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Les kystes des maxillaires sont des lésions intraosseuses, odontogéniques et non odontogéniques,
possédant une structure histologique particulière caractérisée par la présence d’une enveloppe
épithéliale, kératinisée ou non, et un contenu liquide, semi-liquide ou solide. Ces lésions ne sont pas
toujours faciles à diagnostiquer. En effet, cliniquement les signes évocateurs, en dehors de l’absence de
douleur, apparaissent lorsque les lésions ont atteint un volume important, à un stade d’extériorisation, et
lorsqu’elles modifient la symétrie du visage et/ou des maxillaires, accompagnant souvent des troubles de
l’occlusion liés à des déplacements dentaires. La radiographie est l’examen d’investigation de base pour
les dépister, de façon le plus souvent fortuite. L’accessibilité et la grande fiabilité des procédés d’imagerie
actuels permettent de mieux les identifier, malgré les risques d’erreur liés à la variété et à la diversité des
lésions. L’anatomopathologie reste l’examen incontournable pour confirmer un diagnostic
postopératoire et prévoir, le cas échéant, un suivi pour les cas suspects, en accord avec le principe de
précaution. Sur le plan du traitement, la chirurgie reste de règle. Néanmoins, parfois un traitement
endodontique rigoureux permet la guérison de la lésion, à lui seul ou associé à la chirurgie. Celui-ci va
permettre la conservation de la dent causale, avec une surveillance régulière jusqu’à guérison complète
avérée.
© 2006 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Mots clés : Kyste épithélial ; Kyste gingival ; Kyste parodontal ; Kyste glandulaire ; Kyste sialo-odontogène ;
Kyste d’éruption ; Kyste folliculaire ; Kyste primordial ; Kératokyste odontogénique ; Kyste inflammatoire ;
Kyste radiculaire ; Kyste apical ; Kyste nasopalatin ; Kyste nasolabial ; Kyste glomérulomaxillaire ;
Kyste non épithélial ; Kyste osseux solitaire ; Kyste anévrismal
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Maxillaire défilé
Technique actuellement moins courante, cette incidence
utilise un film extrabuccal qui permet :
• de voir parfaitement un côté de la mandibule ;
• de visualiser les rapports d’une lésion avec le nerf dentaire
inférieur, le trou mentonnier et le bord basilaire (Fig. 2E et
Fig. 8D).
Incidence de Blondeau
Elle utilise un cliché extrabuccal qui permet :
• d’explorer les sinus de la face et d’aider au diagnostic des
lésions pathologiques propres aux sinus ;
• d’apprécier leurs rapports avec les lésions extrasinusiennes.
Tomodensitométrie
Elle reconstitue la troisième dimension à partir de coupes
axiales et coronales ; elle permet d’évaluer des volumes : ce
procédé en grandeur réelle est utile pour apprécier les résorp-
tions osseuses et dentaires, les ostéoscléroses, les déformations
corticales.
Figure 7.
Cette technique présente un inconvénient : elle est inutilisa-
A. Kyste solitaire.
ble chez les porteurs de prothèses maxillofaciales fixes métalli-
B. Kyste inflammatoire.
ques (prothèse-ostéosynthèse) (Fig. 8C, E, F, Fig. 9,10).
Résonance magnétique nucléaire
Orthopantomogramme
Les images obtenues par IRM [5] permettent :
Ce cliché est une tomoradiographie ; il permet : • de mieux différencier les kystes des tumeurs ;
• de voir la totalité des deux maxillaires, y compris les fosses • d’évaluer l’infiltration osseuse et des tissus mous par la lésion.
nasales et les sinus, et de la mandibule avec les trajets des Cette technique présente un seul inconvénient : elle ne
nerfs dentaires et les trous mentonniers (Fig. 7B) ; permet pas de distinguer les tumeurs calcifiées des corticales. [11]
• d’évaluer le volume de la lésion, ses limites, ses rapports avec D’une façon générale, on peut dire que les images radioclai-
les structures voisines. res, uni- ou polylobées, bien limitées par une lamina dura, sont
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importance pour le diagnostic des kystes résiduels, de leur Peu fréquent (0,08 % à 0,5 %), cliniquement il se présente
étiologie, et pour comprendre le processus de guérison du sous la forme d’un nodule blanchâtre de diamètre rarement
traitement non chirurgical des kystes inflammatoires. supérieur à 1 cm, situé sur la crête gingivale ou sur le versant
vestibulaire et parfois sur la papille interdentaire. [13]
■ Différents kystes des maxillaires Sa localisation préférentielle est à la mandibule la région
incisivocanine et prémolaire, et au maxillaire les incisives
latérales et les canines. La moyenne d’âge est de 51 ans, avec
Kystes épithéliaux odontogènes une légère prédominance féminine. [14]
Ces kystes qui dérivent de l’épithélium odontogénique Souvent unilatéral, il peut être aussi bilatéral et multiple.
peuvent apparaître lors du développement d’une dent ou lors de Il n’est radiologiquement visible que lorsqu’il y a une
remaniement de cet épithélium après éruption. résorption de l’os adjacent et peut ainsi mimer un kyste
Trois réservoirs d’épithélium odontogénique sont identifiés ; parodontal latéral.
ce sont les restes épithéliaux de Malassez, l’épithélium admantin À l’histologie, le revêtement épithélial du kyste est d’épaisseur
réduit et les résidus de la lame dentaire. Ce sont les plus variable : tantôt mince, avec une ou deux couches de cellules
évolutifs parmi les kystes des maxillaires, dont ils représentent plates ou cubiques ; tantôt épais, malpighien stratifié, reposant
35 % du contingent. toujours sur une membrane basale rectiligne, sans crête épithé-
Kyste gingival de l’enfant (perle d’Epstein) liale. L’épithélium renferme parfois des plaques de cellules
fusiformes ou calcifiées, analogues à celles observées dans les
Ces nodules gingivaux blanchâtres ou jaunâtres, de quelques
kystes parodontaux latéraux.
millimètres, sont issus de la dégénérescence kystique des restes
de la lame dentaire. Ils sont souvent multiples et siègent
Kyste parodontal latéral
habituellement sur la crête gingivale, de la naissance jusqu’à
l’âge de 3 mois. Asymptomatiques, ils disparaissent par exfolia- Décrit pour la première fois en 1958 par Standish et Shafer,
tion. Histologiquement, ce kyste rempli de kératine est bordé le kyste parodontal latéral se situe à côté ou entre les racines de
par un épithélium malpighien dont l’assise basale est composée dents vitales et se développe aux dépens des débris de l’épithé-
de cellules plates et dont la surface est le siège d’une lium odontogène qui dériveraient des résidus de la lame
parakératose. dentaire, sans qu’il y ait une quelconque étiologie inflamma-
toire. Extrêmement rare (0,7 % de tous les kystes maxillaires),
Kyste gingival de l’adulte sa localisation préférentielle est la région prémolaire mandibu-
Le kyste gingival dérive de restes de l’épithélium de l’organe laire et la région incisive maxillaire. Il peut se manifester à tout
dentaire, dont Bhaskar [12] a démontré l’existence au sein de âge mais a une fréquence maximale au cours de la cinquième
l’épithélium gingival. Son étiologie et sa pathogénie sont encore décennie.
débattues : les résidus de la lame dentaire, l’épithélium adman- De petite taille, d’un diamètre inférieur à 10 mm, il est
tin réduit ou les restes épithéliaux de Malassez seraient souvent asymptomatique et est découvert lors d’un examen
impliqués. radiologique. Il apparaît sous l’aspect d’une radioclarté ronde ou
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été utilisé dans le retraitement d’un kyste idiopathique avec Dans les années 1970, les statistiques montrèrent que l’on
succès, après une première intervention, sans comblement, qui guérissait les lésions apicales, aussi bien kystiques que granulo-
avait échoué. [67] mateuses, par voie endodontique (Fig. 24). Certains auteurs
Association allogreffe-autogreffe précisèrent que seuls les kystes ouverts étaient guérissables par
cette voie, alors que les kystes vrais étaient réservés à la
Cette association de matériaux et de tissu prélevé permet
chirurgie. [35, 36]
d’éviter les prélèvements iliaques au profit des prélèvements
En 2005, l’attitude reste chirurgicale pour les kystes d’un
mentonniers, moins importants. Le mélange devient alors
diamètre supérieur à 3 cm, de façon à éviter les erreurs de
bioactif, par association de facteurs de croissance.
diagnostic (Fig. 25). D’autres auteurs pensent, avec sagesse, qu’il
Abstention vaut mieux commencer par un traitement endodontique,
La cavité est remplie d’ouate de cellulose biodégradable ou thérapeutique plus douce, et intervenir chirurgicalement en cas
refermée sur une membrane non résorbable à renfort de titane, d’échec ou en cas de régression jugée trop lente du volume de
afin d’empêcher l’invagination du lambeau. Une autre techni- la lésion. La chirurgie est alors moins délabrante, le kyste ayant
que, quand cela est possible, est la conservation d’un pont diminué de volume (Fig. 4).
osseux qui assure le rôle de membrane rigide (Fig. 23D, E). Principes du traitement non chirurgical des kystes
Traitement non chirurgical des kystes inflammatoires
inflammatoires Le kyste se forme, stimulé par une inflammation provenant
Avant les années 1950, le diagnostic entre un kyste et un de l’endodonte, à partir du granulome. Le principe de base est
granulome étant impossible, cliniquement et radiologiquement, la suppression du foyer endodontique par une obturation du
il était admis qu’une lésion d’un diamètre inférieur à 0,5 cm réseau canalaire étanche (Fig. 24B, C, Fig. 26A).
était un granulome et qu’une lésion d’un diamètre supérieur à Le kyste évolue, il augmente de volume sous l’effet de la
0,5 cm était un kyste. [68] Le traitement d’un kyste était pression intrakystique. Le deuxième principe est la décompres-
uniquement chirurgical, mais déjà Marmasse disait qu’il n’était sion assurée par la mise en place d’un drainage pendant un
pas impossible d’envisager le traitement médical d’un kyste. [69] temps variable selon les auteurs [70] (Fig. 27).
Puis, des cas de guérison furent rapportés après un traitement Le kyste évolue pour son propre compte tant que la mem-
endodontique accompagné d’un dépassement de pâte dans la brane épithéliale est intacte. Le troisième principe consiste alors
lésion, sans expliquer si l’efficacité du traitement était due à à percer la membrane épithéliale, [12] mais ceci pour des kystes
l’action mécanique ou chimique de la pâte. de petit volume, car l’apex est à proximité de la membrane
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Figure 28.
A, B. Cause d’échec de la méthode. La cavité kystique E est hors de l’axe
du canal et l’épithélium n’est pas lésé par l’instrumentation endodon-
tique.
“ Point fort
• d’avoir un aspect radio-opaque très contrasté et arrondi ;
• de présenter un contour de la cavité osseuse régulier, avec
absence de lamina dura et une orientation centrifuge des
trabéculations (soleil radiant ou sun burnt).
Protocole de traitement non chirurgical des
Cette image est due à l’absence des deux corticales, surtout
kystes inflammatoires après le traitement chirurgical d’un kyste. Ici la lésion originelle
• Réaliser un diagnostic, le plus précis possible, sur la est guérie (Fig. 32C, D) : la dent causale est entourée d’un
nature inflammatoire du kyste, d’après les critères vus desmodonte et d’une lamina dura réguliers ; entre les deux
précédemment. muqueuses s’est installé un manchon fibreux. Cliniquement,
• Pratiquer un traitement endodontique efficace sur la ou cette lésion peut être mise en évidence en traversant les
les dents concernées par le kyste. corticales et les muqueuses à l’aide d’une aiguille sans provo-
• Réaliser une fine trépanation vestibulaire (fraise ronde quer ni suintement ni douleur à travers le manchon fibreux
(Fig. 32A, B).
00) :
Cavité naturelle et kyste. Il ne faut pas confondre les cavités
C directement à travers la muqueuse et l’os, lorsque la naturelles avec des lésions kystiques ; cette erreur est plus
gencive est kératinisée (Fig. 29A) ; fréquente pour les kystes maxillaires (Fig. 31A). En effet,
C après avoir réalisé une petite incision vestibulaire de l’image du kyste odontogène peut se confondre avec l’image du
1 mm, lorsque la gencive est libre, de façon à mettre sinus et certaines images pathologiques d’origine sinusienne
la fraise au contact de l’os qui est alors perforé (Fig. 3A).
jusqu’au kyste ; Aux sinus, on note deux types de lésions [74]:
C lorsque la corticale a disparu, une petite incision • des lésions sécrétoires, à partir des glandes à mucus du sinus,
qui obstruées se dilatent et se présentent sous la forme d’un
vestibulaire fait ressortir le liquide kystique, preuve
kyste bordé par un épithélium (kyste antral) ;
de la perforation de la membrane. • des lésions non sécrétoires provoquées par accumulation de
• Surveiller l’évolution du kyste tous les 3 mois (Fig. 26D), fluide (sérum) dans la zone subépithéliale ; ce type de lésion
puis une surveillance annuelle est conseillée pendant 5 ans n’est pas bordé par un épithélium mais par une couche de
(Fig. 27C, D, Fig. 29C, D ; pour ces deux cas cliniques, fibroblastes (mucocèle).
guérison à 12 mois). Ce dernier type de kystes envahit la cavité sinusienne et ne
détruit pas l’os maxillaire, hormis un cas décrit par Scheer. [75]
Le diagnostic clinique se fait d’après les résultats de la
ponction, quand celle-ci ramène :
Erreurs à éviter (Fig. 30) • de l’air, il s’agit du sinus ;
Erreur de diagnostic clinique (cf. supra) • rien, le contenu est solide ;
Erreur d’interprétation radiographique (Fig. 31). Les images • un liquide jaune et du cholestérol, il s’agit d’un kyste apical
anormales, telles les cicatrices fibreuses qui se présentent résiduel ou autre kyste dentigère ;
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Kyste nasopalatin
Anciennement appelé kyste du canal incisif, il dériverait des
Figure 34. Caractéristiques du kyste inflammatoire. vestiges de l’épithélium du canal incisif ou nasopalatin, qui peut
A. Sur ce prélèvement, on constate que l’apex ne présente pas de être de type malpighien ou cilié de type respiratoire. Le dia-
résorption. gnostic clinique repose sur une tuméfaction rétro-incisive,
B. Sur cette image, le kyste refoule le sinus et respecte la muqueuse fluctuante et sensible (en contact avec une dent mandibulaire),
sinusienne. parfois une fistule. La ponction ramène un liquide séreux,
parfois visqueux. Les dents voisines sont vivantes. La radiogra-
phie montre une image caractéristique entre les incisives
polypes qui se présentent de la même façon, mais avec le plus centrales. [88] Cette image est ronde ou ovoïde, parfois en
souvent une image multiple ; le kyste antral, contrairement aux « cœur de carte à jouer » ; elle est bordée d’une ligne de
kystes odontogéniques, n’a pas de lamina dura, il épargne les condensation osseuse (Fig. 35).
angles de la cavité sinusienne, qui sont repérables par un Le diagnostic différentiel se fait avec : le kyste inflammatoire
triangle noir. [76] odontogénique dont la situation est rarement axiale, par rapport
Erreur de diagnostic avec une lacune Stafne. C’est une à la suture médiane, et dont la dent causale est toujours
pseudo-lésion (cf. supra) qui se présente comme un kyste. [77, 78] nécrosée, la lamina dura englobant le kyste ; le kyste de la
Cette image se rencontre au niveau de la corticale interne de la papille, mais celui-ci ne présente pas d’image radiologique.
Le traitement est chirurgical.
branche horizontale de la mandibule. Une telle image peut ne
correspondre à rien sur une coupe tomodensitométrique. [78] Kyste nasolabial
Erreur de diagnostic avec un myofibrome central De nombreux termes désignent cette lésion, tel le kyste
solitaire [79] nasoalvéolaire, le kyste mucoïde du nez, le kyste du plancher ou
Erreur de diagnostic avec des kystes dermoïdes [80] du vestibule nasal, le kyste du seuil narinaire.
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Sauveur G., Ferkdadji L., Gilbert E., Mesbah M. Kystes des maxillaires. EMC (Elsevier SAS, Paris),
Stomatologie, 22-062-G-10, 2006.
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