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Communication politique et publique

La communication fait l'objet d'une spécialisation dans les organisations politiques et


dans les institutions publiques des démocraties représentatives.

La communication publique est pour l’Etat une fonction stratégique à plusieurs


titres:c’est avec elle qu’il répond à ses obligations d’information du citoyen sur les
données et les actions publiques;c’est grâce à elle qu’il peut sensibiliser le citoyen à
certaines causes d’intérêt public;et enfin elle est au cœur de sa politique d’image.

Sans être synonyme de la communication électorale ou politique, la communication


publique est voisine de cette dernière qui est pratiquée par la personne publique non
pas lorsqu’elle exerce le pouvoir public,mais lorsqu’elle tente de le conquérir. Si ses
règles et modalités d’exercice sont différentes, elle reste bien dans la sphère du débat
public.

I. Une distinction théorique nette des termes

Il est difficile de distinguer la communication politique de la communication publique.


Amalgame ou distinction nette, les postures sont multiples et les définitions de ces
deux concepts varient en fonction des disciplines et des auteurs. Si d’un point de vue
théorique ces formes de communication sont à différencier, en réalité, elles semblent
être en constante interaction.

1.1. La communication politique, ou communication partisane

La communication politique selon Jacques Gerstlé se présente « comme un ensemble


disparate de théories et de techniques, mais elle désigne aussi des pratiques
directement politiques. Elle inspire […] des stratégies et des conduites qui varient
selon les positions de pouvoir occupées et les situations vécues par les acteurs de la
vie politique. »
Aucune définition ne fait aujourd’hui consensus. Les différentes conceptions sont
regroupées dans une liste non exhaustive que Jacques Gerstlé résume dans son ouvrage
La communication politique :
• La conception œcuménique, selon laquelle la communication politique est « un
processus interactif concernant la transmission de l’information entre les acteurs
politiques, les médias d’information et le public. » (Norris, 2000)
• La conception instrumentale, qui considère la communication politique comme
l’ensemble des techniques et procédés dont disposent les acteurs politiques pour
séduire, gérer et manipuler l’opinion publique.
• La conception délibérative, qui correspond à l’expression du débat démocratique.
Elle considère que la discussion et les échanges sont essentiels à la construction d’un
véritable espace public.
• La conception compétitive, elle, repose sur l’influence et le contrôle du public par les
politiques.

Marquée par son caractère le plus souvent partisan, la communication politique a pour
objectif principal l’influence de l’opinion, la veille des messages de l’opposition et à la
rédaction d’argumentaires de riposte.

1.2. La communication publique, un outil de structuration de l’espace public

La communication publique quant à elle, correspond selon Pierre Zémor à « la


communication formelle qui tend à l’échange et au partage d’informations d’utilité
publique, ainsi qu’au maintien du lien social, et dont la responsabilité incombe à des
institutions publiques ou à des organisations investies de mission d’intérêt collectif »
(Zémor, La communication publique). Cette forme de communication, propre aux
institutions et organisations publiques, vise l’intérêt général et le service public. Elle
accompagne les décisions prises en expliquant leurs enjeux et a pour objectif
d’instaurer un dialogue continu entre les institutions et les citoyens. Elle relève
d’avantage du registre pédagogique et informationnel.

D’un point de vue théorique, communication politique et communication publique se


distinguent donc par leurs objectifs, leurs acteurs et leurs modes de fonctionnement.
Une opinion que soutient Martial Pasquier en dressant une liste de neuf différences
entre les deux formes de communication (Pasquier, La communication publique).

L’auteur fait notamment référence à la singularité des périodes pré-électorales,


moments où les deux formes de communication se scindent. Six mois avant la date de
l’élection, la communication est encadrée. Par souci d’équité, les élus et politiques en
place ne doivent pas communiquer sur leur bilan ou sur tout autre sujet qui pourrait
être considéré comme de la « propagande électorale ». A ce moment-là, la
communication publique tendrait à se limiter aux « marronniers ».

II. Les pratiques de communication politique et publique

Si en théorie, cette distinction paraît claire, en pratique, la frontière entre


communication publique et communication politique apparaît floue. Dans le cadre
professionnel, les interactions semblent permanentes. Pour certains, la communication
politique a pour objectif de donner une impulsion et d’exprimer une volonté qui doit
être retranscrite par les services en charge de la communication publique. Apolitique et
administrative, la communication publique serait opposée à une communication
partisane, dépendante des mandats en cours.

En pratique, la distinction entre les deux communications n’est pas toujours évidente.
La communication publique sert parfois le politique et le politique est parfois amené à
communiquer sur les affaires publiques. L’importance de la communication publique
et son rôle, peut parfois susciter certaines interrogations notamment sur la légitimité de
communiquer sur des projets de réforme.

III. Contexte et enjeux de la communication publique

3.1. Contexte

La communication publique territoriale a pour objectif de favoriser l’échange et le


partage d’informations d’utilité publique, ainsi que le maintien du lien social sur un
territoire donné. La responsabilité de cette communication incombe à la collectivité, en
particulier pour les compétences qu’elle assume.
Développer la communication territoriale nécessite d’être capable de distinguer très
précisément ce qui est de l’ordre de la mise en œuvre des politiques publiques, d’une
part, et de l’action à vocation électorale, d’autre part.

3.2. Enjeux

Informer, à bon escient, les différents publics-cibles

L’information, préalable à toute démarche de communication, nécessite un traitement


de plus en plus précis. Les dossiers complexes (aspects techniques, réglementaires,
institutionnels…) doivent être « traduits » et mis à la portée de tous sans être
dénaturés.

Informer, c’est aussi traduire

La capacité à passer d’une information technique brute à une information didactique,


ciblée et mobilisatrice, est ce qui est attendu principalement des professionnels de la
communication territoriale. L’enjeu principal est de développer une information utile,
utilisable et utilisée par, et pour, le plus grand nombre d’acteurs du territoire.

Informer suppose de s’adapter à ses publics

En partant de la collectivité vers « l’externe », il convient de distinguer, entre autres


publics-cibles, les élus majoritaires et minoritaires, les agents territoriaux, les usagers
des services publics locaux, les habitants, les médias, les producteurs de richesse, les
prestataires de la collectivité, les autres collectivités et institutions… (cf. Identifier les
différents publics de la communication).

Autres enjeux

 Mobiliser l’ensemble des acteurs concernés


 Promouvoir l’action engagée par la collectivité
 Renforcer la cohésion sociale sur le territoire
Conclusion

La communication publique se distingue d’autres types de communications


industrielles ou commerciales, non par les techniques et les langages (de la publicité au
marketing, de l’écrit à l’audiovi-suel, média et hors-média inclus comme au numérique
sous toutes ses formes) qu’elle sait utiliser largement, mais par ses objectifs et par ses
enjeux. Ceux de l’intérêt général, du service public et de la gouvernance. Ceux-là
même qui, du développement durable à l’essor d’une région ou d’une ville, de la santé
publique à l’aménagement du territoire, de l’action sociale à la transformation urbaine,
demandent à ceux qui la créent et la portent, rigueur, éthique et sens du service.

Il ressort aussi de notre exposé que la communication politique correspond à un


ensemble disparate de théories et de techniques, mais elle désigne aussi des pratiques
directement politiques. Elle inspire[...]des stratégies et des conduites qui varient selon
les positions de pouvoir occupées et les situations vécues par les acteurs de la vie
politique.

Bibliographie
 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01424927/document
 https://www.weka.fr/administration-locale/dossier-pratique/communication-
locale-dt47/cerner-les-enjeux-de
 http://www.sorbonnecommunication.fr/communications-politique-et-publique-
independantes-et-complementaires/
 https://www.etudier.com/dissertations/Communication-
Publique/71403751.html.
Sommaire

INTRODUCTION...........................................................................................................................1

I. Une distinction théorique nette des termes.......................................................................1

1.1. La communication politique, ou communication partisane.............................................1

1.2. La communication publique, un outil de structuration de l’espace public......................2

II. Les pratiques de communication politique et publique......................................................3

III. Contexte et enjeux de la communication publique.............................................................3

3.1. Contexte...............................................................................................................................3

3.2. Enjeux..................................................................................................................................4

Conclusion...................................................................................................................................5

Bibliographie...............................................................................................................................5

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