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INTRODUCTION
et hétérogènes d’autre part. Ces deux limites sont directement liées au concept
d’égalité des opinions au sein de la communication politique. Il est évident que sans
ces deux conditions théoriques (le droit à l’expression et l’égalité) le modèle
démocratique ne serait pas confronté à ces limites. Il faut donc être prudent dans
l’analyse et la critique, et bien garder à l’esprit qu’il s’agit des contradictions d’un tout
petit nombre de démocraties dans le monde. Celles qui bénéficient de toutes les
libertés. Ce sont les seules qui, pour la première fois dans l’histoire, reconnaissent le
droit à l’expression et l’égalité des opinions. Les dérives, erreurs et limites du
fonctionnement de l’Espace Public, et de la communication politique, ne doivent donc
pas faire oublier leur caractère récent, et le fait qu’elles sont liées à des situations
éminemment favorables, dans l’histoire politique. La communication politique reste le
« moteur » de l’Espace Public.
II La communication d’Etat
1. Historique
Ce dernier a mis en place une politique pour renforcer sa dominance médiatique. Selon
Moussa Paye, « la volonté du gouvernement d'asseoir une puissante presse d'État
s'inscrit dans le 1er plan quadriennal de développement à partir de 1961 »1. Cette
volonté se lit dans le budget octroyé au ministère de l'Information de l'époque. « Sur
le budget total de 92 milliards 67 millions de francs Cfa, il accorde au ministre de
l'Information 450 millions de Francs Cfa. La radio diffusion se taille la part du lion avec
335 millions pour l'acquisition d'un puisant émetteur de 200 kilo watts coûtant 150
millions, un matériel de reportage et d'émission pour 100 millions, l'aménagement des
installations à 40 millions »2. L'installation d'antennes à longue portée pour émetteur
en ondes courtes devait être achetée 35 millions. Et l'installation d'un poste de station
régional à Saint-Louis revenait à 10 millions3. Senghor n'oublie pas le lien qui existe
entre l'audiovisuel et le cinéma. Ce sont des mass média interdépendants. C'est dans
ce sens qu'il lance la création de l'office du cinéma en allouant « une subvention de 15
millions de francs »4 qui doit aussi servir à « l'achat du matériel de presse, de
photographie et l'installation de téléscripteur relié à Reuters et évalué à 10 millions »5.
Moussa Paye signale que la ligne budgétaire du ministère de l'Information est
programmée à la hausse pendant quatre ans successivement. Ce qui démontre la
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L’outil le plus utilisé est le journal officiel. La direction des journaux officiels est
chargée de l’édition et de la diffusion des textes législatifs et réglementaires, de
l’organisation des banques de données, de l’édition des débats parlementaires et
annonces légales sur supports-papier et numérique. 2 domaines de compétences : la
gestion et la diffusion de la norme juridique et la publicité des annonces légales. Le
journal officiel du Sénégal date 1844.
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- Les relations publiques : les occasions sont illimitées. Le simple déplacement d’un
ministre constitue un événement + Journée du patrimoine, Fête de la Musique…
- Le site Internet devient de plus en plus indispensable et très utilisé par les structures
politiques. C’est la déclinaison des .gouv.sn
C’est l’Agence de l’Informatique de l’Etat qui est chargée, entre autres, de doter l’Etat
d’un système d’information et d’outils d’aide à la prise de décision, de fournir aux
citoyens et aux entreprises une interface décentralisée d’accès à l’Administration
- Presse écrite, radio, Télévision : tous les Présidents et chefs des structures
étatiques utilisent les médias.
procédure fait l’objet d’une circulaire du Premier ministre qui en définit les principes et
les modalités.
6. La communication de crise
Bien des situations de crise peuvent toucher une commune et mettre son maire sur le
devant de la scène. Evénement non prévu (accident, catastrophe naturelle,
mouvement social…), la crise impose de gérer au mieux le choc médiatique qu’elle
déclenche et de préserver la crédibilité et l’image de l’institution. La communication de
crise ne s’improvise pas. Elle se prépare en période de calme : identifier les parties
prenantes et les scénarios, dresser les moyens et les compétences à mobiliser, définir
les porte-parole qui auront autorité pour intervenir. Pendant la crise, rapidité,
coordination et vérification des informations sont primordiales.
Risque de cacophonie car une crise concerne plusieurs ministres n’ayant pas
d’intérêts convergents
En cas de crise, il faut réagir vite et l’Etat est une lourde machine difficile à
mettre en action
En cas de crise, la communication est rapide alors que la communication d’Etat
est réfléchie.
1. La communication municipale
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Il faut également mettre l’accent sur les relations presse qui peuvent faciliter le contact
avec les médias. Les panneaux d’affichage ; les panneaux électronique, les panneaux
municipaux doivent aussi être des sources d’informations pour les municipalités.
Il doit en être de même pour les relations publiques en organisant une large palette de
manifestations : des manifestations qui reviennent chaque année et d’autres
exceptionnelles. L’événement a pris une grande place dans la communication des
collectivités. Il est porteur d’une image positive pour le territoire et constitue parfois un
véritable marqueur d’identité. Il est aussi un outil d’animation de la vie locale et renforce
l’attachement des habitants. L’événement favorise ainsi le lien social et le contact
direct entre les élus, les agents et les citoyens. Si on pense d’abord aux fêtes locales
et événements culturels ou sportifs, les thématiques peuvent être diverses. La
collectivité peut soit organiser elle-même un événement soit s’associer à un
événement externe, associatif par exemple, à travers un partenariat. Tous doivent être
inscrits dans la stratégie globale de communication de la collectivité.
et les usages évoluent très vite. Les réseaux sociaux sont aussi des outils de veille et
d’écoute des habitants.
D’une manière générale, dans la hiérarchie des moyens d’information sur la vie locale,
les médias émis par les collectivités territoriales priment sur les autres médias. Le
journal municipal est le premier support d’information des Français sur la vie locale.
Les sites internet des collectivités locales sont davantage utilisés que les sites non
institutionnels. Grâce à la diversité des outils mis en œuvre et à leur professionnalisme,
la communication publique tient une place primordiale dans l’information locale.
La communication destinée aux agents doit répondre aux spécificités du secteur local.
Elle accompagne le management de personnels aux statuts variés, souvent dispersés
sur le territoire et exerçant une multitude de métiers. Elle doit favoriser la circulation
de l’information, décloisonner les services, aider chacun à se retrouver dans
l’institution. Elle renforce le sentiment de service public et contribue à partager le
projet de la collectivité. Si elle donne du sens aux missions professionnelles, la
communication interne doit aussi accompagner le changement que connaissent les
collectivités notamment dans le cadre de la réforme territoriale. Tous les outils sont
mobilisés : livret d’accueil, journal et événements internes, intranet et réseaux
sociaux… L’implication des élus et de la direction générale est essentielle.
Les émetteurs sont multiples. Les premiers vecteurs de communication sont le maire
et les élus. Ils portent une parole personnelle, qui peut être institutionnelle ou politique,
et incarnent la collectivité. En fonction de la taille de la commune, la fonction
communication peut être assurée par le cabinet, par un attaché de presse ou, le plus
souvent, par le responsable de la communication dont le service met en œuvre la
stratégie. Les autres services peuvent également communiquer autour des politiques
sectorielles et des projets dont ils ont la charge.
peut-être directe avec les citoyens à travers des courriers, des réunions publiques ou
des visites de terrain. Les relations presse sont un mode de communication important
pour le maire qui peut en confier la gestion à un attaché de presse. Les prises de
paroles en direction des agents, dont il est le patron, contribuent également à la
communication externe. Enfin, le maire peut être présent sur les réseaux sociaux :
Facebook et Twitter. Il peut s’y exprimer de manière plus personnelle ou politique, mais
doit veiller au risque de confusion entre parole privée et parole publique.
Malgré l’abstention croissante et la défiance envers leurs élus, les Français souhaitent
pouvoir participer à la vie de leur municipalité. Chaque citoyen n’est pas forcément
prêt à s’engager en permanence dans un processus d’élaboration de décisions, mais
il aspire à être pleinement informé et souhaite disposer de moyens permettant d’être
entendu par ses représentants élus. Il appartient à la communication de répondre à
cette exigence en rendant accessible toute l’information attendue mais aussi en
faisant vivre des dispositifs qui vont permettre à la municipalité d’être à l’écoute de ses
habitants. Les outils ne manquent pas : commissions, conseils, comités de quartier,
réunions publiques, ateliers citoyens, forums sur internet, enquêtes publiques,
référendum local… La loi a encadré certains de ces dispositifs les rendant parfois
obligatoires.
7. Quelles sont les spécificités d’une communication autour d’un grand projet ?
L’accueil tisse une relation forte entre l’institution et son public et participe à la
construction de l’image du service public. La qualité de l’accueil – physique,
téléphonique ou numérique – dépend de la disponibilité, de la compétence et de la
courtoisie de l’agent, de la qualité et de la rapidité de la réponse, de l’aménagement
et de la signalétique des lieux ou de l’ergonomie du site. Autant de champs qui
concernent la communication.
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leurs partis politiques. L’application des théories marketing classiques dans le secteur
privé et son ascension dans le secteur public ont graduellement affecté l’enceinte et le
monde politique. Les électeurs agissent de plus en plus comme des consommateurs,
on parle désormais de consommateur politique. Non seulement le vote des électeurs
est concerné mais aussi leurs comportements en faveur des politiciens, leurs
exigences. Ils désirent être impliqués et réagir rapidement en fonction des
performances et des résultats achevés. Ce changement se résume en 4
comportements principaux :
- Les électeurs deviennent de plus en plus rationnels dans leurs choix.
- Les électeurs exigent de plus en plus des résultats concrets et rapides.
- Les électeurs sont positivement plus affectés par les performances concrètes
que par les principes moraux.
- Les électeurs veulent de plus en plus effectuer d’eux-mêmes leurs propres
choix politiques.
Ce qui a amené Tony Blair lors d’une Conférence au parti travailliste en 2004 de citer
l’idée suivante :
« La relation entre l'État et le citoyen a changé. Les citoyens ont mûri. Ils veulent faire
leurs propres choix de vie. Dans une société basée sur l’opportunisme à l’opposé de
l’ancien Etat providence, le gouvernement ne dicte pas, il habilite. Il rend l'individu -
patient, parent, citoyen respectueux de la loi, demandeur d'emploi - le pilote du
système, et non l'Etat. »
Globalement, on peut retenir que la communication politique est un ensemble de
décisions et des règles de conduite adoptées à l’avance, pour une certaine période de
temps, en vue d’atteindre des objectifs déterminés qui s’inscrivent dans une stratégie
à moyen et long termes.
La radio fut le premier allié des partis politiques ils l’utilisaient afin d’émettre
leurs idées au grand public, c’est en 1930 que pour la première fois le président
Franklin D. Roosevelt s’adresse à ses citoyens pour leur communiquer les différentes
actions et décisions prises par le gouvernement.
L’étude portait sur des électeurs du comté d’Erié dont un peu plus de la moitié
étaient des républicains. La campagne présidentielle fut très animée à la radio. La
situation internationale nourrissait la controverse puisque l’Europe était déjà en guerre.
En outre, la question de l’intervention de l’Amérique du Nord dans les affaires du
monde divisait l’opinion publique intérieure. Le choix de cette campagne paraissait
donc tout à fait pertinent.
Edité pour la première fois en 1944 sous le titre « The People’s Choice », cette
étude comporte un double enseignement. D’une part, il apparaît que le vote est
essentiellement une expérience de groupe. Ce qui signifie, pour reprendre les termes
des sociologues américains, « qu’il y a de très fortes chances pour que les gens qui
travaillent, ou vivent ensemble ou encore qui partagent les mêmes loisirs, votent pour
les mêmes candidats ».
Mais le plus important est ailleurs. Ils ont montré en effet que les groupes étaient
de plus en plus homogènes, au fur et à mesure que se déroulait la campagne et que
le jour « J » se rapprochait. Cela veut dire que dans une même famille, au sens large
comme au sens restreint du couple et de ses enfants, la proportion des indécis, comme
celle des dissidents, diminue progressivement jusqu’au jour du scrutin.
En montrant que les gens finissaient toujours – ou plus souvent – par voter
comme par leur entourage, ceux avec lesquels ils vivent, avec lesquels ils travaillent
ou avec lesquels ils se distraient. Lazarsfeld et ses collègues ont relativisé l’influence
de la radio et ils ont souligné l’efficacité des contacts personnels.
Le succès du People Choice a ouvert la voie à une floraison d’études qui en
confirment les conclusions. Au premier rang figurent celles de Bernard Berelson ety
de Elihu Katz : l’un et l’autre ont été les élèves de Paul Lazarsfeld. En 1948, une
nouvelle enquête est menée auprès de 1000 personnes, dans la petite ville d’Elmira,
située dans l’Est de New York. Le livre de Bereleson en consigne les résultats.
Plusieurs points marquent l’originalité de l’étude de 1948 par rapport à celle de 1940.
D’une part elle révèle que les électeurs les plus versatiles ou les plus indécis se
recrutent parmi les moins exposés à la radiodiffusion. D’autre part, cette enquête
montre que l’exposition est toujours sélective. Des remarques qui corroborent et
complètent celles du People’s Choice : il existe une « relation positive entre l’opinion
des citoyens et leur choix de programme. Autrement dit la plupart des gens s’exposent
en priorité aux communications qui s’accordent avec leurs opinions préalables. Au
total, l’effet direct de la communication consiste surtout à renforcer les opinions
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B – L’émergence en France
La radio est utilisée pour la première fois en France lors d’une campagne
électorale en 1932, avec André Tardieu.
C’est surtout pendant la deuxième guerre mondiale que la radio trouvera un très
important rôle dans la propagande politique.
pour couvrir l’événement. C’est avec le général de Gaulle que la télévision en politique
prend toute son importance, entre 1958 et 1962, le général de Gaulle prononça 32
allocutions télévisées qui avaient, à cette époque, un grand impact étant donné qu’il
n’y avait qu’une seule chaîne.
Mais il sera d’une parution irrégulière du fait qu’il est imprimé en France, faute
d’imprimerie à Saint-Louis, capitale coloniale du Sénégal et siège de l’administration
coloniale française.
Après le vote de la loi du 29 juillet 1881 portant sur la liberté de la presse et son
extension au Sénégal, il faut attendre quatre ans pour voir paraître un journal
indépendant. Et c’est Le Réveil du Sénégal qui va ouvrir le bal périlleux de la vie de la
presse au Sénégal. Il paraît en juillet 1885 à Saint-Louis, capitale politique et
administrative du Sénégal et dépendances. Il est sous-titré Journal politique, littéraire,
commercial et financier. Ce sous-titre définit clairement son champ d’action. Cet
hebdomadaire d’informations politiques et économiques générales avait pour
rédacteur en chef Auguste Foret qui fut chef de l’imprimerie du Gouvernement de la
colonie sénégalaise. Les promoteurs du Réveil vont créer un autre hebdomadaire : Le
Petit sénégalais qui, selon Roger Pasquier, s’en donna à cœur joie dans « des
attaques personnelles alimentées par des détails de la vie privée et dans un
anticléricalisme agressif ».
Les journaux qui leur ont succédé n’ont pas su davantage tirer profit de leur
expérience. D’ailleurs L’Union africaine créée en octobre et L’Indépendant en
novembre ont vite disparu. L’Union africaine se définit comme « un organe des intérêts
commerciaux des colonies françaises de la côte occidentale ». Mais pour Pasquier, ce
journal « exprime en fait la réaction du vieux Sénégal qui, face au développement des
colonies plus récentes, s’estime oublié et réclame un vigoureux effort de mise en
valeur ».
Une deuxième vague de création de journaux vient renforcer les acquis de leurs
prédécesseurs. Elle coïncide également avec l’avènement de grands travaux politico-
administratifs de l’empire colonial français. L’Afrique occidentale française, l’Afrique
équatoriale française sont créées. Ce qui entraîne une forte mobilisation du personnel
politique, économique et social pour occuper les différents postes ainsi à pourvoir. Les
partis politiques se diversifient et créent un bouillonnement politique dans l’espace
colonial. Ces journaux deviennent ainsi des porte-voix des leaders politiques qui les
contrôlent ou qu’ils soutiennent.
La presse de cette période s’organise autour des chefs des partis politiques. Il s'agit
notamment de Blaise Diagne (député 1914-1934), Galandou Diouf (élu en 1934, à la
mort de Diagne) et secondairement Lamine Guèye (premier président de l’Assemblée
nationale du Sénégal indépendant). « Entre 1919 et 1939, les journaux politiques sont
nécessairement pro ou anti-Diagne, ce qui signifie (au moins à partir de 1928) anti ou
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• La promotion : la publicité
• Le prix : le vote
Luc Dupont énumère les grands principes du marketing politique. Revues à l’aune des
nouveaux outils de communication issus du Net (blogs, newsletters, tchats, réseaux
sociaux…), ces « guidelines » prennent une coloration inédite.
Leur profil, les enjeux qui les intéressent, leur humeur, leurs réactions à votre
programme, leur attitude à l’égard de vos adversaires…
Votre passé, vos réalisations, votre façon de vous exprimer (oral et écrit), votre
apparence physique, votre âge, votre tenue vestimentaire…
Ce sont les discours et les déclarations politiques qui contiennent des promesses
(importantes pour les électeurs) qui obtiennent de bons résultats.
Afin de bâtir votre notoriété, faire connaître votre message et persuader les électeurs.
Viser les leaders d’opinion, le « marais » (électeurs indécis) et les électeurs critiques
Employer le langage de tous les jours, les mots courants et courts et les expressions
populaires.
Rassurer l’électeur, appuyer ses propos par des preuves, citer des études et donner
des chiffres précis.
L’élaboration d’une tactique se fait après avoir déterminé tout cela. Le candidat
doit alors contacter le plus grand nombre de personnes possible pouvant l’aider à
influencer le vote des électeurs : personnalités officielles, juristes, médecins, hommes
d’affaires, syndicalistes. Les noms des personnes soutenant le candidat sont alors
utilisés pour donner une image à la campagne.
C’est ce qui explique, au Sénégal, les tournées effectuées par les candidats
auprès des autorités religieuses et coutumières.
Les sondages d’opinion sont également très répandus, que ce soit par courrier
ou par téléphone, afin de se rendre compte de la confiance qu’ont les électeurs en la
personne en place…
Cela permet de réaliser l’importance que devra avoir la campagne.
Si les sondages politiques sont autorisés au Sénégal, leurs publications sont interdites.
les électeurs sont en désaccord, afin de savoir sur quels points sensibles il faudra
insister lors de la campagne.
Les PACs (Public Action Committees), sont des comités d’action publique qui
apportent leur soutien au candidat à travers leur influence dans le monde politique, ils
sont reconnus par le droit électoral comme représentants d’un groupe d’intérêts. Par
exemple, l’Organisation Nationale pour la Femme peut constituer un PAC.
qui travaillent dans les lobbies) jouent de leurs relations avec les députés et les
sénateurs pour les convaincre de voter pour leur candidat.
Si l’approche des électeurs se transforme en une approche consumériste, elle permet
aux dirigeants marketing d’exercer pleinement leurs savoir-faire générant aux hommes
politiques les avantages et les inconvénients suivants :
votants.
indépendants.
conséquence.
segments d’électeurs
rrationnels.
4- Le produit doit ensuite être adopté et parrainé complètement par son parti politique.
5- Lancer ensuite une campagne de communication adéquate.
6- Gérer le jour J. des élections en fonction d’une machine électorale complètement
huilée.
7- Devrait savoir comment tenir ses promesses, le produit conçu au sein du
gouvernement une fois les élections remportées.
que l’étude qualitative permet de cerner les différentes croyances, valeurs, attitudes
des électeurs afin d’exploiter différentes options en vigueur. De façon générale
différents segments se distinguent :
Positionnement
aux candidats de palper le terrain, de façon rapide, flexible permettant une interaction
rapide entre candidats et électeurs.
1. Le site internet.
2. Création d’un réseau internet.
3. Promotion du message politique à travers les media sociaux plus particulièrement :
Facebook, Twitter, YouTube…
La détermination de la stratégie
Le plan de campagne
Le plan médias
OBJECTIF MEDIA
c – Les discours
Les discours doivent être nombreux et effectués dans différents lieux. De cette
manière le candidat peut exprimer clairement son projet, ses intentions, et les électeurs
peuvent poser des questions sur ce qui les intéresse ou leur pose problème. Si le
candidat fait l’effort de se déplacer vers son électorat, les gens verront en lui un réel
intérêt pour la population et auront certainement confiance en une personne qui prend
la peine de venir les voir pour leur exprimer ses idées.
Pour que le discours soit réussi, il est indispensable pour le candidat d’apprendre
à parler en public, le discours doit être préparé, mais pas appris par cœur, il doit
également faire attention à ne pas trop lire ses fiches. Le ton doit être enthousiaste si
il veut avoir une chance d’être choisi parmi les autres candidats.
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êtes dans une autre pièce et que vous ne regardez pas directement la télévision) mais
aussi avec l’image mais pas le son (car les Américains ont pour habitude de baisser
le son lors des nombreuses coupures publicitaires).
Si après avoir réalisé des sondages, la popularité du candidat n’a pas augmenté
suite à sa nouvelle publicité, celle-ci est tout de suite retirée pour être remplacée par
une nouvelle.
Les spots varient aussi selon les téléspectateurs, ils ne seront pas les mêmes
dans l’Oregon, où par exemple ils attendent un discours axé sur l’environnement et
dans l’Illinois très industrialisé, où on attend un discours économique.
Les spots négatifs sont tout de même moins utilisés que les spots positifs, qui
glorifient souvent les antécédents du candidat et qui contribuent donc à lui créer une
image positive. Selon Guy Drouot (Les campagnes électorales radiotélévisées, p.186,
187, 188) Les spots positifs peuvent être divisés en quatre sous catégories :
Le message de sainteté « gonfle » souvent l’image du candidat. Il s’attache à
valoriser la vie et l’action du candidat. Par exemple, pour la candidature de Don Nickles
au poste de sénateur de l’Oklahoma, la publicité montrait sa mère disant :
« Quand Don était petit, il pratiquait les disciplines et les idéaux qui lui ont
donné les tripes pour se battre pour ses idées »
Le message testimonial, qui témoigne de la capacité du candidat à atteindre
ses objectifs. Les derniers messages testimoniaux apparaissent comme des minis
drames médicaux, sociaux, environnementaux, dans lesquels les candidats sont les
sauveurs des situations les plus désespérées.
Le message « autocollant de parechoc » met l’accent sur toutes les idées et les
politiques que le candidat désire mener à bien lorsqu’il sera élu. En général, ce sont le
plus souvent des thèmes inattaquables comme la réduction du chômage par exemple,
qui montrent la détermination du candidat à faire beaucoup de choses bien.
– La communication directe
La communication marketing direct consiste à cibler des individus identifiés
comme des acheteurs potentiels, donc, dans ce cas, comme des électeurs potentiels
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selon leur âge, leur revenu ou leur classe sociale. Aux Etats-Unis, il est très facile de
savoir quels sont les gens appartenant à une certaine catégorie car il y a peu de
confidence sur les questionnaires auxquels ils répondent. Ainsi, les candidats peuvent
plus facilement cibler dans quels foyers ils ont des chances d’obtenir des voix, et
peuvent donc renforcer leur marketing dans les zones où il y en a vraiment besoin (par
exemple dans les quartiers pauvres, où la plupart du temps, les gens ne votent pas
car ils ne se sentent pas inclus).
Le publipostage et le marketing téléphonique sont les deux principaux
auxiliaires du marketing direct.
Le candidat crée son propre site avec toutes ses références. Bien évidemment,
il contacte une entreprise de web masters qui lui créeront son propre site.
Grâce à Internet les dons pour les campagnes sont de plus en plus importants
car il suffit aux électeurs d’allumer leur ordinateur quand ils souhaitent faire un don.
Les électeurs peuvent également acheter des Tee-shirts, des casquettes, des
autocollants… à l’effigie de leur candidat préféré.
Cependant, Internet est à double tranchant car nombreux sont les sites
d’amateurs qui ont pour but de rendre négative la campagne d’un candidat. Les
critiques sont nombreuses et surtout légales étant donné que l’on a tout a fait le droit
d’afficher un avis politique dans un site.
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Conclusion
Les dirigeants politiques ont toujours communiqué. La politique est une activité
qu’on ne peut pas faire sans communiquer.
Les politiciens sont des entrepreneurs politiques qui visent à gagner le pouvoir.