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Techniques d’expression

et de communication
Pr. BAKI NADA

Année universitaire: 2020-2021


Objectifs pédagogiques du cours :

 Découvrir l’univers des sciences de la communication


 Comprendre les mécanismes de la communication humaine
 Savoir les différents types et formes de communication
 Se forger une boite à outils de base en communication interpersonnelle
 Savoir réagir dans les situations difficiles en développant son charisme
communicationnel.
Programme du cours
 Axe1 : Les fondamentaux de la communication
 I) : Les notions de base de la communication
➢ Le processus de communication
➢ L’écoute
➢ Les obstacles à la communication
 II) : Les théories de la communication
➢ Le modèle de Shannon et Weaver
➢ Le modèle de WIENER
➢ Le modèle de BERLO
➢ Le modèle de RILEY
➢ Le modèle de LASSWELL
➢ L’école de PALO ALTO
➢ Les 6 fonctions de JACKOBSON
 Axe 2 : La communication orale/ verbale
 La prise de parole en public : L’exposé
 La gestion du trac
 Conseils pratiques
 Le travail en équipe
 Axe 3 :La communication non verbale
 Les mouvements corporels ou la kinésie
 La proxémique
 La PNL
 Axe 4 : Ateliers thématiques pratiques (exposés et travaux de groupe)
Thématiques:
1. La communication interpersonnelle
2. La communication de groupe
3. Le leadership
4. La communication de masse
5. L’intelligence émotionnelle
6. La gestion du stress
7. La kinésique et la proxémique
8. La programmation neurolinguistique
9. L’analyse transactionnelle
10.L’estime et l’image de soi
11.La communication digitale
12.La communication de crise
Evaluation

 2 évaluations:

✓ 1 contrôle continu: (Exposé ou travail à rendre + note de participation )


✓ 1 Examen final:

N.B : Sanction des absences injustifiées


Notions de base de la communication
 Qu’est ce que communiquer?

 Communiquer = établir une relation avec qqn


 «Communiquer: Faire connaître (qqch à qqn). (...) Faire partager. (...) Rendre
commun à; transmettre (qqch.)»
 Echange verbal entre un locuteur et un interlocuteur dont il sollicite une
réponse.

 Étymologiquement, le mot vient du latin communicare, «mettre en commun»

Il est impossible de ne pas communiquer. Tout notre être est source de


communication : notre sourire, nos paroles, nos silences, nos gestes, nos actions, et
même notre passivité. La communication ne se limite pas à ces quelques
comportements ; elle résulte plutôt de la combinaison de plusieurs éléments qui
interagissent entre eux.
Les composantes du processus la
communication
 L’emetteur: Pôle de communication qui transmet de l’information sous forme de code
 Le canal: Média (moyen) qui permet de transmettre l’information.Il peut être verbal, non
verbal ou écrit. Il peut également être représenté par des moyens de transmission comme
le téléphone, le texto, le courriel ou autre.
 Le codage: Quel que soit le canal, l’activité de codage consiste à produire un message
au moyen d’un code transmis par un canal.
 Le décodage: le processus de décodage inclut la réception et l’interprétation d’un
message par le récepteur.
 Le récepteur est le pôle qui reçoit et décode le message
 Le message: Information codée transmise d’un émetteur à un
récepteur au moyen d’un canal
 Le contexte: La communication se produit toujours à l’intérieur de contextes
bien définis dont voici quelques exemples :
 • L’appartenance culturelle ;
 • Les connaissances acquises sur le sujet traité ;
 • L’endroit et le moment où se déroule la communication.

 Le bruit : « Dans un processus de communication, tout phénomène qui


perturbe le message dans sa transmission, à des degrés variables. » — Rock et
al. (2016, p. 292).
 La rétroaction (feedback): La notion de rétroaction s’applique à un message
que le récepteur retourne à l’émetteur. La rétroaction peut se faire par le
langage verbal ou non verbal.
 Le cadre de référence: Références similaires de l’émetteur et du récepteur
sur le plan des expériences ou de la culture. C’est comme un filtre au
travers duquel chacun interprète les informations à sa façon. Nous
communiquons en nous référant à notre vision des choses, à notre
éducation, à notre culture, à notre environnement, à notre expérience.
L’écoute

 L’écoute peut être définie comme étant la « capacité de prêter attention


à des messages et de les comprendre ». Cette définition met en évidence
le concept d’écoute qui, dans ce contexte, va au-delà de la simple
perception auditive.
 L’Écoute active(active listening) Forme d’écoute où le récepteur est
attentif à l’information reçue et où il décode l’information sans jugement et
sans préjugé afin que l’interaction soit optimale.
Obstacles à la communication
 Les rôles s’embrouillent lorsque le récepteur essaie d’envoyer un message
alors que l’émetteur est toujours en mode transmission. La communication
est plus efficace lorsque chacun des deux interlocuteurs donne la chance
à l’autre d’intervenir et de transmettre entièrement son message.
Les théories fondamentales de la
communication
 La communication est souvent envisagé dans sa seule
dimension opérationnelle, au service de la stratégie de
l’entreprise et des organisations. Elle doit la structure de
ses pratiques à de grands penseurs qui depuis des
siècles proposent des grilles de lectures et des analyses
de son fonctionnement et de ses effets. Quelles théories
essentielles ont marqué l’histoire de la communication ?
 En effets, théoriser la communication est l’objectif des Sciences de
l’Information et de la Communication (SIC). « Ces sciences recherchent,
observent, classent et interprètent les phénomènes d’échange, de
partage, de diffusion d’informations et de savoirs, de controverses qui
contribuent au vivre ensemble. Les phénomènes qu’elles observent sont
notamment : des instruments et leurs usages, des pratiques fonctionnelles et
symboliques, des langages, des dispositifs, des circulations d’informations et
de savoirs, des polémiques, des stratégies et des politiques »1.
Le modèle mécaniste de Shannon et
Weaver

 Le modèle de communication développé par Claude Shannon et Warren Weaver dans


un article paru à la fin des années 1940 (The Mathematical Theory of
Communication)s’articule, lui, autour de cinq éléments
 L’origine de l’information ;
 •L’émetteur ;
 •Le canal de diffusion de l’information ;
 •Le récepteur ;
 •Le destinataire de l’information.
 La source d’information énonce un message que l ’émetteur va décoder et
transformer en signal lequel va être acheminé par le canal puis décodé
par le récepteur qui le transmet enfin au destinataire. Il désigne un modèle
linéaire simple de la communication : cette dernière y est réduite à sa plus
simple expression, la transmission d’un message. On peut résumer ce
modèle en : « Un émetteur, grâce à un codage, envoie un message à
un récepteur qui effectue le décodage dans un contexte perturbé
de bruit ».
 On reproche à ce modèle son caractère mécaniste et linéaire, il a été
élaboré sur la base d’études faites sur le télégraphe. transmission
d’information d’un émetteur à un récepteur sous forme de signal qui, en
partie, est brouillé par des parasites pendant la transmission.
NOBERT WIENER ET LA NOTION
DE FEEDBACK (1948)
 En 1948, ce mathématicien américain fonde la cybernétique ou « science
du contrôle des systèmes ». Un système cybernétique se définit comme un
ensemble d’éléments en interaction, il peut être vivant ou non-vivant. La
société, une économie, un individu, une cellule, un cerveau ou un
ordinateur sont des exemples de systèmes tels que définis par la
cybernétique.
 L’approche cybernétique consiste en une analyse globale des éléments
en présence et surtout de leurs interactions : l’action d’un élément sur un
autre entraîne en retour une réponse (rétroaction ou feedback) du second
élément vers le premier. On dit alors que ces deux éléments sont reliés par
une boucle de feedback (ou boucle de rétroaction)
LE MODÈLE SMCR DE DAVID BERLO

 Berlo présente un modèle qui s’adapte aux cinq sens ainsi qu’à la
communication interpersonnelle et à la communication de masse. En effet,
la source et le récepteur sont définis comme pouvant être une personne,
un groupe de personnes, une organisation ou une institution.
LE MODÈLE SMCR DE DAVID BERLO
 Dans ce modèle on dépasse la vision linéaire de la communication pour
intégrer une dimension psychologique. Chacune des composantes de ce
modèle peut être influencée par des éléments extérieurs à chaque niveau
de la relation. Par exemple, l’émetteur et le récepteur peuvent être
influencés simultanément par la culture, les compétences, les savoirs, le
système social, ou encore le message par son codage et sa structure. Ce
modèle tient compte de la personnalité de l’émetteur et celle du
récepteur, de leurs connaissances, de leur environnement, etc., ainsi
que du codage qui peut être autre que le langage, autrement dit, il
peut être question d’un geste, d’une posture, d’un comportement ou d’une
expression, qui peuvent à la fois encourager ou alors bloquer toute
communication.
LASSWELL ET LE MODÈLE DES « 5W »

 Dans les années 1950, ce spécialiste de la communication de masse et des


sciences politiques esquisse le premier les questions principales à se poser
pour analyser les médias . L’héritage majeur de cette approche est
nommé le schéma des « 5W » (Who says What to Whom in Which channel
with What effect).
 Les trois mots « With what effect ? » ouvrent des perspectives vastes aux
penseurs des médias et aux autres observateurs de notre société de la
communication. Quels sont les effets de la violence télévisuelle sur les
jeunes ? de la publicité sur la consommation ? de la mise en forme de
l’information sur l’opinion ? Ce sont autant d’interrogations que le modèle
de Lasswell invite à se poser.
LASSWELL ET LE MODÈLE DES « 5W »
JOHN ET MATILDA RILEY : LES PRÉMISSES
DE LA COMMUNICATION DE GROUPE
JOHN ET MATILDA RILEY : LES PRÉMISSES
DE LA COMMUNICATION DE GROUPE
 Dans ce modèle, la notion d’appartenance à des groupes sociaux
au sein d’un système social global devient centrale. L’émetteur et
le récepteur (baptisés « communicateurs ») sont intégrés à des
groupes primaires (familles, amis, communautés, etc.) qui prennent
eux-mêmes place dans une structure plus large (catégorie sociale,
professions, etc.), elle-même inscrite dans le système social global
(la société).
Le modèle interactionniste et
systémique: L’école de Palo Alto
 Ce courant de la théorie des Sciences de l’Information et de la
Communication est né à l’École de Palo Alto aux États-Unis dans les années
1960. Il établit que la communication n’est plus définie comme une simple
relation à deux, mais comme un système composé d’interactions
circulaires, un orchestre dont chacun fait partie et où tout le monde joue
en suivant une partition invisible et répétitive.
 Avec ce modèle de l’orchestre, la communication est définie comme la
production collective d’un groupe qui travaille sous la conduite d’un
leader. Dès lors, comment s’articulent les jeux individuels pour que
l’ensemble aboutisse à une production collective ? Quelle est la place des
spectateurs dans ce grand ensemble ? Ce sont là certaines des questions
posées par ce modèle issu de la nouvelle communication.
Le modèle de l’orchestre d’Yves Winkin
(2000)
Le modèle interactionniste et
systémique: L’école de Palo Alto
 Il s’inspire du modèle circulaire rétroactif de Wiener pour développer l’idée
fédératrice selon laquelle dans un système social, psychique, biologique,
ou autre, tout élément communique et entre en relation avec la totalité à
laquelle il appartient.
 Les chercheurs analysent en effet les interactions, les relations, les rôles qui
se jouent. Ils créent également la notion de « communication
paradoxale ».
L’APPORT DE JAKOBSON AUX THÉORIES
DE LA COMMUNICATION
 L’APPORT DE JAKOBSON AUX THÉORIES DE LA COMMUNICATION
 La fonction « expressive » ou « émotive » traduit les émotions et informe sur
la personnalité de celui qui parle, son investissement affectif.
 La fonction « conative » a pour but d’agir sur le destinataire dans le sens
souhaité par le destinateur (inciter à écouter, à agir, à émouvoir).
 La fonction « phatique » est relative au contact. Elle permet de mettre en
place et de maintenir le contact.
 La fonction « référentielle » montre l’inscription dans un contexte, relative au
monde dans lequel s’inscrit le message ; cette fonction est factuelle,
informative.
 La fonction « poétique » se rapporte à la forme du message dans la mesure
où cette dernière a une valeur expressive propre.
 La fonction « métalinguistique » s’exerce lorsque l’échange porte sur le
code (c’est-à-dire le moyen qui permet de délivrer le message : canal,
support, etc.) lui-même et que les partenaires vérifient qu’ils utilisent bien le
même code
La communication non verbale
 Définition: Ensemble des moyens de communication qui
ne recourent pas au langage et que nous employons
volontairement ou non. Plus de 60 % de nos
communications sont non verbales(Rebel, Gunther)
(2007). « le corps dit souvent tout haut ce que l’esprit
pense tout bas. » Turchet, Philippe. (2004)
 La synergologie a connu un développement rapide au
cours des deux dernières décennies. Selon les
fondements de cette discipline, notre posture, le timbre
de notre voix et les gestes que nous posons parlent pour
nous.
 La communication non verbale interagit avec la
communication verbale, mais on ne doit pas tirer de
conclusions trop hâtives à l’égard du langage non
verbal, particulièrement s’il contredit le langage verbal.
Il faut analyser l’ensemble des signes transmis et les
replacer dans leur contexte avant de pouvoir tirer une
quelconque conclusion sur le véritable message qui est
envoyé.
 Aujourd’hui, Nathalie, récemment diplômée en techniques de comptabilité et
gestion, est reçue par un comité de sélection pour un entretien d’embauche.
Elle s’est soigneusement préparée en visitant plusieurs sites Internet et en
inventoriant les questions habituellement posées lors de ces entretiens. Voici un
extrait de l’entrevue menée conjointement par la directrice des ressources
humaines et le superviseur des comptes fournisseurs.
 LA DRH — Parlez-nous de vous.
 Nathalie recule sur sa chaise et croise les bras avant de formuler sa réponse. En
quelques
phrases, elle réussit à brosser un portrait qui correspond aux traits de personnalité
recherchés chez une technicienne en comptabilité.
 LA DRH — Y-a-t-il une réalisation dont vous êtes particulièrement fière ?
 Tout en répondant, Nathalie décroise les bras et avance légèrement le torse
vers l’avant.
 LE SUPERVISEUR — Quel est votre principal défaut ?
 Nathalie s’attendait à ce type de question et répond sans hésitation tout en
triturant une mèche de ses cheveux.
Les liens entre le langage verbal
et le langage non verbal
 Il existe trois aspects du message transmis par le
langage non verbal en lien avec le propos tenu par le
langage verbal :
 l’accentuation, la contradiction et la substitution
 On parle d’accentuation lorsque le message exprimé
par le langage non verbal appuie le message verbal. Le
langage non verbal vient alors appuyer le langage
verbal tout en envoyant le même message.
 le message non verbal peut être en contradiction avec
le message verbal, par exemple en mentant tout en
évitant le regard de notre interlocuteur.
 La substitution implique de remplacer volontairement le
langage verbal par le langage non verbal. Par exemple,
lorsque vous demandez votre chemin à une personne,
elle peut vous répondre : « C’est par là ! » en faisant un
signe de la main vers la droite.
Les canaux de transmission du langage
non verbal

 Les mouvements corporels ou la kinésie


 Il est entendu que certaines personnes sont plus expressives que d’autres et
que certaines parties du corps le sont aussi. D’une culture à l’autre, la
kinésie utilisée pour transmettre un même message peut varier
considérablement. Les mains et la tête sont assurément les parties du corps
les plus utilisées comme canaux de transmission du langage non verbal
 La proxémique: La notion de proxémique renvoie à l’utilisation que nous faisons
de l’espace physique ambiant. La distance que nous maintenons avec notre
interlocuteur, volontairement ou pas, peut exprimer une forme d’accord ou de
rejet.
 Selon Edward T. Hall 9 , il existe quatre types de distance : intime, personnelle,
sociale et publique. La distance intime, de 0 à 0,45 mètre, est la distance que
l’on réserve à nos proches.
 La distance personnelle, de 0,45 à 1,25 mètre, est l’espace qui sera respecté
pour les interactions avec les gens qui nous sont familiers.
 La distance sociale, de plus de 1,25 mètre, devrait être de mise face à des
inconnus.
 la distance publique, de 3,60 à 7,50 mètres, est la distance située hors du cercle
où l’individu est directement concerné.
 Ces distances, qui varient d’une culture à une autre et d’un individu à un autre,
permettent aussi une meilleure interaction avec un interlocuteur rencontré dans
un bureau ou une salle de conférences
Les quatre types de distances
Exemple de disposition de sièges
La programmation neurolinguistique

 La programmation neurolinguistique (PNL) nous permet de rejoindre


plus facilement un récepteur en reconnaissant d’abord son mode
de perception à l’égard de l’environnement. Il y a environ 30 ans, le
docteur Raymond Lafontaine, neurologue montréalais, a été le
premier à développer un modèle qui porte son nom .
 Ce modèle classe les individus selon leurs affinités sensorielles,
auditives ou visuelles.
 Vers la même époque, Richard Bandler et John Grinder jetaient les
bases de la programmation neurolinguistique, qui distingue trois
principaux modes de perception de l’information par notre
cerveau : les profils visuel, auditifs et kinesthésique.
Programmation neurolinguistique (PNL) (neuro linguistiic programming NLP)
École de pensée qui explique comment les interrelations entre la pensée et
le langage conditionnent le fonctionnement du corps.
 Visuel (visual) Profil de la personne qui perçoit l’environnement
principalement par la vue.
 Auditif (auditory):Profil de la personne qui perçoit l’environnement
principalement par l’ouïe.
 Kinesthésique (kinaesthetic) Profil de la personne qui perçoit
l’environnement par le toucher et l’odorat, entre autres.
L’effet miroir
 De façon souvent inconsciente, nous tentons de créer un effet miroir avec
notre récepteur. Par exemple, nous adoptons un accent français s’il en a
un, ou encore nous élevons le ton s’il parle fort.
Les profils visuel, auditif et kinesthésique par
le langage verbal

 Le langage verbal nous permet de reconnaître le mode de perception de


notre récepteur. Le tableau suivant offre quelques exemples de mots
utilisés par les personnes correspondant à chacun des profils
neurolinguistiques.
Les profils visuel, auditif et kinesthésique
par le langage non verbal
La prise de parole

 Il est important de savoir que la recherche préparatoire à un exposé oral


est similaire à celle qui conduit à la rédaction d’un travail écrit. La qualité
d’un exposé oral résulte de la façon dont on présente sa recherche ; elle
dépend de la forme de la présentation tout autant que des idées
avancées.
Le trac
 Selon une anecdote bien connue, la grande actrice Sarah Bernhardt
rétorqua à une jeune actrice qui affirmait ne pas avoir le trac: « Cela
viendra avec le talent ».
 le chanteur Éric Lapointe dit faire un cauchemar récurrent chaque fois qu’il
doit monter sur scène : il rêve qu’il n’a plus de voix en raison de son trac
maladif.
Le trac

 Au point de vue biologique, le trac se traduit par une sécrétion


d’adrénaline dans le corps. Cette substance hormonale accélère le
rythme cardiaque, envoie plus de sang au cerveau, ce qui en diminue
d’autant la quantité dans l’abdomen. Son effet perturbe la digestion et
donne des douleurs au ventre. Cependant, l’afflux de sang au cerveau
nous permet de penser plus rapidement et nous aide à trouver le mot juste,
ce qui nous place dans une situation avantageuse.
 Devant la perspective de faire un exposé en public,, nous entretenons
deux idées tout à fait irrationnelles :
 1. Il est catastrophique de ne pas être aimé et approuvé par tout le
monde.
 2. Il est terrible de se tromper ou d’échouer.
 Dans le milieu sportif, plusieurs athlètes utilisent la technique de la
visualisation au cours des jours qui précèdent une compétition ; ils
visualisent les gestes qu’ils auront à poser au moment de l’événement, et
ainsi, ils sont moins nerveux.
La préparation

 Le succès d’une présentation réside dans la phase qui la précède, soit la


préparation. Maîtriser son sujet et connaître son auditoire sont les clés de la
réussite.
Une présentation professionnelle ne s’improvise pas. La meilleure façon d’éviter
d’être tendu lors d’une présentation en public est de maîtriser parfaitement son
sujet.
On choisira de préférence un sujet avec lequel on est à l’aise, puis on recueillera
le plus d’informations possible sur celui-ci.
. La structure d’un exposé mérite une grande attention. Il est recommandé
de rédiger un plan.
 un exposé oral obéit aux mêmes exigences qu’un travail écrit. En général,
la présentation orale reprend les grandes lignes d’un rapport, sans toutefois
en donner tous les détails. Les informations nécessaires à la préparation
d’une recherche pourront être obtenues de diverses sources : bibliothèque,
revues, journaux, Internet, etc.
 Lorsque vous aurez rassemblé tous les documents requis, il vous restera à
préparer votre exposé.
 vous êtes le médium, le canal par lequel le message passe. Si celui-ci est
embrouillé par une tenue trop voyante, déplacée, non adéquate à la
fonction et à l’auditoire que vous visez, le message semblera dénué
d’intérêt. Pourquoi ? Parce que votre corps, votre diction, vos gestes, vos
non-dits, votre voix et votre habillement sont complémentaires et forment
un tout quant à la crédibilité du message que vous souhaitez transmettre.
La répétition
 Une semaine avant la présentation, lisez votre texte à haute voix. À cette
étape de la préparation, une lecture silencieuse est insuffisante, car au
moment de la présentation, vous aurez tendance à accélérer le rythme.
Vous devez donc profiter des répétitions pour ralentir votre débit.

 À l’aide de votre téléphone intelligent ou d’un autre appareil, enregistrez


vos propos et écoutez-vous ;
Conseils pratiques
 L’amorce: Dès le début de la présentation, il vous faut démontrer que vous
connaissez votre sujet. Dès le départ, trouvez une accroche intéressante
pour attirer l’attention de votre auditoire
 Le timbre de voix et le rythme:. Il est important de jouer avec les
intonations. La variation du timbre de la voix, les courts silences et, à
l’occasion, le fait de poser des questions à l’auditoire peuvent susciter
l’intérêt.
 Des techniques oratoires dynamisantes
 1. Prenez vos auditeurs à témoin : « Vous savez que… »
 2. Impliquez-les dans votre démarche : « Nous avons vu que… »
 3. Parlez en leur nom : « Vous pensez peut-être que… »
 4. Ayez recours aux fausses interrogations :« Qui parmi vous n’a pas déjà…
»
 5. Anticipez les réactions : « Vous me direz que…
 Julien a terminé sa présentation devant son groupe de travail plus tendu qu’au
début.
Pourquoi ?
Connaissant parfaitement bien son sujet (il y travaillait depuis deux mois), Julien a
choisi d’improviser afin de ne pas ennuyer ses collègues en « lisant » un texte. Aussi,
afin que l’attention soit bien dirigée sur lui et sur son exposé, il a préféré ne pas
utiliser de support visuel, pensant qu’il serait la seule vedette. Il a donc débité, les
mains dans les poches et sur un ton monocorde, son exposé. En outre, considérant
que les gens sont plus attentifs au début qu’à la fin, Julien a commencé par citer
tous les chiffres concernant le budget du projet. Malheureusement, la présence
inattendue des employés d’un autre service l’a pris de court et déstabilisé. Les
participants se sont mis à chuchoter pendant qu’il parlait et, à la fin, personne
n’est venu le féliciter.
D’après vous, quelles sont les principales erreurs qu’a commises Julien?

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