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NTSOA Mirado
L2
Quand on parle de la communication, la première notion qui nous vient à l’esprit est la
liberté d’expression. Cela est tout à fait normal car la liberté d’expression constitue un droit
universel selon l’Article 10 et 11 de la Constitution Malgache, à cet effet c’est un droit
inviolable et inaltérable. La liberté d’expression est inséparable au concept de l’ordre public
c’est pourquoi elle joue un rôle important dans la communication, surtout dans la
communication institutionnelle. Cette dernière qui est destinée particulièrement à véhiculer
les informations nécessaires au public. Comme tout autre pays démocratique, Madagascar
prime la liberté d’expression, il est donc normal que l’Etat Malgache dispose d’une loi sur la
communication. Mais comment cette loi pourrait-elle régir la communication
institutionnelle ?
En outre, la loi sur la communication énumérée auparavant stipule aussi dans le chapitre
II les obligations et les droits des journalistes qui sont indispensables en matière de presse.
Normalement les journalistes sont dans l’obligation de partager des informations complètes et
conformes aux faits qui se sont vraiment déroulé. Cela est vraiment important dans la
communication institutionnelle car les malentendus peuvent nuire facilement à l’ordre public.
Les commentaires des journalistes ne doivent ainsi en aucun cas toucher ou modifier le vrai
déroulement des faits à communiquer. Par contre, nombreux sont les médias, surtout ceux qui
sont du côté des partis opposants du pouvoir politique qui transforment et détournent même
médiatisée (loi n°2016-029) en relation avec la loi sur la communication dicte qu’il est dans le
devoir des journalistes de donner des informations justes et impartiales. Cela n’est pas encore
respecté à Madagascar. En outre, seule les stations télé et radio nationales diffusent les
communiqués institutionnels mais du côté des stations privées cela reste encore minime. La
diffusion de telle sorte d’information doit donc être régie par la loi si bien pour les stations
publiques que privées car un silence de la loi réside sur ce sujet malgré que l’ANRCM ou
Autorité Nationale de Régulation de la Communication Médiatique a été créé pour régler les
activité dans ce secteur.
Si on revient dans l’histoire, l’Etat Malgache disposait d’une loi sur la communication
qui est la loi organique n°90-031 du 21 Décembre 1990 suivie par l’ordonnance n°92-039 du
14 Septembre 1992 sur la communication audiovisuelle. Mais tous deux sont abrogés pour
laisser la place à une nouvelle, la loi n°2016-029 portant le code de la communication
médiatisée. Issue de nombreux cadres de concertation et débats impliquant : les journalistes,
les patrons de presse, les professionnels des médias, les sociétés civiles et les organismes
internationaux ; l’avant projet de cette loi a été bouclé en 2015. Dès lors que la loi est déposée
au parlement en Mai 2016, c’est là que commence la querelle entre l’Etat et les acteurs de la
communication à Madagascar en particuliers les journalistes. Arrêtée à 206 articles lors des
cadres de concertation du projet de loi, arrivée à la chambre basse, ladite loi affiche 209
articles sans citer les changements notables qui ont été apportés. Ces changements qui ont fini
par faire perdre l’esprit de la liberté qui devait en être la ligne directrice. C’est ainsi que la loi
a été qualifiée de liberticide. Le Mouvement pour la Liberté d’Expression (MLE) a été
rapidement mis en place donc, regroupant tous les professionnels des médias, les journalistes
et tous autres acteurs de la communication à Madagascar pour protester l’adoption de ce code
de la communication. Face à cela, nombreux sont les évènements organisés par la MLE
comme la grande marche qui s’est tenu à Ankorondrano ou encore celle qui se dirigeait vers
Ambohidahy (vers la Haute Cour Constitutionnelle). Malheureusement, ladite loi sur la
communication a été adoptée dans la précipitation à l’Assemblée Nationale lors de la sénace
du 13 Juillet 2016. Seulement dix-huit députés de Madagascar sur les cent cinquante et un ont
été présents lors du jour de l’adoption de ce code de la communication. Et avant la
promulgation de la loi par le président de la République, elle a été passée auprès de la Haute
Cour Constitutionnelle en vue d’un contrôle de constitutionnalité. Ce contrôle était dans le but
de vérifier si cette loi, venant de la du parlement, respecte et garantit le droit et la liberté
édictés par la Constitution.