la gestion des affaires publiques (art 11 de la loi
11-10 de 22 juin 2011 relative à la commune). La commune constitue le
cadre institutionnel d’exercice de la démocratie au niveau local et de
gestion de proximité.
• Elle est présidée par le président de l’assemblée populaire communale P-
APC ou le maire.

• Ses membres sont élus par un mandat de cinq ans au suffrage universel
par les habitants de la commune. Art 31 de la loi n°90-08 du 07 Avril
1990

• Le nombre d’élu communaux varie en fonction de la population des


communes résultant du dernier recensement national officiel

Attributions de l’assemblée populaire communale

Selon les articles : de 107 à 121 de la loi n°10-11 relative à la commune :


• Elle vote le budget,
• Adopte le plan communal de développement
• Les plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme
• Création des services publics communaux
• Administration des biens communaux

L'assemblée populaire communale se réunit en deux sessions :

• la session ordinaire : l’APC se réunit tous les deux (2) mois, elle traite
les questions relatives à son domaine.
• la session extraordinaire : l’APC peut se réunir en session
extraordinaire chaque fois que les affaires de la commune le commande, à
la demande de son président ou de 2/3 de ses membres ou à la demande
du wali. Article 17 de la loi n°10-11
La date et l'ordre du jour des sessions de l'assemblée populaire communale sont
fixés par le président de l'assemblée populaire communale, en concertation avec
l’instance exécutive.

b) L’organe exécutif :

Selon les articles : 63-64-65 de la loi n°10-11

Est un organe collégial, il comprend un président assisté de deux ou


plusieurs vices- présidents. Le P/APC est élu parmi les membres de la liste
ayant obtenu la majorité des sièges. En cas de décès ou de démission,
d’exclusion il est précédé à son remplacement par les membres de la même
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liste majoritaire. Le président assure des fonctions en tant qu’agent de la


commune et en tant qu’agent de l’Etat (dédoublement de fonctions).

En tant qu’agent de la commune

Le président prend les arrêtées communaux à l’effet d’exécuter les


délibérations de l’APC ou les décisions de l’exécutif communal.

• Il est le représentant de la commune dans tous les actes de la vie civile.


.… Art 78
• Il gère le patrimoine communal, Art 82
• Exerce le pouvoir hiérarchique su le personnel de la commune. Art 125
• Veille au bon fonctionnement des services communaux. Art 93

En tant qu’agent de l’Etat :


• Il incombe au P/APC sous l’autorité de wali d’assurer la publication et
l’exécution des lois et règlements sur le territoire de la commune.
• Il collabore à la révision des listes électorales.
• Il est officier de l’état civil et officier de la police judicaire et dispose d’un
corps de police communale. Il est chargé de l’exécution des lois sur le
service national. il dispose de compétences de police spéciale comme la
police des routes situées sur le territoire de la commune, la police des
funérailles et cimetières. . Articles 86 et 92 de la loi n°10-11
Nb les actes du président de l’APC et en particuliers les arrêtés
communaux sont soumis au contrôle du wali.

c) L’administration de la commune :

Selon l’Art 125 de la loi n°11-10, la commune dispose d’une administration


placée sous l’autorité du P/APC et animée par le secrétaire général.

IV - Les finances communales :

1-Le budget de la commune :

Selon les articles : de 176 à 188 de la loi n°10-11 et le décret exécutif n°12-315
qui détermine la forme et le contenu du budget communal :

 Le budget communal est l'état de prévisions des recettes et des dépenses


annuelles de la commune ;

 C'est un acte d'autorisation et d'administration qui permet le


fonctionnement des services communaux et l'exécution du programme
d'équipement et d'investissement de la commune ;

 Il est établit par le secrétaire général sous l’autorité de président.

 La commune élabore trois types de budget qui sont :


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• Le budget primitif, établi avant le début de l’exercice et voté avant le 31


octobre de l’exercice précédent celui auquel il s’applique ;

• Le budget supplémentaire doit être voté avant le 15 juin de l’exercice


auquel il s’applique ;

• Le compte administratif est établi à la fin de la période complémentaire de


l’exercice. Ce dernier est soumis par le président à l’assemblée populaire
communale pour l’adopter.

2- Les recettes de la commune

Les ressources de la commune proviennent essentiellement :

 Des produits de la fiscalité (taxes foncières taxes sur la propriété bâtis ou


non bâtis, taxe d’habitation,…….);

 Des domaines (le revenu de patrimoine);

 De l’exploitation (salle de fête communale).

Le processus de décentralisation vise à ce que les collectivités locales


comptent sur leurs ressources locales, notamment les recettes fiscales.

Les compétences communales et la coopération intercommunale

1- Les compétences communales :

• L’assemblée populaire communale règle par ses délibérations les affaires


découlant des compétences dévolues à la commune

• La commune crée les services publics d’intérêt communal. Certains sont


légalement obligatoires:

• Elle peut créer des établissements publics à caractère administratifs ou à


caractère industriel et commercial bénéficiant de la personnalité morale et
l’autonomie financière

• La commune peut exploiter les services publics communaux sous forme de


régie.

• La commune peut également prendre des participations pour la création


des entreprises et de sociétés de construction immobilières.

• Elle veille au contrôle permanent de la conformité des opérations de


construction

• La commune est chargée de la réalisation et de l’entretien des


établissements de l’enseignement fondamental, des centres de santé et
salles de soins, des centres culturels.
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• Elle participe à l’entretien des mosquées et des écoles coraniques


implantées sur son territoire.

• En matière d’urbanisme, la commune s’assure du respect de l’affectation


des sols ainsi que des règles de leur utilisation.

2- la coopération intercommunale :

La loi relative à la commune a prévu deux techniques de coopération entre deux


ou plusieurs communes.

La première consiste pour les assemblées élues concernées à initier la création


d’un établissement public intercommunal doté de la personnalité morale et de
l’autonomie financière.

Il en est ainsi, par exemple, lorsque le groupement de deux ou plusieurs


communes décide de s’associer pour une partie ou la totalité de la gestion des
déchets ménagers et assimilés.

La seconde technique consiste pour les communes concernées à créer une


commission intercommunale.

Elle est composée d’élus des assemblées concernées.

Une telle technique permet notamment d’assurer la gestion de biens et droits


indivis entre plusieurs communes.

En pratique les techniques de coopération intercommunale restent très


peu usitées en Algérie.
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C - LA WILAYA

 Les collectivités territoriales algériennes sont les communes et les wilayas.


Depuis l'indépendance de l’Algérie, proclamée le 3 juillet 1962, plusieurs
textes officiels définissent et régissent la composition, les limites
territoriales, la consistance, l’organisation et le fonctionnement des
communes et des wilayas algériennes.

 Le territoire de l'Algérie comporte donc aujourd'hui deux niveaux de


collectivités territoriales : les wilayas et les communes et cela d’après
l’article 16 de la constitution

 À l’indépendance du pays en 1962, les 15 anciens départements de


l’Algérie française sont conservés, ils sont renommés wilayas par
ordonnance en 1968.

1969 : premier code de la wilaya

L'ordonnance no69-38 du 23 mai 1969 portant code de la wilaya (JO n°44 du


23.05.1969) organise la wilaya algérienne, en remplacement des départements
algériens, spécifie son organisation et son fonctionnement. Ce texte ne modifie
pas le nombre de wilayas ni leur composition en termes de communes.

1974 : Premier redécoupage territorial et réorganisation des wilayas et des


communes

L'ordonnance no74-69 du 2 juillet 1974 réorganise le territoire algérien en


portant le nombre de wilayas de quinze à trente et une. (Relative à la refonte de
l’organisation territoriale des wilayas JO n°55 du 09.07.1975)

La réorganisation se fait par la création de18 wilayas nouvelles et la suppression


de deux wilayas : Oasis et Saoura

 1984 : deuxième redécoupage territorial et réorganisation des wilayas et


des communes

La loi no 84-09 du 4 février 1984 réorganise le territoire algérien en portant le


nombre de wilayas de trente et une à quarante-huit. (JO n°06 du 07 février 1984
relative à l’organisation territoriale du pays)

La loi no84-06 a abrogé le texte de l’ordonnance 74-69, relative à la refonte de


l'organisation territoriale des wilayas et les articles 11 et 166 à 170 de
l'ordonnance 69-38, portant code de la wilaya.

Le décret no84-79 du 3 avril 1984 défini les noms et les chefs-lieux des
wilayas.(JO n°14 du 03.04.1984)
Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

Le décret no 84-365 du 19 décembre 1984 fixe la composition, la consistance et


les limites territoriales des communes composant chacune des quarante-huit
wilayas.

 1990 : deuxième code de la wilaya

La loi 90-09 du 7 avril 1990 redéfini le code de la wilaya qui organise les wilayas
algériennes. La loi stipule que la wilaya est la collectivité publique territoriale
dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière. La wilaya constitue
une circonscription administrative de l'État. Elle a un nom, un territoire et un
chef-lieu.

 1997 - 2000 : gouvernorat du Grand-Alger

L'ordonnance 97-15 du 31 mai 1997 créé le gouvernorat du Grand-Alger en


remplacement de la wilaya d'Alger. Cette ordonnance créé une nouvelle entité
territoriale algérienne qui n'est plus administrée par un wali mais
par ministre gouverneur membre du gouvernement algérien.

La décision du Conseil constitutionnel du 27 février2000 considère que


l'ordonnance du 31 mai 1997 est inconstitutionnelle car elle ne respecte pas la
Constitution algérienne qui spécifie que les collectivités territoriales de l'État sont
la commune et la wilaya, et que le découpage territorial du pays se limite
exclusivement à ces deux collectivités. Le gouvernorat du Grand-Alger est alors
dissout le 2 mars 2000, l'entité territoriale redevient une wilaya

La wilaya et ses organes

Définition de la wilaya

La wilaya algérienne est une institution constitutionnelle.


D’après l’article 16 de la Constitution : « Les collectivités territoriales de l’Etat
sont la commune et la wilaya… »
D’après l’article 17 de la Constitution: « l’assemblée élue constitue l’assise de la
décentralisation et le lieu de participation des citoyens à la gestion des affaires
publiques. »
La wilaya algérienne est une collectivité territoriale décentralisée.
D’après l’article 1er de la loi n°12-07 du 21 février 2012 relative à la wilaya,
« La wilaya est une collectivité territoriale de l’Etat. Elle est dotée de
la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle est également
une circonscription administrative déconcentrée de l’Etat... Elle est créée par la
loi »
D’après l’article 9 de ladite loi, la wilaya a un territoire, un nom et un chef-lieu

Les organes de la wilaya


Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

D’après l’article 2 et l’article 12 de la loi n°12-07 du 21 février 2012 relative à la


wilaya, la wilaya est dotée de deux organes

La wilaya est une collectivité locale décentralisée et une circonscription


administrative déconcentrée de l’Etat. Elle est dotée de deux organes,
l’Assemblée Populaire de Wilaya, organe délibérant élu au suffrage universel et le
Wali, exécutif de wilaya, représentant de la wilaya et de l’Etat et délégué du
gouvernement.

L’assemblée populaire de wilaya

 Organisation et fonctionnement de l'assemblée populaire de wilaya (Loi


n°12-07 du 21 février 2012 relative à la wilaya).

 Fonctionnement

Dispositions générales:

« L’assemblée élue constitue l’assise de la décentralisation et le lieu de


participation des citoyens à la gestion des affaires publiques »

 L'assemblée populaire de wilaya qui est l'organe délibérant de la wilaya,


élabore et adopte son règlement intérieur. Elle tient chaque année quatre
sessions ordinaires d'une durée maximale de quinze jours. Ces sessions se
tiennent pendant les mois de mars, juin, septembre et décembre, et ne
sont pas cumulable.

 L’Assemblée populaire de wilaya peut se réunir en session extraordinaire à


la demande de son président, du tiers (1/3) de ses membres ou à la
demande du wali. Cette session extraordinaire s’achève à l’épuisement de
son ordre du jour.

 En cas de catastrophe naturelle ou technologique, elle se réunit de plein


droit

Les commissions:

L’article 33 dispose :

 L'assemblée populaire de wilaya forme en son sein ..

 Elle peut, également, constituer des commissions appropriées pour


étudier toutes autres questions qui intéressent la wilaya.

Le président de l'assemblée populaire de wilaya:


Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

 L'assemblée populaire de wilaya élit, parmi ses membres un président


pour la durée du mandat électoral. L'élection du président a lieu au scrutin
secret et à la majorité absolue.

 Le président de l’Assemblée populaire de wilaya choisit, dans les huit (8)


jours qui suivent son installation, ses vice-présidents parmi les membres,
qu’il soumet à l’approbation, à la majorité absolue de l’Assemblée
populaire de wilaya, dont le nombre ne saurait excéder :

 -deux (2) pour les Assemblées populaires de wilaya de 35 à 39 élus ;

 -trois (3) pour les Assemblées populaires de wilaya de 43 à 47 élus ;

 -six (6) pour les Assemblées populaires de wilaya de 51 à 55 élus.

 Le président de l’Assemblée populaire de wilaya se consacre en


permanence à l’exercice de son mandat. Il est tenu de résider sur le
territoire de la wilaya. En cas d’empêchement temporaire, le président de
l’Assemblée populaire de wilaya désigne un des vice-présidents pour le
suppléer

 Au cas où il s’avère impossible pour le président de désigner son


remplaçant, l’Assemblée populaire de wilaya y pourvoit, en désignant un
des vice-présidents, ou, à défaut, un membre de l’Assemblée.

 Le wali doit mettre à la disposition du président de l’Assemblée populaire


de wilaya les documents, renseignements et moyens nécessaires à
l’accomplissement des missions de l’Assemblée.

 Le président de l’Assemblée populaire de wilaya dispose, de manière


permanente, d’un cabinet.

 Ce cabinet est composé de fonctionnaires choisis par le président de


l’Assemblée populaire de wilaya parmi les fonctionnaires des secteurs
relevant de la wilaya.

Les compétences de l'assemblée populaire de wilaya

 L’Assemblée populaire de wilaya traite des affaires relevant des


compétences qui lui sont dévolues par délibération.

 Elle délibère sur les objets relevant des compétences qui lui sont dévolues
par les lois et règlements et sur toute affaire présentant un intérêt pour la
wilaya et dont elle est saisie, sur proposition du tiers (1/3) de ses
membres, par son président ou par le wali.

 L’Assemblée populaire de wilaya donne les avis requis par les lois et
règlements et peut en tout ce qui concerne les affaires de la wilaya,
Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

émettre des propositions ou formuler des observations au ministre


compétent, et ce, dans un délai maximal de trente (30) jours.

 Les compétences de l'assemblée populaire de wilaya portent, de manière


générale, sur les actions de développement économique, social et culturel,
d'aménagement du territoire de la wilaya, de protection de
l'environnement et de promotion des vocations spécifiques.

Régime des délibérations

 L’Assemblée populaire de Wilaya délibère sur les affaires relevant de ses


compétences. Sauf les cas expressément prévus par la présente loi, les
délibérations sont prises à la majorité simple des membres de l’Assemblée
populaire de wilaya présents ou représentés au moment du vote. En cas
de partage des voix, celle du président est prépondérante.

Les délibérations sont transcrites par ordre chronologique sur un registre ad hoc
coté et paraphé par le président du tribunal territorialement compétent

Le Wali

En Algérie le wali est le représentant de l'État dans la wilaya, il est nommé par
décret présidentiel. Il porte une double casquette des pouvoirs qui lui sont
attribués au titre :

 de la représentation de la wilaya (décentralisation)

 de la représentation de l'Etat (déconcentration)

Les pouvoirs du wali au titre de la représentation de la wilaya (Articles 102-109)

 Le wali veille à la publication et à l'exécution des délibérations de


l'Assemblée populaire de wilaya.

 Le wali présente, au début de chaque session ordinaire, un rapport sur


l’exécution des délibérations prises lors des sessions antérieures.

 Dans l'intervalle des sessions, le wali tient régulièrement informé le P/APW


de l’état d’exécution des recommandations formulées par l'Assemblée,
dans le cadre de la législation et de la règlementation en vigueur.

 Le wali représente la wilaya dans tous les actes de la vie civile et


administrative, dans les formes et conditions prévues par les lois et
règlements en vigueur.

 Le wali représente la wilaya en justice.


Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

 Le wali élabore le projet de budget de la wilaya et en assure l'exécution,


après son adoption par l’APW. Il en est l’ordonnateur.

 Le wali veille à la mise en place et au bon fonctionnement des services et


établissements publics de la wilaya. Il assure l'animation et le contrôle de
leurs activités, conformément à la législation et à la réglementation en
vigueur.

 Le wali présente à l’APW une communication annuelle sur les activités de


la wilaya, suivie d'un débat. Des recommandations peuvent en résulter et
être transmises au ministre chargé de l’intérieur et aux secteurs
concernés.

Les pouvoirs du wali au titre de la représentation de l'Etat (Articles 110-123)

 Le wali est le représentant de l'Etat dans la wilaya. Il est le délégué du


Gouvernement.

 Le wali anime, coordonne et contrôle l'activité des services déconcentrés


de l’Etat chargés des différents secteurs d'activités, dans la wilaya, à
l’exclusion :

 de l’action pédagogique et de la réglementation, dans le domaine de


l’éducation, de la formation, de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique ;

 de l’assiette et du recouvrement des impôts ;

 du contrôle financier ;

 de l’administration des douanes ;

 de l’inspection du travail ;

 de l’inspection de la fonction publique ;

 de ceux dont l’activité, par nature ou par vocation, excède le territoire de


la wilaya.

 Les modalités d’application sont fixées par voie règlementaire.

 Dans les formes et conditions prévues par la loi, le wali veille, dans
l'exercice de ses fonctions et dans la limite de ses compétences, à la
protection des droits et des libertés des citoyens.

 Le wali veille à l'exécution des lois et règlements et au respect des


symboles et attributs de l'Etat sur le territoire de la wilaya.
Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

 Le wali est responsable du maintien de l'ordre, de la sécurité, de la


salubrité et de la tranquillité publics.

 Pour l’application des décisions prises dans le cadre des missions


énumérées aux trois pouvoirs ci-dessus, le wali assure la coordination des
activités des services de sécurité implantés sur le territoire de la wilaya.

 Les modalités d'application sont fixées par voie règlementaire.

 Le wali peut, lorsque des circonstances exceptionnelles l'exigent, faire


intervenir, par voie de réquisition, les forces de police et de gendarmerie
nationale implantées sur le territoire de la wilaya.

Les modalités d'application sont fixées par voie règlementaire

 Le wali est responsable, dans les conditions fixées par les lois et
règlements, de la préparation et de l'exécution des mesures de défense et
de protection qui n'ont pas un caractère militaire.

 Le wali veille à l'élaboration, à la mise à jour et à l'exécution des plans


d'organisation des secours dans la wilaya.

 Le wali veille à la conservation des archives de l'Etat, de la wilaya et des


communes.

 Le wali est ordonnateur du budget d’équipement de l’Etat, inscrit à son


indicatif, pour tous les programmes dégagés au profit du développement
de la wilaya,

 Le wali est tenu de résider au chef-lieu de wilaya.

Le statut du corps des walis est fixé par décret

Les actes du wali (Articles 124-126)

Le wali prend des arrêtés à l'effet de mettre en œuvre les délibérations de l’APW
et d'exercer ses pouvoirs définis.

Les arrêtés portant règlements permanents sont publiés s’ils ont un caractère
général. Dans le cas contraire, ils sont notifiés aux intéressés, sans préjudice des
délais de recours prévus par les lois en vigueur.

Le wali peut déléguer sa signature à tout fonctionnaire, dans les conditions et


formes prévues par les lois et règlements en vigueur

Les finances et le budget de la wilaya


A- les finances de la wilaya (Articles 151-156)
Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales

 Les ressources budgétaires et financières de la wilaya sont constituées


par:

 Les dotations;

 le produit de la fiscalité et des taxes;

 les subventions et les produits des dons et legs;

 le revenu de son patrimoine;

 Les revenues du domaine de la wilaya;

 Les emprunts;

 Les produits en rémunérations de prestations spécifiques des services


réalisés par la Wilaya.

 Une part du revenu du produit de concession des espaces publics, y


compris les espaces publicitaires, du domaine privé de l’Etat ;

 Le produit perçu en contrepartie des servitudes diverses.

Les modalités d’application sont fixées par voie règlementaire

 La wilaya est responsable de la gestion des moyens financiers qui lui sont
propres. Elle est également responsable de la mobilisation de ses
ressources.

 Dans le cadre de la gestion de son patrimoine et du fonctionnement des


services publics locaux, la wilaya peut fixer, par délibération de l’APW, une
participation financière des usagers, en rapport avec la nature et la qualité
de la prestation fournie.

B- Le budget de la wilaya (Articles 157-159)


Le budget de la wilaya est l’état des prévisions des recettes et des dépenses
annuelles de la wilaya. C’est un acte d’autorisation et d’administration qui
permet le fonctionnement des services de la Wilaya et l’exécution de son
programme d’équipement et d’investissement.

 Il se compose de deux sections équilibrées en recettes et en dépenses:


fonctionnement- équipement et investissement. Chaque section est divisée
en recettes et en dépenses obligatoirement équilibrées.

 Les recettes et les dépenses sont classées à la fois par nature et par
service, programme ou opération hors programme.

 La forme et le contenu du budget sont fixés par voie règlementaire.


Droit administratif : Séance 04 : les collectivités territoriales
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